La légalisation du cannabis plaidée à Tanger
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La légalisation du cannabis plaidée à Tanger
La légalisation du cannabis plaidée à Tanger Attaquer la problématique à sa racine, c’est ce à quoi se sont employés les experts réunis à Tanger lors du colloque sur le cannabis autour du thème « Tous pour des alternatives fondées sur le droit au développement, la santé et les droits humains ». Source de revenus pour de nombreuses familles des régions du nord du pays, le cannabis est une problématique que le gouvernement ne peut plus éviter d’aborder de front. Plusieurs élus de la région Tanger-Tétoua n-Al Hoceima ont pris part, au côté d’académiciens et d’experts, à ces journées d’études pour présenter des alternatives concrètes aux populations locales. Solutions alternatives Liées à la culture agricole de la région, les plantations de cannabis sont le moyen de survie des populations du Rif. Sans les revenus qu’elles leur génèrent, de nombreuses familles se retrouveraient dans une grande précarité. Aussi, la solution pour les experts économiques serait dans une approche participative des populations Des scientifiques présents lors du forum ont mis en lumière l’existence de plusieurs solutions agricoles à la culture du cannabis. Ils ont ainsi identifié une utilisation optimale de certaines de ces plantes dans la production de médicaments, de produits de beauté, de textile et de papiers, et ont appelé à prendre en considération les expériences internationales et les bonnes pratiques qui ont permis à de nombreux pays de détourner la production illégale du cannabis. Présent lors de ce forum, le secrétaire général du CESE, Driss Guerraoui, a plaidé pour la continuité de la culture du cannabis, « En tant que pôle économique, cette région pourrait gagner en compétitivité avec la diversification de la production du cannabis » observe-t-il. Néanmoins, le secrétaire général appelle à l’importance de mettre en place des garde-fous pour éviter toute utilisation illégale de la dite-plante. Pour Driss Guerraoui, il est primordial de créer une législation et une réglementation adéquates pour suivre les bonnes pratiques de ces nouvelles utilisations que ce soit dans le secteur médical ou industriel. D’après les chiffres avancés par les experts lors de ce forum, la culture du kif au Maroc concerne environ 700 000 emplois et l’exportation de résine de cannabis rapporterait au pays 114 milliards de dirhams par an, soit 10 % du PIB national. Une richesse dont le pays ne profite pas car elle demeure informelle et illégale. Une nouvelle approche de la plantation du cannabis pourrait donc bénéficier aux populations du nord comme à l’économie du pays. 1/1