Contribution au chauffage et à la ventilation d`une serre de culture
Transcription
Contribution au chauffage et à la ventilation d`une serre de culture
ACMA 2012 May 09-12, 2012 Fez, Morocco. Contribution au chauffage et à la ventilation d’une serre de culture en période hivernale. Said Makhlouf*, Hafidha Maouel†, *Laboratoire de Mécanique, Structures et Energétique, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou 15000, Algérie, † Département de Génie Mécanique, Faculté du Génie de la Construction, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Algérie. [email protected] [email protected] Résumé Cette étude porte sur la simulation du climat interne d’une serre agricole, en période hivernale, sur la base d’un modèle établi à partir des bilans d’énergie et de vapeur d’eau dans la serre. Les résultats obtenus au cours de la simulation du climat d’une serre de culture avec un végétal et équipée d’un système de chauffage sont comparés à ceux d’une serre non chauffée. L’objectif visé est de déterminer le taux de renouvellement d’air, technique utilisée pour la déshumidification de l’air, en fonction de la puissance de chauffage, qui réalise le meilleur compromis énergétique et qui maintient l’humidité à l’intérieur de la serre, à un niveau acceptable. Après avoir décrit les phénomènes physiques, les équations qui les gouvernent et la méthode de résolution de ces équations, nous avons élaboré un programme de calcul de température et humidité à l’intérieur de la serre et nous l’avons validé par comparaison avec les simulations effectuées sous le code de calcul fluent. Nous avons utilisé ce dernier code pour analyser le schéma de circulation de l’air à l’intérieur et à l’extérieur de la serre, le champ de température et le champ d’humidité dans les conditions optimales établies par le modèle analytique. 1. Introduction La serre agricole constitue un système biologique et énergétique complexe dans lequel la plupart des modes de transferts thermiques sont mis en jeu. C’est un milieu confiné mettant en jeu de nombreux mécanismes physiques et biologiques, qui ne peuvent être décrits d’une manière précise. Le micro climat qui s’instaure au sein de la serre est la résultante des conditions climatiques extérieures, des propriétés thermo-hydriques des éléments de la serre et de l’influence des systèmes artificiels de contrôle du climat (tel le chauffage et la climatisation). Ainsi les échanges se font par conduction au travers du sol, convection à la surface de la couverture, des plantes, du sol (et des échangeurs éventuellement), évaporation au niveau du sol et des plantes, condensation sur la couverture et le feuillage. Ces échanges sont dus également au renouvellement d’air, provoqué par la perméabilité de la serre ou par ventilation mécanique forcée, et aux apports solaires à travers le matériau de couverture. Il y a enfin les échanges radiatifs de grande longueur d’onde entre les différents éléments. La complexité du modèle n’est pas seulement liée à la diversité des phénomènes physiques pris en compte mais elle provient aussi de la formulation mathématique compliquée de certains processus naturels, pour lesquels les équations sont souvent non linéaires. Or, il n’existe pas de méthode analytique générale pour résoudre ces systèmes. Dans ces problèmes, le recours aux méthodes numériques s’avère indispensable, autant que l’emploi des calculateurs. Le traitement numérique des équations par ordinateur confère au modèle climatique son qualificatif de numérique. Ces dernières années plusieurs études sur le climat et l’écoulement d’air sous serre ont été réalisées et ont donné des résultats significatifs [1-3]. Cette étude s’inscrit en complément de ces travaux [4-6]. L’aération des serres par l’intermédiaire d’ouvrants est un des moyens de contrôle des paramètres climatiques de la serre [7-8] et permet: - de réguler la température dans la serre, - de limiter l’humidité de l’air afin de réduire ou d’éliminer le développement de pathologies fongiques, tel que le botrytis, - d’assurer l’alimentation des plantes en dioxyde de carbone par le renouvellement d’air. Nous avons d’abord commencé par simuler numériquement le mouvement de l’air dans une serre implantée mais non chauffée, à différentes ouvertures. Ensuite nous avons considéré le cas d’une serre chauffée. Nous avons pu déterminer les boucles de convection à l’intérieur de la serre, les profils de températures et de vitesses pour ces différentes configurations, en prenant en considération le double effet de la végétation (comme à la fois source de vapeur et puits de chaleur). Le but essentiel de cette étude est évidemment le contrôle de l’hygrométrie par le chauffage combiné au renouvellement d’air, c’est donc la recherche d’un compromis entre le chauffage et la ventilation qui est visé ici. 2. 2.1. Modélisation du problème Equations générales La modélisation des écoulements de fluides consiste à déterminer en tout point et à chaque instant les variables représentatives de l’écoulement, à savoir: - La pression P, la masse volumique ρ, le vecteur vitesse et ses trois composantes, la température T et la concentration des différents gaz (vapeur d’eau et CO2). Afin de simplifier le problème, on adopte les hypothèses suivantes: - Le fluide est newtonien, - L’approximation de Boussinesq est retenue, - Les forces de volume ne sont dues qu'à l'accélération de la pesanteur, - Le fluide est complètement transparent (coefficient d’absorption nul pour le rayonnement abs = 0). Pour établir les équations régissant ces écoulements, nous utilisons les principes de conservation de la mécanique et de la thermodynamique. Ainsi, on écrit les équations de conservation de: i) la masse, ii) la quantité de mouvement (équation vectorielle équivalente à trois équations scalaires) et iii) de l’énergie. À ce système d’équations s’ajoute l’équation de transfert de masse (relative à la vapeur d’eau). On obtient au final, le système suivant: .V 0 V .( V )V 1 p * v ²V t T q q ²T a²T .(TV ) .cp .cp .cp t .(V ) D ² S , p t 2.2. (1) Modélisation de la turbulence Même s’il s’avère que les équations présentées précédemment restent représentatives des mouvements instantanés en régime turbulent, les moyens de calcul actuels ainsi que les modes de présentation des résultats ne permettent pas encore une simulation directe de la turbulence. Le mode de résolution discret utilisé pose aussi un problème majeur. Il est en effet impossible de simuler des tourbillons dont la taille est inférieure à quelques mailles. Pour toutes ces raisons, nous sommes donc amenés à emprunter une approche statistique de la turbulence qui est celle de Reynolds. Pour prendre en compte les effets de la turbulence, nous avons opté pour le modèle k-ε standard, qui est le plus approprié pour ce type de problèmes à couche limite large. Des inconnues supplémentaires apparaissent alors par rapport au régime permanent dans le système d’équations (2) ci-dessous où les cinq constantes empiriques de ce modèle prennent les valeurs présentées dans le tableau1: j 0 x j i 1 p ui i 1.44 j . . . ' j . 'i Fi C1 t x j xi x j x j 1.92 C2 T T T q 0.09 j . a. ' j .T ' C .c t x j x j x j p 1 k k² (2) t C 1 k k k j . .( t ). 'i . ' j . i S k , p Tableau 1. Les constantes usuelles du t x j x j k x j x j modèle k standard . . t . .C .( ' . ' . ) C . S t j x j x j k x j k 1 i j x j 2 , P j ( D . 'i . ' ) S , p t x j x j x j Ces équations sont associées aux relations de Boussinesq suivantes: v'i v' j vi .( v' i v' j 2 v' k 2 ) .(vi . ) i, j .k. i, j x j xi 3 xk 3 (3) v'i T ' at . v T T t . xi Prt xi v'i ' Dwt . 2.3. (4) v t . xi Sct xi (5) Prise en compte de la végétation sous serre Nous pouvons modéliser les pertes de charge à la traversée du végétal à l’aide de l’équation de Forchheimer [10, 11], qui calcule les pertes de charges dans les milieux poreux à partir de l’équation suivante: p Cf k v v (6) k est la perméabilité intrinsèque du milieu et Cf, le coefficient de perte de charge non linéaire [12]. 2.4. Équation du bilan d'énergie pour la végétation Fig. 1. Représentation du bilan d’énergie pour le végétal. Le bilan d’énergie en régime permanent établi pour la végétation est: dR( z ) LAIV LV E 2 LAIV C 0 dz dR( z ) dz où est le flux radiatif incident, 2 LAIv C, le flux de chaleur sensible [13,14]: (7) LAI v Lv E , le flux de chaleur latent et 3. Simulations 3.1. Description du problème étudié La serre utilisée est de type mono chapelle, de dimensions suivantes: 20 m de longueur, 6.46 m de largeur et 5.35 m de hauteur (voir figure 2); elle possède deux ouvrants en chenaux modulables. La simulation a été faite sur ce type de serre pour le climat de la région de TiziOuzou (36°47’59’’de latitude Nord et 4°1’59’’de longitude Est). Le chauffage est assuré par la circulation d’eau chaude dans des tubes parallèles aux rangées de végétation, se trouvant à 30 cm au-dessus du sol et placés aux extrémités de ces rangées. Fig. 2. étudiée Schéma descriptif de la serre Les rangées ont 2,1 m de hauteur, 0.7 m de large et sont séparées par des allées de 0.7 m de largeur. L’indice foliaire LAI (m2 de feuilles/m2 de sol) est pris égal à 3 (en général 1<LAI<4). La végétation est considérée comme source ou puits de chaleur et de vapeur d'eau (capture du rayonnement et transpiration). 3.2. Conditions aux limites T- Le profil de vitesse de l’air extérieur, son humidité et sa température sont connues. Pour les conditions climatiques considérées, nous avons pris Text = 14°C, wa=7.4gv/kgas. - A la frontière supérieure nous avons imposé une différence de pression nulle. - Apports de chaleur : Le flux de chaleur dû au rayonnement solaire reçu au niveau de la couverture et restitué à l’air par convection sur la face interne, est estimé à une puissance de 17100 W par m3de couverture, pour un rayonnement global extérieur Rg=171 w/m2, en supposant que Фconv = 6% Rge[9]: Le flux convectif restitué par le sol à l’air est estimé par la relation suivante [9]: Rsol RS (1 a) R ge (1 a) exp( K c LAI S ) 2 (8) Où Rs représente le flux solaire atteignant le sol. Il est calculé en supposant que l’ensemble de la surface de la serre est implantée mais avec une hauteur de végétal égale à la moitié de sa valeur réelle. Pour un albédo a=0.23, le flux échangé avec l’air est de 27 w/m2. 4. Résultats et interprétations 4.1. Cas d’une serre plantée non chauffée Les simulations effectuées pour les différentes ouvertures à l’entrée et à la sortie de la serre, nous ont permis d’obtenir les champs dynamique et thermique suivants : Champs de vitesses (m/s) : Fig. 3: Champ de vitesse ouverture10cm/10 Cm Fig. 4 : Champ de vitesse ouverture20cm/20 Cm Au niveau des ouvrants, en amont et en aval de la serre, les vitesses sont plus élevées qu’à l’intérieur de la végétation. Sur toutes les figures, nous observons une recirculation de l’air créant ainsi des vortex, qui changent de position et de diamètre d’une ouverture à une autre. Les vitesses à l’intérieur de la serre sont d’autant plus importantes que l’ouverture est grande. La vitesse maximale est atteinte au sommet du toit de la serre. Champs de température (K) : Fig.5:Chams de température, ouverture10/10(cm) Fig.6:Champs de température ouverture 20/20(cm) Ces illustrations permettent de rendre compte de l’hétérogénéité des températures à l’intérieur de la serre. La température est plus élevée dans les recoins de la serre à l’abri du vent. En effet, ce sont des zones qui sont les moins ventilées, comme le cas de la portion de sol se trouvant entre les rangées de végétation. Cette zone est d’ailleurs la plus chaude car elle reçoit en plus le flux solaire dans son intégralité. Plusieurs cas d’ouverture ont été simulés à partir des mêmes conditions pour l’air extérieur (Text=14°C). Nous avons tracé, dans la figure ci-dessous, la courbe de la température moyenne de l’air à l’intérieur de la serre en fonction du taux de renouvellement: Fig.7: Variation de la température moyenne de la serre en fonction du taux de renouvellement. Tel que le taux de renouvellement τ [9, 15, 16], exprimé par l’expression suivante: Gm (Kg.s-1): flux massique d’air à travers les ouvrants (avec l’hypothèse de conservation de la masse) ; Vol, volume de la serre 560 m3. La température moyenne intérieure remonte à 15,5°C lorsque le taux de renouvellement est très faible, en raison de l’effet de serre. Pour des ouvertures plus importantes, correspondant aux taux de renouvellement élevés, les températures moyennes intérieures évoluent progressivement vers la valeur de la température extérieure. L’allure de la courbe reste la même que celle obtenue dans la référence [16]. 4.2. Cas d’une serre plantée et chauffée Nous nous sommes placés dans les mêmes conditions climatiques que dans le cas précédent et nous avons simulé pour des ouvertures de 10, 20, 30, 40, 50 et 60 cm, le champ de température dans une serre chauffée avec des puissances de chauffage de 75, 87, 100, 113 et 125 W/m2(le flux est ramené ici au m2 de surface du sol). Nous avons obtenu les résultats suivants: Champs de températures (K) : Fig.8: Ouverture 10cm-10cm ; Pch=75 W/m2 Pch=125 W/m2 Fig.9 : Ouverture 20cm-20cm ; Concernant les champs de température, on remarque un gradient important au niveau du sol, comme dans le cas de la serre non chauffée et ceci toujours au niveau de la zone située entre les rangées de végétation. Pour les faibles ouvertures, le chauffage reste efficace pour le niveau général des températures dans la serre. Dans le cas des grandes ouvertures, même lorsque la puissance de chauffage est importante, son effet reste faible et les températures dans la serre sont assez voisines des températures extérieures. Des simulations ont été faites avec d’autres conditions extérieures où nous avons notamment considéré le cas extrême où la température extérieure atteint son niveau moyen le plus faible (moyenne des températures minimales sur 10 ans). L’évolution des températures et humidité dans la serre en fonction des puissances de chauffage permet alors de déterminer la puissance minimale à installer dans la serre, celle qui permet de réaliser les conditions idéales pour une culture donnée. Le cas traité ici correspond à des conditions extérieures, Te=5.8°C et Rge=137.5 W/m2. Dans cette situation, le calcul par le modèle analytique donne un rayonnement au sol Rsol=21W/m2 et la puissance volumique au niveau de la couverture estimée à 13750 W/m3. Avec des puissances de chauffage de 125.6, 138.2, 150.7 et 188.4 W/m2, on obtient les courbes suivantes: 10: Représentation des températures moyennes intérieures en fonction du taux de renouvellement et des puissances de chauffage. Fig. Cette courbe est intéressante car elle permet de régler la puissance de chauffage en vue d’assurer à l’intérieur de la serre une température de confort, étant donné le taux de renouvellement imposé par les besoins en CO2 de la plantation. Cette étude nous a permis de voir, d’une manière assez précise, et pour différentes conditions extérieures, l’hétérogénéité des variables climatiques et la distribution de la transpiration d’un couvert végétal de tomates. Cependant, elle ne renseigne en aucun cas et d’une manière directe, sur le phénomène de chauffage-ventilation. C’est après un grand nombre de simulations qu’on peut aboutir aux cas optimaux (puissance de chauffage et taux de renouvellement). Pour cerner le problème et compléter cette étude, on a recours à un programme analytique écrit en langage PASCAL. Il s’agit d’abord d’optimiser le phénomène de chauffage-ventilation, en d’autres termes, la recherche du compromis puissance de chauffage- taux de renouvellement, pour déférentes conditions extérieures (rayonnement global, température, humidité relative…). La stratégie adoptée est la recherche de la température et de l’humidité de consigne de l’air ambiant pour assurer un meilleur développement des plantes. Le programme comporte : un certain nombre de constantes, quelques fonctions usuelles et un certain nombre de données à injecter, telles que : - La température de l’air extérieur, la température de consigne de l’air ambiant, Le rayonnement global extérieur, l’humidité relative extérieure, l’humidité relative de consigne. Pour une humidité relative Hre de l’air extérieur fixée à 50%, 60%, 70% puis à 80% , on fait varier la température de l’air extérieur de 5 °C à 15 °C comme conditions d’entrée du programme. On maintient la température intérieure à 16 °C et on rapproche autant que possible l’humidité relative intérieure Hra de 80%. Pour chaque cas de figure, on cherche la puissance de chauffage nécessaire et le taux de renouvellement à appliquer pour réaliser ces conditions de consigne du climat intérieur (16°C, 80°C). On peut également lire sur ces tableaux les valeurs de la pression de vapeur. 5. Résultats et interprétations: On constate à travers les résultats obtenus que, la puissance de chauffage dépend très faiblement ou pas de l’humidité relative extérieure mais par contre, elle dépend fortement de la température extérieure et du rayonnement global extérieur. Le taux de renouvellement pratiqué ne dépend que du rayonnement extérieur. De plus, la température du végétal ne dépend pas de l’humidité de l’air extérieur, sa valeur augmente avec le rayonnement, cela s’explique par le rayonnement net intercepté par les plantes. On peut également noter que : La puissance de chauffage est directement liée à la température extérieure, pour déférentes valeurs du rayonnement extérieur. Fig. 11. Variation de la puissance de chauffage en fonction de la température extérieure pour déférentes valeurs du rayonnement. Ces abaques permettent de lire, pour chaque valeur du rayonnement et de température extérieure, la puissance de chauffage nécessaire pour atteindre la consigne de l’air ambiant. Après optimisation des cas précédents et en respectant les mêmes conditions, on complète l’étude par la simulation par la méthode numérique des volumes finis sous fluent. Pour une température extérieure fixée à 5°C et un rayonnement extérieur variable, on fixe comme stratégie une température moyenne ambiante de 16°c et on approche l’hygrométrie relative de 80% et on cherche le taux de renouvellement et la puissance de chauffage .Sous fluent, ces cas optimaux ont été simulés et les résultats sont affichés sur les figures ci-dessous : Pour : Rg=140w/m2,Te=5°C, =2.23(vol/h) ; Pch=190w/m2 80.16% Champs de température champs d’humidité La simulation avec fluent montre bien que les valeurs moyennes obtenues pour la température et l’humidité relative sont semblables à celles obtenues par le modèle analytique. Conclusion Cette étude, associée au diagramme de l’air humide, nous permet de faire une lecture complète des caractéristiques de l’air à l’intérieur de la serre. Le résultat le plus intéressant qui pourra être exploité par le serriste est la détermination, pour une température et humidité relative de consigne données, de la puissance de chauffage nécessaire ainsi que son emplacement pour assurer les meilleures conditions au développement des cultures, avec un taux de renouvellement correspondant pour cette puissance de chauffage. On peut ainsi prédire des cas extrêmes en période hivernale et prévoir la stratégie de chauffage en cas de risque de froid. Cette étude demande néanmoins à être complétée par une campagne de mesures in situ avec des puissances de chauffes et des taux d’ouverture différents. Bibliographie [1] T. Boulard, C. Kittas, J C. Roy, S. Wang. Review paper “ Convective and ventilation transfers in greenhouses, part 2: determination of the greenhouse distributed climate. ” (2002). Biosystems Engineering, in press 83,1-20 . [2] R. Haxaire, “ Caractérisation et modélisation des écoulements d’air dans une serre,” Thèse de doctorat(1999), Université de Nice Sophia Antipolis. [3] T.Boulard, S. Wang, et R. Haxaire “ Mean and turbulent air flow and micro climatic patterns in an empty greenhouse tunnel.” Agricultural and forest meteorology. (2000), 100:169181. [4] Roy et al. “Characterization of the natural convection in a heated greenhouse.” 9 th International Symposium on Flow Visualization .2000b. paper 254 . [5] Kempes et Van Den Braak. “ Heating system position and vertical microclimate distribution in chrysanthemum greenhouse,” Agricultural and Forest Meteorology.(2000), 104,133-142 [6] T. Boulard, S.Wang, et R. Haxaire“Mean and turbulent air flow and microclimatic patterns in an empty greenhouse tunnel,” Agricultural and forest Meteorology. (2000), 100:169-181. [7] Roy et al., “Two-dimensional numerical simulation of natural ventilation in multi-span greenhouse transactions of the ASAE,” Biosystems Engineering (2002). , 83,1-20. [8] Lee et al, “Convective and ventilation transfers in greenhouse,”, (2000), 43(3), 745-753 [9] Charles Chemel. “Modélisation et simulation des écoulements d’air dans les serres”, thèse (maitrise de mécanique (2001)). , INRA, Avignon [10] M. Bruse. “ Development of a numerical model for the simulation of exchange processes between small scale environmental design and microclimate in urban areas”. (1998). University of Bochum. [11] D.A. Niedl, A. Bejan. “Convection in porous media”.Springer-Verlag, (1991) . [12] T. Boulard, A. Baille, Mermier, F. Met Vilette. “Mesure et modélisation de la résistance stomatique foliaire et de la transpiration d’un couvert de tomate de serre”. Agronomie, (1991), 11: 259-274. [13] M. Baille, A. Bailleet D. Delmon, Microclimate and transpiration of greenhouse raised crops. Agricultural and forest Meteorology ,(1994), 71: 83-97. [14] Mistriotis et al,“ Computational analysis of ventilation in greenhouse at zero-and lowwind-speed”. Agricultural and forest meteorology (1997a), 88,121-135. [15] T. Boulard et A. BailleModeling of air exchange rate in greenhouse equipped with continuous roof vents. Journal of Agricultural Engineering Research, (1995), 61:37-48. [16] T. Boulard, A. Baille. “ Caractérisation de la ventilation sous serre, couplage avec la transpiration”. Unité de Bioclimatologie, I.N.RA., Site Agroparc8 4914 Avignon Cedex 9, France.