Dossier de presse - JP Couprie

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Dossier de presse - JP Couprie
DOSSIER DE PRESSE
Exposition : Jean-Pierre Couprie
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Exposition :
« Mémoire », Jean-Pierre Couprie
au Pays de Jacques Brel – le fantastique de la sidérurgie
Peinture
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Dates :
Du 20 novembre au 12 décembre 2008
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Date du vernissage :
Jeudi 20 novembre à 18h30
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Lieu d’exposition :
Espace d’Art du Centre Culturel Jacques Brel,
7 place de la Gare, square Jean-Moulin 57100 Thionville
Contact : 03 82 56 12 43 / [email protected]
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Tarif :
Entrée libre
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Horaires d’ouvertures :
Du mardi au dimanche de 14h à 18h
Chemins de la Culture et Visites Découvertes de 9h30 à 11h30 sur RDV
Exposition « Mémoires »
« Au Pays de Jacques Brel – le fantastique de la sidérurgie »
Quelqu’un a écrit que Couprie était de Thionville comme Brel était de Bruxelles.
Or, si ce peintre de la sidérurgie et de la poésie du plat pays flamand n’est pas originaire de Lorraine,
il a, aujourd’hui, pleinement acquis droit de cité tant son parcours est ancré dans l’histoire du Centre
Jacques Brel, dont il est lié depuis 30 ans.
Son éclectisme en fait de lui un passionné de l’esthétique dans tous les sens du terme. Musique,
littérature, architecture sont en filigrane à travers toute son œuvre.
A l’occasion de son retour tant attendu par le public Thionvillois, après treize années d’absence,
Couprie revient investir tous les espaces d’exposition du Centre Jacques Brel.
Un tryptique de son œuvre sera présenté en trois salles :
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au pays de Jacques Brel
-
le fantastique de la sidérurgie
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œuvres récentes
« Sans Brel, je n’aurais peut-être jamais été peintre » Jean-Pierre Couprie
Jean-Pierre Couprie
Texte de René Bonnet
« Comme l’a écrit Samuel Petit dans « La Voix du Nord » le peintre Jean-Pierre Couprie est un
explorateur de la ville. Une ville conçue par lui comme un espace géographique de son imaginaire.
Une ville que symbolise parfaitement la grande communauté urbaine de Lille – Roubaix – Tourcoing,
parce qu’il a pu la saisir d’année en année dans ses décors immuables et dans ses mutations
industrielles et contemporaines. Une ville parfois réinventée, aux mille et un détails de briques
colorées comme il y en a tant à découvrir dans le foisonnement des balcons et des encorbellements,
sur les façades des boulevards de Valenciennes, Arras ou Cambrai.
Pour Couprie, originaire de la Charente, l’empreinte du Nord est passée par les mots de Jacques Brel
et des poètes du « Plat Pays », Emile Verhaeren, Rodenbach, Paul Spaak, Marcel Thiry, ou des
écrivains comme Jean Ray, Franz Hellens, Thomas Owen et le dramaturge Ghelderode. La puissance
d’évocation de cette terre de vent de ciel et d’eau, a ciselé leur écriture et fait éclore les univers
surréalistes de peintres comme Delvaux, Magritte ou Ferdinand Khnopff. Quelqu’un a écrit en
Belgique que «le fantastique est impossible au Sud de la Loire : le soleil et Descartes l’ont tué ».
Couprie ajoute « le soleil est au Sud. La lumière est au Nord ». C’est pourquoi il n’est pas allé vers
les évidences du Sud mais « contre toutes les modes et les conventions » vers la plaine des
Flandres. Là où la lumière et les gens lui avaient été si bien annoncés par Brel. De cette lumière des
mots il allait faire « sa lumière picturale ». Celle qui ruisselle des rues et des façades, qui colore les
pavés et les canaux, les rails et les chantiers, fait chanter, au petit jour, les vitres des estaminets et
l’or des plaques de fonte dans les cours d’usines.
Sa lumière est comme les projecteurs d’un régisseur de théâtre. Elle allume les zones d’ombre et
donne leur noblesse aux lieux simples que nous côtoyons trop pour les voir encore. Cette lumière qui
enlumine la mer du Nord dans les marines surréalistes peintes par Couprie. Ces marines sont un
espace - temps indéterminé dans lequel on croise des beffrois et des villes fantastiques. On y voit
flamber des fulgurances qui font penser à Turner.
Le peintre anglais est l’une des références incontournables de Couprie. Il faut y ajouter les
Américains Andrew Wyeth et Edward Hooper, les Hollandais Jongking et Willink, les Russes
Aïvazovski et Nesterov, mais surtout ce colossal témoin du XXème siècle, le peintre Albert Brenet,
illustrateur des événements du monde. Prolifique au point d’être une encyclopédie de l’art de peindre
à lui tout seul.
(…)
L’unicité de son œuvre, malgré la diversité des thèmes abordés, est une évidence. Si le geste au
couteau est large, pratiqué directement en pleine pâte, l’analyse est minutieuse, attentive. Mais
l’œuvre reste toujours étrangement insolite, à la lisière entre le réalisme et le fantastique. Ce jeu de
miroir est utilisé pour mieux manipuler nos certitudes et nous proposer de prendre le temps de
rester critique quand la vie contemporaine et les modes éphémères nous jouent un trompe l’œil
permanent.
Son passé de peintre est fait de foisonnantes rencontres avec des lieux et des gens, des livres et des
musiques, des paysages et des villes. Mais aussi avec la grande aventure industrielle de l’Europe du
Nord dont il est un rare témoin, en particulier sur l’univers grandiose de la sidérurgie en Moselle,
dans le Nord, en Belgique, dans le Ruhr. Il a peint aussi des lieux qui semblent sortis du cinéma
fantastique dans un mélange enchevêtré de ponts ferroviaires, de complexes industriels, de chantiers
et d’architectures baroques aux toits de cuivre vert.
A Prague il a vu les stucs de l’Empire Austro-Hongrois. A Wuppertal, un train suspendu qui serpente
au-dessus d’une rivière pendant 16 km, au milieu d’un gigantesque complexe industriel. Des
perspectives architecturales « art-déco » escaladent des pentes abruptes dans les vapeurs et les
lumières de la ville. A Berlin, des quartiers insolites redécouverts après la chute du mur. A
Hambourg, les kilomètres d’entrepôts qui longent les quais de brique avec des allures de banquises
sorties du brouillard. Et toujours Bruges, Gand, Anvers, Amsterdam… Un monde à part, à rencontrer
sans a priori.
Couprie sait aussi nous ouvrir des « sas » de calme avec ses marines et ses compositions sur Bruges
et Venise, ses perspectives de canaux, ses paysages de Flandre rythmés par les saisons.
Une suite d’invitations au voyage…(…) »
René Bonnet
Revue de presse