2014 ACHS lettre 6 - Aéroclub Hispano
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2014 ACHS lettre 6 - Aéroclub Hispano
Aéro-club Hispano-Suiza o6 Numér INFOS et Sécurité des vols Novem bre 20 14 Sécurité, formation, partage de l’expérience, conseils, idées, information, sûreté... En Bref... En Bref... En Bref... Que sera, sera... AG ACHS. Samedi 29 novembre. Ne pas rater le briefing “réglementation-sécurité” qui précèdera l’AG dès 17 heures et pour trente minutes. Elle était belle, la chanson de Doris Day ! Mais la réglementation européenne SERA (Standardised European Rules of the Air) qui débarque n’a pas que des notes souriantes ou amoureuses ! Nous n’avons pas fini d’en parler. SERA est en efffet la première étape du projet européen de règles de l’air communes, “Ciel Unique”, qui doit entrer en application le 4 décembre prochain. Elle se substitue aux règles françaises en vigueur, hormis quelques exceptions pour le transport public et quelques rares dérogations pour les services publics. Roger Coatmeur nous en parlera plus longuement durant l’AG du Club le 29 novembre à 17 heures. En voici quelques extraits qui nous touchent de près : Plus de dérogations pour traverser des espaces de classe A. La plupart des espaces concernés sont reclassés en D avec une zone réglementée associée (LFR 275 en CTR Paris). Le transit VFR du Bourget est définitivement supprimé. La CTR de Creil devient une classe D et est redessinée pour permettre les tours de piste à PersanBeaumont sans risquer de se retrouver en infraction. Le plan de vol pour passer les frontières devra être déposé60 minutes avant le franchissement au lieu de 30 minutes. VFR Spécial ou visibilité comprise entre 1 500 et 5 000 mètres = vitesse inférieure à 140 Kts. VFR Spécial : le contrôleur doit estimer le plafond supérieur à 600 pieds pour donner son accord. Pour le vol de nuit, le plan de vol obligatoire hors des abords d’un aérodrome s’applique désormais aux hélicoptères. Alors que, jusqu’ici, il n’y en avait pas. Pensez à vous procurer les cartes à jour ! Ne ratez pas la présentation SERA le 29 novembre lors de l’AG. On y parlera du vol de nuit, des conditions de visibilité en espace aérien contrôlé, etc. Michel Polacco Chef Pilote Briefing Pax. Une habitude à conserver (!) ou à prendre, au départ de chaque vol. Nos check-lists ont été modifiées pour prendre en compte ce point de procédure à appliquer par les pilotes. Un item “Briefing Pax” apparaît désormais dans la rubrique “Avant mise en route”. Histoire de resensibiliser à la fois les pilotes qualifiés et les élèves. Heure locale. Une étiquette apposée sur la couverture des carnets de route des avions rappelle que, dans notre aéroclub, nous avons choisi de noter les heures de départ et d'arrivée en heure locale. SGVC. Le nouveau système de gestion des vols et des comptes est opérationnel depuis le 1er octobre et ne possède que très peu de données sur le passé, en provenance de l’ancien système. Ainsi la règle des 90 jours pour pouvoir utiliser un avion n’est pas encore en place. D’ici là, Il est tout de même impératif de la respecter. Pour pouvoir utiliser un avion, il faut avoir volé sur le même modèle dans les 90 jours précédents. C’est également une disposition de la réglementation pour l’emport de passagers. Faute de quoi un vol de maintien des compétences avec un FI est obligatoire. Lors de vos réservations de vols en double commande, pensez à laisser un message sur le contenu prévisible de la séquence d’instruction et à réserver un créneau suffisamment long pour que votre FI ne soit pas pris en “étau” comme c’est encore assez souvent le cas. Qu’il s’agisse de sessions de contrôles annuels, de renouvellement, de prorogation, de mise à jour des connaissances, entre le briefing, le vol, le débriefing et la rédaction des documents administratifs, tout cela prend du temps. Arrêt cardiaque... Que faites-vous ? Une initiative intéressantede l’aéro-club de Brive consiste à organiser quelques séances d’information à destination des personnels et des pilotes sur l’utilisation des défibrillateurs cardiaques et les premiers gestes à faire devant un arrêt cardiaque. Bien repérer où se trouvent les défibrillateurs : à LFPT, ils se trouvent au pied de la TWR, chez les pompiers et chez Ameridair. Page 1 - ACHS - Lettre sécurité N°6 - novembre 2014 Sécurité... Sécurité... Sécurité... Sécurité... Sécurité... Drone Alert ! Il s’agit d’un ASR (Air Safety Report) déposé par un pilote de ligne concernant le croisement, lors de la traversée des axes d’Orly, d’un drone à 1 000 ft AMSL ayant occasionné une manoeuvre d’évitement d’urgence. Témoignage extrait de l’ASR : « En vol à vitesse max (environ 135 kt sol), à 1 000 ft QNH, lors de la traversée des axes d'0rly, après la gare de Juvisy et juste avant de croiser l'axe 26, vers 19 h 00 (17 h 00 UTC), j'ai vu un objet indéterminé mais qui ne semblait pas être un ballon, exactement à mon altitude et sur ma trajectoire exacte. Je ne peux en être certain mais il m'a semblé que l'objet se déplaçait à faible vitesse et en palier, droit sur ma machine. J'ai ouvert vivement sur la droite pour l’éviter et l'objet a maintenu sa trajectoire. Sa couleur était sombre, probablement grise et bleue, et sa forme était, semble-t-il, en delta. J’évalue son envergure à environ 40 cm et sa longueur à environ 80 cm. Il s'agissait très probablement d'un drone. Les conséquences d'une collision à cette vitesse auraient pu être dramatiques. » Les aviateurs sont invités à être très vigilants, surtout à faible altitude, et à reporter immédiatement aux services de contrôle tout événement de ce type. À Pontoise, où nous voyons régulièrement des paraplanes survoler le terrain en dehors des horaires ATC, nous ne sommes pas à l’abri de ce genre d’incidents. DÉCROCHAGE : Crash en école avec un APM 30 Lion de Saint-Cyr À la suite de plusieurs accidents ayant mis en évidence les difficultés de certains équipages – aussi bien privés que professionnels – à faire face aux situations d’approche ou de récupération du décrochage, plusieurs organisations internationales ont conduit une réflexion portant sur une révision des modalités de formation de pilotes dans ce domaine. Le décrochage : “revenir aux incidences de vol” Dans le cadre des actions conduites pour l’amélioration de la sécurité des vols, notamment au travers de l’amélioration de la formation des pilotes, la DGAC a souhaité reprendre les conclusions de ces travaux. Sous sa direction, un groupe de travail a réuni des représentants des constructeurs d’avions et d’organismes de formation de pilotes. Celui-ci a émis des recommandations portant sur les procédures et le contenu des programmes de formation des pilotes et des instructeurs. Une plaquette, publiée par la DGAC, résume ces recommandations sous la forme d’une procédure générique de récupération du décrochage et d’un rappel théorique. Cette brochure décrit la méthode applicable pour la récupération dès l’approche du décrochage et la récupération du décrochage luimême : la priorité est donnée à la diminution de l’angle d’incidence. Comme dans le bon vieux temps, manche en avant et si on se trouve trop près du sol, augmentation mesurée de la puissance moteur ! A l’Ouest rien de nouveau ! Un autre volet de la recommandation intéresse plus particulièrement les écoles et les instructeurs. Retrouvez le document de la DGAC sur www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/de_crochage-livret-web.pdf Retrouvez l’enquête du BEA sur www.bea.aero/docspa/2013/f-ry130608/pdf/f-ry130608.pdf Page 2 - ACHS - Lettre sécurité N°6 - novembre 2014 VOR et ILS de Pontoise (suite) En janvier 2015, l’ILS de la piste 05 arrivera en fin de potentiel et ne sera peut-être pas remplacé par ADP. Le coût avoisinant les 750 K€ ! Des approches GNSS (avec GPS) – dont une “locale” – sont opérationnelles pour les pistes 05 et 23, avec cependant des limitations : Mantes planeurs active ou ATC PON non présent. Les procédures d’arrivée exigent dès à présent des reports sur des points GNSS (c’est-à-dire GPS) obligatoires. FR 172 Rocket. La capacité à naviguer avec précision (B.RNAV) devient obligatoire dans de nombreux espaces aériens, dont la région de Paris. Ce qui veut dire que nos avions FR 172 Rocket, qui ne sont pas équipés de GPS résidents, n’y sont plus utilisables en IFR. Restent les 2 Cessna 182-Garmin 1000 et les 2 Cessna 172 RG- Aspen/Garmin ré-équipés pour l’école IR de notre ATO. Pour mémoire...Le VOR demeure entretenu par la DNA, (Direction de la Navigation Aérienne) qui n’a pas encore fixé la date de son retrait. Formation ACHS en langue anglaise... Frédérique Verbeke, contrôleuse à Rouen-Boos, reprend cette saison, au sein de l’équipe d’instruction de l’aéro-club, les formations en langue anglaise. Celles-ci se déroulent depuis la mi-novembre, le samedi de 14 heures à 16 h 30 et dure six mois. Le coût semestriel pour suivre une session est de 100 euros. Zeppelin NT... le retour... et puis s’en va ! On ne sait toujours pas pourquoi il s’est enfui ! Vol en septembre 2014 de Bernard Choix, président de l’ACHS et de Michel Polacco, chef pilote. Quelques jours après, le Zeppelin (Dixmude !) disparaissait ! Mystère ! INTERACTIVITÉ... Yann Perrault (FI-ACHS) alerte les responsables de l’ATO ACHS Yann Perrault : J’ai constaté que, régulièrement, des pilotes du club annotent les carnets de vol des avions avec la mention "RAS", alors que, dans le même temps, ils ouvrent une séquence dans le “cahier de maintenance avion”. Sans vouloir polémiquer ou rajouter des complications pour le club, cela semble être une contradiction. Ne pensez-vous pas qu’il faille rappeler, pour nous tous, comment rédiger ces deux documents de façon à ce qu’ils soient en adéquation ? Réponse de Patrice Lecomte (responsable qualité ATO) : Concernant le souci rencontré, la procédure est décrite dans le manuel d’exploitation chapitre B.2.3 (page 35). Toute annotation sur le cahier des pannes doit être accompagnée sur le carnet de route d’une mention : - soit par la description de la panne si celle-ci contrevient à la navigabilité et à l’usage de l’avion, - soit par la formule “voir le cahier des pannes” si les symptômes n’obèrent pas la navigabilité et l’usage de l’avion. Si cela n’est pas ou peu appliqué, il convient au chef pilote et au chef instructeur de faire un rappel à ce sujet. Bien entendu, toute mention sur le carnet de route et sur le cahier des pannes doit être prise en compte et rectifiée par une mention de la part du service technique sur l’un et l’autre document. Il s’agit, si l’intervention est conséquente, d’une mention APRS (Approbation pour remise en service). L’ambiguïté se situe surtout sur la dénomination du fameux cahier. Il faudra qu’un terme soit officialisé et approuvé de façon collégiale par les organismes compétents car, actuellement, subsistent quelques errances syntactiques imposées par ces autorités. Entre cahier des pannes, cahier officiel des déficiences rencontrées, cahier de maintenance avion, cahier mécanique, cahier de maintenance mécanique... il y a véritable de quoi s’y perdre Réponse d’Éric Trochain (chef instructeur école ATO VFR) : Effectivement, il a été clairement rappelé lors de la réunion FI de 2013 que l’inscription RAS sur le carnet de route ne pouvait en aucun cas être accompagnée d’une annotation dans le cahier des pannes. Si annotation il y a, une mention sur le carnet de route doit de facto au moins y ramener (le fameux “voir cahier des pannes”) quand elle n’y est pas directement inscrite (cas de nature à entraîner un NO GO). Pour ce qui est du cahier des pannes, dont l’appellation est discutée voire remise en cause, nous attendons des idée de nom(s) plus approprié(s), faute de quoi nous conserverons celui-ci qui est entré dans les moeurs et demeure approuvé par les autorités dans le cadre de la certification de notre école comme ATO. Enfin, ma réponse à la question première de Yann est OUI il faut faire un rappel sur la façon de rédiger les carnets de route et le cahier des pannes. Page 3 - ACHS - Lettre sécurité N°6 - novembre 2014 Maintien des compétences Maintien des compétences (Mise à jour par Roger Coatmeur) Riverains. Rappel de limitation des nuisances au décollage en RWY 23 : il est recommandé de faire une légère altération de cap sur la gauche après le décollage pour éviter de passer sur l’agglomération de Courcelles-sur-Viosne située pratiquement sur l’axe de piste, juste après la vallée. Carte 1/500 000. La surcharge aéronautique était jusqu’à présent limitée au plus haut des deux niveaux suivants : 5 000 ft AMSL ou 2 000 ft AGL. Sur la carte au 1/500 000 OACI diffusée depuis le 7 mars 2013 la limite supérieure est portée au FL 115 ou 3 000 ft AGL (la plus élevée des deux). La nouvelle carte est donc utilisable dans l’ensemble de l’espace aérien sous la LTA (Lower Traffic Area, classée D par défaut, entre les niveaux 115 et 195). Pour maintenir une lisibilité satisfaisante et diminuer la surcharge des cartes, de nombreux symboles sont déjà et seront encore allégés (parachutage, etc.). Horaires publiés. Avec la mise en service du nouvel outil NOPIA au SIA, la façon de publier les horaires dans la documentation a changé. Jusqu’à présent, ils étaient publiés en UTC (UTC => hiver +1 et été +2) avec la mention (HIV +1) et (ETE +2). Ils seront toujours publiés en UTC, mais avec la seule mention (HIV +1). Une changement de référence sans la moindre utilité... L’application s’effectue progressivement depuis mai. Vérifiez bien la mention publiée ! Transpondeurs mode S. Lors des vols IR avec plusieurs étapes, les transpondeurs en “mode S” Garmin CTX 330 installés sur certains avions de l’ACHS ne permettent pas, pour l’instant, au pilote de modifier l’identification (ID) de son avion. Si vous déposez un PLN pour ces avions et effectuez plus d’une étape avec moins de 45 minutes de stop, cochez la lettre P dans le champ 10b du plan de vol (Réf. AIC A 08/13). Clairance VFR Spécial. Elle ne vaut que dans les limites de la CTR. Il convient donc d’éviter les agglomérations, même avec une clairance à un niveau inférieur aux hauteurs réglementaires. La carte VAC de Pontoise a été modifiée en août 2012, le point “S” a été supprimé. Pour les arrivées/départs en VFR Spécial, les points de reports “NW” et “E” doivent être utilisés sauf clairance contraire du contrôle. Pour les arrivées/départs dans le secteur Sud, utiliser le nouveau point facultatif “SW” créé dans le 233° de PON pour 12 NM en limite de la TMA 1 (à la pointe de l’île après Flins, sur la Seine). Fiche de pesée. La durée de validité de la fiche de validité qui, pendant un moment était permanente, est à nouveau fixée à 5 ans. Bien vérifier sa validité avant de partir en vol. Car c’est précisément cette fiche qui doit être utilisée pour vos devis de poids et de centrage. Rédaction des plans de vol. L’imprimé PLN a été modifié afin de préciser le type de balise de détresse installée sur l’avion : vous devez cocher la case “ELT/PLB” et préciser dans le champ “N” le type de balise. Par exemple “ELT/AF” si vous avez une “ELT” automatique fixe (cas des avions du club) ou “PLB” si avez une balise de localisation personnelle. SERA... 4 décembre 2014 VFR Jour. Sous la surface (S) 3 000 ft AMSL, les conditions VMC deviennent : – Visibilité 1 500 m minimum avec une vitesse obligatoirement inférieure à 140 kt. (La notion de 30 secondes de vol disparaît.) Une dérogation est envisagée sous certaines conditions pour les aéronefs ne pouvant pas réduire à 140 kt au moins. Mais nous ne sommes – à ce jour – pas concernés. – En vue du sol et hors des nuages. VFR Spécial. Conditions météo minimales mentionnées ci-dessus et : – Pas de VFR spécial si plafond < 600 ft. Donc plus de “tours de piste basse hauteur”, même avec un instructeur à bord, si cette condition n’est pas assurée. VFR de nuit. – Plus de distinction entre vol local et voyage. – Mêmes conditions météo VMC que de jour. (L’ancienne règle prévoyant un plafond à 1 500 ft audessus du niveau de croisière n’est plus qu’une recommandation, c’est un simple moyen qui permet de respecter la règlementation la nuit). – Le niveau mini est toujours fixé à 1 500 ft au-dessus de l’obstacle dans un rayon de 8 km. – Le PLN est exigé pour les vols hors des abords d’un aérodrome sauf s’il se déroule à l’intérieur de l’espace géré par un seul organisme (TMA ou SIV, par exemple, auquel on transmet les éléments pour avoir une clairance directement par radio). – Notion d’“abords” : la CTR (ou zone R) et éventuellement un secteur adjacent en TMA s’il est publié. En absence de CTR, une zone de 6,5 Nm de rayon centré sur l’aérodrome. – Les itinéraires ne sont plus que “recommandés” sauf pour une altitude prescrite dérogatoire. On peut donc demander un clairance pour voler hors itinéraire sous réserve de respecter l’altitude minimale prescrite. Page 4 -ACHS - Lettre sécurité N°6 - novembre 2014 Maintien des compétences (suite) Évolutions dans le sud de la CTR et la TMA 2 Paris au 6 mars 2014 Changement de classe de la CTR Paris, de la CTR et TMA 1 Creil, suite à la mise en oeuvre du nouveau réglement SERA Secteurs Sud et Sud-Est. VFR en classe A : c’est fini ! À la fin de l’année 2011, des modifications d’espaces en région parisienne ont été mises en œuvre, pour prendre en compte les engagements de Grenelle visant à réduire les nuisances. Le 4 décembre 2014, la France va mettre en vigueur les nouvelles règles de l’air pour se mettre en conformité avec la réglementation 923/2012 SERA (Standardised European Rules of the Air, parties A et B). La FFA avait demandé que la refonte de l’espace aérien soit mise à profit pour revoir les limites des espaces de classe A dans leur partie centrale. En effet, leurs limites ne lui semblaient pas toujours justifiées. Un groupe de travail spécifique a donc été créé afin de prendre en compte les besoins légitimes de l’aviation générale. Des modifications d’espaces ont été publiées au fur et à mesure de l’avancement des négociations avec les services concernés. Lors d’une nouvelle modification intervenue le 6 mars 2014, date de publication des cartes de printemps, la CTR et la TMA 2 de Paris ont été modifiées comme indiqué sur la carte qui figure page suivante. La CTR est tronquée dans sa partie Sud. Cette modification a été rendue possible par la fermeture de l’aérodrome de Brétigny. Pour tenir compte des règles de survol des agglomérations en vigueur et du plancher de la TMA 2 Paris à une altitude de 1 500 ft dans ce secteur, le couloir de classe G entre la CTR de Melun et celle de Paris était devenu inutilisable du fait de la densité de l’urbanisation. Ce couloir est désormais supprimé et la CTR Paris qui monte maintenant à 2 000 ft est étendue jusqu’à la limite de la CTR de Melun. La TMA 2 de Paris a été, elle aussi, modifiée. – Dans le secteur qui se trouve à l’ouest de Fontenay, la limite de la TMA 2 a été déplacée légèrement à l’ouest, ce qui facilite les transits à 2 500 ft maximum sur un axe CTR de Melun - Coulommiers. – Dans le sud, la limite de la TMA 2 est décalée plus au Nord de façon à permettre les transits est/ouest à 2500 ft maximum, plancher de la TMA dans ce secteur. Cette nouvelle réglementation ne prévoit aucune dérogation pour voler en VFR dans un espace de classe “A”. Le respect strict de cette règle interdit donc les activités VFR dans la CTR Paris qui est classée en “A”. Pour pouvoir maintenir ces activités dans les mêmes conditions que celles qui existent actuellement, la CTR de Paris est désormais classée en “D” depuis le 13 novembre dernier, date de publication des cartes d’automne. Dans la CTR de Paris, ont été reconduites les dispositions actuelles, mais sous le régime de la classe D avec Zone R. Son plafond est porté à 2 000 ft pour permettre le transit des hélicoptères et elle est doublée d’une zone réglementée LFR 275 dans les mêmes limites latérales et verticales que la CTR dont les conditions de pénétration reprennent les conditions actuellement en vigueur dans la CTR de classe A (itinéraires VFR hélicoptères, arrivées/départs en VFR sur des AD actuellement en classe A comme Enghien-Moisselles). La limite inférieure de la TMA 2 reste cependant fixée à 1 500 ft. La FFA a cependant exprimé le souhait de remonter ce plancher à 2 000 ft minimum, ne seraitce que dans certains secteurs, pour une simple question de sécurité. La CTR du Bourget est supprimée et les CTR et TMA 1 de Creil passent en classe “D”. L’itinéraire de transit du Bourget, qui était suspendu depuis 2001, est supprimé. Seuls subsistent les itinéraires d’arrivée/départ VFR de l’aérodrome de Paris-Le Bourget La CTR de Creil de classe “D” est légèrement modifiée dans le secteur de Persan-Beaumont pour prendre en compte les dispositions prévues actuellement par le SUP AIP 217/13. Elle est doublée d’une zone réglementée ZRT précédant une zone R qui sera mise en place au printemps 2015. La CTR de Villacoublay est également classée en “D” et son plafond est ramené à 2 000 ft dans un but d’harmonisation avec la CTR de Paris. Page 5 - ACHS - Lettre sécurité N°6 - novembre 2014 Extrait de la carte 1/250 000 de la région parisienne, édition janvier 2014. Zone de Melun. Disparition du couloir entre Melun et Orly. Contournement possible et simplifié et possibilité de transit accrue en contact avec Melun TWR ou APP. Sécurité... Sécurité... Sécurité... Sécurité... Sécurité... SGS... (Système de Gestion de la Sécurité) La sécurité de nos vols repose sur l’application de règles nombreuses : formation, mise en oeuvre des avions, entretien des appareils, et ... retour d’expérience sur leur exploitation. Depuis plus de dix ans, nous avons un “cahier mécanique” et... un “cahier REX”. Ce cahier doit être renseigné au retour, en complément des cases à remplir sur le Système de Gestion des Vols. Or il apparaît que cela n’est pas fait régulièrement par les pilotes qui, au cours de leur vol,ont rencontré des difficultés diverses ou variées ou qui ont été témoins d’évènements intéressants à partager avec nous, les autres pilotes, les personnels au sol du club, et les mécaniciens. Ce comportement “citoyen” permet à la fois d’étudier les situations présentées et d’essayer d’en tirer des enseignements utiles pour tous. Mais pour cela, il nous faut un point de départ Bien sûr, en rentrant de vol, renseignez le “cahier des pannes”. Notez sur le carnet de route RAS ou “voir le cahier des pannes”, et n’oubliez pas de noter dans le “cahier REX” tout incident ayant retenu votre attention. Vous pouvez le faire de manière anonyme. En revanche, si un incident marquant se produit, que vous y êtes mêlés et que vous ne l’avez pas signalé, soyez bien conscients qu’il s’agit alors d’une infraction. Soyez vigilants. Soyez solidaires. Vous en profiterez également. Merci Page 6 - ACHS - Lettre sécurité N°6 - novembre 2014 Une informatique new-look à l’ACHS (par Gérard Oriol) I L ne vous aura pas échappé que nous avons changé de système informatique depuis er le 1 octobre dernier. L’ancien, créé et mis en place par Philippe Langlois… au siècle dernier, était à l’article de la mort et menaçait de nous tirer sa révérence à tout moment. Seuls les soins éclairés et attentifs du “docteur” Dominique Corté le maintenaient encore en vie. Celui-ci qui, pour être un informaticien de haut niveau, n’en est pas moins pilote et instructeur, commençait à trouver un peu frustrant – et c’est un euphémisme – de passer la majeure partie de son temps enfermé dans un bureau à ausculter des ordinateurs plutôt que d’aller voler… Ce qui, somme toute, est le but premier d’un aéroclub. Il était donc plus que temps d’envisager une chirurgie lourde pour passer à un système en bonne santé, fiable et, surtout, aussi performant, voire plus, que le précédent ! Ce qui a occasionné moult recherches et démarches… mais qui a fini par aboutir au résultat que l’on connaît ! l Contrairement au système précédent qui, excepté pour les réservations, était “fermé”, c’està-dire accessible seulement de l’aéro-club, Aéro Info est un site Internet sur lequel on peut se connecter de n’importe où, à partir de n’importe quel ordinateur. Une plateforme déjà utilisée par une dizaine d’aéro-clubs en France. Si on voulait résumer, on pourrait dire que ce nouveau système offre 99 % des fonctionnalités de l’ancien avec 50 % de possibilités en plus. Bref, le rêve… ou ce qui s’y apparente ! Car qui dit nouveauté dit aussi période de rodage. D’abord, il faut s’adapter à une ergonomie différente qui peut parfois se montrer déroutante. Et puis subsistent encore actuellement quelques bugs ou imperfections qui ont été ou seront corrigés au fur et à mesure de leur découverte. Par ailleurs, un système “ouvert” implique nécessairement une sécurité maximum, pour éviter les virus et autres infections. D’où parfois quelques plantages ou impossibilités d’accéder à certains sites. Est-il besoin de préciser que le paramétrage des PC et du pare-feu pour éviter les “promenades buissonnières” et autres connexions sauvages sur la Toile n’est pas forcément ce qu’il y a de plus simple ! Aujourd’hui, les ordinateurs à disposition des pilotes se composent de deux “pôles“, accessibles seulement du club-house : – 2 postes dédiés à la météo où l’on peut se connecter sur Aéroweb, Olivia, le SIA, Météo France… – des sites Page 7 - ACHS - Lettre sécurité N°6 - novembre 2014 Une informatique new-look à l’ACHS (suite) (suite) où vous pouvez d’ailleurs également vous connecter de chez vous ; – 4 postes réservés à la planche de vol, sur la table ronde centrale pour la saisie des vols et les réservations. Ceux-ci sont totalement “verrouillés” dans le réseau. Et de chez vous, à l’adresse membres.hispanosuiza.com ou aeroinfo.hispano-suiza.com, vous pouvez également faire beaucoup de choses : prendre vos réservations et les gérer, consulter et modifier votre fiche adhérent (qui devra ensuite être validée par le secrétariat du club), visualiser vos heures de vol (depuis le 1er octobre, le nouveau système n’ayant pas pris en compte les heures d’avant cette date), vérifier vos comptes… Pour des raisons techniques, il est conseillé d’utiliser Firefox comme navigateur.) En revanche, il faut savoir qu’on ne peut faire désormais de réservations que sous réserve de ne pas avoir de compte débiteur. Et ce, pour éviter les impayés qu’il était auparavant difficile de gérer. Mais qu’on se rasure : d’ici peu, il sera possible de payer directement en ligne et donc de se mettre à jour ! De même, pour éviter certains abus, toute réservation ne peut être annulée par Internet moins de 48 heures avant l’heure prévue. En cas de délai dépassé, il est alors nécessaire de téléphoner au club. Ce qu’il faut absolument savoir... – Lorsqu’on saisit un vol, il faut remplir obligatoirement toutes les cases. – Pour annuler un vol (par exemple, si, au dernier moment, vous décidez de ne plus partir...), cliquer sur le bouton “clôturer”, décocher la case “remplir un autre vol” et “valider”. – Pour clôturer un vol, laisser cochée la case “remplir un autre vol” et “valider”. Toutes les cases doivent impérativement être remplies, en mettant 0 dans celles qui ne sont pas concernées. Faute de quoi on obtient un message d’erreur. S’agissant des mouvements, il faut savoir qu’un décollage égale un mouvement, même chose pour un atterrissage ou un touch and go. Un tour de piste comportera donc au minimum deux mouvements. Il suffit d’ailleurs de passer la souris sur une case pour que s’affiche un message pop-up avec les toutes les indications et les explications nécessaires. En outre, il existe dans cet écran de clôture de vol deux cases supplémentaires qui, elles, peuvent rester vides : “observations personnelles” et “observations mécaniques“, cette dernière étant à remplir impérativement en cas de problème ou de panne sur l’avion Si une observation a été notée dans la case “observations mécaniques”, celle-ci doit obligatoirement être reportée sur le cahier “mécanique” à l’accueil. Il ne faut pas oublier non plus de remplir, en cas de besoin, le cahier “REX”, retour d’expériences. Il a été conseillé à tous les adhérents de changer le mot de passe qui leur avait indiqué lors de la mise en service du nouveau système. Beaucoup ne l’ont pas fait… à leurs risques et périls ! Enfin, si vous avez des difficultés pour appréhender le système, les bénévoles et salariés du club peuvent utilement vous venir en aide. Mais s’il s’agit de bugs, d’erreurs dans le programme, une seule adresse pour les signaler, la mienne : [email protected] Page 8 - ACHS - Lettre sécurité N°6 - novembre 2014 Gérard Oriol En Bref... En Bref... En Bref... Les BB disparaîtront finalement le 8 avril 2018 ! Et non en 2015. La date a été modifiée. Des MEL (Minimum Emport List) pour nos avions Ce document va devenir obligatoire dans un proche avenir. Les MEL ne seront pas intégrées aux check-lists, afin de ne pas les surcharger. Personnalisées pour chaque avion, elles seront présentes à bord, au même titre que la fiche sur les balises de détresse. On y trouvera, aussi bin pour les vols de jour que pour les vols de nuit, les éléments sur lesquels il est possible de “faire l’impasse” et dans quelles conditions. Sachant qu’on ne peut pas utiliser un avion si les équipements nécessaires ne sont pas conformes, hormis ces exceptions. Par exemple, pour une panne de feux de navigation, pas de vol dans les 30 minutes qui précèdent ou suivent le lever ou le coucher du soleil. Creil. À surveiller ! Dans le cadre de ses restructurations, l’Armée de l’air va transférer vers la base d’Évreux (BA 105) en 2016 les escadrons basés à Creil (BA 110). Il s’agit des avions CASA. Ensuite la plateforme sera fermée. Pas d’info sur le maintien occasionnel de la base pour la PO (Permanence Opérationnelle) en l’occurence les avions de combat en alerte H 24 dans le cadre de la PPS (Posture Permanente de Sécurité). Le massacre des bases aériennes se poursuit : après Cambrai, Dijon, Reims, Strasbourg, Colmar, etc. Des webcams au club... Bien utile pour avoir une idée du temps ou de l’activité : accès par le site web du club : www.hispano-suiza.com n Vie du club. La baisse d’activité, qui a commencé en 2007, a perduré durant la saison 2013-2014. Réglementation complexe, crise, météo, tout particulièrement cette année avec deux mois catastrophiques, juin et août, où nous avons fait 50 % de moins d’heures de vol que d’habitude. De 12 800 heures en 2007-2008, nous sommes aujourd’hui aux alentours autour de 8 000. Le nombre des adhérents est descendu en dessous de 500. Depuis le 1er octobre, le nombre des inscriptions reprend : 24 en un mois. Bienvenue aux nouveaux ! AREX de mai : Incidents sur Pontoise en 2013-2014. Reports d’intrusions irrégulières : 22, dont 14 en TMA et 10 en CTR (2 cas doubles), et 5 intrusions de paramoteurs. Pénétrations, incursions de piste sans autorisation : 3. 1 alerte TCAS suite à un rapprochement anormal (problème d’alticodeur avec un avion du club) et 2 rapprochements VFR/IFR irréguliers. Conclusion : l’ATC comme les pilotes doivent se montrer plus vigilants ! Les contrôleurs recommandent de rallier correctement les circuits en vent arrière ou en étape de base à l’altitude publiée. Car il y a un risque d’alerte TCAS avec des avions en survol ou approche IR. Gilets jaunes (suite du numéro précédent) À la suite d’incidents survenus sur certains aéroports où le port d’un gilet jaune réfléchissant de sécurité est requis – et son absence sanctionnée – l’ACHS, via la FFA, a interrogé la DGAC. Patrick Gandil, Directeur Général de l’Aviation Civile, a répondu. Effectivement, le port n’est obligatoire que sur les aérodromes où il est prescrit par un arrêté préfectoral. Il est donc indispensable de s’informer au préalable sur ce qu’il en est sur son terrain de destination ou, mieux, d’en porter un systématiquement. Roger Coatmeur a demandé cette obligation soit précisée sur les cartes VAC et IAC. La réponse du DGAC est positive. Des consignes vont donc être données en ce sens. l En ce qui concerne le port de ce gilet par les passagers, vous pourrez lire ci-dessous la réponse de Patrick Gandil. « Vous proposez de réduire l’obligation de port du gilet réfléchissant de sécurité au seul commandant de bord. Si les arrêtés préfectoraux des aérodromes mentionnent en général l’obligation de port du gilet réfléchissant de sécurité pour l’ensemble des piétons circulant à pied sur l’aire de mouvement, il semble adéquat d’adopter les modalités suivantes : Le commandant de bord est soumis à l’obligation du port du gilet réfléchissant de sécurité sur les aérodromes, selon les termes de l’arrêté préfectoral de l’aérodrome. Les passagers ne sont pas soumis à cette obligation sous réserve de ne se déplacer que sur l’aire de trafic, et sous réserve d’accompagnement par le commandant de bord, ou par une personne autorisée par l’exploitant d’aérodrome et se conformant aux dispositions de l’arrêté de police, et du rappel par l’accompagnant des consignes de sécurité relatives au déplacement sur l’aire de trafic. » Voilà un courrier qui a le mérite de clarifier la situation ! Vous avez déposé un plan de vol ? Une fois votre vol terminé, n’oubliez pas de le clôturer appelant le 0810 437 837 Et renseignez-vous également sur les zones actives de vols à basse altitude en téléphonant au 0800 245 466 Page 9 - ACHS - Lettre sécurité N°6 - novembre 2014 Sécurité... Sécurité... Sécurité... Sécurité... Sécurité... Vécu ! Lors de l’avitaillement en carburant, il ne doit y avoir aucun passager ou pilote à bord de l’avion. Les contacts doivent être coupés. Pas question de préparer sa navigation, de contacter la TWR, ou de faire une quelconque manipulation qui amènerait à brancher les contacts électriques de l’appareil. Vécu ! Faute d’accord de la TWR, lors d’un retour sur le terrain, il est formellement proscrit d’intégrer la CTR et à plus forte raison le circuit de piste. Il est toujours possible d’aller “orbiter” loin des limites de la CTR ou du circuit (et de préférence pas au dessus des points remarquables comme NW ou SW) en assurant la sécurité extérieure. Contacter enfin lorsque cela devient possible pour obtenir une clairance d’intégration. Vécu ! À l’occasion d’un transit à proximité d’un aéro- drome ou de l’utilisation de son circuit, si, pour des raisons de sécurité, vous vous éloignez du parcours qui vous a été prescrit, signalez-le au retour à Pontoise dans le “cahier REX”. Cela permettra, en cas de déclaration d’infraction, d’être au courant et de répondre rapidemlent aux autorités. Ce qui vous évitera peut-être une sanction, de la paperasserie et de multiples rendez-vous ! Vécu ! Il est impératif de bien tenir ses altitudes et niveaux. Éviter également de choisir le plancher ou le plafond d’un espace aérien réglementé, car la moindre erreur peut être une source d’infraction. À Pontoise, dans la TMA, éviter de voler à 2 500 pieds ; il est préférable de choisir une altitude plus faible... La présence de deux pilotes sont à bord permet d’assurer une surveillance mutuelle et de bien veiller la fréquence du SIV ou celle de la TWR. Nous vivons dans un monde de précision. Altitudes, routes... ça va vite ! Vécu ! Plusieurs cas d’infraction non justifiées ont été relevés parce que des alticodeurs de transpondeurs ont transmis des altitudes (niveau 1013,2) fausses (il n’y a pas que chez Hispano !). Cela a même occasionné des déclenchements de TCAS d’avions proches ayant reçu une info erronée. Ces incidents sèment le trouble avec l’ATC et les autres usagers. Pensez à cette situation de panne qui peut se produire. En cas de doute, à la suite d’un report d’altitude par le contrôle, n’oubliez pas de le signaler et de le noter dans nos “cahiers”. Vécu ! Si en finale, vous n’avez pas une réelle et véritable clairance pour vous poser, vous devez remettre les gaz et entamer un nouveau circuit “normal”. Par mesure de sécurité, il n’est pas interdit, lors de la remise de gaz, de se décaler un peu de l’axe de piste pour garder la vue sur d’éventuels avions évoluant plus bas, eux-mêmes en montée et qui ne vous voient pas. Vécu ! Vécu ! Après un décollage en 23 et pour appliquer carburant dans L’hiver, injecter trop de au feu ! les cylindres : attention une procédure d’évitement de trajectoire, le contrôleur demande au pilote d’effectuer un 360° dans sa phase de montée initiale et de se reporter ensuite en branche vent arrière. Peu après nous parvient, par l’entremise de la DGAC, la plainte d’un habitant d’Us, une agglomération voisine. Un problème compliqué ! D’autant que nous faisons de gros efforts pour ne pas gêner les riverains, lesquels sont globalement aimables. Donc, nous déconseillons les 360° dans le circuit, une manœuvre dangereuse, à ne surtout jamais exécuter en finale. Les risques sont nombreux : possibilité de collision, problème de pilotage en phase de montée, etc. De plus cela peut amener à ne pas respecter les zones interdites de survol. Donc il faut essayer de négocier autre chose... Si c’est possible ! Page 10 - ACHS - Lettre sécurité N°6 - novembre 2014 La formation de “vol aux instruments” (IFR ou IR) au sein de l’école IFR de l’ATO ACHS (par Bertrand De Greef, chef instructeur IR) L’aéro-club Hispano-Suiza a fait partie des trois premiers aéro-clubs approuvés ATO par la DGAC en juin 2013. D epuis, ce sont plus de 90 autres aéro-clubs en France qui, avec l’aide de la FFA et de la DGAC, ont rejoint ces premiers clubs, pionniers dans le nouveau régime ATO imposé par la réglementation européenne, avec un passage nécessaire avant avril 2015. Mais au mois d’octobre, l’EASA a accordé aux organismes déclarés (aéro-clubs) un nouveau délai de trois ans pour ce passage en ATO (ou une sorte d’ATO). Ce délai doit permettre aux Européens de soumettre de nouvelles idées, avec l’objectif de simplifier les procédures tout en préservant l’objectif initial de renforcement de la sécurité de notre aviation. Face à cette nouvelle zone d’incertitudes réglementaires à venir, il reste deux évidences : – les 94 aéro-clubs déjà passés ATO, parmi près de 600 clubs en France, ont démontré leur dynamisme et leur réactivité, par rapport aux autres ; – l’aéro-club Hispano-Suiza a su profiter, bien avant tous les autres, des évolutions réglementaires européennes, pour développer son activité, en proposant à ses membres de nouvelles formations auparavant réservées aux écoles professionnelles de pilotage (sociétés commerciales), dans le domaine du vol aux instruments. Dès son passage en ATO en juin 2013, l’ACHS a été autorisé à former ses pilotes pour : – la qualification française F/N IR de vol aux instruments, limitée au territoire français, avec un examen théorique simplifié, et accessible sans la qualification langue anglaise IFR ; – la qualification habituelle IR (A) SE de vol aux instruments sur monomoteur, nécessaire pour les jeunes pilotes qui souhaitent évoluer ensuite vers une carrière professionnelle ; – le complément de formation aux approches RNAV-GNSS, nécessaire pour les pilotes déjà qualifiés “vol aux Intruments” », mais n’en ayant pas encore bénéficié (qualification IR un peu ancienne, sur avions non équipés RNAV, avec aérodromes non équipés d’approches RNAV). Une obligation pour pouvoir pratiquer ces nouvelles approches RNAV-GNSS (basées sur l’emploi du GPS) qui se développent de plus en plus. À ce jour, l’ACHS est l’un des seuls aéroclubs en France à proposer à ses membres toutes ces formations IFR aux mêmes tarifs que ses activités VFR. Cela doit permettre de les rendre plus accessibles, comme aux États-Unis où cela se pratique couramment. Elles constituent un perfectionnement important pour tous ceux qui souhaitent pouvoir voyager avec plus de souplesse (en IFR, pour rendre certaines navigations possibles, en fonction des conditions météo). Ces formations s’adressent également aux jeunes pilotes déjà PPL (A), qui envisagent de se diriger vers une carrière professionnelle. Il est ainsi plus économique de passer une qualification IFR en aéro-club, avant de passer le CPL (pilote professionnel) dans une école dont la structure est commerciale. Depuis dix-huit mois, avec deux autres instructeurs, Stéphane Marocco et Patrick Lecomte, nous avons pris en charge la branche IR au sein de l’aéro-club – la branche VFR étant pilotée par Éric Trochain, chef instructeur, le tout sous la coupe du “Head of Training” et chef pilote Michel Polacco. La formation de quatre pilotes pour la qualification F/N IR et de quatre autres pilotes pour le complément de formation RNAV GNSS a pu débuter en septembre dernier. Page 11 - ACHS - Lettre sécurité N°6 - novembre 2014 La formation de “vol aux instruments” (suite) La formation F/N IR représente environ une vingtaine d’heures de cours au sol, orientée sur l’utilisation pratique de la réglementation et de la documentation, et sur l’utilisation d’un entraîneur de vol sur PC (un simulateur non homologué, mais bien utile), avec surtout un minimum de 40 heures de vol d’instruction en vol aux instruments.La formation pratique en vol porte tout d’abord sur le vol sans visibilité puis sur les procédures d’approches aux instruments, et sur des navigations complètes en IFR. IR restreint : l’EIR. En juin de cette année, après un nouveau travail rédactionnel de Bertrand De Greef, l’aéro-club Hispano-Suiza a obtenu l’agrément de la DSAC-Nord pour de nouvelles formations pratiques EIR (En-route Instrument Rating), rendues possibles depuis le mois d’avril seulement grâce à une évolution réglementaire européenne. L’ACHS a été la première structure en France approuvée pour cette nouvelle activité de formation EIR. Depuis le mois d’octobre, nous avons commencé la formation pratique de deux nouveaux élèves, intéressés par cette nouvelle possibilité EIR. La qualification EIR (vol aux instruments en route) permet de partir en navigation, d’abord en VFR, de passer ensuite en IFR, et de terminer à nouveau en VFR la navigation prévue. En résumé, il s’agit d’un vol en IR mais sans les décollages et atterrisages autorisés uniquement en VFR. La formation comporte une dizaine d’heures de cours au sol et un minimum de 20 heures de formation vol aux instruments en route. La formation pratique en vol porte en premier lieu sur le vol sans visibilité puis sur des navigations complètes en IFR, avec des départs et des arrivées en VFR (conditions météo VMC). Cette formation EIR peut donc constituer une première étape dans la formation vol aux instruments. Celle-ci pourra ensuite être complétée par une formation supplémentaire portant notamment sur les approches aux instruments. Dans tous les cas, une formation théorique doit précéder (F/N IR et IR(A) SE) ou accompagner (EIR) la formation pratique que nous pouvons dispenser à l’aéro-club. La solution la plus efficace consiste à s’inscrire à l’Institut Aéronautique Jean Mermoz, pour suivre des cours théoriques par correspondance, ce qui laisse chacun maître de son calendrier de formation, les soirs ou les week-ends, après ses activités habituelles. Naturellement, l’aéro-club se tient à votre disposition pour tout renseignement complémentaire sur ces nouvelles formations de “vol aux instruments”, qui sont accessibles pour tous nos pilotes, en complément de nos formations VFR habituelles (brevet de base, PPL-pilote privé avion, vol de nuit, perfectionnement). Bertrand De Greef ATO IR en chiffres : Ouverture septembre 2013. Élèves : 6 +2. Présentés au test en novembre 2014 : 2 (les résultats n’étaient pas connus au moment de la publication de cette lettre) Avions : 2 Cessna 172 RG modernisés avec Glass Cockpit Aspen et Garmin. Capacité GNSS. Aptes B.RNAV. 2 Cessna 182 T Garmin 1000. Cartographie Jeppesen géoréférencée sur écran de navigation. Un souci majeur : la possible disparition annoncée de l’ILS de Pontoise en janvier 2015 apparaît comme une catastrophe potentielle pour l’entraïnement de nos pilotes. Nous venons juste d’ouvrir l’école. Comment former au vol aux instruments sans ILS et alors qu’ils y a, en plus, de grosses restrictions sur l’emploi du GNSS. Nous allons tenter de plaider le dossier auprès d’ADP. Ce terrain de Pontoise est particulièrement utile sous bien des aspects, y compris pour le délestage du Bourget ou le secours. Il serait dommage de prendfre des décisions aussi rapides pour diminuer ses possibilités alors que très peu d’avions sont aujourd’hui équipés de GNSS. Page 12 - ACHS - Lettre sécurité N°6 - novembre 2014 RE I O T S I H Du temps Du temps des Stampe chez Hispano ! Mémoires de Serge Leloup, ancien membre du club (1954-1955) lâché sur le Stampe F-BCDG L e samedi matin, il fallait se rendre au lieu de rendez-vous, c’est a dire chez Hispano à Courbevoie (Bois-Colombes ?) pour y prendre la camionnette Citroën en tôle ondulée qui nous mènerait à ce qu’a l’époque on appelait l’aéroport de Cormeilles-en-Vexin. Installé de bric et de broc dans une camionnette qui n’était pas conçue pour le transport des passagers, le voyage n’était pas de tout repos. Mais quand on a la foi et qu’on a dixneuf ans, de pareils détails sont sans importance. Le voyage était long parce que nous faisions des détours pour ramasser les amis qui habitaient aux alentours. Arrivés au terrain, nous allions au bâtiment-dortoir qui nous Puis, c’était le nettoyage des avions. D’abord, si la météo le permettait, nous les sortions et les disposions avec grâce face au hangar, afin d’attirer le chaland. Ensuite, un peu de dépoussiérage, et nos coucous prenaient fière allure. À l’époque (en 5455), les baptêmes étaient notre principale source de revenus, parce que, pour la majorité des Français, en 1954, les soucis se portaient ailleurs que dans l’aviation de tourisme, d'où le peu d’adhérents au club. C’était l’époque des mordus, toujours les mêmes, toutes les fins de semaine. Et c’était un honneur de mettre la main à la pâte sauf, bien sûr, pour le gratin du club qui n'aurait pas aimé se faire surprendre les mains dans le cambouis. À l’époque, nous avions deux Stampe, un Bucker et, si je me souviens bien, nous avions même un Norécrin à train rentrant, à l’aide d’une pompe à main, s’il vous plaît; mais lui c’était pour les riches. Je n’ai sans doute jamais su quel était le tarif horaire, tant le chiffre était hors de portée d’un gars de dix-neuf ans comme moi. En un an, je pense l’avoir pris une fois, en sac de sable, invité par je ne sais plus qui, pour aller survoler le Mont-Saint-Michel et faire un aterro en Normandie où je m’étais fendu d’une tournée générale pour rembourser (un tout petit peu) mon voyage. Les pieds gelés était réservé pour mettre nos casse-croûte au frigo. À coté du bâtiment, il y avait un hangar dont le contenu m’intriguait à chaque fois que j’en voyais la porte ouverte. En effet, il était plein d’une bonne douzaine d’avions dont je n’ai jamais entendu parler, des Courlis, ils s’appelaient. Petits avions à deux poutres et à carlingue centrale, ils étaient couverts de poussière et ne semblaient pas avoir bougé depuis des lustres. Avions réformés, je ne pense pas les avoir jamais approchés, ce que je regrette aujourd’hui. Le Norécrin, ce n’était pas rien. Cabine fermée, mon cher. Ce qui faisait tout un changement par rapport au Stampe “décapotable” » ou décapoté, comme on veut, où voler en hiver était tout un calvaire. Calvaire, parce que nous passions la journée dehors, à tourner autour des avions, tout ça dans le froid, et quand c’était notre tour de voler, nous montions dans le Stampe déjà transi. Curieusement, si en vol, nous avions le torse à l’air libre, la plus grande souffrance venait des pieds qui gelaient les premiers. Je me souviens du visage rouge et de la goutte au nez perpétuelle de Riccadona, mon instructeur. Comment pouvait-il tenir toute la journée dans de telles conditions ? La foi ! Je n’ai pas d’autre réponse. La fin de journée arrivait, des fois sans que nous ayons pu voler, parce que nous, les moins de vingt ans, étions, pour Page 13 - ACHS - Lettre sécurité N°6 - novembre 2014 R I O T S I H E Du temps des Stampe chez Hispano ! partie, en charge du gouvernement, puisque nous avions droit à un tarif horaire bien au-dessous de celui des adultes. Je pense que cette mesure était conçue dans le but de créer une émulation qui favoriserait l’engagement des jeunes dans l’armée de l’air, ce qui voulait dire, que, financièrement, nous n’étions pas d’un grand intérêt pour le club. Et donc que, curieusement, notre tour de voler venait un peu moins souvent que pour les autres. Au crépuscule, c’était l’heure de rentrer les avions et de regagner le bâtiment-dortoir qui servait aussi de réfectoire, et de confectionner notre repas du soir qui était toujours un repas chaud. Ensuite, une petite marche aux alentours, si le temps le permettait, puis dodo dans les lits Pico (les lits de toile, pliants, comme on en avait à l'armée et dont je ne suis pas sûr de l'orthographe), parce que, le dimanche matin, c’était réveil aux aurores. Rebelote. Le dimanche était la copie conforme du samedi, baptêmes en plus. Parce que les promotions de baptême se faisaient toujours le dimanche. Et là, mon cher ami, nous nous sentions les rois du pétrole. Des amis aisés de mes parents, m’avaient offert une combinaison de pilote authentique, comme on en voyait au cinéma, portée par Mermoz ou, mieux, Clark Gable, dans les films où il nous faisait croire qu’il avait été un as de l’aviation pendant la guerre. Ce qui fait que j’avais l’air d’un pilote chevronné et que je dirigeais les gens vers les avions d’une allure de conquérant fier de son importance. Et évidemment, quand il y avait plusieurs candidats, je me dirigeais le plus vite possible vers la plus belle fille du groupe, pour l’aider à monter dans le Stampe, ce qui n’était pas une petite affaire, surtout quand on est en robe ou en jupe. Je lui fixais sa ceinture et lui expliquais doctement qu’il ne fallait surtout toucher à rien, parce que là, attention au très grave accident qui va certainement survenir. Vous pensez bien si mes paroles étaient reçues avec la plus grande gravité. Moi, je prenais un ton aussi blasé que détaché. Bien lui montrer que j’en avais vu d’autres. Quelle fierté j’avais de me sentir si important ! À la tombée de la nuit, entrer les avions au hangar, signaler aux techniciens les petits trous dans la toile s’il y en avait, compiler (suite) les minutes de vol de tout un chacun, et c’était déjà l’heure du retour. Retour qui se faisait bien sûr dans la même camionnette que la veille. Là, mollement bercés par les cahots de la route, la somnolence nous gagnait et chacun piquait son petit roupillon, assommé par deux jours de grand air. Première expérience amoureuse Sauf une fois ou je suis resté éveillé tout le temps du parcours, parce que moi, grand timide, je vivais ma première expérience amoureuse, mais toute platonique, parce qu’animé d’une audace due à l’obscurité, je me suis emparé, mais tout en douceur, de la main d’une jeune fille, fille d’un de nos membres, et qui avait à peu près mon âge. Et comble de hardiesse, nous nous sommes tenu la main pendant tout le voyage, nous caressant la main, mais rien de plus, qu’allez-vous penser ? Je pense que j’ai passé une semaine gonflé à bloc en piaffant d’impatience du prochain week-end. Après, je ne me souviens plus si je l’ai revue ou si je me suis retiré, trop peu confiant en mon succès. Le club a-t-il encore une camionnette avec ombre complice ? J’en doute et tant pis pour vous, vous ne savez pas ce que vous manquez ! J’ai aussi le souvenir de bons amis que, hélas, à part pour Jean Kisslig, j’ai perdu de vue. Je pense surtout à Cognard, ingénieur de Centrale chez Hispano, et Boidard, avec qui suis allé faire, par la suite, du planeur au Larzac, à d’autres dont j’ai l’image dans la tête, mais, malheureusement, oublié les noms. Puis un jour, deux ou trois vols après mon lâché, à l’atterro, un pneu du Stampe a éclaté : j’ai touché du bout de l’aile qui s’est cassée, puis j’ai piqué du nez cassant l’hélice, et l’avion s’est retrouvé au repos pendant quelque temps. Deux semaines après, un Polonais dont j’ai oublié le nom, mais que je pense avoir reconnu dans l’historique du club, cassait le deuxième. En décembre 55, je suis parti en Tunisie puis en Algérie, parce que, paraît-il, c’est là-bas que la France avait besoin de moi. De retour, en 57, je n’avais plus droit au tarif de faveur, et comme mon porte-monnaie ne pouvait pas suivre, je me suis retiré sans gaité de cœur. Serge Leloup Page 14 - ACHS - Lettre sécurité N°6 - novembre 2014