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RECHERCHE EN EN RECHERCHE DIDACTIQUE DIDACTIQUE Mariela De Ferrari Chargée de cours Université Paris 3, Master 2 Ingénierie de formation Développer le français comme compétence professionnelle Le secteur du particulier employeur : une recherche-action systémique Le cas de la branche du particulier employeur s’avère exemplaire en termes d’innovation et de recherche d’ingénierie de formation articulée avec les certifications. La démarche d’ingénierie de compétences présentée ici peut être adaptée à différents secteurs et métiers Cet article s’organise autour de trois parties. La première partie pose le cadre général du champ « français compétence professionnelle » et présente une analyse globale des freins pouvant empêcher la mise en place de formations contextualisées et rattachées à la professionnalisation des salariés. La deuxième partie présente la problématique des métiers de services et les axes de professionnalisation incluant le français comme compétence professionnelle. La troisième partie détaille une démarche méthodologique particulière, dans le cadre d’une recherche-action co-portée par le responsable de l’institut de formation de la branche des salariés du particulier employeur, Frédéric Haeuw, et l’auteure de cet article. Une mise en perspective des premières observations de ce projet sera effectuée à titre de conclusion provisoire et pourra être transposée à d’autres secteurs d’activité. Français compétence professionnelle : enjeux, contours, spécificité Depuis la loi du 4 mai 2004 (formation professionnelle), l’apprentissage du français est éligible dans le cadre de la formation continue des salariés en entreprise et, de ce fait, il quitte le champ du « social » pour intégrer celui de l’ingénierie de formation, des évaluations professionnelles et des certifications professionnelles. Les salariés présentant des besoins en français peuvent avoir avec cette langue un rapport de langue maternelle (ou première), seconde ou étrangère, leur degré de scolarisation pouvant aller de l’absence totale à la scolarité supérieure à l’étranger, en passant par des scolarités courtes en France avec des sorties ayant pu être marquées par l’échec. Ces personnes peuvent être appelées à travailler ensemble pour une même organisation sur un même site, ou bien être rattachées à des espaces différents, ou encore, être confrontées à des interactions individuelles pour un employeur. L’impact des interactions – orales et écrites – en français aura des incidences sur leur maintien et leur promotion dans l’emploi car les situations professionnelles évoluent en contexte monolingue – francophone – en France. Un autre enjeu important concerne les relations interpersonnelles, le climat social dans le cadre professionnel et les relations coopératives qui en découlent en situation de travail. La di da c ti qu e d u f ra nça is co m p ét e nc e professionnelle fait appel à l’ingénierie du français sur objectifs spécifiques, l’englobe et la dépasse pour constituer un champ transdisciplinaire qui croise la didactique du français – langue maternelle, seconde, étrangère -, la didactique professionnelle, la sociologie des organisations, l’apprentissage adulte de l’écrit. 1 RECHERCHE EN DIDACTIQUE La mise en place d’évaluations et de formations ancrées dans cette approche se heurte parfois à des regards et à des pratiques installées dans le monde de l’insertion et de l’intégration cherchant à « repérer » ou à « situer » des profils d’apprenants dans des logiques « d’alphabétisation » ou « de lutte contre l’illettrisme ». Ces approches risquent d’inscrire les apprentissages dans des logiques de « niveau » ou de « savoirs de base » qui perdent de vue la complexité des situations auxquelles les salariés sont confrontés au quotidien. Par ailleurs, une quête de savoirs scolaires peut se mettre en route, correspondant aux représentations de certains salariés supposant que, pour accéder à des compétences réelles – « signaler un dysfonctionnement » ou « prévenir son supérieur hiérarchique d’un incident » -, ils doivent passer par des apprentissages segmentés et ascendants – la lettre, la syllabe, le mot. Or, l’approche pédagogique de l’écrit qui s’avère pertinente et efficace correspond à une démarche descendante et interactive, traitant la complexité des documents de l’entreprise dès les premiers acquis langagiers. transversales et spécifiques à des secteurs ou à des métiers en particulier. Dans les représentations du monde professionnel, le français est souvent considéré comme une compétence sociale ou scolaire, et lorsqu’elle est insuffisante pour l’exercice d’un métier, le besoin linguistique est perçu comme une « difficulté », tout particulièrement lorsque l’écart se situe à l’écrit. 1. De l’environnement immédiat et récurrent à l’inconnu : on commence par maîtriser les compétences liées aux communications récurrentes et familières auprès d’interlocuteurs et de destinataires connus pour évoluer vers la maîtrise des compétences dans des contextes de plus en plus formels et éloignés de sa pratique quotidienne, habituelle. Lorsque l’ANACT1 donne sa définition de « compétences transversales en contexte professionnel », elle en cite quatre composantes : 1. Les compétences techniques ou « cœur de métier » 2. Les compétences relationnelles 3. Les compétences organisationnelles 4. Les compétences de marché La compétence communicationnelle en français n’y est pas nommée, elle est distribuée sur l’ensemble des composantes, mais on dirait qu’elle va de soi, ce qui renforce son invisibilité. Nous posons l’hypothèse que, tant qu’elle ne sera pas nommée de façon explicite, elle ne sera « vue » qu’à travers le prisme de l’analphabétisme ou de l’illettrisme, bref du stigmate. Depuis 2006, nous nous efforçons de rendre visible la compétence en français en la nommant et en l’explicitant dans des cartes de compétences2 Prenant appui sur la définition de l’ANACT, nous avons identifié trois axes de progrès correspondant au « pôle de compétences communicationnelles » : verbalisation de l’activité, interactions professionnelles à l’oral, écrits professionnels en interaction – incluant l’utilisation des ressources numériques. Cinq types d’interlocuteurs sont convoqués : les collègues ou les pairs, les supérieurs hiérarchiques ou l’employeur direct, les clients, les fournisseurs, les instances de contrôle. À partir de ces éléments, l’analyse des acquis et des besoins des salariés est pensée en termes de « situations et incidents » en contexte professionnel. Un deuxième aspect nous semble essentiel pour penser la didactique du « français compétence professionnelle » : les logiques de progression. Quatre critères sont à considérer pour l’évolution des compétences communicatives au travail : 2. De l’observation au décryptage et à l’autonomie : la prise de conscience de la nécessité d’investissement personnel dans la construction des compétences est un facteur de progression. On observe pour décrypter le fonctionnement d’un acte professionnel ; on observe pour identifier les codes organisationnels de son poste de travail. Ces schèmes réflexifs constituent les éléments clés des évolutions vers l’autonomie et la montée en compétences de chaque salarié(e). Ces dynamiques d’autoapprentissage sont à développer tout particulièrement chez les salariés peu, pas ou mal scolarisés. L’explicitation des modes de fonctionnement et la verbalisation de ces rapports favorisera la mise en place de discours distanciés et de plus en plus complexes. Par ailleurs, la verbalisation favorisera les processus de planification préalables à la mise en texte pour l’écrit. 1 ANACT : Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail. 2 Français en situation professionnelle : un outil de positionnement transversal – Paris, CLP 2008. 2 RECHERCHE EN DIDACTIQUE 3. De la communication simple aux actes discursifs complexes et imbriqués : en début de « maîtrise occupationnelle », on sera capable de nommer et caractériser ce que l’on voit, entend ou lit, à des interlocuteurs/destinataires connaissant (partageant) les références de ces mêmes environnements. Les moyens linguistiques, parcellaires et/ou imprécis, permettent d’atteindre ce type de discours pour rendre compte de son travail. Ces compétences maîtrisées, on pourra évoluer vers des actes complexes et imbriqués : expliquer en vue de se justifier ; raconter en vue de convaincre ; décrire en vue de faire faire. Ces compétences discursives se réalisent auprès d’interlocuteurs/destinataires ne connaissant pas forcément les références des thématiques abordées, ce qui suppose de la part du locuteur/énonciateur des compétences d’explicitation des évidences et des modes de fonctionnement d’un contexte donné. 4. De la transcription au transcodage : plus la compétence communicative sera développée, plus les messages reçus pourront être transcodés afin d’être adaptés aux interlocuteurs/destinataires concernés. Ainsi, des messages circulant entre collègues pourront être transformés en messages recevables auprès des supérieurs hiérarchiques et/ou des clients. De la même façon, des messages reçus de la part des clients pourront être transcodés en fonction d’une intention donnée pour être transmis à des collègues et/ou à des supérieurs hiérarchiques. Cette approche considère toute situation professionnelle comme une situation d’immersion et part du principe que l’organisation – apprenante et enseignante en soi - contribue à la professionnalisation de façon implicite. Les formations en « français compétence professionnelle » prennent ancrage sur ces principes pour faire émerger des savoirs implicites, facilitant les évolutions et les promotions professionnelles. Mutations et exigences métiers de services autour des Nous reprenons les réflexions de Paul Santelmann3 concernant la notion de plasticité pour les métiers de services. Trois caractéristiques différencient les métiers « plastiques » des métiers « rigides » : 1. Importance du contexte 2. Périmètre d’activité extensible 3. Importance des caractéristiques personnelles du salarié Essentielles pour la réussite et le développement de l’activité, ces trois principes traversent les métiers d’aide à la personne et se trouvent au cœur des axes de professionnalisation des salariés ou des demandeurs d’emploi souhaitant accéder à ces emplois et en faire une activité durable et rentable. Santelmann précise que « au-delà des identités professionnelles différentes qui soustendent les activités de services et qui d’ailleurs renvoient à l’éventail des compétences potentielles qu’elles recèlent, ces emplois se distinguent clairement des emplois ouvriers non qualifiés d’hier. Cette distinction réside dans des blocs de compétences plus larges et par une certaine « élasticité » en termes de compétences mobilisées… Les emplois du tertiaire sont marqués par une très grande hétérogénéité de contenus et de profils de titulaires ». Santelmann schématise et propose une typologie en cinq grands groupes d’emplois marqués par des situations différentes en matière de relation emploi/niveau de formation/diplôme : 3 « Qualification ou compétences. En finir avec la notion d’emplois non qualifiés », Editions Liaisons, Paris 2002. 3 RECHERCHE EN DIDACTIQUE Type 1 Type 2 Type 3 Type 4 Type 5 Emplois dont les titulaires sont essentiellement non diplômés (infra V) et qui ne correspondent à aucun diplôme Emplois dont les titulaires sont majoritairement non détenteurs des diplômes qui correspondent à la profession Emplois dont les titulaires sont majoritairement détenteurs des diplômes de niveau V qui correspondent à la profession Emplois dont les titulaires sont majoritairement diplômés mais répartis entre des diplômes de niveau V et niveau IV qui ne correspondent pas à la profession Emplois dont les titulaires sont majoritairement détenteurs de diplômes de niveau IV et plus correspondant ou non à la profession → concierges, agents de service de la fonction publique, agent familial polyvalent → agents de sécurité ou de surveillance, caissiers, aides à domicile, employés de l’hôtellerie → coiffeurs, esthéticiens, aidessoignants → vendeurs, hôtesses / hôtes d’accueil → secrétaires, fonctionnaires « Qualification ou compétences » Paul Santelmann, page 204 Les métiers d’aide à la personne où les salariés présentent des besoins de formation en français professionnel se trouvent dans les catégories 1 et 2 où la présence de diplôme est inexistante ou bien inadaptée aux exigences du secteur et des métiers concernés. Paradoxalement, ces métiers « non qualifiés » requièrent des compétences importantes en termes de responsabilité et d’autonomie communicative car ils sont en contact permanent avec des clients, impliquent des prises de décision liées à des situations de risque et d’imprévu – personnes âgées, enfants -, à des consignes diversifiées et à des modes d’exécution de la même tâche – ranger le linge après le repassage – très variés selon les employeurs et les modalités de contractualisation et les conditions de travail. Un secteur professionnel qui mise sur la professionnalisation À la demande de la branche des salariés du particulier employeur, l’Institut FEPEM de l’emploi familial (IFEF) et son réseau d’organismes de compétence formation conduisent depuis 2008 une réflexion sur les besoins linguistiques des salariés et futurs salariés du particulier employeur, afin de construire et proposer des outils d’identification de ces besoins, ainsi que des méthodes et outils de formation adaptés. Le constat général est que, ces besoins étant insuffisamment circonscrits, ils constituent un frein, à la fois dans l’inscription durable à ces emplois et dans les offres de formation continue ou certifiante. Par ailleurs, les approches classiques de l’illettrisme ne permettent pas de faire le lien entre besoins linguistiques et besoins de compétences professionnelles. La dissociation des offres, entre formation linguistique d’une part et formation professionnelle d’autre part, l’une souvent en amont de l’autre, ne permet pas de proposer au salarié présentant de tels besoins une dynamique globale de projet qui serait liée à l’activité professionnelle et à l’emploi. En 2008, la première étape a consisté à construire, avec des experts du sujet et du secteur, une cartographie du « français professionnel » adaptée au secteur d’activité. Ces travaux ont été rendus publics lors d’une journée de restitution le 27 mai 2009. La seconde étape consiste à conduire, entre septembre 2009 et décembre 2010, une rechercheaction, afin de répondre à la problématique de la prise en compte des besoins linguistiques des salariés et futurs salariés de la branche. Cette recherche s’appuie sur des expérimentations locales (précisément huit expérimentations réparties en quatre types), conduites par un nombre restreint d’organismes de formation. Pour mémoire, une recherche-action est une démarche scientifique qui vise à la fois la production de connaissances et la transformation de la réalité qu’elle se donne comme objet d’étude. Autrement dit, elle s’intéresse davantage aux phénomènes de changement entre deux états 4 RECHERCHE EN DIDACTIQUE qu’à ces états eux-mêmes. Particulièrement adaptée lorsque la situation étudiée est insatisfaisante pour les acteurs, ce qui est le cas dans la situation qui nous concerne, elle porte une intention délibérée de transformation de la réalité et elle implique tous les acteurs dans la recherche du sens et dans la production des connaissances scientifiques.4 D’un point de vue méthodologique, il s’agit dans un premier temps de produire une « première généralité » sur la réalité à modifier. Ce texte doit être produit par le groupe de chercheurs et de praticiens investis du sujet. Il comprend plusieurs points : les constats partagés sur le sujet, ce qui dysfonctionne, ce qui est insatisfaisant, ce qu’il faudrait faire évoluer… Sur le contexte : - Le marché du secteur des métiers du service à la personne, en évolution permanente et rapide, est peu lisible, a fortiori pour les personnes ayant des besoins linguistiques ; - Les salariés potentiels ont des représentations fausses sur les métiers du secteur du particulier employeur ; - Les représentations fausses des acteurs professionnels renforcent le manque de lisibilité et l’inexactitude des représentations des salariés ; - Le contexte économique global oriente de manière forcée vers les métiers des services à la personne, sans prise en compte réelle des projets et des compétences des personnes. Sur la formation : - Les procédures de recrutement en formation et en VAE5 sont inadaptées à la problématique linguistique afférente aux exigences des métiers du particulier employeur ; - Les pratiques de formation linguistique sont trop souvent décontextualisées et construites sur une logique de niveau ; - Les pratiques sur l'apprentissage de l’écrit sont éclectiques et trop souvent ancrées dans des démarches d'alphabétisation qui ne rencontrent pas les logiques de compétences ; 4 Pour en savoir un peu plus sur la démarche de recherche-action du type stratégique, nous vous invitons à la lecture de ce texte de Marie-Renée VERSPIEREN http://www.inra.fr/sad/rub3resu/EtudEtRech/er30_chap 06.pdf. Cette chercheuse a également réalisé sa thèse sur le sujet. Voir VERSPIEREN Marie-Renée, Rechercheaction de type stratégique et Science(s) de l'Education, coédition Contradictions/L'harmattan, Paris Bruxelles, 396 pages, 1990. 5 Validation des acquis de l’expérience. - Les offres linguistiques ne prennent pas suffisamment en compte la personne dans sa globalité, ses acquis, son projet. Des hypothèses de recherche et d’actions ont été identifiées pour le montage d’expérimentations. Ces actions portent sur la conception de modules courts permettant de développer l’activité multiemployeur pour des salariés en poste, des passerelles « formation compétence professionnelle » pour accéder à la certification. Des actions spécifiques sont également organisées avec le soutien des financeurs publics pour des demandeurs d’emploi souhaitant s’orienter vers les métiers du particulier employeur. Conclusion provisoire La recherche-action présentée rapidement ci-dessus témoigne de l’intention d’approcher la problématique « français compétence professionnelle » sur son aspect systémique. En effet, il est question de sensibiliser l’ensemble des acteurs de la branche – membres des jurys de certification, formateurs consultants, organismes de formation labellisés - à l’objet « français professionnel ». Les premiers constats montrent à quel point ces démarches doivent s’appuyer sur des dynamiques de « conduite du changement ». Sont impactées les pratiques d’évaluation-positionnement, les situations d’apprentissage et les critères d’évaluation au sein des certifications. Par ailleurs, trois typologies de formateurs sont concernées par ces formations : 1. les spécialistes « métiers », 2. les spécialistes FLE/FOS, 3. les spécialistes de l’insertion/intégration pouvant intégrer ou pas la didactique FLE/FOS/FLP. Force est de constater que la mise en pratique de la transdisciplinarité induite par la didactique du « français compétence professionnelle » est en construction et que le fait d’accompagner concrètement les professionnels au montage de l’ingénierie pédagogique et de l’ingénierie linguistique facilite et accélère les processus de changement. La complémentarité entre formateurs métier et formateurs langue contribue également à visualiser le français comme compétence discursive en action professionnelle et évite l’écueil pouvant considérer « la langue qui va de soi » ou « la langue vue comme vocabulaire métier ». 5 RECHERCHE EN DIDACTIQUE Repères bibliographiques ASTIER Ph., DURAND M., LEPLAT J., MAYEN P., PASTRE P., SAVOYANT A., VERGNAUD G., WEILL-FASSINA A., 2008, « Travail et apprentissages », Revue de didactique professionnelle n° 1, Dijon, Éditions Raison et Passions. MOURLHON-DALLIES F. (coord.), juillet 2007, « Langue et travail », Le Français dans le monde. Recherche et applications n° 42, Paris, CLE International. MOURLHON-DALLIES F., 2009, Enseigner une langue à des fins professionnelles, Paris, Didier Érudition (Langue et didactique). SANTELMANN P., 2002, Qualifications ou compétences. En finir avec la notion d’emplois non qualifiés, Paris, Éditions Liaisons. En ligne sur le site www.co-alternatives.fr : Développer la formation linguistique au titre de la formation professionnelle continue en entreprise. Étude réalisée pour la Direction de la Population et des Migrations CLP 2005. Synthèse publiée par « Migrations études n° 133 », janvier 2006. Développer l’apprentissage du français dans le cadre de la formation continue des agents de la fonction publique territoriale. Étude-action réalisée pour la DGLFLF (Direction générale à la langue française et aux langues de France) CLP 2009. Acquérir la compétence de l’écrit à l’âge adulte - Du niveau A1.1 à A1. Mars 2010. Conçu par Mariela De Ferrari avec la collaboration de Fatma-Zohra Mammar et Marie-Claire Nassiri. Ce référentiel en cours d’expérimentation réunit des formateurs, des experts et des scientifiques spécialisés dans l’apprentissage adulte de l’écrit, dans un projet de recherche-action, afin de faire avancer de front la conception de fiches pédagogiques, leur mise en application et l’analyse/réajustement de la part des superviseurs scientifiques. Disponibles auprès de l’organisme CESAM Formation, 24 Avenue de Stalingrad (Dijon) : Français en situation professionnelle : un outil de positionnement transversal CLP/Paris 2008, 70 p., bibliogr., trois parties : arrière-plan conceptuel ; démarche de positionnement ; outil pour une démarche de positionnement transversal (carte de compétences et ses descripteurs langagiers). Cheminement d’apprentissage de la lecture et de l’écriture (trois paliers donnant accès au niveau A1.1 illustrés d’exemples professionnels). Deux cas concrets de positionnement (évaluation initiale en formation inter-entreprise ; évaluation initiale en formation intra-entreprise). Le fr a n ça is , u ne co m pét en ce p ro fessi on ne l le CLP/Paris, 2008, 98 p., bibliogr., glossaire. En novembre 2007, le Comité de liaison pour la promotion des migrants et des publics en insertion a organisé deux journées sur ce thème en associant praticiens, chercheurs, entrepreneurs, branches professionnelles ainsi que les partenaires sociaux et institutionnels. Les expériences de terrain et apports théoriques partagés dans les contributions ont été organisés autour de trois thèmes : le monde du travail et les formations linguistiques en mutation, l’émergence d’un champ disciplinaire et la construction d’une didactique. 6 RECHERCHE EN DIDACTIQUE Mariela De Ferrari Didacticienne du français langue étrangère depuis trente ans, elle façonne des méthodologies spécifiques adaptées aux besoins langagiers en situation d'immersion. Elle impulse des dynamiques d'accompagnement au changement dans les pratiques pédagogiques afin d'accélérer la mise en place de démarches innovantes, contextualisées. Le troisième volet de ses travaux porte sur la construction de référentiels, en particulier pour l'apprentissage adulte de l'écrit et pour le français compétence professionnelle. Elle est experte associée à la DGLFLF (Direction générale à la langue française et aux langues de France) et au CIEP (Centre international d'études pédagogiques). Mariela De Ferrari est également présidente de CO-Alternatives. http://co-alternatives.fr/ 7