Acheter un bien immobilier d`accord, mais… comment bien acheter ?

Transcription

Acheter un bien immobilier d`accord, mais… comment bien acheter ?
8 | VENDREDI 13 MARS 2015 | LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ
GRENOBLE ET SA RÉGION
GRENOBLE | Le Salon de l’immobilier se tient jusqu’au dimanche 15 mars à Alpexpo en même temps que le Salon du bois
Acheter un bien immobilier d’accord, mais…
comment bien acheter ?
P
lus que jamais, l’heure
devrait être à l’acqui­
sition de biens immo­
biliers.
Pourtant, alors que l’im­
mobilier est un des inves­
tissements les plus sûrs,
que les taux d’intérêt sont
historiquement bas et que
les prix du marché conti­
nuent de baisser, les ac­
quéreurs semblent traver­
ser une période de doute.
Le Salon de l’immobilier
qui se déroule actuelle­
ment à l’Alpexpo est le
lieu privilégié, et ces quel­
ques jours, le moment
idéal pour s’informer et
pour franchir le pas.
Quelles sont les étapes en
amont du parcours d’un
a c q u é r e u r, s o u v e n t
oubliées et pourtant né­
cessaires pour “bien ache­
ter” ?
Prendre conseil
chez un notaire
Contrairement à ce qui
s’observe dans les faits, ce
n’est pas en bout de chaî­
ne qu’un acquéreur de­
vrait aller voir le notaire,
mais avant même de s’en­
gager dans tout projet im­
mobilier.
« De fait, on arrive à la
fin du parcours de l’ac­
quéreur, quand son projet
est déjà ficelé, mais c’est
dommage, il serait impor­
tant que les gens viennent
nous voir ab initio », re­
grette Me Marie Duver­
neuil, notaire à Domène.
D’autant que les consulta­
tions auprès de tous les
notaires de France sont
gratuites, ces profession­
nels étant uniquement ré­
munérés à l’acte. « Ce qui
permet de faire le point
dès le départ, sans aucun
frais », ajoute­t­elle.
« C’est un conseil particu­
lièrement valable pour
l’acquisition d’un bien
neuf, où il y a beaucoup de
pièges à éviter. Car, dans
ce maquis de règles, un
profane se perd facile­
ment ».
Premier conseil, donc :
aller voir votre notaire
avant votre banquier…
Faire des simulations
de financement
L’INFO EN +
LES CONFÉRENCES
JUSQU’À DIMANCHE
Faire des simulations de
financement avant d’aller
visiter des biens, cela pa­
raît la logique même.
Mais certains acquéreurs
se présentent à des agents
immobiliers ou des promo­
teurs, avant même de sa­
voir quelle somme ils vont
pouvoir consacrer à
l’achat d’un bien…
Que ce soit chez un cour­
tier ou chez un banquier,
« il faut venir en amont,
tout au début des démar­
ches pour connaître l’en­
veloppe à laquelle on peut
prétendre », conseille
Jean Cerna, courtier et gé­
rant d’Avicap.
Avant de préciser que,
dans un second temps,
une fois le compromis de
vente signé, ses clients re­
viennent le voir pour né­
gocier les taux d’intérêt
avec les banques.
Les acheteurs potentiels
hésitent parfois à entre­
prendre cette démarche
auprès des courtiers car
« il y a de fausses idées
liées à notre dénomina­
tion, la même que les
courtiers en bourse ! Alors
que nos clients ne débour­
sent rien, nous sommes
uniquement rémunérés
par la banque par une ré­
trocession d’1 % du mon­
tant du prêt », poursuit­il.
AUJOURD’HUI
10h-11h : la construction
préfabriquée en bois
12h-13h : la forêt, des
hommes, une filière locale
17h30-19h : utiliser le bois,
un acte vertueux
SAMEDI 14 MARS
14h-15h : la loi Pinel :
nouveauté, apports et
principes, comment et
pourquoi en bénéficier ?
15h-16h : entretenir et
embellir naturellement ses
boiseries
16h-17h : la construction
passive et écologique
DIMANCHE 15 MARS
14h-15h : bien préparer son
achat immobilier :
calendrier, aspects
pratiques, financement,
achat à deux…
COMMENT YALLER
Visiter des biens
ou faire construire
Une fois toutes les démar­
ches préparatoires effec­
tuées, on peut acheter se­
reinement. « Mais il ne
s’agit pas de se précipiter,
avertit Florent Potignon,
responsable de l’agence
RelaxImmo à Claix. On
voit souvent de jeunes ac­
quéreurs qui ne prennent
pas leur temps, qui n’ont
pas l’œil affûté et qui, par
exemple, ne se posent pas
la question de la reven­
te ».
Des erreurs de débutants
qu’ils ne referont sans
doute pas lors d’une pro­
chaine acquisition.
Constance DUMAS
Le Salon de l’immobilier à l’Alpexpo est le lieu privilégié, et ces quelques jours, le moment idéal pour s’informer et franchir le pas. Parallèlement se
tient également le Salon du bois. Photos Le DL/Alfred FARRUGIA
Le Salon de l’immobilier
du Dauphiné Libéré à
Alpexpo se poursuit jusqu’à
dimanche. En même
temps que le salon du bois.
Tous les jours de 10 h à
19h, dimanche de 10 h à
18h.
L’accès en bus se fait par
les lignes 12 et 13, arrêt :
“Alpexpo-Eybens”.
En tram, par la ligne A,
arrêt : “Pole Sud-Alpexpo”.
Enfin, pour ceux
qui viennent en voiture, des
parkings sont à proximité :
Grand’Place et
Alpexpo/Alpes-Congrès.
Tarifs : 5/7 euros.
Quelles possibilités pour les
primo-accédants ?
A
ucun doute, ce sont les primo­accédants qui ont le plus de
mal à acquérir un bien immobilier, selon les constats croi­
sés de l’ensemble des acteurs présents sur le Salon, agents
immobiliers, promoteurs, courtiers, banquiers, notaires,
constructeurs… Pourquoi ?
Leur contrainte principale, c’est le financement. Comme le
constate Jean Cerna, courtier, « pour les primo­accédants,
souvent de jeunes couples, sans apport, c’est très dur, beau­
coup plus qu’il y a encore 5­6 ans ». Y a­t­il des solutions ?
Cécile Ceret, directeur général de Pluralis­Habitat, expli­
que « depuis le 1er janvier 2015, les critères pour obtenir un
prêt à taux zéro ont été élargis, selon le revenu fiscal de
référence,lenombredepersonnesduménage,lemontantde
l’acquisition, les normes écologiques… ». M. Cerna, lui, cite
« le 1 % logement ou le prêt patronal qui permet à des em­
ployésd’obtenirdesprêtsavantageux,autauxd’intérêtd’en­
viron 1 % auprès d’organismes de crédits auxquels cotisent
leurs patrons ». Enfin, pour les personnes qui y sont éligibles,
Mme Ceret les oriente vers les prêts à l’accession sociale.
« Des solutions, il y en a », conclut­elle.
LE SALON
a été inauguré hier
Le Salon de l’immobilier a été inauguré hier matin par Christophe Tostain, PDG du
Dauphiné Libéré, en présence notamment de Vincent Fristot, adjoint à la Ville de Grenoble
chargé de l’urbanisme, du logement, de l’habitat et de la transition énergétique, de
Christine Garnier, vice-présidente à la Métro en charge de l’habitat, logement et politique
foncière, et de Claus Habfast, président d’Alpexpo. Photo Le DL/Alfred FARRUGIA