Les acteurs de la justice pénale des mineurs
Transcription
Les acteurs de la justice pénale des mineurs
Les acteurs de la justice pénale des mineurs Le procureur de la République ou le substitut chargé des affaires des mineurs est à l’origine de l’ensemble des procédures pénales qui concernent les mineurs. Comme évoqué précédemment, il peut mettre en œuvre à l’égard des primo-délinquants la voie des alternatives aux poursuites. Pour les cas nécessitant des poursuites pénales, il est chargé de les engager puis d’assurer un suivi des dossiers et enfin de requérir à l'audience du tribunal pour enfants ou de la cour d'assises des mineurs pour faire valoir les intérêts de la société. A l'issue, c’est également lui qui fait exécuter la décision prise au pénal. Le juge des enfants est le magistrat du siège qui traite le flux courant de la délinquance des mineurs. Il instruit l’ensemble de ses dossiers c'est-à-dire qu’il s’assure que les procédures contiennent suffisamment d’éléments de faits et de personnalité pour permettre le bon jugement des mineurs. Il ordonne des mesures éducatives (réparation, suivi éducatif, placement) ou coercitives (contrôle judiciaire essentiellement) pendant le temps de l’instruction. Il juge également l’ensemble de ses dossiers, soit seul et il ne peut alors prononcer que des mesures éducatives à l’égard des mineurs concernés, soit comme président du tribunal pour enfants pour les faits délictuels les plus sérieux et il peut alors également prononcer des peines. L’instruction des dossiers criminels ou complexes mettant en cause un ou plusieurs mineurs est effectuée par le juge d’instruction des mineurs, qui dispose des mêmes pouvoirs que le juge des enfants. Le juge des libertés et de la détention peut être amené à statuer sur le placement en détention provisoire d’un mineur, sur saisine du juge des enfants ou du juge d’instruction. Le tribunal pour enfants, présidé par le juge des enfants, aux côtés duquel siègent deux assesseurs non magistrats, juge donc les dossiers de délinquance les plus sérieux. Et la récente loi n° 2011-939 du 10 août 2011 relative à « La participation des citoyens au fonctionnement de la justice pénale et le jugement des mineurs » annonce la création du tribunal correctionnel pour les mineurs. Les mineurs de plus de 16 ans, poursuivis pour des délits commis en récidive et ayant commis des délits punis d'au moins 3 ans d'emprisonnement seront jugés par cette nouvelle juridiction. La cour d’assises des mineurs, composée de trois magistrats professionnels (dont deux juges des enfants) et d'un jury populaire (neuf citoyens tirés au sort) évoque les procédures criminelles (violences ayant entraîné la mort, meurtre, viol, etc.). Les services de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) interviennent dans le cadre des mesures d'investigation préalables aux décisions de fond du juge des enfants, ainsi que pour la mise en œuvre des mesures éducatives et des peines nécessitant un accompagnement. Les avocats assurent de façon obligatoire la défense de tout mineur impliqué dans une procédure pénale. Certains avocats se spécialisent dans ce contentieux et certains barreaux créent des pôles consacrés à la défense des mineurs. SG-CIPD – Secrétariat général du Comité interministériel de prévention de la délinquance