PAYSAGE AUDIOVISUEL BRÉSILIEN EN 2010

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PAYSAGE AUDIOVISUEL BRÉSILIEN EN 2010
MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPÉENNES
NOTE SUR LE PAYSAGE AUDIOVISUEL BRESILIEN AU 01/01/2011
PAYSAGE AUDIOVISUEL BRÉSILIEN EN 2010
Contexte
Le Brésil connaît une forte croissance économique qui a des répercussions sur le paysage
audiovisuel du pays : soulignons notamment une grande croissance du nombre de consommateurs sur les
nouveaux vecteurs (portable, télévision payante, internet) et une augmentation du nombre de salles de
cinéma et du nombre de spectateurs ainsi qu’une numérisation rapide du parc de salles. Parallèlement, le
gouvernement renforce les programmes d’appui à son industrie dans le secteur audiovisuel, ce qui complique
parfois l’entrée des œuvres françaises dans le pays. Il développe également une politique active d’ouverture
sur les marchés internationaux qui se traduit notamment par le développement d’agences d’exportation (de
films et de programmes de télévision), la signature d’accords de coproduction dans le domaine
cinématographique mais aussi télévisuel et la création d’une nouvelle TV publique internationale (en dehors
de Globo International).
1. COMMUNICATION ELECTRONIQUE
Le secteur des communications électroniques constitue l’un des principaux moteurs du
ème
développement de l’économie du Brésil devenu 8
économie mondiale en 2009 avec un PIB de 3 143
Mds BRL (1 319 Mds €). Le chiffre d’affaires annuel du secteur peut être estimé à BRL 160 Mds (67 Mds €)
soit 5,8% du PIB. Il convient de souligner que le secteur connait une croissance annuelle du nombre de
clients d'environ 20% basée sur trois marchés en forte augmentation : les services de téléphonie mobile, la
fourniture d’accès à Internet à haut débit et les services convergents de communications comme télévision
payante et de vidéo à la demande.
Le Brésil est le huitième pays au monde en nombre d’internautes (dépassant le Royaume Uni) avec
73 M d’usagers d’internet en mai 2010 (soit environ 38% de la population). Le nombre de clients à des
services de connexion internet à haut débit est de 13,8 M en décembre 2010 (+18% par rapport à 2009), 30
M de brésiliens sont connectés à Orkut et Facebook (50% de la communauté mondiale d’Orkut est
brésilienne !). Le Brésil est le cinquième pays au monde en nombre d’accès à youtube dont l’audience a
augmenté de 33% entre 2009 et 2010 dans le pays. 84 % des internautes brésiliens voient des vidéos sur
Internet (79 vidéos par mois en moyenne). Le Brésil compte aussi sur son territoire plus de 90 000 « Lan
Houses », des cyber cafés dans lesquels, pour des tarifs accessibles, les brésiliens non connectés dans leur
foyer peuvent s'adonner à leurs loisirs en ligne. Le plan du gouvernement pour le haut débit, priorité du
nouveau gouvernement de Dilma Rousseff, a pour objectif de permettre à 75% des brésiliens d’accéder à
l’Internet haut débit en 2014.
Le Brésil possède 207,6 millions de portables en février 2011 pour une population de 193,8
millions d'habitant. Le nombre de clients à des services de téléphonie mobile de 3ème génération est passé
de 7 millions fin 2009 à 22 M en février 2011 (les prévisions sont de 35 M fin 2011 et de 135M en 2015…).
Plusieurs opérateurs ont lancé leur offre de télévision sur portable (Vivo, Tim, Oi).
Les services de télévision payante croissent à un rythme de 20% par an. La télévision payante
totalisait en février 2011, 10,17 millions de clients.
La prolifération de contenus et de plateformes génère l’atomisation des audiences et la crise
conséquente du modèle économique que le monde audiovisuel connaît aujourd’hui. Cela représente un
problème sérieux pour les médias traditionnels et même pour les nouveaux arrivés auréolés par la nébuleuse
des TIC. Cependant, cette révolution technologique génère aussi de nouvelles opportunités sur toutes les
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plateformes (fixes et mobiles). Le Brésil connaît un moment de grande mutation de son panorama
audiovisuel : nouveaux opérateurs du câble et satellite, services VOD, diffusion de la télévision sur le
portable…. Ces services auparavant privilège de la classe A et B (dénomination brésilienne pour les classes
sociales les plus aisées), arrivent progressivement aux classes C et D, et ces nouveaux publics constituent le
cœur de cible de tous les opérateurs à moyen terme.
2. TELEVISION ET RADIO
Au contraire de la France, la télévision au Brésil est née privée : le secteur public n’a jamais
réellement pu y imposer une présence significative.
La plus grande chaîne hertzienne du pays, Globo, est l’un des plus grands groupes médiatiques
d’Amérique Latine. Elle draine encore aujourd’hui 52% de l’audience prime-time et 75 % des recettes
publicitaires grâce notamment aux produits phares de la chaîne : les telenovelas, qui s’exportent vers plus de
cent pays à travers le monde. Les Organizações Globo possèdent, en outre, une autre chaîne gratuite (Canal
Futura) ainsi que vingt-six autres chaînes payantes diffusées via câble ou satellite.
L’Eglise Universelle du Royaume de Dieu et son fondateur Edir Macedo possèdent la deuxième
plus grande chaîne hertzienne du pays (TV Record) dont l’audience est de 21 % en 2009 (loin derrière les
44% de Globo). SBT est la troisième chaîne hertzienne avec 19 % d’audience.
La chaîne publique nationale, TV Brasil, créée en 2007, a une audience encore très minoritaire. Elle
a lancé en mai 2010 TV Brasil International avec l’objectif de diffuser en Afrique, Europe et Amérique. TV
Cultura est la deuxième chaîne publique importante au Brésil. 90 % des programmes montrés sur les
chaînes hertziennes sont nationaux. Les films projetés sont américains (80%) ou brésiliens (14%) et les
séries américaines (79%) ou brésiliennes (16,5%).
Le taux de pénétration de la télévision payante est en croissance mais reste encore faible.
La télévision payante est apparue en 1991 au Brésil. En février 2011, le nombre d’abonnés
atteignait un total de 10,17 millions d’abonnés (taux de croissance de 27% par rapport à 2009). Au Brésil,
49,7 % des abonnés à la télévision payante reçoivent la télévision par câble, 47,2 % par satellite et le reste
par la technologie MMDS. Environ 20% des brésiliens ont un service de télévision payante ce qui est un
des taux de pénétration les plus faibles d’Amérique Latine (environ 65% en Colombie et Argentine, 50 % au
Venezuela, etc.) notamment en raison du prix encore très élevé des abonnements.
Le gouvernement devrait adopter en 2011 de nouvelles lois pour renforcer les contenus
brésiliens et le nombre de chaînes brésiliennes sur les bouquets (actuellement 36 chaînes payantes
nationales et 97 étrangères).
La télévision numérique est encore balbutiante.
Concernant la télévision numérique, la première transmission de signaux en haute définition a été
effectuée à São Paulo le 2 décembre 2007. Début 2011, la technologie est présente dans 425 films et couvre
potentiellement 89,5 M de personnes. On estime que tout le Brésil sera couvert par le signal numérique de
télévision d’ici 5 ans (l’arrêt de la diffusion de la télévision analogique est prévu pour décembre 2016). Il
existe cependant différents obstacles qui freinent la TV numérique: la lente croissance du nombre d'usagers,
le prix de la set-up box, la programmation, la qualité de couverture et la faible interactivité. En 2010, plus de
6M M de TVs LCDs ont été vendues (soit une croissance de 136% par rapport à 2009). La télévision
numérique suscite, en raison de l’interactivité qu’elle va permettre, un grand intérêt des télévisions publiques
qui souhaitent qu’elle permette le développement de nouveaux contenus éducatifs, l’amélioration de
l’éducation de la population étant une priorité pour le Brésil.
L’ISDB-T (la norme nippo-brésilienne) a été adoptée comme au Pérou, en Argentine, au Chili,
Venezuela, Equateur, Costa Rica, Paraguay, Bolivie et Philippines, et couvre une région de 550 M
d’habitants.
Le gouvernement soutient l’exportation des programmes audiovisuels brésiliens.
La création d’ABPI-TV (l’Association Brésilienne des Producteurs Indépendants de Télévision) en
1999 (équivalent de TVFI) a permis une présence consolidée du Brésil sur les marchés internationaux
(MIPCOM, MIPTV, BANFF..). Ancine (le CNC brésilien) signe des accords de coproduction dans le domaine
télévisuel (notamment avec l’Allemagne, le Portugal, le Canada) et souhaiterait pouvoir faire de même avec
la France.
La présence des programmes de télévision français est limitée.
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D’après TVFI, les ventes de programmes français représentaient environ 500.000 euros en 2009,
accusant une baisse comme dans l’ensemble de l’Amérique Latine d’environ 25%. Les programmes
recherchés par les sud-américains sont principalement les séries d’animation préscolaires et les
documentaires éducatifs, alors que la vente de fiction demeure difficile. Les montants proposés sont assez
faibles et les programmes français doivent compter avec la domination exercée par les réseaux de chaînes
américains et une production locale florissante. Les taxes prélevées sur les programmes audiovisuels
étrangers (Condecine) sont environ 50% plus importantes que celles appliquées sur les programmes
nationaux. Les programmes français sont essentiellement présents sur différentes chaînes payantes
(Telecine, HBO, TV5 Monde, Eurochannel et certaines chaînes de Globosat) et sur les grandes chaînes
publiques ou culturelles (TV Brasil, TV Cultura).
En janvier 2010, TV5MONDE avait environ 2.250.000 abonnés (soit une hausse de presque 40%
en un an) et est présent sur les grands opérateurs du câble et du satellite (notamment Net et Sky).
France 24 est présent en Amérique Latine (signal en français) depuis juillet 2010 à travers le
satellite Intelstat 9. Pour l’instant, le signal n’a pas été repris par les opérateurs brésiliens du câble ou du
satellite, en raison de leurs problèmes de capacité et compte tenu de l’incertitude liée à la possible adoption
d’une nouvelle loi (PL 116) qui renforcerait les chaînes brésiliennes, au détriment des contenus étrangers.
Il existe presque 9.000 radios au Brésil et 88,1 % des domiciles brésiliens ont une radio.
D’après l’Institut brésilien de statistiques, l’IBOPE, l’audience de la radio a augmenté de 10% depuis 2003.
L’Internet a un rôle important pour la redéfinition de la radio. Les réseaux sociaux comme Twitter et Facebook
permettent une nouvelle interaction avec le public, la radio est disponible aussi depuis le portable. Le Brésil
étudie également un standard pour la radio numérique. Deux propositions sont étudiées actuellement : le
standard américain IBOC et le standard européen DRM.
Malgré les difficultés du marché brésilien de la radio, fin 2009, RFI compte 33 radios partenaires
contractuelles au Brésil, diffusant RFI sur 87 fréquences. RFI est aujourd’hui la seule chaîne française et en
français à être diffusée dans l’offre basique (soit pour l’ensemble des 2,2M d’abonnés) du bouquet par
satellite SKY Brasil. Un canal toute info RFI en français et portugais est présent sur le principal opérateur du
câble, Net Serviços (RFI est présent grâce à eux dans 50 villes brésiliennes).
RFI a également inauguré le 27 juillet 2009 une nouvelle forme de distribution de ses programmes en
portugais au Brésil, en partenariat avec AGENCIA RADIOWEB (http://www.rwmidias.com.br/radioweb.php),
la plus grande agence fournissant des contenus radio par Internet dans ce pays.
3. JEUX VIDEO
Le Brésil est encore un petit pays pour le marché des jeux vidéo (0,16% de l’industrie mondiale) mais
les taux de croissance des entreprises sont très forts. Une centaine d'entreprises développent au Brésil des
jeux vidéo, dont la majorité sont affiliées à l’association professionnelle ABRAGAMES. Quelques entreprises
françaises sont présentes notamment Ubisoft et Gameloft.
La majorité des jeux développés par les brésiliens sont, pour l’instant, des jeux pour le téléphone
mobile. Le Brésil possède 197,5 millions de clients à des services de téléphonie mobile en novembre 2010
pour une population de 193,8 millions d'habitants.
Le marché brésilien des jeux vidéo se montre de plus en plus dynamique dans la distribution de
consoles Playstation(Sony) e XBOX(Microsoft) : selon une estimation, il existe au Brésil 15 millions de
consoles Playstation 2. De même le Brésil est un marché d'environ 40 millions de joueurs de jeux vidéo.
Le secteur du « serious game » intéresse particulièrement les universités brésiliennes qui
réfléchissent à comment utiliser ces jeux dans le domaine éducatif, l’éducation étant une priorité pour le futur
du Brésil émergent.
Le Brésil émergent dispose d’un très fort potentiel dans le secteur des jeux vidéo, grâce au
développement et à la richesse de son économie, au niveau d'instruction de sa population, au nombre très
important de "gamers" brésiliens et au désir de développer une industrie nationale propre. Mais il convient de
ne pas sous-estimer les obstacles. La piraterie est endémique, l'industrie est inexpérimentée, le financement
est presque inexistant, la distribution est difficile et le gouvernement tant au niveau fédéral qu’au niveau des
états rencontre des difficultés à positionner le Brésil par des mesures de soutien adéquates dans l’industrie
globalisée du jeu vidéo.
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4. CINEMA
Le Brésil a un parc de salles très faible : 676 salles et 2.233 écrans en 2010, 264 d’entre eux étant
équipés en 3D en 2010 (soit 10 % du parc), chiffre en croissance de 150% par rapport à 2009, pour presque
200 M d’habitants. Ancine (le CNC brésilien) a lancé en 2010 le programme « le cinéma près de chez vous »
avec un fonds de 220 M d’euros pour soutenir la création de 400 nouvelles salles dans les villes qui n’en
disposent pas encore et pour appuyer la numérisation des salles, qui se fait maintenant très rapidement
(plus de 1000% en 2 ans). Le groupe français Carrefour va notamment accueillir des cinémas dans ses
magasins avec l’appui d’Ancine.
Coexistent au Brésil deux systèmes de projection numérique : la projection au standard DCI (avec
actuellement 264 salles) et le système AUWE, dénommé auparavant Rain (format MPEG4) qui équipe,
depuis 2002, 160 salles au Brésil. Peu de brésiliens vont au cinéma : en 2009, 82% des brésiliens disent
n’y être jamais allé, notamment en raison du faible nombre de salles et du prix élevé du billet.
La distribution est dominée par les majors : En 2010, le cinéma national obtient une part de
marché exceptionnelle (en audience) de 19% et les films anglo-saxons de 79%. en 2009, la part de marché
(audience) des films américains était environ de 75% et de 14% pour le cinéma national. Les majors
bénéficient même de mécanismes de défiscalisation qui les favorisent dans l’acquisition des films brésiliens
les plus commerciaux. Les majors assurent ainsi 80% du BO annuel des films brésiliens. L’Ancine a mis en
place en 2009 un fonds qui aide les distributeurs indépendants à financer achats et campagnes de promotion
des films brésiliens.
Le cinéma brésilien est en pleine croissance : le BO 2010 a été excellent : 134,8 M d’entrées en
salle et 572 M d’euros de recettes soit une augmentation de 20 et 30% respectivement par rapport à 2009.
En 2010, le cinéma brésilien a 25,5 M de spectateurs et un BO de 102 M d’euros (augmentation de 60 et
71% respectivement par rapport à l’année passée). Cette augmentation du public en salle est liée au succès
du 3 D (Avatar notamment), mais aussi au succès de quelques films brésiliens (Tropa de Elite 2, Chico
Xavier, Nosso Lar ont réuni plus de 3 M de spectateurs chacun), même si la plupart des films brésiliens ont
encore du mal à trouver un public (de nombreux films nationaux sont faits avec des budgets très faibles, de
moins de 430.000 euros). Le cinéma brésilien a accès à de nouveaux fonds publics, en dehors des
traditionnels fonds liés au sponsoring défiscalisé (notamment du géant pétrolier Petrobras). Ces fonds publics
exigent un retour sur investissement, en particulier le Fonds Sectoriel de l’Audiovisuel (FSA) et les Funcine
(type Sofica). En 2010, les fonds publics devraient apporter d’après Ancine 100M euros à la production. Il
existe également un quota de films brésiliens obligatoires en salle (suivant la taille de la salle, entre 3 et 14
films brésiliens obligatoires par an).
La situation est compliquée pour les autres cinématographies, notamment la française. En
2010, 32 films français (agréées CNC) sont sortis en salle pour 902.411 spectateurs (soit environ 3,6 M euros
de recettes), ce qui est un meilleur score qu’en 2009 (avec 771.000 spectateurs) mais qui reste encore loin
des 2, 1M d’entrées de 2008. En 2010, la diversité cinématographique a considérablement décru : 25
nationalités sont représentées contre 32 en 2009, et la part de marché (en nombre de spectateurs) des films
non brésiliens et non anglo-saxons n’est plus que de 2% contre encore 10% en 2009. La part de marché de
la France est de 0,84% contre plus de 2% il ya deux ans. Les aides à la distribution réservées aux films
brésiliens tendent à réduire l’éventail des distributeurs potentiels. De moins en moins de distributeurs sortent
des films français, le principal restant Imovision qui a distribué 50% des films français en 2010. Les salles
privilégient la sortie des films populaires brésiliens et nationaux, le parc de salles de cinéma d’auteur se réduit
de plus en plus ce qui complique encore davantage le travail des distributeurs de nos films.
Le Brésil s’ouvre sur l’international : les coproductions internationales se multiplient, passant de 5 à 30
par an en moyenne. Des accords de coproduction sont signés avec de nombreux pays. L’accord avec la
France a été rénové en mai 2010. Cette coopération sera particulièrement forte en 2011 avec le tournage
de deux co-productions franco-brésiliennes emblématiques : Rouge Brésil, qui racontera l’histoire de la
France Antartique et de Villegaignon, et Amazonia, docu-fiction à gros budget filmé en Amazonie.
Même si le cinéma brésilien peine à se vendre et être vu en dehors de son marché national, le
Brésil est maintenant très présent sur les marchés internationaux (Festival de Cannes, Berlin, Ventana Sur
etc), grâce notamment au travail de « Cinéma do Brasil » (équivalent d’Unifrance) créé il y a quelques
années.
Le marché brésilien de la location de films est l’un des marchés les plus importants au
monde, même s’il souffre, comme partout, de la piraterie et des nouveaux modes d’accès à l’audiovisuel. Le
Brésil est un pays très important en volume d’achats de films français mais beaucoup sortent directement en
DVD en raison du faible nombre de salles. Environ 10 films français sortent chaque mois en DVD.
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Les films sur la télévision payante et les plateformes VOD.
Le marché de la VOD est balbutiant. Le grand opérateur du câble NET lance en février 2011 sa plateforme
VOD, Telefonica (satellite) a fait de même fin 2010. TERRA, le plus grand portail de vidéo en Amérique
Latine (20 M de visiteurs par mois, dont 13 M au Brésil) lance également début 2011 son service VOD. Netflix
devrait commencer à opérer au Brésil au premier trimestre 2011. Actuellement les contenus proposés sont
essentiellement américains, ceux-ci offrant des paquets de contenus importants, certains gratuits d’autres
payants. Second marché pour les distributeurs brésiliens de films français, ceux-ci ne s’intéressent pas
encore aux possibilités que ces plateformes peuvent offrir considérant qu’elles ne sont actuellement pas
rentables pour eux. Par ailleurs, les plateformes cherchent plutôt des fournisseurs capables de céder des
contenus variés et nombreux que de négocier avec différents distributeurs.
Sur la télévision, les films français sont essentiellement présents sur certaines chaînes câblées
(Telecine, HBO notamment) et quelques chaînes hertziennes (TV Cultura et TV Brasil notamment).
Brigitte Veyne
Attachée audiovisuel Brésil
30/03/2011
Service Audiovisuel de l’Ambassade de France au Brésil
Consulado Geral da França No Rio de Janeiro
Av.Presidente Antonio Carlos, 58
200 20-010 Rio de Janeiro – RJ
Tel : +55 21 39 74 66 48 / Fax : +55 21 39 74 68 65
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