Bio - Le Terrier Productions

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Bio - Le Terrier Productions
TOUCHÉ COULÉ
ILS SE SONT CONNUS, ILS SE SONT RECONNUS, ILS SONT TOMBÉS AMOUREUX,
ET QUELQUES ANNÉES APRÈS, LE PUBLIC EST TOMBÉ AMOUREUX D’EUX.
En 2013, Collective mon amour, le premier album d’Éléphant est sorti chez Columbia ; le début
d’une histoire discographique, la fin d’un premier chapitre fait de concerts parisiens dans des salles
de plus en plus grandes, de rendez-vous avec des maisons de disques peu fiables, de premières
parties de Benjamin Biolay...
Depuis sept ans, Lisa Wisznia et François Villevieille étaient un couple. Au retour d’une tournée qui
les a fait voyager de l’Ukraine au Canada, du Japon à Rennes et Lyon, ils se sont séparés, sur le toit
d’une villa quelque part en Italie.
Reste Éléphant, leur duo dont il a fallu décider des termes de la garde partagée. Touché coulé
est l’acte de divorce d’un couple autant que l’acte de survie d’un groupe. Fortes de leurs tensions,
pleines de leurs batailles, ces douze chansons collent sur des sons synthétiques des paroles de
chair et de sang et font preuve d’une assurance sonique et mélodique nouvelle. Il y a des beats
infectieux, des cordes grandioses, et surtout beaucoup de poésie dans les paroles, une certaine
gravité, mais qui n’en oublie pas la danse, la fête, le groove. Ce disque enregistré à Paris et mixé à
New York par Fabrice Dupont (The Do, Santigold) ressemble à la vie, en somme.
Voici Éléphant en sept mots (pas toujours) tendres.
RUPTURE
ELLE :
« Adieu toujours fait partie des chansons qu’on a écrites ensemble.
À la base, elle s’appelait Ô mon amour. Quand on s’est séparés, on l’a réécrite.
C’était une chanson d’amour qui est devenue une chanson de rupture. »
HAINE
LUI :
« Après le premier album, nous étions très heureux mais aussi un peu frustrés
que le disque ait donné une image de nous très délicate, très douce,
qui ne nous correspond en fait pas tellement. J’avais envie de virilité.
Du coup, le compromis c’est L’amour la haine, le premier single, qui devait s’appeler
simplement La Haine d’ailleurs. On a du mal à faire des concessions,
mais on a quand même mis de l’eau dans notre vin ! »
ELLE :
« François et moi, on a un peu la rage ! Et pourtant,
on est apparus hyper doux, colorés, on ne sentait pas qu’on avait du caractère…
Sur cet album, les chansons restent très festives, on fait clairement
de la pop, mais le propos est clairement plus sombre. »
FRANÇAIS
LUI :
« Quand nous avons commencé Éléphant, c’était hyper ringard de chanter en français.
C’était la grande époque de Moriarty, Cocoon, The Dø…
Franchement, j’avais même un peu honte ; de tous mes potes musiciens,
j’étais le seul à avoir un projet en français. Bizarrement, c’est de tourner à l’étranger,
d’avoir l’occasion de chanter devant des publics qui ne parlaient pas un mot de français,
qui nous a donné confiance en la musicalité du français. »
A D U LT E
ELLE :
« À la fin de la tournée, nous avons été passé quelques jours en Italie dans une résidence d’artistes.
Nous sommes rentrés à Paris séparés.
On ne s’est pas parlé pendant un moment, et puis on a décidé de sauver Éléphant.
François s’est jeté dans le projet en mode survie, il s’est enfermé dans
un petit studio que nous louions à Bastille. Il est complètement autonome,
il est indépendant depuis qu’il a 17 ans… Mais moi c’est tout l’inverse.
À ce moment-là, je découvre la vie, je prends un appartement toute seule…
J’ai grandi à Paris avec des parents hyper protecteurs. »
LUI :
« Moi j’ai grandi à Avignon, avec toujours la musique en toile de fond.
J’étudiais le violon au Conservatoire. Quand j’ai raté mon bac, mes parents m’ont payé
un appartement à Montpellier, où j’ai refait une terminale. J’ai eu mon bac avec mention,
et un an plus tard j’ai déménagé à Paris.
J’ai travaillé dans des orchestres classiques, et à 22 ans j’ai rencontré Lisa. »
ARTISANS
ELLE :
« Quand on a commencé Éléphant, c’était toute notre vie, on ne faisait rien d’autre. On est deux artisans,
on fait tout tout seuls, François a produit le disque tout seul, il a réalisé le clip… Pour le clip de L’Amour la haine,
j’ai été chez Tati Mariage chercher des voiles dorés…
C’est à la fois génial et épuisant. »
LUI :
« On n’a pas envie de faire un album enregistré en huit jours
dans un gros studio avec une basse, une batterie… »
AMBITION
LUI :
« Avec cet album, je voulais me mettre une baffe à moi-même, niveau production.
J’écoute beaucoup de hip hop, de trap music, j’adore les prod de Timbaland...
Là, on avait envie de ça, des prods un peu à la Sean Paul, à la MIA...
On voulait un truc plus fun, et qui sonne. »...
ELLE :
« Moi, je voulais qu’on raconte une vraie histoire, qu’on se dévoile.
J’étais obsédée par Sophie Calle, et puis j’ai découvert Emmanuel Carrère,
qui raconte toute sa vie dans ses livres…
J’aime l’idée qu’on se serve de sa vie pour faire de l’art. »
PARADIS
ELLE :
« Des espaces et des sentiments, la chanson que François a écrite pour
Vanessa Paradis en 2013, elle est sur l’album.
C’est ce qui a charmé le label.
Ça donne la profondeur du disque, il y a quelque chose de grave et fort,
la preuve qu’on a mûri. »