Dossier - Les Papillons Blancs de l`Essonne
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Dossier - Les Papillons Blancs de l`Essonne
Dossier Les évolutions dans le secteur médico-social et les perspectives pour « Les Papillons de l’Essonne » CPOM, PRIAC, ARS, CNSA, ème 5 risque…, Nos priorités pour une meilleure prise en charge des personnes accueillies autant de termes nouveaux qui risquent fort d’être encore inconnus, voire ésotériques pour la majorité de nos lecteurs. En 2009, tous les établissements de l’association mettront en place pour chaque personne accueillie un Projet de Vie regroupant Projet de soins et Projet individuel. D’où l’idée de consacrer ce dossier aux évolutions engagées ou attendues dans le secteur médico-social et aux perspectives qui en découlent pour notre association. Avec les explications données sur le CPOM, vous comprendrez les enjeux de ce contrat qui lie les autorités de tutelle et notre association. Le PRIAC vous informera sur les priorités retenues au niveau régional pour les personnes handicapées et leurs déclinaisons au niveau de notre association. La présentation du 5ème risque, des objectifs de la CNSA ainsi que les raisons devant conduire à la création des ARS devraient enfin vous convaincre de l’importance des évolutions à venir. Avec comme objectif de vous faire partager les enjeux importants qui se cachent derrière toutes ces évolutions. Michel Coré Parent 6 Le Projet de Vie (projet de Soins et Projet Individuel) doit être élaboré en lien avec la personne handicapée et sa famille. Il comprend, dans l’environnement législatif initial, un Contrat de Séjour ou DIPC (Document Individuel de Prise en Charge). Il est complété par des annexes, telles que des documents administratifs, notes de synthèse, d’incident, d’accident, notes de comportement. L’ensemble des éléments thématiques du projet individuel devant être mis à disposition des familles qui peuvent le demander (droit d’accès aux informations) ou de la personne handicapée. Seul le dossier médical, relevant du secret professionnel des médecins, doit être protégé, sous la responsabilité du médecin d’établissement ou référent. Il suffira alors d’inscrire dans le projet individuel les dates importantes des visites ou consultations, sans aucun détail. L’accès aux informations médicales reste cependant autorisé aux familles et aux personnes handicapées, conformément à la législation. Projet de Soins et Projet individuel regroupent des thématiques différentes. Le Projet de Soins regroupe : - Le parcours administratif des soins (avec les évaluations, mises en annexes) - Le parcours paramédical interne à l’établissement - Le parcours paramédical externe à l’établissement - Le parcours clinique et thérapeutique interne à l’établissement - Le parcours clinique et thérapeutique externe à l’établissement - Le parcours médical interne à l’établissement - Le parcours médical externe à l’établissement. Le Projet Individuel regroupe : - Le parcours administratif (avec les évaluations mises en annexes) - Le parcours social, éducatif et de vie - Le parcours familial - Le parcours scolaire ou des apprentissages - Le parcours bientraitance/maltraitance - Le parcours de soutien professionnel ou professionnalisant - Le parcours des soins. Nos objectifs d’accueils supplémentaires en 2009 sont les suivants : - Ouverture du Foyer de vie et d’hébergement de la « Résidence Coquibus » d’Evry, permettant d’accueillir 13 personnes supplémentaires aux 24 personnes du Foyer « Le Village » d’Evry, lequel devrait être réhabilité en 2009. - 15 places supplémentaires à l’IME pour des enfants autistes âgés de 7 à 13 ans - 7 places de travailleurs handicapés à l’ESAT d’Evry - 7 places de travailleurs handicapés à l’ESAT de Chevannes - 5 places au foyer de jour, par le rattachement de l’agrément de la Maison de l’Orée. De plus, les Administrateurs et la Direction Générale travaillent sur d’autres projets comme par exemple une MAT (Maison d’Accueil Temporaire), et la mise en conformité de la MAS de Courcouronnes. Au cœur de nos préoccupations : la qualité de prise en charge L’Association Les Papillons Blancs de l’Essonne a décidé de s’impliquer de manière importante et prioritaire dans la démarche qualité en mettant en place l’évaluation interne et a ainsi évalué le niveau des prestations offertes aux personnes handicapées pour évoluer dans les prises en charges. Ont été consultés : les usagers et leurs familles (représentant légal), le personnel, les partenaires. Forts de cette Evaluation Interne, nous mettrons en place l’Evaluation Externe dès juin 2009 et serons ainsi prêt à accueillir un « évaluateur externe » (selon les recommandations nationales et d’après une liste proposée par l’ANESM : Agence Nationale d’Evaluation de la Qualité des Etablissements Sociaux et Médico-sociaux) à partir de 2010. Daniel Tribet Président Dossier Handicap mental et handicap psychique Créée en 1960, l’UNAPEI est le principal représentant en France des personnes handicapées mentales et de leurs familles. Fédération reconnue d’utilité publique, elle regroupe 60 000 familles réunies dans 750 associations (locales, départementales, régionales, tutélaires – également connues sous les noms APEI, ADAPEI, URAPEI, Papillons Blancs, Chrysalide, Envol…) qui créent et gèrent près de 3000 établissements et services médico-sociaux accueillant 180 000 personnes dont la déficience principale est intellectuelle (enfants et adultes) et qui sont accompagnées par 75 000 professionnels. La scolarisation des enfants handicapés mentaux est l’un des dossiers prioritaires de l’UNAPEI et des associations qu’elle regroupe. Une personne en situation de handicap mental peut, du fait de sa déficience, avoir des difficultés plus ou moins importantes de réflexion, de manière de penser, de communication et de décision. Les pathologies sources de handicap mental sont diverses et plus ou moins handicapantes : trisomie, autisme, grande fragilité, polyhandicaps… Mais toutes les personnes qui en souffrent ont des points communs. Le premier d’entre eux est sans doute le besoin d’un accompagnement personnalisé afin de leur permettre de progresser vers le plus d’autonomie possible. Il ne faut pas confondre le handicap mental avec la maladie mentale. Celle-ci désigne des troubles psychiques (ex : schizophrénie, psychose maniaco-dépressive…), qui peuvent être traités (médicaments, psychothérapies…). La maladie mentale relève du handicap psychique. Actuellement une réflexion est engagée par le Conseil d’Administration sur l’accueil des personnes handicapées psychiques au sein de pôles dédiés. Pierre Dolivet Directeur Général APEI : Association de Parents d’Enfants Inadaptés ADAPEI : Association Départementale de Parents d’Enfants Inadaptés URAPEI : Association Régionale de Parents d’Enfants Inadaptés UNAPEI : Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis Le 5ème Risque : quels enjeux ? Les 4 risques couverts par la Sécurité Sociale (Santé, accident du travail, vieillesse et famille) ont été définis en 1945 et créés administrativement et financièrement en 1967, de manière séparée : - Les caisses « maladies » gèrent les maladies et les accidents du travail. - Les Caisses « vieillesse » gèrent la vieillesse et la survie. - Les Caisses « Allocations Familiales » gèrent la famille et la maternité. - Le chômage est alors géré par l’UNEDIC, sans tutelle de l’Etat. De ce fait, la prise en charge des personnes inactives âgées et/ou handicapées reposaient dès lors sur les familles : l’Assistance Publique n’apportant alors qu’une aide sociale (minimum vital). Actuellement, la charge départementale concernant la gestion des personnes handicapées et âgées est trop forte sur le plan budgétaire et trop dispersée, il faut donc créer un nouveau mode d’organisation et de prise en charge des personnes invalides, handicapées et âgées. La création de la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie) permet le regroupement des trois catégories de personnes dépendantes (invalides, handicapés et personnes âgées). L’objectif de la CNSA consiste à réduire les inégalités de traitement et de financement, qui engendrent des différences de prises en charge préjudiciables aux usagers ! La CNSA recherche également une meilleure coordination des acteurs professionnels et des aidants familiaux afin de répondre globalement aux besoins médico-sociaux. Le 5ème risque est appelé « Autonomie ». L’autonomie est entendue comme la liberté de se gouverner (de choisir son mode de vie). La dépendance apparaît comme l’état d’une personne nécessitant l’action de tiers pour qu’elle puisse atteindre les buts qu’elle s’est fixée. La CNSA définit quelques principes : 1 : Le 5ème risque doit s’inscrire dans le système de protection sociale. 2 : Le 5ème risque doit contenir les mesures de compensation (pas de revenu de substitution). 3 : Le 5ème risque doit être géré à plusieurs niveaux : - National pour recueillir les fonds et les allouer aux territoires et aux prestataires. - Territorial pour reconnaître les bénéficiaires, les orienter et planifier les plans d’aide et de soins. 4 : Le 5ème risque doit être pérenne sur le plan financier. Le regroupement des secteurs sanitaire, médico-social et social au sein des Agences Régionales de la Santé (ARS) participe à cet enjeu national qui consiste à éviter la fragmentation des secteurs, des acteurs professionnels et des établissements qui génère un trouble important auprès des bénéficiaires et de leurs familles. Pierre Dolivet Directeur Général (D’après une synthèse de documents) 7 Dossier Les objectifs du PRIAC Les objectifs du PRIAC (PRogramme Interdépartemental d’ACcompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie) 20082012 sont les suivants, au niveau régional, pour la période considérée : • 1 200 places d’accueil de jour rattachées à des EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) pour lutter contre la maladie d’Alzheimer (dépendance), • Création de 6 000 places de SSIAD (Service de Soins Infirmier A Domicile) pour les personnes âgées (dépendance), • Création de 1 405 places de SSIAD pour des adultes handicapés (handicap), • Création de 900 places d’hébergement temporaire pour soulager les aidants naturels (dépendance et handicap), • Création de 1 729 places de SESSAD (Service d’Education Spécialisée et de Soins A Domicile pour des enfants handicapés) : - 417 pour des déficients intellectuels - 408 pour des autistes - 340 pour des troubles de la conduite et du comportement - 189 pour des déficiences motrices 8 - 53 pour des polyhandicapés - 112 pour des déficients sensoriels - 214 pour des troubles du langage et autres handicaps • Création de 2 084 places en SAMSAH (Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adulte Handicapé) - 695 pour le handicap psychique - 627 généralistes (tout type de handicap) - 762 spécialisées dans une déficience particulière L’analyse de ces chiffres montre que le 5ème risque (handicap et dépendance) est en marche et que, désormais, il faudra raisonner de manière globale en tenant compte de la dépendance et du handicap, dans une approche médico-sociale et sanitaire, dans le but d’améliorer nos dispositifs ou d’en créer de nouveaux. Je vous rappelle qu’il s’agit pour l’association « Les Papillons Blancs de l’Essonne » de passer de 605 places en 2008 à 676 places en 2009. • 7 places à l’ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) d’Evry Ces places supplémentaires se décomposent comme suit : Les moyens en personnels seront bien sûr à la hauteur du nombre de places créées. • Création de 13 places supplémentaires en foyer d’hébergement pour l’ouverture de la Résidence Coquibus Merci de partager ces objectifs avec nous. • 15 places pour l’IME (Institut Médico-Educatif ): enfants autistes âgés de 7 à 13 ans • 7 places à l’ESAT de Chevannes • 5 places en foyer de jour (Maison de l’Orée) Pierre Dolivet Directeur Général La signature du CPOM DDASS Le 12 novembre 2008, l’Association « Les Papillons Blancs « Les Papillons Blancs de l’Essonne » Départementale des Affaires et la Direction Départementale ont signé un document des Affaires Sanitaires et d’Objectifs et de Moyens) Sociales de l’Essonne ont signé un document appelé dans la nouvelle salle de CPOM (Contrat Pluriannuel à Draveil, dans un esprit de d’Objectifs et de Moyens) sympathique et bon-enfant, après une négociation de et de solennité à la hauteur de 18 mois. œuvre raison de sa rprestation de service. L’Etat devra aussi La première intégrer l’on a du champ dela réalisation d’objectifs qui ont été définis pour cette période. considérés comme ce qui impliqueCe unecontrat énonce les moyens mobilisés qu par l’Association pour l’atteinte de ses objectifs ainsi que les moyens financiers de fonctionnement alloués sous la sous-traitée à des A forme d’une dotation globale pour cette d période de 5 ans. La seconde raison mobilisables pour cAprès ces précisions, nous devons il convient d’apporter des Cette manifestation s’est en France ont des également nous interroger sur les motivations qui incitent l’Etat à signer déroulée dans la nouvelle peuvent être des contrats de cette nature. salle de restaurant de l’IME t-il ? autant de budgets à les Pampoux à Draveil, dans à contrôler, c La première raison réside dans la perception A gauche : Daniel Tribet, un esprit de convivialité. Si cette qui mobilisentque desl’on a du champ de l’action sociale ; les tifs et de Moyens une Blancs Présidentest des Papillons réunion était sympathique et bonA droite : Bernard Leremboure, établissements sont considérés comme des (inspecteurs, les acteurs de laDirecteur vie sociale, les de la DASS de l’Essonne enfant, elle avait un accent de gravité et prestataires de services à la personne ce qui plusieurs sans liens juridiques, de solennité à la hauteur de l’évènement. implique une vision évaluative de la prestation ainsi fonctionnelle collectivités territoriales. Elle se qu’une modélisation de sa tarification. Car au-delà de cette manifestation, il convient de relation où les établissements d’apporter des réponses aux questions suivantes : Nous quittons une conception des établissements d’action sociale sous-traitée à des Associations pour entrer dans une - Qu’est ce qu’un CPOM, à quoi cela sert-il ? conception d’un prestataire de services à la personne. - Quels sont les enjeux de la signature d’un CPOM ? La seconde raison est étroitement liée aux moyens Le Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens est une mobilisables pour cette action. Les 25 000 établissements nouvelle forme de relation entre les acteurs de la vie sociale, les en France ont des besoins financiers grandissants qui ne Associations ou agrégats d’établissements sans liens juridiques, peuvent être maitrisés par les services financiers de l’Etat : et les services de l’Etat ou les collectivités territoriales. Elle se autant de budgets à valider, autant de comptes administratifs substitue à la forme antérieure de relation où les établissements à contrôler, combien de spécificités et de cas particuliers porteurs de leur projet d’action sociale étaient agréés et financés qui mobilisent des ressources humaines considérables pour la réalisation de cette action. (inspecteurs, contrôleurs …) alors que le regroupement de Le Contrat est pluri annuel, c’est-à-dire d’une durée de 5 années plusieurs établissements sous une entité soit associative soit durant lesquelles l’Association devra mettre en œuvre un certain fonctionnelle permet à l’Etat de diminuer les frais de gestion nombre d’objectifs répertoriés et contractualisés, tant dans sa de ces contrôles de tarification. mission de délégation de service public que dans la mise en Sachant que 3 000 CPOM doivent être signés, vous comprendrez « l’économie d’échelle » que l’Etat compte retirer de cette transformation. Les enjeux de la signature du CPOM sont donc très importants pour notre devenir. Le retrait de l’Etat des territoires aura deux conséquences, l’une sur l’organisation du champ de l’action sociale et l’autre sur le financement. Pour ce qui concerne l’organisation, la création des Agences Régionales de la Santé (ARS) s’inscrit dans une profonde réforme du secteur médico-social. Cette nouvelle instance devrait gérer dès 2010 le champ de la santé avec l’hospitalisation et le médical d’une part, et le champ du médico-social d’autre part. Dans ce cadre, cette entité ne pourra pas accepter que le secteur associatif du médico-social n’ait pas réalisé au préalable le travail de réorganisation et de rationalisation de sa prestation, travail qui a été opéré depuis dix ans dans le champ de l’hospitalisation. Ce contrat est aussi l’outil qui doit permettre aux Associations de revisiter leurs organisations et leurs processus d’accompagnement afin d’améliorer la qualité de service liée à la prise en charge des personnes. Ceci dans un contexte de contraintes financières très importantes. Pour conclure, le challenge du futur est en marche et notre association s’inscrit dans cette démarche de nature à la protéger en lui donnant, sur la durée du contrat, les moyens dont elle a besoin pour assurer la mission qui est la sienne. Charge à elle de mettre à profit ce temps pour : garantir la qualité de notre prestation, revisiter ses organisations dans leurs efficiences, créer des synergies pour diminuer des coûts, dégager des marges de manœuvre par notre créativité et inventivité. Alain Beaufrère, Directeur Général Adjoint 9