Lutte anti-drogue dans le Woleu Ntem.

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Mardi 23 Mai 2016
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Luneanti-drogue dans le Woleu-Ntem
L'OCLAD encore et toujours en·première ligne !
En démantelant un important champ de c1mna/Jis dans le village M/Jelalen, sur la route Mitzic-Sam, la nouvelle équipe de /'Office central de lutte contre
la drogue (Oc/ad) du ffôleu-Niem vient de réaliser sa cinquième saisie d'envergure depuis décembre 2()I5. Cette antenne matérialise ainsi la dynamique
insu.filée depuis l'arrivée du Commandant en chefde la Police Nationale Clotaire Thierry Oyé Zué.
Olivier Nang Nzeng
Dans une région comme le villages du canton Doumandzou village; l'écoulement tranquille Emballer » n'aura pas été aisée, de cannabis - n'aide pas beaues officiers de l'Oclad du
Woleu-Ntem installé à
Oyem ne rigolent pas avec
le trafic des stupéfiants. Mais
vraiment pas du tout ! La nouvelle équipe affectée depuis à
peine sept mois est effectivement en train de faire le ménage,
à telle enseigne que les saisies se
succèdent à un rythme effréné,
avec des captures plus spectaculaires les unes que les autres.
L
Grand Nord, plaque tournante
réputée pour la culture, la vente
et la consommation du chanvre
indien, le travail de la Police
anti-stupéfiants pour enrayer
cette haute criminalité constitue
un soulagement pour les populations.
Après la découverte d'une plantation de 900 pieds de cannabis
à Nko Essandone en décembre
2015, puis trois de 2500 pieds à
Egneng Melen en février - deux
près de Mitzic - la patrouille de
l'Oclad vient encore de. faire
main basse sur un cinquième
champ de chanvre dans la même
région. Cette fois il s'agit d'une
vaste étendue de culture située
au village Mbelalen, sur la route
Mitzic-Sam. Là aussi, le rituel
est presque le même : à la
manœuvre un traficant venu
d'un pays voisin ; le jardinage ou
l'agriculture comme couverture
; un champ
implanté très loin du
.
Elections partielles et scrutin présidentiel
de sa marchandise pendant des
années.
Le criminel que les officiers de
l'Oclad du Woleu-Ntem viennent d'appréhender est un
citoyen camerounais installé à
Mbelalen depuis quelque temps.
Au civil, il répond au nom de
Christophe Mbimlak, mais tout
le monde l'appelle« Emballer»,
un surnom qui en dit long sur le
'profil de l'individu. De source
bien renseignée, la traque d' «
.
·
La méthode Coué sllon la N9ounié Forte
Le comité stratégique de cette dynamiques 'est réuni le vendredi I 3 maipassé ((au lieu habituel>> à
Libreville sans sa têtepensante, Yves FernandManfaumbi, empêché. Le compte rendu de ce conclave
qui a planché sur /,es stratégies à adopter face Jux échéanches électorales à venir montre que les
membres de la Ngounié Forte y vont lapeur au ventre. Malgré une réthorique d'autosuggestion pour
tenter vainement de se rassurer.
faire du porte-à-porte ? A la «
Raymond Mbeng
E
n l'absence d'Yves Fernand Manfoumbi, « haut
représentant du distingué
camarade président Ali Bongo
Ondimba », les fils et filles du
G5 réunis au sein de la Ngounié
Forte se sont retrouvés récem-
'
mobilisation financière et logistique de l'ensemble des membres
et sympathisants de la Ngounié
Forte»? Occuper le terrain et recenser les doléances des populations pendant « cette période de
puisqu'il a réussi à endormir la
vigilance des flics, soupçonnant
qu'il était pris en filature depuis
des semaines. Ainsi, lorsqu'il est
« cueilli » la semaine passée par
la police, il avait déjà commencé
sa récolte de chanvre depuis un
mois. Du coup, les limiers n'ont
trouvé que 1200 pieds de
cannabis, ce qui représente
quand même près de 4 millions
de Fcfa en valeur marchande. Il
a tout de suite été placé au frais
en attendant d'être déféré devant
le juge.
Les populations rencontrées ne
tarissent pas d'éloges sur les
prouesses de la police anti-stups'
du Woleu-Ntem, surtout dans
une province où la culture, la
vente et la consommation du «
tabac Congo » ou « chanvre indien» ont longtemps été banalisées au point d'être entrées dans
les mœurs des jeunes et des
moins jeunes. Ce fléau social a
ainsi entraîné une forte déscolarisation et une augmentation de la
criminalité dans la province. Il
faut souligner que la proximite
du Woleu-Ntem avec le Cameroun et la Guinée Equatoriale pays cultivateurs et fournisseurs
coup dans la lutte contre le trafic·
de drogue. La majorité de ceux
qui se livrent à ce trafic viennent
de ces pays-là.
Malgré tout, l'antenne de 1'0clad d'Oyem Se fait un devoir de
braver avec « les moyens du
bord » le banditisme organisé
autour du commerce de cette
plante hautement nocive. Une
manière aussi d'inscrire par les
actes la dynamique nouvelle impulsée depuis sa nomination au ·
Commandement en chef par le
Général Clotaire Thierry Oyé '
Zué (lire par ailleurs). Lequel
ambitionne de redonner à la Police nationale sa fierté et ses lettres de noblesse, dans ses
missions de protection et de
service aux populations des
villes et des villages du Gabon.
Une seule ombre au tableau,
mais de taille : l'insuffisance
chronique des moyens roulants
pour un aussi vaste territoire que
le Woleu-Ntenvoù les champs
de cannabis poussent comme
des champignons.
D'infatigables quatre-quatre
double cabine de plus ne seraient
pas de trop ! •
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