Etat de la réflexion et guide bibliographique sur la migration et les

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Etat de la réflexion et guide bibliographique sur la migration et les
Etat de la réflexion et guide bibliographique
sur les migrations et les rapports de genre
Andrée-Marie Dussault
Anne Piraux
Document de travail 1/2004
Documents de travail pour le pôle genre et développement – iuéd-genève
iuédgenève
institut universitaire
graduate institute
d’études du développement
of development studies
Réalisé avec le soutien de la DDC, Unité Genre, Berne
Responsables : Fenneke Reysoo et Christine Verschuur
www.genre-dev.org
Etat de la réflexion et guide bibliographique
sur les migrations et les rapports de genre
Migration internationale féminine :
le travail domestique et du sexe comme voies privilégiées
Andrée-Marie Dussault
Travailleuses domestiques et du sexe
Facteurs favorisant la migration
Facteurs structurels macroéconomiques
Structures sociales et économiques patriarcales
La demande des pays riches
Comment les femmes migrent-elles ?
Profils des migrantes
Conditions de travail et de vie
Les travailleuses domestiques
Les travailleuses du sexe
Pistes de réflexion
Le « travail de f emmes » ou lorsq ue le genre discalifie
Le « In ternational transf er o f caretaking »
Les f onds transf erts de f onds
Perspectives dans lesq uelles peuven t être abordées
les problématiques liées à l’immigration f éminine
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Suivi de
Bibliographie genre et migration
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Anne Piraux
Genre et migrations
Femme en migration
Travail domestique et femmes migrantes
Prostitution internationale
Migrations et flux finaciers
Intégration et empowerment des migrantes
Sites web utiles
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mai 2004
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Migration internationale féminine :
le travail domestique et du sexe comme voies privilégiées1
Andrée-Marie Dussault
En 1996, l’Organisation internationale du travail reconnaissait que la féminisation de la migration internationale pour le travail représentait un des phénomènes économiques et sociaux les
plus impressionnants des temps récents (Lepp, 2002). En effet, ces 25 dernières années, la
migration féminine a augmenté de façon spectaculaire. Désormais, les femmes constituent
presque la moitié des migrant-e-s; elles sont 60 millions à émigrer sur une population migrante
totale d’environ 175 millions de personnes, dont 36 millions d’émigrantes en provenance des
pays en voie de développement (Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, 1999). Dans
certains pays asiatiques, elles sont même plus nombreuses que les hommes à émigrer, comme
par exemple aux Philippines et au Sri Lanka où elles représentent respectivement 70% et 65 %
de la population émigrante. D’ailleurs, au cours des années 90, plusieurs pays à forte immigration comme le Canada, les Etats-Unis, la Suède, l’Angleterre et Israël, ont également vu leur
nombre d’immigrantes surpasser celui des immigrants (Jyoti Sanghera, 2004).
Une caractéristique frappante concernant la migration féminine massive récente réside
dans le fait qu’a priori, les femmes émigrent de plus en plus en « indépendantes », non plus
exclusivement comme «épouse de» ou «fille de». Certes, beaucoup d’entre elles migrent
encore dans le cadre du regroupement familial, mais elles sont de plus en plus nombreuses à
migrer en leur qualité d’entité économique autonome et non à la charge d’un migrant masculin, même si a posteriori, elles seront nombreuses à être dépendantes d’un employeur ou d’un
éventuel mari (Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, 1999). La masse des immigrantes provenant des pays en développement est cependant considérée dans les pays d’immigration comme une main d’œuvre peu coûteuse, docile et flexible, et elles sont principalement cantonnées dans la domesticité, les emplois d’auxiliaires, l’industrie, les loisirs et
l’industrie du sexe, en particulier la prostitution (Assemblée parlementaire du Conseil de
l’Europe, 1999; Lin Lap-Chew et al., 1997).
Travailleuses domestiq ues et du sexe
On estime qu’à l’heure actuelle, une large majorité des immigrantes «non qualifiées» travaille
dans le secteur informel, essentiellement en fournissant des services «intimes» et «personnalisés» (Jyoti Sanghera, 2004). Pour illustrer à quel point l’immigration pour travailler comme
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Pour faire ce travail, nous avons eu essentiellement recours à des articles scientifiques parus dans des revues
sociologiques et féministes, des rapports d’agences internationales, notamment de l’Organisation internationale
des migrations, des recherches mandatées par diverses associations et organisations non gouvernementales.
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domestique dans les pays riches est un phénomène important, l’exemple des Philippines est
emblématique. Le pays compte environ 6.5 millions d’émigrant-e-s, dont près de la moitié sont
des femmes, et parmi lesquelles les deux tiers immigrent comme travailleuses domestiques.
Celles-ci sont présentes dans plus de 130 pays; il s’agit là de l’un des flux migratoires féminins
contemporains les plus importants (Rhacel Salazar Parrenas, 2001). En 1991, à Hong Kong seulement, il y avait 73060 employé-e-s domestiques, dont 99.9% étaient des femmes, lesquelles
étaient à 90% Philippines. Ces employées domestiques représentaient 85% de la force de travail immigrante de Hong Kong et 7% de la population active féminine de l’île.
Pour citer un autre exemple qui témoigne de l’ampleur de l’«exportation» de travailleuses
domestiques, dans les pays du Golfe seulement, on estime à 1.2 millions le nombre de travailleuses domestiques immigrantes, soit 20% des 6 millions d’immigrant-e-s (Lin Lap-Chew
et al. 1997), et dans le cas du Liban, les travailleuses domestiques représentent plus de la moitié
des migrant-e-s (Abu-Habib, 1998).
L’immigration dans les pays riches pour fins de prostitution est également de plus en plus
importante. Dans tous les pays européens occidentaux, le nombre de travailleuses du sexe2
immigrantes est désormais plus élevé que celui des travailleuses du sexe autochtones; en
Allemagne et en Italie, elles représentent respectivement 78% et 90% des travailleuses du sexe.
Selon l’OIM, les principaux pays «exportateurs» de travailleuses du sexe, sont en ordre
décroissant, la Thaïlande, le Brésil, les Philippines et la République Dominicaine. D’après les
chiffres des Nations Unies, l’industrie globale du trafic humain correspondrait à environ quatre
millions d’individus par an, dont une proportion importante serait destinée au commerce du
sexe, et elle génèrerait entre cinq et sept milliards de dollars (Thanh-Dam Truong, 2001). Le
gouvernement des Etats-Unis estime pour sa part qu’il y a un à deux millions de femmes et de
filles victimes de trafic annuellement dans le monde, dont 50000 à 100000 sont envoyées aux
Etats-Unis (OIM, Quarterly Bulletin, juillet 1999). Enfin, selon l’OIM, environ 120000
femmes de l’Europe de l’Est entrent dans l’Union européenne chaque année pour travailler dans
l’industrie du sexe.
Facteurs favorisant la migration
Facteurs structurels macroéconomiques
Les motivations pour migrer varient selon les caractéristiques démographiques, la nationalité, le
pays d’origine, la localisation géographique et les circonstances personnelles propres à chaque
personne. Mais la volonté d’améliorer sa condition et celle de ses enfants, ainsi que le besoin de
liberté et d’indépendance, sont des caractéristiques communes qui poussent beaucoup de
femmes à migrer (Lin Lap-Chew et al., 1997). Certain-e-s auteur-e-s parlent du miroitement
d’un «legendary western welcome» qui attire non seulement les hommes vers l’Ouest, mais les
femmes aussi (John Salt, 2000). Ainsi, l’immigration ne représente pas inéluctablement une
stratégie de survie pour les femmes; dans certains cas, elle constitue une voie pour aller de
l’avant (Jyoti Sanghera, 2004).
Cependant, force est de constater que les principaux facteurs structurels identifiés par la
recherche et qui stimulent les flux migratoires et la migration féminine résultent de la mondialisation de l’économie et des restructurations économiques. Notamment, les programmes d’ajustements structurels et les accords internationaux de libre-échange, ainsi que certaines stratégies
de développement liées au tourisme (stratégies encouragées par les banques internationales),
engendrent la pauvreté et un chômage endémique dont les femmes sont victimes au premier
chef. La pauvreté croissante et la difficulté à trouver un emploi, induites par ces changements,
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Selon Louise Toupin, il est plus juste d’utiliser le terme «travailleuse du sexe» que celui de «prostituée» car
il ne s’agit pas d’un statut, ni d’une identité, mais d’une forme de revenu (Louise Toupin, 2003). Pour la
même raison, nous emploierons le terme «travailleuse domestique» plutôt que «domestique» dans ce texte.
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incitent les femmes à émigrer, d’autant que leurs maris ont souvent émigré avant elles en quête
de travail (Deborah Brock, 2000).
Par ailleurs, les crises et les mouvements politiques et économiques importants, comme les
guerres, la forte croissance dans les pays riches ou encore les périodes de décolonisation, sont
également des contextes stimulant l’émigration. Ainsi, le développement inégal entre les pays
explique en grande partie l’émigration des habitant-e-s des pays pauvres vers les pays riches, et
tant que les inégalités économiques subsisteront, entre les pays et entre les sexes, les femmes
continueront à émigrer (Lin Lap-Chew et al. 1997; Rhacel Salazar Parrenas 2001).
Structures sociales et économiques patriarcales
Hormis les facteurs structurels macro-économiques et les rapports de force inéquitables entre
pays – qui stimulent l’émigration des deux sexes – les structures sociales et économiques
patriarcales agissent comme stimuli supplémentaires pour favoriser l’émigration féminine. Les
pratiques religieuses et culturelles discriminatoires à l’encontre des femmes, qui prennent la
forme d’abus en matière de droits humains et de disparités économiques énormes entre les
sexes, incitent un grand nombre de femmes à quitter leur lieu d’origine (Lin Lap-Chew et al.,
1997; Odile Merckling, 2003; Sedef Arat-Koc, 1999; Lepp, 2002; John Salt, 2000).
En effet, il existerait une relation de cause à effet, dynamique et indépendante, entre la persistance de la violence à l’encontre des femmes, la négation de l’égalité des chances entre
femmes et hommes, et la migration (Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, 1999).
Sedef Arat-Koc (1999) avance que la persistance de l’oppression sexuelle serait même un facteur déterminant incitant les femmes à émigrer. Parmi les conséquences de la discrimination
sexuelle que subissent les femmes en temps «normaux», citons la division sexuelle inégalitaire
du travail au sein de la famille et la segmentation du marché du travail marchand selon les
sexes. Sur le marché de l’emploi, les femmes subissent une double ségrégation: d’une part,
horizontale (les femmes sont cantonnées dans les ghettos féminins, peu nombreux et où les
conditions de travail sont les plus mauvaises) et d’autre part, verticale (les femmes occupent
massivement les échelons inférieurs de la pyramide hiérarchique). En période de crise, de façon
plus cruelle encore qu’en temps «normal», les femmes cumulent les injustices: elles ont encore
moins de possibilités d’emploi dans l’économie locale formelle car elles sont moins éduquées ;
elles sont les premières victimes des licenciements et les dernières à être embauchées; elles
assument massivement les services que l’Etat social ne fournit plus, notamment en ce qui
concerne les soins et les services sociaux et sanitaires.
Par ailleurs, comme l’a démontré la recherche féministe, le foyer est l’endroit où les
femmes risquent le plus de subir des violences, d’autant que dans certaines régions, elles sont
parfois mariées contre leur gré par leur famille en échange d’argent. Les violences domestiques
peuvent donc aussi inciter des femmes à quitter leur lieu d’origine afin de se protéger, elles et
leurs enfants. Le fait que, dans plusieurs régions, les femmes n’aient pas le contrôle de leur fertilité, que leurs droits à l’héritage, à la propriété, au revenu, envers leurs enfants et au crédit
soient réduits peut également amener des femmes à émigrer dans le but de jouir de plus de
droits. (Lin Lap-Chew, et al. 1997; Rhacel Salazar Parrenas, 2001). Certaines femmes émigrent
parce qu’elles veulent fuir leur mari (le divorce n’étant pas une option légale partout), ou
échapper à l’ostracisme dans leur communauté si leur réputation est ternie pour une raison quelconque. En revanche, d’autres émigrent lorsque leur mari les a abandonnées ou encore lorsqu’elles ont des dettes impossibles à rembourser (Rhacel Salazar Parrenas, 2001, Emma Crewe
et Uma Kothari, 1998).
Ainsi, si les femmes cherchent à émigrer pour améliorer leurs conditions de vie et celles de
leur famille, ce n’est pas toujours uniquement pour des raisons économiques, mais aussi pour
des motifs liés à la culture. Dans certains cas, elles émigrent vers des pays plus riches dans la
perspective d’y trouver plus de liberté ou, du moins, de se soustraire aux contraintes culturelles
locales qui les discriminent en tant que femmes.
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La demande des pays riches
Les «push factors» venant des pays d’origine évoqués ci-dessus stimulent l’émigration féminine, et simultanément, les «pull factors», venant de l’extérieur encouragent l’immigration. On
constate notamment que, même si dans les pays industrialisés d’Asie, d’Amérique du Nord et
d’Europe, le nombre de femmes actives sur le marché du travail salarié est de plus en plus
important depuis ces trente dernières années, le travail rémunéré des femmes ne s’est pas pour
autant traduit par un meilleur partage du travail domestique entre les sexes, mais plutôt par la
possibilité d’employer une autre femme pour le faire, souvent une immigrante. Ainsi, l’entrée
massive des Occidentales sur le marché du travail, combinée au démantèlement des services
sociaux qui étaient dispensés par l’Etat, a nettement augmenté la demande en personnel de maison (Jyoti Sanghera, 2004).
Comment les femmes migrent-elles ?
Les politiques et économies globales qui mènent à une interdépendance entre les nations favorisant les communications et la mondialisation de l’économie, d’une part libéralisent la circulation des biens, mais de l’autre tendent à limiter celle des personnes, notamment des pays
pauvres vers les pays riches. Certain-e-s auteur-e-s affirment même que les gens se déplacent
moins facilement aujourd’hui que les biens: dans le cas des tomates importées du Mexique au
Canada, Deborah Brandt avance que celles-ci sont souvent mieux traitées et importées dans de
meilleures conditions que la main d’œuvre «importée» (Brandt, 2002). Depuis 1990, Sunera
Thobani (2000) constate une fermeture discriminatoire, et aux effets genrés, des frontières des
pays riches envers les femmes. Elle rejette l’idée selon laquelle le programme d’immigration du
Canada, qu’elle a étudié, serait neutre sur les questions du genre et de la «race». En étudiant la
loi sur l’immigration de 1976-77, elle démontre comment l’importance est mise sur la «race »
et le genre des candidat-e-s à l’immigration et comment la restructuration actuelle de la loi sur
l’immigration réduira la possibilité pour les femmes du Tiers Monde d’entrer au Canada en tant
qu’immigrées reçues et ensuite de demander la nationalité canadienne. La loi canadienne suppose implicitement que les immigrant-e-s sont des criminel-le-s potentiel-le-s cherchant à
contourner la loi (Lepp, 2002).
A partir du moment où il y une demande à laquelle on répond par une interdiction légale,
d’autres entités que l’Etat vont organiser les moyens de satisfaire la demande, comme c’est le
cas pour la drogue ou la prostitution. Ainsi, la difficulté de migrer légalement vers un pays riche
depuis un pays pauvre représente une bénédiction pour les trafiquants (Pamela Shifman, 2003).
Europol affirme qu’en 1999, le trafic et le «smuggling »3 a augmenté car la matière première
(migrant-e-s illégaux potentiels) est de plus en plus importante et parce que les réseaux de trafic
et de passage sont de mieux en mieux organisés (John Salt, 2000). Il existe d’ailleurs une
contradiction entre des politiques officielles de non-migration et la pratique quotidienne qui
permet au crime organisé de se tailler une place (Lin Lap-Chew et al., 1997).
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Il existe un vide statistique sur le phénomène migratoire qui se fait par le biais du « smuggling » (en français :
« passer une/des frontière/s illégalement par le biais d’un tiers») et du «trafic». Selon les pays, les données
sont mal collectées, elles le sont par différents organismes, avec différentes méthodologies et différentes terminologies, à différents moments; elles sont donc difficilement comparables entre elles. De plus, les données proviennent souvent des cours de justice; elles sont souvent partiales et se réfèrent uniquement aux cas
connus. Il en résulte qu’il est souvent difficile de distinguer la migration légale de la migration illégale, et il
n’est pas rare que dans la littérature scientifique ou journalistique, les deux termes soient utilisés de façon
interchangeable. Il est également important de clarifier la confusion entre « trafficking » et « smuggling », car
il en résulte deux formes de migrations. Ces deux concepts rendent floue la frontière entre les mouvements
migratoires volontaires et involontaires. Par ailleurs, il existe des différences immenses entre pays quant aux
définitions du «trafic» ; ce qui est interdit dans un pays sous le terme de «trafic», peut l’être ailleurs sous
celui de «morale», d’ « intérêt public» ou de «proxénétisme».
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Pour immigrer, il existe plusieurs options légales et illégales. Beaucoup de Philippines, par
exemple, se marient avec des étrangers par le biais ou non d’agences matrimoniales par correspondance. Pour sa part, au milieu des années 90, le consulat suisse à Saint-Domingue certifiait
six mariages mixtes par semaine (!). Une autre stratégie légale utilisée pour immigrer est la
reconnaissance d’une fausse fille adoptive (OIM, République Dominicaine, 1996). Parmi les
autres canaux utilisés par les femmes pour immigrer, outre le mariage blanc ou d’amour, l’OIM a
recensé les faux mariages, la réunion familiale, les études, les programmes d’échange, le travail
de fille au pair et le tourisme (OIM; Quarterly Bulletin, juillet 1999; Deborah Brock, 2000).
Pour devenir travailleuse domestique, dans certains pays, il suffit de s’inscrire auprès de
l’Etat ou d’entreprises spécialisées. Ceux-ci s’occupent de trouver des employeurs; par
exemple, il existe des catalogues pour «acheter», depuis le Liban, des travailleuses domestiques sri lankaises (Abu-Habib, 1998). Les méthodes de recrutement pour le travail du sexe
sont également nombreuses: la promesse de mariage, les faux contrats de mariage, l’achat de
femmes à leurs parents, le kidnapping, la promesse d’un emploi, l’achat de femmes comme
épouses, les fausses promesses de voyage d’affaire ou de travail dans l’industrie du sexe, avec
de bonnes conditions de travail et un salaire conséquent (IOM, 2001). Parmi les recruteurs, on
retrouve les agences matrimoniales, les «brokers» individuels, les maris, les ami-e-s, la famille,
les proches, les responsables de réseaux de prostitution locaux; les gardiens de la loi et les
chauffeurs de taxi y participent en trompant des femmes qui cherchent un emploi (IOM, 2001 ;
Lin Lap-Chew et al., 1997). Les méthodes pour forcer des femmes dans des pratiques d’exploitation sont également variées: confiscation de documents, lien de la dette, violence et viol,
prostitution forcée, travail domestique forcé, dépendance aux narcotique, menaces à l’égard de
la famille, menaces de dévoiler la vérité à la famille (IOM, 2001).
Une fois dans le pays de destination, le droit de résidence et le permis de séjour des immigrantes sont souvent liés à la relation avec un homme, leur employeur ou encore, leur éventuel
mari (Lin Lap-Chew et al., 1997). Ainsi, leur accès au travail et aux services sociaux peut être
limité à cause du statut de dépendante imposé comme condition d’admission par le pays d’accueil, de telle sorte que l’abandon par le mari peut avoir un effet dévastateur. Pour celles qui se
trouvent dans des mariages abusifs et qui ont un statut de dépendante, elles doivent choisir entre
subir les violences et l’obligation de retourner dans leur pays d’origine (Deborah Brock, 2000).
Dans la Communauté européenne, les épouses doivent rester trois ans avec leur mari avant de
pouvoir obtenir un statut indépendant, faute de quoi elles risquent l’expulsion. (Lin Lap-Chew
et al., 1997)
Profils des migrantes
Les migrantes à la recherche de conditions de vie meilleures viennent majoritairement des pays
pauvres des régions d’Amérique latine, d’Asie du Sud-Est, d’Afrique et d’Europe de l’Est.
Même si elles partagent un certain nombre de caractéristiques communes, leur profil est très
diversifié. Elles viennent à la fois des régions urbaines et rurales, et de milieux sociaux-économiques divers (Jane Brock, 1993). Si, parmi les travailleuses domestiques réparties dans plusieurs pays occidentaux recensées par Lin Lap-Chew et ses collaboratrices, on trouve beaucoup
d’analphabètes, on trouve également une proportion significative d’entre elles qui sont éduquées et qualifiées.
D’ailleurs, Rhacel Salazar Parrenas (2001) note que les travailleuses domestiques philippines immigrantes sont plus éduquées et plus riches financièrement que les femmes et les travailleuses domestiques qui restent aux Philippines. Pas moins de 29% des travailleuses domestiques immigrantes philippines possèdent un diplôme d’études supérieures; 32% ont suivi un
apprentissage et 33% possèdent un diplôme d’études secondaires. Avant de quitter les
Philippines, 44% des futures travailleuses domestiques étaient non employées, mais avaient
déjà exercé un métier comme enseignante, employée de bureau, vendeuse ou travailleuse semiqualifiée (Jane Brock, 1993). De moins en moins d’immigrantes en provenance du Sud vien7
nent de milieux très pauvres; une étude mexicaine révèle une certaine tendance qui voudrait
même que les immigrantes proviennent de milieux privilégiés. La majorité des travailleuses
domestiques mexicaines aux Etats-Unis ont au moins des études secondaires à leur actif et ont
exercé un emploi de bureau ou dans un milieu professionnel avant de quitter le Mexique (Jyoti
Sanghera, 2004).
Parmi les caractéristiques que partagent nombre d’immigrantes, retenons qu’elles sont relativement jeunes, qu’elles sont souvent célibataires, ou jeunes mères, et elles ont des dépendante-s resté-e-s aux pays. En ce qui concerne les travailleuses du sexe, selon un rapport de l’OIM
(1996), celles qui viennent de la République Dominicaine sont pauvres, urbaines, mais parfois
de régions rurales. Elles sont également jeunes, âgées de 24 à 28 ans, et ont reçu une éducation
de base (école primaire). La grande majorité a des enfants, que parfois elles élèvent seules, et
viennent souvent elles-mêmes de familles éclatées. En Europe de l’Est, les travailleuses du sexe
immigrées illégalement de Lituanie par le biais de réseaux de passeurs ou de trafiquants sont
éduquées et souvent plus que la moyenne (John Salt, 2000). Parmi les femmes de l’Est, trafiquées en Autriche, plusieurs avaient des qualifications professionnelles élevées et/ou venaient
de classes moyennes et élevées – à une époque – et avaient eu une qualité de vie supérieure à
la moyenne (IOM, Autriche, 1996).
En revanche, parmi les femmes du Tajikistan victimes de trafic interviewées, rares étaient
celles qui avaient étudié au-delà de l’âge minimum obligatoire. La majorité d’entre elles avait
au moins un enfant, 77% étaient célibataires, 77% n’avaient pas de parents ou des parents au
chômage ou à la retraite. La moitié d’entre elles avait été élevée en région rurale, et la majorité
provenait de minorités ethniques (IOM, 2001). Parmi les femmes du Nigeria qui immigrent et
travaillent dans l’industrie du sexe des pays occidentaux, la plupart ne fait pas partie des classes
sociales les plus démunies; certaines ont même une formation universitaire (Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, 1999).
Ainsi, parmi les immigrantes, on retrouve des femmes pour qui l’immigration, malgré les
risques qu’elle représente, est plus intéressante que le fait de rester sur place en l’absence de
perspectives d’avenir. Parmi ces femmes, nombreuses semblent être celles qui doivent soutenir
une famille (des enfants, des parents ou même, un mari). On constate aussi que pour migrer,
elles doivent payer un certain prix, à moins d’être victimes de trafic et prises en charge par un
réseau quelconque. Parmi les victimes de trafic, on peut imaginer compter des jeunes femmes
provenant de familles très pauvres et ayant été vendues. En revanche, celles qui migrent de leur
plein gré sont vraisemblablement plus éduquées et moins pauvres que la moyenne des femmes
de leur pays d’origine.
Conditions de travail et de vie
Les travailleuses domestiques
Le travail domestique rémunéré est un secteur non régulé dans une majorité de pays, non soumis au Code du travail. Le statut de l’employée dépend alors de l’employeur (Lin Lap-Chew et
al., 1997). Le travail des domestiques migrantes est considéré comme étant dérivé de leur rôle
social de femme; il n’est pas qualifié, il est «généraliste», sans formation et les salaires sont
réduits (Jane Brock, 1993). Sedef Arat-Kok (1999) fait remarquer que les personnes qualifiées
qu’on retrouve peu ou pas au Canada peuvent immigrer sans période «probatoire», et qu’étrangement, ce n’est pas le cas des travailleuses domestiques qui pourtant, assurent un travail peu
prisé par les citoyen-ne-s canadien-ne-s.
Le prix de l’emploi de travailleuse domestique peut s’avérer très élevé pour de nombreuses
candidates des pays du Tiers monde, notamment pour obtenir le passeport et le visa; dans certains cas comme aux Philippines, elles obtiennent un passeport «spécial» qui vise à les «protéger». Certes, il y a des différences historiques et politiques en ce qui concerne la migration des
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travailleuses domestiques, mais, selon Rhacel Salazar Parrenas, les expériences vécues sont
similaires (Rhacel Salazar Parrenas, 2001). Indépendamment du pays de destination, malgré des
« contextes d’accueil» différents, les travailleuses domestiques ont une position identique dans
une économie mondialisée et elles vivent toutes les mêmes problèmes: citoyenneté partielle,
sentiment d’exclusion, déchirement familial, abus de toutes sortes. Dans certains pays, par
exemple l’Italie, il existe un permis de domestique, lequel donne accès à des droits sociaux et
sanitaires ainsi qu’au regroupement familial (Rhacel Salazar Parrenas, 2001). Mais cela est loin
d’être généralisé à l’ensemble des pays d’immigration où les travailleuses domestiques évoluent
dans une zone d’ombre. Quel que soit le pays de destination, il est souvent difficile de tracer la
frontière entre les heures de travail des travailleuses domestiques et le temps de congé. Par
ailleurs, les heures de travail supplémentaires sont rarement payées.
Les travailleuses domestiques ont un statut particulier et ambigu: à la fois, elles sont
presque comme des membres de la famille, et en même temps les employeurs peuvent les partager avec d’autres employeurs; elles effectuent souvent une période de travail non salariée au
début de leur mandat; leurs horaires sont flexibles à l’extrême; elles ont peu ou pas d’intimité
ni de vie privée; elles ont rarement un permis de travail; elles ont souvent des dettes vis-à-vis
de l’agence ou du particulier qui les a recrutées et elles sont victimes d’abus de toutes sortes
(Nona Grandea et Joanna Kerr, 1998). Parmi ces abus, citons: la violation du contrat de travail,
s’il existe; les abus physiques et psychologiques; une nourriture parfois insuffisante; un cahier
des charges rarement défini avec précision (en général, elles nettoient la maison, préparent les
repas, lavent les vêtements, s’occupent des enfants et travaillent de temps en temps pour la
famille de l’employeur sans rémunération supplémentaire) (Jane Brock, 1993); souvent elles
n’ont pas le droit de chercher un autre emploi et leur contrat est d’une durée limitée. Dans plusieurs pays de destination, selon leur contrat de travail, les travailleuses domestiques légales ne
peuvent changer d’employeur ni tomber enceinte pendant un certain nombre d’années et il leur
est interdit de se marier avec un citoyen local (Lin Lap-Chew et al., 1997).
Les travailleuses du sexe
L’industrie du sexe est très lucrative, elle emploie des millions de personnes, essentiellement
des femmes, mais les bénéfices en sont répartis entre peu de personnes et rares sont les femmes
qui en tirent des profits considérables. Selon le chercheur Dan Gallin, l’industrie du sexe n’a
jamais employé autant de monde ni dans des conditions aussi précaires (Gallin, 2003). Grâce au
tourisme sexuel, le tourisme est devenu la plus importante industrie au monde, en termes de
nombre d’employé-e-s et de bénéfices; d’ailleurs, des zones touristiques entières sont spécialisées pour les hommes seuls à la recherche de sexe payant (OIM, République dominicaine,
1996).
Les travailleuses du sexe immigrantes sont souvent employées dans des conditions nettement moins favorables que celles des travailleuses autochtones. Parmi les abus dont elles sont
victimes, les plus fréquents sont des demandes d’argent excessives pour les frais de voyage et de
loyer ; des intérêts et des coûts administratifs exagérés, le non respect des salaires prévus; l’absence d’accès à des services de santé; des abus physiques, sexuels, verbaux entraînant des problèmes de santé physique et mentale, des journées de travail très longues (pouvant aller jusqu’à
plus de 12 heures) ; la peur permanente d’être renvoyées dans leur pays d’origine, les menaces de
représailles contre la famille, l’absence de vacances ou de congé et d’intimité, l’isolement, la
malnutrition, la saisie de passeport, l’absence de contrat (celles qui ont un permis peuvent souffrir des mêmes problèmes que celles qui n’en ont pas); l’absence d’emplois alternatifs, la
méconnaissance de leurs droits et de la loi, enfin les dettes (Lin Lap-Chew et al., 1997).
A cela, s’ajoutent la barrière linguistique, le fait de ne pas connaître l’environnement physique dans lequel elles se trouvent, l’accès difficile aux soins de santé, la proximité des lieux de
vie et de travail (par exemple, des femmes de l’Est interrogées par des chercheur-e-s de l’OIM
disaient vivre dans les chambres au-dessus des cabarets autrichiens où elles travaillaient, et
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beaucoup se sont dites étonnées par la saleté des clubs), ainsi que des problèmes pratiques et
d’hygiène, comme l’absence de papier de toilette sur les lieux de travail, des toilettes bouchées
ou encore, deux toilettes pour cent vingt-cinq travailleuses (Deborah Brock, 2000). Le seul soutien qu’elles peuvent éventuellement trouver vient des ONG, qui offrent de l’assistance légale,
sociale et sanitaire, des programmes de retour au pays et de réinsertion sur le marché du travail,
et d’hébergement (Lin Lap-Chew et al., 1997).
Pistes de réflexion
En guise de conclusion, nous voulons attirer ici l’attention sur des pistes qui méritent de recevoir une attention particulière de la part des personnes concernées par la question des droits
humains dans le cadre des discussions sur les phénomènes migratoires féminins contemporains,
parce qu’elles jouent un rôle central dans la problématique des flux migratoires féminins internationaux.
Le « travail de f emmes » ou lorsque le genre disq ualifie
Aujourd’hui encore, le travail accompli par des femmes est rarement reconnu comme un travail
à part entière, mais plutôt comme faisant partie du rôle féminin dit naturel. D’ailleurs, en règle
générale, les emplois féminins sont essentiellement représentés comme l’extension du rôle
familial (Emma Crewe et Uma Kothari, 1998). A fortiori, les immigrantes sont perçues comme
une main d’œuvre bon marché et flexible, et elles continuent ainsi à être sur-représentées dans
les emplois peu qualifiés, mal payés avec peu de possibilités d’avancement. Etant donné leur
statut de second rang, elles sont très dépendantes du travail dans le secteur informel et comme
le dit joliment Lillian S. Robinson (2003, p. 60), elles ont avant tout accès aux emplois 3 d :
dégoûtants, difficiles et dangereux.
Le travail domestique et sexuel est largement moins soumis à des législations que le travail
dans d’autres secteurs. La perception sociale selon laquelle le travail domestique n’est pas un
travail et demande peu de qualifications est toujours fort répandue et participe au fait que les
travailleuses domestiques ne sont pas protégées légalement et sont vulnérables aux différentes
formes d’abus (Nona Grandea et Joanna Kerr, 1998). Le même raisonnement est valable pour le
travail du sexe. En effet, dans une grande majorité de pays, ni le travail dans l’industrie du sexe
ni le travail domestique ne sont régulés par des mécanismes de protection auxquels les autres
citoyen-ne-s ont droit (Lin Lap-Chew et al., 1997). Ainsi, pour améliorer les conditions de travail et de vie des femmes dans ces secteurs (où l’on retrouve une majorité d’immigrantes), le
travail domestique et les services sexuels doivent être envisagés comme des travaux à part
entière; ils doivent être reconnus comme tels et devenir sujets à législation avec des droits et
des devoirs pour les travailleuses.
Le « In ternational transf er o f caretakin g »
Dans le contexte de l’émancipation des Occidentales ces trente dernières années, Rhacel
Salazar Parrenas (2001) a observé un lien direct entre l’entrée des Italiennes sur le marché du
travail et l’arrivée des travailleuses domestiques immigrantes en Italie. Pour qualifier ce phénomène contemporain qui consiste en une délégation du travail domestique par les femmes des
classes moyennes des pays riches aux immigrantes des classes moyennes des pays pauvres, la
chercheuse parle du International transfer of caretaking. En étudiant les travailleuses domestiques Philippines, elle a départagé les femmes du monde en trois groupes hiérarchiques. Elle
explique leurs interrelations de la façon suivante: les immigrantes philippines de la classe
moyenne (2e groupe) – ou des pays pauvres en général – qui quittent leur rôle traditionnel
pour aider les citoyennes des pays riches (1er groupe) à quitter le leur, délèguent «leur» travail
10
domestique au troisième groupe hiérarchique (les Philippines qui n’ont pas les moyens de
migrer à l’étranger comme travailleuses domestiques, ou encore les femmes pauvres des pays
pauvres) (Rhacel Salazar Parrenas, 2001, p. 72). Ainsi, on constate que le déclin du nombre
d’Occidentales prêtes à répondre à la demande liée au sexe payant, à la garde d’enfants et au
travail domestique n’a pas éradiqué la demande (Sedef Arat-Kok, 1999).
Parallèlement, chez les hommes des pays riches (Japon, Australie, Europe, Chine,
Amérique du Nord), non seulement on assiste à une hausse de la demande de services sexuels
dispensés par des immigrantes, mais aussi à une croissance de la demande d’«épouses» étrangères. Les pays qui fournissent des épouses sont essentiellement les pays d’Europe de l’Est, les
Philippines, la Colombie et les pays du Sud-Est asiatique (Lin Lap-Chew et al., 1997). Pour
expliquer ce phénomène, Lin Lap-Chew et ses collaboratrices avancent que les agences matrimoniales, philippines notamment – les Philippines étant le pays qui fournit la majeure partie
des épouses étrangères (Sedef Arat-Kok, 1999) –, misent sur l’insatisfaction des hommes occidentaux par rapport aux Occidentales et aux conséquences du féminisme. Car il va sans dire
que l’achat de femmes par le biais d’une agence matrimoniale se fait par un choix à sens unique
pour les hommes (Lin Lap-Chew et al., 1997). Par ailleurs, les stéréotypes sociaux et raciaux
présentant les Asiatiques comme passives, innocentes et dociles, et les femmes de l’Est comme
des «salopes» sont mis à contribution lorsqu’il s’agit de promouvoir les épouses via les catalogues de vente par correspondance (Deborah Brock, 2000). Etonnamment (ou non), la législation internationale n’a pratiquement rien à dire d’explicite quant au business du «mail order
bride» (Sedef Arat-Kok, 1999).
Les transf erts de f onds
Parce qu’elles renvoient des fonds dans leurs pays d’origine, les émigrantes représentent
une source de contribution financière majeure pour plusieurs pays à forte émigration. Elle est
même indispensable dans certains cas (Jane Brock, 1993). En effet, les transferts de fonds effectués par les travailleurs et travailleuses immigrant-e-s – les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite,
suivis de la Belgique, la Suisse et l’Allemagne, figurent parmi les pays d’où proviennent le plus
de devises étrangères – représentent globalement la deuxième source de revenu la plus importante pour les pays en développement. En 2001, la somme de ces transferts de fonds s’élevait à
72.3 milliards de dollars, dépassant ainsi dans plusieurs pays l’aide financière officielle au
développement (Dilip Ratha, 2003). Certains pays, comme le Sri Lanka, les Philippines et
d’autres pays d’Asie du Sud-Est et d’Amérique latine ont fondé une partie substantielle de leur
économie sur l’exportation de la main d’œuvre (Rhacel Salazar Parrenas, 2001) et encouragent
activement l’émigration féminine pour des raisons économiques (Lin Lap-Chew et al., 1997).
Certains gouvernements, comme celui des Philippines, forment des travailleuses du sexe et
des travailleuses domestiques destinées à travailler dans les pays riches (Lillian S. Robinson,
2003). Celles-ci, une fois à l’étranger, sont légalement obligées d’envoyer un pourcentage de
leur revenu au pays d’origine (Lin Lap-Chew et al., 1997). En 1985, 5.5% des foyers philippins
vivaient principalement grâce aux revenus des émigrant-e-s; en 1988, c’était le cas de 15.5 %
d’entre eux. D’autre part, des femmes de l’Est et des Dominicaines actives dans l’industrie du
sexe autrichienne, et interrogées par des chercheur-e-s de l’OIM, affirmaient aussi envoyer
régulièrement de l’argent à la maison, jusqu’à 1000 dollars par mois en ce qui concerne les
Dominicaines (IOM, Autriche, 1996).
Ces transactions sont intéressantes à plus d’un titre; elles représentent une source de
recettes substantielles et relativement stables pour les pays en développement et par ailleurs,
pour les institutions financières, elles sont également très profitables puisqu’en moyenne,
celles-ci retiennent 20% des sommes transférées; certains auteurs estiment que les institutions
procédant aux transferts de fonds ont récolté près de 12 milliards de dollars d’honoraires en
2001 (Maldonado et Robledo 2002, dans Dilip Ratha, 2003).
11
Perspectives dans lesquelles peuven t être ab ordées
les problématiques liées à l’immigratio n f éminine
Enfin, la façon d’aborder les flux migratoires féminins dans le cadre de la recherche est également important lorsqu’il s’agit d’analyser la problématique des flux migratoires féminins internationaux. Pour plusieurs auteur-e-s, les perspectives dans lesquelles la problématique de la
migration féminine peut être envisagée sont multiples; on peut notamment l’aborder sous
l’angle du crime organisé, de la pauvreté, de l’immigration illégale, de la prostitution, du travail
forcé, des violences et des abus envers les femmes, des relations économiques inégales entre
pays «développés» et «sous-développés» ou entre les sexes. Or, jusqu’à maintenant, les phénomènes migratoires concernant les femmes ont essentiellement été analysés en tenant compte
des intérêts des Etats et relativement peu d’attention a été accordée à la question du respect des
droits humains, des femmes en particulier.
De nombreuses chercheuses féministes affirment que les solutions aux problématiques liées
à la migration féminine doivent être examinées dans une perspective féministe et de droits
humains, en fonction des effets sur les femmes et des intérêts de celles-ci. En outre, pour plusieurs d’entre elles, notamment pour Rhacel Salazar Parrenas (2001), les problématiques liées
aux mouvements migratoires à l’échelle internationale et à la migration féminine doivent être
envisagées dans une perspective d’économie politique. C’est-à-dire qu’elles doivent être analysées en tant que processus gouvernés par la logique économique, politique et culturelle dans la
mesure où ce sont avant tout des raisons politico-économiques qui stimulent les flux migratoires
féminins et que ceux-ci sont ancrés dans des contextes culturels spécifiques. Dans cette perspective, la dimension de genre doit être prise en considération, car, comme le démontrent plusieurs
recherches, les conditions, les expériences et les conséquences de la migration sont forcément
influencées par le genre et agissent à leur tour sur les relations et questions de genre (Emma
Crewe et Uma Kothari, 1998; Lillian S. Robinson, 2003, Rhacel Salazar Parrenas, 2001).
En effet, même s’il a longtemps été ignoré, le genre structure la configuration du marché
du travail international; il modèle la division du travail rémunéré et non rémunéré dans le cadre
de l’immigration, et en même temps il façonne l’économie familiale et locale, tant dans les pays
d’émigration que d’immigration (Rhacel Salazar Parrenas, 2001; Jane Brock, 1993). Par
ailleurs, d’autres critères de discrimination, tels que la classe sociale, l’âge, la couleur de peau
et le fait d’être d’origine urbaine ou rurale, doivent également entrer en ligne de compte dans
l’analyse de la migration féminine, car il existe des relations imbriquées entre toutes ces caractéristiques et la variable genre. Cette perspective d’économie politique, qui tient compte du
genre et d’autres variables socio-économiques, a longtemps été occultée et peine encore à s’imposer car la perspective androcentrique domine dans les milieux où l’on étudie les migrations et
où se prennent les décisions relatives aux migrations. Mais c’est seulement en considérant cette
perspective que l’on peut éviter de biaiser l’analyse par une vue androcentrique, et éventuellement trouver des solutions aux problèmes spécifiques rencontrés par les femmes dans le cadre
de l’immigration.
12
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15
16
Bibliographie genre et migration
Anne Piraux
Symboles
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présent à la bibliothèque de l’iuéd
sélectionné par BRIDGE comme document clé
bibliographie du working paper de Andrée-Marie Dussault
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disponible en ligne
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