LES SYSTEMES D`INFORMATION ET DE COMMUNICATION DU
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LES SYSTEMES D'INFORMATION ET DE COMMUNICATION DU MINISTERE DE L'INTERIEUR I - L’organisation de la fonction SIC du ministère de l’intérieur en 2014 Par Décret 2013-728 du 12 août 20131, une mission de gouvernance ministérielle (MGMSIC) a été créée et placée sous l’autorité directe du secrétaire général du ministère. Cette décision montre le caractère stratégique du domaine « SIC » qui représente un budget annuel de 800 Millions d’Euros et une ressource humaine spécialisée forte de 6 000 collaborateurs. La mission principale de la MGMSIC est de concevoir puis de piloter la stratégie SIC du MI, en cohérence avec les directives de la Direction Interministérielle des Systèmes d'Information et de Communication (DISIC). La Direction des Systèmes d’Information et de Communication (DSIC) et le Service des Technologies et des Systèmes d’Information de la Sécurité Intérieure (ST(SI)²), l’Agence Nationale des Titres Sécurisés (ANTS) et la sous-direction des SIC de la Préfecture de Police de Paris (SDIC-PP) sont les principaux acteurs de la mise en œuvre de la stratégie ministérielle. Au niveau territorial, s'ajoutent les Services de Zone (SZSIC)2 placés sous l'autorité des préfets de zone et les Services Interministériels Départementaux (SIDSIC) placés sous l’autorité des préfets de département. Ces sections techniques déconcentrées sont essentiellement en charge du maintien en condition opérationnelle. II – La stratégie SIC définie par le schéma directeur préparant l’avenir La stratégie SIC du ministère est développée dans un schéma directeur3 dont les principaux items sont les suivants ; 1 Voir références documentaires du module Ils devraient être prochainement intégrés aux Secrétariats Généraux à l'Administration du Ministère de l'Intérieur (SGAMI) 3 Voir références documentaires du module 2 Source : Vincent PECH de LACLAUSE, colonel de sapeurs-pompiers 25/04/2014 Les principaux enjeux SIC du ministère portent sur 3 axes stratégiques : - devenir un acteur majeur SIC interministériel ; - intégrer les SIC en tant que levier stratégique Métier ; - rationaliser et standardiser les SIC du ministère. La modernisation des SIC revêt une importance majeure pour le ministère car elle constitue : un critère de performance en considérant le SI comme une valeur ajoutée, o qualité du service à l'usager (délais, transparence, accessibilité), o satisfaction des agents, o efficacité du service (productivité – cohérence), o transformation d’organisation (modernisation / rationalisation) ; un facteur d’efficience des services sur le plan opérationnel : o optimisation des processus de fonctionnement, o rationalisation des moyens et des coûts, o coordination et interopérabilité des acteurs, o partage des ressources et valorisation des données ; un critère fondamental pour faire face à la cyber-menace de plus en plus prégnante dans le monde actuel et à venir. Mais cette modernisation ne sera réussie que si elle s’inscrit : dans une réelle gouvernance et un pilotage des SI structuré, assortis d’un conseil juridique et réglementaire, ceci dans un contexte de contraintes budgétaires strictes ; dans un souci de conserver une certaine autonomie notamment en termes de maîtrise d’ouvrage (choix stratégiques) et de maîtrise d’œuvre (conception et exécution) ; dans un souci de pérennité des systèmes en les rendant évolutifs ; ce qui entraîne une gestion fine et ciblée de la ressource et de la compétence spécialisées ; dans une vraie logique d’urbanisation des SI, technique d’ingénierie qui, à l’instar de l’aménagement des villes, organise et accompagne l’évolution de ces systèmes ; dans une politique de sécurité des systèmes d’information globale et adaptée ; enfin, dans une démarche volontaire voire volontariste de conduite du changement. C’est pourquoi, tout haut cadre dirigeant au sein du ministère est appelé à devenir un acteur direct de cette dynamique. Aussi, doit-il s'approprier cette problématique en acquérant un socle de connaissances sur la chaîne des SIC du MI. Source : Vincent PECH de LACLAUSE, colonel de sapeurs-pompiers 25/04/2014 III - Dix exemples de systèmes d’information du ministère de l’intérieur : L’analyse du CHEMI vous propose d’identifier les noms d’une dizaine de grands systèmes d’information ou de communication du ministère de l’intérieur : ACROPOL (Automatisation des Communications Radiotéléphoniques Opérationnelles de POLice) :système de communications radio de la police nationale depuis 1994. Système unique et national, permettant à un utilisateur, en tout point du territoire, d’accéder à tous les services, que ce soit par un poste fixe ou embarqué à bord d’un véhicule. Inversement, chaque fonctionnaire peut être joint partout en composant simplement son numéro de poste. ACTES (Aide au Contrôle de légaliTé dématErialiSé) : système d’information permettant aux agents de préfectures et sous-préfectures de contrôler les actes soumis aux contrôles de légalité et budgétaire, par voie dématérialisée. ALLCHEMI : système de e-formation pour les cadres du MI dirigeants né en 2011 offrant notamment des modules courts de renforcement des compétences. Il est ouvert à la société civile et à l’internationale. Ce système est accessible depuis intranet et internet. ANTARES (Adaptation Nationale des Transmissions Aux Risques Et aux Secours) ; réseau radiophonique numérique chiffré destiné à une meilleure interopérabilité des services publics qui concourent aux opérations de sécurité civile. ( sapeurs-pompiers, unités de la sécurité civile, déminage, moyens aériens, des unités militaires, Samu, police (ACROPOL) et gendarmerie (CORAIL NG). CHORUS : outil informatique permettant le pilotage et la gestion de la dépense, des recettes non fiscales et de la comptabilité de l'État dans le cadre de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF). Ce progiciel est partagé par tous les acteurs financiers de la comptabilité publique des services centraux et déconcentrés de l’État : gestionnaires, contrôleurs financiers, comptables, préfets. FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques) : gestionnaire des empreintes génétiques utiles à la résolution d'enquêtes visant les criminels et les délinquants. RIMBAUD : réseau téléphonique permettant des échanges au niveau au moins confidentiel-défense, qui relie les autorités et les centres de crise afin d’assurer la continuité de l’action gouvernementale SIV (système d'immatriculation des véhicules) : entré en vigueur le 15 avril 2009, il attribue une immatriculation de type XX-NNN-YY à tout véhicule qui la conserve « à vie » même s'il change de département ou de propriétaire. SYNERGI (Système Numérique d’Echange, de Remontée et de Gestion des informations) : outil de gestion de crise, inscrit dans le cadre du dispositif ORSEC, dont l’objectif principal est de faciliter la circulation de l’information, en temps réel, entre les acteurs du terrain et les autorités départementales, zonales et gouvernementales. TAJ (fichier de Traitement des Antécédents Judiciaire) : :système d'application de rapprochement, d'identification et d'analyse pour les enquêteurs, alimenté par les personnels de la gendarmerie et de la police nationales dûment habilités. Il fusionne le Système de Traitement des Infractions Constatées (STIC) et le système JUdiciaire de Documentation et d'Exploitation (JUDEX). Chaque direction générale du MI dispose de centaines de systèmes développés sur le plan national ou sur le plan territorial. Source : Vincent PECH de LACLAUSE, colonel de sapeurs-pompiers 25/04/2014 IV - Contacts : Mission de gouvernance ministérielle (direction, M. Alain TRIOLLE) http://www.interieur.gouv.fr/Le-ministere/Secretariat-general/ DSIC ; (directeur, M. Alain TRIOLLE), http://www.interieur.gouv.fr/Le-ministere/Secretariat-general/Direction-des-systemes-d-information-et-decommunication ST(SI)² ; (direction, le général de division PAPPALARDO) : http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/Presentation/Direction-generale Source : Vincent PECH de LACLAUSE, colonel de sapeurs-pompiers 25/04/2014