Réseau communicationnel et polyphonie au niveau du - DOCT-US

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Réseau communicationnel et polyphonie au niveau du - DOCT-US
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DOCT-US, an III, nr. 1, 2011
Réseau communicationnel et polyphonie
au niveau du texte
Alexandra Luchian Sîrghi
Université Ştefan cel Mare
Suceava, Roumanie
[email protected]
Abstract:This paper aims to investigate the concept of polyphony as seen in the field of textual
analysis. We are interested in how the multiple voices occuring within a text and apparentely pointing
at one and the same speaker, function as a means of textual cohesion and coherence. In the same
time it will be interesting to see how the speaker uses these voices to back up his ideas, to make the
public join them and, in the same time, to build a credibile and reliable image of himself.
Key words: polyphony, network, political discourse, speaker
1. Argument
Le sujet que nous proposons dans notre
étude s’attaque à la problématique de la
présence de plusieurs voix dans un discours et à
la façon dont elles contribuent à la construction
d’un ethos favorable du locuteur devant
l’auditoire.
Notre démarche s’appuie sur l’approche de la
polyphonie telle qu’elle a été envisagée
premièrement par Bakhtine, et ensuite par
Ducrot, Vlad, Jeandillou et Adam. Les repères
théoriques nous serviront à mieux comprendre la
dynamique des voix qui surgissent au niveau
textuel et nous fourniront les principaux
paramètres pour entreprendre une analyse
personelle sur un texte politique.
Le texte que nous proposons pour illustrer
l’émergence du concept fait partie des discours
politiques qui, par tradition, sont polyphoniques
et ouverts au dialogisme, mais la manière dont il
est construit offre des perspectives d’analyses
nouvelles et à la fois intéressantes.
2. Repères
polyphonie
théoriques
sur
la
Le concept de configuration vocalique
polyphonique a été inclu par les linguistes et les
théoriciens de l’analyse textuelle dans le réseau
communicationnel qui, à son tour, fait partie de
la multitude de réseaux fondés sur des signes
verbaux et non-verbaux qui composent le texte
et qui lui confèrent un caractère réticulaire.1 La
polyphonie serait donc un procédé par
l’intermédiaire duquel on peut détecter plusieurs
voix à l’intérieur d’un même énoncé.
Le premier linguiste qui a introduit les termes
de polyphonie et dialogisme dans le champ des
sciences du langage a été M.Bakhtine qui
soutenait dès années ‘30 l’importance de l’autre
dans la construction du moi.2 C’est toujours lui
qui trouvait que tout discours porte en soi les
traces de l’autrui et se construit en fonction de
son imaginaire, de ses attentes et de ses
paramètres psychologiques.
C`est en 1980 qu`Oswald Ducrot3 introduit
pour la première fois les voix polyphoniques dans
ses analyses tout en soulignant l’importance de
l’émergence de la pensée de l’autre dans la
pensée personnelle.
Il remarque l’existence de plusieurs voix au
niveau du discours, à savoir l’énonciateur et le
locuteur et à l’intérieur de la catégorie du
locuteur, il distingue entre le locuteur en tant
que tel, fiction discursive (L), et le locuteur en
tant qu’être du monde (locuteur lambda, λ).
Ducrot met donc en rapport le phénomène
polyphonique avec le statut du locuteur et par
conséquent il conteste fermement l’existence
d’un seul sujet, auteur et responsable de
l’énonciation. Il lance l’hypothèse que les coénonciateurs construisent leur image par
1
Carmen Vlad, Textul aisberg, Casa Cărţii de Ştiinţă, Cluj,
2000, p. 88.
2
Tzvetan Todorov, Mikhail Bakthine, le principe dialogique,
Seuil, 1981.
3
Oswald Ducrot, Le dire et le dit, Minuit, Paris, 1984.
Ştiinţe socio-umane
l’intermédiaire du discours et que l’énoncé est le
seul à fournir des renseignements sur eux, en
tant qu’auteurs de l’énonciation.
C. Vlad1 prend comme point de départ la
théorie polyphonique de Ducrot et insiste sur la
double dissociation établie, d’une part, entre le
sujet parlant (être empirique) et le locuteur
textuel, et, de l’autre part, entre l’auditeur ou le
destinataire (être empirique) et l’interlocuteur
textuel. Elle aussi remarque qu’il y a des
possibilités diverses de multiplication des voix
textuelles, tout en insistant sur la distinction
entre les trois entités du texte : le sujet parlant
(entité liée à une expérience réelle), le locuteur
et l’énonciateur (entités purement théoriques,
difficile à distinguer en l’absence des marques
explicites de la polyphonie). A l’instar de Ducrot
elle lie la notion de polyphonie à d’autres
phénomènes textuels tels : la négation, l’ironie,
le discours indirect libre, la présupposition, le
discours rapporté (la citation, donc l’intertexte),
les mots entre guillemets, le métadiscours, la
paraphrase.
De l’autre côté se situent Jeandillou (2006) et
Adam (2006) qui, même s’ils incluent cette
structure communicationnelle vocalique dans
d’autres niveaux d’analyse, ils l’attachent
toujours à l’énonciation.
identifie
une
configuration
Jeandillou2
vocalique polyphonique au niveau textuel et il la
fait intégrer dans la dimension pragmatique du
texte. Ce type de dimension textuelle suppose
elle aussi l’existence de trois composantes
distinctes :
l’orientation
argumentative,
l’énonciation et la sémantique. La dimension
pragmatique est facilement repérable dans le
rapport que le texte établit à l’acte d’énonciation
car « énoncer quelque chose c’est assumer une
responsabilité par rapport à ce que l’on dit. » 3
Jeandillou lie donc le dispositif énonciatif à la
prise en charge de l’énoncé par le locuteur :
« Tout acte de parole suppose une prise en
charge de l’énoncé proféré : […] le sujet parlant
joue un rôle dans l’événement discursif qu’il
accomplit. »4 C’est ainsi qu’il attache la notion de
polyphonie (pluralité vocalique, voix multiples)
au discours direct, indirect libre et narrativisé et
définit le texte en soi comme espace
polyphonique où agissent plusieurs registres
énonciatifs.
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De la même façon, J.M. Adam5 identifie le
réseau communicatif sous le nom de prise en
charge énonciative, en tant que dimension
complémentaire
d’une
proposition-énoncé,
auprès de la dimension énonciative et de la
potentialité
argumentative
d’un
contenu
référentiel. Adam définit la prise en charge
comme point de vue (PdV) et insiste sur le fait
que parfois le locuteur ne s’assume pas la
proposition-énoncé, mais il se met à distance et
laisse entendre dans le texte une autre voix
(opinion générale, commune ou opinion
personnelle formulée par quelqu’un d’autre) par
le phénomène de médiation. Les médiatifs le
plus souvent utilisés pour marquer la prise de
distance du locuteur envers le texte sont : les
guillemets, certains introducteurs (selon l’opinion
de, d’après etc.), certains temps verbaux (le
conditionnel) etc.
Pour tirer une conclusion sur les perspectives
théoriques
concernant
la
dimension
communicative polyphonique du texte, il faut
remarquer qu’il y a des coïncidences entre les
diverses approches du phénomène qui nous
permet de tracer les lignes générales d’une grille
d’analyse.
3.
Etude
de
cas :
réseau
polyphonique au niveau d’un discours
politique
Le texte que vous avons choisi pour illustrer
le phénomène de la polyphonie et la prise en
charge énonciative est une lettre signée par le
Président de la Roumanie et envoyée par poste à
tous les citoyens, en novembre 2007. C’est une
stratégie de marketing politique pas du tout
nouvelle qui a été utilisée également par le
président français, François Mitterrand, lors des
élections de 19886.
Le but de la lettre (construite selon tous les
canons du genre épistolaire) est de persuader les
gens de la nécessité d’un référendum national
sur la loi électorale et de les inviter à exprimer
leur accord sur les changements proposés par
l’institution présidentielle.
Le président a choisi cette méthode tout à fait
personnelle d’entrer en contact avec les citoyens,
par la seule raison de pouvoir s’adresser à tous
et à chacun d’entre eux, tout en évitant le risque
que le sens de son message soit détourné par les
voies médiatiques traditionnelles. Par cette lettre
1
Carmen Vlad, Textul aisberg, Casa Cărţii de Ştiinţă, Cluj,
2000.
2
Jean Jeandillou, L’Analyse textuelle, Armand Colin, 2006.
3
Idem, p. 113.
4
Ibidem.
5
Jean Michel Adam, La linguistique textuelle. Introduction à
analyse textuelle des discours, Armand Colin, 2006.
6
Voir Dominique Maingueneau, Analyser les textes de
communication, Armand Colin, 2005, p. 74-76.
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personnelle il vise à montrer qu’il valorise chaque
représentant de l’électorat et qu’il compte sur
tous les citoyens, quels que soient le genre, la
catégorie sociale et les sympathies politiques. Le
fait de les individualiser par les appelatifs
Madame, Monsieur (« Stimată doamnă, Stimate
domn » / « Chère Madame, Cher Monsieur » 1)
devient un moyen efficace pour se construire
l’image favorable d’un homme qui se manifeste
explicitement contre la discrimination de genre et
qui valorise à la fois et de manière égale tous les
citoyens.
Vu le fait qu’il s’agit d’une lettre qui implique
un énonciateur-locuteur et un destinataire bien
précisés dès le début, nous sommes intéressée à
découvrir par quels moyens se produit la
multiplication de l’instance discursive auctoriale
et quels sont les moyens utilisés par le locuteur
pour s’assumer l’énonciation.
Les premiers indices de la lettre, le logo de
l’institution présidentielle qui marque ainsi un
document officiel important (« Presedintele
Romaniei »/ « Le Président de la Roumanie»), la
formule d’ouverture (« Stimata doamna, Stimate
domn»/ « Chère madame, Cher Monsieur »), la
date et le lieu d’où on a envoyé la lettre
(Bucarest, 12 novembre 2007), la formule de
clôture (« Cu dragoste si respect, Traian
Basescu, Presedintele Romaniei »/ « Avec amour
et respect, Traian Basescu, Président de la
fournissent
les
premières
Roumanie »)
informations sur l’énonciation et sur son
contexte. Les indices spatio-temporels (location,
dates, jour de la semaine) permettent de situer
le texte en termes de cronographie, de
topographie et de déixis discursive (selon
Maingueneau2 qui parle d’un ensemble des
références articulées par le triangle JE –ICIMAINTENANT). Ces éléments qui composent la
déixis immédiate et qui fixent les limites spatiotemporelles du texte font appel à une déixis
fondatrice marquée par l’existence d’une
situation antérieure d’où la déixis actuelle tire
une bonne part de sa légitimité : le président se
voit obligé d’écrire cette lettre et de convaincre
les citoyens d’exercer leur droit de vote parce
que la situation antérieure et actuelle sur la
scène politique roumaine l’impose.
Atâta timp cât politicieni nepăsători,
incompetenţi şi corupţi îşi pot cumpăra locuri pe
liste, Parlamentul va continua să facă legi pentru
clientela politică şi în dispreţ pentru interesele
dumneavoastră.3
En ce qui concerne le locuteur, ses référents
le
président
de
la
directs
sont :
României,
Traian
Roumanie/Preşedintele
Băsescu, moi/ eu. L’instance discursive réelle,
empirique, source de l’énonciation qu’elle
s’assume, coïncide avec le locuteur empirique je,
à la fois sujet de l’énonciation (L), fiction
discursive, et sujet de l’énoncé (λ, l’être du
monde). Le président se montre ainsi comme
première source des idées énoncées et en même
temps comme sujet parlant, ami, citoyen,
président, exemple personnel, modèle à suivre,
qui se voit dans la situation d’agir et de faire les
autres faire la même chose :
Voi fi alături de dumneavoastră şi pe 25
noiembrie. Voi vota DA pentru votul uninominal
la alegerea senatorilor şi deputaţilor.4
L’ethos qu’il se construit et qui, selon Ducrot5
s’attache au locuteur en tant que tel, est un
ethos de solidarité qui résonne avec la volonté
de tous les citoyens de changer la configuration
politique présente. Il veut se construire l’image
d’un homme honnête, responsable, résolu à
changer l’ordre politique, préoccupé par le bien
commun et par l’intérêt du peuple.
En tant qu’énonciateur-locuteur il prend en
charge l’énonciation (pour reprendre la théorie
de J.M.Adam) et exprime son point de vue (PdV)
qui, à son avis, s’identifie avec le point de vue du
destinataire.
La
modalité
exclamative
intersubjective : « Spuneţi DA la referendum şi la
următoarele alegeri vom vota oameni, nu liste de
partid! »6 marque la présence incontestable de
l’énonciateur et de son PdV dans le texte. Le
passage d’un verbe impératif en 2e personne du
pluriel (spuneţi/ dites) à un verbe en 1ère
personne pluriel (vom vota/ nous voterons)
montre une implication profonde du locuteur
dans le contexte de l’énonciation et même une
identification avec la masse des électeurs. Le
premier paragraphe joue d’ailleurs sur trois
3
1
Nous garderons le texte en roumain puisque nous
considérons toute traduction comme une ré-interprétation.
Nous rendrons quand même en français les textes longs en
bas de page, tandis que les syntagmes courts et les mots
isolés seront mis en français directement dans le corps de
l’article.
2
Dominique Maingueneau, Analyse du discours, Hachette,
2000.
« Lorsque des politiciens impassibles, incompétents et
corrompus, peuvent acheter leurs places sur les listes, le
Parlement continuera à faire des lois pour la clientèle
politique et contre vos intérêts. » (n.t.).
4
« Je serai près de vous le 25 novembre aussi. Je voterai
OUI pour le vote uninominal concernant l’élection des
sénateurs et des députés.» (n.t.).
5
Oswald Ducrot, Le Dire et le Dit, Minuit, 1984.
6
« Dites OUI au référendum et aux élections prochaines
nous voterons des personnes et non pas des listes de
parti.»(n.t.).
Ştiinţe socio-umane
déictiques pronominaux : je, vous, nous (ce
dernier représentant en fait je + vous) et montre
une stratégie à la fois habile et manipulatrice de
s’englober soi-même dans la catégorie du
destinataire collectif. Le même paragraphe se
remarque par le jeu des temps verbaux qui
transgressent les axes du passé (« Am
convocat pentru duminică referendumul pentru
schimbarea
modului
de
votare
a
parlamentarilor »1), du présent (« Spuneţi DA la
referendum»2) et du futur («Voi fi alături de
dumneavoastră », « Voi vota DA », « Vom
vota oameni »3 ).
D’autres marques de la prise en charge de
l’énoncé par le locuteur sont les indices de
personne, pronoms et possessifs. Le locuteur fait
référence à lui-même par l’emploi de la 1ère
personne du singulier, exprimée soit de manière
explicite et emphatique par le déictique je (eu
am promis/j’ai promis) soit par son inclusion
dans la terminaison de l’auxiliaire (am
convocat/j’ai convoqué, am propus/ j’ai proposé,
sunt convins/je suis sûr). L’absence du pronom
je, dont la seule occurrence explicite apparaît
dans l’énoncé « eu am promis »/ « j’ai promis »,
ne peut être qu’intentionnelle, puisqu’un emploi
excessif imprimerait au texte un caractère
personnel répétitif inadéquat pour une lettre
officielle. L’ambiguïté des formes verbales am
convocat, am propus, qui, en roumain, peuvent
très bien être associées à la fois à la 1ère
personne du singulier et du pluriel, laisse au
locuteur la possibilité de se cacher derrière un
locuteur collectif et de se dérober de la
responsabilité de l’énonciation. Il s’agit d’un nous
qui ne s’identifie plus au nous collectif, englobant
je + vous, mais plutôt un nous qui présuppose la
jonction entre je et ils, c’est à dire les autres
personnes faisant partie de l’institution
présidentielle. On peut parler donc d’un nous
d’autorité qui efface la personne, l’individu Traian
Basescu et qui le dissimule derrière l’institution
légitimée à prononcer ce discours devant le
peuple.
On voit par conséquent que le locuteurénonciateur s’assume des rôles multiples qui lui
permettent de s’ériger d’une part en simple
citoyen, membre de la masse électorale
(représentée par le nous collectif), en entité
individuelle (le je personnel) occasion pour
exprimer des avis personnels (eu am promis şi
am făcut, voi vota DA/ j’ai promis et j’ai fait, je
1
«J’ai convoqué pour dimanche le référendum qui veut
changer la façon d’élire les parlementaires.» (n.t.).
2
« Dites OUI au référendum» (n.t.).
3
« Je serais près de vous», « je voterai OUI», « nous
voterons des personnes » (n.t.).
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voterai OUI) et en instance légitime, autoritaire,
représentante de l’institution présidentielle. De
ce point de vue, l’ambiguïté déictique de la
première phrase de la lettre (« J’ai convoqué
dimanche »/ « Am convocat duminică ») trouve
sa réponse dans « Este prima dată când un
Preşedinte al României organizează
referendum în interesul poporului şi nu
interesul politicienilor »4 (identification du
personnel au je institutionnel). La négation
un
în
je
sur
laquelle on construit la dernière partie de la
phrase est relevante pour la question de la
polyphonie liée au présupposé ; en exprimant la
nécessité d’organiser un référendum dans
l’intérêt du peuple et non pas dans l’intérêt de la
classe
politique,
elle
renvoie
à
une
présupposition derrière laquelle on identifie
l’opinion
d’un
énonciateur
générique :
auparavant les référendums étaient organisés
pour servir l’intérêt des hommes politiques, donc
il est temps de changer quelque chose.
La formule de clôture « Cu dragoste si
respect », assez bizarre et surprenante pour une
lettre officielle, crée une certaine intimité entre
l’auteur et le destinataire : d’habitude on ne
ferme pas une lettre avec cette formule que s’il y
a un lien affectif fort et spécial qui relie le
locuteur et le destinataire. Cette formule entre,
en quelque sorte, en contradiction avec la
tonalité officielle de la lettre en entier. On dirait
qu’elle complète le portrait que l’énonciateur fait
de lui-même (président, citoyen, partisan
solidaire) avec l’image du fils responsable,
respectueux, attentif aux attentes et aux besoins
de sa famille.
4. Conclusions
L’analyse que nous avons faite, loin d’être
complète et de surprendre tous les paramètres
envisagés par les spécialistes, a essayé de
mettre en pratique quelques repères théoriques
offerts par la littérature sur la linguistique
textuelle et a réussi à montrer qu’un seul texte
peut laisser entendre plusieurs voix qui
permettent au locuteur de jouer plusieurs rôles
et de s’assumer plusieurs points de vue. Cette
multiplication de l’instance discursive sert
évidemment à fournir au public un portrait du
locuteur, complexe, favorable et crédible. Il reste
au gré du destinataire d’apprécier la véridicité de
cet ethos, d’adhérer à l’idéologie transmise et
d’agir en conséquence (le résultat ultérieur du
4
« C’est la première fois qu’un Président de la Roumanie
orgaise un réferendum dans l’intérêt du peuple et non pas à
celui des hommes politiques. » (n.t.).
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réferendum confirme que la campagne pour
changer le système d’élection a été un succès, le
feed-back de l’électorat étant positif).
Vlad, Carmen, Textul aisberg, Casa Cărţii de Ştiinţă,
Cluj, 2000.
http://www.unige.ch/lettres/framo/enseignements/me
thodes/dialogisme/dpintegr.html consulté le 9 mai
2011
Bibliographie
Adam, Jean Michel, La linguistique textuelle.
Introduction à l’analyse textuelle des discours, Armand
Colin, 2006.
Ducrot, Oswald, Le dire et le dit, Paris, Minuit, 1984.
Ducrot, Oswald, Schaeffer, Jean Marie, Nouveau
dictionnaire encyclopédique des sciences du langage,
Editions du Seuil, 1995.
Jeandillou, Jean, L’Analyse textuelle, Armand Colin,
2006.
Maingueneau, Dominique, Analyser les textes de
communication, Armand Colin, 2005.
Maingueneau, Dominique, Analyse du discours,
Hachette, 2000.
Maingueneau, Dominique, Nouvelles tendances en
analyse du discours, Hachette, 1986.
Annexe
Alexandra Luchian Sîrghi
Doctorante à l’Université Ştefan
cel Mare de Suceava, Faculté
de Lettres, Domaine/Titre de la
thèse
de
doctorat
:
de
Philologie/Construction
l’ethos
dans
le
discours
politique féminin, Coordinateur
scientifique: prof. univ.
Vasile Dospinescu.
dr.