rapport BRUZ - Les services de l`État en Ille-et

Transcription

RAPPORT
Suite à
L’ENQUETE PUBLIQUE
du 27 aout au 28 septembre 2012
Commune de Bruz
(Ille et Vilaine)
Demande d’autorisation de renouveler et
d’étendre l’exploitation d’une carrière
présentée par la Société LAFARGE
GRANULATS OUEST pour son site du lieudit « Cicé » sur la commune de BRUZ (Ille
et Vilaine)
Arrêté préfectoral du 04 juillet 2012
Sophie Le Dréan-Quénec’hdu
commissaire enquêteur
Dossier N° 12000211/35
Rapport d’enquête : Demande d’autorisation de renouveler et d’étendre l’exploitation d’une carrière présentée par la
Société LAFARGE GRANULATS OUEST pour son site de Bruz (Ille et Vilaine) Dossier N°12000211 /35
Sophie Le Dréan-Quénec’hdu, commissaire enquêteur, enquête du 27/08/2012 au 28/09/2012
1
Table des matières
1
Présentation du dossier...........................................................................................................................................4
1.1
Objet de l’enquête et présentation rapide du dossier..................................................................................4
1.2
Références réglementaires.............................................................................................................................4
1.3
Composition du dossier d’enquête ................................................................................................................5
2 Le projet soumis à enquête ....................................................................................................................................7
2.1
Description de l’activité....................................................................................................................................7
2.2
L’étude d’impact ...............................................................................................................................................8
2.3
Etude des risques sanitaires...........................................................................................................................9
2.4
Etude des dangers ......................................................................................................................................... 10
3 Déroulement de l’enquête..................................................................................................................................... 10
3.1
Désignation du commissaire enquêteur...................................................................................................... 10
3.2
Opérations préalables à l’ouverture de l’enquête ...................................................................................... 10
3.3
Organisation de l’enquête ..............................................................................................................................11
3.4
Information du public ......................................................................................................................................11
3.4.1
Les informations réglementaires dans la presse ................................................................................11
3.4.2
L'affichage réglementaire en mairie .....................................................................................................11
3.5
Modalités du déroulement de l'enquête publique. ..................................................................................... 12
3.5.1
Les conditions d'accueil du public en mairie. ..................................................................................... 12
3.5.2
Les moyens mis à la disposition du commissaire enquêteur........................................................... 12
3.5.3
Visite du site............................................................................................................................................ 12
3.5.4
Rencontre avec un élu........................................................................................................................... 12
3.5.5
Formalité de fin d’enquête..................................................................................................................... 12
4 Observations de l’autorité environnementale, du public et du commissaire enquêteur et réponse du
pétitionnaire..................................................................................................................................................................... 13
4.1
Observations de l’autorité environnementale ............................................................................................. 13
4.2
Observations du public .................................................................................................................................. 13
4.3
Observations du commissaire enquêteur ................................................................................................... 14
4.4
Réponse du pétitionnaire .............................................................................................................................. 15
4.4.1
A l’autorité environnementale ............................................................................................................... 15
4.4.2
Au public .................................................................................................................................................. 15
4.4.3
Au commissaire enquêteur ................................................................................................................... 17
ANNEXES ....................................................................................................................................................................... 19
2
Par arrêté en date du 04 juillet 2012, Monsieur le Préfet d’Ille et Vilaine a soumis à enquête
publique la demande d’autorisation de renouveler et d’étendre l’exploitation d’une carrière située au
lieu-dit « Cicé » sur la commune de Bruz (Ille et Vilaine), présentée par la Société LAFARGE
GRANULATS OUEST.
Dans ce rapport, je présenterai le projet d’après le dossier, le déroulement de l’enquête, la
reconnaissance sur le terrain, le recueil des observations.
3
1 Présentation du dossier
1.1 Objet de l’enquête et présentation rapide du dossier
L’enquête porte sur la demande présentée par la société LAFARGE GRANULATS OUEST pour
renouveler et étendre l’exploitation de sa carrière sur le site de Cicé, sur la commune de Bruz.
La société LAFARGE GRANULATS OUEST exploite actuellement une carrière de sable au lieudit « Cicé » sur la commune de Bruz. Elle est autorisée pour cette exploitation sous le nom de
Société RENNAISE DE DRAGAGES par arrêté préfectoral en date du 8 janvier 2003 pour une
surface de 46 hectares dont 37.10 ha exploitable, arrêté transféré le 1er juin 2007 à la société
LAFARGE GRANULATS OUEST. L’arrêté d’autorisation est valable 15 ans mais une partie du
gisement ayant été rendu inaccessible par des vestiges archéologiques la société souhaite non
seulement renouveler son autorisation mais également étendre son exploitation sur 13.22 hectares
supplémentaires, et ce pour 10 ans.
Pour cette exploitation sont concernées les rubriques 2510.1 en régime d’autorisation (exploitation
de carrières) et 14.32.2 en régime non classé (stockage en réservoirs manufacturés de produits
inflammable) pour la réglementation Installations Classées pour la Protection de l’Environnement,
ainsi que les rubriques 1.1.1.0, en régime de déclaration (sondage, forage, création de puits ou
d’ouvrages souterrains), 1.2.1.0 en régime non classé (prélèvements et installation et ouvrages
permettant le prélèvement dans un cours d’eau, sa nappe d’accompagnement ou dans un plan
d’eau), 2.2.1.0 en régime non classé (rejet dans les eaux douces superficielles susceptible de
modifier le régime des eaux), 3.2.2.0 en régime de déclaration (remblais temporaires dans le lit
majeur d’un cours d’eau), 3.2.3.0 en régime de déclaration (plan d’eau permanents ou non) pour la
réglementation au titre de la Loi sur l’eau.
1.2 Références réglementaires
L’enquête a été prescrite par Arrêté Préfectoral, en date du 04 juillet 2012, signé par Monsieur le
Préfet d’Ille et Vilaine. Cet arrêté fait notamment suite à la décision du Président du Tribunal
4
administratif de Rennes, en date du 15 mai 2012 me désignant comme commissaire enquêteur,
décision modifiée en date du 19 juin 2012, désignant Guy BATTEUX comme suppléant.
Cet arrêté vise les textes suivants :
-
code de l’environnement, et notamment son titre 1er du livre V ainsi que son titre II du livre
1er
-
le décret n°2001-34 du 10 janvier 2001 modifié, relatif aux programmes d’action à mettre en
œuvre en vu de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole.
1.3 Composition du dossier d’enquête
Le dossier soumis à enquête comprend, en plus de l’arrêté du 05 avril 2011 prescrivant l’enquête :
-
un dossier relié comprenant :
o la lettre de demande d’autorisation et la lettre de demande de dérogation pour
l’échelle des plans
o une introduction
o la présentation du demandeur, du site et du projet avec :
présentation du demandeur (notice de renseignements, présentation de la
société et du projet, capacités techniques et financières du demandeur,
garanties financières)
présentation du site (situation géographique, principales caractéristiques
techniques du projet de renouvellement et d’extension de l’autorisation
d’exploiter, présentation des activités, plan d’exploitation de l’année n à
l’année n+10 ans, le plan de remise en état du site)
le classement des activités (ICPE et loi sur l’eau).
o L’étude d’impact avec :
L’état initial : environnement naturel, environnement humain, géologie,
hydrogéologie, hydrographie (et en particulier SAGE et SDAGE), pollution
de l’air, bruits et vibration, déchets, circulation et infrastructure de transports,
risques naturels, risques technologiques
Analyse des impacts, mesure de réduction, mesures compensatoires :
intégration dans le paysage, impacts sur l’air, impacts sur les eaux
souterraines, impacts sur les eaux superficielles, impacts sur la faune et la
flore, impacts sur les équilibres biologiques, impacts sur la protection des
5
biens et du patrimoine culturel, impact sur l’agriculture et les activités
voisines, gestion des déchets sur site, impacts sur la commodité du voisinage,
estimation des couts de mesures pour réduire ou compenser les effets,
synthèse des enjeux environnementaux du secteur concerné par le projet
d’extension.
Motivation de l’implantation retenue pour l’extension : justification du projet,
raisons du choix du site.
o L’étude des risques sanitaires avec :
Une introduction
La caractérisation de l’environnement, de la population exposée
L’identification des dangers : description des polluants émis par la carrière,
identification des dangers sanitaires, conclusion
La définition des relations dose/effets et choix des traceurs de pollution
Evaluation de l’exposition : calcul des doses journalières d’exposition par
inhalation et par ingestion, indice de risque
Caractérisation des risques et conclusion.
o L’étude des dangers avec :
Le contenu de l’étude
Des rappels des caractéristiques de l’activité
La description et la caractérisation de l’environnement
L’accidentologie et les retours d’expériences
La caractérisation des potentiels de dangers : dangers liés à l’activité,
recensement des causes externes d’accidents
Mesures de maitrise des risques (MMR) et réduction des potentiels de danger
Analyse préliminaire des risques
Analyse détaillée des risques
Mesures complémentaires
Elément pour le porter à connaissance
Synthèse sur l’évaluation des dangers en termes de probabilité, cinétique,
intensité, gravité et conclusion sur la sécurité de l’installation.
o La notice hygiène et sécurité avec
Introduction
L’hygiène et les moyens sanitaires mis en place par la société
6
La sécurité
o Les résumés non techniques
Impacts sur l’environnement et mesures compensatoires
Evaluation des risques sanitaires
Etude des dangers
o Les annexes :
Extrait K bis de LAFARGE GRANULATS OUEST
Bilans comptables 2010-2009-2008 de LFG, plan de financement de
LAFARGE GRANULATS NORD
Cotation Banque de France
Plan de localisation
Plan cadastral
Plan de masse
Plan de remise en état
Extraits du PLU de Bruz
Etude de bruit
Copies des contrats de fortage
Diagnostic écologique-Ecocoop
Avis des propriétaires et mairie de Bruz sur le plan de remise en état du site
de Cicé.
-
L’avis de l’autorité environnementale avec la procédure et le contexte réglementaire, la prise
en compte de l’environnement et le résumé de l’avis, l’avis détaillé
-
Un courrier de LGO en réponse à l’avis de l’autorité environnementale avec notamment un
complément à l’étude des risques sanitaires.
2 Le projet soumis à enquête
Le projet porte sur le renouvellement et l’extension d’exploitation d’une carrière de sable.
2.1 Description de l’activité
La société LAFARGE GRANULATS OUEST est actuellement autorisée par arrêté préfectoral
depuis le 08 janvier 2003 pour l’exploitation d’une carrière de sables au lieu-dit Cicé sur la
7
commune de Bruz, pour une surface de 46 hectares dont 37.10 hectares exploitables. L’autorisation
porte sur 15 ans.
Les matériaux extraits sur ce site, des alluvions sablo-graveleuses plus ou moins argileuses sont
mélangés aux sables pliocènes des carrières du Rheu, de Lillion et de la Heuzardière trop fins pour
atteindre les objectifs techniques fixés par les clients de la société. Les mélanges se font sur les sites
du Rheu et de Rennes.
Pour garantir cette activité et du fait de la réduction de la zone exploitée en raison de la présence de
vestiges archéologiques, la société a donc en projet d’étendre la zone d’extraction sur le site de
Cicé, sur une surface supplémentaire de 13.22 ha, avec le renouvellement de l’autorisation
d’exploiter, soit au final, l’autorisation d’exploiter sur 59.22 ha pour une période de 10 ans.
Il s’agit donc d’une exploitation à ciel ouvert avec une première phase de décapage de la terre
végétale au chargeur, puis d’une extraction des sables et graviers à la pelle électrique ou avec une
dragueline sur chenille vers un pré-stockage quelques mètres derrière, puis d’un chargement en
camion pour les acheminer aux unités de traitement de Rennes ou du Rheu. Avant décapage un
diagnostic archéologique est effectué.
Les camions empruntent une piste aménagée spécialement au sud de la zone et qui rejoint la RD 77.
Après exploitation les sites d’extraction sont remblayés et remis en état. Les matériaux de remblais
sont considérés comme des déchets inertes. Après cette phase la zone est recouvertes des stériles de
découvertes puis la terre végétale et remise en place : les terrains sont alors rendus à l’agriculture.
Les parcelles envisagées pour l’extraction sont classées N au PLU de Bruz et des contrats ont été
établis avec les propriétaires.
2.2 L’étude d’impact
Le site d’extraction est situé sur les rives de la Vilaine. Il est limitrophe de 2 ZNIEFF de type 1
(ZNIEFF sablière du sud de Rennes et ZNIEFF Bois et sablières de Cicé). Les sites classés et
inscrits sont à plus de 6 km. Il ne s’inscrit pas dans la zone humide dite sablière de Cicé décrite au
SAGE Vilaine, ni dans les zones humides définies au PLU. A noter que dans le cadre du
réaménagement lié au projet un second plan d’eau sera créé conformément au souhait du
propriétaire des parcelles concernées.
Une étude écologique a été réalisée d’aout 2009 à septembre 2010 pour recenser les espèces
animales, végétales et leurs habitats. Au final, le site est intéressant pour l’avifaune hivernante et
nicheuse avec 52 espèces dénombrées, sans être remarquable. Concernant la flore, les milieux et les
8
plantes observés ne sont pas protégés. Les espèces d’amphibiens contactées sur le site ainsi que leur
lieu de reproduction et de repos ne sont pas strictement protégées. Le site est également intéressant
pour les chiroptères. Concernant les insectes, les espèces observées ne sont pas protégées à
l’exception du grand Capricorne dont la présence a été indirectement constatée sur certains arbres en
bordure de site. La société LAFRAGE GRANULATS OUEST a donc décidé de protéger les arbres
et haies constituant ses habitats probables par le retrait d’exploitation à proximité.
En termes d’environnement humain, les hameaux les plus proches sont situés à 70 m de la zone
actuellement exploitée (le chêne Morel) et à environ 20 m (le chêne Day) du projet d’extension. Il
existe donc plusieurs riverains proches.
Concernant les eaux souterraines, l’aquifère sur le site est majoritairement en nappe libre avec
localement une nappe légèrement captive. Il existe des échanges avec la Vilaine au niveau de la
nappe. Comme demandé par l’arrêté préfectoral, la société réalise un suivi piézométrique trimestriel
sur 7 piézomètres et 4 puits. La qualité de l’eau du plan d’eau d’extraction est également suivie. Ces
suivis seront poursuivis dans le projet afin de suivre un éventuel impact de l’extraction.
Concernant les eaux de surface, la carrière est située sur le bassin de la Vilaine. Le rejet des eaux
d’exhaure contenant des matières en suspension se fait par un long fossé qui permet une décantation
et permet donc de respecter les concentrations limite de rejet dans la Vilaine. Il existe un ruisseau
qui traverse le site, le ruisseau de la Mortrais. Celui-ci a été dévié et restauré.
L’intégration paysagère du site est prise en compte par rapport aux habitations riveraines et aux
voies de communication. Dans le projet des merlons seront implantés pour protéger les hameaux de
la Haye de Cicé, les Cours Morel et le Chêne Day des nuisances sonores et paysagères. Les merlons
existants autours de l’écluse de Cicé et le long de la voie d’accès des camions seront conservés
jusqu’à la remise en état du site. Les merlons seront arasés lors de la remise en état du site. La
remise en état du site permettra le retour à leur vocation agricole des parcelles exploitées.
L’impact sur l’air est surtout lié à la production de poussière et est plus particulièrement traité dans
les effets sur la santé.
Concernant le bruit, des mesures d’atténuation consistent à implanter des merlons de protection, à
limiter la vitesse des camions et à placer la motopompe d’évacuation des eaux d’exhaure à plus de
30 m des limites de propriété.
2.3 Etude des risques sanitaires
L’étude des risques montrent que le risque principal est représenté par l’émission de poussières.
9
Suite à l’avis de l’autorité environnementale qui estimait que l’étude des risques sanitaires était
insuffisante concernant les poussières, la société Lafarge Granulats Ouest a produit un complément
d’étude joint au dossier avant l’enquête. Globalement l’étude indique que le choix des traceurs
d’exposition retenus se porte sur la silice cristalline et les poussières PM 2,5, avec comme voie
d’exposition l’inhalation. Les valeurs limite retenues sont de 3 µg/m3 pour la silice cristalline
contenue dans les poussières alvéolaires et de 20.10-3 mg/m3 pour les poussières. Une modélisation
est réalisée pour évaluer les doses journalières d’exposition en différents points du site. Les indices
de risques obtenus (concentration/valeur toxique de référence) sont compris entre 0.009 et 0.093
pour les Poussières PM2.5 et 0.032 et 0.313 pour la silice, c'est-à-dire largement inférieur à 1.
L’étude conclut donc à une absence de risque sanitaire.
2.4 Etude des dangers
Plusieurs scénarii ont été étudiés : incendie à partir d’un engin mobile ou de la motopompe, rejet de
substances dangereuses à partir d’un engin ou suite à une erreur de manipulation, à une
malveillance, éboulement de matériaux, une chute d’un engin ou de la citerne de livraison de
carburant ou de la motopompe dans le plan d’eau, une chaussée glissante du fait de la présence de
boue, la contamination du milieu naturel par les eaux d’extinction d’incendie, une inondation et la
découverte d’un obus lors des extraction. Pour chacun le risque est considéré comme moindre et
aucun ne produit d’effets dangereux sur le voisinage.
3 Déroulement de l’enquête
3.1 Désignation du commissaire enquêteur
J’ai été désignée comme commissaire enquêteur par la Décision de Monsieur le Président du
Tribunal Administratif de Rennes, n° E12000211/35 en date 15 mai 2012, modifiée le 19 juin 2012
pour la désignation de mon suppléant M. Guy Batteux, après concertation téléphonique.
L’enquête a été prescrite par arrêté préfectoral en date du 04 juillet 2012, émis par la Préfecture
d’Ille et Vilaine.
3.2 Opérations préalables à l’ouverture de l’enquête
10
Le dossier d’enquête et le registre ont été visés et paraphés avant le début de l’enquête par le
commissaire enquêteur.
3.3 Organisation de l’enquête
Les permanences prévues par l’article 3 de l’arrêté préfectoral susvisé ont été assurées en mairie de
Bruz par le commissaire-enquêteur :
-
Le mardi 28 aout 2012 de 8h30 à 11h30
-
Le mercredi 5 septembre 2012 de 14h00 à 17h00
-
Le jeudi 13 septembre 2012 de 9h00 à 12h00
-
Le mardi 18 septembre 2012 de 9h00 à 12h00
-
Le vendredi 28 septembre 2012 de 9h00 à 12h00.
A la fin de l’enquête, le registre a été clos par le commissaire enquêteur.
3.4 Information du public
3.4.1 Les informations réglementaires dans la presse
Les annonces légales sont parues dans la presse (voir annexes) :
- petites affiches de Bretagne : 1er avis les 10-11 aout 2012, 2ème avis 31 aout-1er septembre
- Ouest-France : 1er avis le 07 aout 2ème avis le 28 aout
3.4.2 L'affichage réglementaire en mairie
L’affichage a été effectué, au moins 15 jours avant le début de l’enquête, comme certifié par
les mairies respectives et comme certifié par constat d’huissier réalisé à l’initiative du pétitionnaire
et joint en annexe :
-
affichage dans les communes de Bruz, Le Rheu, Rennes, Chavagne, Saint Jacques de la
Lande, Goven, Mordelles, Chartres de Bretagne
-
affichage sur le site : 6 panneaux en direction de l’écluse de Cicé, au niveau du Chêne rond,
dans le bois de Cicé à proximité de la D177, au croisement entre la route en direction de
l’écluse et la route La Haye de Cicé, à La Haye de Cicé, au Chêne Day.
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3.5 Modalités du déroulement de l'enquête publique.
.
3.5.1 Les conditions d'accueil du public en mairie.
Les dossiers d'enquête ont été à la disposition du public pendant toute la durée de l'enquête,
facilement accessibles.
3.5.2 Les moyens mis à la disposition du commissaire enquêteur.
Les permanences se sont tenues dans une salle de permanence au rez-de-chaussée de la mairie et
tous les moyens ont été mis à la disposition du commissaire-enquêteur pour que celles ci se passent
dans de bonnes conditions.
3.5.3 Visite du site
J’ai visité le site de l’exploitation en compagnie de M. BOURON, représentant le pétitionnaire et de
M. BATTEUX mon suppléant, le 19 juillet 2012. Nous avons pu visualiser l’activité (extraction et
chargement) en cours et les terrains prévus pour l’extension. Nous avons également visualisé les
parties du site déjà remise en état et exploiter par les agriculteurs ainsi que le cours d’eau réhabilité.
3.5.4 Rencontre avec un élu
J’ai rencontré Mme DECHAR, adjointe au maire de BRUZ qui n’a pas soulevé de problème en
relation avec le projet formulé. Elle m’a indiqué par ailleurs avoir assisté à plusieurs réunions de la
commission d’information en rapport avec les activités de la carrière et également avoir téléphoné
au riverain du Chêne Day pour l’informer de la tenue de l’enquête. Elle m’a transmis l’avis du
conseil municipal.
3.5.5 Formalité de fin d’enquête
J’ai clos l’enquête le 28 septembre 2012.
Le 04 octobre 2012, j’ai remis à M. BOURON, représentant LAFARGE GRANULAT OUEST, le
procès verbal de fin d’enquête avec l’observation mentionnée dans le registre ainsi que mes
questions.
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4 Observations de l’autorité environnementale, du public et du
commissaire enquêteur et réponse du pétitionnaire
4.1 Observations de l’autorité environnementale
Dans son avis, l’autorité environnementale indique que le pétitionnaire a bien identifié les enjeux
environnementaux caractérisant le site de la carrière et ses abords environnants. Mais elle indique
que l’absence d’impact su la santé des populations riveraines est incomplètement démontrée du fait
notamment d’une évaluation totalement appropriée des risques sanitaires, principalement
concernant les émissions de poussières.
4.2 Observations du public
Les observations portées dans le registre d’enquête sont au nombre de une.
M. Monnier, habitant de Bruz formule les remarques suivantes :
1) sur le plan général du document, il aurait souhaité trouvé un sommaire permettant de trouver
rapidement les chapitres « Etude d’impact » et « Résumé non technique »
2) l’apport des déchets inertes pour le comblement des sites d’extraction après exploitation lui paraît
une solution discutable compte tenu de la proximité de la Vilaine, du ruisseau du Mortrais et de
zones humides, ainsi que de la vocation agricole future du site après réhabilitation. De plus il estime
qu’il y a lieu de garantir que les déchets sont bien inertes, étant donné que le drainage des sols
dépendra de la qualité des déchets.
3) concernant l’impact paysager, il note que celui-ci est bien pris en compte mais il demande s’il ne
serait pas possible de conserver une partie des merlons pour faire des talus à planter.
4) il note qui la circulation des camions épargne toujours la RD77.
5) il estime que la publicité de l’enquête a été insuffisante, et en particulier que la publicité n’est pas
parue dans la lettre hebdomadaire de la ville. Il estime que l’absence de remarques montre
l’insuffisance de publicité, d’autant plus que la zone est assez proche d’une partie fortement
urbanisée et d’une zone de promenade.
13
4.3 Observations du commissaire enquêteur
Pour ma part j’ai demandé les précisions suivantes :
a) quelle est la politique de LAFARGE GRANULATS OUEST pour son site de BRUZ en matière
de communication avec les riverains ? Je note qu’il existe une commission d’information : quelle
est la fréquence des réunions, y- a –t-il eu une réunion spécifique concernant le présent dossier et à
quelle période ? Quels sont les moyens pour les riverains de faire part de problèmes vis-à-vis de
l’activité de la carrière ?
b) concernant les poussières, je souhaite avoir des précisions sur leur origine (extraction,
chargement, route ???). Notamment un des points de mesure semble plus élevé que les autres :
quelle en est l’explication et quelles sont les mesures prises pour limiter ces phénomènes et les
suivre dans le temps ? Quelle est l’origine de la valeur prise pour les silices cristallines (analyse sur
le site) ?
c) je souhaiterais avoir une copie de l’arrêté d’autorisation en cours.
14
4.4 Réponse du pétitionnaire
4.4.1 A l’autorité environnementale
Le pétitionnaire répond avant le début de l’enquête, sa réponse a déjà été évoquée dans le rapport,
notamment au chapitre sur l’étude des risques sanitaire. Globalement l’étude est complétée et
conforte la conclusion d’absence de risque sanitaire. Le pétitionnaire indique également qu’un
sanitaire sera installé sur le site.
4.4.2 Au public
Concernant le sommaire demandé pour trouver rapidement les chapitres, le pétitionnaire répond que
les éléments sont identifiés en page 4 de l’introduction du dossier. L’ensemble des pièces
constitutives du dossier d’autorisation définies aux articles R512-2 à R512-10 du code de
l’environnement sont présentes dans le dossier. Toutefois, le pétitionnaire indique que dans les
prochains dossiers il veillera à la présentation afin de ne plus susciter de telles remarques.
Concernant l’apport des matériaux inertes pour la réhabilitation du site et son retour à sa vocation
agricole, le pétitionnaire rappelle les éléments inscrits dans le dossier à la page 90 garantissant la
qualité des remblais :
« le risque d’altération de la nappe lors du remblaiement est maitrisé par le contrôle rigoureux des
matériaux inertes qui sera mis en œuvre pour cette opération, dans la continuité de ce qui est
actuellement réalisé sur le périmètre autorisé, et conformément aux prescriptions de l’article 12 de
l’arrêté du 22 septembre 1994 relative aux exploitations de carrières et aux installations de premier
traitement de matériaux de carrières et modifié par l’arrêté du 5 mai 2010 (qualité des matériaux
admis, bordereau obligatoire pour l’admission sur la carrière de sables, contrôle visuel, registre des
matériaux réceptionnés) ».
Pour compléter cette procédure et afin de s’assurer de l’absence de pollution de la nappe due à
l’exploitation de la carrière et à la mise en place de ces matériaux inertes, le pétitionnaire indique
que des contrôles semestriels seront réalisés sur l’eau des piézomètres et du plan d’eau d’extraction,
comme cela existe actuellement sur le périmètre autorisé ;
Concernant le retour à la vocation agricole du site après réhabilitation, il est prévu de remettre une
épaisseur de stérile et de la terre végétale du site, comme cela a déjà été fait dans la partie en
demande de renouvellement pour 19.2 hectares. D’autre part, comme indiqué en page 95, le
15
pétitionnaire rappelle qu’un ensemble de fossé sera constitué pour drainer les surfaces agricoles et
que le réaménagement futur se fera dans la continuité de la partie sud déjà réaménagée. Les
pratiques agricoles s’orienteront vers des activités de fauchage au regard de la proximité de la
nappe.
Concernant l’impact paysager et la conservation des merlons, le pétitionnaire indique qu’il n’est pas
possible de répondre favorablement à cette demande car d’une part, compte tenu du caractère
partiellement inondable du site, aucun aménagement en surélévation ne peut être envisagé. Les
zones remblayées doivent donc avoir un modelé homogène et uniforme autour des cotes 18.5-20 m
NGF. Le pétitionnaire précise que « dans le cadre du projet d’extension, les merlons ont pour seul
but de protéger La Haye de Cicé, les Cours Morel et les Chênes Day des nuisances sonores et
paysagères susceptibles d’être induites par l’exploitation. Ces dispositions sont tout à fait conformes
aux préconisation et aux prescription du SAGE Vilaine ». En effet, après avoir rappelé les
dispositions du SAGE, le pétitionnaire précise que les merlons prévus seront discontinus pour
permettre un écoulement naturel de l’eau et que la phase de réaménagement ne prévoir aucun
exhaussement du sol. Le projet est par ailleurs compatible avec le PPRI. De plus le pétitionnaire
indique que l’intérêt des merlons diffère en fonction des personnes : il indique que M. GAILLIARD,
exploitant, a renouvelé son souhait lors de la commission locale de concertation et de suivi 2012
que les merlons ne perdurent pas après l’exploitation.
Concernant la circulation des camions, le pétitionnaire confirme que la zone d’habita de la RD77 est
épargnée.
Concernant le manque de publicité de l’enquête, le pétitionnaire rappelle que la publicité
réglementaire a été effectuée : il joint le constat d’huissier d’affichage sur site avec « densification
en périphérie du site » et dans les mairies concernées, les copies des journaux dans lesquels sont
parus les avis d’enquête. Il indique également que le dossier et les informations relatives à l’enquête
étaient consultables sur le site internet de la Préfecture. D’autre part, à son initiative le pétitionnaire
a mis en place une commission Locale de Concertation et de Suivi (CLCS) où depuis 2010 le projet
est présenté (il joint en annexe les compte rendus). Il a également envoyé un courrier pour informer
les riverains du démarrage de l’enquête (il le joint en annexe). Il indique également que des
personnes sont passées en mairie consulter le dossier en l’absence du commissaire enquêteur. Il a
également présenté le projet au maire de Bruz le 27 janvier 2012. Par ailleurs la mairie a fait le
choix de communiquer sur son avis dans le Ouest France le 27 septembre.
16
4.4.3 Au commissaire enquêteur
Concernant la politique de communication avec les riverains, le pétitionnaire indique que les CLCS
se déroulent tous les ans avec pour objectif d’informer sur l’activité et les perspectives. La CLCS
s’inscrit dans le cadre de la charte environnement de l’UNICEM dont la société pétitionnaire est
signataire. Par ailleurs, le pétitionnaire indique avoir des contacts réguliers avec les propriétaires et
les riverains du site. Il a également un rendez vous annuel avec la municipalité. Enfin, le personnel
(le chef de carrière et le responsable foncier environnement) est disponible pour répondre aux
questions, l’ensemble des riverains ayant leurs coordonnées.
Concernant les poussières, le pétitionnaire précise que comme indiqué en page 83 du dossier,
l’activité d’extraction génère peu de poussière. Ces poussières sont soulevées sur la zone
d’extraction mais également le long de la piste d’accès. Ces niveaux de poussière sont suivis de
deux façons :
-
d’un point de vue environnemental : il n’y a pas d’obligation réglementaire. La norme NFX
43-007 distingue les zones faiblement polluées des fortement polluées au seuil 30g/m²/mois.
Une campagne de mesure réalisée en juin 2011 et jointe en annexe montre que les valeurs
mesurées au niveau de l’écluse de Cicé et de la limite de propriété de la maison à l’est sont
passées de 29.38 et 29.3 g/m²/mois en septembre 2007 à 12.04 et 2.6 g/m²/mois. Le
pétitionnaire estime que ces résultats montrent l’efficacité des mesures mises en place. Par
ailleurs il indique qu’une réfection complète de la voirie à l’entrée du site a été réalisée
début mai 2012 ce qui limite également les poussières, des asperseurs ont été mis en place le
long de la piste pour rabattre la poussière et qu’en cas de gros chantier, une tonne à eau
passe régulièrement pour humidifier la piste.
-
Sur le personnel : la modélisation à l’échelle des habitations proche a été réalisée par le
bureau d’étude « Impact en Environnement » et a été établie sur la base des données acquises
à partir du suivi au niveau du personnel (données du rapport PREVENCEM jointes). Les
prélèvements ont été réalisés conformément à la norme NFX43-243. La valeur toxique de
référence est 3µg/m3 pour la silice. Le pétitionnaire reprend les modalités de calcul des
valeurs de silice sur les poussières PM 10 et PM 2.5. Il montre que ces valeurs sont de 0.748
et 0.939 µg/m3 au Chêne Rond. Toutefois, le pétitionnaire précise que ces valeurs sont des
valeurs maximales car la majorité du trafic de camions se fera plus au sud dans le bois de
Cicé. Ces trajets permettront de réduire considérablement les valeurs à 0.219 et 0.335 µg/m3.
Enfin le pétitionnaire joint l’arrêté d’autorisation du 8 janvier 2003.
17
Il conclut en affirmant sa volonté de maintenir sa demande de renouvellement et d’extension de son
activité, dans les conditions environnementales telles que développée dans le dossier d’enquête.
Le pétitionnaire répond à toutes les questions du public et du commissaire enquêteur.
°
°
°
En conclusion du présent rapport, le commissaire enquêteur estime que les conditions de
déroulement de cette enquête, relatées ci-dessus ont été globalement régulières.
Son avis et ses conclusions sur le projet de régularisation d’une activité de production de matériel de
bureautique sont formulés dans un document séparé joint à ce rapport.
Le commissaire enquêteur, le 24/10/2012
18
ANNEXES
19

rapport BRUZ - Les services de l`État en Ille-et

Transcription

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