( mais que dis-je, j`espère que ce n`est pas le dernier !) je me
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( mais que dis-je, j`espère que ce n`est pas le dernier !) je me
REVUE DBI N°31. JANVIER-JUIN 2003. Message du président En écrivant ce dernier message ( mais que dis-je, j’espère que ce n’est pas le dernier !) je me réalise à quel point le temps a passé vite. Me voici à la fin de mes quatre ans à la présidence, précédés de huit ans à la vice-présidence de DbI .Douze ans ont donc passé depuis la première fois que j’ai accepté d’être administrateur, à la conférence d’Orebro. Cela semble presque impossible, comme mes enfants terminant leurs études, se mariant et se lançant dans leurs propres carrières d’enseignants ou d’économistes. Ce sont des étapes qui nous rappellent nos propres changements et la vitesse folle à laquelle le temps passe. Lorsque j’ai assisté pour la première fois à une conférence de DbI à Hanovre, en Allemagne, je me sentais comme un petit enfant dans ce domaine ; je dois dire que maintenant j’ai l’impression d’être un des grands-pères ! Ce n’est pas avec regret, mais plutôt avec impatience, que je passerai au rôle de « dernier président ». Cela voudra dire que je suis toujours impliqué dans les rouages internes de DbI , mais sans toute la responsabilité d’en être le principal décideur. Je viens toujours à table, mais je ne mange que ce que je veux ! Au cours des 4 dernières années, nous avons assisté à beaucoup de changements, à la fois à DbI et dans l’ensemble du monde. Nous avons tant bien que mal survécu à la démission d’un très grand leader en la personne de Marjaana Suosalmi. Pour compliquer les choses, nous avons aussi subi le départ à la retraite du pilier de notre organisation pendant ces dix dernières années, en la personne de notre secrétaire Rodney Clark. Heureusement, nous avons vu arriver d’autres grands leaders pour aider notre organisation, des nouveaux dans l’administration de DbI, comme Ton Visser, Emmanuela Brahamsha, Richard Hawkes, Anny Koppen, ainsi qu’une gestionnaire très capable , en la personne d’Emmy Fisher. Grâce à leur fort soutien et à celui d’autres vétérans comme Malcolm Mattews, Eileen Boothroyd et William Green, nous avons bien tenu le coup pendant ces changements. DbI a continué à prospérer, sur des bases financières solides, et reste centrée sur ses objectifs d’origine, grâce au travail acharné et au dévouement de ces personnes. Nous leur devons tous énormément de gratitude pour leurs contributions pendant cette période. Ces dernières années n’ont pas été des plus simples en ce qui concerne l’état du monde. Les problèmes de guerre, de terrorisme et de santé ont eu un effet incontestable sur notre travail, et sur les aspects positifs de la mondialisation au royaume des services humains. Nous avons tous connu l’inquiétude et l’anxiété causées par les actes de violence et d’agression, et certains d’entre nous ont été forcés d’annuler des travaux très important à cause de ces forces. De même, notre conférence mondiale est restée incertaine jusqu’à ces derniers temps à cause de l’épidémie de SRAS et de ses conséquences au Canada. Lorsque nous avions choisi le Canada, il y a quatre ans, comme lieu de notre prochaine conférence mondiale, nous pensions en toute confiance que c’était un choix sans danger. Comme on dit chez moi, « Qui l’eût cru ? ». Pas étonnant que nous ayons des cheveux blancs. Si nous avons tiré une leçon de ces temps difficiles dans notre organisation et à l’extérieur, c’est que nous devons garder notre cap, et continuer à avancer, avec tout l’enthousiasme et toute l’énergie que notre travail crée pour nous. Nous avons vu le monde changer en mieux dans la dernière décennie, en particulier dans le domaine que nous concerne. Assurons-nous que l’éducation et les services pour les sourds-aveugles continuent à s’améliorer encore plus dans les années à venir. Merci à chacun d’entre vous pour le soutien que vous m’avez apporté pendant ces années. J’espère que nous allons continuer à travailler ensemble. Michael T.Collins, Président de DbI Editorial Le « travail en partenariat » est le thème récurrent de ce numéro, qui célèbre les réussites de sourds-aveugles et de leurs amis, familles et collègues travaillant ensemble pour faire bouger les choses ! J’admire depuis longtemps le travail du Réseau culturel nordique pour sa capacité d’inspirer, et de produire un art qui lui-même inspire ! Le Réseau a un programme important d’évènements chaque année, et nous en avons un écho : les stages de sculpture dans la nature en Norvège, qui sont évoqués cette fois. En Europe de l’est aussi, les artistes polonais travaillent en partenariat avec les sourds-aveugles et leurs massives et monumentales sculptures d’argile sont le sujet d’un article passionnant qui parle de la spiritualité personnelle et du pouvoir de l’attitude « peut le faire » de leurs partenaires artistes polonais. L’article de Paul Hart , dont le sujet est« partenaires dans la communication », contribue à la réflexion actuelle dans ce domaine important. Nous avons notre courrier habituel du monde entier et notre tout premier article du Kazakhstan sur une nouvelle association, et une proposition pour un nouveau réseau DbI – pour les frères et sœurs. Merci encore à tous pour votre aide, nous espérons avoir de vos nouvelles – sur votre travail, votre famille ou votre service ! Si vous avez la chance d’aller au Canada, j’espère vous y rencontrer. Eileen et Frances Sommaire Le rôle de partenaire dans les moments de communication avec un sourd-aveugle Paul Hart Cours de sculpture dans la nature Jan Ole Johnsgaard et Lone Poggioni L’école dans la gare Beatriz Zoppi Le Centre de la Sculpture Polonaise Eva Niestorowicz La canne rouge et blanche en République Tchèque Jan Jakes Meyrim est la lueur d’espoir Galina Frolova Définition de la surdicécité Jan Jakes Nouvelles régionales Australie Inde Croatie Amérique latine Russie Pays Nordiques Slovaquie Amérique latine Catalogne Ecosse Kazakhstan Nouvelles des réseaux Conférences et vacances Vacances pour les sourds-aveugles Danemark NUD CAUSE Espagne Canada Nouvelles de l’administration Merci Mike ! Formulaire d’adhésion PARTENAIRES de COMMUNICATION Le rôle de partenaire dans les moments de communication avec un sourd-aveugle par Paul Hart Paul est actuellement responsable du développement des méthodes pour Sense Ecosse à Glasgow, où il passe beaucoup de son temps à élaborer et à donner des cours de formation, à aider au développement de stratégies de communication avec des individus, et à réfléchir à de nouvelles façons de soutenir les gens ayant des difficultés multiples. Dans cet article, Paul examine la notion de partenaires de communication en se basant sur sa propre expérience. Rodbroe et Souriau (2000) soutiennent que les enfants sourds-aveugles ont besoin de l’intervention constante de partenaires de communication si on veut qu’ils développent des compétences de communication. Cette intervention doit être basée sur la manière naturelle dont tous les enfants apprennent à communiquer et, en s’appuyant sur Vygotsky, ils affirment que le rôle du partenaire est de découvrir, puis de soutenir les nouvelles compétences émergentes, mais jamais de former des compétences qui ne sont pas prêtes à émerger. Vygotsky éclipse aussi la notion de « communication co-créative » (Nafstad et Rodbroe, 1999), mais ils s’inspirent aussi du concept d’ « échafaudage » pour décrire le rôle du partenaire , ce qui suggérerait que le partenaire de communication est le plus compétent. Cette revue traite de l’importance de considérer le développement des enfants sourdsaveugles dans une perspective sociale constructiviste, mais vise aussi à examiner ce que cela pourrait suggérer pour les relations existant entre les sourds-aveugles et leurs partenaires de communication. Vygotsky ( 1999) a décrit la Zone de Développement Proximal comme la distance entre le niveau de développement réel et le niveau de développement potentiel des enfants. Cet écart est comblé avec l’aide d’autres plus compétents. Brownell et Carriger (1998) suggèrent aussi que les relations sociales sont le contexte dans lequel se forme la connaissance. Ceci est repris par Meadows (1999) qui considère que les capacités cognitives ne sont pas « internes et individualistes » mais se construisent dans les interactions avec l’environnement. Tout cela est pertinent pour les enfants sourds-aveugles, en particulier si nous nous référons à l’opinion de Macmurray , selon qui « l’unité de l’existence personnelle n’est pas l’individu mais deux personnes dans une relation personnelle ». (Faulkner et Woodhead, 1999). Cependant, lorsque nous commençons à examiner l’idée de Vygotsky selon laquelle l’instruction donnée par d’autres plus compétents est la caractéristique centrale du processus d’apprentissage dans la zone de développement proximal ( ZDP) , cela soulève un certain nombre de questions sur la façon dont les sourds-aveugles apprennent à communiquer. Wood (1988) suggère que l’apprentissage est « échafaudé » ; Rogoff &al. (1998) proposent le terme de « participation guidée » ; Tharp et Gallimore (1998) décrivent une « performance assistée » et Mercer ( 1995) insiste sur la manière de guider les enfants pour « construire la connaissance ». De quelque manière que le processus d’apprentissage soit décrit, il y a l’hypothèse sous-jacente que l’autre plus compétent a un objectif en tête. L’idée de Tharp et Gallimore que la « réinvention guidée » dénote à la fois un apprentissage social et des arguments cognitifs constructivistes, ainsi que l’idée complémentaire que les enfants n’inventent pas le langage pour eux-mêmes ( Faulner et Woodhead, 1999), délimitent ce défi auquel font face les sourds-aveugles dans leur voyage vers le langage. Tous les langages naturels ont comme principal moyen de transmission l’ouie ou la vue et Vonen et Nafstad (1999) disent qu’aucun langage tactile naturel ne s’est jamais développé nulle part . Donc , si les enfants sourds-aveugles ne peuvent pas construire un langage pour eux et qu’ils ne peuvent pas simplement apprendre la langue de la culture dominante, quel type d’apprentissage devra-t-il y avoir et qu’est-ce que cela indique sur les processus d’apprentissage impliqués ? Rogoff & al. ( 1998) expriment la réserve qu’en étant trop centré sur l’apprentissage de la lecture et des compétences langagières adaptées à une éducation formelle, l’ « échafaudage » suggère qu’il faut suivre un chemin particulier. Il peut y avoir encore plus de critiques si l’on considère les barrières qui existent pour une personne sourde-aveugle qui essaie d’accéder au langage. Donc, peut-être qu’une relation asymétrique qui guide un sourd-aveugle vers la langue utilisée par le partenaire de communication n’est pas le meilleur modèle pour le développement des compétences de communication ? Des relations symétriques pour des sourds-aveugles suggéreraient un certain nombre de barrières insurmontables , donc la littérature sur le sujet peut-elle nous diriger vers le type de ZDP à deux faces décrite par Brown ( Séminaire DbI, 2001), où dans tout interaction il y a une ZDP pour la personne sourde-aveugle et une ZDP parallèle pour le partenaire de communication ? Peut-être la personne voyante et entendante a-t-elle autant à apprendre de la personne sourde-aveugle et sur elle que l’inverse. Brownell et Carriger (1998) se demandent quel type de conflit cognitif pourrait être engendré chez l’expert qui échafaude l’apprentissage pour un novice. Cependant, tout en considérant qu’il y a apprentissage pour les deux participants, ils voient toujours une relation asymétrique. Wood ( 1998) donnerait aussi la priorité au rôle de l’éducateur, même s’il suggère que « l’enseignement donne des opportunités d’acquisition de la connaissance ». Moll et Whitmore (1998) proposent une « ZDP collective » où il y a une interdépendance des adultes et des enfants suggérant que le système socioculturel est créé mutuellement par les enseignants et les apprenants. Tharp et Gallimore (1998) caractérise la ZDP comme une série de délimitations progressives qui sont l’expression des activités et des relations sociales de l’enfant. (Faulkner et Woodhead, 1999) . Donc peut-être qu’en établissant la communication, nous verrons la possibilité d’estomper la distinction entre les rôles joués par les sourdsaveugles et leurs partenaires de communication. Mais qu’est-ce que la communication ? Ici, elle sera simplement définie comme des partenaires essayant de développer une compréhension commune. Göncü (1998) décrit cela comme l’intersubjectivité, « l’adoption d’un centre d’attention commun et d’un accord sur la nature de la communication ». Rodbroe et Souriau (2000) étudient la distinction faite par Trevarthen et Hubley entre l’intersubjectivité primaire et l’intersubjectivité secondaire, en soulignant qu’au premier stade , les émotions partagées, le sujet abordé et les énoncés utilisés, tout provient de la « communion entre les deux partenaires ». Si, comme le suggère Göncü (1998), on atteint l’intersubjectivité par « reconnaissance et coordination d’intentions » cela n’implique pas immédiatement d’aller vers le langage employé par le partenaire de communication. Comment l’enfant sourd-aveugle peut-il accepter un tel langage s’il est en grande partie inaccessible ? Au lieu de cela, les possibilités de négocier des significations communes et de co-créer des langages communs restent ouvertes. Nadel et Camaioni (1993) ont suggéré qu’un moment de communication est « un processus d’adaptation en ligne l’un à l’autre dans lequel les intentions et les émotions sont partagées et négociées». Göncü (1998) souligne l’importance de la « prolepse » pour atteindre à l’intersubjectivité, où les deux participants font un effort pour se comprendre l’un l’autre et le locuteur présuppose que l’écoutant a des connaissances préalables pas encore initiées à la conversation. Il décrit cette dernière comme « basée sur la foi dans un monde partagé ». Rogoff & al. (1998) décrivent des principes de communication selon lesquels le locuteur devrait être sensible au point de vue et aux connaissances de l’écoutant, et c’est un thème repris par Stone (1998) qui considère que la confiance mutuelle est un élément essentiel dans le processus pour parvenir à l’intersubjectivité. Stone propose d’autres liens entre la prolepse et la notion de participation guidée de Rogoff & al. (1998), en disant que les adultes et les enfants doivent trouver un terrain commun, permettant de faire le lien entre le connu et le nouveau à venir. Stone est en faveur d’ « un processus interpersonnel fluide dans lequel les échanges communicatifs des participants servent à construire une perspective mutuelle en constante évolution sur la façon de réussir la situation actuelle ». Ceci suggère un degré de symétrie dans les relations qui est très éloigné de la notion de l’autre plus compétent de Vygotsky. Les relations symétriques sont une caractéristique essentielle de la communication co-créative ( Nafstad et Rodbroe, 1999) et Nafstad (2000) dit qu’un des rôles des partenaires est simplement de reconnaître la personne sourde-aveugle comme une version extraordinaire de nous-mêmes. Ceci entraîne l’égalité dans la relation. La suggestion « d’adaptations mutuelles dans la communication » pour combler l’écart , de Rogoff & al., les « adaptations continuelles » en réponse directe à l’apprenant de Tharp et Gallimore (1998), et Brownell et Carriger examinant comment les apprenants structurent ensemble leurs activités (1998), tout cela va vers une reconnaissance des rôles importants et égaux joués par les deux participants dans un échange dyadique. Shaffer (1996) examine aussi le rôle actif joué par les deux participants dans les moments en commun. Et bien que Moll et Whitmore (1998) reconnaissent que l’emphase est mise en général sur la transmission des compétences de l’adulte à l’enfant, ils suggèrent qu’une conception plus transactionnelle de la ZDP est possible, « qui soit centrée sur la construction du sens » et après tout « la recherche d’une signification commune est dans la nature de la communication humaine « ( Rogoff & al., 1998). Meadows (1999) parle de la « différence évidente » entre les individus dans leur développement cognitif, ce qui ressemble aux arguments de Wertsch et Tulviste (1998) qui jugent « plus approprié de caractériser le fonctionnement mental des individus en termes d‘hétérogénéité ». Tout comme beaucoup d’auteurs soulignent les variations du développement dans les différentes cultures ( Schaffer, 1996 ; Cole, 1998), nous devons tenir compte des différences qui existent certainement dans la manière dont les personnes atteintes d’un double handicap sensoriel apprennent à communiquer. Nous devrions relever le défi d’essayer de « capter les faits » concernant les différences dans le développement entre les voyants et entendants et les sourds-aveugles, sans « être en proie à des hypothèses » selon lesquelles la langue de la culture dominante est supérieure. (Wertsch et Tulviste, 1998). Avec en arrière-plan l’idée que « la culture est un moyen et pas une variable indépendante » (Cole, 1998), les commentaires de Visser (1999) sur la méthode « ancienne » d’enseignement du langage aux enfants sourds-aveugles pourraient suggérer qu’avant les éducateurs considéraient les handicaps sensoriels comme « une variable indépendante » plutôt que comme une partie intégrante de l’enfant. Cependant il semble clair que l’absence de vision et d’audition d’un enfant ne peut pas être autre chose qu’un moyen par lequel passent toutes les informations. Nous ne devrions pas considérer la surdicécité comme un état négatif dans lequel la vue et l’ouie n’existent pas, mais plutôt comme un état positif dans lequel le toucher est la source prééminente d’information. Cela indique immédiatement les manières de canaliser l’information. Si les gens apportent ce qu’ils sont déjà dans les relations dans lesquelles ils prennent part ( Stone, 1998 ; Brownell et Carriger, 1998), toutes les chances seront contre la personne sourde-aveugle si le partenaire de communication ne veut pas la considérer comme co-contributeur d’actes communicatifs dans cette relation. Brownell et Carriger (1998) disent que ce que les enfants retireront des collaborations variera en fonction de ce qu’ils y apportent. Cela peut également nous amener à nous demander ce qu’un partenaire de communication doit apporter dans une relation avec un sourd-aveugle pour arriver à une rencontre réussie conduisant à une compréhension entre les deux participants. Moll et Whitmore (1998) décrivent comment l’éducateur peut « participer » à un cours, où la guidance est incluse dans les activités, et cela rappelle les conseils de Rodbroe et Souriau selon lesquels un partenaire doit créer un « contexte naturel » pour le développement de la communication. Moll et Whitmore (1998) suggèrent qu’un éducateur doit permettre , et encourager, le partage du pouvoir entre lui-même et les apprenants. Faire confiance à l’apprenant est un thème central pour cette position. On le retrouve à la base de la recommandation de Rodbroe et Souriau selon laquelle le partenaire doit être sensible aux contributions de la personne sourde-aveugle, voulant à la fois diriger et être dirigée. De même, Hoogsteder & al. (1998) indiquent que dans toute analyse d’apprentissage, l’objectif ne doit pas être unidirectionnel. La régulation commune d’une activité est une caractéristique essentielle , et ils proposent trois modes différents de catégorisation de la distribution des rôles dans les interactions : joueur – où il y a égalité des chances performant et économique – où l’adulte contrôle l’enfant didactique – qui est en partie asymétrique car l’adulte contrôle les actions de l’enfant, mais en partie symétrique parce que l’adulte et l’enfant essaient d’arriver à une compréhension. Rodbroe et Souriau (2000) considèrent que « la manière naturelle d’apprendre est de jouer » (2000) donc ils insistent sur le mode joueur et ont une attitude critique à l’égard du domaine de l’éducation des sourds-aveugles pour son insistance passée à considérer la communication comme un simple système de messages. Ils pourraient y voir le « mode performant et économique » où l’adulte essaie d’imposer le langage à un enfant, sans s’intéresser obligatoirement à la création de « moments communicatifs prolongés et joyeux » , ce qui après tout est peut-être le but initial d’un enfant. (Tharp et Gallimore, 1998). Rodbroe et Souriau (2000) disent que la responsabilité de prolonger ces moments incombe essentiellement au partenaire de communication. Comme les deux participants « doivent construire leurs objectifs ... sur place » et que ces objectifs « émergent de l’interaction de la dyade elle-même » (Hoogsteder & al., 1998) il semble clair qu’en prolongeant l’interaction il y aura plus de possibilités d’arriver à une harmonie émotionnelle , de négocier des significations communes et de développer une attention conjointe. Il n’y a pas de façon prédéfinie de le faire (Hoogsteder & al., 1998) et « il ne sera jamais possible de créer un programme indiquant quoi faire et quand dans des événements communicatifs ». ( Rodbroe et Souriau, 2000). Un certain nombre de méthodes sont indiquées permettant aux partenaires de développer des énoncés produits par une personne sourde-aveugle, encourageant ainsi une continuation des épisodes communicatifs. Best (2000) dit qu’un partenaire compétent sera capable de « lire » l’enfant et de se conduire d’une manière suffisamment semblable pour que l’enfant ait l’expérience du rapport – de la dépendance entre soi et l’autre. Cela rappelle l’indication de Bruner qu’un éducateur doit « diriger en suivant ». (Wood, 1998). Le rôle du partenaire de communication compétent n’est donc pas de guider la personne sourde-aveugle vers une destination donnée, mais de suivre l’exemple de la personne sourde-aveugle et , ce faisant, de créer un nouveau moyen négocié de communication. Bien que les relations asymétriques aient été le point de départ de cette revue de la littérature sur le sujet, il semble que la symétrie puisse fournir une base plus fructueuse pour la communication en co-création. Néanmoins, il y a un rôle à part que doit jouer le partenaire de communication, mais les lacunes de nos connaissances actuelles sur la possible application des ZDP aux sourds-aveugles laissent sans réponse quelques questions sur la nature exacte de ce rôle. On se pose des questions sur la manière dont de jeunes enfants , oralisés au minimum, peuvent reconnaître des indices sociaux et communicatifs pour établir une référence commune et négocier des significations. ( Brownell et Carriger, 1998). On a aussi besoin de recherches supplémentaires sur la manière dont les jeunes enfants utilisent les messages non verbaux métacommunicatifs pour créer un langage pour rire. (Göncü). Enfin, Rogoff & al. indiquent que « les bébés qui sont en contact corporel presque constant avec leur mère peuvent arriver à une communication efficace par contact tactile dans les mouvements et changements de posture ». (1998) . Peut-être les sourds-aveugles savent-ils déjà reconnaître et utiliser des stratégies de communication tactiles subtiles et la notion d’une double ZDP ( Séminaire DbI, 2001) indiquerait que ce sont les compétences qu’un partenaire de communication doit développer. Peut-être la symétrie sera-t-elle atteinte si le partenaire de communication doit apprendre à percevoir le monde du point de vue d’un sourd-aveugle, ce qui est décrit par Nafstad et Rodbroe comme « une soumission absolue aux besoins de l’enfant sourdaveugle » (1999). + Bibliographie LES ARTS Le Réseau de la Culture Nordique Stages de sculpture dans la nature pour les sourds-aveugles à Johnsgaard, Somaadalen, Norvège Tous les ans, le réseau culture nordique organise des stages pour des sourds-aveugles congénitaux en Suède, en Norvège et au Danemark. En 2003, quatre stages sont proposés : un en Suède, un en Norvège et deux au Danemark. Le stage de Norvège se tiendra à Somaadalen, un merveilleux endroit en pleine campagne, où les sourds-aveugles ont plein d’opportunités pour participer à des activités culturelles, avoir de nouvelles expériences, et se faire de nouveaux amis. Jan Ole Johnsgaard, qui a créé le stage, nous en dit plus. Ces cinq dernières années, nous avons accueilli des adultes sourds-aveugles de naissance participant à un stage de sculpture. Cela a été un grand plaisir : tout ce dur travail, toutes ces expériences partagées, tous ces résultats fantastiques ! Ce sont des choses que chacun d’entre nous devrait connaître. Un sourd-aveugle norvégien disait, le dernier jour, l’automne dernier : « Je suis fatigué, je rentre à la maison, mais je reviendrai ». Qu’il ait prononcé ces mots nous a fait à tous une forte impression . Il y avait des larmes silencieuses sur tous les visages : être fatigué par un dur travail fait avec d’autres, c’est profiter de la vie et en avoir conscience. Je n’étais pas là quand les participants ont tenu leur dernière réunion pour discuter de la semaine. Pendant cette semaine, le groupe avait fait un lieu de pique-nique. De simples sièges autour d’un feu. Quand je suis arrivé, il y avait une atmosphère de tranquillité dans le groupe. Personne ne voulait partir. Ils étaient tous réunis dans une communion silencieuse. Tous participant également à un thème commun. Observer cela a été une extraordinaire récompense pour avoir participé à ce projet, élaboré par l’association des parents scandinaves pour les sourds-aveugles de naissance. Pourquoi Johnsgaard ? Etant parents d’un garçon de 17 ans , né sourd-aveugle avec un syndrome de Charge, il était naturel que nous offrions notre maison pour l’un des stages de l’école de la Culture. Tormod, notre fils, est né et a été élevé ici, à Somaadalen. Il est allé à l’école du pays , et il y vivra toute sa vie. C’est de là qu’il est, c’est là que sont ses racines, c’est là qu’est sa famille. Nous sommes fermiers et nous avons un camping qui est ouvert toute l’année. Nous sommes dans les montagnes norvégiennes , à environ quatre heures de route au nord d’Oslo. Johnsgaard se trouve près du lac Langsjoen, à 1350m d’altitude, et attire les amateurs de randonnée. Le lever du soleil vu du sommet est inoubliable. Le plus magique, c’est en mars. Nous sommes tentés par les longues pistes de ski de randonnée et nous avons environ 70 km de pistes de descente autour de chez nous l’hiver. Rencontres de parents En rencontrant d’autres parents lorsque Tormod était petit, nous avons formé un groupe de familles qui ont commencé à se rencontrer souvent. Nous avions les mêmes problèmes et surtout une joie commune. Nous aimions la compagnie des autres et au fil des ans Johnsgaard est devenu notre lieu de rencontre. Cela a commencé par une semaine pendant l’été. C’était il y a 12 ans. Petit à petit, le séjour s’est prolongé l’été, pour les petites vacances d’automne, Noël, les petites vacances d’hiver, Pâques, les week-end, etc. Certaines familles ont acheté des camping-cars, certaines louent une maison de vacances tout près, et d’autres séjournent dans nos chalets. Bien sûr de nouvelles familles peuvent se joindre à nous. Tous les étés, pendant la 28e semaine de l’année, nous nous rencontrons lors de la semaine des familles. Nous nous retrouvons pour dîner autour du barbecue, c’est le point de rencontre quotidien. Pendant la semaine, nous allons marcher, pêcher, chasser le castor etc. D’autres vont faire leurs courses chez Roros. Les sourds-aveugles se mêlent à tous ces gens, frères et soeurs, oncles et tantes, grands-parents et amis. Les frères et soeurs ont particulièrement tiré profit de ces semaines. Ils ont formé un groupe de jeunes partageant des expériences communes. La semaine de sculpture dans la nature Dans ce stage, il y a eu des participants suédois, danois et norvégiens. Ils viennent en voiture ou par avion. Chaque groupe a son chalet ( ou ses chalets). Ils se retrouvent dans la maison principale pour tous les repas. Le soir, ils se retrouvent au bord du lac pour prendre le café et discuter de la journée. La première année, on a consacré beaucoup de travail à re-sculpter un pin. Chaque année, on ajoute une branche à « l’arbre des trolls ». Chaque participant travaille la pierre comme principal matériau. On utilise surtout la pierre locale, mais on a essayé différents échantillons de pierres avec différentes propriétés. L’année dernière nous avons essayé une pierre tendre facile à travailler. Les stagiaires apprennent à manier divers outils. Ils participent aussi à la fabrication de supports de présentation pour les sculptures lorsqu’elles sont terminées. Nous avons constaté, au fil des années, les progrès de ceux qui sont venus plusieurs fois. ILs reconnaissent, ils savent ce qui va se passer et ils travaillent dur. Certains sont difficiles à arrêter. Certains travaillent pendant une séance et font la pause pendant la suivante. D’autres en font trois par jour ! A fin de la semaine, nous avons un grand dîner au bord du lac. Pendant la semaine, chacun aura contribué au dîner. Certains auront pêché, d’autres auront trait les vaches, d’autres fait le beurre, et d’autres ramassé des framboises. Tout cela est fait bénévolement par les participants. Nous mangeons, nous chantons, et même nous dansons ! C’est un succès – tout le monde revient ! Eskild et Gry reviennent tous les ans. Ils vont à la pêche tous les ans. Ils savent d’après leurs expériences précédentes qu’ont jette les filets dans le lac le soir et ils savent à quoi s’attendre le matin suivant. Ils en parlent même à la maison. Chaque année est différente. Il y a toujours des gens dévoués. Nous ne pouvons qu’admirer l’enthousiasme que les personnes travaillant avec nos sourds-aveugles mettent dans leur travail. Je pense que le fait d’amener tous ces gens dans une situation entièrement nouvelle , de leur donner de nouvelles perspectives de travail, a apporté de nouvelles expériences à tous. Partir en voyage ensemble et partager de nouvelles expériences apporte toujours quelque chose de nouveau et d’inattendu. Deux sourds-aveugles se sont retrouvés à travailler sur un support. Ils ont construit le support en pierre ensemble. Ensemble, ils ont travaillé à tasser le sol, puis à poser les pierres les unes sur les autres pour le support, et enfin ils ont mis la sculpture en place. Ils ont travaillé ensemble, ils se sont partagé la tâche. Et ils ont aimé cette expérience. Le parc de la sculpture Tout le travail aboutit à un parc de la sculpture. Le lieu de pique-nique, la mare avec une pompe et une chute d’eau, les différentes sculptures et l’arbre sont reliés par une longue corde qui fait le tour du parc. Chaque année, on ajoute quelque chose de nouveau. Il est important de revenir pour trouver les travaux précédents. Ce projet scandinave donne l’occasion de le faire. Poser là quelque chose qui représente beaucoup d’effort en commun puis pouvoir revenir et le retrouver comme c’était . C’est construire des histoires partagées. Le Réseau de la Culture Nordique aura un matinée-réseau à la conférence canadienne en août 2003, où nous espérons parler aux participants de ce magnifique projet. Lone Poggioni est la personne de contact pour ce réseau. On peut la joindre sur [email protected] CREATION D’ECOLES L’ECOLE DANS LA GARE ! La gare de General Pico n’a pas vu de train depuis des années, mais elle a toujours un flux régulier de visiteurs. L’école pour aveugles occupe maintenant le hall et les salles d’attente. La directrice, Beatriz Zoppi, nous en dit plus.... L’école pour aveugles de General Pico, au nord de la province de La Pampa, a commencé à travailler avec les sourds-aveugles et les enfants multihandicapés en 1993. L’école appartient au secteur public. Le Ministère de l’Education de La Pampa assure l’éducation primaire et l’éducation spécialisée. Un groupe de parents demandaient la création d’un service pour leurs enfants multihandicapés qui n’avaient pas accès à une autre école dans notre communauté. Le personnel de l’école a pris une décision, parce qu’en examinant cette population différente, nous nous sommes rendu compte que la formation professionnelle que nous avions n’envisageait pas la cécité associée à d’autres handicaps. Le programme Hilton Perkins nous a vraiment beaucoup aidés et grâce à Graciela, Steve et Mike, nous avons pu accepter l’invitation à un stage de perfectionnement professionnel pour en apprendre plus sur ces enfants en 1991. Depuis, Hilton Perkins a assuré une suite, non seulement par des projets annuels, mais aussi par des relations qui nous ont permis de travailler en constante progression. Nous connaissons maintenant beaucoup d’autres organisations importantes. J’étudie à l’université de Birmingham, je suis le cours de MSI, avec la coopération de FOAL et d’Hilton Perkins. Nos éducateurs Les éducateurs comme Fabiana, Diana, Gabriela, Nora, Analia, Maria Silvia, Maria Rosa et Marina sont enthousiastes et participent au programme avec des conseillers qui nous rendent visite pour nous transmettre leur savoir et nous aider dans ce lieu éloigné. L’école de notre communauté Nous respectons, prenons en considération et aidons l’ensemble de la communauté. Nous avons une Asociacion Cooperadora ( ass.de coopération) et l’ASCAR ( l’association pour les sourds-aveugles) est dans le même immeuble. Le maire et l’administration locale ont restauré un magnifique bâtiment de 1910, lorsque des ingénieurs anglais sont venus dans notre pays pour construire le chemin de fer. Nous y avons emménagé en 1998. Les photos qui illustrent cet article ont été prises à la dernière réunion l’année dernière. Les jardins ont de vieux arbres, et pas seulement des fleurs ! Pour les familles En 2003, il y aura plus d’événements spéciaux pour les parents. Il est long et difficile d’améliorer les services, nous le savons tous, à cause des besoins particuliers de cette population, mais nous savons tous aussi que les parents, les professionnels, les adultes et les enfants sourds-aveugles et multihandicapés forment une grande famille et essaient de travailler ensemble dans le monde entier. LES ARTS « C’est ici qu’il est devenu artiste et a pris conscience de sa propre valeur » Au Centre de Sculpture Polonaise, des artistes et des artisans travaillent avec des sourdsaveugles pour les aider à réaliser leur potentiel créatif. Un des résultats en est une collection de belles sculptures évocatrices. Ewa Niestorowicz, l’une des artistes qui enseigne à l’atelier, décrit leur travail... Depuis 1990, le Centre de la Sculpture Polonaise à Oronsko accueille des ateliers annuels conçus pour les sourds-aveugles. On y utilise exclusivement l’argile. Les sourds-aveugles créent d’énormes formes en utilisant la méthode de la céramique : on fabrique une armature et ensuite on recouvre l’extérieur avec une couche d’argile de plusieurs millimètres d’épaisseur. Les ateliers de sculpture prennent habituellement deux ou trois mois, pendant lesquels les participants sont supposés sculpter toute la journée. Tous ceux qui participent aux ateliers pour la première fois doivent affronter trois épreuves fondamentales. Ils doivent étudier : les éléments d’art appliqué. Cela permet d’apprendre les techniques de la sculpture, et aussi de développer leurs propres idées créatrices le portrait une composition abstraite. Le développement et la présentation de son imaginaire est l’objectif principal de cette partie Tous ceux qui participent aux ateliers pour la 2e fois peuvent choisir eux-mêmes le sujet de la sculpture. Certains ont réussi à créer des oeuvres réellement monumentales, y compris des chapelles en céramique de 3 ou 4 mètres de haut ! Les professeurs chargés des ateliers essaient de ne pas intervenir dans le processus de création de la sculpture. En fait, quelques gestes faits ensemble avec une personne sourde-aveugle suffisent à faire entrer l’idée d’une tâche donnée dans l’esprit du participant, et à poser les bases du travail à venir. Le but de cette procédure est de faire prendre conscience aux artistes sourds-aveugles d’une grande variété de formes allant des plus simples aux plus étonnantes. Les sculptures sont tristes ou mélancoliques, ou tout au contraire drôles et optimistes. Mais ce qui est le plus intéressant, c’est le forme de la sculpture créée. Bien que dans la plupart des cas, nous puissions communiquer par dactylologie, nous sommes surpris de voir que l’utilisation d’un langage apparaît superflue. Durant les onze ans d’ateliers, nous avons travaillé avec des gens incapables d’utiliser aucun langage et il s’est avéré que ce n’était jamais un problème d’expliquer la tâche à aucun des participants. Il arrive quelquefois qu’un travail ne soit pas de la meilleure qualité du point de vue technique. Dans ce cas, tout ce que vous avez à faire, c’est de suggérer une position différente des mains pendant la procédure du moulage afin de mieux contrôler la forme de la sculpture et sa stabilité. Un voyage Pour les sourds-aveugles, c’est souvent un voyage depuis les profondeurs du désespoir, avec des sentiments d’impuissance et de constante humiliation, en passant par la fascination du processus de création et de la capacité d’expression de soi, jusqu’à un sentiment d’utilité sociale. Cela apporte aussi un éveil de l’intérêt et de l’admiration des autres indifférents au problèmes de la surdicécité. C’est là qu’ils découvrent leur propre potentiel. C’est là aussi qu’ils deviennent des artistes et des créateurs. Les artistes sourds-aveugles Mirek Luszawa est arrivé à Oronsko dans un très mauvais état nerveux. Il avait des moyens de communication très limités, pratiquement aucun. Heureusement, il n’a fallu qu’une journée d’atelier pour remplacer la tension et la peur habituelles par la joie et la fascination ! Après la fin des ateliers, en rentrant chez lui, Mirek pleurait, ce qui est le meilleur commentaire sur l’atmosphère des ateliers en général. Ce n’est que là qu’il est devenu artiste et a pris conscience de sa propre valeur. Pendant les ateliers, il a fait trois moulages qui semblent très inhabituelles de par leur forme et leur originalité. J’ai eu personnellement le plaisir de travailler avec un autre participant aux ateliers, M. Mieczyslaw Lesczynski. C’était un travail encore plus difficile, parce qu’il avait aussi un handicap des mains. Donc, dès le départ, j’ai dû « guider » ses mains afin que la sculpture fonctionne techniquement. Mais c’est M. Lesczynski qui a décidé de la forme finale de l’oeuvre. Au bout d’une semaine, il était déjà capable de sculpter tout seul et on peut voir et admirer le résultat étonnant de son travail. Franciszek Wielgus a consacré tous ses ateliers à la création de son auto-portrait grandeur nature. Il a commencé par la colonne vertébrale, puis il a ajouté successivement les côtes, les intestins et l’estomac. Enfin, il a tout recouvert d’argile – un homme doit tout de même faire vrai! Jan Wisniewski est complètement sourd-aveugle, et a connu dans sa vie la perte tragique de sa femme et de son fils, ainsi que l’amputation d’une jambe. « Je me sens vraiment heureux quand je sculpte » confesse-t-il. Il travaille dans une concentration totale et ses sculptures sont le fruit d’une profonde vie intérieure, de la contemplation, et de la prière à Dieu avec qui, révèle-t-il, il reste constamment en contact par une conversation quotidienne. « Dieu a fait un homme en argile, et l’a éveillé à la vie » dit un autre artiste sourd-aveugle, Henryk Kowalczyk. C’est si difficile pour nous, artistes instruits, de donner vie à nos sculptures, mais les sourdsaveugles y arrivent, presque sans effort. Henryk Kowalczyk est l’auteur de la Tour de Babel de trois mètres de haut. Elle va jusqu’au ciel ! Le haut de la sculpture est la paume du ToutPuissant. Les labyrinthes des escaliers représentent le dur chemin des hommes essayant d’atteindre Dieu. La tour de Babel est une sorte d’hommage rendu par l’artiste à Dieu qui, bien qu’Il lui ait ôté la vue et l’ouie, lui a donné la capacité de créer et de sculpter dans l’argile – le matériau avec lequel il a lui-même commencé. Les ateliers d’Oronsko nous ont donné une connaissance particulière des capacités de ces créatifs qui ont une limitation extrême des sens. Nous avons plus de dix ans d’expérience de l’enseignement de la sculpture aux sourds-aveugles. Les professeurs de sculpture cherchent à avoir des contacts avec d’autres Les professeurs sont les artistes qualifiés. Personnellement, je suis diplômée des beaux-Arts (je suis peintre) ainsi qu’en pédagogie, avec une spécialisation sur la cécité. J’enseigne la sculpture depuis 1996. Actuellement, je travaille à ma thèse de doctorat dont le sujet est : « Le monde dans l’esprit et la sculpture des sourds-aveugles ». Donc, si vous avez une expérience analogue, je vous serais très reconnaissante de m’en faire part. Je serais heureuse d’avoir toutes sortes de matériels et documents concernant votre travail artistique avec des sourdsaveugles. Si vous êtes intéressés par une quelconque coopération, nous attendons de vos nouvelles. Pour le moment, l’organisation d’ateliers internationaux reste du domaine du rêve, mais nous espérons pouvoir y arriver, peut-être avec votre aide. Nous avons une équipe de professionnels compétents. Il y a aussi plusieurs sourds-aveugles qui ont participé aux ateliers dès le départ et maintenant, avec l’expérience, ils sont capables d’enseigner aux autres. CAMPAGNE Bouger ! La canne rouge et blanche pour les sourds-aveugles en République Tchèque Jan Jake, de l’Association des Sourds-Aveugles, définit le contexte de cette législation importante en République Tchèque, qui rendra les déplacements plus faciles et plus sûrs pour les sourds-aveugles. Cela souligne l’importance d’avoir une « parole » claire et cohérente, et de travailler en association avec d’autres qui peuvent avoir des positions analogues. La canne rouge et blanche pour les sourds-aveugles est définie comme un « signe distinctif » des personnes sourdes-aveugles par la Loi réglementant la circulation routière, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2001. L’usage de la canne a été introduit le 31 janvier 2001 par le règlement d’application de la loi. Depuis 2002, les cannes rouges et blanches sont fournies sur ordonnance des ophtalmologistes et remboursées par les assurances médicales. La canne rouge et blanche est une aide compensatoire importante pour les sourds-aveugles, qui leur permet de s’orienter et de se déplacer librement dans les endroits publics, les rues, les passages cloutés. Jusqu’ici les sourds-aveugles utilisaient la canne blanche , qui est normalement utilisée comme signe distinctif , et comme appareil distinctif, des aveugles. C’est pourquoi les sourds-aveugles se trouvaient souvent dans des situations difficiles, par exemple lorsqu’ils ne répondaient pas aux signaux des conducteurs aux passages cloutés, ou lorsqu’ils réagissaient bizarrement quand on leur offrait de l’aide. Ceci a souvent causé des malentendus et quelquefois mis en danger la sécurité du sourd-aveugle et des autres personnes impliquées. Grâce à la canne à rayures rouges et blanches, les sourds-aveugles peuvent se déplacer avec plus de sécurité dans les villes et dans la circulation. La canne rouge et blanche attire l’attention du public sur le fait qu’une personne sourde-aveugles est présente, c’est-àdire qu’elle sert à signaler qu’en plus de problèmes d’orientation et de mobilité, il peut y avoir un plus gros problème de communication. Confiance en soi En outre, la canne rouge et blanche donne aux citoyens sourds-aveugles un sentiment de meilleure sécurité, d’assurance et de confiance en soi. C’est un symbole important de leur identité. Elle apporte aussi plus de respect du grand public. Le contexte de la nouvelle réglementation Le chemin qui a conduit à l’introduction de la canne rouge et blanche a été long, et au début ça paraissait vraiment très loin. L’association civile LORM – la société pour les sourdsaveugles- a été la première à s’attaquer à ce problème à l’initiative de ses membres sourdsaveugles. Ils ont discuté de la nécessité d’avoir un signe distinctif spécial lors d’un stage de rééducation, dirigé par Mme Vera Husakova, une psychologue, en octobre 1993.La discussion a abouti à demander une canne jaune pour les sourds-aveugles. La canne jaune Nous avons entrepris une enquête pour savoir si l’usage de la canne blanche pour les aveugles se fondait sur la législation. Nous avons trouvé que l’usage de la canne blanche se fondait sur la coutume. Nous avons aussi trouvé que la canne blanche n’était mentionnée que dans la réglementation de la circulation routière. A cette époque, les questions de circulation routière concernaient le Ministère de l’Intérieur. Voilà pourquoi nous avons déposé notre demande pour introduire la canne jaune comme signe distinctif spécial pour les sourds-aveugles auprès du ministère. Cela a été fait au printemps 1996, au moment où le ministère commençait à préparer une nouvelle loi sur la circulation. Nous avions aussi pris contact avec la société Svarovsky qui fabrique les cannes pour les aveugles et commandé plusieurs échantillons de cannes jaunes , dont quelques unes avec des rayures noires contrastantes. Nous avons remis les échantillons au ministère de l’intérieur. Demandes ignorées En 1997, la circulation routière est passée au Ministère des Transports et des Communications., et notre initiative a été transmise à ce ministère. Nous avons à nouveau déposé notre demande de reconnaissance et d’introduction de la canne jaune . Notre initiative n’a pas eu de réponse. Plus tard, il est apparu que notre initiative n’avait pas été du tout prise en compte dans la loi ; en fait , une disposition précisant un devoir élémentaire des conducteurs de respecter les personnes utilisant la canne blanche pour les aveugles, avait aussi été omise dans la loi. Les auteurs de la loi n’avaient pas du tout tenu compte des conditions spécifiques des aveugles et des sourds-aveugles. Naissance de la VIA ... et début de la campagne Nos affaires ont pris un tour favorable avec notre nouvelle initiative. En 1999, avec plusieurs amis sourds-aveugles nous avons créé l’association des sourds-aveugles – VIA, une organisation indépendante. Nous avons demandé l’aide de plusieurs partis politiques parlementaires pour développer l’inclusion sociale des sourds-aveugles. L’un des partis politiques a organisé une réunion pré-électorale pour les membres de VIA avec son candidat au Sénat tchèque. A la réunion, les sourds-aveugles ont parlé de leur situation et présenté des suggestions concrètes pour l ‘amélioration de la position et l’inclusion des sourds-aveugles dans la société. Parmi ceux qui participaient à la réunion, il y avait Mme Zuzana Roithova, présidente de la Commission de la santé et des affaires sociales du Sénat qui s’est intéressée à nos problèmes. Elle a reconnu qu’elle ne savait rien de la surdicécité et des sourds-aveugles, et qu’elle avait même hésité à participer à la réunion. Elle a promis de nous aider en mettant nos initiatives en application, en disant qu’elle aurait besoin de nos connaissances techniques et de notre aide. Nous avons précisé quatre tâches interconnectées : introduction d’une canne spéciale pour les sourds-aveugles, reconnaissance du droit à obtenir des appareils auditifs pour les deux oreilles ( correction bilatérale) pour les sourds-aveugles ayant des restes auditifs fonctionnels, que ces appareils soient remboursés par les compagnies d’assurances médicales, et définition du diagnostic médical de surdicécité. Notre but était d’améliorer l’orientation des sourdsaveugles dans leur environnement au moyen des aides techniques existantes. Avec Me Vera Husakova, nous avons préparé les données concernant chacune de ces tâches pour le sénateur Roithova. Pour les appareils auditifs, une analyse des besoins économiques a été faite du point de vue des compagnies d’assurances médicales. Action commune La dernière partie de notre longue route vers la canne rouge et blanche a commencé en janvier 2000. Le sénateur Roithova nous a invités à participer aux débats avec un représentant du Ministère des Transports et des Communications sur la loi de réglementation de la circulation. Vu les usages existant déjà dans certains pays et le caractère international de la circulation routière, il fut décidé d’introduire aussi la canne rouge et blanche en République Tchèque. Son aspect et sa conception ont été préparés en collaboration avec la société Svarovsky qui fabrique les cannes pour les aveugles. Nous avions aussi un nouvel allié – nous avions informé les représentants de l’association des aveugles de notre activité. Ils essayaient d’introduire la canne blanche dans la loi. Nous leur avons proposé de se joindre à notre initiative. Notre campagne parlementaire pour la canne rouge et blanche pouvait s’étendre à la canne blanche. Lorsque la loi a été discutée au parlement, il a été possible, avec le soutien de la plupart des députés, d’amender la loi pour y inclure une disposition sur les cannes comme signe distinctif pour les aveugles et les sourds-aveugles. En même temps, la loi imposait au ministère des transports et des communications de se préparer à mettre en application des réglementations légales qui, entre autres, préciseraient les types et les dessins des signes distinctifs des aveugles et des sourds-aveugles. L’objectif a été atteint : depuis le 31 janvier 2001, les sourds-aveugles de la République Tchèque peuvent utiliser la canne rouge et blanche. Trois autres tâches nous restaient : garantir le droit des sourds-aveugles à avoir deux appareils auditifs , assurer le financement de la canne rouge et blanche et des appareils auditifs , et définir la surdicécité dans le but de distribuer les aides techniques. Pour mener à bien ces tâches, le sénateur Roithova a créé une commission d’experts. Ses membres ont été recrutés parmi les représentants d’associations civiles de sourds-aveugles et d’aveugles , du ministère des transports et des communications, de la société des ophtalmologues, des secteurs otologie et phoniatrie de la société tchèque d’oto-rhino-laryngologie, et de compagnies d’assurances médicales. Nos propositions ont servi de base au document final, appelé « Memorandum : la distribution d’aides compensatoires pour cause de surdicécité ». Les représentants des sociétés de médecins, des assurances médicales et des sourds-aveugles (LORM et Tyfloservis) ont signé le Mémorandum en décembre 2001. Le mémorandum définit les principes, les procédures et les règles de fourniture d’aides techniques compensatoires aux sourds-aveugles. Sur la base de ce mémorandum, depuis juillet 2002, les patients sourds-aveugles ayant des restes auditifs fonctionnels ont le droit de recevoir deux appareils auditifs pour réception bilatérale, couverts par les compagnies d’assurance médicale. Les assurances médicales couvrent aussi la canne rouge et blanche. Introduction de la canne Le processus d’introduction de la canne rouge et blanche, et l’inclusion sociale des sourdsaveugles, sont également soutenus par les activités de la Faculté de Pédagogie de l’université Charles de Prague, à l’initiative de M.Boris Titzi du département Education Spécialisée. Il a théorisé, défendu et mis en pratique l’introduction du sujet de la surdicécité dans le programme des modules Education spécialisée et Education spécialisée et Psychologie. Dans son enseignement, il souligne l’importance d’une approche spécifique des sourds-aveugles, et d’aides et de services spécifiques pour les sourds-aveugles, en particulier la canne rouge et blanche et l’assistance personnelle. Dans le cadre de ces activités, l’auteur de ces lignes donne un cours intitulé « Une personne sourde-aveugle » au département Education spécialisée. L’université Charles forme donc des spécialistes dont la formation correspond aux derniers développements dans le domaine de la surdicécité en République Tchèque. Un groupe de pression puissant obtient des résultats La campagne a eu aussi un effet secondaire important. Elle a montré que même un petit groupe soi-disant sans importance de sourds-aveugles peut atteindre un objectif important, et même aider d’autres personnes, comme dans le cas de la canne blanche pour les aveugles, lorsque la pression des représentants des aveugles ne s’était pas avérée assez influente. Il a aussi été démontré que de telles initiatives, dont les buts peuvent être aisément identifiés par d’autres associations, peuvent réussir. C’est un tremplin prometteur pour d’autres tâches que nous devons accomplir concernant notre inclusion dans la société. CONFERENCES Annonce : 2e Conférence européenne des familles à Slettestrand, Nord Jutland, Danemark 20-26 Juin 2004 Rencontre des familles : « Listen to me 2 » au Danemark Communication par la culture et la nature danoise Les réseaux de DbI de la Culture Nordique et les membres d’Edbn , ainsi que Sense International et le programme Hilton/Perkins, ont le plaisir de vous inviter à une nouvelle rencontre des familles. La conférence est destinée aux parents et à leurs enfants des pays d’Europe occidentale, d’Europe centrale et d’Europe de l’est. Comme les autres conférences précédentes, cette conférence permettra aux parents d’échanger expériences et informations sur une large gamme de questions concernant la vie familiale. Le comité scientifique organisateur se compose de : Lone Poggioni (Danemark) Gill Morbey (Royaume-Uni) Ursula Heinemann ( Allemagne) Klaus Vilhelmsen ( Dk) Preben Gundersen (Dk) William Green ( Italie) Frank Ulmer ( Dk) Ricardo Lopez ( Espagne) Ce groupe est en train de finaliser le programme, qui promet d’être une intéressante base de discussion, et fait suite aux réflexions de la rencontre des familles de l’an dernier en Italie. Ils cherchent aussi un nouveau dessin pour un logo qui représenterait le thème de « Listen to me » puisque c’est un événement qui doit avoir lieu tous les deux ans. Dates Arrivée le 20 juin et départ le 26 juin 2004. Lieu Le centre de vacances de Slettestrand se trouve dans un magnifique endroit du Jutland , juste à 250m de la mer. Pour y arriver, on passe normalement par Aalborg où on peut se rendre facilement en train, en avion ou en voiture. Le centre offre une large gamme d’activités correspondant à tous les goûts. L’hébergement peut être en chambres convenant pour 4-5 personnes et donnant sur la mer. Il y a des équipements de jeux pour les enfants. Pour plus d’informations, voir le site www.slettestrand.dk. Participants Pour l’inscription, une « famille » a jusqu’à quatre membres : les parents, le membre de la famille handicapé sensoriel, et un accompagnant choisi par la famille. Grandes lignes du programme En fait, le programme comprendra de nombreuses parties : Réunions et conférences pour les parents Pendant ces réunions, leurs enfants et accompagnants pourront participer à des activités artistiques/musicales conçues pour eux et dirigées par des artistes compétents dans des domaines tels que la sculpture, la musique, la danse, le théâtre ou l’artisanat, et bien d’autres selon les besoins et les choix. Programme pour les frères et soeurs Visites dans des services pour enfants et adultes sourds-aveugles Du temps sera réservé aux excursions touristiques , aux activités artistiques ou simplement à faire une pause et se détendre ensemble. Les excursions peuvent inclure shopping, promenades en bateau etc. Frais Le comité organisateur examine actuellement le possibilités de financement pour que le prix soit accessible à tous et pour permettre la participation de familles des pays d’Europe centrale et d’Europe de l’est. Pour avoir des renseignements complémentaires, pour proposer un logo ou pour dire que vous êtes intéressé, prenez contact avec nous le plus tôt possible : Lone Poggioni [email protected] CONFERENCES STAGES DE FORMATION ET CONFERENCES 2004 au NUD ( Centre nordique de formation du personnel pour les services pour sourds-aveugles) Sourds-aveugles congénitaux avec un syndrome de CHARGE 20-25 janvier Ce stage de formation mettra en lumière la complexité du syndrome de CHARGE et soulignera les challenges que cela peut entraîner dans la création et l’organisation de conditions optimales d’apprentissage et de développement. Toutes les catégories de personnel peuvent demander à participer. Rééducation de base pour les personnes ayant une surdicécité acquise 1-6 mars Le cours apportera une connaissance de la combinaison d’une perte de la vision et d’une perte de l’audition sévères et de ses conséquences sur la communication, l’accès à l’information et l’orientation et la mobilité de la personne. Le stage comportera divers exercices de simulation et offrira des exemples concrets. Il s’adresse à ceux qui travaillent dans des services de rééducation directs. Développement de la communication chez les sourds-aveugles congénitaux 14-26 mars Le cours présentera les dernières informations sur l’interaction et la communication avec les sourds-aveugles congénitaux. Le cours sera suivi de projets individuels et de réunions de réseaux. Formation pour directeurs/conseillers pédagogiques pour les sourds-aveugles 19-25 avril Cette réunion est la deuxième partie d’un stage de formation pour directeurs/conseillers de services éducatifs pour sourds-aveugles congénitaux qui a commencé en septembre 2003, en se concentrant sur l’évaluation des sourds-aveugles congénitaux. L’objet de ce stage sera comment créer des conditions optimales pour la communication et le développement. Ce stage présentera et évaluera aussi les projets des participants sur l’évaluation et la planification pédagogique individuelle. Les enfants déficients auditifs et visuels dans les programmes pré-scolaires et scolaires 12-15 mai Cette conférence a pour but de présenter et de discuter des informations sur la façon d’adapter les situations d’apprentissage pour les enfants d’âge préscolaire et scolaire présentant une surdicécité acquise ou devenant sourds-aveugles. Ce stage s’adresse au personnel travaillant dans des écoles primaires et des écoles maternelles, ainsi qu’aux directeurs. Conférence nordique sur la surdicécité 18-22 août Tous les 4 ans, le Centre nordique de formation du personnel organise une conférence sur la surdicécité. Cet événement rassemble des sourds-aveugles, des parents, et des personnels et expose et discute des sujets intéressant les personnes actuellement impliquées dans la fourniture de services. Développement de la communication chez les enfants sourds-aveugles congénitaux ayant des implants cochléaires 8-11 septembre 2004 Cette conférence est organisée pour présenter et discuter des connaissances théoriques et expérimentales sur le développement de la communication chez les sourds-aveugles congénitaux ayant des implants cochléaires. Ce stage s’adresse aux personnels des programmes scolaires et pré-scolaires , ainsi qu’aux directeurs et conseillers. Cette conférence est également ouverte à des participants d’autres pays que les pays nordiques. Rééducation pour les personnes ayant une surdicécité acquise 27 septembre- 2 octobre Ce stage présentera et discutera différents modèles de rééducation pour les personnes devenant sourdes-aveugles ainsi que d’autres questions de nature éthique et pratique sur le sujet. Il s’adresse à tous les types de personnel de rééducation. Education et travail pour les personnes ayant une surdicécité acquise 10-13 novembre Cette conférence mettra en lumière les opportunités d’éducation et autres préparations à la vie professionnelle pour les jeunes ayant une surdicécité acquise. Elle examinera aussi les modifications du travail nécessaires pour les gens qui deviennent sourds-aveugles plus tard. Ce stage s’adresse à des personnels qui ont des sourds-aveugles parmi leurs élèves et à des personnels des services de réadaptation professionnelle pour les sourds-aveugles. Pour plus de détails, prenez contact avec nous : Nordic Staff Training Centre for Deafblind Services (NUD) [email protected] NOUVELLES REGIONALES AUSTRALIE : Les derniers événements par Mike Steer En juin 2001, la population de l’Australie était de 19,5 millions d’habitants, dont environ 18% sont estimés avoir un handicap ou une déficience. En décembre 2002, l’Institut australien pour la santé et le bien-être (AIHW) a publié : Services de soutien au handicap : premiers résultats nationaux sur les services fournis en application du CSDA. Le CSDA ( Accord du Commonwealth sur le handicap) est le plus système de financement des principaux services pour handicapés pour le partage des frais entre les administrations fédérale, des états et des territoires. Le rapport publié dernièrement donne un résumé des données « photographiques » recueillies par jour: en une journée, 65 809 consommateurs ont utilisé 77 382 services financés par le CSDA dans les sites de services de toute l’Australie. Les services utilisés dans cette journée étaient : aide au logement –34% accès à la communauté – 29% emploi – 28% aide de la communauté – 20% repos – 5% Les types de services les plus utilisés comprenaient : développement de l’apprentissage et de l’autonomie( 12 167 consommateurs) emploi protégé (11 898 ) foyers (9 528) Le groupe de handicaps le plus répandu était la déficience intellectuelle( 39 909 consommateurs, ou 61%), suivi par le handicap physique ( 8 002 ou 12%). Ceux qui donnaient la déficience visuelle comme handicap principal étaient 1 716 ( vision) et 170 (sourds-aveugles). Le rapport est disponible en formats PDF et Word avec texte principal en HTML sur : http://www.aihw.gov.au/publications/index.cfm?type=details&id=827 Formation des enseignants Un rapport du sénat du Commonwealth publié juste avant Noël a recommandé une formation obligatoire pour tous les assistants d’éducation et professeurs à l’éducation des d’élèves handicapés. Les recommandations figurent dans le rapport de la commission sur l’emploi, les relations de travail et l’éducation du sénat sur l ‘enquête sur l’éducation des élèves handicapés. L’enquête a été faite pour répondre aux inquiétudes quant à l’efficacité des programmes du Commonwealth destinés aux élèves handicapés et pour savoir si le secteur scolaire et postsecondaire répondaient aux besoins de ces élèves . La commission rapporte que de nombreuses preuves et témoignages donnent nettement l’impression qu’une éducation de qualité pour les élèves handicapés est en général rare dans les écoles. Il y avait beaucoup de preuves d’un manque de compétences grave et croissant en Australie chez les enseignants , qui ont de plus en plus d’élèves handicapés dans leurs classes et n’y sont pas préparés. De plus, la plupart des enseignants déjà en poste ont peu de chances de recevoir une formation continue dans ce domaine. Le manque de formation est exacerbé par la diminution des bases de connaissances spécialisées dans la profession. La grave pénurie de spécialistes dans les domaines des déficiences sensorielles , de l’autisme et des difficultés d’apprentissage a été soulignée. Quoique le gouvernement du Commonwealth ne soit pas obligé d’agir selon le rapport, le fait que les recommandations de la commission soient soutenues par le gouvernement, l’opposition, et les membres démocrates de la commission lui donnera du poids. Ce rapport ( 194 pages) peut être consulté ou téléchargé en un seul document ou par sections sur : www.aph.gov.au/senate/committee/eet_ctte/ed_students_withdisabilities/report/index.htm Nouveau centre d’audiologie pour Sydney Le 29 août de l’année dernière, l’institut pour enfants sourds et aveugles de North Rock a ouvert son nouveau centre d’audiologie. Ce centre a pris le nom de Jim Patrick, un pionnier des implants cochléaires en Australie. Il dispose des derniers équipements de tests pour les enfants, y compris les bébés et les enfants avec des handicaps associés. Nouvelles du Conseil national des sourds-aveugles Depuis sa création en 1999, le site web du Conseil national des sourds-aveugles australien (ADBC)a reçu 14 550 visites sur : http://internex.net.au/dba Parmi les dernières activités de l’ADBC : un groupe de « chat » de sourds-aveugles de tout le pays pour chercher des réponses aux problèmes de la surdicécité ADBC demande à être affilié à la Fédération australienne des associations de handicapés (AFDO) L’association de sourds-aveugles du sud de l’Australie est d’accord pour lancer la semaine nationale de la surdicécité en 2003. Les sujets examinés dans les réunions des commissions de l’ADBC comprennent : comment développer la coopération avec les sourds-aveugles de Nouvelle Zélande création d’un groupe de soutien pour les parents de sourds-aveugles débat sur un logo convenable pour la surdicécité en Australie Ascension du pont du port de Sydney En juillet l’année dernière, les membres d’ADBC Heather Lawson et Joseph Heenan, qui ont tous deux un syndrome d’Usher, avec les guides Carla Anderson et Bill Hynes de Sydney, ont escaladé le spectaculaire pont du port de Sydney. Cet immense pont, avec le kangourou, le boomerang et l’Opéra, est l’un des symboles de l’Australie. L’escalade a été organisée par Bridgeclimb , une société qui offre aux visiteurs de Sydney une aventure en petits groupes avec ascensions guidées au sommet du pont du port, jour et nuit. Passant au-dessus de 1500m d’arches d’acier, jusqu’à 134 m au-dessus de l’animation du port, les intrépides aventuriers se sont risqués sur les passerelles, les échelles, et ont grimpé par l’arche principale jusqu’au rivage nord. C’était la première fois que Bridgeclimb rencontrait un groupe de sourdsaveugles utilisant les signes tactiles, donc il y avait un interprète. Au départ, la demande du groupe avait été rejetée par Bridgeclimb, mais Heather et Joseph ont envoyé un Email au patron pour exprimer leur déception. Ils ont expliqué qu’ils n’auraient besoin que d’une aide limitée pour faire l’escalade. A cause de leur déception et de l’annulation initiale, Bridgeclimb les a invités et a offert de payer les frais de leur billet d’avion de Melbourne à Sydney, une nuit d’hôtel et le coût de l’escalade. Après avoir réussi l’escalade, Heather a dit : « nous avons été traités royalement ». Tous les détails de l’ascension sont publiés dans le numéro de février de l’ADBC Beacon. Pour en avoir un exemplaire, contactez le responsable d’ADBC, Bob Segrave, à [email protected] INDE Une presse Braille informatisée pour l’Inde , par Bushan Punani Une presse Braille informatisée a été inaugurée à 10h30 le samedi 22 février 2003 dans les locaux de l’association des aveugles, Vastrapur. Elle a été inaugurée par le Dr.Tae-Sup Lee, premier vice-président international du Lions Club. L’association des aveugles a une presse Braille depuis 1967 et produit des livres et autres matériels en Braille. Mais l’impression Braille manuelle est embêtante, monotone, chère et il y a beaucoup d’erreurs. Elle fait appel à des procédés démodés et à des techniques pénibles. Comme il y a presque 10 000 enfants aveugles qui font des études, les besoins en livres Braille sont importants. La presse manuelle ne pouvait pas satisfaire cette demande. L’association s’est rendu compte de ces défauts et a décidé d’informatiser. Après s’être renseignée, l’association a trouvé que pour avoir un équipement permettant de faire convenablement le travail, cela coûterait très cher, donc elle a fait appel au Lions Club de Vastrapur & Ranip. Ils ont été d’accord pour présenter le projet à la fondation du Lions Club International. Heureusement, la proposition a été acceptée. La fondation du Lions Club International et la fondation pour l’éducation Indo-Américaine ont accepté de sponsoriser l’équipement ensemble. Le nouvel équipement est convivial, rapide, précis et rentable, et il transforme notre production ! Croatie de Marina Stabi Chers amis, Je vous écris au nom de l’association des sourds-aveugles, Dodir, qui a travaillé très dur récemment pour faire pression sur le gouvernement croate, et en particulier le Comité national des personnes handicapées de la République de Croatie, pour que la surdicécité soit reconnue comme un handicap spécial et que les droits et les services pour sourds-aveugles soient reconnus. Lors des différentes discussions avec les représentants du gouvernement, on nous a demandé de rassembler les lois et réglementations concernant la surdicécité dans différents pays. Au début de mai, la loi sur les services sociaux sera discutée au Parlement croate et nous essayons d’y faire inclure la définition de la surdicécité et le droit à des services pour les sourds-aveugles. C’est pourquoi nous avons besoin d’informations sur la façon dont ces droits sont accordés dans les autres pays européens et les autres pays dans le monde. Nous voudrions vous demander de nous envoyer toutes les informations que vous avez sur les domaines suivants, en n’importe quelle langue, par Email ou fax : +385 1 48 75 431/432 : A - Législation, réglementations ou instructions avec les références exactes et l’année où elles ont été publiées, les articles exacts où la surdicécité est mentionnée, et comment les sourdsaveugles ont droit à des aides, des guides/interprètes ou des assistants personnels B - Par quels ministères ces droits sont-ils donnés et sur quelles bases. Comment la participation des sourds-aveugles est-elle incluse et comment l’ensemble est-il administré ? Merci d’avance Marina Stabi, Assistante sociale, Programme de Recherche et développement. Amérique latine Réseau « Grupo Brasil » 1997-2002 par Ximena Serpa Les professionnels travaillent au Brésil depuis de nombreuses années. En fait, le Brésil a été un des premiers pays à comprendre les besoins des sourds-aveugles et des multihandicapés dans la région. « Grupo Brasil » est le principal réseau en Amérique latine et a été créé en 1997 en tant qu’ONG. Il inclut l’association de parents et l’association brésilienne des sourds-aveugles et d’autres institutions qui travaillent pour les sourds-aveugles et les déficients sensoriels multihandicapés au Brésil. « Grupo Brasil » a des représentants dans 10 villes des 4 grandes régions du pays. Depuis 1997, il a organisé 2 conférences internationales qui ont eu beaucoup de succès – la dernière en octobre 2002 – avec la participation des professionnels et parents locaux. Des collègues internationaux du Portugal, du Chili, d’Angleterre, de Colombie et du Pérou y ont également assisté. Trois séminaires nationaux et six régionaux ont été organisés, et aussi un séminaire sur Usher, en invitant les parents, les sourds-aveugles et les professionnels de tout le pays. Le groupe a fait des campagnes d’information et des séminaires avec le Retina Group de São Paulo et les facultés de médecine, le gouvernement et les institutions, pour informer le public sur la manière de reconnaître les sourds-aveugles ayant un syndrome d’Usher. Pour cela, ils ont diffusé des affiches et des imprimés dans le public. La formation aussi est importante et le groupe a formé divers professionnels de tout le pays. Il y a un matériel éducatif, comme les brochures sur la communication, le syndrome d’Usher, la surdicécité congénitale et acquise ; un site web national sur la surdicécité ; un journal et un livre intitulé « Deux sens : pour les sens et vers les sens »et un manuel pour les parents et les enseignants, publié par Sense international ( Amérique latine) en Portugais. Le groupe a gardé un bon contact avec le gouvernement et le ministère de l’éducation et a créé du matériel écrit, des programmes de formation et des projets pour eux. Pour plus de détails, prenez contact par Email : [email protected] Forum sur le syndrome d’Usher à Moscou par Irene Salomatina En mars 2003, le forum Usher à Moscou a réuni 17 sourds-aveugles et parents de Moscou, St Petersbourg et Ufa. Le but de cette rencontre était d’évaluer l’impact de 18 mois de travail pour améliorer le niveau des sourds-aveugles et de leurs familles dans ces villes, un projet rendu possible grâce au financement du ministère du développement international du Royaume-Uni. Le séminaire a démontré la valeur d’un projet qui a rapproché les sourds-aveugles, à la fois au sein des trois villes et entre elles. Les délégués de St Petersbourg ont été surpris que leur collègues d’Ufa n’aient jamais entendu parler des implants cochléaires. Inversement, la délégation d’Ufa – qui va bientôt se déclarer comme ONG indépendante- a été un modèle pour les délégués de St Petersboug, qui se débattent toujours avec la bureaucratie russe. Comme l’a dit l’un des délégués : « Ce projet nous aidera tous à l’avenir – dans le passé, nous n’avons pas su affirmer nos droits ». La valeur du rassemblement des sourds-aveugles russes et de leurs familles a été renforcée par un autre délégué déclarant : « J’ai vu des vidéos de nos amis britanniques, mais il nous faut des films de nos propres sourds-aveugles – leur réalité, comment ils vivent. » Vous pouvez prendre contact avec Irene Salomatina sur [email protected] Pays nordiques Stage de formation NUD « Corrélations entre comportement à problèmes et manque de communication chez les adultes sourds-aveugles congénitaux » 5-9 novembre 2003 au Centre de formation du personnel pour les services pour sourdsaveugles des pays nordiques, à Dronninglund, Danemark Présidents Inger Rodbroe du NUD, Danemark et Randi Sorlie de Norvège Objectifs Ce stage de formation est consacré au groupe d’adultes sourds-aveugles congénitaux qui ont des comportements à problèmes. La corrélation entre le comportement à problèmes et le manque de communication sera mise en lumière et discutée de différents points de vue. Les stratégies de traitement par des méthodes éducatives seront présentées et discutées dans des études de cas. Donc, l’objectif est de trouver des solutions au comportement à problèmes par le développement de la communication. Organisation du travail Le travail se composera de cours magistraux sur les questions théoriques, et les présentations de projets et d’études de cas seront les bases de discussions en séances plénières et en groupes de travail. Participants Le stage est prévu pour le personnel confronté à des comportements à problèmes soit dans leur travail direct avec des adultes sourds-aveugles congénitaux, soit comme conseillers ou directeurs. Date limite pour les candidatures Les candidatures doivent être soumises au NUD par fax : + 45 96 47 16 16 ou par Email : [email protected] avant le 20 août 2003. Le programme préliminaire comporte des contributions de : Eva Hultengren ( Danemark) ; Jude Nicholas (Norvège) ; Inger Simonsen ( Danemark) ; Siskoanneli Ruuskanen ( Finlande) ; Ivar Maelhe ( Norvège) ; Wenche Andersen (Norvège) ; Karl Jacobsen ( Norvège) ; Randi Sorlie ( Norvège) ; Paul Hart & Ian Noble ( Royaume-Uni). Slovaquie Des visiteurs croates, par Janka Sarisska L’école pour sourds-aveugles de Slovaquie attend la visite de collègues croates en mai 2003. Les visiteurs ont l’intention de créer une école pour enfants sourds-aveugles et ils veulent apprendre tout ce qu’ils peuvent sur la façon de gérer une école. Notre école leur a préparé un programme spécial pour la semaine. Ils participeront à des activités éducatives dans les classes. Ils auront l’occasion de parler de l’évaluation de l’ élève, des programmes éducatifs individuels, de la façon dont l’enseignant organise le travail en classe, etc. Ils verront aussi les résultats des projets que nos étudiants entreprennent à l’université de Presov et dans l’entreprise qui fabrique des jouets. Ils rencontreront aussi le psychologue qui travaille avec l’école depuis son ouverture. Nous espérons que les visiteurs de Croatie seront stimulés par les collègues slovaques et que leur visite d’étude sera utile aux enfants sourds-aveugles de Croatie. Rencontre avec la République Tchèque – un nouveau groupe de parents La coopération entre la Slovaquie et la République Tchèque a commencé en 2000 lorsque nous avons invité une famille ayant une fille sourde-aveugle et deux éducateurs à participer à notre Camp des familles. Il y a une classe pour sourds-aveugles à l’école pour sourds de la ville d’Olomouc et les collègues tchèques souhaitaient développer la coopération avec l’école de Cervenica. Après le Camp des familles, ils ont visité l’école, ils ont passé beaucoup de temps dans les classes, la bibliothèque et ils avaient des milliers de questions ! Lorsque la même famille est venue au deuxième camp des familles, les parents ont été encouragés par le groupe de parents slovaques à créer une association de parents et à développer des activités pour les enfants sourds-aveugles en République Tchèque. La participation d’un parent et de pédagogues d’Olomouc à la Conférence européenne de Nordwijkerhout a fait de l’association de parents une réalité. Depuis, ils ont organisé un petit séminaire pour les parents d’enfants sourds-aveugles et les professionnels du domaine de la surdité, la surdicécité et du multihandicap. Ils ont demandé aux parents et aux professionnels de Slovaquie de leur faire part de leurs expériences et de préparer des interventions à ce séminaire. Une bonne coopération peut porter ses fruits ! En février 2003, la première conférence sur la surdicécité du pays a été organisée avec une participation internationale en République Tchèque. La conférence avait pour but de comparer l’état des services pour sourds-aveugles en République tchèque avec les services en Slovaquie et dans les autres pays. Le but était aussi de persuader les représentants des secteurs de l’éducation, des services sociaux et de la santé que les sourds-aveugles ont les mêmes droits que le reste de la population. Un communiqué de la conférence a été envoyé au gouvernement et on espère que le fait de réaliser qu’il devrait y avoir un engagement national envers la population sourde-aveugle, en fournissant éducation, services sociaux et de santé, permettra de prendre des mesures législatives dans tous ces domaines. Amérique latine Formation universitaire, par Graciela Ferioli Les universités d’Amérique latine s’intéressent de plus en plus aux besoins des professionnels travaillant avec les enfants multihandicapés, y compris avec les sourds-aveugles. Dernièrement, un second groupe de professionnels de Colombie, du Mexique, du Venezuela, d’Argentine et du Chili, ont obtenu leur maîtrise à l’université métropolitaine des sciences de l’éducation – UMCE. Une maîtrise a commencé à l’université presbytérienne Mackenzie de Sao Paulo, au Brésil, et une autre débutera en juillet à l’université interaméricaine du Costa Rica. Ces programmes de formation ont été créés grâce à une collaboration entre les universités locales, la fondation Once pour l’Amérique latine (FOAL) et le programme Hilton Perkins . Trois publications traduites en Espagnol La première s’intitule « Calendriers pour les élèves présentant des handicaps multiples y compris la surdicécité » de Robbie Blaha de l’école du Texas pour les aveugles et handicapés visuels, USA. La deuxième s’intitule « Guide d’activités et ressources de Perkins , manuel pour les éducateurs et les parents d’élèves handicapés visuels avec handicaps associés » de l’école Perkins. La dernière est « Etre grands parents », pour les grands-parents d’enfants handicapés visuels, par Debra K.Chapuis de l’école Perkins. Ces traductions ont été faites grâce à l’aide du programme Hilton Perkins et à une subvention de la fondation Conrad N.Hilton et de la fondation ONCE Amérique latine (FOAL). Ces publications seront diffusées dans toute l’Amérique latine. Changement d’attitude en Amérique latine Tous les jours, ceux qui travaillent dans l’éducation des sourds-aveugles peuvent constater combien le public abandonne l’idée fausse que les enfants sourds-aveugles n’ont pas droit à une éducation. Ce changement est possible grâce aux efforts de beaucoup d’ONG internationales qui travaillent en coopération avec les ressources locales pour soutenir les programmes et amener à la prise de conscience des associations de parents et aussi à la formation des professionnels. Les programmes travaillent dur pour intégrer les enfants dans les activités normales de la communauté afin de changer cette idée fausse. Sur la photo, au Venezuela les enfants tirent des numéros dans une tombola pour obtenir des fonds de la communauté afin de soutenir les futures activités d’intégration. Catalogne A tous les hispanisants ! un appel de Ricard Lopez Ricard Lopez et ses collègues sont persuadés que le CD-ROM de Jan Van Dijk pourrait être une aide très importante et très utile pour les communautés hispaniques. Il souhaite faire tout ce qu’il peut pour que cela soit possible. Il a reçu une subvention pour traduire le contenu de l’actuel CD-ROM Anglais/Hollandais en Espagnol. La prochaine étape est de modifier le CDROM. L’éditeur dit qu’il faudrait en commander entre 250 et 400 au prix de 35/40 Euros le CD-ROM pour pouvoir couvrir les coûts de production. Donc, il faut faire un investissement ! Pour que cela devienne réalité, Ricard voudrait que toutes les organisations, tous les professionnels et toutes les familles indiquent si elles souhaiteraient commander à l’avance. On ne demandera à personne d’envoyer de l’argent avant que les commandes atteignent le nombre minimum pour rendre le projet financièrement viable. Le prix de vente final sera égal au coût, entre 35 et 40 Euros pièce, plus les frais d’expédition et d’administration. On peut avoir des renseignements sur la version anglaise du CD-ROM du Dr Van Dijk sur le site : http://www.tr.wou.edu/dblink/jvd-order.htm Si vous désirez manifester votre intérêt, contactez Ricard par Email à : [email protected] Ecosse « Partenaires en communication » - une série de séminaires et des opportunités de développement des techniques Sense Ecosse a organisé une série très réussie de séminaires et autres travaux pratiques avec l’aide du Fonds social européen. Cela a commencé par 2 jours sur le thème : « Tout le monde a une histoire à raconter » - titre choisi pour amener la discussion sur la communication, comment elle se développe normalement, pourquoi ça ne marche pas, et ce que nous pouvons y faire. Au début de l’année, les participants ont examiné le domaine de l’évaluation, l’écoute des enfants, la mobilité et l’orientation et l’environnement de communication. Ils ont également eu un stage sur l’éducation à l’extérieur et le développement des arts, deux domaines où Sense Ecosse a innové avec grand succès. Plus tard, le cours traitera de la tenue de dossiers et des développements de la recherche et se conclura par un séminaire résidentiel de deux jours pour voir la progression et faire avancer les choses. La dimension européenne sera évoquée avec une intervention d’Inger Rodbroe. Certains de ces événements sont ouverts à tous – si vous voulez plus de détails, contactez AnneMarie McLaughlin : [email protected] Kazakhstan La fondation kazakh « Meyrim » a créé son propre journal. Son nouvel éditeur en chef est Timur Timirkhanov et il recherche des informations sur tout une gamme de sujets concernant la surdicécité. Il aimerait des informations sur les liens vers les sites web, sur la rééducation et les méthodes d’enseignement aux enfants sourds-aveugles. Veuillez envoyer vos messages à [email protected] NOUVELLES DES RESEAUX CHARGE Les 18 derniers mois ont été passionnants pour le réseau avec comme principal centre d’intérêt le projet CAUSE ( Charge et Syndrome d’Usher en Europe). Le projet lui-même a pris fin le 30 avril 2003 mais il y a encore un peu d’activité pour diffuser les informations qui ont été produites. Le grand moment du projet CAUSE fut une conférence qui s’est tenue au Royaume-Uni. Ce fut un grand succès des deux côtés, CHARGE et Usher. David Brown, Tim Hartshorne, et Jacques Souriau étaient les principaux intervenants pour CHARGE et furent très bien accueillis. Plus de 100 personnes assistaient à la partie CHARGE, familles et professionnels de 12 pays différents. Nous pensons que c’était une réussite fantastique. A la fin de la conférence, nous avons fait une réunion « Avenir du réseau ». Il a été convenu que cela valait la peine d’essayer d’avoir une conférence CHARGE à côté de la prochaine conférence européenne de DbI qui se tiendra en Slovaquie en 2005. D’autres groupes l’ont fait les années précédentes – en particulier le réseau Usher - avec un grand succès. L’un des grands avantages est que beaucoup de ressources sont déjà en place pour la conférence principale, par exemple le lieu, l’hébergement, les annonces etc... Cela permettra aussi au réseau CHARGE de faire deux choses importantes : capitaliser sur le succès du projet CAUSE et planifier une conférence CHARGE à côté de la conférence mondiale de DbI en 2007. Nous espérons que d’ici 2007 le réseau CHARGE sera devenu une organisation qui fonctionne pleinement et que l’association CHARGE aura un meilleur profil international. Nous ne savons toujours pas le nombre exact de personnes atteintes de CHARGE dans le monde. Ces dates peuvent paraître loin, mais le temps passe. Lorsque nous avons formé le réseau en 1999, nous avons dû faire face à beaucoup d’obstacles parce qu’alors nos idées semblaient être des rêves lointains. Mais, avec l’aide et le soutien de diverses personnes, organisations, divers professionnels et parents, nous avons déjà commencé à réaliser ces rêves. Il a fallu 4 ans pour organiser la conférence CAUSE au Royaume-Uni, mais cela en valait la peine. Pour les personnes atteintes de CHARGE et leurs familles, le profit en a été incommensurable. Nous pensons qu’une autre conférence en Slovaquie en 2005 peut faire encore plus. David Levey Coordinateur du réseau CHARGE [email protected] PREMIER GROUPE D’ETUDE USHER EN AMERIQUE DU NORD 2-3 août 2003, Delta Meadowvale Hotel, Mississauga, Ontario, Canada Depuis 1985, un groupe de personnes souhaitant améliorer leur connaissance et leur compréhension du syndrome d’Usher se réunit tous les deux ou trois ans en Europe pour mettre en commun leur savoir. Les conséquences ont été d’une grande portée. Les membres sont revenus très centrés sur les problèmes d’Usher et motivés pour identifier les familles avec un Usher et informer leurs collègues sur les effets du syndrome. Avec la conférence mondiale de DbI prévue à Toronto en 2003, il semblait opportun de réunir un groupe d’étude sur le syndrome d’Usher juste avant, les 2et 3 août, au même endroit. Au moment où j’écris, les répercussions de la guerre en Irak continuent à se faire sentir dans le monde entier et le virus SARS fait hésiter les gens à se rendre dans des pays où on a identifié des cas. Malgré cette toile de fond négative, nous projetons un programme de 2 jours pour examiner les « Implications des résultats de la recherche sur le syndrome d’Usher sur les familles » et « Comment progressent les personnes atteintes d’un syndrome d’Usher » . Dans les 5 à 10 années à venir, les familles avec un Usher seront de plus en plus impliquées dans les résultats de la recherche médicale actuelle. Il est important qu’elles comprennent ce qui arrive et les implications pour eux actuellement et pour les générations à venir. Le premier jour, nous examinerons ces implications en profondeur. Pour nous y aider, nous avons invité plusieurs scientifiques de ce domaine. Bronya parle de son travail sur les familles d’Acadie avec un syndrome d’Usher en Louisiane, Medhi Sadeghi qui a travaillé avec les familles Usher en Suède, fait une intervention sur l’évolution de l’audition chez les personnes ayant un Usher type2 A et sur l’évolution de la vision dans les Usher 1,2 et 3. Bill Kimberling du Boys Town National Research Center d’Omaha, dirige un débat intitulé « Bientôt des tests cliniques pour les personnes atteintes d’un syndrome d’Usher ? » Le 2e jour, l’accent sera mis sur le style de vie et la progression. Le programme Usher Peer Mentor Scheme, où des personnes atteintes d’Usher sont formées pour en conseiller d’autres, est décrit par les coordonnateurs Gloria Ward et Chris Sherlock. Anny Koppen parle de l’évolution des besoins de formation du personnel travaillant avec des personnes atteintes d’Usher. Une jeune femme, Rebecca Atkinson qui a un Usher type 2, parle de ses projets et de comment elle voit son avenir. Nous espérons que le premier groupe d’étude Usher attirera les gens de la région de Toronto et ceux qui viendront de la communauté mondiale et qui souhaitent apprendre et partager leurs connaissances sur cette cause importante de surdicécité chez les adultes. Si tout va bien, nous évoquerons quelques unes des interventions dans le prochain numéro de DbI. Mary Guest Secrétaire du Groupe d’étude Usher européen RESEAU DEVELOPPEMENT DU PERSONNEL Dans les derniers numéros de DbI Review, nous avons dit qu’actuellement ce réseau travaillait de manière informelle avec des personnes en contact pour mettre en commun idées et ressources. Bien qu’à la dernière conférence européenne, beaucoup se soient engagés à le faire, les collègues ont eu des difficultés à trouver le temps pour maintenir un contact régulier et généralisé. Les centres d’intérêt identifiés étaient : formation des personnes sans qualification professionnelle pendant la première année de travail ; formation du personnel travaillant avec des adultes sourds-aveugles congénitaux ; et utiliser la technologie comme outil de formation. La conférence mondiale au Canada est une occasion de reprendre contact et les collègues sont invités à apporter matériels et idées à partager. Les collègues de Sense et Sense Ecosse apporteront des informations sur les modules de formation communs de 1ère année, un cours de communication pour le personnel travaillant avec des adultes sourdsaveugles congénitaux et sur une unité de valeur qui sera bientôt validée à l’université et qui est une étude d’ensemble de la surdicécité. Si l’un de ces sujets vous intéresse ou si vous avez des ressources à partager, envoyez-moi un Email, et je ferai en sorte que des contacts soient pris avant la conférence pour permettre une rencontre lors de notre séjour au Canada. Virginia von Malachowski Sense – [email protected] RESEAU EUROPEEN SYNDROME D’USHER (EUSN) Le projet CAUSE a été établi pour profiter à deux nouveaux réseaux reconnus par DbI : le groupe de soutien aux familles CHARGE et le réseau européen Usher. L’EUSN a eu deux occasions d’organiser des réunions à la conférence CAUSE en mars 2003. Les réunions étaient ouvertes à tout délégué à la conférence intéressé. L’EUSN s’est réuni deux fois, les 29 et 30 mars. A chaque réunion assistaient environ 50 à 60 personnes, la plupart des personnes atteintes d’Usher, plus des membres des familles, des amis et des professionnels . En conséquence, nous allons probablement doubler nos effectifs. Il y aura bientôt une élection par Email des responsables. Nous espérons confirmer la désignation d’une personne atteinte d’un syndrome d’Usher comme représentante du groupe au Conseil de DbI. Il y aura bientôt une autre occasion de faire connaître l’EUSN , car je vais présenter un atelier « Développer un réseau Usher en Europe et au-delà » à la conférence mondiale de DbI au Canada en août. Nous espérons pouvoir utiliser cet atelier pour recruter d’autres membres en Europe et établir des liens avec d’autres réseaux Usher dans le monde. Marylin Kilsby Coordinatrice national Usher, Sense et Trésorière suppléante de l’EUSN. 29 avril 2003 RESEAU SURDICECITE ACQUISE Le groupe de coordination du réseau s’est réuni à Oslo fin février. C’était notre première rencontre depuis le 4e séminaire européen du réseau très réussi à Zurich en octobre dernier. C’était aussi notre première réunion sans Anneke Balder comme présidente. Anneke a maintenant un nouveau travail dans un domaine différent et je l’ai remplacée comme président d’un groupe de coordination récemment agrandi qui comprend maintenant ElseMarie Svingen (Norvège) , Marie-Dominique Loussier ( France), Catherine Woodtli ( Suisse), Henryk Riber et Else-Marie Jensen (Danemark) et moi-même : Ges Roulstone ( RoyaumeUni). Le groupe a élaboré des actions de suivi du séminaire de Zurich maintenant que les collègues suisses ont terminé la traduction de toutes les interventions d’Allemand en Anglais ! On avait promis aux participants de Zurich un rapport sur les résultats et les actions du dernier séminaire et il sera envoyé bientôt. Le groupe de coordination a aussi convenu d’envoyer aux membres du réseau un résumé des points discutés lors de nos réunions bisannuelles. Le point principal concernait la préparation initiale du prochain séminaire européen en 2004. Il se tiendra au Royaume-Uni fin septembre/début octobre2004. Sense a accepté d’accueillir le séminaire pour marquer le début de la célébration du 50e anniversaire de Sense en 2005. La première annonce sera faite cet été pour coïncider avec la journée des réseaux à la conférence mondiale au Canada en août, mais ceux qui souhaitent y assister doivent noter la date dans leur agenda dès maintenant ! Ges Roulstone [email protected] RAPPORT DU RESEAU COMMUNICATION Rien de neuf depuis le dernier rapport dans cette revue. Cependant, suite à la conférence organisée à Gothenburg par le NUD sur « Sensation, perception et signification » et conformément à notre planning à long terme, un mini-séminaire sur l’analyse sémiotique est en préparation. Il aura lieu au NUD, Dronninglund Castle, les 1er et 2 mai 2003. Il s’adresse à un groupe restreint de chercheurs dans les domaines de la surdicécité congénitale et de la sémiologie. Le réseau communication déplace son centre d’intérêt de l’étude de la communication du point de vue de l’interaction, du dialogue et des régulations intersubjectives vers l’étude de la façon dont la signification est partagée, transmise et établie au cours des épisodes de communication. Cela ne veut pas dire que nous changeons de sujet, ou passons au chapitre suivant. Cela signifie simplement que nous découvrons à quel point le contenu des échanges est un élément puissant et profond dans le processus de communication. Lorsque nous communiquons avec des sourds-aveugles congénitaux, y compris de manière mimétique ( non linguistique), il semble que nous soyons plus efficaces lorsque nous provoquons et soutenons des récits , qui sont des sortes d’histoires racontant des expériences qui ne prennent pas nécessairement la forme de langage mais ont un réel potentiel pour développer une complexité, soutenir des échanges, former une identité sûre et intégrer des formes linguistiques. Lors de ce séminaire, deux concepts principaux seront abordés : « récits « et « mélange ». Le premier, qui se rapporte à l’art de raconter, sera abordé du point de vue de la dynamique de la structure narrative en tant qu’interface entre les partenaires de communication et entre un individu et son expérience du monde. Le second ( « mélange ») montre comment, lors des expériences de communication, nous utilisons, de manière rapide, cohérente et efficace, des mélanges de divers niveaux d’expériences ( par exemple des expressions mimétiques et linguistiques, ou les éléments d’un récit précédent pour en qualifier un autre, etc.) afin de donner un sens. Cette capacité de jouer avec divers types d’expressions ou de savoirs existe chez tous les êtres humains, y compris les sourds-aveugles congénitaux . Il peut y avoir un écart, ou un contraste , entre les compétences linguistiques d’un individu et sa capacité à prendre part à des jeux d’«élaboration de sens ». Ces sujets sont à la fois très simples et très compliqués. Ils sont simples lorsque nous les voyons naturellement réalisés dans les expériences de communication ( ils passent presque inaperçus)... mais ils sont très difficiles à décrire et à comprendre. Mais notre tâche est de faire en sorte que les personnes en contact avec les sourds-aveugles congénitaux cultivent les compétences liées aux processus qui sont désignés par ces concepts. Nous sommes aidés dans cette recherche par Per Aage Brandt de l’université de Aarhus ( Danemark) et Sarah Taub qui est chercheur à l’université de Gallaudet (USA). Nous espérons que ce séminaire permettra de dégager du matériel thématique pour un séminaire international plus inclusif à l’avenir ( par exemple à Paris en 2005) et qu’il inspirera de nouveaux échanges de collaboration dans la recherche et le développement des connaissances. Il est important de mentionner que beaucoup de collègues de toute l’Europe ont contribué à la dynamique de notre quête d’une meilleure communication avec les enfants et les adultes sourds-aveugles congénitaux. Ils ont apporté leur expérience, leurs données et leurs observations et nous souhaitons que cela continue. Nous voudrions également souligner combien le NUD soutient notre travail en organisant ou en accueillant des événements qui contribuent directement ou indirectement à améliorer nos connaissances sur l’élaboration de la signification. NUD diffusera bientôt sur le web des textes qui pourraient intéresser beaucoup de collègues. Ces textes seront publiés sous le titre CNUS : Communication Network Updated Series (Mises à jour réseau communication). Jacques Souriau LIVRES Objets de référence : leur rôle pour aider les apprenants multihandicapés Ce sont les minutes de la conférence nationale qui s’est tenue au département Education de l’université de Birmingham en juin l’année dernière. Il comprend les travaux de Marleen Janson, Liz Hodges, Laura Pease et Adam Ockleford. Exemplaires disponibles au prix de 5 Livres auprès de Mrs J Whittaker, The University of Birmingham, School of Education, Edgebaston, Birmingham B15 2TT, England. EDdN : RESEAU SOURDS-AVEUGLES EUROPEEN EDbN a été créé à l’origine pour avoir accès à un financement de l’Europe pour des projets concernant la surdicécité. L’un de ses principes était d’avoir un parent ou représentant des familles, un sourd-aveugle, et un professionnel de chaque pays. Une importance égale était attachée aux trois groupes. A un moment, EDbN a obtenu une subvention de coordination de l’Union Européenne et a financé un secrétariat qui a été tenu pendant des années par Lex Grandia et Ann Thestrup. EDbN publiait un bulletin, organisait des réunions annuelles, des séminaires, et avait beaucoup de projets. Malheureusement, l’UE a décidé de financer moins d’ONG européenne dans le domaine du handicap. L’année dernière, il n’y a pas eu de subvention pour EDbN. EDbN a tenu une réunion à Bruxelles en mai ( dans le cadre d’un projet d’inclusion sociale) où un sentiment fort que quelque chose devait continuer s’est exprimé. Ceci s’est confirmé à Athènes en septembre 2002 et on a pris la décision qu’un certain nombre d’organisations et de personnes travailleraient ensemble en tant qu’EDbN. Ce souhait de continuer EDbN s’est encore fortement exprimé à la conférence des familles d’octobre dernier en Italie, où beaucoup de familles sont venues et ont expliqué leur besoin d’une tribune. Aussi, en mars 2003, le groupe suivant s’est réuni pour parler de la possibilité de continuer EDbN : Richard Hawkes ( Sense International), Wolfgang Angermann ( association des sourds-aveugles allemands, président suppléant d’EDbN), Ricard Lopez ( association de parents catalans et espagnols), William Green ( vice-président DbI, conseiller à la Lega del Filo d’Oro, Italie), Ursula Heinemann ( Autriche , soeur d’un sourd-aveugle, psychologue), Sue Brown (dirigeante des campagnes de Sense), Lucy Drescher ( chargée des campagnes de Sense), Malcolm Matthews ( directeur de CSI à Sense, représentant des professionnels du Royaume-Uni à EDbN). Nous avons discuté de ce que devrait faire exactement EDbN à l’avenir et reconnu que cela dépendrait des opportunités qui se présenteraient et de l’engagement dont seraient capables les diverses organisations/personnes. On a souligné que l’un des meilleurs atouts d’EDbN est d’être une organisation regroupant familles, professionnels et sourds-aveugles. On a également reconnu que les professionnels et les sourds-aveugles ont beaucoup d’autres opportunités de se rencontrer et donc une des priorités d’EDbN doit être de se centrer sur les familles. Les familles ont besoin d’un EDbN fort pour les entraîner vers des activités en réseau. Cependant, il a été redit que les familles ne seraient pas le seul centre d’intérêt d’EDbN. Il continuera à rechercher des opportunités pour les trois groupes, tout en reconnaissant que les familles doivent être prioritaires si possible. Une organisation comprenant professionnels, familles et sourds-aveugles à un niveau européen, EDbN, continue à avoir une valeur, mais à l’avenir la solution sera de travailler avec les parents et de leur donner des opportunités de fonctionner en réseau. A cause de l’importance de l’Europe dans nos pays, nous avons aussi reconnu l’importance de faire campagne au niveau européen. Le but de la réunion était de convenir de la façon d’assurer les fonctions de secrétariat, de discuter des campagnes à faire, de convenir des domaines prioritaires, d’examiner les moyens de communications ( y compris le web et le bulletin)et d’accepter l’adhésion à EDF. Nous avons aussi parlé des liens avec DbI, y compris si EDbN veut siéger au conseil de DbI (EDbN est un réseau de DbI). Il a été convenu qu’Ursula assurerait le contact avec DbI et que Ricard serait désigné pour siéger au Conseil de DbI. Ursula a proposé de travailler bénévolement pendant un certain nombre d’heures par semaine et Ricard a proposé de s’occuper de certains domaines. Sense a proposé de travailler sur les campagnes. Le principal thème des campagnes sera « la reconnaissance de la surdicécité en Europe ». William et la Lega del Filo d’Oro et Ricard et Sense International se sont engagés pour les activités transnationales et la recherche de financement. Wolfgang a maintenu le lien avec EDF et continuera à assurer ce rôle. L’assemblée a réparti les tâches comme suit : Sense : Campagnes Recherche active de fonds ( avec Richard Hawkes et William Green) Encourager la participation aux campagnes Diffuser des informations sur les campagnes Ursula Heinemann ( Coordinatrice du réseau) : gestion d’EDbN répondre aux demandes de renseignements sur l’ensemble des sujets concernant la surdicécité encourager la participation diffuser les informations tenir les dossiers répondre aux questions des membres et des organisations extérieures coordination et soutien pour les réunions Ricard Lopez : gestion du site web encourager la participation des familles diffusion d’informations en format électronique production d’un bloc-note et/ou bulletin électronique à diffuser dans toute l’Europe liaison avec DbI ( EDbN est membre du conseil de DbI) Wolfgang Angermann : liaison avec EDF liaison avec WFD représentant officiel d’EDbN Tous : participer aux décisions sur le lieu des conférences liaison avec toute comité organisateur de conférences les campagnes seront dirigées par Sense et se concentreront sur la reconnaissance explicite de la surdicécité en Europe IL a été mentionné que les séminaires et journées d’étude ont fait partie de l’activité d’EDbN dans le passé et que de tels événements pourraient être organisés à l’avenir. La Conférence des familles au Danemark pourrait fournir l’occasion de la prochaine réunion d’EDbN. Voici donc les dernières nouvelles d’EDbN. Nous ne sommes pas un groupe ayant la sécurité financière , mais nous voulons maintenir notre réseau par notre dévouement et notre motivation. Pour tout renseignement, contacter Ursula Heinemann : [email protected] EDbN crée un E-groupe EDbN a créé un E-groupe pour faciliter la communication entre les membres et pour permettre l’échange de documents, l’annonce d ‘événements etc. Cet E-groupe peut être utile pour envoyer toutes sortes de messages aux membres et garantir ainsi que tout le monde recevra l’information. Cet e-groupe est accessible par la page d’accueil du site EDbN . Venez jeter un coup d’oeil ! Ricard Lopez, EDbN NOUVEAU RESEAU POUR DBI Réseau des frères et sœurs Avoir un frère sourd-aveugle ou une sœur sourde-aveugle a un grand impact sur la vie de la fratrie . Il est important que parents et professionnels, ainsi que les frères et sœurs sourdsaveugles, s’en rendent compte. Donc, un nouveau réseau pour les frères et sœurs d’enfants et d’adultes sourds-aveugles a été créé. Un réseau qui accueille tout frère ou sœur et peut offrir soutien et conseils lorsque les choses sont difficiles et où les expériences peuvent être partagées. Et aussi où on peut discuter de notre rôle de tuteur lorsque les parents ne peuvent plus s’en occuper. Les objectifs du réseau seront : établir des contacts entre fratries développer la prise de conscience des parents, des frères et sœurs sourds-aveugles et des professionnels former des liens avec les autres réseaux ( ex. EDbN, DbI) et organisations Pour les deux premiers, nous nous servirons des Emails et de l’Internet, ainsi que des réunions et conférences, que nous espérons organiser aussi nous-mêmes. Nous allons demander à être un réseau reconnu de DbI dès que possible. Cela nous permettra d’atteindre notre 3e objectif de former des liens avec d’autres réseaux et organisations. Si vous êtes un frère ou une sœur de sourd-aveugle et êtes intéressé par une discussion sur votre rôle en tant que frère ou sœur, contactez Sabine Kersten : [email protected] KAZAKHSTAN « Meyrim » est la lueur d’espoir ! Meyrim est un mot kazakh qui signifie bonté, charité et caresse ! C’est le nom qui a été choisi pour l’association des sourds-aveugles. C’est une toute nouvelle organisation, deux ans seulement, mais pleine de confiance et d’idées, et qui a l’ambition d’aller plus loin dans l’aide aux sourds-aveugles du Kazakhstan. Dans cet article, Galina Frolova, présidente de la fondation Meyrim, présente la fondation et nous donne une idée du travail qu’elle fait. Nous pouvons faire beaucoup ! Notre fondation « Meyrim » n’a que 2 ans, mais nous avons déjà une histoire. Bien que nos rêves ne se soient pas tous réalisés, et que nous ayons encore des difficultés, nous regarderons le passé avec gratitude. C’est la première, et la seule, organisation au Kazakhstan, qui a pour objectif d’apporter une aide aux sourds-aveugles et à leurs familles. En janvier 2001, nous avons fêté le nouvel an ensemble pour la première fois. Nous avons aussi ouvert le « Club des cœurs solitaires » pour les sourds-aveugles. 27 personnes se sont réunies dans une salle du centre de loisirs de la Société kazakh des aveugles. Une belle représentation par des acteurs sourds a créé une atmosphère de vacances en ce jour spécial. Nous avons bu du thé et pris des photos qui reflètent la joie de se réunir. En bref, la rencontre a eu un succès au-delà de toute espérance. Nous avons confiance en nous et en notre force. Nous pouvons faire beaucoup ! Le succès donne des ailes Malheureusement la vie n’est pas faite que de vacances ! Il a fallu se mettre au travail. Nous avons pris une salle de la Société des sourds et nous avons commencé à travailler. Tout était nouveau pour nous : premières rencontres, interviews et publications, et la quête difficile d’un sponsor. En récompense de notre travail, les premiers résultats et les premiers bénévoles sont arrivés. Le succès donne toujours des ailes ! Nous sommes partis de rien, avec seulement le souhait d’aider ceux qui ne peuvent pas se débrouiller seuls et ceux qui doivent vivre »dans un autre monde ». Ici, les sourds-aveugles sont mal connus, et seuls les spécialistes, les parents et les sourds-aveugles eux-mêmes connaissent les problèmes spécifiques de ces personnes handicapées. Pendant un certain temps, nous avons frappé à des portes fermées, en criant nos problèmes à des bureaucrates qui semblaient incapables d’entendre nos préoccupations. Mais nous faisons tout ce que nous pouvons. Ils nous font confiance ! Tandis que nous allions d’une porte fermée à l’autre, le temps passait, et un autre jour de fête est arrivé – la journée internationale des femmes. Notre recherche de sponsors a réussi cette fois et nous avons pu célébrer ce jour au restaurant. Dans la grande salle du restaurant, en plus des sourds-aveugles et de leurs parents, il y avait des représentants des médias. Des gens en tenue décontractée avec de grands sourires, ça signifiait que ce n’était pas seulement un dîner de charité de plus. L’artiste qui s’est produit a été regardé par tout le personnel du restaurant, car presque personne n’avait vu auparavant comment les sourds chantent et dansent. Le personnel du restaurant a été invité à juger le concours de cuisine qui était organisé en même temps ! Chaque sourd-aveugle a reçu un cadeau à la fin de la réunion, mais le plus gros cadeau, c’est nous les organisateurs qui l’avons reçu, en voyant les visages heureux et souriants de nos nouveaux amis et leur confiance. Ils nous font confiance ! Enregistrement Le jour est venu où 4 personnes ayant le même but se sont réunies et ont signé le contrat de constitution et envoyé les documents nécessaires au ministère de la justice pour l’enregistrement par l’état de la fondation. Les membres fondateurs de la fondation comprenaient un spécialiste de la rééducation de la société kazakh des aveugles, un aveugle, un homme d’affaires, et moi, l’auteur de cet article, qui suis sourde-aveugle mais qui ai encore des restes visuels. En tant que personne comprenant bien les sourds-aveugles et connaissant leurs problèmes de l’intérieur, j’ai été invitée à être présidente de la fondation. En mars 2001, notre fondation était officiellement enregistrée. Aujourd’hui, c’est notre anniversaire officielle – la Fondation bénévole pour l’aide sociale et la rééducation des sourds-aveugles – « Meyrim ». Ce mot, traduit du Kazakh, signifie bonté, charité, caresse. C’est une très bonne nouvelle, mais cela signifie aussi responsabilité et faire face à beaucoup de travail et de difficultés. Nous avons un nouveau bureau, plus confortable, loué gratuitement par la papeterie KBS, qui nous a été donné après la publication d’un article dans le journal local « Almaty tonight ». Mais notre compte est dans le rouge, et notre enthousiasme assombri par différents obstacles, en particulier notre recherche de sponsors ; et bien sûr, le désir d’aider ceux qui ne peuvent pas se débrouiller seuls. 100 personnes identifiées Au moment de l’enregistrement de notre fondation, nous avions trouvé plus de 100 sourdsaveugles à Almaty. Il y a beaucoup de sourds-aveugles dans d’autres régions du Kazakhstan, mais nous ne savons pas combien parce qu’ils n’ont pas d’association. Bonheur et souffrance Juste trois mois après son enregistrement s’est tenue la présentation de la fondation. Quelle histoire de « découvrir » la surdicécité car presque personne n’en avait entendu parler ! Puis à nouveau, les congés étaient finis et il fallait se remettre au travail. Pour la plupart d’entre nous, chaque jour est plein d’une souffrance insupportable qui touche au désespoir, en voyant les enfants très malades. Par exemple : deux sœurs jumelles, belles, totalement sourdes, atteintes d’un syndrome d’Usher. Le champ visuel de Khalida, 15 ans, a rétréci jusqu’au point critique. Kamila, 3 ans, a déjà eu un diagnostic de rétinite pigmentaire. Un autre exemple est celui de la toute menue Elina, 11 ans, et de Kolya , 5 ans, souffrant de rubéole congénitale. Et leurs mères, toujours près de leurs enfants, qui ne connaissent même pas la gravité de l’état de leur enfant, n’ont pas compris le diagnostic, et refusent d’entendre la sentence de mort des médecins. Elles se battent pour la vie de leurs enfants. Quels désastres attendent les enfants sourds-aveugles à l’avenir ? Quand sera-t-il possible de les aider tous ? Dieu seul le sait. Alors que nous ne connaissons pas la réponse, chaque vendredi le Club des cœurs solitaires pour les sourds-aveugles se réunit dans notre petit bureau, souvent plein à craquer. Ici viennent tous ceux qui ont besoin d’avoir une vie sociale et de rencontrer des amis, de parler des problèmes de tous les jours, de laisser parler leurs cœurs ! Fin de notre première année...merci ! En s’inquiétant pour les gens et en s’occupant d’eux, notre première année de travail est passée. Nous avons célébré l’anniversaire de notre fondation à Nauryz, la nouvelle année turque, les vacances de printemps. Dans une compétition organisée par KSB, nous sommes arrivés 2e sur 11 autres associations. Nous avons aussi participé à d’autres compétitions. Nos vacances, nos réunions, les petits cadeaux aux membres de l’association, ne sont possibles que grâce à l’aide de nos sponsors. Nous les remercions beaucoup de leur aide inestimable pour nos activités. Merci pour l’aide que nous recevons D’abord, nous souhaitons remercier l’ambassade du Canada au Kazakhstan, la société de télécommunications « Nursat » et un jeune homme d’affaires, Alexander, qui nous aide toujours matériellement et pour faire représenter notre fondation dans les instances gouvernementales. Et aussi , Almaz Urazimov, le directeur du Centre de loisirs « Cardinal ». Notre avenir Nous avons de grands projets pour l’avenir, et en dépit du fait que notre fondation soit toute jeune, nous avons la chance de réaliser ces projets. Notre grand rêve est de créer un centre de rééducation, avec toutes sortes de services vitaux pour les sourds-aveugles. En ce moment au Kazakhstan, il n’y a aucun centre de ce type. En ce moment, quelqu’un qui vit au Kazakhstan et qui perd soudainement la vue et l’ouie, n’a pas accès à un service psychologique ou médical de base. Ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour surmonter les difficultés qui leur sont tombées dessus. Ils doivent faire toute leur rééducation et surmonter les obstacles psychologiques. En plus, ils ne reçoivent aucune aide extérieure ni équipement technique. Notre objectif est d’apporter l’aide nécessaire à tous les sourds-aveugles du Kazakhstan. CONFERENCES Problèmes de comportement, NON. Problèmes de communication, OUI. David Levey, coordinateur du réseau CHARGE, donne un point de vue de père sur le syndrome de CHARGE suite aux interventions novatrices à la conférence CAUSE ( CAUSE= CHARGE et syndrome d’Usher en Europe) Le syndrome de CHARGE est une des principales causes de surdicécité congénitale et de multihandicap sensoriel dans le monde d’aujourd’hui. Les premières années suivant la naissance sont consacrées aux opérations pour sauver la vie de l’enfant, et aux changements d’adaptation dans la vie des parents. Ce n’est qu’une fois que les problèmes physiques semblent plus « gérables », qu’apparaissent les problèmes plus profonds. Ceux-ci ont tendance à tomber dans les catégories comportement et communication. C’est à la conférence CAUSE que j’ai finalement réalisé que ces deux aspects de CHARGE sont inséparables. Après les interventions incroyablement précises et riches d’informations faites par les conférenciers , je suis arrivé à la conclusion que je ne veux plus appliquer le terme « problèmes de comportement» à mon fils, Joshua. Bien que je puisse comprendre combien cette étiquette a évolué dans le temps, je constate qu’elle ne m’a pas du tout aidé à améliorer ma relation avec lui. Pourquoi ? Les trois principaux intervenants sur CHARGE à la conférence étaient David Brown, Tim Hartshorne et Jacques Souriau. Ils ont respectivement traité des sujets de l’intégration sensorielle, du comportement et de la communication. Une citation de chacune de leurs conférences vous donnera une idée de la façon dont je suis arrivé à mes conclusions sur ma relation avec Joshua, qui a maintenant 10 ans. David Brown « ...les difficultés à s’exprimer, ou l’expérience constante que leurs communications expressives soient mal interprétées, peuvent conduire certains enfants à abandonner, ou à recourir à des comportement explosifs qui peuvent être interprétés comme imprévisibles ou irrationnels. » Tim Hartshorne « Tout comportement a un but, tout comportement est communication » Jacques Souriau « il est certain qu’un soutien basé sur les besoins des personnes atteintes de CHARGE plutôt que sur les idées et réflexions de leur partenaire, donnera de meilleurs résultats... » Chacun des conférenciers s’est servi de ses connaissances étendues, accumulées pendant de nombreuses années d’expérience et de recherche, pour dépeindre un tableau que tout parent d’un enfant atteint de CHARGE reconnaîtrait instantanément. Ces conférences ne faisaient pas que se recouper. Elles étaient étroitement liées et montraient la complexité de CHARGE, et donnaient une image en trois dimensions de l’interaction entre le comportement et la communication. J’ai choisi ces affirmations clé de chaque conférencier parce qu’ensemble elles m’ont fait réaliser que je m’y prenais mal avec Joshua. J’avais tendance à me polariser beaucoup plus sur son comportement que sur ses essais de communication efficace. Pas étonnant que ça ait souvent fini par une dispute ! Je connais personnellement ce terrible sentiment de frustration quand quelqu’un ne me comprend pas. Ce doit être une des expériences les plus désagréables que je peux imaginer. Qu’est-ce que ça peut être alors pour quelqu’un atteint de CHARGE ? En plus de la surdicécité et du handicap multisensoriel, ils peuvent très bien avoir divers autres problèmes physiques affectant leur capacité à communiquer. La conférence CAUSE a montré l’incroyable variété de stratégies de communication utilisées par les personnes atteintes de CHARGE et aussi du syndrome d’Usher. J’ai pu aussi constater la diversité des comportements que nous montrons en tant qu’espèce. Avec ou sans syndrome, nous sommes assez bizarres si vous prenez le temps d’observer ! Pas de « problèmes de comportement» mais « des problèmes de communication » « Problèmes de comportement» est un terme généralement accepté et je comprends pourquoi il est utilisé, mais en tant que père d’un garçon atteint de CHARGE je pense que « problèmes de communication » est un terme de référence plus positif et certainement plus utile. Il m’aide à me concentrer sur ce que Joshua essaie de faire plutôt que sur ce que je ne veux pas qu’il fasse. Cela déstresse un peu ce qui peut être un processus épuisant, pour un père. En m’efforçant d’intégrer cette nouvelle façon de penser, j’essaie de me rappeler que toute communication est à problèmes. Même mes personnes les plus éloquentes et les plus sûres d’elles se trompent souvent. Références : Textes de la conférence CAUSE , Hinckley, Angleterre – mars 2003 David Brown, services pour sourds-aveugles de Californie, USA. « Quelques implications comportementales des problèmes sensoriels chez les enfants atteints de syndrome de CHARGE » Tim Hartshorne, Professeur de Psychologie, Université centrale du Michigan, USA. « Problèmes de comportement dans le syndrome de CHARGE », « Le comportement comme communication : la fonction des comportements à problèmes » Jacques Souriau, Directeur du CRESAM, France, « Syndrome de CHARGE et communication » Troisième rencontre espagnole des familles d’enfants sourds-aveugles : Pontevedra, 28-31 juillet 2002 La surdicécité est un handicap qui entraîne des besoins et une attention spéciale pour ceux qui en sont atteints, et qui, selon le degré de handicap, exige beaucoup de la famille ; la plupart du temps, il est très difficile de difficile de concilier l’attention que nécessite cet enfant et l’attention qu’exige le reste de la famille. Pour cette raison, la famille a besoin d’aide. Ana Alvarez : Besoins des familles d’enfants sourds-aveugles, 2002 Historique A l’APASCIDE nous pensons que ces rencontres des familles sont d’une grande aide pour les familles. Bien que nous recommandions une rencontre tous les 2 ans, pour diverses raisons la dernière avait eu lieu il y a 3 ans en 2001. Mais nous espérons en avoir une autre en 2004. Préparations et lieu de la rencontre La rencontre a été organisée par l’APASCIDE grâce à une subvention de la Fondation ONCE et la collaboration du CRE ( Centre de ressources pédagogiques) Santiago Apostol d’ONCE à Pontevedra. Le nombre de participants 25 familles de toute l’Espagne ont participé. 6 familles de Galice venaient pour la première fois. L’âge des enfants sourds-aveugles allait de 7 mois à 41 ans. Ceci signifie qu’il y avait une représentation d’une large gamme de problèmes. 34 bénévoles formidables ont permis de rendre la rencontre possible. L’organisation et la coordination de l’événement étaient assurées par 11 personnes. En tout, 141 personnes ont participé et en plus de participer, elles se sont fait beaucoup d’amis et ont tissé des liens durables. Ouverture et rapport d’APASCIDE La rencontre a commencé par la lecture émouvante de l’article de Norman Brown « Célébration des objectifs » ( voir bulletin APASCIDE n°8) par Dolores Romero. Le « Programme d’aide aux familles » était particulièrement intéressant ; ce programme était financé par le Ministère du travail et des affaires sociales , avec les priorités suivantes : apporter un soutien aux familles dont les enfants sourds-aveugles ne sont pas pris en charge. Souvent, les enfants ayant des handicaps associés ont des difficultés à être traités comme des sourds-aveugles. cette longue période durant l’été où les enfants et les jeunes sourds-aveugles sont particulièrement isolés L’Andalousie est le principal bénéficiaire du programme du Ministère du travail et des affaires sociales à cause du grand nombre de cas dans la région. Vu le manque de ressources dans l’ensemble du pays, un de nos objectifs est d’obtenir plus de financement. Le gouvernement d’Andalousie et, dans une moindre mesure, le gouvernement de Galice, vont collaborer. Compte-rendu : Les besoins des familles d’enfants sourds-aveugles – atelier Ana Alvarez, coordinatrice du programme d’Aide aux familles et psychologue à APASCIDE, a déclaré : « la famille a besoin d’aide et les projets et les activités d’APASCIDE essaient d’apporter une réponse à cette réalité ». Le projet le plus important est celui d’aide aux familles s’occupant de leurs enfants sourds-aveugles, financé par le Ministère du travail et des affaires sociales. Avec l’aide d’Isabel Paredes, assistante sociale à APASCIDE, un atelier pour parents s’est tenu. Ils ont examiné cinq cas, par groupes : le diagnostic, la réorganisation de la famille, les frères et sœurs d’enfants sourds-aveugles, la scolarisation de l’enfant sourd-aveugle et les questions : Que pouvons-nous faire ? Quelles dispositions pouvons-nous prendre pour après qu’ils auront quitté l’école ? Les sourds-aveugles et les étapes de leur développement Mme Pilar Gomez Viñas, coordinatrice des programmes pour sourds-aveugles à ONCE, a souligné que « la perception d’un sourd-aveugle est différente de la nôtre. Nous devons faire un effort pour comprendre les messages qu’ils nous adressent dans la perspective de leur image du monde ». Perte auditive des sourds-aveugles, prothèses et implants le Dr Carlos Cenjor ( Fondation Jimenez Diaz) a fait une intervention sur les implants cochléaires et a déclaré : « aujourd’hui, ils sont efficaces, sans danger et durables » et « actuellement l’implantation dans l’oreille qui a la meilleure audition est recommandée parce qu’ayant été plus stimulée, les résultats obtenus sont bien meilleurs » Le projet du centre pour sourds-aveugles d’APASCIDE Mme Dolores Romero, présidente d’APASCIDE, a parlé du projet préliminaire du premier foyer et CAT espagnol pour jeunes et adultes sourds-aveugles . L’Espagne n’a pas de centre pour les sourds-aveugles au-dessus de 18 ans, et il est essentiel de prévoir le développement d’un projet personnalisé pour chaque sourd-aveugle. Les objectifs sont : 1. Continuer tous les aspects de la formation pour les sourds-aveugles, et 2. Obtenir une meilleure autonomie pour chacun Le centre devra être : un point d’information pour toute l’Espagne un centre de formation pour les professionnels et les bénévoles Ma vie en tant que sourd-aveugle José Maria est un sculpteur galicien célèbre , et un exemple pour tous, car il a montré combien un sourd-aveugle peut être indépendant quand il a les aides nécessaires. Son intervention a été très émouvante et nous nous sommes tous identifiés avec les problèmes qu’il a exposés. Un exemple qui nous a particulièrement touchés a été la description d’un voyage par avion pendant lequel il est resté abandonné 6 heures dans un aéroport parce que les gens qui devaient s’en occuper ignoraient son handicap. Il a manifesté son affection et son soutien à notre projet de centre. Les activités des enfants et des jeunes sourds-aveugles Les coordinateurs de l’association ont pris grand soin des activités des enfants et des jeunes. Les caractéristiques spécifiques de chacun ont été prises en compte. Chacun avait un assistant bénévole exclusif et expérimenté, choisi sur la base de leurs besoins spécifiques de communication et d’interaction. La situation en Galice Dernièrement, des enfants sourds-aveugles, et des jeunes diagnostiqués sourds-aveugles, sont passés d’une classe spécialisée à une intégration avec d’autres enfants. Le nombre de professionnels expérimentés dans la surdicécité n’est pas suffisant et il faudrait l’augmenter d’urgence. Pour s’attaquer à ce problème, l’APASCIDE a présenté un projet au « Conseil des affaires sociales du gouvernement de Galice » pour la première fois. Les bénévoles Après nos enfants , les bénévoles sont les personnes les plus importantes dans nos vies. Sans eux, aucun de nos enfants sourds-aveugles ne participerait à une activité extra-scolaire. Les rencontres avec d’autres familles ne seraient pas possible non plus. Ils donnent à nos enfants non seulement du temps et de l’amour, mais aussi une interaction compétente avec le monde et les activités. Bien qu’ils soient bénévoles, ce sont aussi des professionnels compétents. On n’a pas le temps de raconter des anecdotes, mais laissez-moi leur dire : « merci beaucoup, nous ne pourrions pas nous en sortir sans vous ». Conclusions de la rencontre des familles Les conclusions furent les suivantes : les administrations gouvernementales doivent officiellement reconnaître la surdicécité comme handicap spécifique le premier problème des sourds-aveugles est le manque de communication le second est le combat pour l’autonomie le soutien professionnel sur la base d’un pour un est essentiel la création d’un centre d’information spécial pour la surdicécité est une nécessité stratégique on a besoin de professionnels ayant une formation spécialisée pour la surdicécité Ricard Lopez ( [email protected]) père de Clara MERCI MIKE ! Sense International ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans Mike Collins. C’est peut-être un drôle de chose à dire, mais c’est vrai. Depuis notre création en 1994, Mike nous a prodigué ses conseils et son aide, à l’organisation et à moi-même. Il a vraiment été un mentor dans tous les sens du mot. Pendant une grande partie de cette période, Mike a été président de DbI et Sense International en a assuré le secrétariat. Ce fut une période difficile pour DbI dans beaucoup de sens, mais sous la direction de Mike, l’organisation s’est renforcée. Grâce à lui c’est un privilège d’appartenir à DbI, et lorsqu’il laissera la place à un nouveau président, il laissera une base solide sur laquelle on continuera à développer DbI dans les années à venir. Ce fut un honneur de travailler si étroitement avec Mike, et je suis sûr que nous tous qui avons eu cette chance, avons appris énormément de lui. C’est un homme formidable et je suis fier de me considérer comme son ami. J’espère conserver ce lien avec Mike et je sais que DbI souhaitera continuer à bénéficier de ses compétences et de son savoir à l’avenir. Richard Hawkes Depuis que j’ai été acceptée dans la famille internationale des sourds-aveugles, j’ai connu trois présidents de l’IAEDB ou de DbI . Mike était le plus grand ! Un grand peut faire de grands pas en avant et viser plus loin. Je pense que durant sa présidence, Mike est allé plus loin dans toutes les directions et a agrandi la famille sourde-aveugle d’est en ouest et du nord au sud. Mike, votre cœur sait écouter tout le monde. Janka Sarisska En tant qu’ancien président, j’ai eu le plaisir de collaborer avec Mike qui était vice-président. Il était non seulement « vice » mais aussi « wise »( sage – excusez le mauvais jeu de mots). A cette époque, DbI se développait très vite et la constitution n’était plus adaptée. Il fallait la sérénité et l’efficacité de Mike pour faire face à cette situation difficile et préparer une nouvelle constitution. Depuis lors, beaucoup d’activités se sont créées dans le cadre de DbI. Malgré cette nouvelle complexité, Mike, en tant que président, a réussi à encourager tous les groupes, pays et réseaux à travailler ensemble sans heurts et efficacement. Sa capacité d’écoute de tous et d’être si bien organisé a fait de DbI une organisation appréciée de tous dans le domaine de la surdicécité. Jacques Souriau J’ai le plaisir de connaître Mike J.Collins aussi bien comme président de DbI que comme directeur du programme Hilton/Perkins. C’est un vrai professionnel et un administrateur très dévoué. Mike est très connu parmi ceux qui travaillent avec les multihandicapés déficients visuels. Sans prétention, réaliste et simple, Mike inspire le respect à ses collègues du monde entier. Il a toujours cherché à promouvoir les services pour sourds-aveugles dans les pays en développement. Il a apporté toute sa coopération, son soutien et ses conseils lors de l’organisation de la conférence DbI-ICEVI d’Asie à Ahmedabad du 8 au 13 février 2000. Il a également joué un rôle décisif en lançant divers programmes dans les pays en développement pour les enfants multihandicapés. Même au fin fond de la Chine orientale, le principal de l’école pour sourds et aveugles de Kunming, province du Yunnan, savait que Mike s’intéressait au développement des services dans cette province. J’étais très fier de savoir que les gens, même dans ce pays lointain, connaissaient DbI et son charismatique président. Les sourds-aveugles des pays en développement seront toujours redevables à Mike pour ses multiples initiatives de promotion des services dans cette partie du monde. J’apprécie spécialement la façon démocratique qu’a Mike de diriger les réunions du Conseil mondial de DbI . Il a une manière très professionnelle de donner l’ordre du jour, de rechercher à l’avance les commentaires sur les point à l’ordre du jour, de suivre fidèlement l’ordre du jour et de donner à chacun la possibilité de donner son point de vue sur chaque sujet. J’ai été très honoré qu’il accepte de faire une réunion du Conseil mondial à Ahmedabad , à l’association des aveugles, immédiatement après la conférence de DbI. Grâce à cette initiative, les membres du conseil ont pu apprécier les besoins et les aspirations des sourdsaveugles des pays en développement. Ce fut ma fierté et un privilège de travailler sous la dynamique direction de Mike. Je continuerai à espérer ses conseils pour la création et la promotion des services pour les enfants ayant des besoins spéciaux dans les pays en développement. Par son agréable personnalité, l’étendue de ses connaissances, et ses qualités de leader, Mike est devenu un ami, un philosophe et un guide pour beaucoup de professionnels dans le monde entier. Bushan Punani DEFINITION DE LA SURDICECITE Comment définir la surdicécité ? Essai de synthèse Dans cet article, Jan Jakes, président de VIA, Association des sourds-aveugles, et chargé de cours au Département d’Education spécialisée de l’université Charles à Prague, soumet ses idées pour une discussion sur la définition de la surdicécité Qu’est-ce que la surdicécité ? On peut trouver beaucoup de définitions et de descriptions différentes du concept de surdicécité . On essaie actuellement de distinguer la surdicécité des autres handicaps sensoriels , avec beaucoup de discussions pour alimenter le débat. Au niveau du dictionnaire, ce qu’est la surdicécité semble clair. Ce n’est qu’en arrivant à la situation réelle, en termes humains, que de grandes difficultés se présentent. Il y a une variété d’opinions différentes soutenues par les autorités et les professionnelles, mais aussi par les sourds-aveugles et leurs familles, amis et assistants. Donc la question est : qui est sourd-aveugle ? Est-ce lorsqu’une personne reconnaît que sa situation est si grave qu’il/elle dit : je suis sourd-aveugle ? Est-ce quand nous pouvons reconnaître que quelqu’un d’autre est sourd-aveugle ? Nous n’avons pas besoin de réfléchir à des définition si nous pouvons aider les sourds-aveugles individuellement et avoir une approche personnalisée. Mais, si nous voulons créer un système de prestation de services, un système d’aide sociale et de législation sociale, nous avons besoin d’un modèle ou de critères. Trouver un modèle ou des critères En général nous pouvons trouver des mots qui décrivent la surdicécité comme une infirmité, une déficience, un handicap, une maladie etc. Nous pouvons dire aussi qu’elle présente des problèmes pédagogiques, psychologiques, sociaux, médicaux et de rééducation. En général, c’est un phénomène anthropologique et ontologique qui cause de sérieux problèmes à la personne handicapée. Nous savons qu’elle requiert notre attention. En résumé, la surdicécité est un défi personnel, social, culturel et politique. La surdicécité est un handicap caractéristique et distinct. Elle résulte des conséquences d’une double déficience sensorielle. Une grave déficience des deux sens distants, la vue et l’ouie, n’est pas en fait la surdicécité, mais est une cause de surdicécité. La surdicécité n’est pas une simple somme de déficience des deux sens distants. C’est quelque chose de tout à fait spécifique qui doit être considéré comme des composants concomitants ayant un impact sur d’autres facteurs. Donc, peut-être est-ce la combinaison non pas juste de la déficience auditive et de la déficience visuelle , mais la relation fonctionnelle entre l’ouie et la vue, et un groupe étendu de conséquences personnelles, biologiques, psychologiques, sociales, pédagogiques, culturelles et éthiques de la double déficience sensorielle. La question est comment exprimer exactement le sens d’un mot vague comme surdicécité : comment concevoir une description ou définition complète du sens de ce mot compliqué. Estil possible de combiner tous ces attributs en un modèle simple, universel, exhaustif et général ? La formule Je propose d’utiliser des méthode formelles, une équation , pour définir la surdicécité, comme suit : D = f (H, V,r,Q), où D signifie surdicécité f indique une fonction ou somme des composantes et éléments pertinents qui figurent entre parenthèses H signifie déficience auditive. Le degré de cette déficience est exprimé par un diagnostic, par le type et l’étendue de la perte sensorielle, et par le moment où elle s’est déclarée. Si H est nul, D est nul aussi. V signifie déficience visuelle. Le degré de cette déficience est exprimé par un diagnostic, par le type et l’étendue de la perte sensorielle, et par le moment où elle s’est déclarée. Si V est nul, D est nul aussi. r indique la relation entre la fonction de l’audition et de la vision. Je l’ai exprimée comme un genre de coefficient, qui indique le degré auquel la capacité naturelle de compenser la perte de vision ou d’audition est limitée ou même complètement absente en cas de surdicécité. La valeur de ce coefficient r pourrait être la multiplication des valeurs des pertes auditives et visuelles exprimées en pourcentages ( ou tout autre échelle). Il est alors possible de trouver que la valeur résultante varie de zéro à un. Par exemple, avec cette méthode, la combinaison de la surdité totale et de la cécité totale donne 1. Quand le niveau de perte auditive est de 83% et la perte visuelle de 100%, le coefficient r est de 0,83%. Q signifie le groupe de toutes les conséquences du fait d’être doublement handicapé sensoriel qui ont une influence sur la qualité de la vie, par exemple les aspects de développement et apprentissage, éducation, insertion et réinsertion individuelle, emploi, logement etc. Pour examiner ce domaine, je suggère une approche à plusieurs facettes du concept de surdicécité. Cela nous permet de rendre le processus flexible quand il concerne l’évaluation. Nous pouvons peut-être désigner les facettes suivantes avec l’agrément général : 1 usage fonctionnel des sens ( de l’audition, la vision, du toucher, et du mouvement y compris l’usage fonctionnel de l’audition et de la vision dans l’interaction sociale et la communication). 2 interaction ( avec l’environnement physique et/ou naturel, social, culturel ; proximité de l’environnement, exploration de l’environnement, interaction sociale et communication avec l’environnement) 3 communication et langage ( communication de réception et d’expression ; communication interpersonnelle, en groupe, sociale ; développement de la parole ; compétences de communication dans différents environnements sociaux) 4 conséquences psychologiques ( développement cognitif et social, développement personnel, apprentissage, adaptation) 5 conséquences pédagogiques (éducation, formation professionnelle, besoins éducatifs). 6 compétences de vie quotidienne, activités et routines de la vie de tous les jours (mobilité à l’intérieur et à l’extérieur, logement, école, travail et emploi, loisirs, activités culturelles, etc.) 7 besoin de rééducation 8 besoin d’aides techniques pour les pertes auditives et visuelles 9 besoin d’assistance ( y compris l’aide des autres pour un certain nombre d’activités) Donc, la définition et la description de la surdicécité en utilisant la composante Q pourraient se faire avec l’aide d’échelles d’évaluation pour chaque facette. Le problème crucial est de créer des échelles qui seront acceptées par tous ! Inclure toutes les composantes Dans le développement de cette équation pour explorer le concept et permettre de trouver un descripteur pour la surdicécité, il est essentiel de prendre toutes les composantes en considération. Si l’une des composantes de la définition n’est pas présente, la résultante D peut être nulle ! Si elle est nulle, cela signifie que dans ce cas, il s’agit d’un autre handicap qui est différent de la surdicécité. Identifier exactement le soutien individuel Je pense que cette formule décrit la surdicécité et a la capacité de rassembler tous ses types, formes et manifestation. Elle devrait aider à identifier le type de soutien exigé pour répondre aux besoins d’éducation et de rééducation. On peut l’utiliser à des fins de développement, d’éducation, à des fins sociales, sociologiques, démographiques etc... Elle peut aussi servir d’outil pour une meilleure identification aux sourds-aveugles , pour rechercher et trouver leur identité. Eléments fonctionnels Cette formule de la surdicécité nous donne un cadre. Les composantes H, V, r, Q s’appliquent par rapport aux conditions de vie réelles. Les éléments qui constituent ces composantes décrivent la situation d’une personne handicapée. A l’aide de ce modèle, nous sommes libres de les décrire avec plus ou moins de concision, et de différents points de vue. La composante Q surtout, c’est-à-dire celle qui décrit la variété d’attributs des activités humaines, offre une importante opportunité d’identification des éléments fonctionnels. La flexibilité est importante. Par exemple, si nous prenons un élève sourd-aveugle et ses besoins de communication, nous pouvons appliquer, dans cette composante Q, certains éléments du critère éducatif. Ainsi, nous l’adaptons à diverses fins correspondant à la fourniture de services dans le monde réel avec des personnes réelles. De plus, si nous formulons une définition pour des lois ou réglementations nationales, le format de la définition nous permettrait aussi de suivre la philosophie, l’intention, et la structure de la législation existantes, des lois et articles s’y rattachant. ( Bibliographie) NOUVELLES DE L’ADMINISTRATION Mise à jour des adhésions Il y a actuellement 585 membres de 77 pays différents. Si ce n’est déjà fait, veuillez renouveler votre adhésion à DbI pour 2003. Le coût comprend une cotisation pour l’année calendaire et cela nous aiderait vraiment si vous pouviez renvoyer le formulaire rapidement. Cette année, nous allons mettre notre base de données à jour, donc il est très important que vous renouveliez votre adhésion dès que possible. Si nous n’avons pas de vos nouvelles au 30 septembre, nous considérerons que vous ne souhaitez plus être membre et vos coordonnées seront supprimées de la base de données. Nous vous demandons également de mettre à jour les informations que nous avons sur vous et votre organisation. Si vous avez des questions, ou si vous voulez adhérer par Email, contactez nous à [email protected] Conférence européenne en Slovaquie en 2005 La conférence européenne de DbI en 2005 se tiendra à Cervenica en Slovaquie. Le viceprésident William Green fait partie de la commission scientifique et le secrétaire de DbI, Richard Hawkes, fait partie du comité d’organisation. Site web de DbI Pour les dernières informations sur DbI, allez sur www.deafblindinternational.org Connectez-vous en août pour les nouvelles de la conférence mondiale en direct ! Nous acceptons toujours les nouvelles contributions au site, donc si vous voulez annoncer un événement ou faire part d’un récent succès, envoyez les détails à Malcolm Matthews à [email protected] Secrétariat de DbI Si vous avez des questions, vous pouvez vous adresser à Tara Takini au secrétariat, en la contactant par Email à [email protected] ou par la poste : DbI Scretariat, 11-13 Clifton Terrace, Finsbury Park, London N4 3SR