Les dispositifs facilitant la reconversion professionnelle des
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Les dispositifs facilitant la reconversion professionnelle des
Les dispositifs facilitant la reconversion professionnelle des travailleurs handicapés Vous trouverez dans cet article différents dispositifs qui pourront permettre aux salariés que vous avez en suivi, de trouver des réponses à leurs interrogations relatives à leur reconversion professionnelle et ainsi leur permettre d’avancer plus rapidement la définition d’un nouveau projet professionnel avant la fin de leurs indemnités journalières. Plus les salariés auront avancé dans leurs démarches et plus nous aurons d’opportunités de les aider à concrétiser leurs projets avant la sortie de l’entreprise. N’hésitez pas à Quelques outils à mobiliser par les salariés pour définir un nouveau projet professionnel en cas de risque d’inaptitude à leur reprise leur en parler. 1. Le bilan de compétences 24h étalées sur 2 mois ½ à 3 mois, à raison de 8 entretiens de 3h répartis sur la période. A savoir, dans la première phase du bilan, 3h une fois par semaine puis dans une seconde phase des entretiens tous les 15 jours pour permettre à la personne en bilan de faire ses enquêtes métiers, qu’elle puisse accepter, se projeter vers un nouveau métier, car le bilan n’est pas une démarche simple. Un bilan de compétences pour un bénéficiaire d’une RQTH devra intégrer les restrictions médicales au nouveau projet car autrement la démarche se soldera par un échec comme beaucoup d’entre vous le savent par expérience avec certains salariés. ATTENTION : Les salariés en bilan n’ont pas à aborder les techniques de recherche d’emploi (CV, lettre de motivation, préparation aux entretiens), ce n’est pas l’objet d’un bilan de compétences. Il ne faut pas non plus que le consultant fasse faire des tests à outrance, car il peut y avoir également des dérives à ce niveau. a. Via le CIF Ce dispositif de droit commun peut être sollicité par le salarié auprès de son OPACIF (FONGECIF, AFDAS, UNIFAF, FAFSEA…) : 2 Un préalable si le salarié est en arrêt, il faut qu’il le soit encore pendant une durée minimale de 4 voire 6 mois pour permettre d’avoir le temps de faire le bilan ou du moins de l’avoir démarré avant la sortie de l’entreprise. Le bilan de compétences hors temps de travail, en arrêt ou non dans le cadre du CIF, permet de faire le bilan sans que l’employeur ne soit au courant de la démarche puisqu’il n’est pas question de rémunération le temps du bilan. Ce dispositif est conseillé lorsque les relations employeur/employé sont tendues. Si votre salarié dépend du FONGECIF et afin qu’il obtienne plus de renseignements et reçoive le dossier de demande de CIF, il peut contacter l’organisme : FONGECIF Pays de la Loire BP 20135 44201 NANTES CEDEX 2 02.40.99.38.09 Ces organismes de bilan de compétences peuvent éventuellement être contactés car ils ont l’habitude de travailler un projet au regard de contre-indications médicales : AFPA Transition Catherine KERVELLA Rue G. Lekeu - 49000 ANGERS 07 60 54 59 31 CATALYS CONSEIL (interviennent sur le département du 49) 14 bd Louis Gain - 49100 Angers 02.41.47.25.64 b. Via le DIF Ce dispositif a pour intérêt de raccourcir les délais de démarrage du bilan lorsque la fin de l’arrêt est proche. Si l’employeur est réactif le salarié peut débuter dans le mois qui suit le bilan. Pour ce faire, il faut que le salarié rencontre des organismes de bilan de compétences et en retienne un selon ses affinités avec le consultant. Il faut que le salarié rencontre les organismes, fasse son choix et demande un devis au nom de l’entreprise. A l’issue, il devra envoyer une demande de DIF par courrier en lettre recommandée avec A/R à son employeur. (modèle de lettre que l’on trouve sur internet en mettant en moteur de recherche « lettre type DIF ». Une fois la demande faite, l’OPCA regardera si le bilan de compétences est considéré comme prioritaire, si c’est le cas, il pourra y avoir financement du bilan. Car il est important de préciser que l’employeur peut être d’accord pour mettre en place un DIF et se voir refuser le financement par l’OPCA, le bilan de compétences n’étant pas reconnu comme prioritaire par ce dernier. Septembre 2013 2. Le MOAIJ MODULE D’ORIENTATION APPROFONDIE DES ASSURES EN INDEMNITES JOURNALIERES Ce dispositif d’accompagnement (8 semaines) a pour objectif de permettre à des salariés en risque d’inaptitude médicale à leur poste et à leur entreprise, d’élaborer pendant la période d’arrêt de travail, un projet de reconversion professionnelle. Bénéficiant d’un financement conjoint de l’Assurance Maladie, de l’AGEFIPH et de la DIRECCTE, ce dispositif permet au participant, en amont de la déclaration d’inaptitude, de travailler un nouveau projet professionnel en amont d’une procédure de licenciement pour inaptitude. 3. La PSOP PRESTATION SPECIFIQUE D’ORIENTATION PROFESSIONNELLE Les objectifs de la prestation : Le contenu • Aider la personne handicapée à se projeter dans un parcours vers l’emploi ou s’investir dans l’élaboration d’un projet professionnel ou de formation La PSOP dure entre 20 et 40 h sur une période de 3 mois maximum et prévoit une alternance d’entretiens individuels (en face à face), de regroupements collectifs et des mises en situation professionnelle et/ou évaluations sur des plateaux techniques de formation. Une partie du parcours est consacrée à un bilan personnel ne prenant pas en compte le seul versant professionnel mais également les activités extraprofessionnelles. • Permettre l’élaboration d’un nouveau projet professionnel dans le cadre du reclassement interne ou externe d’une personne handicapée lorsque le maintien à son poste de travail n’est pas possible. Le participant peut ainsi commencer à faire le deuil de son ancien métier, retrouver une estime de soi puis explorer les pistes d’une reconversion sans écarter d’emblée aucune hypothèse. Les bénéficiaires : Deux « stages » en entreprise permettent de mesurer les difficultés inhérentes à la situation de travail (fatigue, horaires…) et leur compatibilité avec le handicap du participant, puis de vérifier et de valider un projet professionnel. Où s’adresser : Le positionnement des bénéficiaires de l’action est effectué par : - Les services sociaux de la CARSAT/ MSA - Les services de Santé au Travail • demandeurs d’emploi bénéficiaires de l’obligation d’emploi accompagnés dans leur parcours par un référent Cap emploi, Pôle Emploi, Mission Locale ou Comète, prioritairement les personnes éloignées de l’emploi, en cohérence avec le cadre stratégique d’intervention de l’Agefiph. • salariés du secteur privé ou du secteur public, bénéficiaires de l’obligation d’emploi ou en attente de l’être, en activité ou en arrêt de travail, et qui présentent un risque identifié d’inaptitude à leur poste de travail • travailleurs indépendants bénéficiaires de l’obligation d’emploi ou en attente de l’être qui ne pourront continuer leur activité du fait de leur handicap. La prestation intègre des modules sur l’identification des acquis, l’acceptation du handicap et de ses conséquences, le deuil de l’ancien métier, la découverte du marché du travail, l’élaboration d’un nouveau projet professionnel ainsi que la construction et la formalisation d’un plan d’action. Qui prescrit ? Lorsqu’un salarié est éligible à ce dispositif et qu’il est en arrêt, le service social CARSAT sera le prescripteur, il sera donc nécessaire que vous preniez contact avec une assistante sociale afin qu’elle puisse voir le salarié et faire au besoin une prescription. Lorsqu’un salarié dépend de la MSA, et pour les salariés en poste relevant du régime général, les agents de la fonction publique et les indépendants, le SAMETH fera la prescription. 4. L’ORP 5. Service de conseil ORIENTATION REORIENTATION PROFESSIONNELLE Cette demande est à formuler à la MDA (Maison Départementale de l’Autonomie) afin de pouvoir bénéficier d’une aide à la définition du projet, à plusieurs niveaux : Rencontre avec un psychologue du travail du service EOS (Evaluation d’Orientation Spécifique) porté par le Pôle Emploi afin d’aider les bénéficiaires d’une RQTH à valider : • un projet professionnel déjà bien ébauché • une entrée en CRP (centre de réadaptation professionnel) pour bénéficier : •d’un stage de préorientation (aide à la définition du projet sur plusieurs semaines) •d’une préparatoire générale (remise à niveau) •d’une formation Dispositif co-financé par le FONGECIF et le Conseil Régional Il est aujourd’hui mis à disposition de tous salariés privés et publics un service de conseil en évolution professionnelle gratuit. Ce dispositif a pour objectif d’aider les salariés dans leur réflexion, en attente ou déjà en démarche par rapport à leur avenir professionnel. Ils peuvent y trouver également des réponses en droit du travail, notamment par rapport aux questions relatives au licenciement. Ce service est individualisé et se déroule en deux temps : - un entretien initial téléphonique ou en face à face d’environ 15 mn. Il permet de clarifier la situation et de reformuler la demande, soit pour répondre immédiatement aux questions des salariés, soit pour les orienter vers l’entretien de suivi. - un ou plusieurs entretiens de suivi (environ 45mn) en face à face avec un conseiller, pour approfondir leur demande et les faire avancer dans leur projet. A l’issue de ces entretiens, une synthèse écrite et confidentielle leur sera remise. Actuellement deux adresses sont destinées aux salariés de ces villes et alentours : Catalys conseil 14 Bis rue Louis Gain - 49000 ANGERS Relais pour l’emploi 18 rue Ludovic Ménard - 49800 TRELAZE 02 72 65 37 00 [email protected] Bientôt une nouvelle antenne s’ouvrira sur Saumur pour apporter un conseil de proximité 6. Le CIF CONGE INDIVIDUEL DE FORMATION Le CIF est une autorisation d’absence, rémunérée tout ou partie, accordée par l’employeur qui permet à tout salarié, au cours de sa vie professionnelle, de suivre à son initiative des actions de formation. Le CIF peut être une solution de reclassement dans et hors de l’entreprise, avec des formations plus souples et plus rapides. Les conditions d’accès - Salariés en CDI : 24 mois d’activité professionnelle salariée dont 12 mois dans l’entreprise privée actuelle qui relève du FONGECIF PDL - Salariés en CDD : 24 mois d’activité professionnelle salariée sur les 5 dernières années, dont 4 mois de CDD (600 H dans les 12 mois précédant l’entrée en formation, au sein de l’entreprise privée relevant du FONGECIF. Modalités de co-financement AGEFIPH - CIF CDI : Co-financement du coût pédagogique : 80 % de la formation plafonné à 4000 € - CIF CDD : Co-financement du coût pédagogique : 80 % de la formation plafonné à 4000 € Dépôt des dossiers - FONGECIF : 3 mois minimum avant la date d’entrée en formation - AGEFIPH : 3 mois avant le début de la formation et dans la limite de 21 jours avant le début de la formation. Tout salarié ayant un an d’ancienneté peut accéder au CIF en dehors de son temps de travail (sans demande de congé) depuis la loi du 24 novembre 2009. Il est donc recommandé pour les bénéficiaires d’une invalidité 2ème catégorie de faire une demande de CIF hors temps de travail afin de préserver sa pension d’invalidité. Cela facilitera l’acceptation de l’OPACIF, ce dernier n’ayant pas à prendre les coûts salariaux durant la formation. Le fonctionnement Il faut retourner le dossier CIF complété minimum 3 mois avant l’entrée en formation en lettre recommandée avec A/R. Aspects financiers Après accord de l’employeur, le salarié sollicite la prise en charge de son congé par l’organisme collecteur correspondant à son entreprise et la rémunération est versée au salarié pendant toute la durée de la formation. En cas de refus de l’organisme collecteur, le salarié peut partir en formation sans prise en charge durant la durée de son CIF. Conséquences pratiques Le contrat de travail n’est pas rompu et le salarié reste affilié au régime social dont il relevait avant son départ en formation. Où s’adresser - Employeur du salarié - OPACIF de l’entreprise 7. Région Formation Le Conseil Régional a mis en place une plateforme téléphonique pour aider les personnes à se former tout au long de leur vie. Elle peut notamment renseigner sur les centres de formation existant en fonction du besoin de formation des personnes. Il faut faire le 0800 200 303 (sur un poste fixe) 8. Les services sociaux LE SERVICE SOCIAL SPECIALISE CARSAT (Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail) LE SERVICE SOCIAL SPECIALISE MSA (Mutualité Sociale Agricole) C’est un Service Social spécialisé dont l’activité s’exerce en direction des ressortissants du Régime Général et du Régime Agricole, qui du fait de la maladie ou d’un accident, rencontrent des difficultés à se maintenir dans leur emploi. du travail. Conditions d’accès - Pour le régime agricole, avec le service de médecine de contrôle et les services administratifs de la Mutualité Sociale Agricole et avec le service de santé au travail. Etre assuré de la CPAM ou de la MSA. Il travaille en relation : - Ces deux services sociaux travaillent en collaboration avec la MDA, l’ensemble des services sociaux, les médecins traitants et les entreprises. - Pour le régime général avec le service médical et les services administratifs de la CPAM et les services de médecine 9. Les relais Les relais une fois sortie de l’entreprise Une fois licenciée, la personne bénéficiaire d’une RQTH pourra demander au Pôle emploi son suivi par le Cap Emploi. L’équipe SAMETH [email protected] Le fonctionnement Le service social intervient principalement à la demande de la personne handicapée sur signalement d’un service médical, de la MDPH, ou d’un employeur.