dracula 73 - DeVilDead

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DRACULA 73
DRACULA AD 72
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Titre original : DRACULA AD 1972
Autre titre : DRACULA 73
Année : 1972
Nationalité : Angleterre
Acteurs : Christopher Lee, Peter Cushing, Stephanie Beacham, Christopher Neame, Michael Coles, Marsha
A. Hunt & Caroline Munro
Réalisateur : Alan Gibson
Scénario : Don Houghton
Musique : Michael Vickers
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Après une folle poursuite, Van Helsing terrasse le Comte
Dracula avant de décéder à son tour. Un siècle plus tard, à
Londres, des hippies dont la petite fille de Van Helsing
décident pour s´amuser d´organiser une messe noire au sein
d´une vieille église…
A la Hammer Films, il n´est pas question d´oublier le
personnage de Dracula qui conserve une aura assez forte
auprès du public et des financiers potentiels. Après LES
CICATRICES DE DRACULA, il est donc décidé de trouver de
nouvelles pistes à explorer pour ce personnage. Parmi les idées
avancées, on pense transposer le personnage de Bram Stoker en
Inde. La Hammer Films voit surtout l´opportunité d´aller
dépenser sur place l´argent des financiers étrangers qui sont
bloqués à l´intérieur des frontières de l´Inde à cette époque.
DRACULA IN INDIA, titre vaguement évoqué, sera enterré
même si l´écriture ou l´évocation de lieux de tournage
spécifiques sont avancés. La Warner va trancher en proposant
de financer une transposition de Dracula à notre époque, ou
plutôt à celle des années 70. A la même période, les suceurs de
sang vont ainsi connaître les joies du confort moderne avec en
tête de fil, dès 1970, COUNT YORGA distribué avec un
certain succès aux Etats-Unis et auquel l´AIP ne manquera pas
de donner une suite avant de produire BLACULA.
L´écriture du scénario est confiée à Don Houghton qui ne
livre pas une histoire exceptionnellement inventive. En gros, le
film va recycler quelques éléments de UNE MESSE POUR
DRACULA avec un disciple du vampire qui organise une
messe noire à même de ramener parmi nous Dracula. Les films
précédents de la série n´apportaient pas non plus des intrigues
très développées mais les décors et les costumes donnaient leur
charme à ces métrages. Dépourvu de son décorum victorien
habituel, le personnage va donc entrer de plain-pied dans un
Londres peuplé de hippies insouciants évoluants au son d´une
musique vaguement rock. En partant de ce postulat, il était
évident que Christopher Lee n´oserait pas montrer le bout de
ses canines dans un tel outrage à Bram Stoker. Pourtant, après
avoir fustigé sans cesse les Dracula produits par la Hammer
Films, affirmant déjà sur les films précédents qu´il n´en
tournerait plus, Christopher Lee reprend tout de même du
service. Autre surprise, Peter Cushing interprète de nouveau
Van Helsing alors qu´il n´avait pas joué le rôle depuis LES
MAITRESSES DE DRACULA. La réalisation est confiée à
Alan Gibson qui avait réalisé auparavant LE MANNEQUIN
DEFIGURE et travaillé sur la série télévisée JOURNEY TO
THE UNKNOWN toujours pour le compte de la Hammer
Films. Enfin, la productrice de télévision Josephine Douglas,
fraîchement arrivée au sein de la maison de production
britannique, s´essaie pour la première fois à un métrage de
cinéma.
Van Helsing et Dracula, ainsi que leurs acteurs respectifs, ne
se sont pas rencontrés au cinéma depuis le premier film de la
série (LE CAUCHEMAR DE DRACULA). Jusqu´ici, les films
de la série reprenaient là où s´était arrêté le précédant mais cela
s´avère plus ou moins difficile. En effet, le scénario nécessite
d´évoquer un contentieux entre les deux personnages ce qui
oblige donc à tourner un prologue narrant leur dernier
affrontement avant de nous transporter en 1972. Le film sera
tourné sous le titre DRACULA TODAY que la production
changera finalement en DRACULA A.D. 1972. En raison de sa
sortie plus tardive en France, le titre sera encore légèrement
altéré pour devenir DRACULA 73. Comme déjà dit, le
scénario va donc s´inspirer quelque peu de UNE MESSE
POUR DRACULA. On y retrouve par exemple le mélange des
cendres du défunt vampire avec du sang au milieu d´une messe
noire prenant comme cadre une église en ruine. Rien de très
neuf à l´horizon, on remplace les notables par des hippies mais
les motivations sont relativement les mêmes. Les jeunes des
années 70 où les vieux du siècle précédent sont en mal de
sensations. Le scénariste Don Houghton va même jusqu´à
utiliser le pseudonyme un peu éculé de « Alucard » pour l´un
de ses personnages, c´est à dire « Dracula » à l´envers. Un nom
utilisé à maintes reprises au cinéma depuis les années 40 et LE
FILS DE DRACULA.
Le déroulement du film va donc suivre une recette toute
simple. Dracula revient à notre époque et décide de se venger
des Van Helsing. Le descendant de la lignée du fameux
chasseur de vampires va éliminer Dracula. C´est tout ! Au
milieu, il faudra donc suivre les errances de la police et de
nombreux dialogues qui comblent la durée du film. Il faudra
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aussi supporter les incohérences du scénario parmi lesquels la
relation obscure entre le pieu dans le sol et les restes du
vampire mélangé avec du sang pour sa résurrection. En fait, on
retiendra principalement les apparitions de Christopher Lee
dans une église en ruine. Pour le reste, il faudra attendre les
dernières vingt minutes pour que l´action se réveille de manière
à nous présenter l´affrontement final tant attendu. On notera
une idée lumineuse du scénariste qui s´avère plutôt ridicule à
l´écran. Les vampires craignent l´eau vive et on ne manquera
donc pas d´assister à la douche mortelle d´un vampire dans une
baignoire !
d´un métrage qui risque de nous insuffler un sentiment de
terreur sans commune mesure. A part ce petit film promo
diffusé dans les salles de l´époque, il n´y a donc strictement
rien d´autre à se mettre entre nos canines proéminentes !
Christophe "Arioch" Lemonnier
En plus des deux vétérans que sont Christopher Lee et Peter
Cushing, le film va aussi mettre à l´écran deux jeunes femmes
radieuses. A ce moment là, Caroline Munro vient de signer, fait
rare, un contrat avec la Hammer Films (alors qu´elle ne
tournera à l´arrivée que deux films pour eux). Elle intègre donc
le casting pour un petit rôle. Mais c´est Stephanie Beacham,
moins connue, qui va interpréter le personnage bien plus
important de Jessica Van Helsing. Malgré les mœurs très
libérées de nos hippies des années 70, le film sera fort sage en
matière de nudité. La Hammer Films avait pourtait fait preuve
d´un peu plus de hardiesse avec THE VAMPIRE LOVERS ou
encore COUNTESS DRACULA peu auparavant. Au final,
DRACULA 73 manque vilainement de mordant d'autant que
les séquences horrifiques paraissent, elles aussi, bien sages si
on les compare avec celles des CICATRICES DE DRACULA.
L´arrivée de nos jours du Comte Dracula ne se fait pas sous
les meilleurs auspices. Ce n´est pas grave, la Hammer Films
n´hésitera pas, très vite, à rappeler Christopher Lee, Alan
Gibson et Don Houghton pour DRACULA VIT TOUJOURS A
LONDRES. Sur un scénario un peu plus inventif, le film va
manquer cruellement de moyens. Don Houghton écrira enfin
une ultime aventure de Dracula pour la Hammer Films avec le
très curieux LES SEPT VAMPIRES D´OR. Bizarrement, juste
après DRACULA 73, Don Houghton avait proposé un scénario
de film qui ne se fera pas. THE SAVAGE JACKBOOT aurait
ainsi mis en scène Peter Cushing en sadique officier nazi
adepte du fouet.
Les mystères de la distribution font que DRACULA 73 est
sorti chez Warner aux Etats-Unis avant d´être distribué dans
pas mal de pays européens à l´exception de la France. A notre
connaissance, ce DVD européen est donc disponible sur le
marché belge, en Angleterre ou en Italie mais n´a pas connu les
honneurs d´une distribution officielle à l´intérieur de nos
frontières. Pourtant, le DVD dispose de la piste audio française,
de sous-titrages dans notre langue et même de menus
intégralement traduits en français !
Le disque propose de voir le film avec un transfert 16/9 au
format 1.77. Ce cadrage est relativement proche du format
original et il ne laisse pas vraiment apparaître de défaut en
dehors de choix parfois très curieux de la part du réalisateur
lors des séquences « musicales » du film. La qualité de l´image
n´est pas de première main et le transfert fait ce qu´il peut pour
afficher correctement le film. S´il n´y a pas de quoi
s´enthousiasmer outre mesure concernant l´image, le résultat
reste tout de même très honorable. Il est possible de choisir
entre la piste originale anglaise, avec sous-titrage optionnel, ou
le doublage français. Dans les deux cas, les pistes monos ne
font aucun miracle mais sonorisent convenablement le film.
Seul supplément de cette édition DVD, la bande annonce
d´époque fait ce qu´elle peut pour aguicher le spectateur
potentiel. Alignant des extraits du film sur des phrases chocs, la
bande annonce a du mal à nous convaincre qu´il s´agit bien
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