Agroalimentaire - Portail de la formation en Picardie
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Agroalimentaire Présentation : Le modèle alimentaire français recule face à la mondialisation Premier secteur industriel français en chiffre d’affaires et second en tant qu’employeur, l’agroalimentaire reste relativement épargné au milieu des turbulences qui agitent l’industrie. Pour autant, les exportations de produits alimentaires ont baissé en 2009 pour la 1ère fois depuis 20 ans. Longtemps en tête, la France se place à présent au 4ème rang derrière les Pays-Bas, l’Allemagne et les Etats-Unis. Dans un contexte accru de concurrence et de mondialisation, les défis à relever par les industries agroalimentaires françaises concernent l’adaptation des produits aux normes alimentaires et aux attentes des consommateurs et le développement de l’innovation. Le secteur agroalimentaire transforme des produits issus de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche en produits consommables par les humains ou les animaux. Il compte une majorité de petites structures de production (moins de 20 salariés), souvent d’origine familiale. Cependant le chiffre d’affaires et les emplois sont concentrés sur 1/3 des entreprises. Fortement concurrencé par les grands groupes étrangers, le secteur fait l’objet de rachats et de fusions. En période de crise, les grandes entreprises de transformation ont réorganisé leur activité pour se rapprocher des lieux de production. Le nombre des emplois de l’industrie agroalimentaire a baissé, mais moins que dans les autres secteurs industriels. Les enjeux à venir se situent dans le recrutement d’une main d’œuvre qualifiée, pour remplacer notamment les nombreux départs en retraite. Au niveau mondial la bataille est vive pour conquérir de nouvelles parts de marchés. La France reste un acteur majeur dans ces échanges, avec des leaders tels que Danone, Lactalis, Pernod-Ricard, Bongrain, Bonduelle (présent en Picardie)… Le marché alimentaire national et européen est saturé en volume pour de nombreux produits. Les gains potentiels sont à rechercher dans l’évolution qualitative de l’offre alimentaire (produits sûrs, de bonne qualité gustative et répondant aux exigences nutritionnelles des consommateurs…) et vers de nouveaux marchés internationaux (pays émergents…). Pour l’avenir, l’innovation constitue une priorité, tout particulièrement pour les petites et moyennes entreprises (PME), garantes du maintien de l’emploi sur le territoire national. Les pôles de compétitivité participent à cet objectif, à l’instar du pôle Industrie et Agro Ressources créé à l’initiative des Régions Picardie et Champagne-Ardenne. L'agroalimentaire en Picardie : Un secteur phare impacté par les grands groupes Les performances de l’agriculture régionale ont permis l’implantation d’une importante industrie alimentaire en Picardie. La région est notamment la première productrice en France de conserves et de surgelés avec de grands groupes comme Bonduelle ou Nestlé. Bien que marquées par un fort recul de l’emploi ces dernières années, les entreprises alimentaires picardes relancent leurs investissements. Implantées majoritairement près des centres de production agricole, les entreprises agroalimentaires emploient environ 15 500 personnes en Picardie. La moitié de ces emplois se concentre sur 4 territoires : le Santerre Haute Somme et le Grand Amiénois (80), le Grand Beauvaisis (60) et la Thiérache (02). La boulangerie-pâtisserie, 1ère filière présente en Picardie, regroupe 1/3 des emplois. Elle compte une majorité d’entreprises artisanales de moins de 10 salariés, mais aussi de grands établissements industriels tels que l’allemand Intersnack et le groupe Pasquier… Parmi les autres filières picardes, les plus représentées en nombre d’emplois sont la transformation des fruits et légumes (Bonduelle, Materne…), la filière viande (Ets Lucien, groupe Bigard…), la fabrication des produits laitiers (Nestlé, société laitière de Clermont…), et les «autres industries alimentaires» (William Saurin plats préparés, Saint Louis Sucre, etc.). A noter que la plupart des grandes entreprises ont leur siège social hors Picardie, ce qui les rend dépendantes de l’extérieur. Une reprise de l'activité de production en 2010-2011 Après un contexte difficile qui s’est traduit par des pertes d’emplois importantes ces dernières années, on observe en 2010-2011 une reprise de l’activité de production. Plusieurs entreprises prévoient de réaliser d'importants investissements. Parmi celles-ci, le géant William Saurin, déjà implanté à Pouilly-sur-Serre et à Château-Thierry, va construire une nouvelle usine de plats cuisinés frais à Laon. Ce projet de près de 13 M€, devrait générer dès 2012 une cinquantaine d’emplois, pour atteindre une centaine d'ici 5 ans. Dans la filière lait, la laiterie d'Abbeville (SFPL, propriété de la coopérative VPM), crée une nouvelle usine baptisée Babydrink, spécialisée dans la fabrication de lait infantile liquide (investissement de 20 M€), avec à la clé l'embauche d'une quarantaine de personnes. Le bio n’est pas en reste, avec la création à Doullens d’une filière régionale biologique autour de la poule pondeuse, par 2 entreprises récemment implantées (Œufs Nord Europe et Cap Bio Nord). La demande sur ce type de produits devrait bientôt atteindre 50% du marché. Pour faire face au développement lié à l'arrivée du canal Seine-Nord Europe et sa plateforme multimodale (programmée en 2016), la plus importante amidonnerie glucoserie de France, Syral à Nesle (groupe Téréos), a investi dans une nouvelle ligne de production de glucose alimentaire. L’entreprise traite l'équivalent de la production annuelle de blé de la Somme. Téréos toujours, a passé un accord avec le groupe de spiritueux Bacardi afin de démarrer un atelier de fabrication d’alcool de grains, baptisé Distillerie de la vallée de l’Oise (DVO). Enfin le groupe a conclu un partenariat avec le danois Danisco pour la construction d’une unité d’extraction de bétaïne issue de la production de bioéthanol (à partir de betteraves) du site d’Origny-Ste-Benoite. Un investissement de 30 M€ qui devrait mener à la création d’une trentaine d’emplois. Des débouchés vers le non alimentaire La valorisation non alimentaire des ressources végétales est déterminante en Picardie, qui dispose d’importantes ressources : colza, orge, betteraves pour la production de bioéthanol, lin, chanvre, miscanthus, pour la production d’énergie ou biocarburants 2ème génération… En témoigne le projet Pivert mené dans le cadre du pôle de compétitivité Industrie et Agro Ressources, qui prévoit la construction à Compiègne d’une bio raffinerie nouvelle génération pour un montant de 120 M€. Une vingtaine de partenaires participent au projet, dont le groupe Sofiprotéol, spécialisé dans la transformation des oléagineux, l'Université de Picardie Jules Verne et l'Université de Technologie de Compiègne. Perspectives : Compétitivité, adaptation, innovation, les 3 défis du secteur agroalimentaire Le secteur agroalimentaire doit intégrer des contraintes telles que la hausse du prix des produits agricoles, les exigences en matière de qualité et de traçabilité, les enjeux environnementaux… Même si des segments restent porteurs (bio, labels, produits à allégation santé), la saturation des marchés européens réduit encore les marges de croissance. Face à la concurrence des pays tiers, la compétitivité des entreprises dépendra de leur capacité à se différencier de leurs concurrentes, donc à innover. Dans un contexte concurrentiel exacerbé, les restructurations et fusions sont légion : on assiste à des rachats de sociétés, à des regroupements d’unités de production (Materna regroupe dans sa nouvelle usine de Montigny-Lengrain (02) l’ensemble de la production de petits pots et assiettes Babynov répartie sur les sites de Meux, Courmelles et Nogent-leRotrou) ou à une stratégie de diversification géographique (Bonduelle construit des usines de fabrication de petits pois et maïs au Brésil et en Ukraine). Pour conserver des parts de marché face à l’augmentation du nombre de pays concurrents, l’agroalimentaire français doit savoir répondre à une demande mondiale beaucoup plus diversifiée, par une meilleure connaissance des goûts, des cultures et de l’évolution de la consommation dans les pays étrangers, tout en valorisant nos atouts gastronomiques. Danone par exemple, a lancé un yaourt à quelques centimes d’euros, avec un succès immédiat auprès des enfants pauvres d’Indonésie. Les pays émergents (Afrique, Asie, Amérique latine…) représentent désormais la moitié de l’activité du groupe. S'adapter à l'évolution des modes de consommation La flambée persistante du prix des matières premières agricoles a contribué à fragiliser le secteur. Par ailleurs, les entreprises agroalimentaires doivent respecter de nouvelles règlementations européennes plus strictes en matière de protection du consommateur (étiquetage carbone obligatoire pour le 1er juillet 2011, traçabilité du produit, informations nutritionnelles, allergènes…). Pour rester compétitives, les entreprises doivent s’adapter à l’évolution des modes de consommation alimentaire. Les consommateurs passent moins de temps à faire la cuisine (développement des plats préparés, surgelés…). Ils veulent des goûts nouveaux, des produits plus pratiques d’utilisation, ils sont attentifs au profil nutritionnel des aliments, aux notions de santé et de protection de l’environnement… Enfin, le secteur a un rôle déterminant dans la mise en place de modes de production durables. Les défis à relever concernent aussi bien la prise en compte du développement durable tout au long du processus de production (prévention des pollutions, économie d’énergie, recyclage des déchets…) que la sécurité sanitaire et la qualité des aliments produits, jusqu’à la contribution à l’équilibre alimentaire mondial… Des enjeux importants sont liés à la chimie du végétal (production d’énergie renouvelable…), domaine dans lequel les industries agroalimentaires ont déjà de fortes compétences. Formations : Agroalimentaire, la qualification avant tout ! Avec les normes qualité qui visent à renforcer la sécurité alimentaire, l’utilisation croissante des nouvelles technologies et les exigences de la grande distribution, le secteur alimentaire a besoin de professionnels de mieux en mieux formés et qualifiés. De façon générale, le niveau de qualification demandé s’élève, même pour les emplois saisonniers. Les postes deviennent plus techniques et polyvalents (besoin de connaissances à plusieurs niveaux : maintenance, électricité…). Les emplois à dominante “process” (conduite de lignes...) augmentent par rapport aux emplois directement liés aux produits. Il devient également indispensable pour le salarié d’avoir des connaissances liées aux règlementations d’hygiène alimentaire. Par ailleurs, les professions souffrent d’un déficit d’image. Les entreprises pourraient même rencontrer des difficultés de recrutement pour certains métiers (postes d’encadrement...), faute de candidats suffisamment formés. Plus d’1/3 des salariés du secteur agroalimentaire est âgé de plus de 45 ans. Une partie des départs en retraite devrait être compensée par des suppressions de postes (surtout pour les postes non qualifiés). Les postes qualifiés devraient continuer à progresser. Des opportunités d'emplois Le secteur agroalimentaire offre des opportunités d’emplois dans la fabrication, le conditionnement, les fonctions technico-commerciales et dans les services connexes : logistique, qualité, achats, maintenance… Cependant parmi ces emplois, on compte une part non négligeable d’emplois saisonniers, à temps partiel et de contrats à durée déterminée… Parallèlement, le recours à l’intérim s’intensifie, en particulier dans les secteurs où la croissance de l’activité est forte. La fonction offrant le plus de débouchés est la production. Les entreprises ont particulièrement besoin d’opérateurs de fabrication de produits ou de conducteurs de ligne de production (du CAP au Bac Pro). Certaines fonctions sont transversales à la plupart des entreprises (gestion, commercialisation, maintenance…). Pour les diplômés du supérieur, les PME donnent l’avantage aux diplômes directement opérationnels (BTS, BTSA, DUT, licence pro) tandis que les grands groupes misent sur les bac+5 (diplôme d’ingénieur, master) pour couvrir leurs besoins dans les domaines de la recherche et du développement (R§D), de la qualité et de la sécurité alimentaire. A noter que l’IFRIA (institut de formation des industries alimentaires) en Picardie, met en place des formations dans le secteur de l’industrie alimentaire, principalement par apprentissage, en collaboration avec des partenaires pédagogiques. Métiers : Répartition des principaux métiers des entreprises agroalimentaires Production (fabrication et conditionnement) 55 à 68% des effectifs d’une entreprise - Conducteur (trice) de ligne de production alimentaire - Opérateur (trice) de fabrication de produits alimentaires - Responsable d’ordonnancement Commercialisation / Marketing 10 à 17% des effectifs d’une entreprise - Attaché commercial - Chargée d’études en marketing - Chef de produit marketing - Chef des ventes - Commercial(e) export - Technico-commercial en agroalimentaire Achat / Logistique 7 à 18% des effectifs d’une entreprise - Chef de cultures légumières - Contrôleur (euse) de performances - Logisticien(ne) - Agronome Entretien / Maintenance 3 à 9% des effectifs d’une entreprise - Electricien(ne) - Electromécanicien(ne) - Technicien(ne) de maintenance industrielle Gestion / Administration 2 à 4% des effectifs d’une entreprise - Assistant(e) de gestion en PME - Assistant(e) en ressources humaines - Comptable - Chef comptable - Manager (euse) de risques Qualité / Laboratoire 2 à 4% des effectifs d’une entreprise - Qualiticien(ne) - Responsable qualité en agroalimentaire - Responsable assurance qualité - Technicien(ne) chimiste Recherche et développement Moins de 1% des effectifs d’une entreprise - Ingénieur recherche et développement en agroalimentaire Chiffres : Les principaux chiffres du secteur agroalimentaire en Picardie Cette partie vous présente les évolutions des effectifs salariés entre 2008 et 2009, puis par sous-secteurs. Une répartition par âge, par catégorie socioprofessionnelle et par niveau de formation vous est ensuite proposée. Enfin, cette section donne le nombre d'offres d'emploi et de demandeurs d'emploi par grande famille de métier. Source : Unédic 2010, traitement Carmée 2011 Entre 2008 et 2009, le nombre de salariés est resté relativement stable, passant d’un total de 15 813 en 2008 à 15 518 en 2009. On note une baisse de moins de 2%. La boulangerie-pâtisserie, représente la 1ère filière présente en Picardie, avec 1/3 des emplois. Les autres filières les plus représentées en nombre d’emplois sont les «autres industries alimentaires» (plats préparés, sucre, etc)… En 2008, dans le secteur agroalimentaire en Picardie, 40% des postes sont occupés par une personne de plus de 45 ans. Agroalimentaire : les liens utiles Panorama des Industries Agroalimentaires Site réalisé par le Ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire. Une mine d’informations sur les chiffres clés, enjeux et perspectives des industries agroalimentaires et des fiches par filière et par région. Possible de télécharger le dossier : enjeux des industries agroalimentaires édition 2010 (format pdf). ANIA - Association Nationale des Industries Alimentaires L’ANIA est une association loi 1901 qui rassemble 22 fédérations nationales sectorielles et 18 associations régionales, représentatives des entreprises alimentaires de tous secteurs et de toutes tailles. Son rôle est de défendre et promouvoir les intérêts des industries agroalimentaires françaises. APECITA - Association pour l’emploi des cadres, ingénieurs et techniciens de l’agriculture et de l’agroalimentaire L'APECITA est une association paritaire, agréée par l’ANPE, spécialiste de l'emploi dans l'agriculture, l'agroalimentaire et l'environnement. Son objectif principal est de favoriser la rencontre des employeurs et des personnes à la recherche d’un emploi. On trouve sur le site des offres d’emplois et de stages dans toute la France, des fiches métiers, un moteur de recherche pour les formations. AGEFAFORIA - Association pour la Gestion du Fonds d'Assurance Formation des salariés des Industries du secteur Agroalimentaire Cet organisme finance la formation des salariés du secteur agroalimentaire et informe le public sur les métiers et les formations de l’agroalimentaire. Les métiers des industries alimentaires Site national des industries alimentaires géré par l’AGEFAFORIA, qui s’articule autour de 5 thèmes : découvrir le secteur et ses métiers ; s'orienter, se former ; trouver un stage, un emploi ; accès enseignants ; accès entreprises. IFRIA Picardie - Institut de formation des industries alimentaires L’IFRIA a été créé en 1997 par les branches professionnelles de l’industrie alimentaire. Son rôle est d’informer sur les métiers de l’industrie alimentaire et de mettre en place des formations, principalement par apprentissage, en collaboration avec des partenaires pédagogiques (CFA, lycées…). IFRIA Picardie - 41 avenue Paul Claudel 80480 DURY - 03 22 53 23 19 AGROSPHERES – L’association des entreprises agroalimentaires de Picardie Agro-Sphères rassemble les acteurs de la filière agroalimentaire picarde : entreprises, centres techniques et de formation, collectivités locales et organismes économiques. Le site présente les produits fabriqués dans la région, les actualités de la filière, les événements à ne pas manquer, les offres d'emplois, la revue de presse ainsi que toutes les opportunités pour faciliter une implantation ou le développement d'entreprises agroalimentaires en Picardie. Pôle de compétitivité Industrie et Agro-Ressources Site du Pôle IAR, qui a vocation à rassembler les acteurs de la recherche, de l’enseignement et de l’industrie de Champagne-Ardenne et de Picardie autour d’un axe commun : les valorisations non alimentaires du végétal.