Xin nian kuai le !
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Xin nian kuai le !
15 N° février 2008 kung fu taiji quan qi gong ascam-apamc-mantis -tesam Bonne année en chinois Xin nian kuai le ! Comme l’année dernière à la même époque, une nouvelle année est arrivée. A vous, comme à tous mes amis, je souhaiterai que l’année 2008 et l’année du Rat soient super ! Santé et réussite, mais aussi de l’amour et de la tendresse comme s’il en pleuvait. Reprenons nous aussi à notre compte certains slogans de mai 68 dont c’est le 40e anniversaire, pour tout comme notre calendrier les stages ! président, jouir sans entraves. Je vous souhaite de profiter de toutes les belles choses de la vie, des petits plaisirs, des grands plaisirs, sans oublier quelques excès. Je nous souhaite à tous, que la fraternité l’emporte sur les idées guerrières et que tous les tenants d’idéologies autoritaires soient jetés prochainement aux poubelles de l’histoire. Matteo Inscriptions au plus tard 5 jours avant la date de stage au 01.40.24.02.87 ou par mail : amcsecré[email protected] Taiji Quan Dimanche 17 février 9H-12H30 Forme des 42. > Tous niveaux Qi Gong Dimanche 16 mars > 9H-12H30 La très jolie forme de Yang Sheng Taiji Zhang – Foie et Vésicule biliaire > Tous niveaux Kung Fu Samedi 12 Avril >14H-17H Techniques de base Shaolin > Tous niveaux Stage Kung Fu >> avancés (4e degré et plus) Mardi 26 février 2008 > 18h30 – 20h30 Edito à bon rat... bon fromage. Connus ou inconnus, les rats sont partout. Gentils, sensibles, râleurs, profiteurs, voraces, facétieux et ratatouillesques : un peu comme tout le monde en fait. Pas vraiment meilleurs, ni pires non plus. Juste un peu plus. Si on doit se souhaiter amour, prospérité et bonheur, (et c’est avec joie qu’on le fait !...) certainement que l’année du rat pourra aider. D’autant qu’elle est réputée généreuse : selon les experts, «les Nations Unies seraient bien avisées de déclarer cette année «l’Année mondiale de l’épargne», car elle sera particulièrement favorable à l’épargne et aux investissements sous toutes les formes. L’influence du Rat jugule l’inflation. Tout ce que vous mettrez de côté ou acquerrez cette année vous apportera des intérêts ou de solides avantages dans les années suivantes». Voilà une bonne nouvelle. Cela dit on a jamais vu qui que ce soit attendre qu’un rat lui amène à manger (à part Walt Disney...) donc restons pragmatiques et rappelons-nous que le vieil adage «aide toi le ciel t’aidera» reste la meilleure façon d’interpréter les horoscopes. Eric n°15 - février 2008 Langue de bois Interview avec un Nunchaku Comment vous décririez vous ? N : Je suis composé de 2 branches de bois de 35cm mais si je me détends j’atteins presque le mètre car mes deux parties sont reliées entre elles par une corde d’un peu moins de 10cm. Je suis totalement ambidextre et je peux faire aussi mal à ceux que je suis censé frapper qu’à ceux qui me manipulent sans respect et maîtrise. Quelles sont vos origines et comment vous classer ? N : Ma famille est celle des armes flexibles dans les arts martiaux. Mes origines se perdent entre la Chine et le Japon, mais l’on admet que l’île d’Okinawa est un de mes berceaux. Il y a principalement deux grandes branches dans ma famille proche : la mienne, celle des nunchakus bois, et celle des mousses qui permettent des combats sans danger. Certains par souci de paraître ou pour faire plus voyou se sont dotés de chaînes, sous prétexte que dans l’ancien temps ceci leur aurait permis de mieux résister au tranchant des sabres. Il y a aussi certaines branches familiales éloignées tel que le tri-baton ou le fouet à neuf branches (plus connu sous le nom de chaîne). Quelles sont vos relations avec votre partenaire ? N : Au début j’étais incontrôlable et je revenais sur mon partenaire de façon erratique. Mais nous avons beaucoup travaillé ensemble, maintenant on se connaît bien et une relation de confiance s’est formée. Je me suis discipliné mais parfois ma nature profonde ressurgit et je le surprends… Certes il doit pester intérieurement quand je le frappe par surprise mais je sais qu’il m’aime pour cette nature imprévisible… Il m’a dans la peau… sous forme d’ecchymoses. Jeune, j’étais exclusif et dès qu’on travaillait ensemble je l’obligeais à ne penser qu’a moi puis j’ai fait progresser sa dextérité et la précision de ses gestes et maintenant je peux le laisser se concentrer aussi sur ce qui l’entoure, ce qui est utile en combat. Patience, concentration et humilité sont les points que j’ai dû travailler pour devenir son arme de prédilection. Et si jamais mon partenaire prend la grosse tête, sous prétexte de maîtriser une arme d’exception, c’est facile pour moi de lui taper dessus pour la faire dégonfler ! Vous pouvez nous raconter une expérience traumatisante ? N : Ce fut lorsque je me suis rendu compte que ma famille était nommée expressément dans la loi sur les armes comme à bannir, transport interdit. Comme quoi quelques clichés, des mauvaises fréquentations de certains et cela déteint sur tous les nunchakus, une arme qui reste bien méconnue du plus grand nombre. Vous pouvez nous raconter un bon souvenir ? N : Il a pratiquement 10 ans maintenant, c’était une démonstration où nous avons fait, entre autre, un combat au nunchaku bois contre nunchaku bois partiellement chorégraphié. Ce fut intense et stressant mais vraiment génial. La pression de début de spectacle a augmenté lorsqu’un nunchaku bois a éclaté sur le blocage du 1er coup mais ensuite tout s’est bien déroulé, heureusement. Vous auriez aimé faire quoi d’autre dans la vie ? N : Sans hésitation, tourner un film avec Bruce Lee qui nous a popularisé au début des années 1970. Dans son dernier film on voit que le nunchaku sélectionné ne s’est pas assez entraîné et que l’émotion de côtoyer une telle légende lui fait taper Bruce Lee plusieurs fois. Vous êtes plutôt Martial ou Art ? N : Cela dépend du moment. Quand je suis martial je frappe un adversaire imaginaire et je le fais avec précision, rapidité et férocité comme dans un vrai combat. Quand je suis artistique je danse entre les mains de mon partenaire qui me fait virevolter dans tout les sens. Lorsqu’il s’agit de jouer dans des combats avec touches, je laisse la place aux nunchakus mousses car il ne faut pas abimer les partenaires. Dans de trop rares cas je participe à ces combats, mais il faut que tous les participants soient des pratiquants aguerris car étant un nunchaku en bois je peux faire mal si mon maniement n’est pas bien contrôlé. Un souhait pour votre futur au sein de l’Ascam ? N : C’est d’entendre la voix de nombreux nunchaku s’amuser autour de moi et de combattre à nouveau en bois contre bois. Cedric n°15 - février 2008 Découverte Trois portraits , trois rencontres.. Mais où ? En Chine. Le corps Une « dame » la soixantaine, de petite taille, un peu carrée, massive. Allure terrienne, les pieds ancrés dans le sol, visage un peu chafouin. Mme Cheng a été notre professeur de Taiji à l’université des sports de Beijing cet été. Anecdotiquement, sachez qu’elle a été vice présidente de cette université des sports et a chorégraphié la forme des 42 à l’épée. Elle parlait chinois, je parlais anglais. J’étais la seule novice en Taiji. Pourtant j’ai appris la forme des 24 style Yang. De quelle pédagogie a-t-elle bien pu user ? Me faire pratiquer et encore pratiquer. Trois heures à répéter le même mouvement chaque matin. Incidemment, j’ai appris à compter jusqu’à trois : yi, er , sen ; et plusieurs mots : poïcho, bipu et chipu. J’accorde une importance particulière au «poïcho» qui pour moi a plus de sens que «tenir la balle». Devant l’insistance de Mme Cheng me rappelant à revenir au poïcho après chaque mouvement j’interprète ce poïcho comme l’importance du recentrage après s’être décentré. Je m’explique : vous saisissez la queue de l’oiseau à gauche, avant de passer à droite vous revenez au centre, vous repassez par le poïcho…et c’est là le mystère de l’apprentissage. Pourquoi « tenir la balle » n’a pas pour moi le sens du poïcho ? pourquoi c’est en chinois que j’ai compris le sens de ce mouvement ? …peut être parce que Mme Cheng me l’a tellement répété (j’entends encore sa voix) que j’ai fini par le comprendre… peut-être parce que la répétition de chaque mouvement pendant 3 heures m’a permis d’intégrer ce que je n’avais pas encore intégré. Un autre aspect de la méthode d’apprentissage de Mme Cheng pour débutants : travailler un seul mouvement par séance de 3 heures. Elle ne me montrera pas un autre mouvement tant que le premier ne sera pas acquis. Répéter seule dans un grand gymnase sous le regard de jeunes enfants chinois qui eux viennent en visite pour découvrir l’université des sports, c’est aussi une épreuve : il faut surmonter sa timidité et il faut accroître sa concentration. Comment ne pas se laisser happer par ses délégations de gamins en tee-shirts jaune et orange agitant des petits drapeaux qui en quelques secondes envahissent votre espace sur le tapis, vous regardent en riant ou imitent vos mouvements. A ce moment leur vitalité vous distrait, votre culture occidentale vous inciterait à leur dire de faire silence, d’arrêter de s’agiter, mais vous êtes en minorité et invité, alors, un effort supplémentaire de concentration est requis. C’est bien ainsi, plus de fauxfuyant, on peut pratiquer aussi dans ces conditions. La voix J’attendais cette deuxième rencontre : des musiciens et chanteurs dans ces montagnes du Yunnan parsemées de monastères taoistes. Bertrand notre hôte m’avait informé : un orchestre de personnes d’un âge avancé…mais parmi eux, surprise, une chanteuse de huit ou neuf ans avec un musicien, son frère de dix ans. Un moment de grand charme. La concentration, le sérieux de cette jeune chanteuse accompagnée par son frère dans ce théâtre de campagne et leur prestance à tous deux me laissent admirative. En regardant cette image j’entends le timbre de sa voix, elle est tout entière à son chant mais elle contrôle complètement le son qu’elle produit. Elle tient son corps, ses mains sur le bas du ventre (poïcho), les yeux fermés. C’est déjà une professionnelle. La communauté des autres artistes est très attentive à la prestation de ces deux enfants. Je suis impressionnée par cette grande qualité de travail et la vérité qui émane d’eux. Ils portent certainement l’espoir de pérennité de cet art pour cette minorité Bai. Le goût Ma troisième rencontre : une petite communauté de cuisinières au sein d’un temple taoïste Une femme souriante de petite taille, derrière la cuisinière : elle a quarante ans et elle vit dans ce temple depuis l’âge de vingt ans. Vingt ans au service de ce temple et de sa communauté sans ouverture particulière sur le monde. Vingt ans à vivre dans ce lieu humide, rudimentaire, fruste qui rappelle nos campagnes d’autrefois. L’humidité pénètre, on n’a jamais chaud, le corps doit apprendre à s’accoutumer à ces variations climatiques…je m’imagine l’hiver dans ce lieu. Il n’y a pas de fenêtre isolante ni de chauffage. Il faut enfiler des couches de vêtements pour garder la chaleur ; on comprend pourquoi il y a des vêtements doublés de fourrure dans ces montagnes . Cependant ces femmes dégagent une certaine beauté et sérénité. Elles semblent aimer leur vie. Elles sont chez elles. Les moments partagés avec ces personnes -aussi fugaces aient-ils pu être- et la rédaction de ces trois portraits m’amènent à trouver un trait commun : leur engagement dans ce que je nommerais leur « mission » . Ces personnes sont présentes à ellesmêmes, présentes aux autres.Janie n°15 - février 2008 Mon libraire est un con ! Il y a un mois, j’étais chez mon libraire de quartier habituel et j’ai assisté à une mise en rogne épique. Un lycéen rentre dans la boutique et dit : « Bonjour, je voudrais le livre «Bel ami» s’il vous plaît, c’est pour l’école ». Cette phrase anodine fit l’effet d’une claque à la John Wayne sur mon libraire. Après avoir repris ses esprits, vla t’il pas que mon libraire s’emporte et prend à témoin son stagiaire « c’est fou ça, c’est d’une violence, c’est incroyable… » Bêtement je pensais qu’il parlait du bouquin mais je ne comprenais pas, parce que je n’avais pas eu ces impressions quand j’avais lu le livre, moi aussi au lycée. Après au moins deux bonnes minutes à râler contre le gamin alors que je cherchais mon polar de Manuel Vazquez Montalban, il dit enfin en colère : « Mais vous pourriez me donner plus de précisions ! l’auteur, la collection, je sais pas moi, c’est insensé de me dire ça ». Le jeune était assommé et honteux. Il n’en savait rien. C’est à ce moment là que moi j’ai su que ce type était un triple con. Une fois parce que s’il ne sait pas ce qu’a écrit Maupassant, il vaudrait mieux qu’il vende des frites. Une deuxième fois parce qu’en s’en prenant à un petit jeune, il montre qu’il a oublié à quel point on peut être marqué par un imbécile qui vous déstabilise devant tout le monde et une troisième fois, parce qu’il a oublié que le rôle d’un commerçant et a fortiori s’il vend des choses nobles comme les livres, c’est d’aider, mais aussi d’avoir intégré que celui qui vient acheter n’est pas forcement un connaisseur ou un spécialiste et qu’on doit poser les questions qui aident le client à dire ce qu’il veut. Le commerçant doit aller au devant de la demande, il doit aller chercher l’information avec bienveillance et intelligence pour découvrir les goûts ou les besoins de celui qui va le payer pour ça. C’est un peu comme un médecin qui vous reprocherait de ne pas vous dire d’emblée ce qui l’aiderait à faire son diagnostic et de Humeur ne pas savoir ce que vous avez quand vous consultez, c’est comme un standardiste des pompiers qui aurait oublié qu’on peut oublier de donner son adresse quand on téléphone en urgence et qu’on est stressé. C’est comme….ça alors ! mais je viens juste de me rendre compte : y a pas que mon libraire qui est un con. Matteo Santé Téléphone portable et Wifi Notre mode de vie change et l’utilisation croissante de nouvelles technologies de communication fait que nous sommes de plus en plus soumis aux rayonnements non ionisants (champs électromagnétiques). Parmi ceux-ci, les rayonnements basse fréquence, générés par exemple par les câbles électriques et les appareils électriques domestiques, mais également les rayonnements haute fréquence, émis par les stations d’émission radio et TV, de téléphonie mobile ainsi que de réseaux LAN sans fil et les appareils tels que téléphones portables ou sans fil. Malgré les études qui se multiplient ces 10 dernières années, il n’a pas encore été possible d’apporter des réponses définitives à toutes les questions qui se posent quant aux risques que le rayonnement électromagnétique représente peut-être pour la santé. Le 29 novembre 2007, le Comité d’hygiène et de sécurité (CHS) de la Direction des affaires culturelles de Paris votait le principe d’un moratoire sur le Wifi dans les bibliothèques et les musées. Ce vote intervenait après que certains agents de quatre bibliothèques parisiennes (Lancry - Xe - Faidherbe -XIe Italie - XIIIe - et Vandamme - XIVe aient exercé leur droit de retrait suite à des malaises, maux de tête, nausées, douleurs musculaires et occulaires, très grande fatigue, consécutifs à l’installation de la Wifi dans ces locaux. L’émission télévisée Panorama de la BBC pense avoir trouvé au moins un cas dans lequel un réseau WiFi pourrait avoir des effets sur la santé des enfants. L’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) quant à elle, ne se mouille pas et ne prend pas de position claire, puisqu’elle déclare d’une part que : « Pour les effets à court terme, il existe des effets biologiques établis associés à une exposition aiguë à de fortes intensités qui s’expliquent par des mécanismes biophysiques reconnus. Les Champs Électriques et Magnétiques (CEM) de fréquence extrêmement basse (ELF) extérieurs induisent des champs et des courants électriques dans l’organisme qui, lorsque l’intensité du champ est très forte, provoquent une stimulation nerveuse et musculaire et modifient l’excitabilité des cellules du système nerveux central ». D’autre part que « pour les effets potentiels à long terme, on dispose d’éléments limités indiquant sa cancérogénicité chez l’homme et de données insuffisantes relatives à sa cancérogénicité chez les animaux d’expérience… toutefois, les éléments épidémiologiques perdent de leur force à cause de problèmes méthodologiques … en outre, les études chez l’animal ont été en grande partie négatives. L’association éventuelle d’autres effets indésirables pour la santé avec une exposition aux champs magnétiques ELF a été étudiée. On compte parmi eux des cancers infantiles, des cancers de l’adulte, des cas de dépression, des suicides, des troubles cardiovasculaires, des troubles du développement, des modifications immunologiques, des effets neurocomportementaux et des maladies neurodégénératives ». L’OMS a conclu que les éléments scientifiques en faveur d’une association entre l’exposition à des champs magnétiques ELF et tous ces effets sanitaires sont beaucoup plus minces que pour la leucémie infantile. En attendant d’avoir plus de précisions, des mesures de précaution s’imposent. Vous pourrez télécharger sur le site du CRIIREM 2 fiches de recommandations : - la fiche sur «le Wifi et comment limiter son exposition». - la fiche «téléphones mobiles : 12 bons réflexes à adopter pour limiter son exposition». Centre de Recherche et d’information Indépendantes sur les Rayonnements électromagnétiques (CRIIREM) www.criirem.org Organisation Mondiale de la Santé (OMS) www.who.int/fr/ Agence Française de Sécurité Sanitaire Environnementale (Afsset) www.afsse.fr Pour une Réglementation des Implantations d’Antennes Relais de Téléphonie Mobile (Priartem) www.priartem.com Matteo