Infirmière - Institut Curie
Transcription
Infirmière - Institut Curie
Dossier de presse 8 février 2005 Infirmière en cancérologie : un métier en pleine mutation Une professionnelle des soins participant pleinement à l’essor des pratiques innovantes Sommaire Communiqué de synthèse p. 2 Infirmière : une professionnelle qui prend soin p. 3 La prise en charge du malade et de ses proches Les tâches afférentes aux soins L’éducation à la santé et l’enseignement Les possibilités d’évolution Infirmière en cancérologie : une approche multidisciplinaire p. 7 Des expertes en soins techniques et technologiques... ... qui accompagnent le patient tout au long de sa maladie ... qui l’informent ... et qui assurent le suivi en dehors de l’hôpital Etre infirmière en cancérologie à l’Institut Curie p. 9 La consultation infirmière : écoute et information du patient L’innovation en soins infirmiers privilégiée D’infirmière en recherche clinique… … à la recherche infirmière Une profession en pleine évolution p. 16 L’avenir p. 17 Intervenants p. 18 Images p. 19 Contact presse : Catherine Goupillon Céline Giustranti Cécile Charré tél. 01 44 32 40 63 tél. 01 44 32 40 64 tél. 01 44 32 40 51 [email protected] fax 01 44 32 41 67 www.curie.fr Communiqué de synthèse - 8 février 2005 Infirmière à l’Institut Curie : un métier en pleine mutation Construit sur un modèle centenaire hérité de Marie Curie et toujours d’avant-garde, l’Institut Curie a toujours privilégié le « Continuum Recherche – Soins innovants », et encouragé, à cette fin, le travail collectif entre chercheurs, médecins et soignants, indispensable à l’innovation et à la mise à disposition rapide de traitements innovants aux patients. L’infirmière est plus que jamais un maillon essentiel de la chaîne de soins. Travaillant en complémentarité et en collaboration avec les médecins, cette professionnelle, en raison de sa connaissance des patients, participe au développement des pratiques innovantes et aux progrès de la prise en charge des patients. Le cancer nécessitant une prise en charge pluridisciplinaire et un suivi dans le temps, les professionnels de l’Institut Curie "investissent" toutes les facettes de leur métier : des techniques innovantes, un savoir-faire pointu, un suivi à long terme, l’accompagnement intra/extra muros et un relationnel fort. Leur pratique quotidienne au chevet des patients leur permet d’identifier les problèmes mais surtout de trouver des solutions pour y remédier. A l’Institut Curie, une politique de soins valorisant le travail des infirmières se met en place, notamment marquée par le développement de la recherche en L’hôpital de l’Institut Curie en soins infirmiers et la mise en place quelques chiffres des consultations infirmières. La recherche infirmière, indispensable L’hôpital de l’Institut Curie en quelques chiffres pour améliorer la qualité des soins, per- 1 100 personnes dont 240 infirmières, met de développer des protocoles infirmières spécialisées et cadres infirmiers adaptés à chaque type de pratique. A 227 lits dont 43 en hôpital de jour cette fin, l’Institut Curie a mis en 100 000 consultations par an place en 2003 le "temps protégé" 7 500 nouveaux malades par an que les équipes médico-soignantes 100 essais thérapeutiques par an auxquels consacrent à un projet de recher- participent 500 patients che. 1,2 million d’euros sont consacrés annuellement à ce temps médical et soignant protégé grâce aux dons et legs collectés par l’Institut Curie. Plusieurs projets de recherche en soins infirmiers sont actuellement développés à l’Institut Curie : l’hypno-analgésie dans la lutte contre la douleur, la fatigue chez les patients traités par chimiothérapie, l’évaluation des nausées et vomissements lors du traitement de certains cancers du sein, l’incidence de l’utilisation d’un matelas particulier sur la douleur des patients. Par ailleurs, les consultations infirmières constituent un temps important d’échange, d’information, de conseil et d’organisation entre le patient et l’infirmière qui influe – favorablement – sur le déroulement du traitement. Depuis quelques années, le nombre et les domaines d’expertise concernés n’ont cessé de croître : en chimiothérapie à l’hôpital de jour, en plaies et cicatrisations, en stomathérapie, en sénologie. Acteur majeur de la cancérologie du XXIe siècle, l’Institut Curie accorde une place importante aux infirmières en leur offrant la possibilité de prendre soin des patients dans de bonnes conditions et en leur donnant les moyens d’investir de nouveaux champs d’action. Avec ces démarches innovantes, les soignants de l’Institut Curie peuvent améliorer la prise en charge du patient en l’adaptant à son état et à ses impératifs de qualité de vie. 3 Infirmière : une professionnelle qui prend soin Environ 430 000 infirmières exercent Quelques chiffres en France. Les infirmières sont titulaires d’un Diplôme d’Etat qui se prépare en La profession est à 87 % féminine. trois ans dans les Instituts de formation 73 % des infirmières exercent dans un étaen soins infirmiers (IFSI), agréés par le blissement de santé (privé, participant au serministère de la Santé. Ce diplôme vice public hospitalier ou public) ; reconnu dans l’Union Européenne per 14 % exercent dans le secteur libéral ; met en principe la libre circulation des 13 % sont salariées dans des établissements professionnels. extra hospitaliers, des entreprises ou des assoLes infirmières interviennent dans de ciations à caractère humanitaire. nombreux secteurs d’activités : en court, moyen et long séjour pour les soins curatifs (médecine, obstétrique, chirurgie, psychiatrie, réadaptation, gériatrie…), dans le domaine des soins palliatifs, de la prévention (médecine du travail, Education Nationale, PMI, crèches…) ou dans le domaine de l’action humanitaire. Une pénurie d’infirmières : pourquoi ? La France connaît actuellement une pénurie d’infirmières qui selon certaines sources, risque de perdurer, voire de s’accroître dans les années à venir. Les chiffres officiels font état d’un déficit de 20 000 infirmières en France. Le secteur de soins aux personnes âgées et la région Ile-de-France semblent les plus touchés par ce déficit d'infirmières. Parmi les causes, on peut citer : la réduction du temps de travail ; le vieillissement de la population française entraînant l’augmentation de la demande de soins intra et extra hospitaliers ; le vieillissement de la population infirmière entraînant de nombreux départs à la retraite ; la faible valorisation de cette profession couplée à des conditions de travail parfois difficiles : la durée moyenne d'exercice d'une infirmière serait de 10 ans ; le manque d'anticipation des évolutions démographiques et des besoins de la population car jusqu'en 1999, des réductions de quota ont été volontairement réalisées dans les instituts de formation. La prise en charge du malade et de ses proches Travaillant en complémentarité avec les médecins et avec les autres professionnels de santé, les infirmières font partie intégrante de la chaîne du soin et mettent leur savoir-faire et leur humanité au service du malade. A l’hôpital, sous la responsabilité conjointe du chef de service et du cadre de santé, garants de l’organisation et du fonctionnement de l’unité et de la qualité des soins, l’infirmière prévoit, planifie et dispense des soins de nature préventive, éducative, curative ou palliative, technique ou relationnelle (gestion du bien-être et de l'hygiène du malade, administration et suivi des traitements, réalisation des examens…). 4 Elle est chargée de surveiller l'évolution de l'état du patient, d’assurer des soins adaptés à ses besoins et d'ajuster au mieux la coordination et la dispensation des traitements prescrits. L’infirmière accompagne le patient : en collaboration avec les autres membres de l’équipe, elle l’aide à maintenir et à recouvrer son autonomie, elle le soutient dans la réalisation des actes quotidiens perturbés par la maladie (respiration, alimentation, hygiène, mobilité, image corporelle...). La relation individuelle entre le soigné et le soignant est essentielle. A l’hôpital, l’infirmière est avec l’aide-soignante un interlocuteur privilégié du patient car elles assurent 24 heures sur 24 sa prise en charge et font le lien entre le malade et le milieu hospitalier. L’infirmière est également un interlocuteur accessible pour les proches et la famille du patient. Elle les rencontre, écoute, explique, rassure, accompagne, soutient et si nécessaire sollicite l’intervention d’autres professionnels. Les tâches afférentes aux soins L’infirmière assure la continuité des soins. Elle planifie la dispensation des soins en fonction des prescriptions du médecin et dans le cadre de son rôle autonome, le cas échéant, elle organise les rendez-vous nécessaires à l’établissement du diagnostic et à la mise en œuvre du traitement (examens radiologiques, bilans sanguins…). Enfin, elle consigne dans le dossier informatisé du patient, les soins réalisés et leurs effets, et assure la liaison et les transmissions nécessaires à la continuité de la prise en charge sur les 24 heures par l'équipe médico-soignante. Elle contrôle le bon fonctionnement des équipements et gère les stocks de matériel et de médicaments. Elle contribue aux formalités administratives. Elle participe à des groupes de travail autour de différents thèmes (approche globale du malade, nouvelles thérapeutiques…). IADE : infirmière anesthésiste Elle accueille le malade en salle d'opération, prépare le matériel, collabore avec le médecin anesthésiste pour assurer l’induction et le suivi de l’anesthésie en toute sécurité, puis surveille le réveil de l'opéré, en salle de surveillance postinterventionnelle. IBODE : infirmière de bloc opératoire L’infirmière de bloc opératoire peut exercer les rôles d'infirmière circulante, d'instrumentiste, d'aide opératoire. Elle est apte à prendre en compte la gestion des risques liée à l'activité et à l'environnement du secteur où elle exerce et notamment la lutte contre les infections nosocomiales. Elle peut exercer dans les lieux suivants : blocs opératoires ; stérilisation centrale ; structures d'hygiène hospitalière ; services réalisant des actes invasifs à visée thérapeutique et/ou diagnostique. Puéricultrice : professionnelle de la petite enfance L’infirmière puéricultrice contribue à promouvoir, maintenir et restaurer la santé de l’enfant. Elle assume des responsabilités de plus en plus importantes de soin, d'éducation, de relation, de gestion et d'encadrement. Elle exerce une profession à caractère médico-social en milieu hospitalier, extra hospitalier ou dans l’enseignement. 2 5 L’éducation à la santé et l’enseignement Les infirmières participent à l’amélioration de la santé publique grâce à l’information et à des actions éducatives de promotion de la santé auprès des patients et de la population, dans les institutions publiques, les entreprises, les établissements scolaires et universitaires, et les services de protection maternelle et infantile (PMI). Les infirmières sont impliquées dans la formation des futurs professionnels de soins. Elles transmettent leur savoir aux nouvelles diplômées et aux stagiaires, encadrent et forment les aides-soignants et les agents hospitaliers. Les possibilités d’évolution La profession infirmière offre plusieurs perspectives de carrière via un cursus d’études complémentaires, tant en matière de spécialisation (diplôme d’Etat d’infirmier anesthésiste, de puériculture, de bloc opératoire) que d’expertise via des diplômes universitaires spécifiques dans des domaines variés (soins palliatifs, douleur, hygiène, recherche clinique, stomathérapie, etc.). L’évolution vers le management des services de soins (diplôme de cadre et de cadre supérieur de santé, de directeur des soins) ou vers la formation des infirmiers ou des cadres de santé est également possible après une formation ad hoc (Institut de formation des cadres de santé, maîtrise en management, diplôme de l’Ecole Nationale de la Santé Publique). La diversité des lieux, des structures et des modalités d’exercices font la richesse du métier d’infirmière. 6 Définitions de la profession infirmière Code de la santé publique, Article L4311-1 "Est considérée comme exerçant la profession d'infirmière ou d'infirmier toute personne qui donne habituellement des soins infirmiers sur prescription ou conseil médical, ou en application du rôle propre qui lui est dévolu. L'infirmière ou l'infirmier participe à différentes actions, notamment en matière de prévention, d'éducation de la santé et de formation ou d'encadrement." Définition des soins infirmiers selon le Conseil International des Infirmièr(e)s (CII) "On entend par soins infirmiers les soins prodigués, de manière autonome ou en collaboration, aux individus de tous âges, aux familles, aux groupes et aux communautés – malades ou bien-portants – quel que soit le cadre. Les soins infirmiers englobent la promotion de la santé, la prévention de la maladie, ainsi que les soins dispensés aux personnes malades, handicapées et mourantes. Parmi les rôles essentiels relevant du personnel infirmier citons encore la défense, la promotion d'un environnement sain, la recherche, la participation à l'élaboration de la politique de santé et à la gestion des systèmes de santé et des patients, ainsi que l'éducation." Définition de l’infirmière par l’Organisation Mondial de la Santé (OMS) "La mission des soins infirmiers dans la société est d’aider les individus, les familles et les groupes à déterminer et réaliser leur plein potentiel physique, mental et social et à y parvenir dans le contexte de l’environnement dans lequel ils vivent et travail. Ceci exige que les infirmières apprennent et assurent des fonctions ayant trait au maintien et à la promotion de la santé aussi bien qu’à la prévention de la maladie. Les soins infirmiers englobent également la planification et la mise en œuvre des soins curatifs et de réadaptation, et concernent les aspects physiques, mentaux et sociaux de la vie en ce qu’ils affectent la santé, la maladie, le handicap et la mort. Les infirmières permettent la participation active de l’individu, de sa famille et de ses amis, du groupe social et de la communauté, de façon appropriée dans tous les aspects des soins de santé, et encouragent ainsi l’indépendance et l’autodétermination. Les infirmières travaillent aussi comme partenaire des membres des autres professions impliquées dans la prestation des services de santé." Cette profession est protégée puisque l'article L. 474 précise : "Nul ne peut exercer la profession d'infirmière s'il n'est muni d'un diplôme, certificat ou autre titre mentionné à l'article L.474-1." 7 Infirmière en cancérologie : une approche multidisciplinaire Le cancer nécessite une prise en charge pluridisciplinaire – médicale, soignante et psychosociale – et demande un suivi dans le temps en raison de l’alternance d’épisodes aigus et chroniques. Cette pathologie concerne toutes les tranches d’âge et tous les organes. La cancérologie évolue sans cesse et est marquée par l’apparition de techniques toujours plus innovantes nécessitant un savoir-faire spécifique. Ces caractéristiques font que les professionnels exerçant en cancérologie "investissent" toutes les facettes de leur métier : des techniques de pointe, un savoir-faire spécialisé, une forte dimension humaine et la connaissance du malade et de ses proches (contexte social, familial, environnemental…). Des expertes en soins techniques et technologiques… La prise en charge des cancers repose sur le triptyque chirurgie-radiothérapiechimiothérapie. Les infirmières en cancérologie peuvent exercer dans l’un de ces domaines spécialisés, tant en hospitalisation conventionnelle qu’en ambulatoire, où elles prennent en charge des adultes et des enfants. … qui accompagnent le patient tout au long de sa maladie Au-delà de la technicité du soin, la relation entre le soigné et le soignant doit être privilégiée. L’infirmière intervient très tôt dans la prise en charge des patients. Lorsque l’effet de sidération dû à l’annonce du diagnostic est surmonté, l’infirmière peut répondre aux questions du patient, au cours de la consultation infirmière prévue par le « dispositif d’annonce ». Au delà des traitements et des soins prescrits, l’infirmière identifie grâce à sa formation, les besoins et attentes du patient et de ses proches, et y répond au mieux en recourant si nécessaire à d’autres professionnels. … qui l’informent Présente et disponible, l’infirmière peut répondre simplement aux questions que le patient n’ose pas toujours poser au médecin, en adaptant ses explications à son état, à son environnement et au degré de connaissance qu’il a de sa maladie. Elle l’aide ainsi à être acteur de son parcours thérapeutique. Sa proximité quotidienne avec le patient lui permet de détecter des changements ou des perturbations en termes de qualité de vie ou des troubles psychologiques et, selon les cas, d’y répondre ou de solliciter l’intervention d’autres professionnels. Elle favorise l’autonomie du patient et lui enseigne les règles d’hygiène facilitant sa vie quotidienne et son confort lors des traitements. Elle peut déceler les complications induites par le traitement, anticiper les difficultés et les signaler afin de prévoir les réajustements nécessaires. 8 … et qui assurent le suivi en dehors de l’hôpital Pendant leur prise en charge, les patients atteints de cancer alternent des épisodes d’hospitalisation et de soins à domicile. L’infirmière fait le lien via le dossier de soins avec les soignants intervenant à l’extérieur de l’hôpital. Elle peut former les infirmières libérales à certains soins particuliers. L’infirmière suit la trajectoire du patient ; en consignant les soins dispensés, elle assure la liaison et la transmission des informations nécessaires aux équipes permettant le continuum des soins intra/extra muros. Des guides de bonne pratique en oncologie La Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer (FNCLCC) a initié en 1993 le projet des "Standards, Options et Recommandations" (SOR) en cancérologie. Fruit d’un travail coopératif national dans les différents Centres régionaux de Lutte Contre le Cancer (CRLCC) – dont fait partie l’Institut Curie – avec la participation active d’experts des secteurs public et privé et de sociétés savantes, les SORs ont pour objectif « d’améliorer la qualité et l’efficience des soins aux patients atteints de cancer en fournissant aux praticiens une aide à la décision facilement utilisable à partir d’une revue et d’une analyse critique des données actuelles de la science par un groupe de travail multidisciplinaire. » Les SORs aident l’ensemble du personnel travaillant auprès des patients atteints de cancers dans leur pratique quotidienne. Ils servent de référence et définissent les bonnes pratiques pour une prise en charge optimale des patients. Actuellement, plus de 60 SORs existent. 9 Etre infirmière en cancérologie à l’Institut Curie La philosophie des soins à L’Institut Curie offre dans un environnement technique et médical performant la possibilité pour le personnel soignant d’exercer dans plusieurs domaines d’expertise en hospitalisation traditionnelle ou en ambulatoire. Grâce à la formation continue, les professionnels peuvent actualiser leurs connaissances et rester au fait des évolutions de la cancérologie. L’Institut Curie est un centre de référence pour les cancers du sein, les tumeurs pédiatriques, les sarcomes et les tumeurs de l’œil, et pour de nombreuses techniques innovantes (oncogénétique, radiothérapie, curiethérapie, protonthérapie, traitements conservateurs...). Il regroupe l’ensemble des spécialités nécessaires à la prise en charge globale du patient atteint de cancer. l’Institut Curie Assurer une prise en charge individualisée, globale et continue du patient et de ses proches dans le respect de ses choix et de son cadre de vie habituel Offrir un accompagnement adapté aux différentes phases de la maladie cancéreuse incluant, le cas échéant, la fin de vie et le soutien de l’entourage dans le travail de deuil Utiliser l’amélioration continue de la qualité de la prise en charge comme fil conducteur des actions mises en œuvre Réaliser dans l’intérêt du patient, une prise en charge coordonnée et complémentaire ouverte sur la ville (réseaux professionnels libéraux, hospitalisation à domicile) en préservant le sens et l’éthique du soin Garantir la cohérence entre la prise en charge soignante, les objectifs institutionnels, les orientations stratégiques (projet médical) et les objectifs de santé publique, dans le respect des valeurs soignantes. Le Service de consultations et de soins externes. Il comprend les différentes activités de consultations (consultations de diagnostic ou de décision, consultations spécialisées…) et réalise de nombreux soins ambulatoires (prélèvements, ponctions, pansements…). Le Département d’Oncologie médicale assure l’ensemble des traitements de chimiothérapie, utilisés dans plus d’un cancer sur deux. La meilleure connaissance de l’action des médicaments et la maîtrise des modes d’administration écourtent les périodes d’hospitalisation et permettent parfois des chimiothérapies ambulatoires. Ce département comprend également une unité de soins intensifs et une unité d’investigation clinique. Il prend en charge les enfants et les adultes dans des structures dédiées. Le Département de Radiothérapie dispose d’un des plateaux techniques les plus performants en Europe. Son activité se fait principalement en ambulatoire, mais il existe également un service d’hospitalisation. Berceau de la radiothérapie, l’Institut Curie met régulièrement en œuvre des innovations permettant des traitements conservateurs de très haute précision. Le Département de Chirurgie privilégie les interventions conservatrices ou reconstructrices. Il se décompose en fonction de la localisation des tumeurs : sein, ORL et cervico-facial, chirurgie générale et viscérale. 10 Le Département d’Anesthésie, réanimation, douleur assure la prise en charge des malades en pré, per et post-opératoire, en ambulatoire, en hospitalisation conventionnelle ou en soins intensifs, ainsi que la prise en charge de la douleur à tous stades de la maladie. La douleur est une préoccupation majeure à l’Institut Curie depuis 1983, date des premières consultations dédiées. En 2003, 2 200 consultations douleur ont été dispensées. Les infirmières sont spécifiquement formées à l’évaluation et à la prise en charge de la douleur (mise en œuvre des protocoles, suivi de leur efficacité et surveillance des effets secondaires). Ce dispositif est optimisé par la présence d’infirmières « référentes douleur », titulaires d’un Diplôme universitaire douleur. Le Département interdisciplinaire des soins de support a été créé pour garantir une prise en charge globale du patient atteint de cancer et favoriser le travail en équipe. Il accompagne les patients à tous les stades de la maladie, leur offre un soutien psychologique, réduit les symptômes pénibles, maintient leur autonomie le plus longtemps possible, assure la communication avec la famille et les équipes soignantes. Cette prise en charge multidisciplinaire en collaboration avec les médecins, les psychologues, les assistantes sociales, les kinésithéLa consultation téléphonique rapeutes, les diététiciennes et les infirmières, permet d’aider au mieux le infirmière malade et sa famille lors de situations difficiles, de garantir la qualité de vie, En projet, elle est destinée au patient traité en la réinsertion socio-professionnelle et ambulatoire ou à son domicile, à ses proches le cas échéant l’accompagnement en et aux professionnels libéraux (infirmières, fin de vie. kinésithérapeutes, médecins…). Au cours de La consultation infirmière : écoute et information du patient A l’heure où le Plan cancer place l’information comme une priorité pour les patients atteints de cancer, les soignants de l’Institut Curie développent depuis plusieurs années des consultations infirmières. cette permanence téléphonique, l’infirmière répond aux questions des patients sur son traitement, ses effets secondaires, guide les professionnels libéraux dans leur activité quotidienne auprès des malades… Elle évite des déplacements inutiles au patient. A des moments clés du traitement, l’infirmière appelle le patient pour vérifier le bon déroulement de celui-ci et effectuer des réajustements si nécessaires. Un groupe de travail réunissant méde- Cette consultation téléphonique assurera le cins et infirmières a structuré le cadre continuum intra/extra muros. de ces consultations, standardisé leur contenu et leur forme, et défini leurs limites et leur complémentarité par rapport aux consultations médicales. Les infirmières interviennent à l’issue du diagnostic, après la consultation médicale de décision thérapeutique dans le cadre du dispositif d’annonce prévu par le Plan cancer, ou en début d’hospitalisation. Cette consultation infirmière dure de 30 minutes à 1h30 selon les besoins du patient. Les consultations infirmières (plaies et cicatrisation, sénologie, chimiothérapie et stomathérapie) aident le patient à devenir acteur de sa prise en charge et constituent un temps important d’information, d’échange, de conseil et de planification entre le patient et l’infirmière. 11 L’infirmière écoute et décrypte avec le malade ce qu’il a compris du projet thérapeutique et peut le lui "réexpliquer", si besoin, en reprenant certains points déjà abordés par le médecin pour les clarifier. Elle prend le temps de répondre à ses questions, de revenir avec lui sur les phases des traitements et leurs effets secondaires, à distance de la sidération consécutive à l’annonce du diagnostic. Elle liste les gestes pratiques à effectuer ou à éviter, contribue au lien de confiance indispensable entre lui et l’équipe médico-soignante, associant savoirfaire technique et "savoir être" humaniste. Ceci influe favorablement sur la compliance au traitement et la tolérance des effets secondaires. L’infirmière établit le compte-rendu de cette consultation dans le dossier de soins du patient, pour en assurer la traçabilité. Depuis quelques années, des consultations infirmières se multiplient également dans les autres services (ORL, pédiatrie, …) et autour de soins spécialisés. Quelques chiffres Aujourd’hui à l’Institut Curie 100 consultations infirmières par mois sont dispensées en hôpital de jour de chimiothérapie. 626 consultations infirmières « plaies et cicatrisation » ont été dispensées en 2003 (contre 367 en 2002). Depuis octobre 2004, la consultation infirmière de stomathérapie accompagne le développement de la chirurgie viscérale pour répondre aux besoins des patients stomisés (gastrostomie, urétérostomie, colostomie) et de leurs proches, assurer leur information, leur éducation, la prévention et le suivi des complications. Demain Les consultations infirmières seront développées en ORL, en pédiatrie, en pré-opératoire, en hospitalisation de radiothérapie et en hospitalisation conventionnelle de chimiothérapie. Au-delà des bénéfices avérés, il faudra mesurer scientifiquement et à plus grande échelle leur plus-value pour les patients dans le cadre d’un projet de recherche infirmière. 12 L’innovation en soins infirmiers privilégiée L’année 2005 devrait voir l’avènement du dossier de soins informatisé (Planification Electronique de la Prescription et des Soins-« PEPS ») complétant le dossier médical déjà informatisé. Il contiendra l’ensemble des données relatives aux soins administrés au patient ainsi que les informations issues des consultations infirmières. L’informatisation de ce dossier garantit la mémoire, la traçabilité, la fiabilité, l'efficacité et la lisibilité des informations. Accessible aux soignants et aux médecins, il permettra la transmission en temps réel de l’information entre tous les acteurs au chevet du patient. Ces innovations facilitent et valorisent le travail des infirmières. Par ailleurs, la politique de soins, qui place l’infirmière et l’aide-soignante au cœur du dispositif de prise en charge des patients, s’accompagne d’une réflexion sur leur évolution de carrière avec la mise en place de systèmes individuels de progression et la validation des acquis professionnels. En cancérologie, il faut du temps pour parvenir à appréhender tous les aspects de la pathologie. Ces compétences (techniques et relationnelles) doivent être valorisées. L’Institut Curie a su faire évoluer la profession infirmière en lui reconnaissant un rôle important dans la prise en charge des patients. Cette démarche s’inscrit parfaitement dans les changements en cours dans le monde infirmier. Plaies et cicatrisations : l’expertise d’une infirmière Depuis 1999, Isabelle Fromantin, infirmière à l’Institut Curie, se consacre à la prise en charge des plaies chroniques (escarres, plaies cancéreuses…). Chaque année, elle collabore à l'élaboration de projets de recherche clinique infirmier qui visent à améliorer la qualité et/ou l'efficacité des soins (échelle de risque d'apparition d'escarre spécifique à l'oncologie, efficacité de l'acide hyaluronique dans le traitement des épithélites, etc.). Après s'être formée à la prévention et au traitement de ces plaies, elle a développé sa spécialité autour de la prise en charge de la plaie cancéreuse, avec l'aide de l'Institut Curie, d'une société savante (Société Française et Francophone des Plaies et Cicatrisations) et de partenariat avec différents laboratoires. Forte de son expertise, Isabelle Fromantin a mis en place en 2002 une consultation infirmière "plaies et cicatrisation". Son expérience quotidienne lui permet également d'aider les autres professionnels à mieux prendre en charge les plaies des malades. 13 D’infirmière en recherche clinique… Le développement de la recherche clinique et de l’innovation est une condition essentielle à l’amélioration de la prise en charge globale du patient. Les pratiques médicales ne cessent d’évoluer avec pour objectifs l’efficacité des traitements personnalisés, la diminution des séquelles fonctionnelles ou esthétiques, l’amélioration de la qualité des soins, et du confort du patient. Tout nouveau traitement doit faire l’objet d’une étude – dans le respect de la loi sur la "Protection des Personnes qui se prêtent à des Recherches Biomédicales" (loi HurietSerusclat) – afin d’en évaluer les effets et les conséquences. La complexité de la mise en œuvre des protocoles d'essais cliniques (examens complémentaires, nombre d'intervenants croissants..) et leur surveillance requiert un temps considérable tant d'un point de vue clinique qu’administratif. Cela nécessite une véritable professionnalisation de la Recherche Clinique dans laquelle l’infirmière joue un rôle important. Elle assiste l'investigateur de l’essai tout au long de son déroulement, de l’initiation de l’essai clinique à sa clôture. Elle est chargée de la surveillance clinique du malade : elle administre les médicaments, prend en charge les effets secondaires pouvant survenir et les répertorie. L’infirmière de recherche clinique fait le lien entre le médecin instigateur de l’essai clinique et le patient. Elle doit s’assurer que l’ensemble de l’essai se déroule en conformité avec les protocoles, les "bonnes pratiques cliniques" dans le cadre de la loi Huriet-Serusclat. Recherche clinique : l’expertise de l’Institut Curie et un personnel dédié A l’Institut Curie, la recherche clinique a été restructurée en 2001 autour de la création de l’Unité d'Investigation Clinique et de l’Unité de Gestion des Essais Cliniques. Ces unités répondent à la volonté de professionnalisation et d'intégration de la recherche clinique dans la pratique médicale en cancérologie. Le personnel soignant est spécialement formé à la prise en charge des essais cliniques. La recherche clinique se consacre aux cancers les plus fréquents et aux cancers rares pour lesquels l’Institut Curie a une expertise spécifique et une reconnaissance nationale ou internationale : les cancers du sein, les tumeurs de l’enfant, les tumeurs de l’œil et les sarcomes. En 2003, plus d’une centaine de protocoles de recherche clinique - en tant que promoteur, coordinateur ou investigateur - ont été menés, pour un total de 500 patients. Pour poursuivre cet effort, l’Institut Curie s’est fixé l’objectif de doubler le nombre de patients bénéficiant de protocoles de recherche clinique d’ici 2007. Une des particularités de l’Institut Curie est également de disposer, pour chaque localisation cancéreuse, de groupes d’expertise réunissant tous les acteurs impliqués dans une pathologie particulière — chirurgie, radiothérapie, oncologie médicale, soins, biostatistiques ou recherche — afin de réfléchir à la mise en route de référentiels et de nouveaux protocoles. Tout malade participant à un projet de recherche clinique doit signer un consentement éclairé. Ce consentement fait suite à la présentation, par le médecin responsable de l'étude, ou l'infirmière de recherche clinique, des grandes lignes de la recherche et des autres traitements disponibles. 14 L’infirmière de recherche clinique est présente tout au long de l’essai pour répondre aux questions suscitées, informer le malade de chacune des étapes de son traitement, lui assurer le soutien requis et lutter contre une possible sensation d’isolement face à un traitement spécifique. … à la recherche infirmière Les infirmières développent également des recherches en soins infirmiers, étape indispensable à l’amélioration de la qualité des soins. Les infirmières et infirmières spécialisées, les aides-soignantes et auxiliaires de puériculture sont les professionnelles de soins qui passent le plus de temps au chevet des malades et de leurs proches. Cette proximité leur permet d’identifier les besoins des patients et les problèmes du système de soin, de développer des connaissances spécifiques et de faire progresser la pratique infirmière. L’amélioration de la qualité des soins et de l’information constitue un domaine de prédilection pour la recherche infirmière via le développement de protocoles adaptés aux pratiques de soins, d’essais comparatifs et d’échanges d'expériences. Cela requiert du temps (élaboration du projet et de la méthodologie, synchronisation avec un médecin coordinateur…), de la formation, de la persévérance et des moyens dédiés, ce qui explique son trop faible développement à ce jour. L’hypno-analgésie pour le confort du patient Le métier d’infirmière offre de nombreuses opportunités. Elisabeth Barbier, infirmière depuis plusieurs années, a choisi de suivre une formation en hypno-analgésie, technique qui consiste à lutter contre la douleur par l’hypnose. La lutte contre la douleur a toujours été l'une de ses préoccupations majeures. Elle n’a cessé de mettre en pratique les connaissances acquises au cours de cette formation et de les adapter aux patients qu’elle rencontre quotidiennement. « Durant un acte de soin inconfortable, je m'efforce d’induire chez lui une baisse de vigilance. Je l'aide à se concentrer sur sa respiration, à utiliser son imaginaire pour créer un climat plus doux qui transforme le caractère agressif du geste. » explique Elisabeth. Les résultats en termes de confort des patients sont probants, vérifiés au fil des prises en charge. La recherche infirmière – tout comme la recherche clinique – nécessite une démarche scientifique d’observation, de recueil, et d’analyse des données collectées. Cette étape préliminaire est indispensable pour formuler des hypothèses et mettre en œuvre des méthodes pour répondre aux problèmes de soins identifiés et contribuer au bien-être du patient. Outre les traitements et les soins, certaines infirmières améliorent le bien-être des patients grâce à des techniques de relaxation, de sophrologie, d’hypnoanalgésie, de balnéothérapie ou de réflexologie. Les infirmières doivent présenter l’évaluation de leurs travaux à l’ensemble de la profession via des symposiums et des publications spécialisées. 15 Parmi les projets de recherche infirmières en cours à l’Institut Curie, on peut citer en particulier : « l’efficacité de l’hypno-analgésie dans la lutte contre la douleur chronique et aiguë » ; « étude sur la fatigue vécue par le patients traités par chimiothérapie » ; « évaluation des nausées et vomissements chez des patientes traitées pour un cancer du sein adjuvant par FEC 75 ou FEC 100 ». A l’Institut Curie, l’apport considérable du "temps protégé" Le développement de la recherche infirmière n’est possible que si les soignants peuvent y consacrer du temps dédié dans le cadre de leurs activités. L’Institut Curie a donc mis en place en 2003 du "temps protégé" que les équipes médico-soignantes consacrent à un projet de recherche. Au cours de ce temps dédié à un projet de recherche, le professionnel est remplacé pour certaines de ses activités auprès des patients. 1,2 million d’euros est consacré annuellement au temps médical et soignant protégé grâce aux dons et legs collectés par l’Institut Curie. L’intégration forte de la démarche de recherche dans la pratique des soins est garante de l’amélioration de la prise en charge des patients à tous les stades de la maladie. 16 Une profession en pleine évolution Aujourd’hui, l’infirmière ne se contente plus d’effectuer les soins prescrits par le médecin ; ses compétences et sa proximité avec le patient et ses proches, lui confèrent un rôle autonome d'observation, de suivi, de mise en œuvre des soins, d'éducation et de prévention, particulièrement important, qui est reconnu par son décret de compétences (Décret n°2002-194 du 11 février 2002). L’expertise infirmière Grâce à sa proximité auprès du malade et de ses proches, l’infirmière identifie leurs besoins et attentes pour tenter d’y répondre au mieux. Elle joue un rôle moteur dans la prise en charge de la douleur, le développement des soins palliatifs, l’hypno-analgésie, les plaies chroniques, devenant parfois référente voire experte et, à ce titre, consultée par d’autres professionnels de soin. L’infirmière participe à l’amélioration de la qualité des soins en développant des protocoles adaptés à chaque type de pratique et en échangeant des expériences avec d’autres professionnels lors de congrès internationaux. Des soins très techniques sans oublier le relationnel La pratique médicale et les soins se sont fortement technicisés ces dernières années. Le personnel soignant suit l’évolution des nouveaux protocoles et se forme aux techniques innovantes. Les infirmières doivent intégrer ces changements à leur pratique quotidienne, sans que pour autant cette technicité n’altère la dimension humaine du soin, le bien-être et le soutien moral du malade qui restent essentiels. Un rôle clé dans le développement de pratiques innovantes Toute nouvelle pratique médicale doit faire l’objet d’une évaluation clinique, et de son impact sur les patients. Le suivi des patients dans ces phases d’essais est crucial afin d’établir le rapport bénéfice-risque d’une nouvelle pratique. Les infirmières de recherche clinique, assistent et participent à l’élaboration et au suivi des pratiques innovantes auprès des patients, de l'initiation à la clôture de l'essai clinique. 17 L’avenir Le métier d’infirmière a beaucoup évolué au cours des 20 dernières années. L’infirmière est désormais une professionnelle des soins et les soins infirmiers sont reconnus comme une pratique à part entière. Travaillant en collaboration et en complémentarité avec les médecins, l’infirmière s’affirme comme leur partenaire privilégiée. Toutefois, le cadre légal n’ayant pas évolué aussi vite, il existe un écart important entre l’activité quotidienne des infirmières et leur statut, ce qui se traduit par un déficit de valorisation de la profession. Cet état de fait est sans doute en partie responsable du manque d’attractivité et de la pénurie actuelle. A l’heure où les traitements se complexifient, l’écoute, l’information et le relationnel apportés par l’infirmière prennent une nouvelle dimension. Les compétences et le savoir-faire technique et relationnel des infirmières doivent être reconnus et rétribués en conséquence. La mise en place d’un cursus d’équivalence « LMD » (Licence-Master-Doctorat) et de passerelles universitaires devraient faciliter la mobilité et les évolutions professionnelles qui, hormis les spécialisations et le management, font défaut actuellement. L’évolution de la profession passe par le développement d’une prise en charge encore plus spécialisée dans certaines pathologies et pour certains malades : adolescent, oncogériatrie, psychiatrie, maladies neuro-dégénératives… Les infirmières doivent communiquer leur expérience acquise au chevet des patients aux futurs soignants ainsi qu’aux autres professionnels de soins, en interne et en externe. L’enseignement de ce savoir-faire propre aux infirmières est indispensable à l’attractivité de la profession. L’implication des infirmières dans le développement de pratiques innovantes et complémentaires ne doit plus être le seul fait de professionnels ou d’institutions isolés, mais relever d’une véritable volonté politique. Cela nécessite de dégager du temps que les infirmières peuvent consacrer à la mise au point de soins améliorant la prise en charge et à se former à certaines spécialités. Ces changements dans la pratique du métier infirmières tissent les bases essentielles à l’essor de la recherche en soins infirmiers. Intervenants Pr Pierre Bey Directeur de l’Hôpital de l’Institut Curie Radiothérapeute, il a participé aux activités pluridisciplinaires du centre de lutte contre le cancer de Nancy (notamment en urologie, pédiatrie, neurologie, sarcome des parties molles…), au développement de la radiothérapie conformationnelle et à la mise en œuvre de la modulation d’intensité en radiothérapie. Professeur de cancérologie-radiothérapie, Pierre Bey a été secrétaire général de la Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer de 1996 à 2000, et expert oncologue radiothérapeute auprès de la CNAM et du ministère de la Santé. Il est Président du Collège National des Enseignements de Cancérologie depuis 2000 et dirige l’hôpital de l’Institut Curie depuis 2002. Roselyne Vasseur Directrice des soins à l'Institut Curie Diplômée infirmière en 1981, elle a tout d’abord exercé en gynécologie-obstétrique. Diplômée IBODE (infirmière en bloc opératoire) en 1986, elle a exercé en chirurgie générale et viscérale et en stérilisation centrale. Diplômée cadre infirmier de bloc opératoire en 1991 puis cadre supérieur infirmier en 1994, elle a exercé en ophtalmologie. Elle a rejoint en 1997 le contrôle de gestion de la Direction des finances de l’AP-HP comme chargée de mission pour le plateau médico-technique. A l’issue de sa formation à l'Ecole Nationale de la Santé Publique de Rennes « ENSP », elle a rejoint la Direction des Soins de l’hôpital Necker en 1999 et elle exerce depuis 2001 les fonctions de Directrice des Soins à l'Institut Curie. Roselyne Vasseur est titulaire du DIU « infections nosocomiales et hygiène hospitalière » et du DU « économie de la santé, démographie de la santé, et sécurité sociale ». Marie-Line Mandon Infirmière principale à l’hôpital de jour de chimiothérapie de l’Institut Curie Diplômée infirmière en 1991, Marie-Line Mandon a ensuite exercé dans le service de chirurgie ORL de l’Institut Curie. Au sein de ce service, elle a participé à la rédaction des protocoles de soins visant à améliorer la prise en charge très spécifiques des patients en chirurgie ORL, à la réalisation des Standard-Options-Recommandations «Bonne pratique des soins infirmiers en chirurgie anticancéreuse » et à l’élaboration du projet de consultation infirmière destiné à améliorer l’accueil des patients dans le service de chirurgie ORL. Depuis 2004, elle est infirmière principale à l’hôpital de jour de chimiothérapie de l’Institut Curie où elle encadre une équipe de soignants et mène des consultations infirmières. Isabelle Fromantin Infirmière experte « plaies et cicatrisation » à l’Institut Curie Diplômée infirmière en 1991, Isabelle Fromantin a tout d’abord été bénévole à l’Hôpital d’enfants de Dapaong au Togo et formatrice pour la préparation à l’entrée en école d’infirmière. En 1994, elle rejoint l’Institut Curie dans le service de chirurgie ORL puis de pédiatrie. En 1996, elle participe à la création de l’Unité Mobile d’Accompagnement et de Soins Continus. Depuis novembre 2001, Isabelle Fromantin est infirmière experte en « plaies et cicatrisation » à l’Institut Curie. Titulaire d’un Diplôme Universitaire « Plaies et Cicatrisation », Isabelle Fromantin participe à de nombreux congrès et à des publications ; elle intervient dans des formations. Elisabeth Barbier Infirmière en radiothérapie à l'Institut Curie Diplômée infirmière en 1998, Elisabeth Barbier a rejoint l’Institut Curie en 2002 dans le Département de Radiothérapie après diverses expériences dans des cliniques. En 2003, elle a suivi une formation « douleur » et a obtenu un diplôme d’hypnothérapeute spécialisée en hypnoanalgésie et en hypnosomatique. Depuis 2004, elle est infirmière référente « douleur », ce qui lui permet de mettre à profit ses connaissances sur l’hypnose dans la prise en charge des patients douloureux chroniques, des soins et des actes douloureux En 2005, elle bénéficie du « temps protégé » pour développer l’hypno-analgésie à l’Institut Curie dans le cadre d’un projet de recherche en soins infirmiers. Infirmières en cancérologie à l’Institut Curie 4 2 3 1. 2. 6. 9. et 5. Préparation d’un traitement de chimiothérapie Pr Pierre Bey - 3. et 4. Elisabeth Barbier et 7. Marie-Line Mandon - 8. Roselyne Vasseur et 10. Isabelle Fromantin 1 5 8 6 7 10 Crédits images : J-P Laborde -A. Lescure/Institut Curie Images disponibles au Service de Presse de l’Institut Curie Tél. 01 44 32 40 51 ou [email protected] 9