restless legs syndrome - amantadine, rimantadine, inhibiteurs de
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restless legs syndrome - amantadine, rimantadine, inhibiteurs de
PÉRISCOPE Forum Med Suisse 2006;6:536 536 Périscope Une méta-analyse de 51 études randomisées et contrôlées sur l’efficacité prophylactique et thérapeutique des substances antivirales dans la grippe saisonnière et pandémique en vient à la conclusion que l’amantadine prévient, il est vrai, 61% des cas d’influenza et 25% des maladies d’allure grippale, mais n’a aucune influence sur la sécrétion nasale de virus et a par contre des effets indésirables non négligeables. La rimantadine a la même caractéristique. En prophylaxie, les inhibiteurs de la neuramidinase n’ont aucun effet sur les maladies d’allure grippale. En thérapeutique, l’oseltamivir a un effet dose-dépendant de 61–73% et le zanamivir de 62%. L’oseltamivir provoque des nausées. L’amantadine, la rimantadine et les inhibiteurs de la neuraminidase ne doivent pas être utilisés contre la grippe saisonnière. Les auteurs n’ont trouvé dans la littérature aucune donnée fiable sur l’effet de l’oseltamivir (Tamiflu®) contre la grippe aviaire. – Jefferson T, et al. Antivirals for influenza in healthy adults: systematic review. Lancet 2006;367: 303–13. Problèmes avec le cannabis: des études épidémiologiques ont fourni des preuves suggestives que la consommation fréquente de cannabis est associée à des psychoses et comportements psychotiques (environ 10%). Mais la majorité des consommateurs de cannabis ne développe pas de psychose, et une causalité inverse (psychose 3 cannabis) est tout aussi exclue que les symptômes paranoïdes préexistants et l’influence familiale. Des études montrent que le cannabis a une influence sur le métabolisme de la dopamine dans le cerveau. Toutes les sortes de cannabis – Cannabis sativa, Cannabis indica, Cannabis ruderalis et plus récemment Cannabis rasta – n’ont-elles pas la même puissance? Les promoteurs de la légalisation et les partisans du bannissement du cannabis ont encore de beaux jours de bagarre devant eux. – Fergusson DM, et al. Cannabis and psychosis / Watts G. Cannabis confusions. BMJ 2006;332:172–5 / 175–6 [Editorial 193–5]. Le syndrome de fatigue chronique (SFC) est très discuté parmi les chercheurs, les praticiens et les patients. Son existence a été mise en question, sa physiopathologie débattue, l’efficacité de son traitement mise en doute et son épidémiologie manque. Ses facteurs déclenchants et d’entretien ne sont pas clairs. La clinique va d’une maladie psychiatrique à physique, l’étiologie oscille entre somatique et psychosociale. Sa physiopathologie reste un mystère, tout comme son diagnostic. Son influence pharmacologique a été un échec. Le traitement par l’exercice semble agir … Rien ne change encore! Maintenant intervient le «molecular interplay» au niveau du SNC, des cytokines et des neuropeptides. Est-ce que cela va tout expliquer? – Prins JB, et al. Chronic fatigue syndrome. Lancet 2006;367:446–55. Le natalizumab a été examiné en «fast track» par la FDA et enregistré sur la base de données non publiées sur la maladie de Crohn et la sclérose en plaques pour le traitement des poussées de sclérose en plaques. Mais l’enregistrement a dû être révoqué après trois mois: trois patients ont développé une leucodystrophie multifocale progressive (LMP). Le natalizumab est un anticorps monoclonal humanisé contre l’intégrine a4, qui bloque la migration des cellules T immunocompétentes par des barrières biologiques. Le virus JC a-t-il provoqué la LMP? Le «fast tracking» a-t-il été trop rapide? Et la perspective de rentrées de plus de deux milliards de dollars trop séduisante? Les études sur de nouveaux médicaments ne sont pas nécessairement prometteuses de succès! – Chaudhuri A. Lessons for clinical trials from natalizumab in multiple sclerosis. BMJ 2006; 332:416–9. Une femme ayant un carcinome du rectum est irradiée (5940 Gy avec dose maximale dans un rectangle de 8 x 10 cm). Elle reçoit du fluorouracil et de la mitomycine. Trois ans après la radiothérapie, elle est traitée par une quinolone (la gatifloxacine) pour une infection des voies respiratoires hautes. Après trois jours, elle présente un important érythème dans un champ rectangulaire correspondant exactement à la zone ayant reçu l’irradiation maximale. La gatifloxacine est arrêtée et la réaction disparaît en quelques jours. Une Radiation Recall Reaction après antibiotiques. – Kang SK. Radiation recall reaction after antibiotic therapy. NEJM 2006;354:622. Existe-t-il une association? Un jeune homme vient à votre cabinet médical avec de la fièvre (39,5 °C) depuis plusieurs jours, une toux et un rhume. Il semble vraiment malade, ses pulsations sont à 120/min et sa fréquence respiratoire à 18/min. Il présente une conjonctivite marquée, un exanthème au niveau du thorax et de l’abdomen et des placards blancs de sa muqueuse buccale au niveau de la deuxième molaire. De quoi s’agit-il – sans aucun doute? (Pour la solution voir ci-dessous) Les taches pathognomoniques, apparaissant tôt dans l’évolution de cette maladie, sont des taches de Koplik et ce patient a la rougeole – il n’a naturellement pas été vacciné. Un vague souvenir du temps des études? – Tierney LM, et al. Koplik’s Spots. NEJM 2006;354:740. Le restless legs syndrome touche 5–10% de la population adulte: induction du sommeil retardée et interruption du sommeil plus de trois fois par nuit. Le traitement est ingrat, mais les agonistes de la dopamine semblent avoir un bon effet. 194 patients ont été incorporés dans une étude et, après randomisation, ont reçu pendant douze semaines soit du ropirinol (Requip®) soit un placebo. En fait, les patients traités par ropirinol ont eu des scores significativement meilleurs que ceux sous placebo, un meilleur sommeil, une meilleure qualité de vie et moins d’anxiété, et ceci avec la même tolérance que les autres agonistes de la dopamine. Mais les auteurs sont liés à GlaxoSmithKline, et les éventuelles préférences sur d’autres agonistes de la dopamine ne sont pas citées. – Bogan RK, et al. Ropirinole in the treatment of patients with restless legs syndrome. Mayo Clin Proc 2006;81:17–27.