Observatoire des ventes de biens résidentiels - SLRB
Transcription
Observatoire des ventes de biens résidentiels - SLRB
Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 IDEA Consult – Lucien Kahane – Pieter Staelens – Pierre-Alain Franck Observatoire de l’Habitat de la Région de Bruxelles-Capitale Observatoire de l’Habitat de la Région de Bruxelles-Capitale Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 IDEA Consult – Lucien Kahane – Pieter Staelens – Pierre-Alain Franck Éditeur responsable : Yves Lemmens, Directeur général f.f. 45 / 55 rue Jourdan – 1060 Bruxelles Page 2 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Table des matières Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 I.Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1.Introduction générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 2.Données et méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 2.1. Données de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 2.2. Autres données et méthodologies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 II. Cadre socio-démographique : Tendances 1990-2010 . . . . . . . 11 1.La croissance de la population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 2.Les projections démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 3.Les revenus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 III. L’offre de logements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 1.Le patrimoine des logements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 2.La construction neuve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 IV.Les tendances du marché du logement acquisitif bruxellois de 1990 à 2010 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 1.Evolution du nombre de transactions immobilières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 1.1. Tendances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 1.2. Conclusions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 2.Evolution des prix des biens immobiliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 2.1. Tendances générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 2.2. La dispersion des prix de ventes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 2.3. Conclusions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 V.Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 1.Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 2.Sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 3.Figures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 4.Tableaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 3 Page 4 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 PREFACE DU SECRETAIRE D’ETAT AU LOGEMENT Alors que le marché locatif privé fait l’objet d’une analyse récurrente depuis de nombreuses années – l’Observatoire des Loyers fêtera lors de sa prochaine livraison ses vingt ans d’existence ! – aucune étude scientifique d’envergure relative au marché acquisitif bruxellois n’avait jusqu’à présent été effectuée à l’initiative de la Région de Bruxelles-Capitale. C’est désormais chose faite et c’est avec plaisir que j’en préface ici la première édition portant sur les logements mis en vente de 1990 à 2010. Quelles en sont les tendances générales ? Bien que le marché ait connu une certaine stabilisation depuis 2007, force est cependant de constater qu’entre 1990 et 2010, le prix réel des logements a doublé pour les appartements et triplé quasiment pour les maisons ordinaires, la plus forte hausse s’étant produite entre 2000 et 2007. Cette augmentation des prix n’est pas homogène sur le territoire régional. En réalité, il existe plusieurs sous-marchés : les prix de vente les plus élevés s’observent dans les communes résidentielles du Sud et de l’Est de la Région tandis que ceux des logements situés à l’Ouest connaissent une croissance certaine mais moindre. Plusieurs facteurs explicatifs peuvent être avancés pour justifier ces différences : la qualité plus ou moins grande des logements en présence - logements plus grands ou plus confortables –, l’environnement dans lequel ils se trouvent mais également la proximité des activités économiques, des institutions européennes ou encore, le niveau des équipements et infrastructures publiques avoisinantes. L’évolution démographique et le type de migrations – différents selon chaque commune – jouent également un rôle déterminant dans le type de biens recherchés et dans la formation des prix. Ainsi, à Uccle et Ixelles, les nouveaux arrivants sont essentiellement des trentenaires et des quarantenaires, et également des expatriés et des immigrants issus de l’Union Européenne en quête de maisons. La pression se fait donc sentir sur celles-ci mais peu sur les appartements. A Saint-Josse, ce sont les vingt-trente ans qui investissent la commune et plus particulièrement les appartements, ce qui a pour conséquence de faire augmenter le prix de ceux-ci sans que le coût des maisons ne connaisse une progression identique. Par ailleurs, et j’insiste sur ce point, l’évolution des revenus est bien moins importante que celle de l’évolution des prix du logement. Ce décrochage est encore bien plus marqué dans certaines communes. Ce qui entraîne une accessibilité moindre à la propriété pour les ménages à faibles revenus dans certaines zones du territoire régional. C’est donc à Anderlecht, Ganshoren ou Jette que les logements sont le plus abordables alors qu’à Ixelles ou Woluwe-Saint-Pierre, ils sont impayables pour la majorité des Bruxellois. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 5 Si on examine les prix du marché d’encore plus près, on constate que pour les appartements, c’est sur les segments des prix les plus faibles que la pression s’est le plus fortement manifestée ces dernières années. Pour les maisons ordinaires, au contraire, ce sont les prix pratiqués sur les segments supérieurs qui ont connu la progression la plus significative. Cela implique que c’est dans les segments extrêmes que la demande est plus forte que l’offre, entraînant des débordements des ménages moyens vers les communes périphériques de la Région de Bruxelles-Capitale. Les principaux enseignements politiques que je tire de cette analyse sont qu’il convient d’une part, de renforcer les mécanismes de soutien à la propriété à destination des ménages à faibles revenus et d’autre part, d’assurer le maintien des ménages à revenus moyens à Bruxelles en leur apportant l’appui financier nécessaire à l’acquisition de leur logement. En outre, une attention particulière devra être portée aux publics cibles qui rencontrent les difficultés les plus importantes pour se loger dans notre Région comme les jeunes de moins de 35 ans ou les familles monoparentales. La régionalisation prochaine du régime de réductions et de crédits d’impôts afférents à la maison d’habitation devrait être l’occasion de redéfinir et de consolider la manière dont la Région déploie ses aides à l’acquisition. Ainsi la première question qui me semble devoir être posée est celle de la sélectivité sociale des aides, à savoir celle de leur modulation en faveur des propriétaires occupants en fonction de leurs revenus afin d’en réserver l’octroi à ceux qui en ont réellement besoin, soit les ménages à revenus modestes ou moyens. Par ailleurs, ce futur transfert de compétences sera accompagné d’un transfert de moyens. La question est donc aussi, à terme, de savoir si cet apport de ressources financières pourrait être, au moins partiellement, affecté à d’autres actions menées par la Région en matière de logement. Il pourrait ainsi permettre, à terme et selon les choix politiques futurs, de redistribuer autrement les moyens à l’interne de l’enveloppe logement. Telles sont, à mon sens, les lignes de force qui devraient sous-tendre les choix dans l’action régionale pour plus d’équité et pour plus d’efficacité. Christos DOULKERIDIS, Secrétaire d’Etat en charge du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale Page 6 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 I. Introduction 1. Introduction générale Durant les dernières années, le marché du logement dans la Région de Bruxelles-Capitale a été sujet à des transformations importantes. Par conséquent, ce n’est pas étonnant qu’il se trouve souvent au centre de l’intérêt de la population, des médias et de la politique. C’est dans ce contexte qu’à partir de 2004, la Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale ( SLRB ) s’est vu confier la gestion de l’Observatoire Régional de l’Habitat qui a pour vocation de développer une connaissance objective du logement et des thématiques de l’habitat en RBC. La présente étude cadre dans cette mission. Elle a pour objectif de poursuivre le travail engagé depuis 2005 qui vise à mettre en évidence les caractéristiques et évolutions sur le marché acquisitif régional. Les deux premiers chapitres sont consacrés au cadre dans lequel le marché du logement s’insère : les évolutions sociodémographiques et celles du patrimoine régional de logements y sont analysées. Ensuite, le marché acquisitif en tant que tel est traité, moyennant l’analyse et l’interprétation des données sur les transactions et les prix de vente. Les analyses se focalisent sur les prix médians.1 Par ailleurs, les prix percentiles et quelques indicateurs dérivés sont également analysés, pour arriver à une compréhension plus fine du marché acquisitif. Dans la mesure du possible, les différences dans les prestations et évolutions du marché acquisitif dans les 19 communes de la région ont été mises en évidence. Comme cette étude le démontrera, il existe au sein de la RBC en effet une grande diversité dans les différents marchés résidentiels acquisitifs. 2. Données et méthodologie 2.1. Données de base Le SPF Economie publie annuellement des statistiques sur les ventes immobilières en Belgique. Celles-ci se basent sur les données des transactions de ventes enregistrées à l’Administration Générale de la Documentation Patrimoniale ( Administration du cadastre, de l’enregistrement et des domaines – ACED ). Le « cadastre » traite toutes les données relatives aux ventes de biens immobiliers datant de plus de deux ans, et qui par conséquent ne sont plus soumises au régime de la TVA, mais au droit d’enregistrement. Ces données constituent à l’heure actuelle la source la plus complète et la plus fiable pour analyser les prix pratiqués sur le marché immobilier. Ce sont ces données qui ont été utilisées dans les analyses effectuées pour cette étude. 1Dans la plupart des analyses, le prix médian ( voir glossaire en annexe ) sera utilisé. Le prix médian est préféré au prix moyen car il est un indicateur plus robuste et moins sensible aux extrêmes. C’est la raison pour laquelle aux Etats-Unis et au Canada, c’est cette valeur qui est utilisée dans les communiqués des chambres immobilières pour rapporter le prix des propriétés. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 7 Les données statistiques du SPF Economie sont disponibles pour les dimensions suivantes : –par commune –par an ( disponible jusqu’à 2011 ) –différenciées pour 3 types de biens : maisons d’habitation ordinaires2, appartements et villas3 –prix moyens + prix percentiles : P10, P25, P50 ( = prix médian ), P75, P90 + nombre de transactions Ces dimensions disponibles permettent de réaliser toutes les analyses nécessaires, de couvrir la période 1990-2010 et d’analyser les évolutions dans les 19 communes. On doit ajouter la remarque importante que, en dépit de la compréhension intéressante qu’une analyse des communes fournit, les communes ne sont pas toujours le niveau géographique où l’on observe des « entités » de marché de logement. Souvent, une « entité » de marché de logement s’étend sur plusieurs communes ; par ailleurs, une commune peut comprendre plusieurs entités sur le marché des logements. Dans son agrégation de données anonymes, telles que celles rendues publiques via la Direction Générale Statistique et Information Economique ( DGSIE ), les données sont ‘traitées’ par le Cadastre afin d’obtenir une image plus correcte du marché. Cela consiste par exemple en l’écartement des transactions d’une partie des logements, box de garage, … A partir de 2005, le cadastre a conduit un changement structurel dans sa catégorisation des ventes selon les 3 typologies citées plus haut. Jusqu’à 2004, une grande partie des logements vendus était répertoriée en tant qu’appartement, alors qu’en principe il s’agissait de maisons ordinaires. Ce changement a été d’application à partir de 2005, date à laquelle les chiffres montrent une soudaine hausse du pourcentage des maisons vendues, ainsi qu’une soudaine chute de la part des appartements. Cette adaptation dans le traitement des données a également un impact sur les prix de vente. Cette correction ayant comme conséquence un saut dans les données, était également perceptible dans le rapport précédent où l’analyse a été effectuée pour la période 19852005. Par conséquent, il faut faire preuve de prudence lors de la comparaison entre la période antérieure à 2005 et postérieure à celle-ci. 2 Appelées « maisons ordinaires » dans le rapport. 3Voir glossaire en annexe. La subdivision en types de biens par le SPF dévie partiellement de la subdivision utilisée en 2007. Par conséquent, on ne peut pas comparer exactement toutes les analyses. Page 8 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 2.2. Autres données et méthodologies La tendance centrale ( le prix médian ) ne dévoile rien sur la manière dont les prix sont distribués. Deux communes peuvent avoir des médianes très proches mais les prix peuvent varier de manière différente autour de ces médianes. Pour avoir plus d’informations et afin d’obtenir une compréhension plus fine, une analyse de la dispersion des prix s’impose. De cette manière, on peut distinguer d’une part, des différences entre les évolutions dans le segment bas du marché acquisitif et d’autre part, les évolutions dans le segment haut de gamme. Pour ces analyses, les prix percentiles4 publiés par la DGSIE sont employés. Pour le cadre sociodémographique, d’autres sources5 sont utilisées comme base. Ont ainsi principalement été utilisés : – les chiffres sur le patrimoine des logements du cadastre ( ACED ) – les chiffres de la DGSIE sur la démographie et les permis octroyés – les chiffres et documents publiés par l’Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse ( IBSA ) –d’autres documents et études, toujours mentionnés dans le texte et dans l’annexe des sources. Par ailleurs, quelques indicateurs dérivés sont calculés et analysés. –Les calculs6 des prix réels s’est fait en empruntant l’indice des prix à la consommation, publié mensuellement par la DGSIE. L’indice des prix à la consommation est un instrument de mesure qui indique l’évolution du niveau des prix d’un panier de biens et services représentatif des dépenses des ménages. L’indice est égal au rapport entre le prix du panier de biens et services au cours d’une année donnée et le prix moyen du même panier au cours de l’année de base. Le panier de biens et services ou le panier de produits est composé en fonction du mode de consommation des ménages durant une année de base. En calculant ce ‘prix réel’, synonyme de ‘prix en euros constants’, il devient possible d’estimer quelle part de l’augmentation des prix est à imputer à la hausse généralisée des prix ( et compensée par l’indexation des salaires pour l’acheteur ) et quelle part doit être expliquée par d’autres facteurs. –Le ‘taux d’accessibilité7’ est une mesure de base pour évaluer l’accessibilité générale d’un marché acquisitif. Il est calculé en divisant le prix médian pour un appartement ou une maison ordinaire par le revenu médian. Ainsi, on obtient, à titre indicatif, combien de revenus annuels un ménage ‘médian’ doit dépenser pour l’achat d’un logement à prix médian8. En complément, le taux d’accessibilité est encore calculé d’une autre façon, à partir de la quote-part logement pour les différents déciles de revenus des ménages bruxellois. 4Un prix percentile est le prix sous lequel un certain pourcentage des ventes se situe. Le prix percentile 90 ou P90 par exemple est plus élevé que 90 % des ventes, et surpassé par 10 % des ventes. Par définition, le prix percentile 50 ou P50 est égal au prix médian. Les prix percentiles suivants étaient disponibles pour les analyses : P10, P25, P50, P75 et P90. 5Les autres sources que la DGSIE ne sont pas toujours pareillement complètes : les séries de données ne couvrent pas exactement la période 1990-2010 ou 2005-2010, ce qui est reflété dans les figures. ( p.e. Figure 2, Figure 3 et Figure 8 ). 6Le calcul des prix réels s’est fait sur base de l’indice des prix à la consommation ( IPC ). Le prix médian réel de 2010 égale le prix médian absolu de 2010 * IPC 1990 / IPC 2010. 7 Dans le rapport, ce ratio est appelé « l’accessibilité ». 8Par exemple : « Maatschappelijke effecten en indicatoren in de 13 centrumsteden », Studiedienst Vlaamse Regering, in het kader van Stedenfonds 2008 – 2013, 2010. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 9 Page 10 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 II. Cadre socio-démographique : Tendances 1990-2010 Les évolutions et dynamiques du marché du logement bruxellois ne se déroulent pas de manière isolée. Elles sont étroitement liées à une série d’autres évolutions sociales et démographiques, telles que la croissance démographique, les flux migratoires, la réduction de la taille des familles, la prolongation de l’espérance de vie, le rajeunissement de la population, l’évolution des attentes en matière de logement, l’évolution des revenus, l’évolution de l’emploi et du chômage, ... Etudier chacune de ces dynamiques en profondeur nous mènerait trop loin. Dans ce deuxième chapitre, nous explorerons certains facteurs importants qui influencent le marché du logement. 1. La croissance de la population Au début des années 90, Bruxelles a connu un énorme exode urbain. La population a chuté jusqu’à environ 950.000 habitants en 1995. Ensuite, l’évolution de la population a connu un léger revirement. Cette légère tendance à la hausse s’est faite plus forte au début des années 2000. On a ainsi assisté à un réajustement par rapport aux autres régions. Entre 2005 et 2010, la population dans la RBC a augmenté de plus 8 %, une augmentation de 16.500 personnes par an, pour avoisiner les 1.090.000 habitants en 2010. Ceci par rapport à une augmentation d’un peu plus de 3 % en Flandre et Wallonie. Figure 1 : Evolution de la population dans les régions Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 11 La Figure 2 indique la présence d’un double moteur derrière cette énorme croissance démographique. Il y a d’une part la croissance naturelle. Celle-ci équivaut depuis 2005 à 30.000 à 35.000 personnes, soit une croissance naturelle annuelle de plus de 3 %. Les chiffres indiquent que cette croissance naturelle s’est surtout manifestée dans la ceinture du XIXème siècle autour de Bruxelles19 , un phénomène qui est confirmé dans des rapports récents.210 Il y a d’autre part un solde migratoire avec l’étranger qui, depuis le début des années 2000, augmente graduellement avoisinant les 30.000 personnes en 2010. Des chiffres récents311 révèlent un solde migratoire très positif dans la première couronne de la région bruxelloise. Dans des communes comme Saint-Gilles, Auderghem et Uccle, le solde migratoire positif est lié à l’immigration de citoyens des Etats-Unis et de l’UE. A Anderlecht, Molenbeek et Saint-Josse, le solde migratoire positif est entraîné par l’immigration provenant du Moyen-Orient et d’Afrique. Cette double origine de la croissance démographique est légèrement tempérée par un solde migratoire négatif constant de la région bruxelloise par rapport aux régions wallonne et flamande. Le solde de la région flamande s’est encore détérioré depuis 2004, avec un solde annuel d’environ -6.000 habitants. Le solde migratoire avec l’étranger comparé aux deux autres régions est représenté à la Figure 3. Entre 2000 et 2009, le ratio par 1.000 habitants a augmenté aussi bien dans la région flamande que dans la région wallonne, avec une valeur d’environ 3 personnes pour 1.000 habitants. Dans la RBC, ce ratio est passé de +5 personnes pour 1.000 habitants en 2000 à +19 personnes pour 1.000 habitants en 2009, ce qui signifie presqu’un quadruplement. Le solde migratoire négatif avec la région flamande et la région wallonne est ventilé par commune bruxelloise à la Figure 4. Il est à noter qu’on observe toujours un afflux relativement fort de la population flamande vers la partie ouest de la RBC ( Jette, Ganshoren BerchemSainte-Agathe ), ainsi qu’un afflux important de la population wallonne dans le Sud et l’Est de la RBC ( Etterbeek, Ixelles, Forest, Saint-Gilles, Auderghem ). En raison d’un taux d’émigration encore plus fort, chaque commune de la RBC connaît néanmoins un flux migratoire négatif avec aussi bien la région flamande que la région wallonne. Les chiffres les plus négatifs s’observent à Evere, Auderghem et Berchem-Sainte-Agathe.412 Dans l’ensemble, le solde migratoire avec la région flamande est encore nettement plus négatif comparé au solde migratoire avec la région wallonne. 9 C ette zone englobe ( des parties de ) Saint-Josse, Schaerbeek, le Quartier Nord, Laeken, Molenbeek et Anderlecht. Elle correspond à la zone de la région où les indicateurs de pauvreté ont structurellement les valeurs les plus élevées. 10 P ar exemple : P. Deboosere, T. Eggerickx, E. Van Hecke, B. Wayens : De demografie van Brussel doorgelicht, KULeuven, 2009 http ://www.brusselsstudies.be/medias/publications/NL_71_SGB3.pdf 11 P ar exemple : P. Deboosere, T. Eggerickx, E. Van Hecke, B. Wayens : De demografie van Brussel doorgelicht, KULeuven, 2009 http ://www.brusselsstudies.be/medias/publications/NL_71_SGB3.pdf 12 C e n’est pas un hasard qu’il s’agit ici de communes limitrophes avec les régions voisines, ce qui réduit vraisemblablement la distance mentale et physique pour déménager hors RBC. Page 12 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Figure 2 : Evolution de la population dans la RBC source : DGSIE – graphique : IDEA Consult 513 Figure 3 : Solde des migrations avec l’étranger, par 1.000 habitants de la région concernée – source : DGSIE – graphique : IDEA Consult 614 13 Chiffres incomplets pour 2010 ( nous disposons du montant global mais pas la ventilation ). 14 Chiffres pour 2010 pas encore disponibles. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 13 Figure 4 : Soldes migratoires ( en haut ) et taux d’immigration relatifs ( en bas ) dans la période 2005-2010 – source : IBSA – graphique : IDEA Consult 2. Les projections démographiques Une forte évolution démographique est prévue en RBC. Selon les projections de l’IBSA715 ( Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse ), à l’horizon 2020, la population bruxelloise affichera quelque 1.231.000 habitants, soit une croissance additionnelle de 13 % ou de 14.000 habitants par année. Par rapport à la moyenne de la région, la plus forte hausse est attendue dans l’Ouest de la région. Dans les communes d’Anderlecht, Molenbeek-Saint-Jean et Saint-Josse-ten-Noode, on prévoit sur une durée de 10 ans une hausse de plus de 20 %. Ce n’est cependant pas du tout certain que cette croissance s’accomplira tout à fait dans ces communes. En raison d’un manque d’espace pour de nouveaux logements – information non répercutée dans les modèles de calculs, on assistera en partie à un débordement de la population vers les communes environnantes au sein ou à l’extérieur de la RBC. Les communes situées dans le Sud-Est de la région devraient, elles, afficher une croissance démographique continue assez modérée. 15 http ://www.bisa.irisnet.be/nl/bestanden/publicaties/cahiers-van-hetbisa/cahiers_van_het_bisa_nr_1_mei_2010.pdf Page 14 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Les projections de l’évolution de la structure des tranches d’âge brossent un tableau très divers dans les différentes communes de la région. Dans des communes comme Uccle et les Woluwe, on s’attend surtout à un vieillissement général de la population, avec une croissance de la part de la population dans la tranche d’âge de 50 ans ou plus. Dans des communes comme Schaerbeek, Saint-Josse et Molenbeek on s’attend plutôt à un rajeunissement de la population, avec un accroissement de la part de la population dans la tranche d’âge de moins de 30 ans. Par contre, à Ixelles, Saint-Gilles et Etterbeek, la croissance de la population est induite principalement par les tranches d’âge entre 30 et 50 ans. Figure 5 : Différence de taux de croissance attendu annuellement, comparé à la moyenne de la RBC, pour la période 2010-2020 – Source et carte : IBSA 3. Les revenus En matière de revenus, Bruxelles se situe derrière les deux autres régions, aussi bien en chiffres absolus qu’en ce qui concerne l’évolution récente. Avec un revenu fiscal816 moyen se situant pour 2010 juste au-dessus de 24.000 € ( par déclaration fiscale ), Bruxelles affiche en effet un moins bon résultat que celui de la région wallonne ou de la région flamande avec respectivement 25.680 et 28.840 €. En 2006, le niveau des revenus en RBC était encore équivalent à celui de la région wallonne. Depuis 2006, les revenus à Bruxelles ont augmenté de seulement 8 % alors que la région flamande et la région wallonne affichent toutes deux une hausse des revenus de 12 %. 16 Le ‘revenu fiscal’ est le ‘revenu total net imposable’, qui est le total des revenus bruts d’origine professionnelle, immobilière, mobilière et diverse ( allocations, pensions,… ) moins les dépenses déductibles. Les chiffres utilisés sont les chiffres par déclaration. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 15 Au sein de la RBC il ressort que le « croissant pauvre » 917 reste la zone avec les revenus les plus faibles de la région, à laquelle il faut rajouter la partie Sud-Ouest du pentagone, ainsi que des parties de Saint-Gilles et Ixelles. Les revenus les plus élevés se retrouvent en seconde couronne, dont principalement la partie Sud et Est, à Uccle, Ixelles, Auderghem, WatermaelBoitsfort, Woluwe-Saint-Lambert et Woluwe-Saint-Pierre. Néanmoins, on remarque dans la Figure 7 qu’une convergence s’opère au niveau des revenus. Ce sont surtout certains des quartiers affichant les revenus les plus faibles au sens strict qui ont connu la plus forte augmentation de revenus au cours des cinq dernières années. Il s’agit ici de zones des communes d’Anderlecht, Molenbeek et Laeken. Figure 6 : Evolution des revenus par déclaration, en termes absolus ( en haut ) et relatifs ( en bas ) – source : DGSIE 17 C ette zone englobe ( des parties de ) Saint-Josse, Schaerbeek, le Quartier Nord, Laeken, Molenbeek et Anderlecht. Elle correspond à la zone de la région où les indicateurs de pauvreté ont structurellement les valeurs les plus élevées. Page 16 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Figure 7 : Revenus médians par déclaration ( = par ménage ) ( haut ) et évolution dans la période 2005-2010 ( bas ) – source DGSIE – Carte : IDEA Consult Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 17 Page 18 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 III. L’offre de logements Avant de poursuivre avec l’analyse effective des tendances sur le marché du logement, deux aspects qui y sont étroitement liés, sont abordés ci-après : le patrimoine des logements et la construction neuve dans la région bruxelloise. 1. Le patrimoine des logements Dans la Région de Bruxelles-Capitale, il y a 546.118 logements en 2010.18 Presque 52 % de ce patrimoine sont des appartements. Depuis 2005, une moyenne de 3.150 logements sont ajoutés annuellement au patrimoine de la région bruxelloise, soit un total de 18.900 logements. La croissance du nombre d’appartements en est le moteur principal : depuis 2005, une moyenne de 4.650 appartements additionnels sont incorporés dans le patrimoine annuellement. Ce nombre plus élevé que le nombre du total de logements ajoutés, est la conséquence d’une part considérable de démolitions-reconstructions. Surtout les maisons unifamililales sont supprimées afin d’y ériger des immeubles à appartements. Chaque année environ 1.000 maisons unifamiliales sont concernées. Depuis quelques années, une tendance évidente d’« appartementisation » se manifeste dans l’ensemble de la région. La part des appartements dans le patrimoine a en effet augmenté de 45,9 % en 2000 à 51,5 % en 2010. Bien que cette croissance du patrimoine par « appartementisation » soit une tendance générale manifeste, celle-ci n’est pas aussi nette dans chaque commune. Les différences sont représentées dans le graphique de la Figure 8 en termes absolus, et dans les cartes de la Figure 9 en termes relatifs. La croissance relative la plus forte du nombre de logements depuis 2005 s’observe à Saint-Josse et Saint-Gilles. D’autres communes connaissent des augmentations relatives du patrimoine nettement plus faibles, comme par exemple Auderghem et Watermael-Boitsfort. Surtout Auderghem est un cas particulier, avec même une petite diminution du patrimoine entre 2005 et 2010 ! Le phénomène de démolitions-reconstructions en faveur d’appartements est très présent dans certaines communes, notamment à Forest, Saint-Gilles, Ixelles et Schaerbeek. A Uccle et les Woluwe, on observe une croissance légère du nombre de « maisons semi-ouvertes »219, un type de logement qui gagne considérablement en popularité dans la construction neuve dans les villes régionales de Flandre.320 18 Source : Chiffres de L’Administration Générale de la Documentation Patrimoniale ( AGDP ), distribués par la DGSIE. 19 cf. glossaire. 20 V oir par exemple : Architecture Workroom Brussels, « Naar een visionaire woningbouw : kansen en opgaven voor een trendbreuk in de Vlaamse woonproductie. », 2012. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 19 Figure 8 : Evolution du parc de logements dans la RBC Source : AGDP ( cadastre ) – Graphique : IDEA Consult Figure 9 : Evolution du parc de logements en chiffres absolus, période 2005-2010 Source : AGDP ( cadastre ) – Graphique : IDEA Consult Page 20 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Figure 10 : Evolution du nombre de logements ( gauche en tête ), du nombre d’appartements ( droite en tête ) et du nombre de maisons mitoyennes ( en bas ) dans la période 2005-2010 - Source : AGDP ( cadastre ) – Cartes : IDEA Consult Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 21 Etant donné le total de 518.363 ménages pour 546.118 logements421, il y a dans la RBC 1,054 logement par ménage. Ce chiffre est relativement bas comparé avec les plus grandes villes flamandes, où cet indicateur est toujours plus que 1,10 ( à Anvers, Gand, Bruges, Louvain ). L’indicateur du nombre de logements par ménage ( cf. Figure 11 ) constitue une mesure d’abondance ou de pénurie sur le marché résidentiel. Dans les communes de la RBC, une série d’autres facteurs entre en jeu. Par conséquent, cet indicateur doit être interprété avec prudence.522 Le nombre de logements par ménage à Uccle par exemple est assez élevé, ce qui est dû à un grand nombre de logements utilisés comme seconde résidence ou destinés à des expatriés, dont les occupants ( temporaires ) n’y sont dans les deux cas pas domiciliés. Le nombre très faible de logements par famille à Saint-Josse-ten-Noode, Ixelles et Molenbeek, avec des valeurs autour de ou inférieures à 1, traduit/reflète que dans ces communes un certain nombre de logements est occupé par plusieurs ménages, souvent avec peu de confort.623 La différence de valeurs que donne cet indicateur pour l’ensemble des communes de la RBC ne traduit pas tant une différence en matière d’abondance ou de pénurie sur le marché du logement, mais illustre plutôt le grand éventail des types de marché résidentiels existant au sein de la région. Depuis cinq ans, on observe d’ailleurs une évolution très différente pour cet indicateur dans les différentes communes de la région, comme l’indiquent le Tableau 1 et la Figure 12. A Bruxelles et Schaerbeek, plus de ménages ont été attirés que de nouveaux logements créés.724 Ici, on peut s’attendre à ce que la pression sur le marché du logement ait augmenté. A Uccle, Ixelles et Watermael-Boitsfort, le contraire s’est produit : dans les trois communes, annuellement plus de 50 logements additionnels ne sont pas compensés par des ménages supplémentaires. Ceci indique à nouveau que ces communes connaissent une attractivité constante ou croissante parmi entre autres les expatriés. Dans toute la RBC, le nombre de logements par famille entre 2005 et 2010 a diminué de 1,072 à 1,054, ce qui indique une augmentation générale de la pénurie sur le marché résidentiel. 21 L’indicateur « Nombre de logements par ménage » n’indique pas, par soustraction, un nombre de logemens inoccupés. Souvent, les expatriés n’établissent pas leur domicile dans la commune, mais dans leur pays d’origine. De cette manière, ils occupent un logement sans provoquer d’augmentation du nombre de ménages. Une communauté importante d’expatriés dans la commune peut donc avoir comme résultat un nombre plus élévé de « logements par famille ». D’autre part, un taux bas du nombre de logements par ménage peut être causé par une situation où plusieurs ménages vivent ensemble dans un logement. 22 Pour plus d’informations sur cet indicateur et les taux concernant les villes flamandes : Frank Vastmans, Paul de Vries, Prof. Dr. Erik Buyst « Het Vlaams woningmarktmodel : Nieuwbouwprognoses, de werking van de woningmarkt en regionaal ruimtegebruik », 2011. 23 Par exemple : D. Willaert en P. Debossere, « Buurtatlas van de bevolking van het Brussels Hoofdstedelijk Gewest », IBSA, 2006. 24 C e phénomène peut être lié à plusieurs tendances : la remise sur le marché de logements auparavant inoccupés ou la cohabitation de plusieurs ménages dans un logement. Page 22 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Figure 11 : Nombre de logements par famille dans la RBC, 2010 Source : IBSA – Graphique : IDEA Consult NOMBRE DE LOGEMENTS PAR MENAGE Logements par ménage Evolution Communes 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2005 - 2010 Anderlecht 1,056 1,041 1,037 1,040 1,034 1,019 -3.6 % Auderghem 1,140 1,132 1,205 1,134 1,131 1,085 -4.8 % Berchem 1,072 1,076 1,084 1,071 1,060 1,054 -1.7 % Bruxelles 1,081 1,075 1,085 1,076 1,059 1,040 -3.8 % Etterbeek 1,087 1,073 1,066 1,062 1,066 1,062 -2.3 % Evere 1,057 1,077 1,064 1,058 1,065 1,058 0.0 % Forest 1,097 1,102 1,094 1,087 1,086 1,075 -2.0 % Ganshoren 1,089 1,082 1,075 1,064 1,061 1,056 -3.0 % Ixelles 0,957 0,974 0,980 0,964 0,964 0,972 1.5 % Jette 1,127 1,121 1,121 1,106 1,099 1,094 -2.9 % Koekelberg 1,105 1,094 1,097 1,081 1,097 1,095 -0.9 % Molenbeek 1,036 1,040 1,033 1,014 1,015 1,002 -3.3 % Saint-Gilles 1,126 1,116 1,096 1,094 1,100 1,076 -4.5 % Saint-Josse 0,832 0,833 0,819 0,811 0,779 0,756 -9.1 % Schaerbeek 1,127 1,118 1,109 1,092 1,088 1,069 -5.1 % Uccle 1,116 1,111 1,107 1,113 1,113 1,120 0.4 % Watermael 0,985 0,998 0,999 1,007 1,018 1,019 3.4 % WSL 1,100 1,102 1,099 1,105 1,106 1,104 0.4 % WSP 1,115 1,118 1,126 1,126 1,121 1,124 0.8 % RBC 1,072 1,078 1,086 1,075 1,065 1,054 -1,7 % Tableau 1 : Nombre de logements par ménage dans les communes de la RBC, 2005-2010 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 23 Figure 12 : Surplus de ménages par an, comparé à l’évolution du nombre de logements, 2005-2010 – Source : IBSA – Graphique : IDEA Consult Le patrimoine des logements en RBC est issu de périodes de construction très différentes et compose des types de tissu urbain très différents. Le marché du logement dans les communes de la RBC est donc quoi qu’il en soit loin d’être homogène et varie fortement en matière de type, niveau de confort et qualité des logements.825 Dans un certain nombre de communes de la seconde couronne, telles que Ganshoren, Evere et Woluwe-Saint-Lambert, le patrimoine se compose en grande partie d’immeubles à appartements construits au XXème siècle. D’autres communes de la seconde couronne ont en grande partie un caractère résidentiel, avec beaucoup de constructions ouvertes ou semi-ouvertes926 : les exemples en sont Auderghem, Uccle, Woluwe-Saint-Pierre et Watermael-Boitsfort. Le patrimoine des logements de la première couronne se situe quant à lui dans un tissu urbain typique du XIXème siècle, avec un nombre très élevé de maisons mitoyennes ( Saint-Gilles, Schaerbeek ). Comme on peut l’observer à la Figure 13, il y a une très grande différence dans la moyenne de la superficie habitable des logements. Dans de grandes parties d’Uccle, WatermaelBoitsfort, Auderghem et les Woluwe, celle-ci s’élève à plus de 83 m², tandis que la plupart des quartiers situés dans le « croissant pauvre » dispose d’une superficie moyenne inférieure à 66 m². Par conséquent, les différences observées entre les prix de ventes absolus dans les différentes communes de la RBC doivent toujours être nuancées, étant donné que ces prix ne sont pas liés au même type de biens. 25 Par exemple : – D. Vanneste, I. Thomas et L. Goossens : « Woning en woonomgeving in België », Monografie van de Socio-economische enquête, 2007. – E. Deny, « De private huurmarkt in het Brussels Hoofdstedelijk Gewest – analyse van de gevraagde huurprijzen », Ministère de la RBC, Direction des études et des statistiques, 2002. 26 Il s’agit ici de la définition des types de logements utilisée par le SPF Economie ( cf. glossaire ). Page 24 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 D’autre part, il est frappant de constater que c’est dans la zone qui affiche la plus faible superficie moyenne par logement que sont attribuées le plus de primes de rénovation. Ces initiatives de rénovation ont un effet sur la qualité des logements. Les chiffres de vente ne sont pas couplés à des données sur la qualité des biens échangés. Cependant, il est évident que la qualité est un paramètre qui influe sur le prix de vente. En principe, les efforts de rénovation au sein du croissant pauvre devraient donc en principe donner lieu à une augmentation de la valeur de nombreux biens et donc des prix de vente enregistrés dans cette zone. Nous y reviendrons plus loin. Figure 13 : Primes dans la rénovation 2005-2009 ( gauche ) et superficie habitable moyenne des logements 2009 ( droite ) - Source et carte : IBSA Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 25 Figure 14 : Proportion d’appartements ( en haut ) et de maisons semi-ouvertes et ouvertes ( en bas ) dans le parc de logements dans la RBC, 2010 Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult Page 26 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 2. La construction neuve L’accroissement récent du patrimoine de logements en RBC est expliqué en partie par la dynamique de la construction neuve, dans laquelle les appartements représentent la part du lion. Quand on compare le nombre de logements supplémentaires avec le nombre de permis octroyés deux ans plus tôt,1027 on peut observer qu’entre 2005 et 2007, le nombre de logements supplémentaires est supérieur au nombre de permis octroyés. Depuis 2008, la tendance a été inversée : la croissance du patrimoine est moins importante que l’on pourrait s’y attendre sur base du nombre de permis octroyés. Cela signifie que, depuis 2008, il y a un ralentissement dans la construction des permis octroyés. Ce phénomène s’explique vraisemblablement par les effets de la crise financière : une demande moindre de la part des acheteurs ou la suppression des moyens de financement pour la construction, de la part des institutions financières. Une explication complémentaire peut être que le nombre de démolitions-reconstructions ait augmenté de façon significative. Figure 15 : Nombre de permis par rapport au nombre de logements supplémentaires dans la RBC - Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult Vu sur une période plus large, le nombre de permis octroyés a connu une tendance positive depuis la fin des années 1990 jusqu’à 2006. Après cette pointe, on peut observer un recul fort. Depuis 2007, le nombre de permis autorisés oscille autour de 2.500 par an. Les graphiques de la Figure 16 montrent la part écrasante des appartements dans les permis octroyés. En plus, la part des maisons unifamiliales continue à diminuer. Alors que ce pourcentage oscillait autour de 9 % au début des années 2000, en 2010 ce pourcentage est de moins de 5 %. 27 E n faisant la supposition que dans des conditions normales, un logement est rajouté au patrimoine deux ans après l’octroi du permis. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 27 Il y a toutefois des différences remarquables quand on fait la comparaison entre les communes de la région bruxelloise. Par exemple, la part des maisons unifamiliales dans les permis reste de plus de 20 % à Ganshoren et Watermael-Boitsfort. Dans les communes de la première couronne, cette part est logiquement très réduite, avec des valeurs qui ne dépassent jamais 3 %. En proportion au patrimoine existant, le taux de permis octroyés est le plus élevé à Evere et Berchem-Sainte-Agathe, ce qui s’explique par le fait que ces deux communes sont parmi les dernières qui disposent de réserves foncières encore considérables. Figure 16 : Nombre de permis octroyés dans la RBC ( en haut ) et proportion de maisons unifamiliales dans les permis octroyés ( en bas ) - Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult Page 28 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Figure 17 : Nombre de permis octroyés par commune et par rapport au parc de logements ( en haut ) et proportion de maisons unifamiliales dans les permis octroyés, par commune ( en bas ) - Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 29 Page 30 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 IV. Les tendances du marché du logement acquisitif bruxellois de 1990 à 2010 Dans ce chapitre, ainsi que dans le chapitre suivant, seront examinés les chiffres du marché immobilier résidentiel sur base des données fournies par la Direction Générale Statistique et Information Economique ( DGSIE ). Ces données sont organisées par commune et comprennent trois types de logements : ‘maisons d’habitation ordinaires’, ‘villas’, ‘bungalows’ et ‘maisons de campagne’128 et ‘appartements’29. Les niveaux de prix disponibles publiquement sont les prix moyens et les percentiles suivants : P10, P25, P50, P75 et P90.30 La source initiale des données est l’Administration Générale de la Documentation Patrimoniale, connue sous le nom de « Cadastre ». Le cadastre traite toutes les données relatives aux ventes de biens immobiliers datant de plus de deux ans, et qui par conséquent ne sont plus soumis au régime de la TVA, mais au droit d’enregistrement. Dans son agrégation de données anonymes, telles que celles rendues publiques via la DGSIE, les données sont ‘traitées’ par le Cadastre afin d’obtenir une image plus correcte du marché. Cela consiste par exemple en l’écartement des transactions d’une partie des logements, box de garage, … A partir de 2005, le cadastre a conduit un changement structurel dans sa catégorisation des ventes selon les 3 typologies citées plus haut. Jusqu’à 2004, une grande partie des logements vendus étaient répertoriés en tant appartement, alors qu’en principe il s’agissait de maisons ordinaires. Ce changement a été d’application à partir de 2005, date à laquelle les chiffres montrent une soudaine hausse du pourcentage des maisons vendues, ainsi qu’une soudaine chute de la part des appartements. Cette adaptation dans le traitement des données a également un impact sur les prix de vente. Cette correction ayant comme conséquence un saut dans les données, était également perceptible dans le rapport précédent où l’analyse a été effectuée pour la période 19852005. Par conséquent, il faut faire preuve de prudence lors de la comparaison entre la période antérieure à 2005 et postérieure à celle-ci. 28 Les ‘villas, bungalows et maisons de campagne’ se distinguent des ‘maisons d’habitation ordinaires’ par la superficie du terrain : quand la superficie est de plus de 5 ares, une maison individuelle est catégorisée comme ‘villa’. 29 N ous indiquerons pour la suite la catégorie ‘villas, bungalows et maisons de campagne’ par villas et celle des ‘maisons d’habitation ordinaires’ par maisons ordinaires. 30 U n prix percentile est le prix sous lequel un certain pourcentage des ventes se situe. Le prix percentile 90 ou P90 par exemple est plus élevé que 90 % des ventes, et surpassé par 10 % des ventes. Par définition, le prix percentile 50 ou P50 égale le prix médian. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 31 1. Evolution du nombre de transactions immobilières 1.1 Tendances En 2010, 12.744 logements ont été vendus sur le marché secondaire en RBC, un nombre nettement plus élevé comparé au niveau de 1990 ( 10.127 transactions ).431 Comparé au patrimoine de logements existant , cela signifie qu’en 2010, 23 logements sur 1.000 ont fait l’objet d’une vente ; une dynamique similaire à celle en région wallonne mais légèrement inférieure à celle en région flamande ( 26,7 ). Le marché du logement s’est néanmoins dynamisé depuis les années 2000 en comparaison avec les années 1990. Jusqu’en 1996, moins de 21 logements sur 1.000 étaient vendus par an. Fin des années 1990, une rapide hausse s’en est suivie affichant un pic en 1999. La dynamique sur le marché du logement secondaire s’est ensuite stabilisée autour de 24 ventes sur 1.000 logements. La forte baisse en 2009 non inclue, le marché acquisitif se situe toujours à ce niveau en 2010. Ce n’est qu’en Flandre que cette dynamique a continué à progresser légèrement durant les années 2000. De façon générale, il est à noter que le marché acquisitif à Bruxelles semble plus réceptif à la conjoncture, en comparaison avec le marché en Flandre ou en Wallonie. Ainsi, l’on peut remarquer que les effets de la crise financière de 2008-2009 s’est plus fait ressentir à Bruxelles que dans les autres régions du pays. Comme est visible à la Figure 18, le nombre de transactions par 1.000 logements y a en effet plus fortement chuté, mais le rétablissement de la dynamique du marché y a aussi été plus rapide. Si l’on omet la proportion quasi négligeable de villas, la part des maisons ordinaires vendues en 2010 s’élevait à 29 %. Ceci représente une baisse constante depuis 2005, lorsque cette part s’élevait à 35 %.532 La catégorisation des appartements au sein du cadastre pour les transactions n’est pas tout à fait égale à la catégorisation utilisée dans le patrimoine des logements. Pour cette raison, les chiffres ne sont pas totalement comparables. Néanmoins, on peut déduire que le marché des appartements est considérablement plus dynamique que celui des maisons ordinaires : les appartements englobent 52 % du patrimoine total, mais représentent 70 % des transactions. 31 Pour le détail de l’évolution, cf. le Tableau 4 plus loin. 32 Voir aussi l’explication sur le saut dans les données dans l’introduction de ce chapitre. Page 32 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Figure 18 : Evolution du nombre de transactions par 1.000 logements Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult Figure 19 : Evolution du nombre de ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale - Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 33 Figure 20 : Evolution de la proportion des transactions par type de bien dans la RBC - Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult Lorsqu’on observe le volume des transactions dans les différentes communes de la RBC, quelques différences ressortent en ce qui concerne l’évolution pour la période 1990-2010. La hausse générale observée dans le nombre de transactions dans la période 1990-2010 s’est le plus fortement manifestée dans quelques communes de la seconde couronne, telles que Jette, Ganshoren, Auderghem et Evere. Dans ces deux dernières communes, cette hausse a eu lieu surtout après 2005. Dans les communes de Molenbeek, Uccle, Koekelberg et Woluwe-Saint-Lambert, c’est le scénario inverse qui s’est produit. Ici le nombre total de transactions a connu une progression depuis 1990 malgré une chute dans la période récente depuis 2005. Malgré une légère augmentation des transactions depuis 2005, Saint-Josse est la seule commune qui pour l’entièreté de la période à partir de 1990 a connu une baisse dans le nombre des transactions. En général, pour la période de 2005 à 2010, le marché a évolué de façon positive dans presque chaque commune, à l’exception de Koekelberg, Molenbeek, Woluwe-Saint-Lambert et Uccle. Il est à noter que la commune de Molenbeek a connu la plus forte baisse au niveau du nombre des transactions sur la période 2005-2010 ( -19 % ) tandis qu’Auderghem a connu la plus forte hausse ( +42 % ). Page 34 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 EVOLUTION DU NOMBRE DE TRANSACTIONS EXPRIMEES EN % Communes Evolution 1990-2005 Evolution 1990-2010 Evolution 2005-2010 Anderlecht 18 % 31 % 11 % Auderghem 28 % 81 % 42 % Berchem 8 % 15 % 7 % Bruxelles 17 % 18 % 1 % Etterbeek 22 % 42 % 16 % Evere 32 % 56 % 18 % Forest 30 % 37 % 5 % Ganshoren 38 % 44 % 4 % Ixelles 27 % 31 % 3 % Jette 46 % 48 % 1 % Koekelberg 27 % 21 % -5 % Molenbeek 33 % 8 % -19 % Saint-Gilles 15 % 25 % 8 % Saint-Josse -34 % -30 % 6 % Schaerbeek 22 % 29 % 5 % Uccle 19 % 16 % -3 % -6 % 3 % 9 % WSL 40 % 38 % -2 % WSP -2 % 5 % 7 % 21 % 26 % 4 % Watermael RBC ( moyenne ) Tableau 2 : Evolution du nombre de transactions exprimées en % Source : DGSIE – Calculs : IDEA Consult Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 35 Figure 21 : Evolution du nombre de transactions dans la période 1990-2010 ( en haut ) et dans la période 2005-2010 ( en bas ) - Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult Page 36 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 37 1.399 779 467 308 207 438 194 281 981 200 408 658 277 509 492 985 457 256 Bruxelles Ixelles Etterbeek Evere Ganshoren Jette Koekelberg Auderghem Schaerbeek Berchem Saint-Gilles Molenbeek Saint-Josse Woluwe SL Woluwe SP Uccle Forest Watermael 220 477 916 379 477 191 751 381 243 1.004 324 199 468 294 379 485 768 1.317 837 1992 9.799 10.110 212 440 899 377 542 201 647 327 207 1.105 343 228 545 234 278 447 738 1.256 773 1991 250 490 958 455 570 215 703 400 158 1.082 337 184 520 265 441 483 872 1.264 820 1994 9.955 10.467 218 364 960 376 545 187 672 334 228 1.028 346 192 517 274 436 457 748 1.316 757 1993 227 431 987 536 454 169 655 390 222 1.016 262 196 561 223 375 467 803 1.280 952 1996 268 502 982 479 592 197 677 418 245 1.075 323 188 536 251 443 503 855 1.545 867 1997 261 550 1.110 526 610 284 701 384 236 1.017 351 190 609 280 366 488 984 1.605 797 1998 232 579 1.173 570 740 236 761 552 261 1.163 375 300 709 252 420 692 1.098 1.725 968 1999 211 536 1.040 450 638 234 766 435 232 1.009 345 239 631 275 440 534 880 1.683 927 2000 239 571 1.151 404 743 249 789 475 211 1.184 330 249 699 245 457 557 1.063 1.747 1,024 2001 195 647 1.171 426 1,043 175 864 359 212 1.045 404 363 629 305 489 506 987 1.622 913 2002 178 585 1.198 480 748 180 903 428 274 1.144 318 338 589 276 572 629 1.311 1.653 1,045 2003 175 561 1.056 453 797 219 951 388 254 1.012 261 270 542 348 455 561 1.238 1.771 1,036 2004 241 595 1.168 484 715 184 875 470 215 1.200 359 247 638 286 408 571 989 1.630 980 2005 287 698 1.181 481 819 194 819 500 247 1.317 400 226 680 271 486 611 1.131 1.822 1.035 2006 269 710 1.178 568 802 207 944 541 309 1.309 377 251 773 297 431 622 1.163 1.805 1.039 2007 216 645 1.141 465 681 190 792 443 274 1.173 401 249 692 295 410 606 1.020 1.758 1.087 2008 192 491 944 373 580 160 719 497 210 969 351 214 571 261 373 479 899 1.402 796 2009 263 624 1.138 519 700 195 709 509 230 1.261 510 234 647 298 481 664 1.022 1.649 1.091 2010 9.244 10.206 10.946 11.349 12.806 11.505 12.387 12.355 12.849 12.348 12.255 13.205 13.595 12.538 10.481 12.744 204 398 812 461 442 174 644 304 182 920 273 162 485 231 346 400 743 1.335 728 1995 Tableau 3 : Nombre de transactions ( maisons ordinaires + villas + appartements ) par commune, 1990-2010 10.127 831 Anderlecht RBC 1990 Commune NOMBRE DE TRANSACTIONS ANNUELLES ( MAISONS ORDINAIRES + VILLAS + APPARTEMENTS ) PAR COMMUNE, 1990-2010 Lorsqu’on observe la part de marché occupée par les trois types de biens dans les ventes des différentes communes de la région, de nouvelles différences ressortent. A Uccle, Watermael-Boitsfort et Woluwe-Saint-Pierre, la part de villas vendues est encore substantielle même en 2010, avec des valeurs de respectivement 6 %, 8 % et 7 %. En 1990, la proportion des ventes de villas s’élevait encore à 13 % dans ces mêmes communes. Dans la plupart des autres communes, cette part est, pour 2010, retombée à moins d’un demi pourcent. La part des ventes de maisons ordinaires est la plus élevée dans les communes de Berchem-Sainte-Agathe et Watermael-Boitsfort, avec une valeur de 40 %. La part des ventes des appartements la plus élevée s’observe à Ganshoren et Koekelberg, avec des valeurs supérieures à 80 %. En grande partie, cette part est proportionnelle à la part d’appartements dans le patrimoine de logements de ces communes. Dans des communes résidentielles telles que Watermael-Boitsfort, Woluwe-Saint-Pierre et Auderghem, on observe la part la plus faible d’appartements lors des transactions. Une exception à cela est la commune d’Uccle où la part d’appartements est comparable à la moyenne régionale. PART DE MARCHE DES TRANSACTIONS PAR TYPE DE BIENS EN 1990, 2005 ET 2010 Communes % maisons ordinaires % appartements % villas 1990 2005 2010 1990 2005 2010 1990 2005 2010 Anderlecht 51 % 51 % 35 % 47 % 48 % 65 % 2 % 1 % 1 % Auderghem 44 % 40 % 34 % 49 % 57 % 64 % 6 % 3 % 2 % Berchem 44 % 49 % 40 % 52 % 47 % 58 % 4 % 4 % 2 % Bruxelles 44 % 35 % 26 % 55 % 65 % 74 % 2 % 1 % 0 % Etterbeek 32 % 28 % 25 % 67 % 72 % 75 % 1 % 0 % 0 % Evere 37 % 33 % 21 % 61 % 67 % 79 % 2 % 0 % 0 % Forest 42 % 31 % 25 % 57 % 69 % 75 % 1 % 1 % 0 % Ganshoren 34 % 24 % 20 % 65 % 75 % 80 % 1 % 0 % 0 % Ixelles 35 % 31 % 24 % 64 % 69 % 76 % 1 % 0 % 0 % Jette 37 % 29 % 29 % 62 % 71 % 70 % 1 % 0 % 0 % Koekelberg 36 % 23 % 18 % 62 % 77 % 82 % 2 % 0 % 0 % Molenbeek 45 % 22 % 20 % 53 % 78 % 79 % 1 % 0 % 0 % Saint-Gilles 60 % 47 % 33 % 38 % 53 % 67 % 2 % 0 % 0 % Saint-Josse 63 % 46 % 28 % 36 % 54 % 72 % 1 % 0 % 0 % Schaerbeek 62 % 44 % 30 % 37 % 56 % 70 % 1 % 0 % 0 % Uccle 25 % 28 % 27 % 62 % 65 % 67 % 13 % 7 % 6 % Watermael 41 % 48 % 40 % 46 % 45 % 52 % 13 % 7 % 8 % WSL 19 % 28 % 24 % 78 % 72 % 75 % 2 % 0 % 0 % WSP 23 % 36 % 34 % 64 % 55 % 59 % 13 % 9 % 7 % RBC ( moyenne ) 41 % 35 % 29 % 55 % 64 % 69 % 4 % 2 % 1 % Tableau 4 : Part de marché par type de biens en 1990, 2005 et 2010, par commune - Source : DGSIE – Calculs : IDEA Consult Page 38 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Finalement, une forte différence s’observe dans les différentes communes de la région en ce qui concerne la dynamique relative du marché secondaire.633 La dynamique de vente est clairement bien plus élevée dans les communes situées en deuxième couronne telles qu’Auderghem, Evere, Jette et Uccle. Ici entre 2,8 % et 3 % des logements existants sont vendus par an. Les communes de la première couronne et Bruxelles-centre connaissent une dynamique bien plus inférieure avec des valeurs qui se situent autour des 2 %, voire inférieures. Figure 22 : Nombre de transactions par 1.000 logements par commune dans la RBC en 2010 - Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult 1.2. Conclusions En 2010, 12.744 transactions ont été conclues dans la Région Bruxelles-Capitale. Durant les 10 dernières années, la dynamique sur les marchés immobiliers résidentiels belge et bruxellois s’est quelque peu intensifiée en comparaison avec les années 1990. En RBC, cette dynamique semble être relativement plus sensible à la conjoncture. Du total de 12.744 transactions, 3.977 transactions concernaient des maisons ordinaires ( 29 % ), par rapport à 8.793 appartements ( 69 % ). Il est frappant de constater que la part des maisons ordinaires dans les transactions sur le marché secondaire est très inférieure à la part dans le patrimoine de logements. Cela signifie que le marché des maisons ordinaires est beaucoup moins dynamique. De plus, celui-ci connaît un déclin continu en termes de dynamique de vente. Etant donné que cette baisse se produit plus rapidement que la baisse relative de la part des maisons ordinaires dans le patrimoine de logements, on ne peut que déduire que la dynamique de vente des maisons ordinaires continue à diminuer. 33 A vec 1.649 transactions en 2010, la commune de Bruxelles se caractérise par le plus grand nombre de transactions immobilières. Aussi à Uccle, Anderlecht, Schaerbeek et Ixelles, plus de 1.000 transactions ont été conclues ( cf tableau 3 ). Ces chiffres ne sont pas étonnants, vu que ces communes abritent le plus grand patrimoine de logements ( en chiffres absolus ). Par conséquent, analyser la ‘dynamique’, le nombre de transactions en termes relatifs ( par rapport au patrimoine total ) est plus intéressant que d’analyser les chiffres en termes absolus. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 39 Cette dynamique réduite de vente de maisons ordinaires se manifeste dans chacune des 19 communes de la RBC. Autant dans les communes résidentielles que dans les communes affichant un pourcentage très élevé d’appartements, la part de vente d’appartements est très supérieure à la part d’appartements reprise dans le patrimoine des logements. Une explication pourrait être que le patrimoine de maisons ordinaires devient de moins en moins accessible financièrement à une part toujours plus grande de la population. On dénote une très grande différence entre les différentes communes en matière de dynamique sur le marché résidentiel. Celle-ci est en général bien plus importante dans les communes situées en deuxième couronne - autant dans les communes disposant d’un patrimoine proportionnellement important de maisons ordinaires telles que Uccle, que dans des communes qui se caractérisent par un grand pourcentage d’appartements comme Jette. L’évolution à court terme ( depuis 2005 ) montre de grandes différences, et oscille entre -19 % et +42 %. De manière générale, ce sont les communes qui présentent la plus forte dynamique de vente qui ont également récemment connu l’évolution la plus positive. 2. Evolution des prix des biens immobiliers 2.1. Tendances générales En 2010, le prix médian des maisons ordinaires en RBC s’élevait à 295.000 €. Ceci est presque le quadruple par rapport aux prix de 1990. Il faut ici tenir compte du saut des données entre 2004 et 2005 qui a eu une influence positive sur ces chiffres. Mais, aussi dans la période 2005-2010, le prix médian a augmenté de 28 %. Le prix médian des appartements se situait à Bruxelles avec 170.000 € encore sensiblement en dessous. Ici aussi, les prix de vente ont quadruplé par rapport à ceux de 1990 et depuis 2005, ils ont également connu une hausse de 28 %. Le prix médian des villas se situe à un niveau considérablement supérieur : le prix de vente médian de 710.000 € en 2010 est plus du double du prix des maisons ordinaires. Depuis 1990, il y a eu une multiplication par trois des prix de vente de ce type de bien. Néanmoins, il est aujourd’hui question d’un tassement des prix des villas en comparaison avec le pic 2007-2008. Si l’on compare des prix sur le long terme, il faut évidemment tenir compte de l’inflation. A la Figure 23, les prix médians en euros constants sont comparés à ceux de 1990. Ce sont ces prix hypothétiques qui sont à prendre en considération, comme s’il n’y avait pas eu d’inflation depuis 1990.734 Il en ressort que pour les trois types de biens, c’est le prix de vente qui a augmenté plus que l’inflation. Le prix en euros constants des maisons ordinaires a augmenté de 163 % tandis que les prix des appartements et des villas ont quasiment doublé, affichant des hausses de respectivement 94 % et 82 %. Le graphique des prix en euros constants met en évidence la période à laquelle le prix « réel » des logements a le plus fortement augmenté. Pour les maisons ordinaires et les appartements, ce prix en euros constants s’est stabilisé en 2006, avec même pour les deux types d’habitation une diminution en 2009. Le prix des villas en 2010 est de ce point de vue toujours au niveau de 2005. 34 L e calcul des prix réels s’est fait sur base de l’indice des prix à la consommation. Le prix médian réel de 2010 égale ( prix médian absolu de 2010 * Indice 1990 / Indice 2010 ). Page 40 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Figure 23 : Evolution des prix médians entre 1990 et 2010 dans la RBC, absolus et réels - Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult ( maisons = maisons ordinaires ) PRIX MEDIAN DES APPARTEMENTS ( € ) Province/région 2005 2006 2007 2008 2009 2010 RBC 132.000 148.000 155.000 161.000 160.000 170.000 Brabant flamand 134.372 149.700 162.000 167.387 176.127 190.000 Brabant wallon 140.000 145.300 160.000 173.000 175.000 185.000 Région Flamande 126.000 141.180 150.000 156.446 161.000 173.525 Région Wallonne 95.000 107.155 120.000 128.250 132.500 138.680 PRIX MEDIAN DES MAISONS ORDINAIRES ( € ) Province/région 2005 2006 2007 2008 2009 2010 RBC 230.000 260.294 280.200 285.000 278.000 295.000 Brabant flamand 160.000 180.000 195.000 200.000 200.000 210.000 Brabant wallon 165.000 182.500 200.000 210.000 200.000 210.000 Région Flamande 132.000 150.000 163.000 170.000 175.000 180.000 Région Wallonne 90.000 100.000 115.000 125.000 125.000 129.900 Tableau 5 : Prix médian des appartements et des maisons ordinaires dans les trois régions, le Brabant flamand et le Brabant wallon En termes absolus, les prix médians pratiqués en RBC sont, pour les maisons ordinaires, peu comparables avec ceux des autres Régions et des provinces limitrophes du Brabant flamand et du Brabant wallon ( Tableau 5 ).835 A la Figure 24 et la Figure 25, l’évolution de ces prix médians en RBC est comparée à celle des deux autres régions et des deux provinces du Brabant. On note une différence frappante dans l’évolution à long terme des prix des maisons ordinaires et des appartements. Le prix des maisons ordinaires a connu une hausse plus forte 35 U ne comparaison interrégionale n’a pas beaucoup de sens, puisque les moyennes régionales en régions flamande et wallonne font référence à un territoire beaucoup plus vaste, comprenant des zones très urbaines et très rurales, centrales et périphériques. S’agissant de territoires limitrophes, la comparaison avec les provinces des Brabant flamand et wallon est déjà plus sensée. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 41 ( le quadruple par rapport à 1990 ) que celui dans les autres régions et les deux provinces du Brabant, qui ont connu des hausses de 250 % à 300 %. Par contre, après 2005, le prix des maisons ordinaires en RBC a augmenté au même rythme que celui dans les autres régions, mais un peu plus fortement en comparaison avec le Brabant flamand et le Brabant wallon. En matière d’appartements, les prix médians en RBC sont plus ou moins égaux à ceux de la Flandre, et nettement plus élevés que ceux d’application en région wallonne ( Tableau 5 ). La vente d’appartements dans les provinces des Brabant wallon et flamand, se caractérise par un prix médian qui est légèrement supérieur à celui en région bruxelloise.936 En comparant les évolutions de ces prix sur une période longue, force est de constater que le prix médian des appartements à Bruxelles a connu une croissance moins rapide que celui dans les autres régions et provinces. Au cours des cinq dernières années, l’évolution en RBC a été similaire à celle dans le Brabant wallon, mais plus lente que celle dans le Brabant flamand. Ce sont ces provinces qui ont connu les hausses les plus fortes des prix médians en termes absolus, aussi bien depuis 1990 qu’après 2005. Figure 24 : Prix médians de ventes ( relatifs ) des logements, indexés depuis 1990 Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult ( RF= Région flamande ; RW= Région wallonne ; RBC= Région de Bruxelles-Capitale ; PBF= Province du Brabant flamand ; PBW= Province du Brabant wallon ) Figure 25 : Prix médians de ventes ( relatifs ) des logements, indexés depuis 2005 Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult 36 C e prix inférieur peut être la conséquence de plusieurs facteurs : l’offre plus rare en appartements en périphérie, le fait qu’en périphérie les appartements sont généralement plus neufs, la présence d’une grande quantité de studios à Bruxelles, etc. Page 42 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 On observe au sein de la RBC des différences nettes en matière de prix absolus pour les appartements et les maisons ordinaires. On note ici une scission Est-Ouest relativement nette. Les prix de vente les plus élevés se pratiquent en général dans l’Est de la région, aussi bien pour les appartements que pour les maisons ordinaires. En 2010, les prix médians les plus élevés pour les appartements sont atteints à Uccle, Ixelles, Woluwe-Saint-Lambert ( environ 220.000 € ) mais surtout à Woluwe-Saint-Pierre ( 279.000 € ). Les prix les plus modestes se retrouvent à Anderlecht, Molenbeek, Koekelberg et Ganshoren, où ils oscillent autour des 150.000 € ou même plus bas. Les prix médians les plus faibles pour les maisons ordinaires se situent également à Anderlecht et Molenbeek, ainsi qu’à Koekelberg. Les prix restent, dans ces communes, inférieurs ou très légèrement supérieurs à 250.000 €. Les prix les plus élevés pour une maison ordinaire se retrouvent à Ixelles, Etterbeek, Uccle, et les Woluwe. Les prix y oscillent entre 363.500 et 435.000 €. A Woluwe-Saint-Pierre, la commune avec les prix médians les plus élevés pour les deux types de biens, les prix des appartements et des maisons ordinaires sont respectivement 89 % et 106 % plus élevés en comparaison avec Anderlecht, la commune qui se caractérise par les prix de vente les plus bas, et ce pour les deux typologies. Figure 26 : Prix médians des appartements ( gauche ) et des maisons ordinaires ( droite ), 2010 – Carte : Idea Consult La Figure 27 représente l’évolution des prix médians des maisons ordinaires et des appartements pendant la période 2005-2010. Dans la RBC, le prix des maisons ordinaires a augmenté en moyenne de 28 %, autant que le prix des appartements. Saint-Josse est la commune où le prix des appartements a augmenté le plus dans cette période, avec 59 %. Le prix des maisons ordinaires a augmenté le plus à Ixelles, avec 46 %. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 43 Au-delà de l’augmentation comparable des prix médians des maisons ordinaires et des appartements au sein de la RBC, il est frappant de constater qu’il y a une très faible corrélation entre la hausse du prix des maisons ordinaires et du prix des appartements dans la plupart des communes. La forte hausse du prix des maisons ordinaires à Ixelles ( +46 % ) et Molenbeek ( +40 % ) n’est pas aussi prononcée dans le prix des appartements. A Auderghem et Watermael-Boitsfort, le prix des maisons ordinaires et des appartements n’a qu’augmenté légèrement ( moins de 20 % ). La forte hausse dans le prix des appartements s’observe surtout à Saint-Josse-ten-Noode, et la hausse dans le prix des maisons ordinaires surtout à Evere. Ces communes, qui traditionnellement se caractérisaient par des prix plutôt modestes, se rapprochent en matière de niveau des prix des logements donc rapidement des autres communes de la partie Est de la région. Elles laissent dès lors loin derrière elles les communes de la partie Ouest de la région, telles que Molenbeek et Anderlecht. Ce sont des exemples clairs de la divergence forte et croissante qui existe en termes de niveau de prix entre l’Est et l’Ouest de la région. Tous logements confondus ce sont les communes de Bruxelles, Etterbeek et Ixelles qui ont connu les plus fortes hausses de prix. Figure 27 : Evolutions des prix médians des appartements et des maisons ordinaires - Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult Page 44 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 PRIX MEDIANS DES VENTES 1990 ET 2010 Prix médian maisons ordinaires Communes 1990 2010 Augm. réelle38 Prix médian appartements 1990 2010 Augm. réelle Prix médian tous logements confondus37 1990 2010 Augm. réelle Anderlecht 65.692 230.000 132 % 44.621 134.500 100 % 58.531 170.234 93 % Auderghem 89.440 350.000 160 % 67.551 196.000 92 % 88.443 257.729 93 % Berchem 79.326 270.000 126 % 49.579 155.000 107 % 67.526 198.304 95 % Bruxelles 66.931 272.000 170 % 52.058 177.505 126 % 61.626 203.720 119 % Etterbeek 88.605 380.500 185 % 55.776 190.000 126 % 65.962 238.486 140 % Evere 79.326 290.000 142 % 54.537 175.000 113 % 62.907 199.148 110 % Forest 74.368 302.500 170 % 54.537 159.000 93 % 65.337 192.902 96 % Ganshoren 74.368 254.250 127 % 52.058 141.400 80 % 59.099 163.965 84 % Ixelles 84.284 397.500 213 % 64.452 215.000 121 % 73.566 258.214 133 % Jette 74.368 255.000 127 % 49.579 146.500 96 % 58.068 177.742 103 % Koekelberg 74.368 260.000 132 % 57.016 153.500 79 % 62.395 172.160 83 % Molenbeek 60.734 245.000 168 % 53.297 148.000 84 % 58.389 167.212 90 % Saint-Gilles 73.129 299.000 171 % 42.142 150.000 136 % 64.182 198.886 105 % Saint-Josse 60.734 239.000 161 % 49.579 135.000 81 % 56.089 163.800 94 % Schaerbeek 69.410 275.000 163 % 52.058 175.000 123 % 64.238 204.738 111 % Uccle 86.763 363.500 178 % 76.847 220.000 90 % 111.769 297.016 76 % Watermael 86.763 345.000 164 % 74.368 188.250 68 % 98.449 289.747 95 % WSL 99.157 400.000 168 % 74.368 217.500 94 % 84.800 260.889 104 % WSP 91.721 435.000 215 % 99.157 279.000 87 % 121.659 368.584 101 % RBC 74.368 295.000 163 % 58.255 170.000 94 % 72.165 211.826 95 % Tableau 6 : Augmentation réelle des prix des ventes dans les communes de la RBC, période 1990-2010 - Source : DGSIE – Calculs : IDEA Consult 37.Le prix médian tous logements confondus est une approximation, calculée par la moyenne des prix médians des maisons ordinaires, appartements et villas, pondérée par le nombre de transactions. 38.Par augmentation réelle est entendue l’augementation des prix en euros constants. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 45 PRIX MEDIANS DES VENTES 2005 ET 2010 Communes Prix médian maisons ordinaires Prix médian appartements Prix médian tous logements confondus39 2005 2010 Augm. réelle 2005 2010 Augm. réelle 2005 2010 Augm. réelle Anderlecht 193.475 230.000 7 % 103.000 134.500 18 % 152.115 170.234 1 % Auderghem 295.000 350.000 7 % 162.500 196.000 9 % 225.989 257.729 3 % Berchem 217.750 270.000 12 % 112.000 155.000 25 % 170.091 198.304 5 % Bruxelles 202.500 272.000 21 % 137.500 177.505 16 % 163.202 203.720 12 % Etterbeek 285.000 380.500 20 % 140.000 190.000 22 % 180.123 238.486 19 % Evere 208.230 290.000 25 % 129.000 175.000 22 % 155.216 199.148 15 % Forest 235.000 302.500 16 % 135.000 159.000 6 % 164.908 192.902 5 % Ganshoren 202.500 254.250 13 % 120.000 141.400 6 % 139.773 163.965 6 % Ixelles 272.700 397.500 31 % 160.000 215.000 21 % 194.984 258.214 19 % Jette 210.000 255.000 9 % 113.200 146.500 16 % 141.092 177.742 13 % Koekelberg 227.500 260.000 3 % 126.100 153.500 10 % 149.911 172.160 3 % Molenbeek 174.263 245.000 27 % 125.000 148.000 7 % 135.411 167.212 11 % Saint-Gilles 220.000 299.000 22 % 110.000 150.000 23 % 161.957 198.886 11 % Saint-Josse 198.750 239.000 8 % 85.000 135.000 43 % 136.929 163.800 8 % Schaerbeek 230.000 275.000 8 % 125.000 175.000 26 % 171.200 204.738 8 % Uccle 280.000 363.500 17 % 170.000 220.000 16 % 237.817 297.016 12 % Watermael 300.000 345.000 3 % 157.412 188.250 8 % 244.141 289.747 7 % WSL 314.500 400.000 14 % 156.000 217.500 25 % 199.238 260.889 18 % WSP 359.900 435.000 9 % 200.000 279.000 26 % 297.824 368.584 11 % RBC 230.000 295.000 15 % 132.000 170.000 16 % 173.626 211.826 10 % Tableau 7 : Augmentation réelle des prix des ventes dans les communes de la RBC, période 2005-2010 - Source : DGSIE – Calculs : IDEA Consult A cause des différences fortes observées dans le profil socio-économique de la population, le prix médian absolu des logements ne donne que peu d’indications sur l’accessibilité du marché acquisitif. Pour pouvoir obtenir une idée générale de l’accessibilité des logements, l’indicateur suivant est souvent utilisé : le nombre de revenus médians à dépenser pour l’achat d’un logement à prix médian.1040 Plus élevé est cet indicateur, moins accessible le marché immobilier. Sur les cartes de la Figure 28, cet indicateur est calculé pour les appartements. A droite est représentée l’évolution de cet indicateur dans la période 2005-2010.1141 39.Le prix médian tous logements confondus est une approximation, calculée par la moyenne des prix médians des maisons ordinaires, appartements et villas, pondérée par le nombre de transactions. 40 P ar exemple : « Maatschappelijke effecten en indicatoren in de 13 centrumsteden », Studiedienst Vlaamse Regering, in het kader van Stedenfonds 2008 – 2013, 2010. 41 La nuance doit être apportée que la plupart des ménages dans la région bruxelloise sont dépendants du marché locatif. Les augmentations des prix de ventes ne sont que répercutées partiellement, et souvent de façon décalée dans le temps, dans les prix des baux locatifs. Par conséquent, l’accessibilité des biens immobiliers vis-à-vis des revenus n’a donc qu’une relation indirecte sur le coût de se loger pour la majorité des ménages bruxellois. Page 46 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Puisque les revenus médians ne sont pas très élevés à Ixelles et Woluwe-Saint-Pierre par rapport au prix médian élevé des appartements, c’est dans ces communes où l’indicateur est le plus élevé, et où l’accessibilité est dès lors la moins garantie. En raison des revenus très modestes à Molenbeek, ce même indicateur est tout aussi négatif à Molenbeek. La situation inverse se manifeste à Anderlecht : le nombre de revenus médians nécessaires à l’achat d’un appartement au prix médian faible y reste encore relativement bas. En raison des revenus relativement élevés, le nombre de revenus médians nécessaires à l’achat d’un appartement au prix médian élevé est également relativement faible à Watermael-Boitsfort. Lorsqu’une évolution positive des prix de l’immobilier n’est pas suivie d’une évolution proportionnelle des revenus, le nombre de revenus à dépenser pour l’achat d’un bien augmente, et l’accessibilité au logement est mise sous pression. Dans la Région Bruxelloise, l’évolution des prix au cours de la période 2005-2010 en matière d’accessibilité se fait le plus sentir à Saint-Josse-ten-Noode et Schaerbeek. Les augmentations du prix des appartements dans ces communes n’ont pas du tout été suivies par une augmentation des revenus. Le résultat est une augmentation nette ( + 30 % ) du nombre de revenus médians à dépenser pour l’achat d’un appartement à prix médian. L’augmentation du prix des appartements relativement élevée à Woluwe-Saint-Lambert et Berchem-Sainte-Agathe a elle bien été suivie ( partiellement ) par une augmentation des revenus médians. L’accessibilité du marché acquisitif y a donc moins été mise à mal, du moins pour les appartements par une augmentation de moins de 7 %. Figure 28 : Nombre de revenus médians à dépenser pour l’achat d’un appartement médian ( gauche ) + évolution 2005 à 2010 ( droite ) – Source : DGSIE – Cartes : IDEA Consult Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 47 Les chiffres dans le Tableau 9 reflètent un autre indicateur de l’accessibilité du marché acquisitif, notamment la quote-part logement1242 pour l’achat d’un appartement à prix médian et d’une maison ordinaire à prix médian, pour les déciles de revenus nets ( après impôts ). Pour calculer les quote-parts logement du tableau en question, nous avons uniquement considéré les annuités liées à un crédit hypothécaire qui couvre 100 % du prix1343 d’achat, à acquitter en 30 ans.1444 Les tableaux démontrent qu’en région bruxelloise, à l’heure actuelle, seulement une petite portion des ménages a accès à un appartement à prix médian. En 2010, un ménage disposant d’un revenu D91545 devait attribuer 23 % de ses rentrées au remboursement de l’emprunt hypothécaire. Pour un ménage avec un revenu D8 la quote-part logement s’élèverait déjà à 32 %, ce qui dépasse le taux d’accessibilité de 30 %, utilisé dans la littérature.1646 Cela signifie qu’en principe moins de 20 % des ménages bruxellois pourrait se permettre l’achat d’un appartement à prix médian. Une portion encore plus petite des ménages bruxellois a accès à une maison ordinaire à prix médian située en région bruxelloise : en 2010, même un ménage avec un revenu D9 devait dédier 40 % de ses revenus au remboursement de son emprunt hypothécaire. Cela signifie que moins de 10 % des ménages peuvent se permettre une maison ordinaire à prix médian. Suite à la baisse des taux hypothécaires, l’accessibilité s’est au fait améliorée légèrement depuis 2008 : un ménage au revenu D9 qui aurait acheté à l’époque une maison ordinaire au prix médian, devait dédier 60 % de ses revenus aux annuités du crédit hypothécaire. Une première nuance importante à apporter ici est qu’il s’agit d’appartements et de maisons à prix médians : l’accessibilité aux appartements et maisons vendus à des prix plus bas, sera logiquement meilleure. Une autre réserve à prendre en compte est que les ménages qui achètent, disposent en général d’un capital de base dont l’origine est diverse : épargnes, aide financière de la part des parents, etc. 42 La ‘quote-part logement’ est la part du revenu net dépensée pour l’accès au logement. Il peut s’agir de loyers, de paiements mensuels pour un crédit hypothécaire, des dépenses d’entretien, des charges… 43En faisant la supposition que les droits d’enregistrement, frais de notaire, … ne font pas partie du crédit hypothécaire et sont payés au moment de l’achat du logement 44Le taux hypothécaire étant de 4,5 % pour 2005 et 2006 ; 5,8 % pour 2007 ; 6,2 % pour 2008 ; 3,2 % pour 2009 et 2,8 % pour 2010 ( www.immotheker.be ). 45Le niveau de revenus en-dessous desquels 90 % des déclarations fiscales se situent. 46Une quote-part d’un maximum de 30 % des revenus nets est généralement considérée comme étant acceptable pour un ménage. ( p.e. Winters S., De Vlaamse woonmarkt in Europees perspectief, HIVA, 2012 ). Page 48 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Quote-part logement : achat d’un appartement médian dans la RBC, par revenu décile Décile 2005 2006 2007 2008 2009 2010 D1 192 % 251 % 300 % 319 % 257 % 261 % D2 88 % 99 % 109 % 108 % 85 % 85 % D3 74 % 83 % 91 % 89 % 68 % 68 % D4 63 % 70 % 76 % 76 % 59 % 59 % D5 55 % 61 % 67 % 67 % 51 % 52 % D6 48 % 54 % 59 % 59 % 45 % 46 % D7 41 % 46 % 51 % 51 % 39 % 39 % D8 34 % 38 % 41 % 41 % 32 % 32 % D9 24 % 27 % 30 % 30 % 23 % 23 % Tableau 8 : Quote-parts logement : achat d’un appartement à prix médian Quote-part logement : achat d’une ‘maison ordinaire’ médian dans la RBC, par revenu décile Décile 2005 2006 2007 2008 2009 2010 D1 334 % 441 % 543 % 639 % 446 % 452 % D2 153 % 174 % 197 % 217 % 148 % 148 % D3 128 % 146 % 165 % 178 % 119 % 118 % D4 109 % 123 % 138 % 152 % 102 % 103 % D5 96 % 108 % 121 % 133 % 89 % 90 % D6 84 % 94 % 107 % 118 % 79 % 79 % D7 72 % 82 % 92 % 102 % 68 % 68 % D8 59 % 67 % 75 % 83 % 55 % 55 % D9 43 % 48 % 54 % 60 % 40 % 40 % Tableau 9 : Quote-parts logement : achat d’une maison ordinaire à prix médian par revenu décile De manière générale, le prix moyen est plus élevé que le prix médian. Ceci provient d’une répartition déséquilibrée du prix des logements. Typiquement, un petit groupe de logements très chers peut augmenter considérablement les prix moyens sans avoir une influence importante sur le prix médian. Le quotient entre le prix moyen et le prix médian, indiqué dans le Tableau 5, est une mesure de la présence d’un segment haut de gamme qui se situe loin au-dessus du reste. En ce qui concerne les maisons ordinaires, ce chiffre est le plus élevé à Uccle, Bruxelles et Etterbeek, tandis qu’il est quasiment inexistant à Molenbeek. Il y a sur le marché des appartements une grande différence entre le prix moyen et le prix médian à Bruxelles-Ville et dans une moindre mesure à Saint-Gilles et Schaerbeek. Koekelberg est un cas particulier, dans le sens que le prix moyen y est inférieur au prix médian, ce qui indique la présence de logements très peu chers à l’achat. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 49 PRIX MOYEN PAR RAPPORT AU PRIX MEDIAN, 2010 Communes Maisons ordinaires Appartements Médian Moyen Rapport Médian Moyen Rapport Anderlecht 230.000 245.855 1,07 134.500 148.360 1,10 Auderghem 350.000 372.604 1,06 196.000 215.987 1,10 Berchem 270.000 274.408 1,02 155.000 162.810 1,05 Bruxelles 272.000 305.158 1,12 177.505 213.480 1,20 Etterbeek 380.500 424.266 1,12 190.000 212.530 1,12 Evere 290.000 303.772 1,05 175.000 192.173 1,10 Forest 302.500 312.891 1,03 159.000 176.454 1,11 Ganshoren 254.250 264.642 1,04 141.400 148.087 1,05 Ixelles 397.500 436.394 1,10 215.000 242.476 1,13 Jette 255.000 263.526 1,03 146.500 155.577 1,06 Koekelberg 260.000 280.366 1,08 153.500 152.319 0,99 Molenbeek 245.000 245.983 1,00 148.000 152.665 1,03 Saint-Gilles 299.000 326.191 1,09 150.000 176.883 1,18 Saint-Josse 239.000 250.506 1,05 135.000 151.285 1,12 Schaerbeek 275.000 302.423 1,10 175.000 200.766 1,15 Uccle 363.500 414.335 1,14 220.000 251.293 1,14 Watermael 345.000 365.846 1,06 188.250 209.872 1,11 WSL 400.000 426.096 1,07 217.500 233.724 1,07 WSP 435.000 478.366 1,10 279.000 306.387 1,10 RBC ( moyenne ) 295.000 336.217 1,14 170.000 201.484 1,19 Tableau 10 : Prix moyen des maisons ordinaires et des appartements, par rapport au prix médian dans les communes de la RBC, 2010 Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult Page 50 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 51 66 89 79 67 89 79 74 74 84 74 74 61 73 61 69 87 87 99 92 74 Anderlecht Auderghem Berchem Bruxelles Etterbeek Evere Forest Ganshoren Ixelles Jette Koekelberg Molenbeek Saint-Gilles Saint-Josse Schaerbeek Uccle Watermael BF Woluwe SL Woluwe SP RBC ( moyenne ) 1990 77 104 104 92 94 74 67 77 65 64 74 92 79 76 80 90 72 82 89 70 1991 84 112 114 99 104 79 74 79 67 79 87 90 87 87 87 87 77 89 94 79 1992 94 134 121 117 109 84 77 89 81 87 96 104 99 99 104 99 87 105 112 87 1994 94 128 133 124 117 83 74 87 76 89 97 100 99 99 89 104 86 102 104 82 1995 95 129 121 116 119 89 78 87 77 82 96 110 103 103 97 104 85 99 114 82 1996 99 143 127 129 124 93 81 87 82 82 99 110 105 99 99 108 87 99 125 89 1997 104 139 149 124 135 95 74 103 82 90 100 112 112 103 102 119 94 99 121 92 1998 112 149 149 147 130 102 104 103 87 101 113 120 126 113 116 124 99 117 132 99 1999 112 136 149 146 136 105 93 112 94 114 109 124 126 121 117 129 107 119 136 99 2000 121 146 157 141 131 117 100 113 104 122 136 126 126 125 134 134 115 124 146 116 2001 129 161 161 147 149 135 123 133 103 126 129 129 139 124 143 145 121 134 149 112 2002 144 164 161 166 160 141 136 142 131 138 146 150 137 141 154 155 136 144 155 136 2003 150 155 157 175 167 149 147 130 126 153 155 150 155 150 158 161 137 162 160 150 2004 230 360 315 300 280 230 199 220 174 228 210 273 203 235 208 285 203 218 295 194 2005 Tableau 11 : Prix médians des ventes de maisons ordinaires ( 1.000 € ) 87 121 118 102 107 84 78 87 74 79 87 96 97 94 87 99 81 87 109 79 1993 PRIX MEDIANS DE VENTE DES MAISONS ORDINAIRES ( en milliers € ) 260 380 368 300 310 250 235 265 220 245 225 298 248 280 275 300 245 224 310 205 2006 281 385 385 345 345 290 260 249 185 250 260 325 245 297 260 320 256 260 330 228 2007 285 415 363 350 390 260 260 275 250 243 254 370 273 270 250 325 278 265 330 220 2008 278 385 360 321 350 265 255 265 213 230 250 370 235 267 253 315 260 258 330 235 2009 295 435 400 345 364 275 239 299 245 260 255 398 254 303 290 381 272 270 350 230 2010 Page 52 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 45 68 50 52 56 55 55 52 64 50 57 53 42 50 52 77 74 74 99 58 Anderlecht Auderghem Berchem Bruxelles Etterbeek Evere Forest Ganshoren Ixelles Jette Koekelberg Molenbeek Saint-Gilles Saint-Josse Schaerbeek Uccle Watermael BF Woluwe SL Woluwe SP RBC ( moyenne ) 1990 59 87 74 76 82 50 38 37 59 57 50 62 57 56 56 58 58 54 67 46 1991 62 94 74 78 75 55 42 46 57 62 56 67 58 60 59 57 62 55 72 50 1992 63 102 74 79 86 52 42 45 67 53 61 69 62 62 62 62 65 61 77 50 1994 62 109 74 74 81 51 37 47 59 59 58 63 60 59 58 55 66 55 72 52 1995 61 76 71 84 78 50 32 50 62 57 56 69 56 62 67 52 62 56 74 48 1996 62 99 74 69 79 51 38 52 62 57 55 66 61 59 62 59 62 63 74 52 1997 67 112 81 74 87 55 61 53 67 67 55 69 57 62 64 62 68 68 76 55 1998 69 113 87 94 94 62 42 41 66 72 57 74 66 69 68 67 72 63 78 57 1999 74 117 94 87 95 62 51 67 68 74 62 82 67 71 82 72 74 69 98 59 2000 77 128 99 94 104 67 52 59 69 77 64 89 69 77 77 81 79 69 95 59 2001 84 141 74 100 109 75 45 75 83 84 74 96 77 85 87 86 89 72 96 68 2002 99 158 124 123 124 85 63 82 94 87 80 110 85 90 105 105 104 84 112 85 2003 113 181 135 120 130 110 73 98 100 97 103 134 118 110 116 119 120 112 126 88 2004 Tableau 12 : Prix médians des ventes des appartements ( 1.000 € ) 62 99 81 89 79 50 43 45 64 57 59 65 62 59 62 55 62 59 82 50 1993 PRIX MEDIANS DE VENTE DES MAISONS ORDINAIRES ( en milliers € ) 132 200 156 157 170 125 85 110 125 126 113 160 120 135 129 140 138 112 163 103 2005 148 225 180 163 180 145 96 143 135 125 125 177 127 153 145 147 147 128 174 115 2006 155 239 190 170 202 150 111 145 135 130 135 190 140 150 150 153 157 147 180 128 2007 161 245 200 185 190 160 121 150 145 138 145 185 135 157 155 175 175 145 214 133 2008 160 245 200 175 200 150 118 131 145 139 145 205 140 150 150 180 170 150 185 130 2009 170 279 218 188 220 175 135 150 148 154 147 215 142 158 175 190 178 155 196 135 2010 2.2 La dispersion des prix de ventes Une analyse très utile est l’étude des prix percentiles1747 des ventes. Ceux-ci peuvent donner une indication sur les évolutions disparates qui se déroulent très fréquemment dans les différents segments du marché du logement. A la Figure 29 : Evolution de la dispersion des prix des maisons ordinaires ( P10, P25, P50, P75 et P90 ) – Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult, l’évolution des prix percentiles P10, P25, P50, P75 en P90 des maisons ordinaires est répartie dans le temps. Le saut de données entre 2004 et 2005 est à nouveau visible ici.1848 Le graphique pour les appartements dans la Figure 30 démontre que les différents segments de ce marché ne connaissent pas une évolution exactement semblable. La diminution des prix médians en 2009 est seulement suivie dans les segments haut de gamme. Il est à noter qu’en général, la dispersion s’amplifie pour les deux types de biens résidentiels. Figure 29 : Evolution de la dispersion des prix des maisons ordinaires ( P10, P25, P50, P75 et P90 ) – Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult 47 Un prix percentile est le prix sous lequel un certain pourcentage des ventes se situe. Le prix percentile 90 ou P90 par exemple est plus élevé que 90 % des ventes, et surpassé par 10 % des ventes. Par définition, le prix percentile 50 ou P50 égale le prix médian. Les prix percentiles suivants étaient disponibles pour les analyses : P10, P25, P50, P75 et P90. 48 Voir l’introduction de ce chapitre. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 53 Figure 30 : Evolution de la dispersion des prix des appartements, années 1990-2010 – ( P10, P25, P50, P75 et P90 ) Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult – Légende : voir Figure 29 La Figure 31 révèle l’évolution depuis 2005 des segments différents dans les marchés des maisons ordinaires et des appartements en région bruxelloise. Pour les maisons ordinaires, les segments ont évolué de façon relativement similaire, avec une croissance des prix P50 et P75 de presque 30 %, et une croissance des prix un peu plus forte dans les segments extérieurs : presque 40 % pour les prix P10 et P90. Dans le marché des appartements, il est remarquable que les prix ont augmenté beaucoup plus dans les segments de prix bas. Les prix P10 ont augmenté de 100 %, par rapport aux prix P90 qui ont augmenté de moins de 60 %. Ainsi, la pression dans la partie bas de gamme a augmenté nettement dans les dernières années. En évaluant une période plus étendue, on peut observer clairement que, sur le marché des appartements, la pression a augmenté le plus dans les segments bas de gamme. Les prix P10 ont augmenté de plus de 400 % depuis 1990, en comparaison à une croissance des prix P90 de moins de 250 %. Les différents segments de marché des maisons ordinaires ont quant à eux plus évolué en parallèle. Néanmoins, on y peut observer une évolution plus forte des prix P90 depuis 1990. Page 54 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Figure 31 : Evolution des percentiles en RBC, périodes 1990-2010 et 2005-2010 – Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult L’analyse des prix percentiles démontre une nouvelle fois la forte variation entre les marchés acquisitifs de chacune des communes bruxelloises. Surtout la dispersion des prix des segments se manifeste de manière très diverse. La dispersion est assez modeste dans le marché des maisons ordinaires des communes comme Berchem-Sainte-Agathe, Evere et Ganshoren. Par contre, Etterbeek, Ixelles et Saint-Gilles connaissent une dispersion très large. La raison sous-jacente est l’hétérogénéité du patrimoine des maisons ordinaires dans ces communes. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 55 En raison d’une dispersion large, le prix P10 pour appartements à Ixelles est comparable à celui de Ganshoren, bien qu’Ixelles soit une des communes les plus chères en matière de prix médians, et que Ganshoren soit une des communes les moins chères. A l’inverse, le prix P90 pour des appartements à Saint-Gilles est plus élevé que celui de WatermaelBoitsfort, tandis que le prix médian est d’un niveau beaucoup plus bas à Saint-Gilles. Ce phénomène est causé par l’hétérogénéité du marché de maisons ordinaires dans certaines communes comme Ixelles et Saint-Gilles, avec un éventail de prix allant du très accessible au très exclusif. Figure 32 : La dispersion des prix des maisons ordinaires dans les communes de la RBC, 2010 – Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult – Légende : voir Figure 29 Figure 33 : La dispersion des prix des appartements dans les communes de la RBC, 2010 – Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult – Légende : voir Figure 29 Page 56 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Finalement, les évolutions récentes ( 2005-2010 ) des prix percentiles sont analysés1949. Ici, on peut observer également une image très variable, ce qui signifie que chaque commune de la région bruxelloise connaît sa propre dynamique sur le marché des logements. En matière de maisons ordinaires ( Figure 34 ), la pression sur les prix a augmenté le plus dans les segments bas, et moins dans les segments haut de gamme : c’est le cas à Ganshoren, Berchem-Sainte-Agathe, Molenbeek et surtout Evere et Koekelberg, où le prix P10 a doublé depuis 2005. A Auderghem par exemple, on peut observer une évolution inverse, tandis qu’à Forest et Woluwe-Saint-Lambert il y a peu de différence entre l’évolution des différents segments de prix. Dans quelques communes, la pression a augmenté surtout dans les extrêmes du marché, notamment à Schaerbeek, Saint-Gilles, Uccle et Watermael-Boitsfort. Figure 34 : Evolution des prix percentiles des maisons ordinaires dans les communes de la RBC, période 2005-2010 – Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult 49 E n annexe, et pour des raisons d’exhaustivité, on a également ajouté les mêmes graphiques pour la période 1990-2010. Comme les prix de 2010 sont de loin supérieurs à ceux de 1990, il n’était pas réellement intéressant de réaliser des comparaisons. Par ailleurs, le saut dans les données ( voir ci-avant ) s’est manifesté dans cette période, contribuant également à cette difficulté de comparer des données sur une si large période. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 57 En matière d’appartements ( Figure 35 ), on peut observer également ces différentes formes d’évolution des segments de prix. La pression a augmenté dans les segments bas du marché à Saint-Gilles, Uccle, Ganshoren, Bruxelles et surtout Watermael-Boitsfort et Saint-Josse, avec des augmentations des prix P10 de respectivement 80 % et 100 %. L’évolution inverse s’est manifestée notamment à Evere, Etterbeek et Auderghem. Par contre, il y a peu de différence entre les segments du marché à Jette et Molenbeek, tandis que la pression a augmenté dans les extrêmes du marché à Anderlecht, Koekelberg, Schaerbeek et Forest. Figure 35 : Evolution des prix percentiles des appartements dans les communes de la RBC, période 2005-2010 – Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult Les figures des évolutions à plus long terme, entre 1990 et 2010 ( Figure 36 et Figure 37 ), peuvent être partiellement trompeuses, en raison du saut des données entre 2004 et 2005 dont il a déjà été question plus haut. Néanmoins, on y observe l’énorme évolution que les prix ont subie pendant deux décennies. Page 58 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 En ce qui concerne l’évolution des prix des maisons ordinaires, surtout l’évolution des prix P10 d’environ 600 % ( ce qui signifie une multiplication des prix par 7 ) à Koekelberg et Evere est remarquable. Les prix des maisons haut de gamme ont augmenté surtout à Etterbeek, Saint-Gilles, Uccle et les Woluwes, où ils ont quintuplé. L’évolution de ces prix dans la période 2005-2010 étant somme toute assez modérée, une grande part des augmentations des prix ont eu lieu avant 2005. Quant aux évolutions des prix des appartements dans la période 1990-2010, moins d’aberrations s’observent. Néanmoins, le prix P10 a augmenté de plus de 300 % ( un quadruplement ) dans les communes de Bruxelles, Auderghem, Berchem, Molenbeek en WoluweSaint-Lambert. Une tendance générale est que la pression a augmenté surtout dans les segments bas de gamme. Figure 36 : Evolution des prix percentiles des maisons ordinaires dans les communes de la RBC, 1990-2010 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 59 Figure 37 : Evolution des prix percentiles des appartements dans les communes de la RBC, 1990-2010 2.3. Conclusions 2.3.1 Tendances générales En termes absolus, les prix médians des maisons ordinaires en RBC dépassent largement le niveau de prix qui est d’application dans les autres régions du pays ainsi que dans les provinces des Brabant wallon et flamand ( cf. Tableau 5 ). En ce qui concerne les appartements, la situation est plus nuancée, avec des prix médians en région bruxelloise qui sont plus ou moins égaux avec la moyenne flamande et légèrement en deçà du prix médian des appartements vendus dans les provinces limitrophes. L’augmentation du prix des logements ces dernières années ne s’est, contre toute attente, par contre pas plus fortement manifestée en RBC qu’en Flandre ou en Wallonie, comme le démontre la Figure 25. Au contraire, l’augmentation de 32 % du prix des appartements peut même être qualifiée de faible en comparaison avec les autres régions. Si l’on observe les prix réels, il en ressort même que depuis 2007 les prix des logements en RBC se sont stabilisés ( cf. Figure 23 ). Cependant, depuis 1990, le prix réel des logements a considéPage 60 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 rablement augmenté. Il a, en région bruxelloise, quasiment doublé pour les appartements et quasiment triplé pour les maisons ordinaires. Après une légère hausse dans les années 1990, la plus forte hausse en prix réel s’est produite entre 2000 et 2007. Les prix de vente les plus élevés, aussi bien pour les maisons ordinaires que pour les appartements, s’observent dans les communes résidentielles dans le Sud et l’Est de la région bruxelloise, ce qui est visible à la Figure 26. Ces différences absolues sont en réalité étroitement liées au patrimoine de logements existants, avec souvent des logements plus grands, plus confortables ou situés dans un environnement plus calme. Toutefois, une très forte polarisation s’observe entre l’Est et l’Ouest de la RBC : les communes situées du côté Est ont connu une évolution beaucoup plus positive du prix des logements que celles situées à l’Ouest. C’est surtout dans le prix des appartements que se produit cette évolution : par une forte hausse du prix des logements dans des communes situées à l’Est telles que Schaerbeek, Saint-Josse-ten-Noode, Evere, Etterbeek, elles dépassent à présent des communes situées à l’Ouest telles que Forest et Koekelberg ( cf. Tableau 7 ). Puisque l’évolution de la qualité moyenne du patrimoine des logements est vraisemblablement relativement moindre en comparaison avec l’évolution des prix, l’attractivité accrue de certaines communes doit s’expliquer autrement. Dans beaucoup de cas, une pénurie de l’offre peut en être à la base. Cela ne semble pas être le cas pour la RBC ; comme est démontré par la Figure 7, il n’existe qu’une très faible corrélation entre d’une part la pénurie de l’offre de logements par rapport à l’accroissement du nombre de ménages et d’autre part la hausse des prix. Une raison effective pourrait être une attractivité générale accrue de la partie Est de la région, liée au développement plus important d’activités économiques dans cette partie de la région,2050 et possiblement son meilleur désenclavement, la proximité des institutions européennes, ou encore un meilleur niveau d’équipement ou une plus grande revalorisation de l’image de ces communes par rapport à certaines communes situées dans la partie Ouest. Une autre constatation importante est le fait qu’une hausse du prix des appartements n’est pas toujours liée à une hausse aussi forte du prix des maisons ordinaires, comme illustré à la Figure 27. Cela peut être en partie lié à l’évolution démographique que chacune des communes a rencontrée. Une forte croissance des tranches d’âge des trentenaires et quarantenaires, en combinaison avec l’afflux des expatriés et immigrants issus de l’UE, entraîne à Uccle et Ixelles une pression sur le marché résidentiel des maisons ordinaires, qui n’est que suivi très modérément par une pression sur le marché des appartements. Les évolutions démographiques attendues peuvent encore venir amplifier ce phénomène dans les années à venir. En effet, est prévue à Ixelles une augmentation du nombre de trentenaires et quarantenaires. L’évolution considérable du prix des appartements à Saint-Josse-ten-Noode perdurera vraisemblablement en raison de la hausse prévue du nombre de vingt-trente ans. Cette même hausse du nombre de vingt-trente ans occasionnera probablement une hausse à court terme du prix des appartements encore temporairement à la traîne dans les communes de Molenbeek et Anderlecht, et ce en dépit des développements socio-économiques moins satisfaisants dans ces communes. 50 « Brussel 2020 deel Economie », IDEA Consult, 2012, une étude dans le cadre de la région bruxelloise, AATL. Surtout les activités récentes en matière de services financiers, médias, télécommunications, immobilier, services juridiques, ... se situent notamment dans la partie Est de la région bruxelloise. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 61 L’évolution du prix des logements dans certaines communes diffère très fortement de l’évolution des revenus. Cela engendre une évolution très disparate en matière d’accessibilité du marché acquisitif ( cf. Figure 28 ). Ainsi, les prix des appartements à Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek et Etterbeek ont suivi la forte hausse de ceux dans le reste des communes situées à l’Ouest de la région. Les revenus médians n’y ont cependant pas évolué proportionnellement aux prix des logements, avec pour résultat une accessibilité bien moindre pour les appartements dans ces communes. Cela à l’opposé de communes telles qu’Auderghem et Watermael-Boitsfort où la hausse des prix va de pair avec une augmentation similaire des revenus. En termes absolus, les communes situées à l’Ouest de la région, telles qu’Anderlecht, Ganshoren, Berchem et Jette sont encore aujourd’hui les communes avec les prix de logements les plus abordables. Des communes comme Ixelles et Woluwe-Saint-Pierre connaissent, en dépit de revenus relativement élevés, l’accessibilité la plus faible en matière d’appartements. 2.3.2. Dispersion des prix de vente L’évolution des prix percentiles indique sur quels segments du marché la pression s’accroît ou diminue. Pour les appartements, il ressort qu’aussi bien à court terme ( depuis 2005 ) qu’à long terme ( depuis 1990 ), c’est sur les segments de prix les plus faibles que la pression sur le marché immobilier résidentiel s’est le plus fortement manifestée ( cf. Figure 31 ). Cette évolution s’explique aussi en partie par les évolutions démographiques que la RBC a connues ces dernières années, entre autres un fort rajeunissement de sa population, avec une forte hausse du nombre de vingt-trente ans, ainsi qu’un afflux important de jeunes immigrants étrangers.2151 L’évolution démographique prévue pour les années à venir, laisse sous-entendre la continuation de cette tendance de croissance accrue du nombre de vingt-trente ans. Cette tendance est directement liée au fait que la tranche d’âge des moins de vingt ans est aujourd’hui fortement représentée en région bruxelloise. En ce qui concerne l’évolution des prix percentiles sur le marché des maisons ordinaires, la situation est différente : autant à court qu’à long terme, les prix pratiqués sur les segments supérieurs ont fortement augmenté ( cf. Figure 31 ). Les raisons ici sont possiblement le nombre croissant d’expatriés qui sont prêts à payer le prix pour des maisons de ville,2252 ou encore les promoteurs immobiliers qui font dans la démolition-reconstruction ou dans la division de logements. Ces pratiques de promotion immobilière augmentent considérablement la valeur d’un bien et engendrent une diminution additionnelle de la part des maisons unifamiliales dans le patrimoine. Les maisons unifamiliales restantes sont vendues à des familles jouissant d’un budget important ou des familles prêtes à payer des prix élevés. Il en résulte une polarisation du marché du logement bruxellois, où la demande est supérieure à l’offre principalement dans le segment inférieur des appartements et le segment supérieur des maisons ordinaires. Il est fort probable que ces phénomènes dans les seg- 51 P ar ailleurs, on peut expliquer cette évolution partiellement par l’effort important de la région bruxelloise pour la rénovation avec les primes de rénovation et les subsides, notamment octroyés dans le cadre des contrats de quartier. Les investissements entraînent une revalorisation du patrimoine du bas du marché, ce qui cause une augmentation des prix P10. 52 La nuance doit être apportée qu’il s’agit de, entre autres, maisons de maître. Les villas luxueuses sur des terrains de plus de 5 ares sont comprises dans les chiffres pour les villas et pas dans les chiffres des ‘maisons ordinaires’. Page 62 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 ments extrêmes du marché acquisitif engendrent des ‘débordements’ des ménages vers des communes situées hors de la région. Les différences importantes en termes de valeurs absolues dans la dispersion des prix percentiles dans les 19 communes, telles que représentées à la Figure 32 et Figure 33, illustrent bien la manière dont chaque commune bruxelloise constitue en réalité un marché résidentiel à part entière. La vaste dispersion de ces prix percentiles à Uccle, Etterbeek et Ixelles traduit l’hétérogénéité du patrimoine et la présence de plusieurs entités de marché résidentiel au sein d’une même commune.2353 En outre, la dynamique des différents segments dans la période suivant 2005 est également très variée dans l’ensemble des communes bruxelloises ( cf. Figure 34 et Figure 35 ). Par conséquent, il y a lieu de considérer que le marché résidentiel acquisitif de chaque commune est tellement unique, qu’il est très difficile, sinon impossible, d’indiquer des tendances régionales. Les différences dans l’évolution absolue des prix et l’évolution relative entre les différents segments reflètent la nécessité d’une analyse propre à chaque entité et d’une politique particulière en matière de logement basée sur celle-ci. En effet, une politique de logement qui est adéquate pour une commune, pourrait, suite à la présence de dynamiques divergentes, même avoir des effets indésirables dans une autre. 2.3.3. Conclusion générale Ce qui ressort de cette étude est la diversité du marché résidentiel rencontré dans les différentes communes de la région de Bruxelles-Capitale, où des données telles que le contexte démographique et socio-économique, le type de patrimoine existant, le nombre de transactions, les prix actuels et leur évolution diffèrent fortement par commune. En réalité, ces différences ne sont pas tributaires des frontières communales : dans des communes comme Ixelles, Schaerbeek et Bruxelles on peut noter différentes « entités » de marché résidentiel, tandis que d’autres dynamiques se produisent au sein d’entités qui franchissent les frontières communales. Il en résulte que la seule manière d’avoir une meilleure connaissance du fonctionnement du marché résidentiel en RBC, autant pour les chercheurs que les responsables politiques, est de disposer de données ne se limitant pas aux communes. C’est méritoire que de telles données sont déjà disponibles en grande partie pour le cadre socio-économique et démographique. Les données en matière de patrimoine, transactions et prix sur le marché secondaire restent par contre à la traîne. En utilisant les données enregistrées au cadastre, il est néanmoins tout à fait envisageable de distribuer à la demande des données anonymes à des niveaux géographiques plus restreints que celui de la commune, ou même de les mettre à disposition du grand public. De cette manière, les chercheurs pourront dresser un meilleur portrait du marché résidentiel et de son évolution, et les responsables politiques pourront, quant à eux, travailler de manière plus efficace et fondée. 53 A vec Ixelles comme exemple connu, avec des entités sur le marché des logements très différenciées comme Matongé, Malibran, Etangs d’Ixelles, quartier Louise, Châtelain,... Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 63 Page 64 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 V. Annexes 1. Glossaire Expression Explication Accessibilité Une mesure de base pour évaluer l’accessibilité générale du marché acquisitif. Elle est calculée en divisant le prix médian pour un appartement ou une maison ordinaire par le revenu médian. Ainsi, on obtient, à titre indicatif, combien de revenus annuels un ménage ‘médian’ doit dépenser pour l’achat d’un logement à prix médian. Appartement Logement faisant partie d’un bâtiment avec des parties en copropriété ( toit, façades, sol, … ) Logement Chaque unité d’habitation inscrit au cadastre. Maison mitoyenne Logement avec emprise au sol, avec deux façades. Maison ouverte Logement quatre façades, avec emprise au sol. Maison semi-ouverte Logement avec emprise au sol, avec trois façades. Synonyme de ‘logement avec emprise au sol’. A subdiviser de deux façons : – ‘villas, bungalows et maisons de campagne’ et ‘maisons d’habitation ordinaires’ ( appelé ‘maisons ordinaires’ dans le Maison unifamiliale rapport ) – ‘maisons ouvertes’, ‘maisons semi-ouvertes’, ‘maisons mitoyennes’ Marché secondaire Le marché de biens immobiliers sous régime des droits d’enregistrement ( construits depuis 2 ans ou plus ). Patrimoine de logements L’ensemble d’unités d’habitation inscrites au cadastre. Prix médian La médiane est la valeur qui permet de partager une série en deux parties égales. Le prix médian est donc celui qui indique que la moitié des transactions immobilières ont eu cours à un prix inférieur et l’autre moitié à un prix supérieur. Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 65 Prix réel Synonyme de ‘prix en euros constants’. Prix hypothétique par rapport à un moment de référence, faisant la supposition que l’inflation générale depuis ce moment était de 0. Le calcul des prix réels s’est fait sur base de l’indice des prix de consommation ( IPC ). Le prix médian réel de 2010 égale le prix médian absolu de 2010 * IPC 1990 / IPC 2010. Prix percentile Un prix percentile est le prix sous lequel un certain pourcentage des ventes se situe. Le prix percentile 90 ou P90 par exemple est plus élevé que 90 % des ventes, et surpassé par 10 % des ventes. Par définition, le prix percentile 50 ou P50 est égal au prix médian. Les prix percentiles suivants étaient disponibles pour les analyses : P10, P25, P50, P75 et P90. Quote-part logement La part du revenu net d’un ménage dépensé pour l’accès au logement. Il s’agit des loyers, des termes d’un crédit hypothécaire, des dépenses d’entretien, des charges,… Une quote-part d’un maximum de 30 % du revenu net est généralement considéré comme acceptable pour un ménage. Revenu décile Un revenu décile est le revenu sous lequel une certaine dizaine de pourcentages des revenus se situe. Le revenu décile 9 ou D9 par exemple est plus élevé que 90 % des revenus, et surpassé par 10 % des revenus. Par définition, le revenu décile 5 ou D5 est égal au revenu médian. Revenu fiscal Le ‘revenu total net imposable’, qui est le total des revenus bruts d’origine professionnelle, immobilière, mobilière et diverse ( allocations, pensions,… ) moins les dépenses déductibles. Solde migratoire L’immigration absolue moins l’émigration absolue égale le solde migratoire. Villas, bungalows et maisons de campagne Subdivision de ‘maison unifamiliale’. Les villas se distinguent des ‘maisons d’habitation ordinaires’ par la superficie du terrain : lorsque la superficie est de plus de 5 ares, une maison individuelle est catégorisée comme ‘villa’. Page 66 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 2. Sources • Albrecht J. et Van Hoofstat R., Huisvesting in tijden van schaarste – naar een renovatie van het woonbeleid, Itinera Institute, 2011 • Andrews, D. ( 2010 ), « Real House Prices in OECD Countries – The Role of Demand Shocks and Structural and Policy Factors », OECD Economics Department Working Papers. • Atwaroe P., ‘Het afschaffen van de hypotheekrente-aftrek’, Erasmus Universiteit Rotterdam, 2009 • Deboosere P., Eggerickx T., Van Hecke E., Wayens B. : De Brusselse bevolking :een demografische doorlichting, KULeuven, 2009 • De Graaf B., Briene M. et Volkerink B : Effecten fiscale herziening hypohteekrenteaftrek, Ecorys, 2010 • Deny E., « De private huurmarkt in het Brussels Hoofdstedelijk Gewest – analyse van de gevraagde huurprijzen », Ministère de la RBC, Direction des études et des statistiques, 2002 • Huyghebaert N., Etude sur l’importance du crédit à la consommation et du crédit hypothécaire dans l’économie belge, KULeuven, 2012 • Toder, Turner, Lim en Getsinger ( 2010 ), Reforming the Mortgage Interest Deduction, Urban Institute and Tax Policy Center • Vanneste D., Thomas I. et Goossens L. : « Woning en woonomgeving in België », Monografie van de Socio-economische enquête, 2007 • Winters S., De Vlaamse woonmarkt in Europees perspectief, HIVA, 2012 • Architecture Workroom Brussels, « Naar een visionaire woningbouw : kansen en opgaven voor een trendbreuk in de Vlaamse woonproductie. », 2012. • Bevolkingsprojecties 2010-2020 voor het Brussels Hoofdstedelijk Gewest, Cahiers de l’IBSA, mai 2010 • Maatschappelijke effecten en indicatoren in de 13 centrumsteden, Studiedienst Vlaamse Regering, in het kader van Stedenfonds 2008 – 2013, 2010 • De Doncker H., Crédits aux particuliers – Analyse des données de la Centrale des Crédits aux Particuliers, Working paper document n° 78, NBB, Janvier 2006 • Rapports annuels de l’Union Professionnelle du Crédit • « Le fisc et votre habitation », www.fintro.be • http ://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1468-0297.2011.02424.x/pdf, p548-550 • http ://minfin.fgov.be • http ://nbb.be • http ://www.belgium.be/fr/logement/achat_et_vente/Pret_hypothecaire/avantages_fiscaux/ Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 67 3. Figures Figure 1 : Evolution de la population dans les régions Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult.......................................................... 11 Figure 2 : Evolution de la population dans la RBC – source : DGSIE – graphique : IDEA Consult...........................................................13 Figure 3 : Solde des migrations avec l’étranger, par 1.000 habitants de la région concernée – source : DGSIE – graphique : IDEA Consult.........................13 Figure 4 : Soldes migratoires ( en haut ) et taux d’immigration relatifs ( en bas ) dans la période 2005-2010 – source : IBSA – graphique : IDEA Consult.....................14 Figure 5 : Différence de taux de croissance attendu annuellement, comparé à la moyenne de la RBC, pour la période 2010-2020 – Source et carte : IBSA...........15 Figure 6 : Evolution des revenus par déclaration, en termes absolus ( en haut ) et relatifs ( en bas ) – source : DGSIE....................................................................16 Figure 7 : Revenus médians par déclaration ( = par ménage ) ( haut ) et évolution dans la période 2005-2010 ( bas ) – source DGSIE – Carte : IDEA Consult.................17 Figure 8 : Evolution du parc de logements dans la RBC Source : AGDP ( cadastre ) – Graphique : IDEA Consult........................................... 20 Figure 9 : Evolution du parc de logements en chiffres absolus, période 2005-2010 Source : AGDP ( cadastre ) – Graphique : IDEA Consult........................................... 20 Figure 10 : Evolution du nombre de logements ( gauche en tête ), du nombre d’appartements ( droite en tête ) et du nombre de maisons mitoyennes ( en bas ) dans la période 2005-2010 - Source : AGDP ( cadastre ) – Cartes : IDEA Consult.........21 Figure 11 : Nombre de logements par famille dans la RBC, 2010 Source : IBSA – Graphique : IDEA Consult........................................................... 23 Figure 12 : Surplus de ménages par an, comparé à l’évolution du nombre de logements, 2005-2010 – Source : IBSA – Graphique : IDEA Consult..................... 24 Figure 13 : Primes dans la rénovation 2005-2009 ( gauche ) et superficie habitable moyenne des logements 2009 ( droite ) - Source et carte : IBSA................................ 25 Figure 14 : Proportion d’appartements ( en haut ) et de maisons semi-ouvertes et ouvertes ( en bas ) dans le parc de logements dans la RBC, 2010 Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult......................................................... 26 Figure 15 : Nombre de permis par rapport au nombre de logements supplémentaires dans la RBC - Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult................ 27 Page 68 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Figure 16 : Nombre de permis octroyés dans la RBC ( en haut ) et proportion de maisons unifamiliales dans les permis octroyés ( en bas ) Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult......................................................... 28 Figure 17 : Nombre de permis octroyés par commune et par rapport au parc de logements ( en haut ) et proportion de maisons unifamiliales dans les permis octroyés, par commune ( en bas ) - Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult........................ 29 Figure 18 : Evolution du nombre de transactions par 1.000 logements Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult......................................................... 33 Figure 19 : Evolution du nombre de ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale - Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult................. 33 Figure 20 : Evolution de la proportion des transactions par type de bien dans la RBC - Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult...................................... 34 Figure 21 : Evolution du nombre de transactions dans la période 1990-2010 ( en haut ) et dans la période 2005-2010 ( en bas ) Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult......................................................... 36 Figure 22 : Nombre de transactions par 1.000 logements par commune dans la RBC en 2010 - Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult......................... 39 Figure 23 : Evolution des prix médians entre 1990 et 2010 dans la RBC, absolus et réels - Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult ( maisons = maisons ordinaires )..........................................................................41 Figure 24 : Prix médians de ventes ( relatifs ) des logements, indexés depuis 1990 Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult ( RF= Région flamande ; RW= Région wallonne ; RBC= Région de Bruxelles-Capitale ; PBF= Province du Brabant flamand ; PBW= Province du Brabant wallon )................................................................... 42 Figure 25 : Prix médians de ventes ( relatifs ) des logements, indexés depuis 2005 Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult......................................................... 42 Figure 26 : Prix moyens des appartements ( gauche ) et des maisons ordinaires ( droite ), 2010 – Carte : Idea Consult............................................................................. 43 Figure 27 : Evolutions des prix médians des appartements et des maisons ordinaires Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult......................................................... 44 Figure 28 : Nombre de revenus médians à dépenser pour l’achat d’un appartement médian ( gauche ) + évolution 2005 à 2010 ( droite ) – Source : DGSIE – Cartes : IDEA Consult.............................................................. 47 Figure 29 : Evolution de la dispersion des prix des maisons ordinaires ( P10, P25, P50, P75 et P90 ) – Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult............... 53 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 69 Figure 30 : Evolution de la dispersion des prix des appartements, années 1990-2010 – ( P10, P25, P50, P75 et P90 ) Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult.................. 54 Figure 31 : Evolution des percentiles en RBC, périodes 1990-2010 et 2005-2010 – Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult......................................................... 55 Figure 32 : La dispersion des prix des maisons ordinaires dans les communes de la RBC, 2010 – Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult.............................. 56 Figure 33 : La dispersion des prix des appartements dans les communes de la RBC, 2010 – Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult.............................. 56 Figure 34 : Evolution des prix percentiles des maisons ordinaires dans les communes de la RBC, période 2005-2010 – Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult........... 57 Figure 35 : Evolution des prix percentiles des appartements dans les communes de la RBC, période 2005-2010 – Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult........... 58 Figure 36 : Evolution des prix percentiles des maisons ordinaires dans les communes de la RBC, 1990-2010................................................................................... 59 Figure 37 : Evolution des prix percentiles des appartements dans les communes de la RBC, 1990-2010................................................................................... 60 Page 70 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 4. Tableaux Tableau 1 : Nombre de logements par ménage dans les communes de la RBC, 2005-2010................................................................................... 23 Tableau 2 : Evolution du nombre de transactions exprimées en % Source : DGSIE – Calculs : IDEA Consult............................................................. 35 Tableau 3 : Nombre de transactions ( maisons ordinaires + villas + appartements ) par commune, 1990-2010............................................................................... 37 Tableau 4 : Part de marché par type de biens en 1990, 2005 et 2010, par commune - Source : DGSIE – Calculs : IDEA Consult......................................... 38 Tableau 5 : Prix médian des appartements et des maisons ordinaires dans les trois régions, le Brabant flamand et le Brabant wallon.................................41 Tableau 6 : Augmentation réelle des prix des ventes dans les communes de la RBC, période 1990-2010 - Source : DGSIE – Calculs : IDEA Consult................................ 45 Tableau 7 : Augmentation réelle des prix des ventes dans les communes de la RBC, période 2005-2010 - Source : DGSIE – Calculs : IDEA Consult................................ 46 Tableau 8 : Quote-parts logement : achat d’un appartement à prix médian................. 49 Tableau 9 : Quote-parts logement : achat d’une maison ordinaire à prix médian par revenu décile........................................................................................... 49 Tableau 10 : Prix moyen des maisons ordinaires et des appartements, par rapport au prix médian dans les communes de la RBC, 2010 – Source : DGSIE – Graphique : IDEA Consult......................................................... 50 Tableau 11 : Prix médians des ventes de maisons ordinaires ( 1.000 € ).......................51 Tableau 12 : Prix médians des ventes des appartements ( 1.000 € )............................52 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Page 71 Page 72 Observatoire des ventes de biens résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale 1990-2010 Observatoire de l’Habitat de la Région de Bruxelles-Capitale Service de communication et d’études de la Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale Commandes SLRB 45 / 55 rue Jourdan, 1060 Bruxelles E-mail : [email protected] Tél. : 02 533 19 83