Allocution du Professeur Michel Laurent, ancien président

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Allocution du Professeur Michel Laurent, ancien président
Cérémonie de départ de Michel Laurent Villa Méditerranée, Marseille, 16 mars 2015 Allocution du Professeur Michel Laurent, ancien président‐directeur général de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) *** Seul le prononcé fait foi *** 1
C’est un grand honneur, un grand plaisir aussi d’être avec vous aujourd’hui ici à Marseille, à la Villa Méditerranée. Pour terminer une aventure de presque 9 années passées au sein de la maison IRD, vous saluer toutes et tous et particulièrement le nouveau Président‐directeur‐
général de l’IRD, Jean‐Paul Moatti, mon cher Jean‐Paul, et le directeur général délégué, Jean‐
Marc Châtaigner, mon cher Jean‐Marc. L’équipe qui porte désormais l’avenir de l’IRD. Mes très sincères félicitations pour vos nominations à ces postes de haute responsabilité. Je vous adresse à chacun, mes vœux de réussite pour cette aventure qui s’ouvre au moment où s’achève la mienne. Merci cher Jean‐Paul de nous avoir réunis aujourd'hui. Je tiens à remercier le Président Michel Vauzelle qui nous accueille ici à la Villa Méditerranée, un site exceptionnel que nous apprécions énormément. Un chaleureux merci pour votre accueil ! Je tiens à saluer et remercier Mme Rocca‐Serra qui représente aujourd’hui le maire de la Ville de Marseille. Je sais le soutien de M. le Sénateur‐Maire Jean‐Claude Gaudin à l’Institut de recherche pour le développement, en particulier dans le cadre du projet de la Cité de la coopération internationale et du développement. Je tiens à saluer et à remercier le Professeur Vincent Berger, conseiller Education, Enseignement supérieur et Recherche auprès du Président de la République, pour l’estime et l’amitié qu’il nous témoigne et l’honneur qu’il nous fait d’être ici. Ta présence, cher Vincent, est un témoignage très fort de l’intérêt que portent les autorités françaises à notre institut. Chers amis, merci de votre présence ! Vous avez porté sur des agendas très chargés de président, de doyen, de directeur ce moment de partage. C’est un vrai et grand privilège pour moi ! Mais, comme vous le savez, on ne dirige pas un institut de recherche tout seul. Aussi voudrais‐je, au moment de tourner cette page, associer à cet honneur l’ensemble des membres des directions successives qui ont œuvré à mes côtés tout au long de ces années. Certains sont ici, d’autres sont déjà partis vers de nouveaux horizons. Mes pensées les accompagnent. Que vous dire après ces neuf années ? Beaucoup de banalités, l’impression que le temps est passé très vite, trop vite… Ne pas tomber dans le piège d’un bilan technique, à quoi cela servirait‐il ? Vous avez en toute amitié, accepté de m’accompagner pour cette dernière séance. Je voudrais, brièvement, vous faire partager l’IRD que j’ai découvert au fil de ces années, au travers de rencontres, d’échanges et d’images fortes qui m’ont marqué, définitivement. Qui 2
ont à l’évidence changé ma vision des Suds, des rapports Nord/Sud et Sud/Sud aussi et qui ont, vous vous en doutez, élargi considérablement mes horizons et modestement mon appréhension de la mondialisation et des paradigmes qui lui sont attachés : changement climatique, défi démographique, nourrir demain une planète de 9 milliards d’individus, les grandes pandémies, pour n’en citer que quelques‐uns. La découverte de l’IRD date pour moi de la décennie 90, avec une image parfois négative de cet institut auquel colle à la peau une réputation difficile à porter d’institution postcoloniale. Beaucoup pensent d’ailleurs à cette époque, à supprimer l’institut du paysage national, à l’instar des propositions formulées par les instances d'évaluation de l'époque. Mais cette maison a une longue histoire : -
Elle commence en 1937, avec la création du Comité consultatif des recherches scientifiques d’Outre‐mer, ensuite celle de l’Office de la recherche scientifique coloniale, qui deviendra l’Orstom. -
1960 marque le début de la recherche postcoloniale. Elle durera jusqu’en 1983. C’est l’histoire des grands centres de l’Orstom en Afrique, dans les Rom‐Com, en Amérique latine et en Asie du Sud‐Est. C’est l’époque où les chercheurs, certains vrais baroudeurs, vont s’engager dans de grandes aventures comme celle contée par Bernard Pouyaud, hydrologue. Il s’agissait d’acheminer à la fin des années 60 un bateau hydrologique de La Rochelle à Fort Lamy, aujourd’hui N’Djamena par voie maritime puis terrestre (4 500 km tout de même !) depuis Alger jusqu’au Tchad. Une épopée qui a duré deux près de deux mois pour mieux connaître l’hydrologie du lac Tchad. Un sujet toujours d’actualité ! C’est aussi cet esprit pionnier qui a permis à ce même chercheur d’organiser en 2007 une expédition avec ses homologues chiliens pour aller faire des carottes de glace de plus de 120 m à 4 000 m d’altitude sur le glacier patagonien le plus austral d’Amérique latine, le San Valantin, afin de pouvoir y lire le climat du dernier millénaire. Et, ainsi de mieux comprendre l’actuel changement climatique. C’était le chaînon manquant d’une banque de données qui va du pôle à l’équateur, en passant par les glaciers andins et qui permet aux climatologues de nourrir les modélisations du climat de demain. Mais avec cet épisode nous avons déjà franchi la décennie 80 où l’institut devient EPST avec la loi Savary de 1984. L’orstom devient alors l’Institut français de recherche scientifique et technique pour le développement en coopération. Il a désormais deux tutelles et s’installe en 1985 rue Lafayette. 3
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La fin des années 90 voit l’institut passer de la coopération à la recherche pour le développement. Il prend doucement sa place dans le paysage national comme organisme de recherche. La réforme engagée par Philippe Lazar à la fin des années 90 marquera le début d’un repositionnement scientifique incontestable, avec l’organisation en unités de recherche et la mise en place de programmes de recherche. De mes premiers et nombreux échanges à l’IRD et à l’extérieur sont ressorties deux idées forces : 1) l’isolement de l’IRD au sein de l’ESR français serait mortel pour lui ; 2) travailler au Sud n’autorise aucun manquement aux exigences de qualité et de recherche de l’excellence scientifique. La première exigence nous a engagés vers l’umérisation. La seconde trouve un écho dans les attentes de nos partenaires au Sud qui attendent clairement de nous que la science au Sud tende vers l’excellence. C’est la condition sine qua non pour que la recherche serve le développement. La recherche pour le développement, cœur de la mission de l ‘institut, est un concept délicat à manier. Parce qu’il s’adresse à des territoires et pays de niveaux de développement très divers, et qu’il appelle dès lors des instruments et modes d’action adaptés. Mais là aussi trois constantes s’imposent : La première est qu’au‐delà de la recherche et de la production scientifique associée, les besoins en matière de formation de cadres sont immenses. « Formez nous des docteurs ! » reste la demande prioritaire, insistante, pressante même de tous les pays du Sud. Aucune ressource naturelle – même abondante – ne compensera un déficit en ressources humaines. Ce capital humain qui fait tant défaut au Sud. -
Comment imaginer qu’un pays comme la Bolivie, de plus de 10 millions d’habitants et où seulement quelques dizaines de doctorants par an soutiennent leur thèse sur son sol, puisse assurer sa propre autonomie ? -
Comment répondre à la demande d’un pays comme l’Equateur en quête de milliers de cadres et de docteurs au cours de ces trois prochaines années dans le cadre du programme Prometeo ? -
Comment se constituer en vrai partenaire du Brésil lorsqu’il s’engage à hauteur de 100 000 bourses doctorales en 4 ans, avec une cible de 10 % pour la France ? -
L’Asie du Sud‐Est n’est pas en reste. Je ne parle pas des pays grands émergents mais la problématique reste identique. Se fédérer en qualité d'opérateurs français et agir ensemble, comme nous l’avons fait au Vietnam au sein de l’USTH, est une piste évidente si l'on veut fournir des réponses adaptées. 4
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Comment ne pas évoquer ici l’Afrique qui est le continent sur lequel pèse le plus de contraintes et d’incertitudes. A l’échelle mondiale, elle apparaît comme une région sinistrée au regard de la Brain circulation – la circulation des cerveaux. A l’exception de l’Afrique du Sud et du Maroc qui apparaissent comme des pôles attractifs pour étudiants avancés et chercheurs, tous les autres pays en sont réduits à des mobilités locales. Ce qui témoigne de leur isolement et le renforce. Et ne créé pas les conditions durables de développement. -
Le Brain drain qu’exercent tous les pays développés sur l’Afrique conduit à une impasse en matière de développement. Former des étudiants de qualité sur place est désormais impératif. Si l’IRD peut se prévaloir, grâce aux chercheurs expatriés, de former des cadres dans les pays du Sud, cela reste une goutte d’eau en regard des besoins. Concilier les exigences d’attractivité aux fins de compétitivité et les besoins de développement s’impose dès lors qu’un cadre éthique orchestre les rapports entre le Nord et le Sud. Une deuxième composante qui ressort de ces échanges réside dans l’appétit – encore une fois légitime – qui s’exprime lorsque les questions d’impacts et de liens recherche/innovation sont évoquées. Ils sont évidemment liés au développement économique. Au cours de la décennie 2000 par exemple, les programmes européens – FP6 puis 7– ont eu des effets significatifs sur les collaborations scientifiques –appréciées au travers de co‐publications – avec les pays de la rive Sud de la Méditerranée. En revanche, aucun effet n’a été observé sur le nombre de brevets déposés par ces pays. Cela ne peut que nous questionner. L’institut peut s’honorer d’une politique claire en matière de brevet : la moitié des brevets déposés associent un partenaire du Sud ! Et sur ce chapitre le programme Paceim conduira à la création sur la rive Sud de la Méditerranée de 100 starts up portées par des doctorants issus de ces pays et formés dans les laboratoires français. Une troisième composante que je voudrais évoquer nous renvoie à notre cœur de métier, la production de nouvelles connaissances. Les territoires du Sud sont en quelque sorte à la mode. Les défis globaux, le climat ou la biodiversité illustrent bien cette dynamique. Mais au delà des thématiques, le message de nos partenaires a toujours été limpide : « ne venez pas faire votre moisson de données à partir de vos priorités, construisez avec nous une démarche partenariale durable ». C’est ce que nous avons tenté de faire au travers des instruments de partenariat tels les LMI qui nécessitent de co‐construire et d’évaluer ensemble le fruit du travail réalisé. Le temps me manque pour évoquer devant vous l’immense richesse et la qualité des travaux des chercheurs de l’IRD. Parfois de vraies success stories qui donnent à l’IRD et à la France 5
une visibilité que beaucoup de pays nous envient pour autant qu’on les considère depuis le Sud… -
Comme le rôle qu’ont pu jouer les halieutes et les océanologues de l’IRD au Pérou, pays que nous avons aidé à accéder au 1er rang dans le monde dans l’exploitation de l’anchois tout en tendant vers une pêche durable. -
Comme notre recherche dans le domaine de la santé en Thaïlande ou un travail tout au long de la décennie 2000 a permis de réduire de 30 à 2 % la transmission du virus du Sida de la mère à l’enfant dans le pays. Une coopération exemplaire entre l’université de Chang Maï, l’Ecole de santé publique d’Harvard et l’IRD. -
Dans le domaine de la santé encore avec la confirmation récente des mécanismes de transmission du sida du singe vers l’homme et une meilleure compréhension de ce fléau et la mise en place de tests de dépistage. Là encore, un exemple de collaboration exemplaire, au long cours, entre l’université de Yaoundé au Cameroun, d’Alabama aux Etats‐Unis, l’IRD et l’Université de Montpellier -
Comme aussi tous les travaux sur le paludisme ou malaria, qui mobilisent neuf équipes de l’IRD. Le paludisme est la cause de 600.000 morts chaque année dans les régions tropicales. Qui sait par exemple qu’un des moyens de prévention parmi les plus efficaces réside dans l’utilisation de la moustiquaire imprégnée, produit qui n’a malheureusement pas été breveté à temps mais qui trouve à son origine les chercheurs de l’IRD… -
Je pourrai évoquer le séquençage du génome du riz africain et les perspectives qu’il ouvre en matière de croisement avec l’autre souche de cette céréale, asiatique elle, plus productive mais moins résistante à la sécheresse ou à la salinité des sols. -
Comment ne pas évoquer la success story que représente notre partenariat avec la société Nutriset qui fournit aux enfants atteints de malnutrition une pâte à base d’arachide, le Plumpy’Nut, un brevet Nutriset/IRD qui a permis de traiter près d’1,5 millions d’enfants. -
Comment ne pas évoquer les observatoires, sur le climat, la biodiversité, la santé, les migrations, les inégalités sociales, animés par les chercheurs, avec un fort partenariat local et qui travaillent en réseau ! -
De tous ces travaux, de cette science, des expertises collégiales – instruites sur demandes de partenaires et bailleurs – ont produit des contenus irremplaçables en matière de politique publique : une des plus récentes sur l’avenir du lac Tchad a pu montrer l’erreur que pouvait représenter la piste d’une remise en eau du lac à partir du détournement de grands fleuves africains et ses conséquences dramatiques pour l’environnement et les populations riveraines (près de 30 millions d'habitants !). Mais qui sait par exemple que l’IRD a remis en 2013 une expertise collégiale à la cour de 6
cassation égyptienne en vue d’améliorer son fonctionnement et ses délais d’instruction ? Une expertise est en cours en Polynésie sur le thème des terres rares ... -
La reconnaissance par les pays du Sud du rôle de l’IRD s’est exprimée au travers des grands événements récents comme le Forum Mondial de l’Eau à Marseille, Rio+20 et, aujourd'hui, la préparation de la COP 21 après la COP 20 qui s'est tenue à Lima en décembre dernier. Répondant à la demande des autorités marocaines et maliennes, l’Initiative Sahel‐Maghreb que nous pouvons porter ensemble au sein d’A*MIDEX donnerait sens à la coopération euro‐méditerranéenne vers l’Afrique subsaharienne dans le cadre d'une politique de site affirmée. Ces dix dernières années marquent à l’évidence une bascule définitive de la coopération au partenariat. Mais sur ce front, beaucoup reste à faire ! Le partenariat va bien au‐delà de la collaboration ponctuelle. Il nécessite le partage de valeurs communes et une reconnaissance conjointe des instruments et méthodes utilisées par les parties. On est dans le gagnant –
gagnant ! Et la co‐construction ! J’évoquerai enfin une autre aventure de la maison IRD, celle du déménagement de son siège au cours de l’été 2008. Porté par une décision du Comité interministériel d’aménagement et de compétitivité du territoire (mars 2006), le Conseil d’administration du 20 décembre 2006, que présidait alors Jean‐François Girard, a choisi cette destination parmi la dizaine de villes qui avaient répondu à l’appel d’offre. Ces années ont été difficiles. Comme vous le savez la mobilité des implantations n’est pas inscrite dans les gènes des établissements publics... Je salue celles et ceux qui à l’époque ont opté pour le grand Sud : Marseille bien sûr ! Je voudrais remercier les collectivités et l’EPA Euroméditerranée qui se sont unanimement mobilisées pour cet accueil ! Les procédures d’accompagnement des familles (enfants, emplois des conjoints) ont été exceptionnelles faisant la preuve une fois encore que Marseille était une terre d’accueil, même pour les gens du Nord ! Avec aujourd'hui 240 agents boulevard de Dunkerque, cette opération a été une des plus importantes touchant le secteur public au cours de la décennie précédente. Mais la place manque désormais et l’installation du CVT Sud (en partenariat avec le Cirad et l'Institut Pasteur) a dû se faire sur un autre site place Sadi‐Carnot. A terme, le CVT Sud (un outil des Investissements d’avenir) vise à la création et valorisation d’un portefeuille d’un millier de brevets ciblés sur les pays du Sud. Il vise à la croissance économique de la France vers ces terrains du Sud qui portent la croissance mondiale. Mais l'aventure du déménagement n’est pas finie. Un siège définitif doit être donné à cet Institut dans le cadre du projet de Cité de la Coopération internationale et du développement toujours sur le site d’Euroméditerranée. Ce projet doit construire les synergies multi‐acteurs 7
nécessaires à un rayonnement euroméditerranéen et international de cette métropole et de la région avec la Villa Méditerranée. Mais cette page, et bien d’autres, de l’histoire de cette maison sont désormais entre les mains d’une équipe que je veux à nouveau saluer. Cher Jean‐Paul, cher Jean‐Marc, vos curriculum et états de service, universitaire, économiste de la santé – particulièrement au Sud –, diplomate – spécialiste également des Suds – plaident en votre faveur. Conjuguez vos expériences, vos talents et les valeurs qui sont les vôtres ! Vous représentez une équipe qui incarne le cœur de la mission de cet institut : la science et la diplomatie. Vous le savez, c’est sur cette ligne de crête que se situe le chemin de l’Institut. C’est un travail exaltant que de porter le développement des Suds en partenariat au travers de la société de la connaissance. Cette maison réunit un panel de compétences hors du commun, les scientifiques bien entendu – vous les découvrirez au fil de vos missions – mais toute l’administration qui sert cette mission, celle du Siège, des centres et celle implantée dans de nombreuses régions dans le monde. Je sais que vous saurez répondre à leurs attentes et les dynamiser pour aller de l’avant, au Sud. Bonne chance à vous ! En ce moment, je veux saluer tous les partenaires de cette maison, universités et organismes du Sud, des territoires d’Outre‐mer et du Nord qui se mobilisent sur les terrains du Sud autour des grands enjeux de développement. L’Institut est solidement arrimé à cette communauté et beaucoup reste à faire, ensemble ! J’exprime également en direction de tous nos partenaires au Sud un message de gratitude. Merci pour la confiance qu’ils placent en nous, soyons à la hauteur de leurs attentes. Nos destinées sont liées. Merci aux collectivités qui ont témoigné un soutien sans failles à nos activités et notre implantation ici à Marseille. Merci de votre estime et de votre confiance. Je veux saluer l’ensemble des instances de cette maison, toute la communauté IRD avec une pensée particulière pour ceux qui travaillent au quotidien hors de l’hexagone, expatriés ou en mission de longue durée. Je veux vous remercier tous pour vos magnifiques talents et vos engagements sur des terrains de recherche difficiles, marqués par des conflits, des catastrophes sanitaires ou environnementales, qui font du travail à l’IRD une véritable mission. On sait qu’il y a beaucoup de passion qui s'exprime dans votre travail. Conservez ces valeurs ! 8
A toute mon équipe, qui m’a suivi fidèlement au cours de ces années dans cette longue aventure, parfois même depuis la rue Lafayette jusqu’à Marseille, Jean‐Yves, Bernard, Daniel, Stéphane, Carole, celles et ceux qui nous ont rejoint plus tard ici boulevard de Dunkerque, Ariel, Alessandro, Jean‐Marc, Marine, Jean, Aurélie, Cynthia, je voudrais vous témoigner toute ma reconnaissance – pour m’avoir supporté tout d’abord – mais surtout vous dire mon admiration pour vos qualités professionnelles et humaines. Ces dernières sans lesquelles tout le reste n’est que vent sur le sable … Merci ! Bonne chance à vous toutes et à vous tous ! J'adresse mes pensées les plus amicales à Ariel. Mon dernier message s’adresse à ma communauté d’origine, l’Université et à son premier représentant, le président d'Aix‐Marseille Université, mon cher Yvon. Je suis désormais au service de cette belle institution. Beaucoup reste à faire entre l'université et l'IRD dans leur positionnement commun et les synergies à construire au Sud ! Mes cartons sont désormais posés à Luminy au sein de la faculté des sciences du sport, à l’Institut des sciences du mouvement. Une institution qui m’est familière, que j’ai quittée en 1999 et qui a beaucoup prospéré depuis. Bravo Monsieur le Doyen, cher Eric ! Merci de m’accueillir ! Vous êtes venus nombreux aujourd’hui – probablement pour vérifier mon état général après toutes ces années ? – cela me fait chaud au cœur de vous revoir. Il est temps de me retirer et de conclure, je vais enfin me rapprocher de ma famille et des miens. Bonne chance à vous et à cette très belle Maison ! Et plus que jamais au Sud, avec le Sud et pour le Sud ! Merci de votre attention. 9