Katy COUPRIE - Salon du livre et de la presse jeunesse
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Katy COUPRIE - Salon du livre et de la presse jeunesse
Exposition 28°W Katy Couprie Katy Couprie est une artiste complète qui maîtrise la peinture, le dessin autant que la photographie. Mais c’est sans aucun doute à la gravure que l’on peut le mieux mesurer l’étendue de son talent. Si Katy Couprie a choisi le livre jeunesse comme espace de liberté et de créativité, c’est notamment qu’il permet de décloisonner le regard et l’imaginaire. Au fil de ses imagiers, de ses albums, de ses histoires, elle ne cesse de déconstruire la réalité apparente pour proposer un autre point de vue à notre interprétation. Sa vision moderne, poétique et ludique des images accompagne ainsi son lecteur hors des pistes de l’histoire illustrée. Katy Couprie est née en 1966 à Fontenay-aux-roses. Dernier titre paru : Dictionnaire fou du corps, Éditions Thierry Magnier La Folie de Katy Couprie Inviter Katy Couprie dans l’exposition 28°W c’est faire part belle à l’aventure créatrice et éditoriale. Son Dictionnaire fou du corps est un projet de longue haleine : recherches innombrables, essais, maturation. Le très important travail de textes et d’images réalisé fait de cet ouvrage un véritable livre d’artiste. C’est un dictionnaire inédit revisitant un domaine qui sort trop peu souvent du champ des sciences exactes ou au contraire qui est exploité avec naïveté. Ici tout est réinventé, de la classification à la représentation jusqu’à proposer une exploration inédite du corps, comme objet central de toute aventure. Visiter cet espace, c’est s’aventurer dans la découverte d’une nouvelle grammaire du corps. L’exploration du corps en 4 chapitres : L’aventure du corps 16 gravures à l’eau forte sont exposées pour évoquer cette aventure du corps. Les gravures mises en place comme ouverture des chapitres du dictionnaire ont été rassemblées dans l’exposition pour évoquer le corps dans toutes ses situations. Les jeux de cadrages opérés par l’artiste servent ses réflexions autour de la séparation de l’esprit et du corps, de la surpuissance comme de la fragilité du corps humain,de nos doutes et de nos questionnements. Les titres choisis pour illustrer et commenter ces images renforcent cette sollicitation de l’imagination du lecteur (La leçon d’anatomie selon nounours d’après Rembrandt, Danse macabre au Ding Ding Dong Club… ). L’aventure intérieure Katy Couprie est allée très loin pour mettre au niveau d’œuvres esthétiques, les dissections anatomiques et les vues intérieures et extérieures des corps. Des cerveaux in situ d’après cire anatomique, un double crâne qui rigole, une tête tout en muscle, des planches anatomiques de femmes et d’hommes « non retouchés », région de l’abdomen, viscères : ce quatrième chapitre aborde le corps, en toute liberté, d’une manière franche sans concession. Tout le programme du Salon WWW.SLPJ.FR L’aventure de l’espace C’est le mouvement qui évoque l’aventure de l’espace, le mouvement ressenti par la décomposition et la beauté de l’image. Deux recherches, l’une esthétique et l’autre physique. Katy Couprie a repris dans trois gravures les expériences sur le mouvement d’Eadweard Muybridge. Trois décompositions de mouvement très détaillées sont montrées sur une seule planche : « le pas cadencé d’après Etienne Marey », « le trot en extension d’après Eadward Muybridge » et pour ajouter une touche d’humour : « le galop d’enfance rassemblée d’après François ». Des images inspirées de la chorégraphie du Sacre du printemps de Pina Baush sont également présentées en confrontation. Le corps est au centre de la pratique artistique de la danse. Il en est le média et en devient un objet esthétique. Représenter les ballets de Pina Baush n’est pas anodin : cette danseuse chorégraphe, part avant tout de ce que peut dire le corps et adapte sa chorégraphie à cet objet et non l’inverse. Avec son trait léger et singulier Clément Oubrerie insuffle une certaine vitalité à ses personnages et mises en scène. Il décrit lui-même son dessin comme décontracté. Un dessin qu’il refuse de coller à la réalité. Il aime la liberté créatrice de pouvoir interpréter les choses. Ce qu’il trouve dans la littérature de jeunesse, la bande dessinée et les films d’animation. Son talent singulier donne vie au récit de Marguerite Abouet. Clément Oubrerie naît à Paris en 1966. Après le bac, il commence des études d’art à l’école Penninghen, qu’il interrompt pour partir aux États-Unis où il exerce de multiples métiers. De retour en France, il illustre des ouvrages pour la jeunesse - une quarantaine à ce jour - et co-fonde La Station, un studio d’animation. L’aventure anatomique Ce chapitre présente des collections anatomiques, des xylogravures sur papier japon de 68, 5 sur 198 cm : un exploit artistique de gravure ! L’anatomie est une science exacte qui relève plutôt de la médecine. Mais cette matière est aussi enseignée dans toutes les formations artistiques : appréhension et observation des corps, des proportions, des muscles, des courbes jusqu’aux plissures de la peau selon les postures. Les collections anatomiques de Katy Couprie donnent l’occasion d’apprécier différentes silhouettes féminines et masculines, gravées avec une incroyable maîtrise et une grande sensibilité, mélangeant subtilement l’intérieur et l’extérieur des corps : des radiographies inédites du laboratoire de Katy Couprie.