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[ L’ o b s e r v a t o i r e F M ] Service Level Agreeme Transparence des engagements Les facility managers doivent être capables de gérer efficacement les contrats qui les lient avec leurs fournisseurs et soustraitants. De bonnes conventions sont indispensables. Un groupe de travail de l’IFMA s’est attaché à définir les aspects théoriques et pratiques des Service Level Agreements, qui se généralisent dans tous les domaines du facility management. E n mettant sur pieds (au début 2003) un groupe de travail spécifiquement chargé d’étudier la problématique des SLA (Service Level Agreements), la branche belge de l’IFMA (International Facility Management Association) désirait rendre service à l’ensemble des acteurs concernés par le facility management : les responsables FM au sein des entreprises, les fournisseurs de services et les consultants, dans tous les domaines des services facilitaires. Cette mission, au caractère transversal donc, a été accomplie avec succès. Placé sous la présidence de Gert Potoms, chef du département bâtiments du Ministère de la Communauté flamande, le groupe de travail a accouché du premier modèle belge susceptible de servir de base à la rédaction de SLA. Le sujet a fait l’objet d’une après-midi d’études organisée à Bruxelles par l’IFMA le 18 novembre dernier. A l’oc- casion de ce séminaire réunissant de nombreux participants, les différents orateurs ont insisté sur la nécessité de faire des SLA des outils de travail utilisables. Définition et modèle Davy Mesotten, chef du service bâtiments à Anvers auprès du Ministère de la Communauté flamande, est venu détailler les résultats du groupe de travail SLA. Ce dernier a précisé sa définition du SLA, de portée générale, et donc d’application pour tous les produits et services concernés par le facility management : “Un SLA est un accord écrit, négocié entre le client et le fournisseur, valable pour une période déterminée, dans lequel sont explicités de façon claire et mesurable, les accords relatifs aux services ou produits à fournir, ainsi que les conditions et responsabilités mutuelles qui y sont liées.” En collaboration avec des sous-traitants, des consultants et des facility managers, le groupe de travail a rédigé des textes modèles de SLA pour différents secteurs issus du monde des services facilitaires. Davy Mesotten a passé en revue tous les éléments qui doivent figurer dans un SLA : objet, durée, exécution, suivi, reporting, etc. Des contrats standards et des modèles de suivi et de reporting ont été imaginés pour tous les types de services : déménagement, gestion des baux, restauration, nettoyage, gestion des documents, entretien et gestion des équipements, gestion de l’énergie, etc. Davy Mesotten a rappelé que s’ils étaient à l’origine principalement destinés à encadrer le bon fonctionnement des systèmes informatiques, les SLA forment aujourd’hui un cadre générique simple et concret dans toute une série de domaines “non-IT”. Selon lui, le SLA est l’outil tout indiqué pour combler le fossé entre les capacités des systèmes d’une part, et les besoins des utilisateurs d’autre part. Davy Mesotten reconnaît qu’il est possible de prévoir (au sein d’un SLA) des compensations financières en cas de non respect du contrat par le sous-traitant. Il conseille cependant de rester réaliste et de bien faire la différence entre ce qu’il serait idéal d’avoir et ce dont on a réellement besoin pour fonctionner correctement. On peut aussi dans certains cas prévoir un système de bonus-malus, ou encore prévoir l’intervention d’un arbitre en cas de litige, a expliqué Davy Mesotten, qui s’est au passage réjoui que le groupe de travail ait pu mettre au point des modèles SLA simples à utiliser et à adapter à chaque situation concrète. Orientation client “Les SLA exigent une orientation client”, a affirmé pour sa part Jos Trienekens, professeur associé à l’université technique TU Eindhoven. Il a donné un aperçu de l’étude qu’il a mené sur le management des services et a schématisé les problématiques et manquements qui en découlent. Le SLA est né de la tendance qui veut que de plus en plus, les donneurs d’ordre veulent exprimer de façon claire et précise les exigences, besoins, désirs et attentes qu’ils ont des services fournis par leur prestataire. Pour Jos Trienekens, le SLA n’est pas qu’un contrat de départ liant les 2 parties ; il s’agit en fait d’un processus continu (voir graphique) qui relie de façon dynamique le client et le prestataire. Un processus dans lequel intervient une série de critères de qualités quantifiables et mesurables. Pour un système informatique, il s’agira par exemple de mesurer la disponibilité, le temps de réponse, les fonctionnalités et la fréquence des pannes. Sur la base de ses recherches, Jos Trienekens propose plusieurs concepts de gestion des services. Dans la pratique, il est impossible de fixer à 100% la réactivité d’intervention d’un soustraitant. En effet, on ne peut pas exiger ents de lui qu’il soit disponible en permanence. Dans la pratique… A l’aide d’études de cas concrets, deux orateurs ont partagé leur expérience des SLA au quotidien, dans l’organisation de leur entreprise : Maryse Verhoeven, responsable de l’Asset & Lease Management chez Siemens Real Estate, et Etienne Verhelst, Business Services & Fleet Director chez Belgacom. Ces témoignages ont montré à quel point les SLA peuvent créer un choc culturel dans l’entreprise, surtout s’il n’existait rien d’équivalent auparavant. Pour Maryse Verhoeven, le SLA permet de “responsabiliser pour mieux servir”. Selon elle, l’introduction des SLA a permis une meilleure transparence sur les coûts et davantage de compréhension, par le prestataire, des attentes de son client. Elle pointe cependant une série de conditions au succès des SLA. Ainsi, une organisation ne peut fonctionner correctement avec des SLA que si un catalogue de produits et services complet est établi. Il faut également que la direction soutienne à 100% la mise en œuvre du système et que les méca- nismes de facturation – internes également – soient harmonisés en fonction du système. Un reporting récurrent est en outre indispensable, sur la base des KPI ou indicateurs clés de performance. “Aujourd’hui, quelque 60% des demandes d’intervention technique sont satisfaites dans les délais. Le SLA permet des corrections en continu”, explique Maryse Verhoeven. “Les SLA influencent le comportement du prestataire de service : il est davantage sensibilisé par la question des coûts”, note pour sa part Etienne Verhelst. On le voit, la problématique (transversale) des SLA mobilise autant les théoriciens que les praticiens. Les résultats du groupe de travail SLA sont un grand pas en avant dans le secteur du facility management. D’ici les prochains mois et années, nul doute que l’IFMA continuera à jouer un rôle de locomotive dans le perfectionnement et la diffusion des modèles et outils pratiques qu’elle a créés. Specification and quantification of SLAs Philippe Tomberg ■ Service Level Management Control and evaluation of SLAs “Le SLA permet de responsabiliser pour mieux servir”. Davy Mesotten (service bâtiments/Communauté flamande) “Les SLA forment aujourd’hui un cadre générique simple et concret dans toute une série de domaines”. Control and evaluation of service processes Service Level Agreement IT service needs Maryse Verhoeven (Siemens Real Estate) IT service Service Process Management Design and implementation of service processes Jos Trienekens (professeur TU Eindhoven) “Les SLA exigent une orientation client”.