Intervention Président Fortaleza 16.08.10_vf

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Intervention Président Fortaleza 16.08.10_vf

ICID+18, Fortaleza, 16 de Agosto de 2010
Intervention de Michel Laurent, Président de l´Institut de Recherche pour le Développement (IRD)
Mme Izabella Teixeira, Ministre de l´Environnement,
M. Sergio Resende, Ministre de la Science et de la Technologie,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
M. le Gouverneur de l´Etat du Ceará,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
M. Antonio Magalhães, Directeur de l´ICID,
M. les Gouverneurs des autres états du Nordeste,
M. le Secrétaire général de la convention des Nations Unies de Lutte contre la Désertification,
Mesdames et Messieurs les Présidents d’Université et M. les directeurs d'organismes de recherche,
d´agences, et de laboratoires universitaires,
Mesdames et Messieurs,
C´est un immense plaisir pour moi d´ouvrir avec vous tous cette conférence internationale consacrée au
développement durable dans les zones semi-arides. Je le fais au nom de l´IRD et de l´Agence que nous
représentons désormais, et qui réunit les grandes institutions de recherche et les universités françaises
sur les enjeux de recherche des pays du Sud.
Je salue ici le Directeur Général délégué du CIRAD, cher Patrick Carron, avec qui nous ouvrons
beaucoup de chantiers dans le monde.
Le Brésil et la France partagent la même vision des grands enjeux politiques internationaux. L’objectif du
dialogue politique est d’établir une concertation régulière, dense et fructueuse, sur les réformes de la
gouvernance mondiale ainsi que la préparation des grandes échéances internationales, en particulier sur
la lutte contre le changement climatique.
Cette approche commune se concrétise par les accords de partenariat stratégique signés en décembre
2008, relatifs, entre autre, à la coopération sur le développement durable du biome amazonien.
Aujourd’hui, nous attendons beaucoup de cette conférence de Fortaleza, qui prépare les grandes
décisions de Rio+20.
Durant la visite officielle du Président de la République Française au Brésil en septembre 2009,
les Présidents Lula et Sarkozy ont réaffirmé, en particulier l´importance, du multilatéralisme, de la
protection de l’environnement et de la biodiversité, de la lutte contre le changement climatique,
et la promotion du développement durable et de la justice sociale.
A cette occasion, accompagnant le président Sarkozy, j’ai été invité par le Ministère de l’Environnement
à Brasilia, le 08 septembre 2009. Au cours de cet échange, en présence d´Antonio Magalhães (Directeur
de l’ICID), j´ai été convaincu de la nécessité d´impliquer l´IRD à cette manifestation, mais également celle
de nos partenaires scientifiques des régions arides, en particulier ceux de l’Afrique et du Moyen-Orient.
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M. Amadou Tidiane Bâ (Ministre de l´enseignement supérieur et de la Recherche du Sénégal),
et M. Abdou Kaza (Ministre de l’Eau, de l’Environnement et de la lutte contre la désertification du Niger),
nous font l´honneur d’avoir accepté notre invitation, et j´en suis très heureux. Ils témoignent par leur
présence, de la qualité du partenariat que nous avons engagé depuis plus d´un demi siècle avec leurs
pays dans le dialogue Nord-Sud.
Je rappellerais que l´IRD, établissement public de recherche français qui réunit près de 2400
collaborateurs, intervient de manière permanente dans une trentaine de pays dans le monde.
Nous y développons des recherches en partenariat sur les grands enjeux auxquels les pays du Sud sont
confrontés aujourd´hui (santé, environnement, ressources naturelles, pollution, migrations par exemple).
Les chercheurs de l´IRD qui occupent des fonctions de chercheur résident au sein des institutions
partenaires sont reconnus pour leurs compétences. Au Brésil aujourd´hui, ils sont une vingtaine
à développer des programmes conjoints de recherche, ils y ont récemment développé des Laboratoires
Mixtes de recherche avec des universités brésiliennes. Ils y forment et encadrent de jeunes doctorants.
L’IRD s’est donc mobilisé, tant au Brésil au sein du comité d’organisation de l’ICID, et je salue ici le travail
de Jean Loup Guyot, représentant de l´IRD au Brésil, que dans nos différentes équipes des unités de
recherche en France et à l’étranger, avec le soutien local des représentations de l’IRD, notamment en
Afrique. Le Président du Comité français de lutte contre la désertification, Richard Escadafal a également
beaucoup travaillé.
Je suis donc heureux de constater aujourd’hui, que – outre les 15 chercheurs de l’IRD présents – ce sont
plus de 50 collègues du Sud, partenaires de l’IRD mais aussi du CIRAD qui sont là, originaires de 18
pays de régions semi-arides, dont la plupart venant d’Afrique. Ensemble, chercheurs du Nord et du Sud,
ils vous exposeront dans la semaine leurs résultats au cours de 8 tables rondes.
Par leurs travaux, ces chercheurs vous démontrerons, je l´espère, tout l’intérêt d’une collaboration entre
le Brésil, la France et les pays d’Afrique, pour réussir ensemble à répondre aux enjeux que pose le
changement climatique sur les ressources en eau, sur la biodiversité, sur l’environnement, sur les
populations qui résident dans les zones semi-arides.
Dans cette perspective, un premier accord de coopération tripartite a été signé à Belém le 01 juillet 2010,
associant le Brésil (l’INPE - Institut National de Recherche Spatiale – et je salue l’excellente collaboration
scientifique que nous avons avec cet organisme, et l’amitié qui nous lie à Gilberto Camara, son Directeur
Général), la France (l’IRD, associé à l’AFD et au CNES), et le Gabon (avec l’AGEOS – l’Agence
Gabonaise d’Etude et d’Observation Spatiale), cet accord qui a reçu un appui fort de l’ABC
(Agence Brésilienne de Coopération).
J´attends beaucoup également de la « table de dialogue » qui nous réunira demain matin sur la
collaboration tripartite, les instruments et méthodes à promouvoir.
Pour conclure, je voudrais dire que je partage totalement l´analyse d’Antonio Magalhães, qui pense que
compte tenu de l'ampleur des défis, nous devons unir nos forces. Le Brésil a plus de cent ans
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d'expérience avec les politiques publiques pour le développement du Nordeste semi-aride,
et de nombreuses leçons ont été ou peuvent être tirées de cette expérience au bénéfice de tous.
La France a à son actif une très grande expérience de recherche dans toutes les régions du monde,
y compris dans les régions sèches. Et l'Afrique, en plus de représenter le principal défi du développement
durable dans ces régions arides, a aussi des expériences dont des leçons peuvent être tirées au bénéfice
de tous.
L´IRD opérateur de recherche, et agence de moyens continuera à s´engager fortement avec ses
partenaires ici au Brésil, mais également en Afrique sur toutes ces grandes questions. Nos efforts se
tourneront également vers la mobilisation de nos partenaires européens et l’ensemble des institutions
internationales œuvrant dans ces domaines.
Je vous souhaite une conférence très fructueuse et très amicale.
MUITO OBRIGADO !
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