Correction Devoir Surveillé 2 : suites
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Correction Devoir Surveillé 2 : suites TS Correction Devoir Surveillé 2 : suites - TS Exercice 1. Métropole septembre 2010 Soit (un ) la suite définie par u0 = 5 et pour tout nombre entier naturel n, par un+1 = 4un − 1 . un + 2 4x − 1 , alors on a, pour tout nombre entier naturel n, un+1 = f (un ). x+2 On donne ci-dessous une partie de la courbe représentative C de f ainsi que la droite ∆ d’équation y = x. Si f est la fonction définie sur l’intervalle ] − 2 ; +∞[ par f (x) = 4 ∆ 3 C 2 1 u3 −2 0 −1 u2 × × 1 u1 u0 × 2 × 3 4 5 6 −1 −2 1. a. Sur l’axe des abscisses, placer u0 puis construire u1 , u2 et u3 en laissant apparents les traits de construction. Voir le graphique ci-dessus. b. Quelles conjectures peut-on émettre sur le sens de variation et sur la convergence de la suite (un ) ? On conjecture que la suite (un ) est (strictement) décroissante, et que la suite (un ) converge (vers une valeur proche de 1). 2. a. Démontrer par récurrence que, pour tout nombre entier naturel n, on a un − 1 > 0. Pour n ∈ N, notons la propriété P(n) ∶ un − 1 > 0. ● Initialisation : u0 = 5 Ô⇒ u0 − 1 = 4 Ô⇒ u0 − 1 > 0 donc P(0) est vraie. ● Hérédité : soit n ∈ N. Supposons P(n) vraie ie un − 1 > 0. Montrons que P(n + 1) est vraie ie un+1 − 1 > 0 4un − 1 un+1 − 1 = −1 un + 2 4un − 1 un + 2 = − un + 2 un + 2 4un − 1 − un − 2 = un + 2 3un − 3 = un + 2 3 (un − 1) un+1 − 1 = (⋆) un + 2 Or un − 1 > 0 donc 3 (un − 1) > 0 et un + 2 > 3 > 0. 3 (un − 1) Ainsi > 0 ie un+1 − 1 > 0. un + 2 ● Conclusion : On a montré par récurrence que ∀n ∈ N, un − 1 > 0 ∎ Roussot 1/ 4 2012 - 2013 Correction Devoir Surveillé 2 : suites TS b. Étudier le sens de variations de la suite (un ), puis le comportement à l’infini de (un ). un+1 − un = = = = = 4un − 1 − un un + 2 4un − 1 un (un + 2) − un + 2 un + 2 4un − 1 − u2n − 2un un + 2 −u2n + 2un − 1 un + 2 − (u2n − 2un + 12 ) un + 2 2 − (un − 1) = un + 2 2 Or un − 1 > 0 donc (un − 1) > 0 et un + 2 > 3 > 0. 2 − (un − 1) Ainsi < 0 ie un+1 − un < 0 ie un+1 < un . Ceci étant vrai pour tout entier naturel n, on en déduit un + 2 que la suite (un ) est strictement décroissante. Sachant que pour tout n ∈ N, un − 1 > 0 ie un > 1, ainsi la suite (un ) est minorée par 1. On en conclut que la suite (un ) est convergente vers une limite supérieure ou égale à 1. 3. Dans cette question, on se propose d’étudier la suite (un ) par une autre méthode, en déterminant une expression de un en fonction de 1 n. Pour tout nombre entier naturel n, on pose vn = . un − 1 1 a. Démontrer que la suite (vn ) est une suite arithmétique de raison . 3 Soit n ∈ N. 1 un+1 − 1 un − 1 un + 2 1 = − (d’après la relation (⋆) établie au 2.a.) 3 (un − 1) un − 1 3 un + 2 − = 3 (un − 1) 3 (un − 1) un − 1 = 3 (un − 1) 1 = 3 1 Donc ∀n ∈ N, vn+1 = vn + . 3 1 Ainsi (vn ) est une suite arithmétique de raison . 3 vn+1 − vn 1 − = b. Pour tout nombre entier naturel n, exprimer vn puis un en fonction de n. 1 1 1 1 et de premier terme v0 = = = , on a 3 u0 − 1 5 − 1 4 1 n 3 + 4n (> 0 donc vn ≠ 0). donc, pour tout n ∈ N : vn = v0 + n × r = + = 4 3 12 1 1 1 Or vn = ⇐⇒ un − 1 = ⇐⇒ un = + 1, un − 1 vn vn 12 12 + 3 + 4n 15 + 4n donc un = +1 (= = ). 3 + 4n 3 + 4n 3 + 4n Comme (vn ) est une suite arithmétique de raison c. En déduire la limite de la suite (un ). lim 3 + 4n = +∞ Ô⇒ lim n→+∞ n→+∞ Exercice 2. Polynésie 12 12 = 0 Ô⇒ lim ( + 1) = 1 ie lim un = 1. n→+∞ 3 + 4n n→+∞ 3 + 4n juin 2012 Partie A On considère l’algorithme suivant : Les variables sont le réel U et les entiers naturels k et N . Entrée Initialisation Traitement Sortie Saisir le nombre entier naturel non nul N Affecter à U la valeur 0 POUR k allant de 0 à N − 1 (avec un pas de 1) Affecter à U la valeur 3U − 2k + 3 FIN POUR Afficher U Quel est l’affichage en sortie lorsque N = 3 ? Roussot 2/ 4 2012 - 2013 Correction Devoir Surveillé 2 : suites TS N − 1 = 3 − 1 = 2 : on arrête donc la boucle quand k = 2 (on exécute une dernière fois le traitement quand k = 2). k 0 1 2 U 0 3 10 29 L’affichage en sortie lorsque N = 3 est alors 29. Partie B On considère la suite (un ) définie par u0 = 0 et, pour tout entier naturel n, un+1 = 3un − 2n + 3. 1. Calculer u1 et u2 . u1 = 3u0 − 2 × 0 + 3 = 3 × 0 − 0 + 3 = 3 u2 = 3u1 − 2 × 1 + 3 = 3 × 3 − 2 + 3 = 10 2. a. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, un ≥ n. Pour n ∈ N, notons la propriété Q(n) ∶ un ≥ n. ● Initialisation : u0 = 0 Ô⇒ u0 ≥ 0 donc Q(0) est vraie. ● Hérédité : soit n ∈ N. Supposons Q(n) vraie ie un ≥ n. Montrons que Q(n + 1) est vraie ie un+1 ≥ n + 1 un ≥ n Ô⇒ 3un ≥ 3n Ô⇒ 3un − 2n ≥ 3n − 2n ie 3un − 2n ≥ n Ô⇒ 3un − 2n + 3 ≥ n + 3 Ô⇒ un+1 ≥ n + 3 ≥ n + 1 ● Conclusion : On a montré par récurrence que ∀n ∈ N, un ≥ n ∎ b. En déduire la limite de la suite (un ). Sachant que (n)n diverge vers +∞ et que un ≥ n pour tout n ∈ N, on en déduit, d’après un des théorèmes de comparaison, que (un ) diverge vers +∞. 3. Démontrer que la suite (un ) est croissante. Soit n ∈ N. un+1 − un = 3un − 2n + 3 − un = 2un − 2n + 3 = 2 (un − n) + 3 Or un ≥ n Ô⇒ un − n ≥ 0 Ô⇒ 2 (un − 1) ≥ 0 Ô⇒ 2 (un − 1) + 3 ≥ 3 Ô⇒ un+1 − un ≥ 3 > 0. Donc un+1 − un > 0 ie un+1 > un . Ceci étant vrai pour tout entier naturel n, on en déduit que la suite (un ) est (strictement) croissante. 4. Soit la suite (vn ) définie, pour tout entier naturel n, par vn = un − n + 1. a. Démontrer que la suite (vn ) est une suite géométrique. vn+1 = un+1 − (n + 1) + 1 = 3un − 2n + 3 − n − 1 + 1 = 3un − 3n + 3 = 3 (un − n + 1) = 3vn Ceci étant vrai pour tout entier naturel n, on en déduit que la suite (vn ) est géométrique de raison 3. b. En déduire que, pour tout entier naturel n, un = 3n + n − 1. La suite (vn ) est géométrique de raison 3 et de premier terme v0 = u0 − 0 + 1 = 0 + 1 = 1 donc vn = v0 × q n = 1 × 3n = 3n . Ainsi vn = un − n + 1 ⇐⇒ un = vn + n − 1 ⇐⇒ un = 3n + n − 1 ∎ 5. Soit p un entier naturel non nul. a. Pourquoi peut-on affirmer qu’il existe au moins un entier n0 tel que, pour tout n ≥ n0 , un ≥ 10p ? Sachant que (un ) diverge +∞, à partir d’un rang, noté n0 , tous les termes de la suite sont supérieurs à 10p , c’est à dire si n ≥ n0 alors un ≥ 10p On s’intéresse maintenant au plus petit entier n0 . b. Justifier que n0 ≤ 3p. p u3p = 33p + p − 1 = (33 ) + p − 1 p p Or 27 ≥ 10 et p − 1 ≥ 0. Donc u3p ≥ 10p . = 27p + p − 1. De plus la suite (un ) est croissante, ainsi si n ≥ 3p alors un ≥ u3p ≥ 10p ; or n0 étant la plus petite valeur telle que si n ≥ n0 alors un ≥ 10p ; donc 3p ≥ n0 . c. Déterminer à l’aide de la calculatrice cet entier n0 pour la valeur p = 3. Voici le tableau de valeurs de la suite (un ) : n 0 1 2 3 4 un 0 3 10 29 84 5 6 7 8 9 247 734 2 193 6 568 19 691 Si p = 3, comme la suite (un ) est croissante, on cherche la plus petite valeur qui dépasse 10p = 103 = 1000, d’après le tableau de valeurs, il s’agit de n0 = 7 (pour p = 2, on aurait eu n0 = 5, et pour p = 4, on aurait eu n0 = 9). Roussot 3/ 4 2012 - 2013 Correction Devoir Surveillé 2 : suites TS d. Proposer un algorithme qui, pour une valeur de p donnée en entrée, affiche en sortie la valeur du plus petit entier n0 tel que, pour tout n ≥ n0 , on ait un ≥ 10p . Entrée Initialisation Traitement Sortie Saisir le nombre entier naturel non nul p Affecter à U la valeur 0 Affecter à k la valeur 0 TANT QUE U < 10p Affecter à U la valeur 3U − 2k + 3 Affecter à k la valeur k + 1 FIN TANT QUE Afficher k Exercice 3. Bonus ROC Démontrer que le résultat suivant : Soient (un ) et (vn ) deux suites telles que : à partir d’un certain rang, un ≤ vn . Si (un ) diverge vers +∞ alors (vn ) aussi. Démonstration : Considérons A un réel (ou A > 0). Supposons que (un ) diverge vers +∞ : dans ce cas, à partir d’un certain rang N tous les termes de la suite (un ) vérifient : un > A. Or à partir d’un certain rang n0 , un ≤ vn . Par conséquent, à partir du rang max(N ; n0 ), vn ≥ un > A, ce qui prouve que (vn ) diverge vers +∞. Exercice 4. Bonus Suppression On considère la somme : S = 1 + 2 + 3 + ⋅ ⋅ ⋅ + 29 + 30. Dans cette somme on supprime un certain nombre de signe « + ». Par exemple 2 + 3 est remplacé par 23 ou 2 + 3 + 4 par 234, pour obtenir une nouvelle somme S ′ . Quel est le nombre minimal de signe « + » à supprimer pour obtenir une somme S ′ valant 3300 ? Donner la nouvelle somme S ′ pour avoir 3300. (1 + 30) × 30 = 31 × 15 = 310 + 155 = 465. D’abord notons que S = 2 On veut donc augmenter la somme de 3300 − 465 = 2835. Pour tout k ∈ J1; 29K, supprimer un « + » entre k et k + 1, augmente la somme de 10k − k = 9k si k ∈ J1; 8K et augmente la somme de 100k − k = 99k si k ∈ J9; 29K. Pour tout k ∈ J1; 28K, supprimer un « + » entre k et k + 1 et un « + » entre k + 1 et k + 2, augmente la somme de 100k − k + 10(k + 1) − (k + 1) = 99k + 9(k + 1) = 108k + 9 si k ∈ J1; 7K et augmente la somme de 1000k − k + 100(k + 1) − (k + 1) = 999k + 99(k + 1) = 1098k + 99 = 8883 si k = 8. et augmente la somme de 10000k − k + 100(k + 1) − (k + 1) = 9999k + 99(k + 1) = 10098k + 99 si k ∈ J9; 28K. On va chercher où enlever un « + » dans J9; 29K : 2835 = 99 × 28 + 63 : donc en supprimant le « + » entre 28 et 29 il ne nous manque plus que 63 pour obtenir 3300. Or 63 = 9 × 7 donc en supprimant de plus le « + » entre 7 et 8, on obtient 3300 : 1+2+3+4+5+6+78+9+10+11+12+13+14+15+16+17+18+19+20+21+22+23+24+25+26+27+2829+30 = 3300. On peut en faisant les divisions de 2835 par 9 et 99, et 2835 − 9 = 2826 par 108, qu’aucune ne tombe juste, donc la suppression d’un seul « + » ne permet pas d’obtenir 3300 : il faut au minimum deux « + » à supprimer pour obtenir 3300. Barème Exercice. 1. 9, 5 = (1 + 0, 5) + (2 + 2, 5) + (1, 5 + 1, 25 + 0, 75) Exercice. 2. 10, 5 = [0, 5]+[0, 5+(2+0, 5)+1+(1+0, 75)+(0, 75+1, 5+0, 5+1, 5)] Exercice. 3. Bonus 1 Exercice. 4. Bonus 1 Roussot 4/ 4 2012 - 2013