la maison des damnes

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la maison des damnes
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LA MAISON DES DAMNES
THE LEGEND OF HELL HOUSE
Titre original : LEGEND OF HELL HOUSE, THE
Autre titre : MAISON DES DAMNES, LA
Année : 1973
Nationalité : Angleterre
Acteurs : Clive Revill, Roddy McDowall, Pamela Franklin, Gayle Hunnicutt, Roland Culver & Peter Bowles
Réalisateur : John Hough
Scénario : Richard Matheson
Musique : Delia Derbyshire & Brian Hodgson
Trois spécialistes des phénomènes paranormaux sont
commandités pour déterminer s'il y a une existence après la
mort. C'est ainsi qu'ils se retrouveront à passer la semaine
dans une légendaire demeure dont on ne ressort pas indemne
que ce soit physiquement ou mentalement.
Une petite troupe de scientifiques et de médiums fait une
escapade dans une maison hantée. Cela ne vous rappelle rien ?
Oui, à peu de choses près, ce point de départ ressemble pas mal
à la fameuse MAISON DU DIABLE de Robert Wise. Le film a
d'ailleurs pas mal de points communs. Pourtant, le scénario se
base sur un livre de Richard Matheson n'ayant rien à voir avec
celui ayant inspiré LA MAISON DU DIABLE. Et c'est
justement Richard Matheson qui écrit le scénario de LA
MAISON DES DAMNES. Il faut dire que l'auteur a déjà pas
mal bossé pour le cinéma jusque-là. D'ailleurs, nous l'avions
déjà évoqué rapidement lorsque nous avions critiqué les DVD
de LA CHUTE DE LA MAISON USHER et de LA
CHAMBRE DES TORTURES. Ainsi, en plus d'écrire des
livres dont nombreux sont ceux qui ont été adaptés au cinéma
(LE SURVIVANT, HYPNOSE, QUELQUE PART DANS LE
TEMPS, L'HOMME QUI RETRECIT, LES SEINS DE
GLACE et j'en passe…), il participe activement à l'écriture de
scénarios que ce soit pour des séries télévisées (LA
QUATRIEME DIMENSION au hasard) ou l'adaptation de
livres pour le petit et le grand écran (CHRONIQUES
MARTIENNES, DRACULA ET SES FEMMES VAMPIRES
ou LE MAITRE DU MONDE…). Autant dire que le Monsieur
a un bien joli curriculum vitae le mettant à l'abri d'une
accusation de plagiat.
qu'ils sont devenus à présents. De même, on ne faisait pas
forcément de films en se basant sur l'équation
"Action + Effets Spéciaux = Succès" dans le genre qui nous
intéresse. Il n'est pas question de dénigrer les grosses
productions fantastiques de ces dernières années puisque votre
serviteur en est, lui-même, plutôt friand ! Néanmoins, et cela a
sûrement été déjà dit ici, l'épouvante a disparu depuis belle
lurette des écrans en dehors de quelques exceptions (LES
AUTRES de Amenabar ?). En plus de son sujet, LA MAISON
DES DAMNES est donc très proche dans son traitement de LA
MAISON DU DIABLE. Sobre et jouant plus sur l'ambiance
pour mieux ménager ses effets. Pourtant, ce n'est pas tant la
peur qui se ressent à la vision de LA MAISON DES DAMNES
mais un sentiment d'angoisse à la limite oppressante. Enfin, on
sent une approche ouvertement sexuelle du sujet de l'esprit
frappeur (au sens propre) que l'on retrouvera de façon
largement décuplée quelques années plus tard dans un style
moins "british" dans L'EMPRISE. La médium se voit être
l'objet des convoitises d'une entité invisible alors que la
femme du physicien a une libido exacerbée. Le scénario
s'amuse d'ailleurs souvent à laisser planer le doute quant à
l'origine voire la réalité des phénomènes, ce qui amène
psychologie, parapsychologie et physique se mêler dans une
approche scientifique du problème.
Encore une fois, il faut bien comprendre que LA MAISON
DES DAMNES est un film d'ambiance et n'a rien d'un
slasher. Encore heureux, avec ses quatre locataires, la maison
serait vidée au bout de trente minutes. De même, ne vous
attendez pas à voir valser les tableaux ou nos pauvres héros se
faire courser par des ectoplasmes en image de synthèse
pendant une grande partie du film. Cela peut être divertissant,
c'est certain, mais ce n'est pas le propos de LA MAISON DES
DAMNES. Elle s'adressera en priorité aux spectateurs aimant
le cinéma d'épouvante, celui qui vous intrigue puis vous
inquiète sans débarquer avec ses gros sabots. Il en va de même
avec un final astucieux et étonnant nous révélant le secret de la
maison.
A la réalisation, on trouve John Hough qui se sera illustré en
mettant en scène LES SEVICES DE DRACULA (sans Dracula
!) pour la Hammer Films, LES YEUX DE LA FORET de
Dans les années 70, les effets spéciaux n'étaient pas ce
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l'éphémère branche "Epouvante" de Disney ainsi que deux
productions
plus
enfantines
(LA
MONTAGNE
ENSORCELEE et LES VISITEURS D'UN AUTRE MONDE)
et pour le reste AMERICAN GOTHIC, un amusant INCUBUS
ou une collaboration à la seconde série télévisée de la Hammer
Films.
Sobre, le film l'est aussi de par le nombre de personnages
présents à l'écran, ce qui limite le casting à quatre personnages
principaux dont l'un d'entre eux est interprété par Roddy
McDowall (LA PLANETE DES SINGES). Mais dans LA
MAISON DES DAMNES, vous pourrez aussi voir une courte
et silencieuse apparition de Michael Gough (CRIMES AU
MUSEE DES HORREURS). A ne pas confondre avec le
réalisateur, même si les deux hommes ont des noms très
proches, sont des citoyens britanniques et ont oeuvré durant
leur carrière entre autre au sein de la Hammer Films.
Le transfert image ne fait pas dans l'impeccable. Ce n'est
pas le DVD qui est en cause mais plutôt la copie du film qui
comporte pas mal de défauts inhérents à l'âge du film. L'image
du DVD est très nette et réellement bien définie, il aurait donc
été possible d'améliorer le tout en faisant un petit travail sur le
master d'origine (ce qui coûte forcément plus cher !). Une
comparaison entre le disque français et le DVD américain ne
laisse pas vraiment apparaître de différence. Si ce n'est
l'impression que les couleurs de l'édition française semblent
plus naturelle et moins forcée.
Si la version française est en pauvre mono, la version
originale a été remixée du mono en stéréo surround. La version
originale est donc codée sur deux canaux et il sera possible de
les décoder avec un ampli en mode ProLogic. Par contre,
l'édition américaine proposait directement la bande-son en 4.0
ce qui évitait le décodage ProLogic. Enfin, la bande sonore
obtient une belle puissance et une clarté accrue mais rien de
plus ! Ce ne sont donc pas les poltergeists et autres
ectoplasmes qui seront à même de vous faire sursauter (tout du
moins en ce qui concerne les enceintes arrière). Il y a tout de
même une nette amélioration par rapport à la bande-son en
mono d'origine qui a d'ailleurs disparu du DVD français alors
qu'elle était présente sur l'édition américaine.
Techniquement, le disque est donc plutôt satisfaisant mais
pour les bonus, c'est un peu toujours la même chose dès que
l'on sort des titres très attendus. A partir de là, il ne faut pas
s'étonner de ne trouver qu'une bande-annonce au rayon des
suppléments. A noter aussi le visuel de la jaquette plutôt laid et
loin d'être évocateur du contenu réel de ce disque. Lorsque
l'on connaît les différents visuels français (voir ici) utilisés
pour la sortie en salles en France ou son exploitation en VHS,
il y a de quoi être étonné.
Soyons clairs, LA MAISON DES DAMNES n'est pas du
même niveau que LA MAISON DU DIABLE. Cela ne
l'empêche pas d'être une belle représentante de la maison
hantée. Certains lui reprocheront d'être inégale ou un peu lente
à se manifester mais il en va de même pour tous les films
essayant d'installer une ambiance. Cette dernière étant fort
réussie avec une touche inévitablement "british" pour un film
anglais !
Christophe "Arioch" Lemonnier
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Spécifications de l’édition DVD chroniquée
Editeur : Fox
Zone : 2 - France
Format Disque : Simple face/Double couche
Durée : 90 minutes
Format d’image : 16/9 - 1.85
Format(s) sonore(s) : English (Dolby Surround 2.0),
Francais (Dolby Digital 1.0)
Sous-titrage(s) : English, Francais, Dutch, Greek
Liste des bonus de l’édition DVD chroniquée
• Bande-annonce
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