ancar manuel des procedures techniques - Inter

Transcription

ancar manuel des procedures techniques - Inter
REPUBLIQUE DU SENEGAL
AGENCE NATIONALE
DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
DIRECTION TECHNIQUE
PROJET DE MANUEL DES PROCEDURES TECHNIQUES
DE L'AGENCE NATIONALE
DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
(ANCAR)
Juin 2002
AVANT - PROPOS
Ce document fait office de manuel des procédures techniques. Il régit le
fonctionnement technique des programmes de l'ANCAR et a pour objet :
-
-
d'organiser le travail technique au sein de l'Agence pour une cohérence
d'ensemble entre les programmes exécutés, les missions, les principes et
l'organisation de l'ANCAR ;
d'orienter le conseiller agricole et rural* dans l'élaboration, l'exécution, le
suivi et l’évaluation des programmes de conseil agricole et rural ;
de guider les équipes techniques aux niveaux local, régional et national ;
d'harmoniser leur manière de travailler pour offrir un conseil agricole et
rural porteur de développement ;
de clarifier les relations de l'ANCAR avec les partenaires et les acteurs de
l'appui au développement agricole et rural.
Sans avoir la prétention d'être exhaustif, le présent manuel des procédures
techniques décrit les mécanismes relatifs au fonctionnement technique de
l'Agence. Il se veut opérationnel, didactique et, quelque part dynamique. En ce
sens, il sera ajusté régulièrement selon les expériences pratiques vécues sur le
terrain et à mesure que l'on s'enrichit d'idées pertinentes. Le manuel sera
davantage illustré par des dessins et des figurines.
Il faut admettre qu'il est difficile de définir ex ante des procédures techniques de
conseil agricole et rural, adaptées au fonctionnement de toutes les équipes de
l'agence et des partenaires. Cela est vrai en ce qui concerne la spécificité des
équipes et de leurs contraintes, mais également de l'environnement institutionnel
et des orientations de développement de chaque région.
C'est pour cela que le manuel tente davantage de s'appesantir sur les
mécanismes généraux relatifs aux grandes fonctions à remplir par les différents
acteurs, plutôt que de définir des processus très détaillés portant sur le
fonctionnement des différents volets (recherche développement, suivi évaluation,
formation, communication, etc.) du conseil agricole et rural. Pour combler ce
déficit, une note méthodologique sera préparée pour chaque volet.
Enfin, la question centrale qui a guidé notre réflexion est la suivante : quels sont
les mécanismes qui permettent aux acteurs de remplir leurs fonctions pour une
meilleure gestion du conseil agricole et rural ?
Le Directeur Technique de l'ANCAR
Dr Maniével SENE
2
LISTE DES ABREVIATIONS
♦♦♦♦♦♦
ADF :
ADR :
AET :
AFT :
ANCAR :
APCR :
ARD :
ASPRODEB :
BNDS
BSD :
CAR :
CE :
CERP :
CLCOP :
CMS :
CNCAS :
CNCR :
Com :
CONGAD :
DAPS :
DARH :
DRDR :
F:
FAO :
FNPJ :
FNRAA :
ICS :
IREF :
ISRA :
ITA :
LPDA :
M:
MAE :
NPA :
ODVS :
ONCAD :
ONG :
OP :
PA :
PAPEL :
PASA :
African Development Found
Assistant au Directeur Régional
Agence d’Exécution Technique
Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural
Association des présidents de communautés rurales
Agence Régionale de développement
Association Sénégalaise pour la Promotion des Petits Projets de
Développement à la Base
Banque Nationale de Développement du Sénégal
Banque Sénégalaise de Développement
Conseil Agricole et Rural
Chef d’Equipe
Centre d’Expansion Rurale Polyvalent
Cadre Local de Concertation des Organisations de Producteurs
Crédit Mutuel du Sénégal
Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal
Comité National de Concertation et de Coopération des Ruraux
Communication
Conseil des ONG d’Appui au Développement
Direction de l’Analyse, de la Prévision et de la Statistique
Direction Administrative et des Ressources Humaines
Direction Régionale du Développement Rural
Formation
Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation
fleuve Sénégal et de la vallée du fleuve Sénégal et de la Falémé
Fonds National pour la promotion de la jeunesse
Fonds National de Recherches Agricole et Agro-Alimentaire
Industries Chimiques du Sénégal
Inspection Régionale des Eaux et Forêts
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
Institut de Technologies Alimentaires
Lettre de Politique de Développement Agricole
Méthodologie
Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage
Nouvelle Politique Agricole
Ordre des Vétérinaires du Sénégal
Office National de Commercialisation et d’Assistance au
Développement
Organisation Non Gouvernementale
Organisation de Producteurs
Programme Agricole
Projet d’Appui à l’Elevage
Programme d'Ajustement Structurel Agricole
3
PISA :
PMIA :
PNIR :
PNLCP :
PNVA :
PRODAM :
PROMER :
PSAOP :
PSIDEL :
R/D :
RAA :
SAED :
SE :
SISMAR :
SODAGRI :
SODEFITEX :
SRDR :
TS :
Programme d’Investissement du Secteur Agricole
Projet de Modernisation et d’Intensification Agricole
Programme National d'Infrastructures Rurales
Programme National de lutte contre la pauvreté
Programme National de Vulgarisation Agricole
Projet pour le Développement Agricole de Matam
Projet de Promotion des micro Entreprises rurales
Programme des Services Agricoles et Organisations de
Producteurs
Programme de soutien aux initiatives de développement local
Recherche / Développement
Recherche Agricole et Agro Alimentaire
Représentation
Société d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du
Suivi/ Evaluation
Société Industrielle Sahélienne de Matériel Agricole et Rural
Société de Développement Agricole et Industriel du Sénégal
Société de Développement des Fibres Textiles
Société Régionale de Développement Rural
Technicien Spécialisé
♦♦♦♦♦♦
4
SOMMAIRE
1. LE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
1.1. CONCEPTS ET DEFINITIONS
1.2. APPROCHE DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
1.3. DEMARCHES, OUTILS, DOMAINES D'INTERVENTION
1.4. CADRES ET DISPOSITIF D'INTERVENTION
2. LE CONSEILLER AGRICOLE ET RURAL
2.1. PROFILS ET CAHIERS DES CHARGES
2.2. PROCESSUS DE RECRUTEMENT
2.3. FORMATION – RENFORCEMENT DES CAPACITES
2.4. MODALITES DE TRAVAIL
3. PROCESSUS D'ELABORATION ET DE MISE EN ŒUVRE DU
PROGRAMME DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
3.1. ELABORATION ET MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME DE CONSEIL AGRICOLE ET
RURAL DE LA COMMUNAUTE RURALE
3.2. ELABORATION DU PROGRAMME DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL AU NIVEAU
DE L'ARRONDISEMENT
3.3. ELABORATION DU PROGRAMME REGIONAL DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
3.4. ELABORATION DU PROGRAMME NATIONAL DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
3.5. ELABORATION DU CONSEIL DE GESTION AUX EXPLOITATIONS AGRICOLES
3.6. VALORISATION ET DIFFUSION DES RESULTATS
3.7. SYNTHÈSE DES PROCÉDURES TECHNIQUES DE L'ANCAR
5
4. RELATIONS ENTRE LA DIRECTION TECHNIQUE ET LES
DIRECTIONS REGIONALES
4.3. MISSIONS DE LA DIRECTION TECHNIQUE ET DES DIRECTIONS REGIONALES
4.4. RELATIONS ENTRE
REGIONALES
LA
DIRECTION
4.5. RELATIONS ENTRE LES
D'EXECUTION TECHNIQUE
TECHNIQUE
DIRECTIONS
ET
REGIONALES
LES
ET
DIRECTIONS
LES
AGENCES
5. ANNEXES
5.3. FICHE D'APPRECIATION DU STAGE DU CONSEILLER AGRICOLE ET RURAL PAR
LES RESPONSABLES DES OP
5.4. CANEVAS DU RAPPORT D'EVALUATION DU STAGE DU CONSEILLER AGRICOLE
ET RURAL
5.5. NOTE D'ORIENTATION POUR LE STAGE
5.6. MODELE DE CONTRAT DE TRAVAIL ENTRE L'ANCAR ET LE CLCOP
5.7. MODELE DE PROJET DES OP
5.8. MODELE DE FICHE DE PROGRAMMATION DES ACTIVITES
5.9. MODELE DE FICHE DE SUIVI DES ACTIVITES
5.10.
MODELE DE FICHE D'EVALUATION
5.11.
MODELE DE PROTOCOLE D'ACCORD ANCAR / PARTENAIRES
5.12.
MODELE DE RAPPORT DE MISSION
5.13.
TERMES DE REFERENCE POUR L'ETABLISSEMENT DE LA SITUATION DE
REFERENCE DU CONSEIL AGRICOLE ET RURAL PAR L'ASPRODEB POUR LE
COMPTE DE L'ANCAR
6
LE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
CONCEPTS ET DEFINITIONS
APPROCHE DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
DEMARCHES, OUTILS, DOMAINES
D'INTERVENTION
CADRES ET DISPOSITIF D'INTERVENTION
7
I
CONCEPTS ET DEFINITIONS
Le développement rural est perçu comme une réalité complexe
difficile à définir ; il peut se définir comme étant l'ensemble des
actions qui contribuent à assurer une meilleure maîtrise de l'avenir
des populations rurales de façon individuelle ou collective.
Le développement rural concerne d'une part l'accroissement des
productions végétales (dont la les productions forestières) et des
productions animales, d'autre part l'appui à toutes les transformations
positives touchant l'aménagement de l'espace rural et l'organisation
socio-professionnelle de la société rurale (crédit, artisanat,
commercialisation, organisations de producteurs,…). En effet, le
développement rural doit assurer une sécurisation des niveaux des
différentes productions rurales et un revenu suffisant au producteur.
C'est ainsi qu'outre les techniques d'accroissement des productions
rurales, le développement rural s'intéresse aux systèmes de
productions, aux types d'exploitations, à la gestion de ressources
naturelles, au financement de productions, à la distribution de
facteurs de production, à la commercialisation et à la transformation
des produits agricoles….. Le développement rural est donc global.
Pour promouvoir le développement rural, de nombreuses approches
sont utilisées dans les programmes de développement. Les
approches et les méthodes d'appui au développement rural varient
selon les époques, les lieux et les intervenants. Au niveau du secteur
agricole elles sont regroupées sous le nom générique de
"Vulgarisation agricole" ou "Conseil agricole".
Des auteurs ont défini la vulgarisation agricole comme un
processus exogène par lequel on transmet à une population rurale
déficitaire en connaissances, en dynamisme et en moyens, des
techniques nouvelles qui tendent à augmenter sa production en
améliorant son savoir, son vouloir et son pouvoir (ses capacités). En
Afrique la vulgarisation a été souvent restreinte à un simple transfert
de technologies agricoles.
Cette perception a longtemps prévalu dans le modèle pyramidal de la
vulgarisation classique basé sur le principe de la cascade.
8
Au mieux, la vulgarisation en Afrique a été restreinte à un simple
transfert de technologies agricoles du reste souvent inadaptées.
Le conseil agricole laisse la liberté de décision au producteur une
fois qu'on lui a donné une opinion (information, analyse de différentes
possibilités avec leurs avantages et inconvénients) qui éclaire ses
choix : c'est une aide à la décision.
Le conseil agricole peut être technique (quand il vise à modifier une
pratique technique des producteurs), technico-économique (quand il
s'agit d'aider le producteur à choisir des pratiques techniques selon
leurs effets économiques) ou un conseil de gestion ou d'exploitation
pour aider le producteur à prendre une décision. Le conseil agricole
vise à la fois l'accroissement de la productivité par le technique et le
développement global de l'exploitation.
Le conseil agricole et rural peut être défini comme un appui ou un
service (méthodologique, technique, organisationnel, gestion, etc.)
fourni à un producteur (ou à un groupe de producteurs), à une
collectivité locale sur leurs activités rurales, pour les aider à prendre
une (des) décision(s) adaptée(s), par rapport à ses objectifs, aux
contraintes, et aux atouts de son environnement. Dans le cadre de
l'ANCAR, cet appui ou ce service est apporté suite à une demande
exprimée par le producteur.
Le conseil agricole et rural intéresse le secteur agricole au sens large
(agriculture, élevage, foresterie, pêche) et tous les aspects de la vie
rurale (environnement, organisation, gestion, etc.). Par conséquent
s'il est efficace, le conseil agricole et rural doit contribuer au
développement rural des régions qui en bénéficient.
A la différence de la vulgarisation agricole qui se limite à un nombre
restreint d'itinéraires techniques, le conseil agricole et rural aborde
tous les aspects organisationnels qui conditionnent les possibilités de
mise en œuvre des techniques. Contrairement aux sociétés ou aux
projets de développement, la structure de conseil agricole et rural ne
distribue ni intrants, ni crédits aux producteurs. Elle traite, au besoin,
des possibilités d'accès aux intrants, aux crédits et de la gestion des
investissements.
9
Le changement de contexte économique et social et de
l'environnement institutionnel a conduit vers l'approche de conseil
agricole et rural. C'est pourquoi, la vulgarisation agricole évolue vers
le conseil agricole et rural. C'est le cas au Sénégal où on s'est orienté
vers le conseil agricole et rural.
II
APPROCHE DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
21
La vulgarisation au Sénégal de 1984 à 2002
Depuis l’avènement de la Nouvelle Politique Agricole (NPA, 1984)
avec ses mesures d'ajustement structurel, de désengagement de
l’Etat, de responsabilisation des producteurs, et la décision de
dépérissement partiel des Sociétés Régionales de Développement
Rural (SRDR), la fonction de vulgarisation a connu des hauts et des
bas tant dans sa réalisation que dans son impact.
Tout en s’accordant sur les résultats tangibles de l’effort de
vulgarisation déployé par les différentes structures de vulgarisation
(traction animale, diffusion de variétés adaptées aux différentes
isohyètes, équipement du monde rural en matériel de traction, santé
animale, etc.), le rapport d’étude a mis en exergue les lacunes
suivantes : la multiplicité des intervenants ; la diversité des
méthodologies ; la faiblesse dans le renouvellement des thèmes ;
l’absence d’une formation permanente et systématique des agents
intervenant sur le terrain ; l’insuffisance des liens avec la recherche ;
la concentration des messages techniques sur des cultures
spécifiques notamment l’arachide, le coton et le riz.
Les faiblesses des différentes expériences de vulgarisation et
d’encadrement du monde rural ont amené les autorités sénégalaises
à réorienter la politique d’appui aux producteurs ruraux.
Une étude-diagnostic des systèmes de vulgarisation mis en œuvre
jusqu’en 1989 a été menée par la FAO dont les conclusions, entre
autres, ont servi de base à la formulation du Programme National de
Vulgarisation Agricole (PNVA) en 1990.
La volonté de mettre sur pied des services de promotion efficaces a
abouti à la formulation et à la mise en œuvre à partir de 1990 du
10
PNVA, après deux années de test jugé concluant de la méthode
« formation et visites » (F&V), programme financé par la Banque
Mondiale.
Les objectifs visés à travers le PNVA étaient les suivants : (i)
harmoniser à moyen terme les méthodes et approches de
vulgarisation de manière à garantir plus de cohérence et à tirer la
meilleure efficacité sur le terrain, grâce à un échange permanent
d’expériences entre différentes structures intervenant en milieu rural ;
(ii) contribuer à assurer la formation continue des différents acteurs
intervenant dans le processus de vulgarisation afin d’améliorer leur
efficacité ; (iii) renforcer les liens entre la recherche et la vulgarisation
en améliorant la coordination entre les deux entités ; (iv) contribuer à
assurer la formation des formateurs en alphabétisation fonctionnelle ;
(v) veiller à une meilleure intégration des femmes et des jeunes
ruraux dans les activités de vulgarisation.
Le programme comprenait quatre composantes : la recherchedéveloppement, la vulgarisation, la formation, le suivi-évaluation.
Si des acquis importants ont été notés, des faiblesses ont également
été relevées. Ces faiblesses peuvent se résumer comme suit : (i) la
formule de prestations de service sur la base de signature de
protocoles d’accord avec des structures opérationnelles (dont le
personnel mis à contribution, exerçait d’autres activités en plus de la
vulgarisation) n’était pas de nature à assurer le professionnalisme et
l’avènement d’une ligne unique de commande ; (ii) le support de
vulgarisation (le groupe de contact) ne fonctionnait pas ; (iii)
l’implication des chercheurs de l’Institut Sénégalais des Recherches
Agricoles (ISRA) dans l’exécution du programme comportait des
lacunes liées à la nature de la recherche adaptative en milieu réel
qui n’était pas prise en compte dans les critères de leur évaluation ;
(iv) le dysfonctionnement des comités de recherche-développement
imputable aux manques d’animation ; (v) la faiblesse de la
supervision des activités sur le terrain ; (vi) le dysfonctionnement de
la communication et de la remontée des informations notamment
celles relatives au suivi-évaluation ; (vii) les difficultés d’adoption des
innovations techniques liées, entre autres, à la non prise en compte
dans la conception du programme, des mesures d’accompagnement
(conseil
en
organisation,
crédit,
approvisionnement
et
11
commercialisation) ; (viii) la limitation des activités à l’agriculture et à
l’élevage.
Même si la vocation nationale du PNVA en matière de vulgarisation a
été affirmée, des actions de vulgarisation ont continué à être
conduites par d’autres structures comme les SRDR, certains Projets,
et des Organisations Non Gouvernementales (ONG).
Les approches mises en œuvre par ces différentes institutions ont été
différentes de la démarche « formation et visites ». En définitive, les
systèmes de vulgarisation jusque là mis en œuvre n'ont pas
suffisamment répondu : à la logique d’intégration nationale ; au
principe de coordination avec la recherche ; au principe d’exercice
exclusif de la vulgarisation agricole pour une efficacité maximale ; au
principe de participation des producteurs tout au long du processus ;
à la prise en compte réelle de la demande des producteurs. Il en a
résulté une faiblesse du dispositif de vulgarisation due au
désengagement de l'Etat et aux mauvaises performances du PNVA
et des autres intervenants, du fait du manque de moyens ou de
l'inadéquation des démarches et des méthodes utilisées.
C’est pourquoi, la réflexion a été engagée pour créer un nouveau
cadre chargé du Conseil agricole et rural .
♦♦♦♦♦♦
Le Programme d'Ajustement du Secteur Agricole (PASA), défini en
1995 est une politique d'instauration des règles du marché dans le
secteur agricole, alors que le Programme d'Investissement du
Secteur Agricole (PISA) est un ensemble de projets visant à relancer
la production agricole.
Le PASA, dans le cadre de la réforme de la politique agricole-dont les
objectifs globaux ont été précisés dans la Lettre de Politique de
Développement Agricole (LPDA) devrait permettre : (i) la
libéralisation des prix et du commerce des produits agricoles ; (ii) la
privatisation de la production, de la commercialisation et de la
transformation des produits agricoles ; (iii) le désengagement de
l’Etat au profit du secteur privé, de toutes les activités marchandes,
afin de recentrer son intervention sur les missions de services
publics.
12
Dans ce cadre, l’Etat se donne les objectifs suivants : (i) une
croissance agricole soutenue de 4 % par an ; (ii) une amélioration de
la sécurité alimentaire aussi bien en céréales qu’en productions
animales ; (iii) une meilleure gestion des ressources naturelles ; (iv)
une sécurisation foncière ; (v) la génération d’emplois et
l’accroissement des revenus en milieu rural ; (vi) la promotion de
l’investissement privé et de l’efficacité des dépenses publiques.
Le Programme des Services Agricoles et Organisations de
Producteurs (PSAOP), signé en 1999 avec la Banque Mondiale, est
un des projets du PISA. Son objectif principal est de mettre en place
un nouveau système d'appui au monde rural à la place de l'ancien
système d'encadrement.
♦♦♦♦♦♦
Ce processus d’ajustement a accordé une place prépondérante aux
réformes institutionnelles indispensables pour lui rendre la souplesse
et l’efficacité nécessaires à la réalisation des objectifs de croissance
et de viabilité financière.
Dans le cadre des orientations stratégiques définies dans la LPDA,
l’Etat a retenu de faire face à deux défis majeurs : (i) assurer la
sécurité alimentaire (ii) asseoir un développement agricole durable..
L’option est d’assurer la sécurité alimentaire par une production
locale diversifiée et compétitive capable de promouvoir les revenus
de l’agriculture.
L’analyse des déterminants des faiblesses de la compétitivité de la
production agricole locale a révélé qu’elles sont dues pour l’essentiel
à des coûts de facteurs de production élevés, à des technologies peu
adaptées et à des pratiques extensives. A ces contraintes s’ajoute la
dégradation des termes de l’échange des produits agricoles.
Il apparaît donc que la compétitivité du secteur agricole en général
dépend de sa capacité à moderniser ses techniques, ses outils, ses
moyens, et à s’adapter à un environnement sous régional et
international ouvert.
13
A cet effet, il faut consolider les mesures d’ajustement et surtout
développer dans le secteur, une politique d’incitations et
d’investissements
conséquents,
capable
d’induire
des
transformations jusqu’au niveau de l’exploitation agricole.
Asseoir un développement agricole durable signifie accepter que les
communautés de base en soient les véritables garants, eu égard au
rôle qu’elles jouent aussi bien dans la production agricole que dans la
protection du milieu.
Par conséquent, consolider le partage du processus de gestion du
secteur agricole avec l’ensemble des partenaires de l’Etat constitue
les germes d’un changement de la vision et des stratégies de
développement agricole.
Un système de concertation, de partage des décisions dans la
conception, l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de
développement agricole durable s’impose. Ainsi les projets et les
programmes seront réalisés en partenariat avec les collectivités
locales et les OP.
Le Conseil agricole et rural est apparu dès lors comme un des
instruments par lesquels l’Etat peut réaliser les objectifs de
croissance agricole soutenue, de sécurisation de la situation
alimentaire, de gestion durable des ressources naturelles, de
stabilisation et de responsabilisation de la population rurale. Le
conseil agricole doit donc permettre aux producteurs d’améliorer
leurs revenus et leurs conditions de vie de manière à les rendre plus
autonomes.
Dans cette optique, la mission de conseil agricole et rural consiste à
créer les conditions propres à favoriser, auprès des producteurs,
l’acquisition des connaissances et des informations dont ils ont
besoin, leur permettant de choisir et d’intégrer à leur mode
d’exploitation les innovations et idées porteuses de progrès.
La finalité est d’accroître de façon significative, tout en préservant les
ressources naturelles, les productions et les revenus grâce à la
mobilisation des ressources technologiques et à l’amélioration des
14
pratiques paysannes, en développant surtout les compétences
humaines et les capacités organisationnelles des producteurs.
L’analyse des formes d’organisation passées et actuelles a conduit
les autorités à choisir l’option d'une Agence nationale de conseil
agricole et rural, société anonyme privée à participation publique
majoritaire qui devra évoluer vers une société où les producteurs
deviendront majoritaires.
22
♦♦♦♦♦♦
Synthèse de l'approche de conseil agricole et rural
La nouvelle approche de conseil agricole et rural constitue une
rupture avec l'ancien système d’encadrement du monde rural dans
lequel, les institutions et services publics appliquaient des politiques
productivistes à travers une approche descendante dans le but
d'atteindre les objectifs de production décidés par l’Etat. Ce système
d’encadrement avait le quasi-monopole des services, en amont et en
aval, nécessaires aux producteurs, et organisait ceux-ci en
coopératives dans lesquelles ils disposaient d’une très faible
autonomie de décision.
La nouvelle approche repose sur la reconnaissance des producteurs
comme les principaux acteurs de la transformation de leurs systèmes
de production, de l’aménagement de leurs terroirs et de la gestion de
leurs ressources naturelles. Ils sont commanditaires du conseil
agricole et rural. Ils possèdent un pouvoir et une capacité de sanction
des services reçus des prestataires qui, désormais, ont obligation de
résultats. Avec la libéralisation du secteur agricole et de l’économie
sénégalaise, les OP doivent prendre en charge ou participer à la
fourniture de services à leurs adhérents : approvisionnement, appui
technique, etc. Elles doivent participer, à tous les niveaux de
décision, à l’élaboration des politiques de développement rural.
La nouvelle approche est bâtie sur la reconnaissance des savoirs et
savoir-faire des paysans qui sont indispensables au processus de
développement agricole et rural. Les partenaires extérieurs prennent
en compte ces savoirs et savoir-faire et aident les paysans à les
améliorer, plutôt que de leur dicter des comportements techniques et
socio-économiques.
15
Les institutions et services d’appui que l’Etat a mis en place doivent
appuyer et accompagner la prise de responsabilité des producteurs.
L’approche préconisée du conseil agricole et rural vise à mettre en
oeuvre un processus continu de génération et d’appropriation de
technologies améliorées par les producteurs, d’innovations dans
l’organisation de la production et des services situés en amont et en
aval de celle-ci. Ce processus intègre les savoirs et savoir-faire de
l’ensemble des partenaires et tient compte des conditions
agroécologiques et socio-économiques dans lesquelles opèrent les
producteurs ruraux.
Elle est globale, participative, communicative et pluridisciplinaire.
L'approche est basée sur un véritable partenariat avec les
producteurs et les acteurs du développement rural. Elle couvre les
productions végétales, animales, forestières, l’environnement et
toutes les activités rurales, annexes et connexes, situées en amont et
en aval des productions : l’approvisionnement, le crédit, la
commercialisation, la transformation, l’artisanat, la formation, etc. Elle
prend en compte l'environnement physique au sein des exploitations
et des terroirs villageois ou des écosystèmes communautaires.
La méthodologie proposée repose sur les considérations suivantes :
• A partir d’un diagnostic institutionnel du développement à la
base, les producteurs et leurs organisations bénéficient d’appuis pour
se mettre en position de responsables et d’acteurs de leur
développement, de l’augmentation de la productivité de leurs
systèmes de production, d’une gestion durable des ressources
naturelles dans un contexte de libéralisation de l’économie agricole,
de décentralisation des décisions politiques et d’intégration régionale.
Le diagnostic institutionnel est le point de départ du développement
des compétences et des capacités des producteurs et de leurs
organisations. Il permet de recenser les OP existantes, leurs
activités, leurs compétences, leurs ressources et leurs relations entre
elles et avec l’extérieur et d’en faire un premier diagnostic. Il permet
de faire la même chose avec tous les services et institutions
intervenant dans la communauté rurale en se limitant bien sûr à leurs
activités dans ce territoire. Il permet aux producteurs de construire les
mécanismes et les procédures qui leur permettent de se concerter et
16
d’agir en commun par eux-mêmes et pour eux-mêmes. Il leur permet
de construire les mécanismes et les procédures de négociation des
appuis extérieurs et de prendre part à leur exécution.
• Les acteurs du dispositif institutionnel (OP, ANCAR, AET, ONG,
Recherche agricole et agroalimentaire, Autres) ainsi construit,
mettent
en
oeuvre
un
processus
continu
de
diagnostic/programmation/négociation/mise en oeuvre d’actions
(techniques, socio-économiques et institutionnelles) visant le
développement des activités rurales. Ce processus est continu dans
la mesure où les séquences d’analyse et d’action se chevauchent et
se succèdent. Tout en gardant une perspective globale et
systémique, la démarche doit donner la priorité aux problèmes
concrets posés par les populations, les traduire en demandes puis en
offres de conseil agricole et rural. La construction de la demande et
de l’offre de conseil ne peut se faire uniquement avec les savoirs et
savoir-faire des intervenants extérieurs. Elle doit intégrer les savoirs
et savoir-faire des populations, et n’est possible que, si ces dernières
sont actrices à part entière du processus.
• La contractualisation des actions à mettre en oeuvre entre les
populations à travers leurs organisations et les institutions d’appui,
les services techniques publics et les prestataires privés, vise à créer
des rapports nouveaux entre les partenaires. Dans ces rapports, les
producteurs ne sont plus des bénéficiaires passifs, des assistés. Ils
sont des partenaires ou des acteurs qui prennent et assument des
engagements. Ils ont la liberté de choisir leurs partenaires et de
s’assurer de la qualité et de la compétitivité des services et des
appuis qui leur sont fournis.
• Le processus intègre les formations, les apprentissages et les
pratiques qui accroissent les compétences et les capacités des
producteurs et de leurs organisations de façon à assurer une
participation de plus en plus grande des populations.
17
III
DEMARCHES, OUTILS, DOMAINES D'INTERVENTION
31
Démarches
Le partenariat, le diagnostic, la programmation, la recherche
développement et le suivi évaluation constituent les démarches du
conseil agricole et rural.
Le partenariat permet de faire intervenir de façon cohérente les
différents acteurs du développement rural dans tout le processus
d'élaboration, de mise en œuvre, et d'évaluation du conseil agricole
et rural. Les figures 1a, 1b, et 1c présentent l'organisation générale
de ce partenariat. On se rend compte que dans ce partenariat,
chaque intervenant prend en charge une ou quelques activités selon
ses avantages comparatifs, c'est-à-dire selon ce qu'il peut mieux faire
que les autres.
Le diagnostic permet de bien préparer l'action et de minimiser les
risques d'échec. L'action a réussi : elle a été menée et l'objectif visé
atteint du fait de l'amélioration enregistrée. Elle a échoué : elle a été
exécutée sans atteindre l'objectif visé car aucune amélioration n'a été
enregistrée. Quand l'action n'est pas adaptée, il y a échec.
18
Figure1 : Organisation du partenariat (a) au niveau local, (b)
au niveau Régional et (c) au niveau national
a – Partenariat au niveau local
Élaboration programme
d’actions
Diagnostic
participatif
Capitalisation
résultats RD
Soumission au
comité régional
Evaluation
b – Partenariat au niveau régional
Cellule
régionale
R&D
Universités
Instituts
Écoles
Nationales
IREF,
SRE,
Etc.
PNIR
PSIDEL
PNLCP
Etc.
Radios
TV
Journaux
SISMA
R,
ICS
ODVS
AET
SAED,
SODEFITEX
SODAGRI
ARD
19
c – Partenariat au niveau national
ISRA,
ITA,
autres
CNCR,
Autres
Directions
Nationales
Universités
Instituts
Écoles
Nationales
BM,
MEFP,
Autres
Radios
TV
Journaux
SISMAR,
ICS
ODVS
PNIR
PSIDEL
PNLCP
Etc.
SAED,
SODEFITEX
SODAGRI
APCR
CONGAD
20
Deux raisons majeures peuvent expliquer l'échec : la
méconnaissance du milieu dans lequel on intervient ou la non prise
en compte des préoccupations des populations concernées. Le
diagnostic assure une meilleure connaissance du milieu et un accès
à la demande des producteurs.
La programmation des activités de conseil agricole et rural permet
d'engager les acteurs locaux, dans la définition d'un programme
d'actions adapté à leurs ressources et à leur environnement, et qui
peut répondre à leurs préoccupations. Grâce à cette programmation,
les acteurs locaux peuvent ainsi discuter avec les intervenants, des
appuis dont ils ont besoin pour réaliser le programme d'actions.
La recherche-développement alimente le conseil agricole et rural,
dans la mesure où elle assure l'adaptation des propositions
techniques aux moyens et aux attentes des producteurs, grâce à une
prise en compte de la diversité des milieux et des exploitations
agricoles, et de l'avis des producteurs qui participent de façon
effective à la conduite des dispositifs de recherche-développement.
En effet, la technique n'étant qu'une dimension du développement, il
est nécessaire que les propositions techniques finales soient
élaborées dans la structure sociale considérée. Pour cela, ces
dispositifs doivent être à la fois, démonstratifs et didactiques. Avec
des dispositifs démonstratifs, les producteurs apprécient plus
facilement les effets et l'efficacité de la technique par rapport à leur
pratique de référence. Si les dispositifs sont didactiques, ils
permettent aux producteurs de mieux connaître les techniques
expérimentées, la manière de les appliquer et de comprendre leurs
effets.
Le suivi-évaluation revêt deux fonctions fondamentales que sont :
• la fonction de suivi opérationnel qui consiste à comparer une
prévision à : (i) sa réalisation complète à la période prévue, (ii) sa
réalisation complète mais avec retard, (iii) sa réalisation
incomplète et/ou modifiée, (iv) sa non-réalisation. Une prévision
résulte d’une programmation dans le temps et dans l’espace d’une
action ou d’une réalisation.
• La fonction d’évaluation, à terme, devra permettre de : (i) mesurer
la portée des interventions de la structure, (ii) mesurer et analyser
21
les effets de ces interventions relativement à une référence
préalablement établie, (iii) savoir sur quels facteurs l’intervention
devrait porter le plus.
Avec un système adéquat de suivi-évaluation, on assure une bonne
évaluation et une réorientation des programmes de l'ANCAR.
32
Outils
Les outils de ces démarches sont la formation des producteurs, des
agents de l'ANCAR et des partenaires, leur organisation, la
contractualisation entre les acteurs d'une opération.
La formation des producteurs ruraux est nécessaire pour un
renforcement de leurs capacités. Les producteurs doivent de plus en
plus acquérir des connaissances et des savoir-faire suffisants pour
être capables d'exercer de façon satisfaisante, leurs responsabilités
(techniques, économiques, de gestion, d'organisation, etc.) et leurs
rôles dans les programmes de développement rural. La formation des
agents va leur permettre d'acquérir les compétences requises pour
exercer les fonctions dévolues au métier de conseiller agricole et
rural.
L'organisation des producteurs est un autre outil important. En effet,
dans le cadre de leurs organisations, les producteurs tiennent mieux
leur place dans la définition et la gestion des programmes de
développement dans leur zone. La capacité des producteurs à
s'organiser est déterminante pour la réussite de tout programme de
développement rural. Au Sénégal, on note une forte émergence d'OP
bien structurées qui deviennent de plus en plus dynamiques et
professionnelles.
La contractualisation entre les parties prenantes d'une activité ou
d'une opération de développement est également un outil
déterminant. Elle permet l'engagement de chaque partie à assurer
les fonctions et rôles qui lui sont dévolus. Les producteurs sont des
partenaires pour les acteurs du développement rural. Par
l'intermédiaire de leurs organisations, ils peuvent négocier et signer
des contrats équitables avec chaque institution partenaire.
22
33
Domaines d'intervention
Etant donné que les besoins des producteurs sont très variés, les
domaines d'intervention du conseil agricole et rural sont divers :
secteur agricole, secteur non-agricole, gestion des ressources
naturelles, transformation et gestion des produits, gestion des
infrastructures communautaires, crédit et financement des activités
de développement au niveau local et du développement du genre,
etc. La diversité des domaines d'intervention du conseil agricole et
rural justifie son approche qui est globale, pluridisciplinaire et basée
sur un véritable partenariat avec les différents acteurs.
Ainsi, l'ANCAR intervient directement en ce qui concerne l'agriculture,
l'élevage, l'environnement, la pêche, l'hydraulique rurale et la
formation. Quant aux secteurs tels que les infrastructures, le
commerce, la santé, l'artisanat, l'éducation, la formation,
l'organisation, l'appui et la coopération etc., elle fait jouer la carte de
l'intermédiation.
IV
CADRES ET DISPOSITIF D'INTERVENTION
L'ANCAR a été créée pour piloter le conseil agricole et rural sur toute
l'étendue du territoire national, selon une nouvelle approche fondée sur
la demande des producteurs et un partenariat avec les OP et les
principaux acteurs du développement rural (ONG, Projets, SRDR,
etc.). La mission de conseil agricole et rural est confiée
exclusivement1 à l'ANCAR en raison de son caractère officiel et de la
particularité de l'approche qui la sous-tend.
A l'échelle du territoire national,
prérogatives institutionnelles :
seule
l'ANCAR
a
les
- d'élaborer, d'améliorer et de diffuser le conseil agricole
et rural ;
- d'harmoniser les méthodes d'intervention ;
1
L'exclusivité ne veut pas dire que l'ANCAR fait seule tout le conseil et partout. En effet, le
conseil agricole et rural sera mis en œuvre avec tous les partenaires et intervenants du
développent rural. L'exclusivité tient au fait, d'une part, que l'ANCAR est la seule institution à
laquelle l'Etat a confié officiellement la mission unique de faire du conseil, d'autre part, l'approche
de conseil agricole et rural est une approche nouvelle qui crée la rupture avec les démarches et
méthodes antérieures utilisées.
23
- de suivre l’exécution du programme de CAR
- d'évaluer l'impact du conseil agricole et rural ;
- d'assurer son efficacité et sa cohérence.
Ses prérogatives se traduisent dans ses objectifs centraux qui
sont :
- changer
fondamentalement
la
méthodologie
d'intervention en milieu rural
en passant de la
vulgarisation thématique à un conseil agricole et rural
global qui prend en compte l'ensemble des besoins
d'appui des producteurs ;
- impliquer les producteurs dans tout le processus
d'élaboration, de mise en œuvre et d'évaluation du
conseil agricole ;
- améliorer l'élaboration et la diffusion du conseil agricole
grâce à un cadre cohérent ANCAR – RECHERCHE – OP ;
- assurer l'intermédiation entre les producteurs et les
prestataires de services spécifiques dans le domaine du
conseil agricole et rural, dans le cadre d'un partenariat
organisé ;
- harmoniser les méthodes d'intervention des acteurs et
des institutions qui offrent du conseil agricole ;
- obtenir un meilleur rapport entre les résultats du conseil
agricole et ses coûts.
Par rapport aux objectifs listés ci-dessus, les principes suivants
régissent la démarche de l’ANCAR :
- contribuer à promouvoir le transfert de responsabilité aux
OP, aux Collectivités locales et au Secteur Privé ;
- épouser et consolider la décentralisation ;
- assurer une professionnalisation du conseil agricole et rural;
- permettre d'améliorer le ratio du coût du conseil agricole et
rural par rapport aux résultats obtenus ;
- garantir un partenariat entre l'Etat, les collectivités locales et
les OP impliquées dans les activités de conseil agricole et
rural.
A cet effet, l'Agence est organisée comme suit :
24
- une direction générale légère chargée d'impulser, de
coordonner et de contrôler ;
- dix directions régionales responsables de la gestion
administrative et financière nécessaire à la mise en œuvre
de leurs activités. Chaque direction régionale est
responsable de la programmation et de la mise en œuvre
des activités de conseil agricole et rural avec les collectivités
locales et des OP.
Les programmes de conseil agricole et rural seront élaborés et
exécutés au niveau des communautés rurales par les producteurs à
travers leurs cadres de concertation avec l'appui de l'ANCAR et des
intervenants (Ong, des projets et des SRDR, autres) dans la zone.
Le dispositif technique prévu est présenté dans le tableau 1. Ce
dispositif sera déployé de façon progressive sur une durée de quatre
ans. La mise en place du personnel de base (conseillers agricoles,
chefs d’équipe et techniciens spécialisés) se fera au rythme de la
création des Cadres Locaux de Concertation des Organisations de
Producteurs (CLCOP) ou d'autres cadres de concertation adaptés.
Le plan retenu pour la création des CLCOP avec les OP prévoit un
effectif total de : 57 CLCOP en 2001, 142 en 2002, 227 en 2003, et
320 en 2004.
Tableau 1 : Composition et répartition administrative théorique
du dispositif technique
ECHELLE
DISPOSITIF TECHNIQUE
Direction Technique
Directeur technique, 1 responsable chargé de la R&D,
1 responsable chargé du SE, 1 responsable chargé de la
Formation, 1 responsable chargé méthodologie
10 directeurs régionaux
40 assistants
68 techniciens spécialisés
10 régions (10 directions régionales)
91 arrondissements
91 chefs d’équipes
320 communautés rurales
459 conseillers agricoles
13 000 villages et 480 000
exploitations agricoles
22 enquêteurs
25
Etant donné la nature très complexe qu'aura la demande de conseil
agricole et rural (du fait de sa diversité, de sa spécificité, des besoins
en informations de nature diverse pouvant être parfois spécialisées :
demande en matière de gestion, d'organisation ou de marketing,
etc.), l'agence renforcera progressivement son dispositif en terme de
spécialisation et de diversification de son personnel.
26
LE CONSEILLER AGRICOLE ET RURAL
PROFILS ET CAHIERS DE CHARGES
PROCESSUS DE RECRUTEMENT
FORMATION - RENFORCEMENT
DES CAPACITES
MODALITES DE TRAVAIL
27
I
FONCTION, PROFIL ET CAHIER DE CHARGES DU
CONSEILLER AGRICOLE ET RURAL
11
Fonction
La conception de l’approche du conseil agricole et rural au sens large
du terme, au niveau local (communauté rurale), permet d’esquisser
les fonctions du conseiller agricole et rural.
Le conseiller agricole et rural a deux fonctions essentielles :
•
•
une fonction de médiation, de facilitation ou d’intermédiation ;
une fonction de conseil agricole et rural au sens strict du terme.
111 Fonction de conseil agricole et rural
Le diagnostic des problèmes des exploitations agricoles et des unités
de productions, l’identification de solutions, le test et la diffusion de
ces innovations seront la deuxième fonction et certainement la plus
importante du conseiller agricole et rural. Cette fonction est une
fonction d’analyse, de conseil, d’appui, d’accompagnement à
l’innovation technique. Elle est nécessaire à la transformation et à la
modernisation des systèmes de production, à l’exploitation durable
des ressources naturelles et à l’aménagement des terroirs.
L’ampleur des activités à mener dans ce sens et le nombre de
paysans concernés militent en faveur d’une présence permanente du
conseiller agricole et rural dans la communauté rurale et de sa
grande mobilité sur le terrain. Pour les mêmes raisons, le conseiller
doit être un animateur et un formateur. Il faut que des paysans
animateurs,
des
paysans
expérimentateurs
partagent
progressivement cette fonction avec lui et la démultiplient. Des
agents d’autres institutions (ONG, OP, entreprises privées de service,
etc.) interviendront dans cette fonction. Dans la majorité des cas et à
moyen terme au moins, il sera le principal conseiller agricole et rural
des producteurs dans le domaine des innovations techniques.
Cette fonction ne doit plus être exercée en faisant abstraction de
l’environnement socio-économique et institutionnel dans lequel les
producteurs innovent et prennent des risques. Donc, on ne peut plus
28
se contenter d’apprendre aux paysans les gestes techniques
nécessaires. Il s’agit réellement de les aider à observer, à analyser, à
raisonner des choix, tout en les appuyant dans la maîtrise des
techniques.
112 Intermédiation
Dans la majorité des 320 communautés rurales, le conseiller agricole
et rural sera le seul agent présent en permanence travaillant avec les
producteurs, leurs organisations et le conseil rural. Même si le
partenariat pour le conseil agricole et rural se construit entre
institutions, dans le quotidien, c’est le conseiller agricole qui facilitera
les relations entre les représentants, les agents des différentes
institutions partenaires. Le renforcement des compétences et des
capacités des producteurs et de leurs organisations devrait
progressivement réduire son rôle de médiateur. Mais la complexité
de plus en plus grande des actions à mener fait qu’il aura toujours à
jouer ce rôle de médiation. Dans le cadre de l'exécution des contrats,
les institutions extérieures intervenant, sans avoir d’agent basé sur
place de façon permanente, auront toujours besoin de compter sur lui
pour programmer, organiser, exécuter et suivre les activités retenues
avec les producteurs et leurs organisations. C’est dans ces cas que
la fonction d'intermédiation du conseiller agricole et rural sera mise à
contribution. Quant à la fonction de facilitation, elle est permanente et
sous-tend toutes les activités du conseiller agricole et rural. Elle
permet d'accompagner les producteurs dans la réflexion, la
production de messages et de connaissances. Cette fonction est en
somme un puissant levier "d'auto-promotion paysanne".
12
Profil et cahier de charges
Le conseiller doit avoir une formation de base en agriculture au sens
large: productions végétales, productions animales, foresterie, etc.
C’est un technicien agricole. Sa formation doit lui permettre de
maîtriser les méthodes et les outils d’analyse des systèmes de
production sous tous les angles, techniques, socio-économiques,
financiers, et des méthodes et des outils d’analyse de terroirs. Il doit
être capable d’entrer dans les logiques des producteurs, de
comprendre leurs stratégies, de les aider à choisir les informations,
les analyser, et à raisonner leurs stratégies et leurs choix de
29
production qui correspondent d’abord à des objectifs de revenus, de
sécurité alimentaire et de réduction des risques.
Pour cela, le conseiller est un accompagnateur, un facilitateur, un
médiateur pour les OP. Par rapport à ce cahier de charges, le profil
recherché est présenté dans le tableau ci-dessous :
Tableau 2 : Les critères professionnels et moraux de base du
conseiller agricole et rural
CRITERE
Sexe
Nationalité
Age
Diplôme
Condition Physique
Moralité
Langue parlée
Connaissances de
base
Qualités morales
Autres qualités
professionnelles
INDICATEUR
Homme ou Femme, les candidatures
féminines sont encouragées
Sénégalaise
35 ans au maximum
Diplôme d’Agent Technique, d’Ingénieur des
Travaux
Bonne aptitude physique et mentale
Bonne moralité, notamment pas de
détournement de deniers publics
Maîtrise d’au moins une des langues nationales
Connaissance du milieu rural, connaissances
techniques, organisationnelles, sociologiques,
économiques, des méthodes, de l'approche
genre
Patience, Assiduité, Tolérance, Humilité
Avoir l’esprit d’équipe, avoir une bonne capacité
d’écoute, savoir communiquer, être disponible
Le conseiller agricole et rural doit pouvoir animer, organiser des
groupes, les aider à planifier, à exécuter et à évaluer des activités. Il
doit pouvoir organiser et réaliser des formations aux producteurs sur
les innovations retenues.
Le conseiller participe pleinement au diagnostic institutionnel et sera
le principal relais de l’AET pour les actions de développement
institutionnel. Il devra donc maîtriser les méthodes et les outils de
diagnostic et de l’appui institutionnel.
30
Le conseiller agricole et rural est chargé sur le terrain d’appuyer les
OP pour renforcer leur capacité de production et la qualité
économique de la gestion de leur exploitation et de leurs activités. A
cet effet, il participe à l’établissement du programme d’actions,
assure le suivi de son action et rend compte.
En définitive, les tâches techniques du conseiller agricole se
résument aux quatre points suivants :
• diagnostic du fonctionnement des exploitations agricoles
et des OP
Le conseiller agricole et rural,
- repère les atouts et les contraintes sociologiques, techniques et
économiques qui constituent l’environnement des exploitations
agricoles et sur lesquelles il est envisageable d’exercer une
action susceptible d’améliorer les conditions d’exploitation ;
- favorise l’expression des problèmes par les membres des OP ;
- aide à la hiérarchisation des contraintes par les membres des
OP ;
- décèle la capacité des OP à résoudre par elles-mêmes les
problèmes identifiés ;
- procède à l’inventaire des voies d’amélioration identifiées par
les OP et des difficultés pressenties ou rencontrées pour la
mise en œuvre des mesures.
• établissement d’un programme d’actions
- le conseiller agricole et rural formalise les actions à
entreprendre, exprime les voies de solution envisagées,
identifie les types d’intervenants à mobiliser pour mener à bien
les actions de progrès ;
- suggère des démarches prospectives en terme d’identification
de marchés et de débouchés ;
- Transmet au chef d’équipe les préoccupations des Op de
nature à susciter une intervention des techniciens spécialisés ;
- Fait valider la proposition de programme d’actions par le
conseil rural ;
31
- Transmet le résultat du diagnostic et les types d’actions
identifiés au chef d’équipe afin de participer avec lui à
l’élaboration
du
programme
de
développement
de
l’arrondissement ;
• mise en œuvre du programme de développement
- en relation permanente avec l’animateur désigné par l’OP, le
conseiller agricole et rural suit et favorise la mise en œuvre des
mesures décidées et approuvées au niveau régional ;
- sollicite auprès du chef d’équipe la mobilisation des appuis :
techniciens spécialisés ou intervenants extérieurs (ONG en
particulier) ;
- procède sur place, avec les OP à l’évaluation ex-post des
résultats obtenus et fait valider les conclusions de cette
évaluation par le «conseil rural», organe délibérant de la
communauté rurale.
• suivi et compte rendu
- tient à jour les «fiches d’action» (tableau de bord) de manière à
suivre régulièrement la réalisation progressive du programme
de développement au niveau de la communauté rurale ;
- remplit et remonte régulièrement les fiches de suivi des
activités ;
- procède et organise régulièrement l'évaluation de ces actions
par les bénéficiaires.
II
PROCESSUS DE RECRUTEMENT DES CONSEILLERS
AGRICOLES ET RURAUX
21
Principes et outils de sélection
La sélection ne concerne pas seulement les conseillers agricoles et
ruraux. Il faut rappeler au préalable que tout le personnel de l’ANCAR
est recruté par appel à candidature et sélectionné suivant des critères
et des procédures définis au préalable.
Par ailleurs, le choix définitif est fait en fonction des résultats de la
sélection et des besoins en personnel de l'ANCAR.
32
Deux ateliers ont été organisés de façon conjointe par l'ANCAR et le
CNCR, en septembre 2000 et janvier 2001, à l'attention des
responsables des OP pour les préparer à participer de façon effective
d'une part, à la définition des méthodes, outils (critères et grille) et
procédures de sélection des conseillers agricoles et ruraux, d'autre
part, à la sélection de ces conseillers. Plusieurs autres acteurs et
partenaires du développement rural (SRDR, ONG, Projets, services
déconcentrés de l'Etat, Presse, Collectivités locales) ont participé aux
travaux de ces rencontres. Les comptes rendus de ces ateliers sont
disponibles.
Le processus de recrutement du conseiller agricole et rural vise à :
• préparer les outils de sélection pour les commissions de
sélection, définir le processus de sélection et préciser les types
d’appuis à fournir aux responsables d’OP pour qu'ils soient
capables de participer de façon effective au processus de
sélection ;
• permettre à l’ANCAR de faire une sélection libre, rigoureuse et
transparente ;
• mettre à la disposition des OP un agent jeune, dynamique,
polyvalent ayant des connaissances techniques bien éprouvées
et des capacités professionnelles adaptées au poste.
Les outils de la sélection sont :
• le dossier de candidature comprenant :
- un curriculum vitae du candidat ;
- une copie légalisée de chaque diplôme ;
- une lettre de motivation précisant le choix de deux régions de
travail ;
- un certificat médical attestant de la bonne aptitude physique
pour l’emploi ;
- une copie légalisée de la carte d’identité nationale ;
- un extrait de casier judiciaire datant de moins de 3 mois.
La note du dossier représente 60 % de la note finale comprenant la
note de dossier plus celle obtenue à l'entretien.
33
• le rapport d’entretien du candidat avec la commission régionale
de sélection qui compte pour 40 % de la note de sélection ;
• le rapport de stage rédigé par le candidat à la fin du stage et la
fiche d'évaluation remplie par les responsables des OP des
communautés rurales d'accueil ;
• le rapport de synthèse de l'évaluation finale rédigé par la DT.
Des séminaires régionaux sont organisés par les directions
régionales pour permettre aux responsables d’OP d’être capables :
• d'organiser et de coordonner le stage ;
• de faire le suivi régulier des stagiaires ;
• d’apprécier le stage et le stagiaire selon une fiche conçue à
cette fin.
22
Procédures de sélection
221 Sélection des CAR
Les procédures de sélection sont décrites comme suit :
• appel à candidature par la direction générale de l'ANCAR avec
large diffusion dans la presse écrite (le journal "le soleil" et un
autre quotidien de la place). Le profil recherché et le dossier de
candidature seront décrits dans l'appel à candidature. Les
candidats ont 30 jours, à compter de la diffusion de l'appel,
pour déposer leur dossier ;
• dépôt des dossiers de candidatures à la Direction générale de
l’ANCAR (réception). Chaque dossier reçu est numéroté et un
récépissé contenant nom et prénom du candidat, date de dépôt
et numéro d'ordre est remis au candidat. La souche de chaque
récépissé est archivée ;
• dépouillement 15 jours après la clôture de l'appel à
candidature, puis répartition régionale des candidats
présélectionnés en fonction de leurs choix. Le dépouillement
des dossiers est fait selon l’âge et les diplômes. Une note est
attribuée à chaque dossier selon ces deux critères par un
34
programme informatique conçu à cet effet par le service suivi
évaluation qui est chargé du dépouillement. Seuls les dossiers
conformes à l'âge et aux diplômes requis sont retenus ;
• affichage des résultats de la présélection à la direction générale
et dans toutes les directions régionales de l'ANCAR, puis
communiqué à la radio et dans deux journaux pour annoncer la
sortie des résultats ;
• préparation des commissions régionales d'organisation des
entretiens (calendrier, durée, discussion et transmission des
dossiers des candidats retenus et des fiches de notation) et
convocation des candidats présélectionnés ;
• entretien avec les candidats présélectionnés au niveau des
régions par les commissions régionales composées du
directeur régional de l'ANCAR (président), d'un assistant
(membre) et du directeur régional du développement rural
(membre) ;
• remontée des fiches de notation au niveau de la direction
générale au plus tard 7 jours après la fin des entretiens ;
dépouillement des notes d'entretiens ; mise en commun des
notes de dossier et d'entretien ; classement général et
établissement de la liste des candidats retenus pour chaque
région assortie d'une liste d'attente. Le nombre de candidats
retenus est égal à l'effectif à recruter pour la région ;
• affichage des résultats de la sélection à la direction générale et
dans toutes les directions régionales de l'ANCAR, puis
communiqué à la radio et dans deux journaux pour annoncer la
sortie des résultats ;
• organisation par chaque direction régionale (avec les candidats
sélectionnés, les responsables d'OP et les présidents de
communauté rurale retenues pour le stage) d'un séminaire
d'une journée pour préparer le stage des candidats. Les chefs
de CERP et des représentants d'autres structures qui
interviennent dans la communauté rurale participeront au
séminaire. La préparation du stage consiste à expliquer les
raisons et les objectifs du stage, le contenu, le déroulement, le
rôle des OP et des présidents de communauté rurale, et à
35
présenter et remettre les guides de stage et les fiches de suivi
du stage (voir fiche jointe en annexe) ;
• mise en stage des candidats dans les communautés rurales
pendant 30 jours. Les équipes régionales feront un minimum de
deux tournées (une à mi-parcours et une autre en fin de stage)
pour suivre les stagiaires ;
• pour l'évaluation du stage, chaque candidat fait un rapport qu'il
dépose à la direction régionale de tutelle 20 jours après la fin
du stage. Les fiches de suivi des stagiaires remplies par les
responsables des OP seront récupérées 7 jours après la fin du
stage. Le modèle de fiche est joint en annexe ;
• Les directions régionales ont 15 jours pour examiner les
rapports des candidats et les appréciations (fiches de suivi des
stagiaires) faites par les responsables des OP sur les
candidats, et faire un rapport de deux pages faisant la synthèse
de l'évaluation finale du stage de chaque candidat (voir
canevas annexe). Le rapport comprend les quatre points
suivants :
(i) le déroulement du stage (description des conditions du
stage, des problèmes rencontrés par le stagiaire, les
principales étapes) ;
(ii) l'appréciation du contenu et de la qualité du rapport
conformément au cahier des charges défini dans la note
d'orientation ;
(iii) les appréciations des responsables des OP ;
(iv) la synthèse générale des appréciations et l'avis du
directeur régional.
• transmission du rapport de la direction régionale à la direction
générale de l'ANCAR, aux responsables d'OP et aux présidents
de communauté rurale ayant suivi le stagiaire. Il sera annexé
au rapport de la direction régionale les éléments suivants :
résumé d'une demi-page du rapport du stagiaire, rapport du
stagiaire, fiche d'appréciation des responsables des OP ;
• recrutement définitif par l’ANCAR des candidats ayant réussi le
stage.
36
Pour tout désistement, il sera procédé à un remplacement à
partir de la liste d'attente suivant l'ordre de mérite.
222 Sélection des techniciens spécialisés, des chefs d'équipe
et des enquêteurs
Les méthodes, les outils et les procédures de sélection des
conseillers agricoles et ruraux ont été définis de façon participative, et
ont fortement inspiré celle des chefs d'équipe, des techniciens
spécialisés et des enquêteurs.
Le profil recherché pour les deux postes :
- homme ou femme de nationalité sénégalaise âgé de 45 ans
maximum ;
- aptitude physique et mentale ;
- connaissances des techniques agricoles ;
- connaissances organisationnelles ;
- connaissances sociologiques et économiques ;
- connaissances des méthodes de conseil agricole ;
- connaissances de l'approche genre ;
- connaissances du milieu rural ;
- aptitude à travailler en équipe ;
- diplôme d'ingénieur des travaux pour les chefs d'équipe ;
- diplôme d'ingénieur agronome (toute spécialité), de docteur
vétérinaire, d'ingénieur des travaux (expérience de 03 ans au
moins ) ou tout autre diplôme équivalent, pour les techniciens
spécialisés.
Le dossier de candidature pour les deux postes comprend :
-
lettre de motivation adressée au directeur général de l'ANCAR ;
curriculum vitae ;
copie légalisée des diplômes ;
certificat médical de visite et de contre visite ;
copie légalisée de la carte nationale d'identité;
extrait du casier judiciaire datant de moins de trois mois.
Le processus est identique en dehors des deux aspects suivants :
37
• l'entretien des candidats chefs d'équipe, techniciens spécialisés
et enquêteurs (faisant suite à une présélection sur dossier) est
confié à une commission nationale composée comme suit :
Directeur technique de l'ANCAR (président), responsable du
suivi évaluation (rapporteur), un directeur régional (membre),
un représentant de l'ISRA (membre), un représentant de l'ITA
(membre), un représentant du CNCR (membre), un
représentant du ministère de l'agriculture et de l'élevage
(membre) ;
• la sélection s'arrête à l'entretien. Le stage ne fait pas partie du
processus de sélection de ces catégories de personnel.
• Pour les enquêteurs, le profil recherché est le suivant :
- Homme / Femme
- Niveau : Baccalauréat et plus
- Age : Max 45 ans
- Expérience : un minimum de cinq (05) ans en enquête au
niveau des services agricoles
223 Sélection du directeur technique, des responsables de
volets au niveau de la direction technique, des directeurs
régionaux et des assistants
Les cadres de la direction générale et des régions (directeurs
régionaux et assistants) sont sélectionnés par un cabinet
indépendant, selon les procédures en vigueur. Les candidatures
féminines sont encouragées pour toutes les catégories de personnel.
Le profil recherché pour ces différents postes :
-
ingénieur agronome de toute spécialité ;
docteur vétérinaire ;
Maîtres es Sciences ;
ou diplôme équivalent.
Le dossier de candidature comprend :
-
lettre de motivation adressée au directeur général de l'ANCAR;
copies légalisées des diplômes ;
attestation(s) de travail s'il y a lieu ;
copie certifiée du certificat de nationalité ;
38
- extrait de naissance de moins de trois mois ;
- extrait du casier judiciaire datant de moins de trois mois ;
- certificat de bonne vie et mœurs de moins de trois mois.
23 Cahiers de charge du personnel technique des Directions
Régionales et de la Direction Technique
231 Le Chef d’Equipe
A - Animation des travaux des conseillers agricoles
- Il Participe activement aux travaux des conseillers sur le terrain
en les faisant profiter de son expérience et en guidant leurs
actions (rôle de tuteur auprès des CA) ;
- Il Consigne ses interventions sur une fiche de suivi qui relate
les thèmes et les résultats de ses interventions.
B - Synthèse des programmes d’action et suivi de leur mise en
oeuvre
- S’assure de la pertinence de ces programmes et de leur
conformité avec les préoccupations exprimées par les OP ;
- Récapitule et synthétise les programmes d’action élaborés
conjointement avec les conseillers agricoles de sa zone ;
- Transmet les programmes d’arrondissement au directeur
régional ;
- Procède, avec les conseillers agricoles, à la diffusion des
programmes acceptés auprès des OP (restitution) ;
- Suit régulièrement la mise en œuvre des programmes.
C - Liaison avec les techniciens spécialisés
- Fait remonter les thèmes techniques, exprime les besoins en
formation spécifique aux techniciens spécialisés et organise
leur intervention auprès des conseillers agricoles ;
- S’assure auprès des organisations de producteurs de
l’efficacité et de la pertinence de l’intervention des techniciens
spécialisés locales.
39
D - Relations avec les autorités locales
- Au niveau de l’arrondissement, entretient les relations avec les
autorités locales (sous-préfet), le comité local de
développement (CLD) et les intervenants extérieurs positionnés
sur le secteur (ONG,…).
232 Le Technicien Spécialisé
A - Diagnostic, établissement et mise en œuvre des programmes de
développement
- Intervient en appui, dans sa spécialité, dans tous les actes du
conseiller agricole que ce soit dans le diagnostic du
fonctionnement des OP, l’élaboration des programmes d’action
ou la mise en œuvre des programmes de développement ;
- Est saisi directement par les chefs d’équipe sur requête des
conseillers agricoles.
B - Formation des conseillers agricoles
- Anime des sessions de formation des conseillers agricoles sur
des thèmes spécifiques identifiés à l’occasion des enquêtes
diagnostiques. Ces thèmes doivent figurer au programme
régional validé par l’ARD.
C - Liaison avec la recherche
- A partir de l’analyse des contraintes opérée en liaison avec les
conseillers agricoles, sollicite la recherche pour proposer des
solutions immédiates (fonction de diagnostic permanent) ;
- Entretient des liaisons constantes avec les organismes de
recherche pour s’informer des innovations et leur soumettre les
thèmes de recherches mis en évidence au niveau des
exploitations :
thèmes à valider au niveau du « comité recherche et
développement » ;
ledit comité proposant les programmes de tests en milieu
paysan ;
40
- Participe avec les chercheurs à la mise en œuvre des tests en
milieu paysan :
élaboration des protocoles d’essais ;
implantation des sites expérimentaux ;
suivi de l’exécution ;
interprétation des résultats.
233 Assistant du Directeur Régional
A - Supervision des actions qui relèvent de sa spécialité
Les assistants exercent une action transversale sur l’ensemble
la région pour toutes les actions qui concernent leur spécialité
professionnelle. Chacune des régions est dotée de trois
assistants qui couvrent les spécialités suivantes :
• recherche & développement ;
• formation ;
• conseil agricole et en gestion des exploitations.
- Dans ce cadre, organise des sessions de formation des
conseillers agricoles sur ;
des thèmes régionaux arrêtés en accord avec le directeur
régional ;
- Dans son domaine particulier de compétence, se tient
régulièrement informé des problèmes qui peuvent être mis en
évidence. Il suit alors, jusqu’à leur aboutissement, l’ensemble
des actions correctives entamées au plan régional.
C - Préparation et suivi du programme régional de développement
- En respectant les consignes reçues du directeur régional et
sous son contrôle, entretient tout au long de la phase
d’élaboration des programmes d’arrondissement une liaison
régulière avec les chefs d’équipe et les TS ;
41
- Dispense auprès de ceux-ci l’appui méthodologique qui leur est
nécessaire ;
- Prépare le programme régional en opérant la synthèse des
programmes d’arrondissement ;
- Défend ce programme auprès de l’instance de décision
régionale.
D Coordination du travail des TS, des chefs d’équipe et des
conseillers agricoles
- Organise et coordonne le travail des chefs d’équipes et des TS
pour le compte du directeur régional ;
- Organise la formation du personnel : TS, chefs d’équipe,
conseillers agricoles.
234 Le Directeur Régional
A - Elaboration et mise en œuvre du programme de développement
régional
- S’assure qu’à tous les niveaux les programmes d’action
élaborés ont effectivement intégré les préoccupations des
paysans et que chacun de ces programmes locaux ont fait
l’objet d’une validation par les « conseils ruraux » ;
- Procède à la consolidation des programmes d’action élaborés
ont effectivement intégré les préoccupations des paysans et
que chacun de ces programmes locaux ont fait l’objet d’une
validation par les « conseils ruraux » ;
- Fait valider ce programme par les instances régionales
représentatives des intérêts des organisations de producteurs
agricoles ;
- Transmet le programme régional à la direction nationale de
l’agence ;
- Participe à la commission technique nationale de l’ANCAR
présidée par le directeur général et y présente le programme
de développement de sa région ;
- Met en œuvre dans sa région le programme approuvé par le
Conseil d’Administration.
42
B - Coordination et supervision de l’ensemble des activités de la
délégation
- Organise et coordonne le travail de ses assistants : répartition
des travaux de synthèse, qualité et pertinence du suivi des
travaux des chefs d’équipe et des TS ;
- Organise avec les OP la commission régionale de recrutement
des collaborateurs de la délégation et en anime les travaux ;
- S’assure de la bonne organisation du « parcours de formation »
du personnel technique régional (TS, chefs d’équipe,
conseillers agricoles) et procède à l’évaluation ex post des dites
formations ;
- Préside la commission paritaire qui statue sur la confirmation
éventuelle des agents dans leur fonction à l’issue de leur
période de formation par alternance ;
- Décide des avancements sur la base d’un système
d’appréciation des performances individuelles ;
- Décide des promotions aux emplois de catégorie supérieure ;
- Supervise les travaux du bureau administratif et financier
régional.
C - Relations avec les autorités régionales et les partenaires de
l’ANCAR
- Se concerte régulièrement avec les responsables de l’Agence
Régionale de Développement. Les programmes mis en œuvre
par la délégation régionale doivent en effet constituer le volet
« conseil
agricole »
de
la
politique
régionale
de
développement;
- Organise des rencontres fréquentes avec les représentants des
organisations de producteurs agricoles afin de les associer à
tous les actes importants de la vie de la délégation ;
- Etablit une concertation régulière et élargie avec l’ensemble
des acteurs intervenant dans le développement régional
(structures régionales des autres départements ministériels,
ONG, sociétés de développement, secteur privé), négocie avec
eux les conditions d’un partenariat et contractualise les
conditions de leur participation aux programmes de
développement agricoles régionaux.
43
D - Administration des services régionaux
- Sur la base du budget approuvé pour la délégation, dispose de
l’autonomie la plus large pour orchestrer sa mise en œuvre et
administrer les services régionaux, en particulier en matière de
dépenses dont il est l’ordonnateur au niveau régional ;
- Signe les bons de commande (conjointement avec le
correspondant régional de l’agence comptable de l’ANCAR) et
les ordres de paiement (avec visa du correspondant régional de
l’agence comptable).
235 Le Responsable de la Formation
A - Instruction des programmes régionaux et confection du
programme national en matière de formation :
- Met au point l’approche méthodologique d’élaboration des
programmes de développement en matière de formation (en
particulier, les parcours individuels de formation par alternance
pour les agents nouvellement embauchés) ;
- Recueille l’ensemble des programmes régionaux de formation,
examine leur cohérence interne et leur adéquation avec la
politique nationale définie par les Autorités ;
- Procède à la consolidation de ces programmes et confectionne
le programme national de formation technique. Ce programme
est assorti d’une enveloppe budgétaire.
B - Appui méthodologique aux assistants des délégués régionaux
chargés du volet formation
- Suit l’exécution des programmes de formation et propose des
solutions aux problèmes rencontrés dans les régions à
l’occasion de la mise en œuvre desdits programmes ;
- Intervient à la demande pour appuyer les assistants régionaux
dans tous les aspects regardant la formation et organise avec
eux des sessions de formation.
44
C - Liaison avec les organismes de formation
- Entretient, en tant que représentant de la direction technique de
l’ANCAR , des liaisons régulières avec les organismes de
formation tant au plan national qu’au plan international ;
- Soumet à ces organismes les demandes d’appui formulées par
les délégations régionales.
D - Participation à l’élaboration du plan de formation de l’ANCAR et à
la gestion de la carrière des personnels techniques
- En collaboration avec le Directeur de l’Administration et des
Ressources Humaines (DARH), article un plan de formation
trisannuel glissant pour l’ensemble du personnel technique ; ce
plan étant soumis, pour approbation, à la direction générale ;
- Organise, pour le compte de la direction technique et en
relation de la DARH, le processus de sélection, d’affectation, de
reconversion et d’appréciation des performances des agents
relevant des spécialités techniques.
236 Le Responsable recherche-développement
A - Instruction des programmes régionaux et confection du
programme national en matière de recherche – développement
- met au point, en relation avec la recherche agricole, une
méthodologie de programme et d’exécution des tests en milieu
paysan ;
- Recueille l’ensemble des programmes régionaux de recherche
– développement, examine leur cohérence interne et leur
adéquation avec la politique nationale définie par les autorités ;
- Procède à la consolidation de ces programmes et confectionne
le programme national de recherche – développement. Ce
programme est assorti d’une enveloppe budgétaire.
B - Appui méthodologique aux assistants délégués régionaux
chargés du volet recherche – développement
- Suit l’exécution des programmes de recherche –
développement et propose des solutions aux problèmes
45
notamment en matière d’enquête diagnostique et d’animation
des travaux des techniciens spécialisés ;
- Intervient à la demande pour appuyer les assistant régionaux
dans tous les aspects liés à la recherche – développement ;
- S’assure du bon fonctionnement des comités recherche –
développement.
C - Liaison avec les organismes de recherche
- En tant que représentent de la direction technique de l’ANCAR,
entretien des relations régulière avec la recherche : ISRA, ITA,
université, CIRAD, ORSTOM, ARAO, etc…
- Soumet à ces organismes les problèmes spécifiques identifiés
sur le terrain par les délégations régionales.
D - Participation aux comités de concertation et manifestations
consacrés à la recherche
- Représente la direction technique de l’ANCAR aux réunions de
cellule recherche – développement « ISRA – CNCR – ITA –
CONGAD – ANCAR ».
237 Le Responsable de la méthodologie
A - Coordination de l’ensemble des travaux d’ordre méthodologique
relatifs aux programmes de développement
- A partir des directives reçues du directeur technique et en vue
d’une application généralisée dans les secteurs concernés par
l’activité de l’ANCAR ainsi qu’à tous les niveaux de
responsabilités, conçoit, met au point, surveille la mise en
œuvre et, le cas échéant, adapte, corrige et actualise la
méthodologie afférente aux programmes de développement à
ses différents stades :
• élaboration des programmes locaux, d’arrondissement,
régionaux et nationaux ;
• validation desdits programmes par les organisations de
producteurs ;
46
• instruction de ces programmes aux différents niveaux
d’agrégation ;
• suivi des réalisations ;
• évaluation des résultats obtenus par rapport aux objectifs
définis et eu égard aux moyens mis en œuvre ;
• évolution dans le temps des programmes.
- Agit dans ce domaine en relation étroite avec ses collègues
responsables respectivement de la formation et de la recherche
– développement ;
- Met au point, en particulier, l’approche méthodologique
d’élaboration des programmes de développement en matière
de conseil agricole et de gestion des exploitations agricoles ;
- Rend systématiquement compte au directeur technique de ses
travaux.
B - Instruction des programmes régionaux et confection du
programme national en matière de conseil agricole et rural
- Recueille l’ensemble des programmes régionaux relatifs au
conseil agricole et rural, examine leur cohérence interne et leur
adéquation avec la politique nationale définie en la matière par
les autorités ;
- Procède à la consolidation de ces programmes et confectionne
le programme national de conseil agricole et rural. Ce
programme étant assorti d’une enveloppe budgétaire.
C - Appui méthodologique aux assistants des délégués régionaux
chargés du volet conseil agricole et rural
- Suit l’exécution des programmes et propose des solutions aux
problèmes rencontrés dans les régions notamment en matière
d’enquête diagnostique et d’animation des travaux des
techniciens spécialisés ;
- Intervient à la demande pour appuyer les assistants régionaux
dans tous les aspects liés au conseil agricole et rural.
47
238 Le Directeur Technique
A - Définition de la méthodologie d’élaboration des programmes de
développement
- Met au point avec son équipe de spécialistes (recherche
développement, formation, conseil en exploitation et
vulgarisation) l’approche méthodologique d’élaboration des
programmes de développement :
• Au plan local (conseillers agricoles) ;
• Au plan de l’arrondissement (chefs d’équipe) ;
• Au plan régional (délégués régionaux et assistants des
délégués) ;
- Définit les procédures de mise en œuvre des programmes.
B - Instruction des programmes régionaux et confection du
programme national
- Recueille l’ensemble des programmes régionaux, examine leur
cohérence interne et leur adéquation avec la politique nationale
définie par le Conseil d’Administration ;
- Procède à la consolidation de ces programmes et élabore le
programme national ;
- Chiffre les différents programmes et valorise le montant des
subventions à allouer à chacune des régions.
C - Suivi de l’exécution des programmes approuvés par le Conseil
d’Administration
- Anime les travaux du comité technique présidé par le Directeur
Général. Est chargé d’en exécuter les décisions ;
- Conçoit les outils de suivi d’exécution des programmes à tous
les niveaux et s’assure de la stricte observation des procédures
ainsi définies :
• Fiches navettes normalisées décomposant le programme
régional en actions de base élémentaires : objectifs
48
concrets a atteindre, moyens à mobiliser (formation,
expérimentation,…) budgets à allouer ;
• Etat d’exécution trimestriel communiqué au Directeur
Général par les Directeurs régionaux accompagné d’un
rapport d’activité.
D - Intérim du Directeur Général
- En tant que spécialiste des problèmes se rapportant au conseil
agricole et rural, est naturellement désigné pour assurer l’intérim du
Directeur Général en cas d’absence de celui-ci.
III
FORMATION - RENFORCEMENT DES CAPACITES
DU DISPOSITIF TECHNIQUE
31 Considérations Générales
Ce chapitre est valable pour tout le personnel technique de l'ANCAR.
L'élaboration et la formulation du conseil agricole et rural nécessitent
des ressources humaines compétentes. Les compétences
s'acquièrent par la formation initiale et la formation continue du
personnel chargé d'apporter le conseil aux producteurs.
Il faudra définir de façon explicite la relation entre le travail de chaque
catégorie d'agent et la formation à lui apporter. Le contenu de la
formation permet d'acquérir un savoir et un savoir-faire nécessaires à
l'exécution des tâches permettant d'apporter un conseil agricole et
rural de qualité.
Le responsable de la formation est chargé de l'élaboration des plans
de formation et de l'organisation des formations en rapport avec les
différentes directions. Les formations seront programmées sur la
base de ce plan. L'ANCAR est initiateur des formations à dispenser
qu'elle fait faire par ses cadres ou des prestataires de service (écoles
de formation, cabinets privés, etc.). Les prestataires qui assurent les
formations du personnel de l'ANCAR sont recrutés après sélection.
49
La sélection de ces prestataires de service se fait suivant les
procédures en vigueur de la Banque mondiale. La sélection est faite
sur la base d'appel d'offres dont les dossiers sont préparés par
l'ANCAR.
Dans tous les cas, il faut un dispositif de personnel qui soit capable :
- d'aider les producteurs à valoriser l'ensemble de leur
exploitation ou de leur unité de production ;
- d'acquérir une connaissance suffisante sur les techniques
agricoles et rurales et celles ayant un lien avec l'activité ;
- de participer à l'effort de formation à entreprendre auprès
des producteurs pour qu'ils accèdent aux conseils et
savoir-faire agricoles dont ils ont besoin.
Selon l'objectif final recherché et les moyens disponibles ou
mobilisables, les formations peuvent être non diplomantes ou
diplomantes (sanctionnées par un diplôme). Les formations non
diplomantes sont de courte durée (inférieure ou égale à 6 mois) et les
formations diplomantes de longue durée (plus de 6 mois). Les
formations diplomantes sont normalement sanctionnées par un
mémoire de fin d'études ou de fin de formation. Chaque structure de
formation a un modèle type de rapport pour le mémoire de fin d'étude
ou de formation. Pour cela, il n'est pas nécessaire d'en décrire un
modèle pour l'ANCAR.
Les formations peuvent être faites dans le territoire national ou à
l'étranger. Toutefois, la priorité est donnée à l'expertise locale. Pour
cela, seules les formations ne pouvant être dispensées dans le pays
seront faites à l'étranger. A ce sujet, le responsable de la formation
est chargé, pour chaque formation, d'analyser les possibilités locales
identifiées et par rapport à la formation identifiée, de faire des
propositions.
Concernant les formations non diplomantes ou de courte durée, c'est
la direction de tutelle qui est chargée du suivi (suivi de l'encadrement
technique, suivi administratif de la formation, etc.), de la formation.
Dans le cas de formations diplomantes locales ou à l'étranger, la
direction technique est responsable du suivi (suivi administratif, suivi
de l'encadrement technique, mémoire de fin de formation, etc.).
50
Quelle que soit la formation (courte ou longue durée, diplomante ou
non diplomante, locale ou à l'étranger), l’agent bénéficiaire doit
observer les obligations suivantes :
• rendre compte périodiquement (chaque mois), à la direction
générale et de tutelle, par un rapport d'une page (voir modèle de
plan en annexe) faisant l'état d'avancement de la formation (point
sur les activités de formation réalisées, difficultés rencontrées, ce
qui reste à faire, etc.) ;
• fournir 4 exemplaires du mémoire de formation (pour les
formations diplomantes) à la direction technique : deux pour la
direction générale, un pour la documentation, un pour la direction
de l'agent. Ces exemplaires seront fournis 10 jours après la fin de
la formation pour le cas des formations locales et 10 jours après le
retour au pays dans le cas de formation à l'étranger ;
• faire un rapport de fin de formation (20 pages maximum) à la fin
de la formation. Comme l'indique le modèle de plan joint en
annexe, ce rapport décrit : les objectifs, le contenu, la démarche et
le déroulement général de la formation, les appréciations de
l'agent formé sur sa formation, les perspectives ou la suite qui
peut être donnée à la formation (démultiplication de la formation à
d'autres agents par l'agent formé, inscription d'autres agents pour
la même formation, etc.). Le rapport doit être déposé 30 jours
après la fin de la formation.
Par ailleurs, les formations diplomantes et qualifiantes n’intégrant pas
le plan de formation de l’ANCAR, devront faire l’objet, pour être
acceptées, d’une évaluation relative à son adéquation par rapport
aux objectifs et mécanismes de renforcement des capacités de
l’Agence. Cette évaluation se fait par le responsable de la formation,
en collaboration avec la direction de l’agent concerné.
Dès lors que la formation est acceptée, elle sera considérée comme
étant partie intégrante du plan de formation de l’ANCAR. De ce point
de vue, elle devra répondre à toutes les procédures de suivi et
d’évaluation telles que décrites précédemment
51
32
Elaboration et mise en œuvre des plans de formation
Les deux étapes principales du processus sont : l'élaboration du plan
cadre de formation, et la mise en œuvre des plans de formation.
321 Elaboration du plan cadre de formation
L'élaboration de ce plan comprend les étapes suivantes :
• identification des besoins de formation du dispositif technique
- atelier d'identification des besoins de formation au métier
de CAR ;
- analyse des postes par catégorie professionnelle ;
- recueil des besoins individuels de formation.
• élaboration des plans annuels de formation
Le processus est décrit comme suit :
- détermination de la qualification de l'agent (diplômes,
expérience professionnelle) ;
- définition des tâches à exécuter par l'agent (profil de
poste) ;
- identification de l'écart entre les qualifications actuelles de
l'agent et le savoir et le savoir-faire qui lui sont
nécessaires pour bien exécuter les tâches qui lui sont
confiées ;
- détermination des besoins de formation de l'agent ;
- élaboration d'un plan individuel de formation pour l'agent
en cohérence avec les activités qui lui seront confiées
dans l'exécution du programme de conseil agricole et
rural ;
- consolidation des plans annuels de formation par
catégorie d'agents.
52
322
Mise en œuvre des plans de formation
Elle est axée autour des points suivants :
• lancement des procédures de marchés de formation et de
sélection d'offres ;
• sélection des offres techniques et financières de formation ;
• établissement de contrats de formation ;
• programmation de la formation par besoins (module) et par
catégorie d'agents ;
• définition des modalités les plus satisfaisantes pour
l'organisation des formations ;
• organisation et exécution de la formation par modules et par
catégorie d'agents ;
• évaluation de la formation par analyse comparative entre le
profil souhaité et les compétences de l'agent.
Les quatre premiers points sont exécutés au niveau des services
compétents de la direction générale de l'ANCAR. L’exécution de
certains points du processus sera confiée à des spécialistes.
Chaque direction régionale est chargée de préparer en rapport avec
le responsable de la formation, le plan de formation des agents selon
le processus décrit et le transmettre à la direction générale pour
consolidation et planification globale. Dans tous les cas, c'est la
direction régionale qui initie les plans de formation annuels de son
personnel.
323 Autres activités de renforcement des capacités
Le plan de formation de l’ANCAR a pour finalité l’adaptation des
ressources humaines aux différents postes et fonctions occupés. Il
faut cependant signaler que la formation ne sera pas l’unique et
exclusif moyen d’amélioration des compétences des agents.
Les voyages d’études, les visites d’échanges etc. sont autant que la
formation, des leviers éprouvés du renforcement des capacités des
ressources humaines de l’Agence. Pour cela, ils occupent une place
importante dans le dispositif global de formation.
53
Les mécanismes de renforcement des capacités de l’ANCAR
s’inscrivent dans une dynamique globale de développement des
ressources humaines. A cet effet, il est élaboré un plan général de
développement des ressources humaines par la Direction de
l'administration et des ressources humaines en collaboration avec
tous les services de l’Agence. Avec la Direction technique, il s’agit
d’articuler le plan de formation technique à celui de développement
des ressources humaines. Les modalités de mise en cohérence de
ces deux plans sont définis d’un commun accord entre la Direction de
l'administration et des ressources humaines et la Direction technique.
IV
MODALITES DE TRAVAIL DES CONSEILLERS
Au niveau de la communauté rurale, le programme de conseil
agricole sera bâti sur la demande des producteurs. La demande sera
déterminée à partir d'un diagnostic réalisé par les producteurs, le
conseiller agricole et rural de l'ANCAR et les autres acteurs du
développement rural de la zone.
Les activités de conseil agricole et rural seront formulées par les
producteurs avec l'appui du conseiller agricole et rural de l'ANCAR et
des autres partenaires. Les activités identifiées feront l'objet de
contrats annuels ou pluriannuels entre les OP concernées et
l'ANCAR.
Le contrat sera visé par le conseil rural et par le CLCOP. Le contrat
présente les activités de conseil agricole et rural, les résultats
attendus, le budget et les engagements de chaque partie
contractante (OP, ANCAR) et les indicateurs de suivi.
Les conseillers agricoles et ruraux peuvent compléter les activités
des animateurs villageois engagés par des OP, ONG, Projets etc.
Les modalités de travail des conseillers avec ces auxiliaires seront
présentées dans un contrat annuel entre l'ANCAR, le CLCOP ou
l'ONG. Un projet de modèle général de contrat est joint en annexe.
54
PROCESSUS D'ELABORATION
ET DE MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME
DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
ELABORATION ET MISE EN ŒUVRE
DU PROGRAMME DE CONSEIL AGRICOLE
ET RURAL DE LA COMMUNAUTE RURALE
ELABORATION DU PROGRAMME DE CONSEIL
DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
DE L'ARRONDISSEMENT
ELABORATION DU PROGRAMME
DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL DE LA REGION
ELABORATION DU PROGRAMME
NATIONAL DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
ELABORATION ET MISE EN ŒUVRE
DU CONSEIL DE GESTION AUX EXPLOITATIONS
AGRICOLES
VALORISATION ET DIFFUSION DES RESULTATS
SYNTHÈSE DES PROCÉDURES TECHNIQUES
DE L'ANCAR
55
I
ELABORATION, PLANIFICATION ET MISE EN ŒUVRE
DU PROGRAMME DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
DE LA COMMUNAUTE RURALE
11
Généralités
111 Quelques considérations et principes de mise en œuvre du
conseil agricole et rural
L’intervention de l’ANCAR commence
d'information dont les objectifs sont :
par
une
campagne
• préciser ce qu'est le conseil agricole et rural et le rôle de l'ANCAR
qui est de mettre en pratique le Conseil agricole et rural à travers
les nouveaux comportements souhaités pour son dispositif de
personnel, et développer les relations de partenariat par des
échanges réguliers d'informations ;
• formaliser les circuits d'informations selon le principe de
fonctionnement de la circulation de l'information au sein de la
communauté rurale pour éviter que les agents fassent de
l'improvisation. L'efficacité d'une telle disposition nécessite une
couverture qui va au-delà de la communauté rurale, c'est-à-dire au
niveau de l'arrondissement à travers les Centres d'Expansion
Rurale Polyvalents (CERP). Des supports de communication
adaptés et une coordination avec l'AET constituent des éléments
de réussite d'une telle action.
Ensuite, il faut établir un programme de travail. Ce programme de
travail élaboré doit être assorti d'un calendrier d'exécution en
concertation avec le CLCOP.
Les principes de la mise en œuvre des activités de conseil agricole et
rural définis et formalisés doivent être adaptés dans le temps au fur
et à mesure de l'évolution de la pratique.
Le diagnostic est le point de départ du processus d’élaboration du
conseil agricole et rural. Le conseil agricole et rural doit répondre de
façon efficace à la demande des producteurs qui sont les partenaires
privilégiés de l'ANCAR.
56
Pour réussir cette mission, il faut :
concernant la Direction générale :
• éviter des procédures trop pesantes ;
• clarifier les tâches entre l'ANCAR, les partenaires locaux (ONG,
Projets, services étatiques et l'AET.
concernant les agents régionaux :
• Eviter d’ être absorbés par les tâches administratives ;
• être fréquents sur le terrain non pas pour superviser ou contrôler
mais pour s'investir dans des actions de terrain et avoir des
éléments de réflexion, des échanges avec les conseillers afin de
faire des propositions appropriées sur les méthodes utilisées ;
• Eviter d'instaurer une relation trop hiérarchique avec les
conseillers agricoles, de peur que cette relation ne freine les
activités des conseillers agricoles et des producteurs.
concernant les conseillers agricoles et les chefs d’équipe :
Du fait du contenu très variable du conseil agricole et rural, des
formes diverses d'intervention, et des réponses qui risquent de ne
pas toujours être disponibles, les tâches des conseillers sont très
complexes.
Par conséquent ils doivent :
• acquérir des aptitudes au dialogue, à la négociation, à l'analyse
des pratiques ;
• être alimentés régulièrement en informations à travers la formation
continue et un appui soutenu sur le terrain, d'où le rôle important
des agents régionaux dans le suivi du conseil agricole et rural.
112 Cadres contractuels
Outre l'ANCAR, les OP et les collectivités locales, les acteurs
impliqués dans l'exécution du plan de travail sont :
57
• les institutions d'appui technique (SRDR, ONG, Projets, Privés
ARD etc.) ou d'appui à l'infrastructure rurale pour les
investissements d'intérêt communautaire (Projets ) et de
formation;
• les institutions de crédit agricole et rural (CNCAS, CMS, ADF,
FNPJ, PMIA, etc.) ;
• la Coopération internationale.
L'implication de ces différents acteurs nécessite l'établissement d'un
partenariat formalisé. Ce partenariat est régi par deux types de
documents élaborés, négociés et signés d'un commun accord : le
protocole d'accord et le contrat.
Le protocole d'accord
Le protocole d'accord définit le cadre général du partenariat entre
l'ANCAR et l'institution partenaire. Le protocole d'accord peut être
préparé par la direction technique ou par toute équipe technique
(direction régionale, comité, etc.), mais il doit être signé, pour
l'ANCAR, par le Directeur Général.
Etant donné la diversité et la multiplicité des institutions partenaires
potentielles de l'ANCAR, la direction technique ne pourra pas animer
directement la préparation des protocoles d'accord avec toutes ces
institutions. Par conséquent, les directions régionales doivent
s'investir dans la préparation (élaboration et négociation) de
protocoles d'accord avec leurs partenaires, en s'inspirant des
protocoles d'accord signés avec les SRDR. Chaque protocole
d'accord sera soumis à la direction générale pour avis, amendement
et signature. Les compte-rendus des différentes rencontres relatives
à la préparation du protocole d'accord seront joints.
Un comité de concertation permanent regroupant des représentants
désignés du ministère de l'agriculture et de l'élevage, de l'ANCAR, de
la Composante OP (CNCR / ASPRODEB), de la DAPS et de
l'institution partenaire concernée est mis sur pied pour superviser et
suivre les concertations nécessaires à l'établissement de protocoles
d'accord avec les institutions publiques ou parapubliques (SRDR,
Projets, Services déconcentrés).
58
Ce comité est composé comme suit :
- MAE
- DAPS
- ANCAR
- CNCR/ASPRODEB
- Institution partenaire
:
:
:
:
:
1 membre, président du comité
2 membres, rapporteurs du comité
3 membres
3 membres
1 membre
Le mandat du comité est de :
- coordonner l’élaboration des documents de travail ;
- faciliter la concertation ;
- assurer l'intermédiation entre les parties ;
- organiser et suivre les négociations entre les parties ;
- coordonner la rédaction des protocoles d'accord et veiller à leur
conformité par rapport aux recommandations issues des
différentes réunions de concertation ;
- superviser la signature des protocoles d'accord entre les parties
prenantes ;
- préparer l'évaluation des activités faisant l'objet du protocole
d'accord.
Concernant les institutions d'appui technique et de formation, les
protocoles d'accord et les contrats permettront :
• à l'ANCAR de confier à chaque institution partenaire, l'exécution
d'un programme de conseil agricole et rural dans une zone
déterminée ;
• à l'ANCAR de superviser, contrôler, suivre et évaluer l'exécution
des activités de conseil agricole et rural de l'institution partenaire
dans le cadre du programme défini ;
• à chaque institution partenaire d'exécuter le programme de conseil
agricole et rural défini avec l'ANCAR et les producteurs ruraux ;
59
• à chaque institution partenaire de rendre compte à l'ANCAR de
l'état d'avancement du programme de conseil agricole et rural
qu'elle a en charge ;
• à l'ANCAR et à chaque institution partenaire, d'adopter la même
approche de conseil agricole et rural et d'harmoniser ainsi leurs
démarche et méthode de travail ;
• à l'ANCAR de participer à l'encadrement ou à la formation des
étudiants des institutions de formation partenaires ;
• à chaque Institution de formation partenaire, de participer au
renforcement des capacités du personnel de l'ANCAR ;
• une synergie entre l'ANCAR et l'institution partenaire.
Sans mesures d'accompagnement (crédit, infrastructures, etc.) le
conseil agricole et rural aura une portée limitée. Dans le cas des
institutions d'appui pour le développement d'infrastructures rurales,
les protocoles d'accord et les contrats permettront une synergie, une
cohérence et une complémentarité des actions de l'ANCAR avec
celles de l'institution concernée.
Avec les systèmes de crédit agricole ou rural, l'intérêt des protocoles
d'accord est :
• d'assurer une synergie, une cohérence et une complémentarité
des actions de l'ANCAR avec celles des institutions de crédit ;
• de mieux orienter le crédit vers des métiers ruraux porteurs de
revenus ou de richesse ;
• de mieux orienter les acteurs ruraux de ces métiers porteurs vers
les systèmes de crédit les plus adaptés et les plus accessibles ;
• d'appuyer les acteurs ruraux de ces métiers dans l'élaboration de
projets et la préparation de dossiers de demande de crédit ;
• d'apporter l'appui conseil agricole et rural nécessaire à l'exécution
technique, au suivi et à l'évaluation des projets financés ;
• d'aider à mieux orienter les investissements éventuels dans
l'exploitation grâce à l'épargne constituée par les producteurs.
Les protocoles d'accord avec la coopération internationale ont pour
objet une meilleure orientation des financements alloués vers les
populations les plus nécessiteuses pour des activités génératrices de
revenus et de plus-values. Avec l'appui institutionnel à l'ANCAR et la
60
mise en oeuvre de programmes de conseil agricole et rural, le
partenariat avec la coopération internationale pourra être bien mené.
L'établissement de protocoles d'accord entre l'ANCAR et ces
principales institutions peut se faire à travers un mécanisme général
décrit comme suit :
• l'ANCAR invite d'emblée chacune de ces institutions, selon son
domaine d'intervention, à un éventuel partenariat, en cas
d'opportunité identifiée dans le programme de conseil agricole et
rural ;
• l'ANCAR identifie l'opportunité qui existe pour un partenariat avec
l'une ou l'autre de ces institutions, à partir du programme de
conseil agricole et rural défini au niveau local ;
• l'ANCAR invite chacune de ces institutions, selon son domaine
d'intervention, à l'élaboration et la négociation d'un protocole
d'accord relatif à l'opportunité de partenariat identifiée dans le
cadre du programme de conseil agricole et rural ;
• si nécessaire, par l'intermédiaire du comité permanent de
concertation, l'ANCAR et l'institution concernée se concertent pour
établir un protocole d'accord relatif à l'opportunité de partenariat
identifiée dans le cadre du programme de conseil agricole et rural;
• si la concertation aboutit à un accord, un protocole d'accord est
signé entre l'ANCAR et l'institution partenaire, sous la supervision
du comité permanent de concertation.
Les protocoles d'accord sont signés entre la directeur général de
l'ANCAR et le responsable de l'institution. Les contrats émanant de
ces protocoles d'accord sont signés entre le directeur régional de
l'ANCAR et le représentant de l'institution partenaire.
Le contrat
Le contrat d'exécution ou de prestation de service fait suite au
protocole d'accord. Il porte sur un programme de travail précis, défini
d'accord parti sur la base des opportunités identifiées ensemble. Le
contrat est préparé par l'équipe technique de l'ANCAR chargée de
l'exécution dudit programme de travail, et par le service compétent de
61
l'institution partenaire. En ce sens, le contrat est signé, pour
l'ANCAR, par la direction régionale concernée.
Le contrat peut être annuel ou pluriannuel, selon la durée de l'activité
ou des activités dont il fait l'objet. En effet, plusieurs contrats peuvent
être signés dans le cadre de l'exécution d'un même programme,
chaque contrat concernant une partie des activités (opération) qui
composent le programme.
Pour les OP, un contrat de prestation de service sera établi entre le
conseiller agricole et rural et l’OP pour l'exécution du programme de
conseil agricole et rural. La négociation permet aux producteurs de
participer à l'élaboration et à la discussion de ce contrat. Un projet de
modèle de ce contrat est joint en annexe. Les dispositions générales
du contrat d'exécution sont :
L’ANCAR s’engage à apporter des services de qualité répondant au
besoin du Bénéficiaire contenu dans le programme faisant l'objet du
contrat. Ces services seront fournis dans les délais requis définis
dans le contrat.
L’ANCAR s’engage à produire trimestriellement un état de réalisation
et un rapport final à soumettre au bénéficiaire. Une copie de ces
documents devra être transmise au CLCOP auquel est affilié l'OP
bénéficiaire.
L'OP s’engage à : (i) entreprendre et réaliser le programme
conformément au plan d’exécution décrit dans le document du
programme, en collaboration avec l’ANCAR ; (ii) utiliser
exclusivement les biens et services définis pour les activités dudit
programme.
L'OP donne son avis (évaluation) par écrit dans un délai d’un mois à
compter de la réception de l’état de réalisation et du rapport final.
L’absence d’avis au terme de ce délai vaut validation et adoption des
documents.
62
12
Elaboration du programme de conseil agricole et rural de la
communauté rurale
Le processus d'élaboration du programme de conseil agricole et rural
de la communauté rurale comprend cinq (05) étapes essentielles
successives :
• L’établissement de la situation de référence du conseil agricole et
rural
• La préparation du diagnostic
• le diagnostic;
• l’analyse de la demande
• l'élaboration et la mise en œuvre du programme de conseil
agricole et rural (y compris l’évaluation.)
121 Etablissement de la situation de référence du conseil
agricole et rural
La situation de référence du conseil agricole et rural est faite au
niveau de la communauté rurale choisie sur la base de la situation de
référence de la région réalisée par l'AET. Cette dernière consiste en
un diagnostic institutionnel des OP et des intervenants qui décrit les
dynamiques de développement, identifie les cadres et/ou les
mécanismes de concertation des OP. En effet, ce diagnostic fournit
les informations nécessaires à la mise en place d'un CLCOP et d'un
mécanisme de partenariat.
Le CLCOP a pour mandat de : (i) servir de cadre de concertation
entre les OP pour harmoniser leurs positions ou pour définir et mener
ensemble des activités d’intérêt commun, (ii) sélectionner les projets
proposés par les OP, suivre et évaluer les projets approuvés, (iii)
assurer la représentation des producteurs dans les projets et
programmes de développement et auprès des autres partenaires au
développement : services publics, ONG, institutions publiques
d’appui au monde rural, conseil régional, structures de formation. La
situation de référence du conseil agricole et rural au niveau de la
communauté rurale est réalisée par une AET avec l'appui et la
supervision de l'ANCAR et de la composante OP, une fois la
communauté rurale identifiée. A ce sujet, les rapports entre les AET
63
et les directions régionales sont décrits dans la partie traitant des
relations entre la direction technique et les directions régionales.
Cette situation de référence fournit aussi des informations
indispensables à la réalisation d’un diagnostic partagé et d’un
programme d’actions pour le développement agricole et rural de la
communauté rurale.
La situation de référence du conseil agricole et rural de la
communauté rurale est le point de départ du processus d'élaboration
du programme de conseil agricole et rural. Elle consiste à faire :
• la description générale de la situation agricole (productions,
nature, niveau des productions et leur importance), de
l’environnement et du développement rural (opérations de
développement, infrastructures, etc.) dans la communauté
rurale ;
• la caractérisation des dynamiques de développement ;
• l’identification et la caractérisation des problèmes majeurs de
développement rural qui persistent ;
• l’identification des différents acteurs ;
• la description des activités de chaque acteur et de ses
méthodes d’intervention ;
• la détermination du niveau d’implication des partenaires
producteurs dans l’exécution des activités ;
• l’évaluation du degré de satisfaction des partenaires
producteurs vis-à-vis des prestations reçues.
Ces deux situations de référence génèrent une base documentaire et
de données très utiles aux intervenants, dans la mesure où elles
donnent une bonne lisibilité de l'état actuel et de la vision du
développement rural de la communauté rurale.
Une fois le CLCOP créé, les partenaires au développement
intervenant dans la communauté rurale et le conseil rural doivent
mettre en place un mécanisme très souple de partenariat. Ce
mécanisme permet à l’ensemble des partenaires ou à ceux qui sont
concernés par une question précise, d’élaborer, de contractualiser si
nécessaire des appuis aux OP, de les exécuter et de les évaluer.
64
122 Préparation du diagnostic
Le diagnostic doit être préparé par un groupe restreint de personnes.
Ce groupe doit comprendre les représentants des OP (CLCOP),
l'équipe régionale de l’ANCAR, le représentant du conseil rural, les
services techniques (CERP, ONG et projets) intervenant dans la
communauté rurale. Le président du CLCOP et le chef d'équipe de
l'ANCAR (en relation avec le directeur régional) sont maîtres d'œuvre
de la préparation du diagnostic.
Le groupe a le mandat suivant :
• exploiter la base documentaire et de données issue de la
situation référence pour mieux orienter le diagnostic. Ces
informations de base permettent d'identifier les principaux
problèmes et les demandes globales exprimées, formuler des
hypothèses et préparer ainsi l'analyse qui suit le diagnostic
participatif ;
• organiser un atelier de travail pour définir les objectifs du
diagnostic, les méthodes de travail, le planning, les appuis
extérieurs, les méthodes de restitution ;
• définir comment le programme d’actions va être élaboré et mis
en oeuvre au fur et à mesure de la réalisation du diagnostic tout
en respectant une certaine cohérence.
123 Diagnostic participatif ou concerté
Considérations générales
Une fois en place, le CLCOP (son bureau) doit s’organiser avec ses
partenaires (conseiller agricole, agent du CERP, conseil rural, AET,
représentant de chaque intervenant sur le développement rural de la
communauté rurale) et les OP membres, pour réaliser le diagnostic. Il
va de soi que le CLCOP est maître d'œuvre du diagnostic. Par
conséquent, c'est le CLCOP qui invite les différents acteurs à
l'appuyer pour réaliser le diagnostic et élaborer un programme
d'actions avec les producteurs et le conseil rural.
65
Le diagnostic permet la participation des producteurs de la
communauté rurale à l'analyse et au bilan de leur situation. La finalité
de cette analyse est un diagnostic-programmation de la situation
locale reconnue par les producteurs. Le diagnostic porte sur les
problèmes identifiés par la situation de référence du conseil agricole
et rural. Il permet de dégager les grands axes prioritaires de
développement. Le diagnostic traite :
• les questions relatives aux caractéristiques essentielles du
milieu (la gestion des ressources naturelles, l'aménagement
des terroirs de la communauté rurale, le développement des
exploitations agricoles) ;
• les problèmes et les contraintes rencontrés par les producteurs
ainsi que les déterminants de ces problèmes, les atouts qui
s'offrent à eux.
• Des propositions de solutions aux problèmes rencontrés et des
demandes qui en découlent.
Le diagnostic doit être à la fois analytique, systémique, dynamique et
étalé dans le temps (permanent) pour les raisons listées ci-dessous :
• un diagnostic rapide (quelques semaines ou mois) donne un
rôle trop important aux participants extérieurs au détriment
d’une implication forte des OP et de leurs membres. Il ne leur
permet pas une bonne appropriation. Les actions urgentes
feront l'objet d'un programme immédiat, et les moins urgentes
constitueront le programme à long terme ;
• Les producteurs veulent des réponses concrètes à des
questions urgentes. On ne peut attendre d’avoir fait un
diagnostic complet pour commencer à leur apporter des
réponses. Il faut donc rapidement, dès que quelques problèmes
essentiels sont cernés, élaborer des actions pour les résoudre
et les mettre en œuvre ;
• Le déploiement sur le terrain des équipes de l’ANCAR et de
ses partenaires (ISRA, ONG, Projets, etc.) est progressif. Elles
ne pourront pas intervenir tout de suite sur tous les problèmes
posés par les producteurs.
Le diagnostic dépassera forcément les problèmes agricoles et de
gestion des ressources naturelles, car les préoccupations des
66
paysans sont globales. Il est également nécessaire de prendre en
compte celles des plus pauvres, des femmes et des jeunes à
travers leurs organisations.
Le travail de diagnostic-programmation doit être déterminante du
processus d’actualisation du Plan Local de Développement (PLD).
Cela justifie davantage la participation des élus du conseil rural et
des membres du CERP qui élaborent habituellement ces PLD. La
démarche du CLCOP sera d’autant plus utile qu’elle permettra de
dégager les besoins d'investissement en infrastructures et
équipements communautaires, qui sont nécessaires à la
communauté rurale.
Dans cette phase, les négociations doivent être entreprises déjà avec
les différents partenaires énumérés pour les convaincre de la
pertinence de la démarche, obtenir leur participation effective au
processus et leur engagement à reconnaître les résultats du
diagnostic pour leurs interventions futures.
Processus et étapes
Le processus du diagnostic comprend plusieurs étapes : (i) analyse
des problèmes identifiés par la situation de référence (ii) diagnostic
des problèmes (iii) synthèse et restitution des résultats
Analyse des problèmes identifiés par la situation de référence
Il s'agit de vérifier l'ampleur ou l'importance ou la pertinence de
chaque demande. A ce propos, certaines questions doivent être
élucidées :
• tous les producteurs sont-ils concernés par la demande?
• quels sont les principaux producteurs concernés?
• ces producteurs ont-ils déjà mené des activités relatives à la
demande?
67
Diagnostic des problèmes
Il permet de trouver l’historique des problèmes, d’identifier les
acteurs, de décrire les aspects techniques et économiques de
l’activité concernée
Synthèse et restitution des résultats du diagnostic
A la fin du diagnostic, des groupes restreints font la synthèse des
travaux qui est ensuite restituée à la population en présence des
principaux acteurs. La restitution sera faite par le CLCOP.
124 Définition d'un programme de conseil agricole et rural au
niveau de la communauté rurale
Il s'agit dans cette étape qui fait suite à la restitution, d'élaborer un
programme d'actions à court terme et de définir des axes de travail à
long terme. Il faut installer un dialogue très franc entre les
producteurs, les techniciens et tous les acteurs pour mettre à profit
les expertises, déceler les convergences et faire des compromis. Ce
processus comprend deux étapes successives : l'établissement d'un
cahier de charges et la définition des priorités.
Etablissement du cahier de charges de chaque demande
L'établissement du cahier de charges passe par la définition de
toutes les actions à entreprendre et l'organisation nécessaire pour
répondre à la demande. Le cahier de charges est établi à travers les
actions chronologiques suivantes :
• identification des activités de conseil agricole et rural
permettant de prendre en charge la demande ;
• identification des tâches (décomposition du programme en
tâches précises) y afférentes ;
• détermination de façon logique et chronologique, des périodes
de réalisation des activités et des tâches ;
• identification des acteurs qui doivent exécuter les tâches
(mettre en œuvre les activités) ;
• répartition des tâches et des rôles entre les acteurs ;
68
• choix des sites (villages) de réalisation des activités ;
• définition des modalités de collaboration et de suivi des
programmes.
Les tâches qui reviennent aux animateurs paysans des OP ou des
ONG sont identifiées en ce moment.
Les demandes peuvent être agricoles ou non-agricoles, des
demandes en informations de nature diverse pouvant être
spécialisées (demande en matière de gestion, d'organisation ou de
marketing, etc.). L'identification des activités et des tâches permettant
la prise en charge de la demande peut aboutir à plusieurs situations :
(i) des demandes pour lesquelles il existe des réponses "prêtes à
l'emploi" (type A), ces réponses seront formulées sous forme de
conseils ; (ii) des demandes pour lesquelles les réponses doivent être
réadaptées (type B), elles constitueront les activités de recherchedéveloppement ; et enfin, (iii) des demandes pour lesquelles il
n’existe pas de réponses (type C), elles seront transmises à la
recherche. Le processus est illustré par la figure 2.
Figure 2 : Principaux problèmes identifiables par les diagnostics
et les décisions possibles
DIAGNOSTICS
Problèmes
avec solutions
à finaliser (B)
Problèmes
avec solutions
prêtes à
l'emploi (A)
Problèmes
sans solutions
disponibles (C)
PROGRAMME R&D
- Expérimentation
- Formulation de conseils
RECHERCHE AGRICOLE
ET AGROALIMENTAIRE
-Génération
de technologies
CONSEIL
69
Le programme de conseil agricole et rural de l'ANCAR proviendra
des demandes de type A (c'est-à-dire autour des activités de
conseils) et de celles de type B (pour lesquelles la Recherche
développement va élaborer des réponses adaptées devant
déboucher à des formules de conseils).
Définition des priorités d'actions
Pour élaborer le programme, il faut que les orientations (les
demandes) des producteurs soient traduites en actions pertinentes,
hiérarchisées (quelles sont les priorités? par quoi commencer? quelle
action doit suivre?) et cohérentes entre elles. Cela débouche sur un
programme d'actions.
Les priorités sont définies par les producteurs qui doivent décliner :
• d'abord les actions qu'ils jugent être les plus urgentes, c'est-àdire dont la réalisation est nécessaire dans l'immédiat ;
• puis, les atouts et les contraintes de leur environnement
(écosystème, marché, infrastructures, etc.) qui permettent de
connaître à chaque moment, ce qui est possible et ce qui ne
l'est pas.
En définitive, les priorités de l'ANCAR concernant les activités de
conseil agricole et rural sont celles identifiées par les OP et les
CLCOP. L'ANCAR a l'obligation de prendre en charge les demandes
prioritaires qui lui sont soumises. Mais il est probable que l'ANCAR
rencontre des situations avec un nombre de demandes dépassant
ses capacités (y compris dans le cas de contractualisation ou
d'intermédiation), pour une prise en charge immédiate.
Dans ce cas, il est stratégiquement nécessaire :
• soit d'aider les producteurs à retenir les urgences et de planifier en
conséquence les activités correspondantes aux différentes
demandes concernées ;
• soit de confier par contractualisation, une partie des demandes à
d'autres acteurs (partenaires) du conseil agricole capables de les
prendre en charge.
70
La seconde modalité, si elle est possible, est la plus judicieuse car
toutes les demandes sont plus ou moins importantes pour les
populations rurales. Il serait donc souhaitable de les traiter à temps et
d’éviter de prolonger l'attente des producteurs.
Cela n'empêche pas d'envisager la situation où il faudra définir des
priorités par rapport aux demandes reçues. Il peut arriver que les
partenaires ne s'engagent pas à contractualiser avec l'ANCAR ou
qu'ils n'aient pas les moyens de conduire certaines activités de
conseil à la place de l'Agence.
Dans ce cas, les priorités d'actions de l'ANCAR par rapport aux
demandes formulées peuvent être définies selon la procédure
suivante :
• choisir en priorité les demandes pour lesquelles il est possible de
donner une réponse ;
• Faire un choix restrictif pour les CLCOP ou les OP ayant un grand
nombre d'activités ;
• si toutes les OP de la communauté rurale (qui peuvent être
nombreuses) soumettent des demandes, le nombre d'activités
risque d'être rapidement très important et par conséquent difficile
à prendre en charge de façon efficace. Dans ce cas, la restriction
du programme aux activités majeures (les plus importantes pour
les OP) serait raisonnable ;
• négocier avec les CLCOP pour redimensionner ou recentrer leurs
demandes en vue d'une limitation de l'effectif des activités, visant
un programme plus adapté avec des moyens mobilisables ;
• retenir en priorité les demandes qui correspondent aux
compétences disponibles à l'ANCAR.
Dans cette étape, les techniciens devront appuyer les producteurs et
les acteurs locaux par des conseils et des suggestions leur
permettant de comprendre ce qui est faisable ou réalisable par
rapport à leurs souhaits.
Une fois les priorités dégagées de façon claire, les actions plus
urgentes et réalisables dans l'immédiat vont constituer le programme
d'actions prioritaire, et celles moins urgentes ou qui ne peuvent être
71
réalisées tout de suite, vont composer le programme à moyen et/ou
long terme.
125 Synthèse du processus d'élaboration du programme de
conseil agricole et rural au niveau de la communauté rurale
Le processus est résumé par la figure 3 qui suit :
Figure 3 : Synthèse du processus d'élaboration du
programme de conseil agricole et rural de la
communauté rurale
ETAPES
SITUATIONS DE
REFERENCE
PREPARATION DU
DIAGNOSTIC
ANALYSE DES
DEMANDES
DIAGNOSTIC
- Diagnostic
général
- Restitution
ACTEURS
AET
CLCOP
CAR
CERP
RECHERCHE
AUTRES
CLCOP
CAR
CERP
RECHERCHE
AUTRES
CLCOP
CAR
CERP
RECHERCHE
AUTRES
DEFINITION D'UN
PROGRAMME
- Etablissement
cahier des
charges des
demandes
- Définitions des
priorités d'actions
CLCOP
CAR
CERP
RECHERCHE
AUTRES
72
13
Mise en œuvre du programme d'actions de la communauté
rurale
Pour mettre en œuvre le programme d'actions, il faut :
• établir un plan de travail, négocier et signer un contrat pour
l'exécution du programme d'actions ;
• exécuter, suivre et évaluer le plan de travail.
131 Etablissement d'un plan de travail et contrat d'exécution
Les acteurs du programme d'actions sont le conseiller agricole et
rural de l'ANCAR, les OP commanditaires du programme, les agents
du CERP et de toutes les autres structures intervenant dans le
développement de la communauté rurale. Ces différents acteurs du
programme d'actions sont identifiés durant la définition du cahier des
charges des demandes formulées et lors de la négociation du contrat
d'exécution.
La mise en œuvre du programme de conseil nécessite la définition
d'un plan de travail annuel (tableau de bord) et des ressources
humaines, matérielles et financières mobilisables, un suivi de
l'exécution des activités et leur évaluation. Les acteurs du
programme d'actions sont chargés d'élaborer le plan de travail,
d'évaluer les moyens nécessaires pour son exécution et du suivi de
l'exécution des activités.
Le plan de travail est établi à partir du cahier des charges (actions et
tâches déterminées) des demandes. Il peut être décomposé en plans
annuel, semestriel, trimestriel, mensuel, hebdomadaire.
Les procédures permettant d'établir un plan de travail et un contrat
d'exécution et d'assurer une bonne mise en œuvre du programme
d'actions sont décrites comme suit :
• Première étape : établissement du plan de travail et du budget
Le CLCOP, le conseil rural et le conseiller agricole et rural de
l'ANCAR organisent, avec l'appui du chef d'équipe et de la direction
régionale, un atelier de planification de 2 à 3 jours au niveau de la
73
communauté rurale avec les autres acteurs (CERP et autres
intervenants identifiés) pour :
- décomposer le plan d'actions en plusieurs plans de travail
(annuel, semestriel, trimestriel, mensuel, hebdomadaire) selon
les activités et les tâches à faire ;
- estimer le budget (petits matériels, carburant, rencontres,
communication, etc.) du programme d’actions ;
- identifier, pour chaque structure partie prenante du programme
d'actions, le personnel qui doit participer à l'exécution du
programme. Le programme de travail de l'animateur paysan
des OP ou des ONG, s'il en existe un, est défini en même
temps. Il est une partie intégrante du programme de travail
défini pour le programme d'actions.
• Deuxième étape : transmission du programme d'actions et du plan
de travail au chef d'équipe et au directeur régional de l'ANCAR
- le conseiller agricole et rural met en commun le programme
d'actions et le plan de travail, c'est-à-dire le programme de
conseil agricole et rural de la communauté rurale, 7 jours après
la tenue de l'atelier ;
- il transmet le programme de conseil au chef d'équipe. Ce
dernier a 7 jours pour faire la lecture du programme, y apporter,
si nécessaire, des amendements (surtout sur la forme) et le
transmettre au directeur régional ;
- après réception du document, le directeur régional avec son
équipe doit, au bout de 10 jours, étudier le programme de
conseil, l'amender s'il y a lieu, avant de le multiplier en plusieurs
exemplaires ;
- le directeur régional transmet plusieurs exemplaires du
programme amendé au chef d'équipe ;
- le chef d'équipe demande au conseiller agricole et rural de
programmer une réunion de remise/restitution du programme
avec les membres du CLCOP, du conseil rural et les autres
acteurs. Le directeur régional ou son assistant prendra part à
cette réunion de remise/restitution.
74
• Troisième étape : Négociation du programme d'actions et
signature de contrats d'exécution
La mise en œuvre du programme d'actions commence avec la
signature du contrat d'exécution entre l’OP et l'ANCAR. Le conseil
rural vise le contrat.
Avant son exécution par l'ANCAR et en partenariat avec les autres
intervenants, le programme d'actions doit faire l'objet de négociation.
Les acteurs de la négociation sont le CLCOP, le conseil rural et
l'ANCAR. La négociation et la signature du (des) contrat(s) auront
lieu à l' issue de la réunion de remise/restitution du programme
d'actions, une fois le programme national approuvé par le conseil
d’administration de l’ANCAR.
La négociation permet au conseil rural d'adopter ou de valider le
programme de conseil qui devient, à partir de ce moment, une
composante à part entière du plan local de développement de la
communauté rurale. Le conseiller agricole et rural sera présent à la
négociation, pour au besoin, expliquer le programme d'actions. Un
représentant de chaque acteur assistera, à titre de facilitateur ou de
modérateur, à la négociation.
La négociation porte sur les questions essentielles suivantes :
• Sur quoi porte le contrat? Quel est l'objet du contrat ?
• Quel est l'engagement (financement, exécution, autres
obligations, etc.) de chaque partenaire (OP, ANCAR, autres
intervenants)?
• Quel est le rôle de chaque partenaire? Qui fait quoi, quand et
comment? Ce sont les modalités de réalisation du contrat qui
sont fixées d'un commun accord.
La procédure de signature du contrat est la suivante :
• adoption par l'ANCAR et les partenaires du programme de conseil
agricole et rural de la communauté discuté durant les ateliers de
programmation ;
75
• élaboration et adoption des dispositions des projets de contrats de
prestation de services entre la direction régionale, le conseiller
agricole et rural, le CLCOP de la communauté considérée ;
• harmonisation entre la direction régionale, le conseiller agricole et
rural, le CLCOP et le conseil rural de leur compréhension des
termes de chaque projet de contrat ;
• autorisation par écrit, de la direction régionale de l'Agence au
conseiller agricole et rural, de signer avec les OP les contrats
d'exécution des activités retenues dans le programme de conseil
agricole de la communauté rurale ;
• signature par le conseiller agricole, l'OP et le conseil rural de
chaque contrat soumis en quatre exemplaires : un pour le CLCOP,
un pour le conseiller agricole et rural, un pour le conseil rural et un
pour l'OP;
• multiplication du contrat par la direction régionale en deux copies,
dont une est transmise à la direction générale de l'ANCAR.
Les mêmes procédures de signature de contrats seront appliquées
dans les zones couvertes par les SRDR, les projets ou les ONG.
A partir de l'instant où le contrat est signé, l'exécution du programme
d'actions peut commencer.
132 Exécution et suivi du programme de travail de la
communauté rurale
Le suivi de l'exécution des activités du plan de travail nécessite des
missions sur le terrain, des visites organisées, des rapports
périodiques. Les modalités sont :
• les missions de suivi seront faites par les acteurs selon le plan de
travail défini ;
• Les missions feront l'objet d'un rapport selon le modèle présenté
dans l'annexe ;
• les visites organisées seront programmées avec les principaux
partenaires et acteurs concernés par l'activité ou l'opération
exécutée ;
76
• l'acteur ou le partenaire chargé de l'exécution est maître d'œuvre
de ces visites qu'il planifie et organise de façon concertée ;
• des rapports d'une périodicité mensuelle, trimestrielle, semestrielle
et annuelle seront préparés par l'acteur principal de chaque
programme et soumis aux partenaires. La périodicité de ces
rapports est déterminée par le plan de travail ;
• une réunion d'évaluation des résultats de chaque programme,
regroupant les principales parties prenantes, sera organisée à la
fin de chaque campagne d'activité par l'acteur principal. Cette
réunion d'évaluation permet entre autres, de faire le point sur le
niveau de réalisation des activités programmées. En fonction de
l'état d'exécution des activités, certaines seront reconduites dans
le nouveau programme annuel.
A la fin du programme, l'OP fera évaluer avec l’appui du CLCOP et
de l'AET, les services qui lui sont fournis par l’ANCAR sur la base
d'indicateurs et de critères qui sont définis dans le contrat
d'exécution.
II
ELABORATION DU PROGRAMME DE CONSEIL AGRICOLE
ET RURAL DE L'ARRONDISSEMENT
Le programme de conseil de l'arrondissement est une synthèse des
programmes d'actions des communautés rurales de l'arrondissement.
Le processus est décrit comme suit :
• Première étape : synthèse des programmes des communautés
rurales et établissement d'un plan de travail
Une fois les programmes d'actions des communautés rurales définis
et négociés entre les différentes parties prenantes, le chef d'équipe
en fait la synthèse.
Sur la base de cette synthèse (qui constitue le programme de
l'arrondissement), le chef d'équipe définit son plan de travail assorti
d'un budget pour la supervision, la coordination, le suivi et le contrôle
de l'exécution des programmes d'actions des communautés rurales.
77
Deuxième étape : validation du programme de l'arrondissement et
du plan de travail
Après la première étape, le chef d'équipe envoie le projet de
programme de l'arrondissement au directeur régional de l'ANCAR
pour lecture et amendement.
Le directeur régional et son équipe étudient le document pour vérifier
la cohérence ou la conformité avec les programmes d'actions des
différentes communautés rurales et y apporter les ajustements
nécessaires.
Le directeur régional et son équipe (notamment l’ ADR méthodologie)
étudient le document pour en vérifier la cohérence et définir les
programmes d'accompagnement (d'appui technique) pour :
-
la recherche-développement ;
la formation ;
la méthodologie ;
la communication ;
le suivi-évaluation.
Il organise une réunion de restitution du programme de
l'arrondissement entre l'équipe de la direction régionale, le chef
d'équipe, les conseillers agricoles et ruraux et les acteurs (CERP,
ONG, Projets, Structures de crédit décentralisé) opérant dans
l'arrondissement.
Le chef d'équipe reçoit par la suite, des exemplaires de la version
finale du projet de programme de l'arrondissement dont : un
exemplaire pour chaque conseiller, un exemplaire pour le chef du
CERP, un exemplaire pour le sous-préfet à titre d'information.
III
ELABORATION DU PROGRAMME DE CONSEIL AGRICOLE
ET RURAL DE LA REGION
Le programme régional de conseil agricole et rural est une synthèse
des programmes d'actions des différents arrondissements préparés
par les chefs d'équipe. Le processus est le suivant :
• Première étape : synthèse des programmes des arrondissements
78
et établissement d'un plan de travail
Quand les programmes d'actions des arrondissements sont préparés
et transmis par les chefs d'équipe, le directeur régional et son équipe
en font la synthèse, après amendement.
Sur la base de cette synthèse (qui constitue le programme régional),
l'équipe régionale définit son plan de travail avec un budget pour la
supervision, la coordination, le suivi et le contrôle de l'exécution des
programmes d'actions des arrondissements et des communautés
rurales.
• Deuxième étape : amendement du plan de travail et confection du
programme d'appui technique
Le directeur technique et son équipe (notamment le responsable de
la méthodologie) étudient le document pour en vérifier la cohérence
et définir les programmes d'accompagnement (d'appui technique)
pour :
-
la recherche-développement ;
la formation ;
la méthodologie ;
la communication ;
le suivi-évaluation.
Il organise une réunion de validation technique des programmes
d'accompagnement entre la direction technique et la direction
régionale. Une fois validé au plan technique, le programme de la
direction régionale est multiplié en plusieurs exemplaires par la
direction régionale pour diffusion au niveau du Conseil régional, de la
Direction régionale de développement rural et des autres acteurs
partenaires dont le comité de suivi du PSAOP. A cet effet, la direction
régionale organise une rencontre avec ses partenaires pour partager
ce programme.
IV
ELABORATION DU PROGRAMME NATIONAL DE CONSEIL
AGRICOLE ET RURAL
79
Le programme national de conseil est une synthèse des programmes
d'action des régions. Le processus peut être décrit comme suit :
• Première étape : synthèse des programmes des régions et
établissement d'un plan de travail
Ainsi, une fois les programmes d'action des régions préparés, le
directeur technique et son équipe en font la synthèse.
Sur la base de cette synthèse (qui constitue le programme national),
l'équipe de la direction technique définit son plan de travail avec un
budget pour la supervision, la coordination, le suivi et le contrôle de
l'exécution des programmes d'actions des régions (arrondissements
et communautés rurales).
• Deuxième étape : diffusion du programme national et du plan de
travail
Une fois le projet de programme de conseil agricole et rural de
l'ANCAR préparé, la direction technique organise une réunion avec
les directeurs régionaux, les responsables de la composante OP du
PSAOP, les représentants de la recherche agricole et
agroalimentaire (ISRA, ITA), du FNRAA et du ministère de
l'agriculture et de l'élevage pour discuter et valider le programme. Le
projet de document sera envoyé au préalable aux participants, 15
jours avant la tenue de la réunion.
La version finale du programme national de conseil agricole et rural
de l'ANCAR ainsi que le projet de budget seront transmis au Conseil
d'administration par le Directeur général pour approbation, 15 jours
avant la tenue de la réunion.
Le programme national de conseil agricole et rural de l'ANCAR
approuvé sera ensuite envoyé aux Directions régionales et aux
différents partenaires (MAE, bailleurs de fonds, CNCR/ASPRODEB,
ISRA, ITA, FNRAA, etc.).
80
TABLEAU RECAPITULATIF DES MECANISMES D’ELABORATION ET DE MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME
DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
ETAPES
NIVEAUX
COMMUNAUTE
RURALE
1.
1. Etablissement programme et
Etablissem budget en atelier de 2-3 jours
ent plan
d’actions
2. Finalisation programme
d’actions
3. Négociation du programme
d’actions et signature
2.
Exécution
et suivi
ACTIVITES
1. Décomposition plan d’actions
2. Estimation budget prog. D’actions
3. Identification acteurs
1. Confection du programme de conseil
agricole et rural de la CR par le CAR
2. Lecture et amendement du programme de
conseil agricole et rural par le CE
3. Lecture et amendement du programme de
conseil agricole et rural par la DR
4. Transmission du programme de conseil
agricole et rural au CE par le DR
5. Réunion de remise / restitution
1. Explication et négociation du contrat
2. Adoption du programme de conseil
agricole et rural
3. Adoption des dispositions des projets de
contrat
4. Harmonisation compréhension des termes
des projets de contrat
5. Autorisation écrite au CAR par le DR pour
la signature du contrat
6. Signature du contrat
7. Multiplication du contrat en 2 copies
1. Missions de suivi
2. Visites organisées (VO)
3. Confection rapports
Rapports périodiques (mois, trim. sem. an)
ACTEURS
CLCOP-CR-CAR-CEDR-Eq. Rég
CAR
(7 jours)
CAR
(7 jours)
DR , Eq. DR
(10 jours)
DR
CAR-OP-CLCOP-CRCE-DR/ADR
OP-CLCOP-CR- CAR
CE-DR- Eq. rég
DR
PRODUITS
Prog.d’actions
Budget
Acteurs identifiés
Prog. de car brut
Prog. de car
amendé
Prog. de car
amendé
Prog. de car
finalisé
Prog d’actions
Autorisation
écrite
OP-CLCOP-CR- CAR Contrat signé
DR
Copies Contrat :
• DR
• DG
Acteurs hiérarchiques ou Rapports de
du plan
mission
Acteurs concernés
Rapport
d’évaluation des
VO.
CAR
Rapports
périodiques
NIVEAUX
ETAPES
4. Réunion d’évaluation des
résultats
5. Evaluation des services
1. Synthèse programme CR et plan de travail
ARRONDISSEMENT
2. Validation prog. Arrond. Et plan de travail
ACTIVITES
ACTEURS
PRODUITS
CLCOP-OP-CR- CAR
OP - CLCOP-AET
1. Synthèse des programmes CR en
programme arrondissement
CE
Programme
Arrondissement
2. Définition plan de travail
CE
3. Estimation budget
CE
1. Etude du prog. Arrondissement
2. Réunion de restitution
DR exp. Rég.
DR exp. Rég. CE.CAR
Autres
Plan de travail
arrondissement
Budget
arrondisse.
Progr. Arrond. :
Progr. Arrond. :
• copie
CAR
• copie
CERP
• copie
Souspréfet
82
NIVEAUX
ETAPES
ACTIVITES
ACTEURS
PRODUITS
1. Synthèse programmes arrond. et plan
de travail
1. Synthèse programme de travail
arrondissement
2. Plan de travail
3. Budget
1. Etude du document
DR. Eq.rég.
Prog. Régional
REGION
DR. Eq.rég.
DR. Eq.rég.
DT-RM-Eq-rég.
2. Réunion validation
DT-Eq DT-DR
Plan de travail
Budget région
Prog. Appui
Budget appui
Prog. Régional :
• copie
conseil
régional
• DRDR
• Autres
Progr. National
2. Amendement du plan de travail et
programme d’appui technique
NATIONAL
1. Synthèse programmes d'actions
régionaux et plan de travail
2. Diffusion du programme national et du
plan de travail
1. Synthèse en programme national
DT-Eq DT
2. Plan de travail
3. Estimation du budget
1. Réunion validation
DT-Eq DT
DT-Eq DT
DT-Eq DT-DROP-ISRA-ITA –
MAE-FNRAA
2. Diffusion du document
ANCAR
Plan de travail
Budget national
Prog. National
validé
Prog. National :
• MAE,
• Bailleurs• Conseil Adm• CNCR
• ASPRODEB
• ISRA, ITA,
• FNRAA
83
V
ELABORATION ET MISE EN ŒUVRE DU CONSEIL
DE GESTION AUX EXPLOITATIONS AGRICOLES
Le conseil de gestion est partie intégrante du conseil agricole et rural.
C'est pourquoi, il peut paraître curieux de le traiter à part. C'est en
raison de sa spécificité : (i) il est destiné à des exploitations agricoles
et non à des producteurs pris individuellement ; (ii) sa mise en place
exige une connaissance préalable des exploitations agricoles de la
zone ; (iii) il est spécifique à chaque exploitation agricole et prend en
compte ses principaux aspects qui sont mis en relation ; (iv) il est
pluriannuel. Or s'agissant de conseils, ils sont destinés à des
producteurs sur la base de problèmes ponctuels, souvent très précis
auxquels ils sont confrontés dans la conduite de leurs activités.
Son rôle est d'aider les paysans à prendre des décisions adaptées au
fonctionnement de leur exploitation agricole (à leurs problèmes, à
leurs moyens et à leurs objectifs), à l'échelle de la région agricole
considérée.
Le conseil de gestion, en tant que méthode d'optimisation de
l'utilisation des moyens de production d'une exploitation agricole,
sera introduit à partir de la deuxième ou la troisième année
d'intervention et de façon progressive. En effet, il ne sera mis en
place qu'après la connaissance du fonctionnement des exploitations
agricoles (l'établissement d'une typologie de fonctionnement des
exploitations agricoles).
A ce sujet, il faut décrire les questions à prendre en charge, les
décisions à prendre en compte et le processus à suivre. Il y a besoin
d'expliquer. C'est ce qui justifie le côté théorique de ce chapitre.
51
Les principaux types de questions à prendre en charge par
le conseil de gestion
Dans le domaine agricole au sens large, on est souvent confronté à
deux types de questions principales :
• Comment augmenter les rendements ou la production agricole (en
lait, viande, fourrage, bois, des cultures vivrières ou de rente, etc.)
et de façon durable ?
• Comment adapter les techniques pour réduire les coûts (maind'œuvre, intrants, etc.) de production ?
Les conditions socio-économiques générales et les politiques
agricoles appliquées ont souvent proposé des solutions. Toutefois,
les productions et les revenus des paysans baissent et la pauvreté
est devenue endémique en milieu rural.
Cela veut dire qu'il faut changer de regard et de méthodes et éviter
de prescrire des "recettes miracles". Le progrès agronomique est lié
d'abord à l'adoption de l'innovation technique adaptée et à une
meilleure gestion globale du processus de production sur
l'exploitation. Produire n'est pas seulement appliquer des techniques.
Le conseil de gestion est une méthode de conseil agricole et rural qui
peut aider à allier les deux, mais il ne résout pas les problèmes
d'ordre socio-politique.
52
Les types de décisions des paysans à prendre en compte
Les décisions prises par les paysans peuvent être classées dans
trois grands groupes :
521 Premier type de décision : les décisions d'orientation à
long terme
Durant leur vie, les chefs d'exploitation agricole sont amenés à
repenser le fonctionnement de leur exploitation et les grands
équilibres qui les régissent. Cela se traduit par un choix d'un système
de culture, d'un système d'élevage, d'un système d'épargne ou de
crédit, d'un système d'approvisionnement ou de commercialisation,
etc.
Le choix de chacun de ces systèmes (système de culture, systèmes
d'élevage,…) ne peut être pensé indépendamment du système
d'exploitation car c'est le fonctionnement global qui commande la
conduite
des
cultures,
des
élevages,
les
stratégies
d'approvisionnement, de commercialisation, de crédit.
85
Le système d'exploitation détermine en particulier :
- les objectifs assignés à chaque système (culture,
élevage,…) : s'agit-il d'augmenter une production (céréalière,
fourragère, d'une culture de rente) un revenu, d'assurer une
sécurité alimentaire ou l'alimentation d'un troupeau ?
- la faisabilité de chaque système elle dépend des atouts et
des contraintes que lui impose l'ensemble du système
d'exploitation.
A titre d’exemple, le choix d'un système de culture sera déterminé
par les potentialités naturelles (pédoclimatiques) de l'exploitation et
par la possibilité de les améliorer (amélioration de la fertilité par un
type de fumure ou un amendement) ou de lever des contraintes
essentielles comme les carences en éléments minéraux ou liées au
pH. Ceci reste valable pour les systèmes choisis.
Pour opérer ces choix, les paysans ont besoin de conseil de
synthèse donc d'une approche globale des problèmes. Le conseil de
synthèse sera donc bâti à partir du diagnostic des exploitations, de la
parcelle à l'ensemble de l'exploitation. Il faudra pour cela des outils
adaptés de conduite des exploitations et de suivi des objectifs.
Le conseil de synthèse aura besoin d'une bonne connaissance du
milieu et de références de qualité adaptées sur les potentialités de la
région agricole, des états du sol souhaitables, des itinéraires
techniques adaptés pour la conduite des cultures et des élevages,
des marchés, de l'état des offres et des demandes…
522 Deuxième type de décision : les décisions d'adaptation de
campagne
Les décisions d'adaptation de campagne traduisent soit une variation
annuelle autour d'un état d'équilibre du système ou bien une
amélioration continue du système, soit une évolution progressive,
sous l'effet de l'adoption de certaines innovations techniques ou de
nouveaux modes de gestion.
86
Elles règlent des aspects importants du fonctionnement de
l'exploitation, comme les approvisionnements (engrais, semences,
produits phytosanitaires, aliments pour le bétail, etc.).
Le chef d'exploitation va adapter sa stratégie en fonction des
conditions de l'année (pluviométrie, prix, décisions politiques
concernant le crédit les intrants de toute nature, etc.).
La possibilité de l'adaptation dépend du degré de liberté du système
de production par rapport au choix porté sur telle ou telle autre
opération technique (fertilisation, assolement, conduite des troupeaux
(pâture, transhumance, stabulation), etc.). L'appréciation du degré de
liberté relève d'une approche de synthèse.
Cela conduit à deux types de besoins :
- des références permettant de juger de
modification technique dans le cadre du type
concernée ;
- des outils de suivi économique des
(comptabilité), des outils de suivi technique
économique (fiches parcellaires par exemple).
l'effet d'une
d'exploitation
exploitations
et technico-
523 Troisième type de décision : les choix techniques
quotidiens
Chaque jour, le paysan doit prendre des décisions d'adaptation ou de
réalisation, d'exécution de tâches, en particulier des décisions
d'intervention sur ses parcelles, sur ses animaux, sur les
composantes de son appareil de production au sens large. Ce genre
de décision exige que des informations précises soient disponibles,
d’une part, et qu’il soit possible de juger rapidement de leur
conséquence, d’autre part. Elles devront être diffusées auprès des
paysans.
Les informations diffusées devront être adaptées par type
d'exploitation. Cela nécessite une connaissance du fonctionnement
des exploitations agricoles, de façon à transmettre des messages
adaptés aux différents types et au langage des paysans.
87
53
Les étapes du conseil de gestion
Pour être cohérent avec ces différents types de décisions des
exploitants paysans, le conseil de gestion se fera par :
- un suivi pluriannuel des exploitations d'un échantillon de
référence (exploitations agricoles représentatives) sur les
plans technique, socio-économique et financier pour
analyser les contraintes de l’exploitation et appuyer
l’exploitant sur ses choix stratégiques et ses décisions
d’investissement ;
- une utilisation des résultats du suivi des exploitations pour
appuyer les autres exploitants agricoles semblables, c’est-àdire ayant les mêmes problèmes et appartenant au même
type.
Il sera mis en place un système de traitement des données et du
suivi des exploitations couplé à un système d’information
géographique permettant une restitution spatialisée des données et
des résultats.
Les étapes du processus d'élaboration et de développement du
conseil de gestion sont schématisées dans la figure 4. Les étapes
principales sont :
531 Choix d'exploitations agricoles appartenant aux types les
plus représentatifs
Au niveau de la petite région agricole qu'est la communauté rurale,
on répond aux problèmes d'un ensemble de paysans, donc il faut
opérer des choix. Il existe une diversité de paysans et d'exploitations
agricoles suivant leur manière de produire.
Le fonctionnement des exploitations agricoles étant dynamique, il faut
réaliser une typologie dans chaque communauté rurale et la mettre à
jour de façon périodique.
La réalisation d'une typologie de fonctionnement des exploitations
agricoles permet de connaître le fonctionnement des exploitations
agricoles dans les communautés rurales et de les regrouper par type
88
de fonctionnement. Cette typologie constitue la principale base de
données pour développer le conseil de gestion aux exploitations
agricoles.
En effet, à partir des informations de synthèse générées par la
typologie du fonctionnement des exploitations agricoles (c'est-à-dire
de leur manière de produire), il est possible de choisir un nombre
restreint d'exploitations dans chaque type, donc les exploitations les
plus représentatives dans la région. Des clés (critères simples)
d'identification seront définies à cet effet. Elles permettront de classer
toute exploitation de la zone dans un type donné.
Par ailleurs, il n'est pas possible de porter un jugement sur les
pratiques des paysans sans tenir compte du fonctionnement de
l'exploitation, c'est dans ce cadre qu'il faut chercher les solutions. La
typologie permet d'affiner les priorités à l'échelle de chaque
communauté rurale.
Les situations agricoles dans lesquelles sont mis en œuvre les
systèmes de production de ces exploitations seront aussi
considérées. Pour développer une agriculture paysanne performante,
il faut prendre en compte la variété des situations. Les exploitations
choisies et les situations agricoles de leur zone vont constituer le
dispositif du conseil de gestion.
L'ANCAR est responsable de la réalisation de la typologie. Au
besoin, l'Agence fera faire des études par des prestataires de
service, spécialisés dans l'analyse du fonctionnement des
exploitations agricoles.
532 Suivi des exploitations agricoles les plus représentatives
Le suivi porte sur les décisions prises, les interventions sur l'appareil
de production, les tâches exécutées pour la production, les activités
non agricoles stratégiques. Des fiches de suivi des exploitations
seront conçues pour les conseillers agricoles.
Le conseiller agricole chargé du suivi, négociera avec les chefs des
exploitations qui constituent le dispositif, car le conseil de gestion doit
aussi se faire avec la participation des paysans. Il s'agira d'abord de
89
leur expliquer en quoi consiste le suivi? Quels sont ses objectifs ? (à
quoi sert-il ?) Comment se fait-il ? En plus, le conseiller agricole et
rural se concertera avec les chefs d'exploitations pour définir le rôle
de chacun, y compris le sien, dans le suivi.
Des fiches de suivi parcellaire, zootechnique, sur l’environnement
(écosystème cultivé ou non cultivé : bas-fonds, cuvettes, parcs,
pâturages), et de gestion seront élaborées avec les utilisateurs
(conseillers agricoles, chefs d'exploitation, etc.) et mises à leur
disposition pour chaque exploitation suivie.
533 Analyse des données de suivi
L'analyse des données permet, avec les références (techniques et
socio-économiques) disponibles, la construction de conseils
alternatifs sous forme de "tableaux de conseils", selon le type
d'exploitation et les objectifs (ou problèmes) essentiels recherchés.
Par exemple, on peut citer la proposition de méthodes de conduite
des cultures selon différents objectifs, qui ne sont pas des modèles à
reproduire tels quels, mais constituant des moyens de raisonner les
décisions à prendre en compte tout le long du cycle de culture. C'est
le cas de la conduite du riz en condition irriguée dans la région du
fleuve où on a différentes modalités pour la mise en place de la
culture (semis direct ou repiquage avec plusieurs modalités de travail
du sol). Les risques d'infestation d'adventices sont plus ou moins
importants selon le semis direct ou le repiquage dans la situation
culturale considérée (conditions du sol, travail du sol effectué, etc.).
Ils déterminent avec la main d'œuvre disponible dans l'exploitation, le
choix du mode de désherbage.
Dans le même esprit, on peut redresser la fertilité d'un sol selon des
itinéraires techniques variés, modifier son pH avec différentes
méthodes, obtenir un même niveau de rendement en appliquant des
itinéraires techniques variables, alimenter un animal en suivant des
modes de conduite qui se différencient par plusieurs modalités, etc.
90
534 Diffusion des conseils contenus dans les tableaux de
conseils
Les conseillers agricoles et les membres du CLCOP de la
communauté rurale sont le dispositif de base de la diffusion des
conseils. Le CLCOP en tant qu'organe de concertation des OP,
constitue un cadre approprié pour transmettre les informations
contenues dans les conseils. Une fois les tableaux de bord élaborés,
ils sont mis à la disposition des conseillers agricoles et des CLCOP
pour diffusion auprès des producteurs chefs d'exploitation.
L'avantage du conseiller agricole et du CLCOP est qu'ils sont en
contact direct avec les paysans qu'ils connaissent parfois très bien,
avec lesquels ils développent une certaine familiarité. Cela fait qu'ils
vont pouvoir situer l'exploitation concernée dans un type donné (à
partir des clés d’identification définies) et mieux orienter les
messages, plutôt que de dresser tous les types avec les listes de
conseils formulés.
Des méthodes directes comme les visites de dispositifs,
l'organisation de journées de présentation des résultats ou de
conseil, vont contribuer à une diffusion efficace des informations. Les
radios, la télévision sont aussi des voies efficaces pour la diffusion de
l'information. Le courrier électronique aussi doit être utilisé, certains
CLCOP ayant à ce jour une boîte e-mail.
Toutefois, la complexité des systèmes de productions (systèmes
d'élevage, systèmes de culture, etc.) exige un appui technique
organisé pour la mise en œuvre de méthodes de gestion technique
diversifiées et adaptées.
Il faudra alors une bonne liaison entre l'appui technique et le conseil,
possible par l'établissement d'un véritable réseau d'échange et de
circulation de l'information dans tous les sens. Ce réseau est décrit
avec plus de détails dans le point VI. Les conseillers auront besoin
d'être appuyés par les spécialistes de la direction régionale qui, à leur
tour, vont demander périodiquement l'appui de l'équipe de la direction
technique.
91
Figure 5 : Les étapes principales du processus du conseil de gestion
Typologie de
fonctionnement des
exploitations
agricoles (EA)
Choix d'un nombre
restreint d'exploitations
dans chaque type de
fonctionnement
Suivi des EA
(décisions,
interventions,
activités, etc.)
Références
socio-économiques
Analyse des données de
suivi formulation de
conseils "tableaux de
conseils"
restitution
Références
techniques agricoles
Diffusion des
messages contenus
dans les "tableaux de
conseils" aux EA
92
VI
CAPITALISATION, VALORISATION ET DIFFUSION DES
RESULTATS ET DES INFORMATIONS DU CONSEIL
AGRICOLE ET RURAL
Si les programmes sont bien exécutés, ils vont générer d'importants
résultats qu'il faudra nécessairement valoriser et diffuser au grand
public. Le conseil agricole et rural n'a de sens, que si les résultats et
les informations générées, sont portés à la connaissance des
producteurs ruraux et des professionnels du développement rural.
C’est pourquoi la capitalisation et la valorisation des résultats du
conseil agricole et rural occupent une place importante dans les
activités de l’ANCAR.
La capitalisation est un processus dynamique qui vise à transformer
en connaissances partageables les expériences de terrain. Dans le
cadre des missions de l’ANCAR, elle permettra en particulier :
- d’améliorer les pratiques de conseil agricole et rural en
accumulant un corps de savoir et savoir-faire spécifiques
- de constituer
une banque de données de « solutions
endogènes » éprouvées en vue de leur valorisation
- de valoriser les expériences et résultats issus du conseil agricole
et rural.
Les méthodes et outils de la capitalisation /valorisation feront l’objet
d’une note méthodologique.
La capitalisation, la valorisation et la diffusion des résultats sont des
activités permanentes qui nécessitent une forte implication des
agents de l’ANCAR. Pour ce faire, une formation spécifique sera
apportée.
Quant aux cadres et mécanismes, ils se présentent comme suit :
61
Capitalisation du conseil agricole et rural
Au niveau national, la cellule de suivi / évaluation est chargée de la
fonction de capitalisation qui sera coordonnée par un responsable
commis à cet effet.
93
La cellule élaborera en rapport avec les directions régionales un
document de travail qui fera ressortir :
62
les thèmes ou objets de capitalisation
les objectifs visés
les démarches, méthodes et outils préconisés
les modalités de valorisation
les modalités de mise en œuvre
Valorisation des résultats du conseil agricole et rural
La valorisation se focalisera essentiellement sur les résultats du
conseil agricole et rural et intéressera aussi bien l’ANCAR que les
autres partenaires impliqués dans les processus (OP, Collectivités
locales, Recherche, ONG, Services techniques etc.)
Un réseau d'échanges et d'appui est nécessaire pour la valorisation
et la diffusion des résultats. Ce réseau a l'avantage de susciter une
dynamique et de permettre des économies d'échelle par la mise en
commun des efforts des différents partenaires grâce à de multiples
concertations et collaborations au niveau local, régional et national à
travers les cadres de concertation respectifs : CLCOP, cellules
régionales de recherche développement, cellule nationale de
recherche développement.
Il faut mettre sur pied, à tous les niveaux, un Comité de valorisation
des résultats et des informations. Les rapports spécifiques présentant
les différents résultats obtenus sont la base de travail du comité de
valorisation. Ce comité sera composé de représentants des
principaux acteurs du conseil agricole et rural (ANCAR, OP, Conseil
rural, Recherche agricole et agroalimentaire, ONG, et Autres).
Chaque comité se réunit une fois par an pour analyser les résultats
obtenus.
Les fonctions générales communes à ces différents comités sont : (i)
analyser puis identifier les résultats ou les informations utiles aux
différents acteurs concernés ; (ii) traduire les résultats et les
informations en messages adaptés aux différents publics concernés ;
(iii) concevoir et élaborer les supports des messages formulés ; (iv)
94
diffuser les messages au niveau du public concerné, à partir de ces
supports.
Au niveau de la communauté rurale, le Comité local de valorisation
est composé de l'ANCAR, du CLCOP, du Conseil rural, du CERP, de
l'ONG (ou du Projet) intervenant dans le programme. Le rôle du
CLCOP (des OP) est prépondérant à ce niveau. Pour cela, le comité
sera présidé par le CLCOP. Le conseiller agricole et rural et le chef
d'équipe en assurent l'animation.
Au niveau de la région, la cellule recherche développement constitue
le Comité régional de valorisation des résultats et des informations,
parce qu'elle regroupe tous les acteurs du conseil agricole et rural de
la région.
Au niveau national, la cellule recherche développement constitue le
Comité de valorisation des résultats et des informations qui regroupe
tous les acteurs du conseil agricole et rural
621 Analyse et identification des résultats et des informations à
diffuser
Cette analyse est fondamentale pour s'assurer de la pertinence des
résultats ou des informations à livrer au grand public intéressé.
Les modalités de travail du comité local de valorisation sont décrites
comme suit :
• à la fin de l'exécution du programme de travail annuel, le conseiller
agricole et rural transmet au CLCOP et aux autres partenaires, les
rapports présentant les résultats issus de l'exécution du
programme conformément aux procédures recommandées ;
• le CLCOP convoque les membres du comité à un atelier pour la
restitution et la discussion des résultats. Le CLCOP est chargé de
l'organisation de cet atelier. Le conseiller agricole et rural est
chargé de faire la restitution. A la fin de l'atelier, les résultats jugés
pertinents ou intéressants pour être diffusés au niveau des
producteurs de la communauté rurale seront inventoriés et décrits.
Il s'agit surtout des résultats jugés comme tel par les producteurs ;
95
• le CLCOP transmet le compte rendu de l'atelier local de
valorisation au directeur régional de l'ANCAR par l'intermédiaire
du conseiller agricole et rural et du chef d'équipe.
La cellule régionale recherche développement entreprend les actions
suivantes :
• le président de la cellule régionale recherche développement
reçoit, de la part du directeur régional de l'ANCAR, le rapport de
présentation des résultats du programme de conseil agricole et
rural de la région et les rapports des différents comités locaux de
valorisation ;
• le président de la cellule recherche développement convoque les
membres à un atelier de présentation et de discussion des
résultats. Les chefs d'équipe de l'ANCAR et deux représentants de
chaque CLCOP participent à l'atelier régional. Le directeur
régional de l'ANCAR, les différents chefs d'équipe et les
représentants des CLCOP sont chargés de faire la restitution des
résultats. A la fin des travaux, les résultats et les informations
jugés intéressants pour une diffusion sont identifiés et décrits ;
• le Directeur régional de l'ANCAR transmet le rapport de
présentation des résultats et le compte rendu de l'atelier régional
de valorisation des résultats retenus, au directeur technique de
l'ANCAR.
La cellule nationale recherche-développement entreprend les actions
suivantes :
• le président de la cellule nationale recherche développement
reçoit, de la part du Directeur technique de l'ANCAR, le rapport de
présentation des résultats du programme de conseil agricole et
rural et les rapports des différents comités régionaux de
valorisation ;
• le coordinateur de la cellule recherche-développement convoque
les membres à un atelier de présentation et de discussion des
résultats. Les Directeurs régionaux de l'ANCAR et deux
représentants
de
chaque
cellule
régionale
recherche
développement participent à l'atelier national. Le Directeur
technique de l'ANCAR, les différents Directeurs régionaux et les
96
représentants de la cellule recherche-développement sont
chargés de faire la restitution des résultats. A la fin des travaux,
les résultats et les informations jugés intéressants pour une
diffusion sont identifiés et décrits ;
• le Directeur technique de l'ANCAR transmet le rapport de
présentation des résultats et le compte rendu de l'atelier national
de valorisation des résultats retenus au Directeur Général de
l'ANCAR et aux responsables des autres institutions partenaires.
• Les résultats sont transmis à la cellule suivi évaluation pour
capitalisation.
622 Formulation de messages adaptés aux différents publics
Une fois les informations pertinentes identifiées à tous les niveaux, le
travail de formulation des messages peut commencer. Cette
formulation se fait à tous les niveaux du processus de valorisation.
Durant l'atelier local, chaque comité local de valorisation formule les
messages correspondants aux résultats retenus pour diffusion, au
niveau de la communauté rurale. Ensuite, le comité transmet les
messages au Directeur régional de l'ANCAR. Il en est de même pour
la cellule recherche développement au niveau de la région.
Les différents messages formulés sont transmis à la direction
technique par les directions régionales. A ce niveau, le spécialiste de
la communication de l'ANCAR, avec l'appui de ses homologues des
autres institutions partenaires, fait un travail d'analyse des différents
messages pour d'éventuelles améliorations ou adaptations.
623 Conception et élaboration des supports des messages
Le processus est ainsi décrit :
• le groupe des spécialistes de la communication de l'ANCAR et des
institutions partenaires conçoit des modèles de supports adaptés
aux différents types de message ;
• ce groupe anime un atelier au niveau national (avec la cellule
nationale recherche développement) et de chaque région (avec la
cellule régionale recherche développement et des représentants
des comités locaux de valorisation) pour faire valider les modèles
97
de support proposés. La confection des supports peut commencer
après leur validation ;
• pour les supports dont la confection demande les services de
professionnels, il faudra passer des marchés selon les procédures
de la Banque mondiale. Dans le cas contraire, la confection sera
assurée par la direction technique avec l'appui des directions
régionales.
624 Diffusion des messages aux différents publics
La diffusion de messages adaptés aux différents publics est une
étape essentielle du processus. Il existe plusieurs voies pour assurer
une bonne diffusion des messages aux publics visés : rencontres
(visite de sites, réunion, séminaire, forum, atelier…), médias (radio,
télévision, presse écrite), publications (fiche technique ou de
synthèse, brochure, articles dans des revues scientifiques ou
techniques), affiches et figurines. La diffusion des résultats est régie
par le plan de communication de l’ANCAR. La voie à utiliser pour la
diffusion est variable, selon le public auquel est destiné le message
et les moyens disponibles.
Au niveau local et concernant les producteurs, c'est la diffusion de
proximité (visite de sites, réunion, séminaire, forum, atelier…) avec
des affiches et des figurines, qui est la plus appropriée. En effet, les
rencontres permettent des échanges entre les producteurs et les
personnes chargées de la diffusion. A ce sujet, le CLCOP, les
animateurs paysans et les conseillers agricoles et ruraux vont jouer
un rôle de premier plan. Les radios rurales, si elles existent, peuvent
également constituer une voie adaptée. Les messages en langues
locales dans les journaux, les fiches techniques et de synthèse en
langues locales complètent de façon efficace les autres voies. Cela
justifie l'importance de la formation et de l'alphabétisation des
populations locales comme outil de valeur pour la communication
dans le cadre du conseil agricole et rural.
Au niveau régional et national, le public intéressé est assez varié,
contrairement au niveau local. C'est un public composé de
techniciens et professionnels du développement rural, de
scientifiques, de spécialistes de la formation agricole et rurale,
d'artisans, d'industriels, de professionnels de la communication, de
98
banquiers et de bailleurs de fonds du développement rural, de
décideurs politiques, de consommateurs, etc. Les rencontres (visite
de sites, réunion, séminaire, forum, atelier…), les médias (radio,
télévision, presse écrite), les publications (fiche technique ou de
synthèse, brochure, articles dans des revues scientifiques ou
techniques), la formation agricole et rurale, les affiches et figurines
etc. sont adaptées à la diversité de ce public. Les cadres régionaux
et nationaux de l'ANCAR et ceux des institutions partenaires assurent
de façon directe ou indirecte la diffusion des messages aux niveaux
régional et local.
625 Synthèse des mécanismes de valorisation et de diffusion
des informations du conseil agricole et rural
Les mécanismes sont décrits de façon synthétique dans la figure 6.
Figure 6 : Présentation synthétique des mécanismes
NIVEAUX
NIVEAU
LOCAL
NIVEAU
REGIONAL
NIVEAU
NATIONAL
PROCESSUS
ANALYSE
IDENTIFICATION
INFORMATIONS
ACTEURS
- CLCOP
- CR
- CAR
- CE
- CERP
- AUTRES
FORMULATION
MESSAGES
CELLULE
REGIONALE
R&D
CONCEPTION
ELABORATION
SUPPORTS
CELLULE
NATIONALE
R&D
DIFFUSION
MESSAGES
Rencontres,
Médias,
Publications,
Formation
Rencontres,
Radios, Fiches
techniques,
Figurines,
Formation
99
VII
SYNTHÈSE DES MÉCANISMES ET DES PROCÉDURES
TECHNIQUES DU CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
Les mécanismes et procédures qui sont exposés dans le document
sont synthétisés dans le tableau 3. Conformément à la nouvelle
approche, le programme global de conseil agricole et rural est bâti
sur la base des demandes et projets identifiés par les OP durant le
diagnostic.
Les procédures comportent quatre étapes essentielles qui sont mises
en œuvre et reliées entre elles par des mécanismes. Ce sont :
71
L'identification et la formulation de la demande en conseil
agricole et rural
Les demandes en conseil agricole qui existent dans la communauté
rurale sont exprimées par les OP durant les diagnostics. Les OP
reçoivent l'appui de l’AET, du conseiller agricole pour réaliser le
diagnostic et formuler la demande.
L'expression de cette demande et la nécessité de la prendre en
charge, exigent un cadre permettant aux OP de se concerter, de
coordonner leurs actions vis-à-vis des partenaires. Cela justifie la
création du CLCOP, interface entre les OP et les autres acteurs du
conseil agricole et rural. Le CLCOP gère les relations entre les OP et
met en œuvre les mécanismes de ces relations. Il est l'interlocuteur
privilégié de l'ANCAR dans le processus d'élaboration et de diffusion
du conseil.
72
L'élaboration des programmes de conseil agricole et rural
Le CLCOP et la direction régionale de l'ANCAR élaborent les
programmes de conseil agricole et rural qu'ils font discuter et adopter
par les partenaires dans des ateliers.
73
Exécution des programmes de conseil agricole et rural
Des contrats sont élaborés entre la direction régionale de l'ANCAR et
le CLCOP pour exécuter les programmes retenus. La signature des
100
contrats entre le CLCOP et le conseiller agricole marque le
démarrage de l'exécution des activités programmées dans la
communauté rurale.
Des partenaires identifiés interviennent dans la phase d'exécution
des activités, soit tout simplement sous forme d'appui, soit par la
prise en charge d'activités que l'ANCAR leur fait faire de façon
formelle.
74
Formulation de conseil agricole et rural et diffusion
La formulation de conseil agricole est faite à partir des résultats
obtenus dans les programmes réalisés et des références techniques
et socio-économiques disponibles. Outre le CLCOP et l'ANCAR
(direction technique, direction régionale, conseiller agricole),
plusieurs autres acteurs (partenaires ordinaires, cabinets,
consultants, etc.) interviennent à ce niveau.
Les informations générées peuvent revenir aux OP de façon directe
dans le cas de messages transmis par radios ou télévisions, fiches
techniques ou de synthèse ou par l'intermédiaire du CLCOP qui sert
de réceptacle aux conseils formulés.
101
Tableau 3 : Présentation générale des mécanismes et
procédures techniques
Etapes
Mécanismes et Procédures
Acteurs
• Diagnostic
• OP-CAR-Partenaires
Demande
• Identification de la demande
• Formulation de la demande
• Elaboration des programmes • OP-CAR-Partenaires
Programmation
(RD-SE-F-M-Com)
• Signature des contrats
• CLCOP-CAR
• Signature des protocoles
• DT-DR-SRDR-PROJONG
des
programmes • OP-CAR-CE-ENQ• Exécution
TS-DR-DT
(RD-SE-F-M-Com)
Exécution
• Typologie
agricoles
des
exploitations • DT-DRCONSULTANTS
• Suivi des exploitations agricoles
• CAR-DR-DT-ENQ
• Conseil de gestion
• CAR-OP
• Formulation du conseil agricole • OP-CLCOP-RAAet rural
ANCAR-Partenaires
Formulation
• Formulation
gestion
• Diffusion
du
conseil
de • ANCAR-RAA
• ANCAR-MédiasCellules RD-CLCOPCR-CERPPartenaires
102
RELATIONS ENTRE LA DIRECTION
TECHNIQUE ET LES DIRECTIONS
REGIONALES ET LES AGENCES
D'EXECUTION TECHNIQUE
MISSIONS DE LA DIRECTION TECHNIQUE
ET DES DIRECTIONS REGIONALES
RELATIONS ENTRE LA DIRECTION TECHNIQUE
ET LES DIRECTIONS REGIONALES
RELATIONS ENTRE LES DIRECTIONS
REGIONALES ET LES AGENCES D'EXECUTION
TECHNIQUE
103
I
RESUME DES MISSIONS DE LA DIRECTION TECHNIQUE
ET DES DIRECTIONS REGIONALES
La mission de la direction technique est la définition des orientations
techniques de programmation des activités. La direction technique a
trois fonctions essentielles :
- définir la méthodologie d'élaboration des programmes de conseil
agricole et rural ;
- instruire les programmes régionaux et confectionner le programme
national ;
- suivre l'exécution des programmes approuvés par le Conseil
d'administration.
En ce sens, elle oriente, appuie et supervise les programmes des
directions régionales, à travers les quatre services qu'elle abrite :
méthodologie, recherche développement, suivi évaluation et
formation. La direction technique élabore l'approche méthodologique
et les démarches de l'ANCAR en matière de conseil agricole et rural.
Les directions régionales sont chargées de l'élaboration, de
l'exécution et de la coordination des programmes à l'échelle
régionale.
II
RELATIONS ENTRE LA DIRECTION TECHNIQUE ET LES
DIRECTIONS REGIONALES
Les relations entre la direction technique et les directions régionales
sont des relations fonctionnelles qui portent sur le fonctionnement
technique des directions régionales.
21
Information et orientation des directions régionales
La direction technique oriente les directions régionales par rapport
aux politiques et stratégies de développement rural définies par l'Etat
de façon générale ou spécifique à une région. Pour ce faire, elle en
informe les directions régionales par la voie la plus appropriée ou met
à leur disposition les documents relatifs à ces politiques et stratégies.
La direction technique peut aussi, en ce sens, élaborer des notes
d'orientation ou d'information.
104
Pour permettre aux directions régionales d'avoir accès à ces
informations et d'avoir la possibilité de les discuter, la direction
technique peut organiser, au profit des directions régionales, des
rencontres de différentes natures (réunions, séminaires ou ateliers,
formations, etc.) avec l'appui, si nécessaire, de personnes
ressources. Ces rencontres peuvent être demandées par les
directions régionales.
22
Appui aux directions régionales
L'appui aux directions régionales est régi par les principes suivants :
• l'appui est apporté suite à une demande ou inscrit dans le
programme de travail de la direction technique (appui planifié) ;
• dans le cas où il est demandé, l'appui doit être obligatoirement
apporté, selon des délais réalistes et les moyens disponibles ;
• l'appui peut être donné par la direction technique avec des
personnes ressources de l'ANCAR (de la direction technique ou
d'une direction régionale) ou avec des personnes ressources
externes (composante PSAOP, partenaires, prestataires de
services, etc.) ;
• l'appui est organisé, coordonné et supervisé par la direction
technique en rapport avec les directions régionales ;
• les directions régionales apprécient ou évaluent la qualité de
l'appui.
L'appui aux directions régionales par la direction technique peut être
méthodologique ou technique.
L'appui méthodologique porte sur l'élaboration des programmes
régionaux, les méthodes de diagnostic, l'instauration du partenariat,
la recherche développement, le suivi évaluation, la sélection de
personnel, la formation et la communication. L'appui méthodologique
peut être apporté dans les situations suivantes :
• dans le cas de difficultés d'approche ponctuelles rencontrées et
qui ne sont pas prises en compte dans la méthodologie définie. En
ce moment, il est apporté suite à la demande de la direction
105
régionale concernée ou suite à un constat d'échec partagé, lié à
une carence de la méthodologie en vigueur. Dans le premier cas
de figure, il n'est pas nécessaire que l'appui soit planifié ou
programmé d'avance. Il faut réagir dans l'immédiat pour
compenser la lacune ;
• dans le cas de l'instauration ou de la validation de l'approche de
base ou des méthodes qui régissent le conseil agricole et rural.
C'est le cas de l'approche de conseil agricole et rural, du manuel
des procédures techniques, du système de suivi évaluation, de la
démarche
de
recherche-développement,
des
méthodes
participatives etc. Pour ce second cas, l'appui fera l'objet d'une
planification et d'une programmation par la direction technique en
rapport avec les directions régionales.
L'appui technique concerne tout problème technique qui peut gêner
l'exécution des programmes par les équipes régionales. Pour cela, il
est fort probable que cet appui sera apporté, pour la plupart du
temps, suite à une demande des directions régionales, sans être
planifié.
23 Supervision et coordination de l'exécution des programmes
des directions régionales
La fonction principale et globale de suivi et d'évaluation des
programmes est assurée à travers le volet suivi-évaluation de
l’ANCAR. Toutefois, chacun des autres volets doit jouer une partie de
la fonction de suivi et de supervision, selon les activités concernées :
le volet recherche-développement pour les activités recherchedéveloppement, le volet formation pour les activités de formation, le
service communication pour les activités de communication, etc.
La supervision, la coordination, le suivi et l'évaluation interne des
programmes des directions régionales, sont des activités planifiées et
inscrites dans le programme de travail de la direction technique et
des directions régionales. Ce programme de travail doit être partagé
avec les directions régionales.
Les missions de supervision, de coordination, d'appui et de suivi sur
le terrain (visites organisées de sites, observation sur des dispositifs,
réunions et rencontres de terrain, etc.), sont planifiées et organisées
106
en rapport avec les directions régionales. Ces missions découlent du
programme de travail de la direction technique. Chacune de ces
missions (ou chaque visite ou observation de site ou de dispositif) fait
l'objet d'un rapport dont le modèle est joint en annexe. Au besoin, un
rapport plus détaillé est élaboré.
La direction technique est tenue, durant ou à l'issue de chaque
mission, de faire-part à chaque direction régionale concernée des
observations, remarques et suggestions faites sur les activités ayant
fait l'objet d'appui, de suivi et de contrôle. De ce fait, un exemplaire
du rapport de mission sera transmis à la direction régionale
considérée. Ces visites peuvent permettre d'identifier des besoins
d'appui aux équipes régionales.
Les rapports périodiques constituent un moyen très important pour le
suivi et l'évaluation des activités des régions. A cet effet, les
directions régionales produisent deux types de rapport : (i) un
rapport d'activités et (ii) un rapport de synthèse. Ces rapports sont
trimestriels et annuels.
Le rapport d'activités est le recueil des différentes activités
exécutées durant le trimestre ou l'année, selon qu'il s'agisse d'un
rapport trimestriel ou annuel (en partant du début du démarrage des
activités programmées). Ce rapport commence par une introduction
qui restitue les activités conduites dans le cadre du programme et du
contexte des moyens humains, matériels, financiers de la direction
régionale. Dans le cas de rapport annuel il faut une présentation
générale (monographie) de la région après l'introduction.
L'introduction est suivie d'une présentation succincte de la zone
concernée pour les rapports trimestriels. Après, suit le chapitre
présentant les principales activités réalisées. Pour chaque activité, il
faut indiquer les objectifs, la méthodologie utilisée (comment on a
procédé pour exécuter l'activité), les intervenants, les tâches
exécutées, les résultats obtenus, les problèmes rencontrés et les
conclusions. Le rapport se termine par une conclusion générale
faisant le bilan des activités conduites (résultats principaux, et voir, si
nécessaire, les recommandations). Le volume de ce rapport ne peut
pas être défini à priori. Son ampleur dépend du nombre et du type
des activités réalisées.
107
Le rapport de synthèse présente de façon très concise les
principales activités réalisées, les résultats obtenus, et les
conclusions précises qui dégagent ce qui reste à faire (les problèmes
en suspens). Ce rapport doit permettre au lecteur d'avoir une vue
synthétique, claire et concrète de l'état d'avancement du programme
exécuté, des contraintes et problèmes en suspens. Le volume de ce
rapport est de cinq (5) pages.
Un modèle de plan pour la rédaction de ces deux types de rapport
est proposé en annexe.
III
RELATIONS ENTRE LES DIRECTIONS REGIONALES ET
LES AET
L'établissement de la situation de référence du conseil agricole et
rural dans les communautés rurales est d'un grand intérêt pour les
programmes de l'ANCAR. A ce sujet, la situation de référence est
essentielle pour les raisons suivantes :
- elle constitue une base pour l'élaboration des programmes de
l'ANCAR ;
- elle permet le démarrage des programmes de l'ANCAR au
niveau local ;
- elle sert de référence à l'évaluation des programmes.
Le pilotage de ce dossier est sous la responsabilité de l’ASPRODEB.
En effet, l'ASPRODEB est le contractant pour fournir à l'ANCAR cette
situation de référence. Les termes de référence de l'ASPRODEB
pour la définition de la situation de référence sont joints en annexe.
Les AET sont mandatées par l'ASPRODEB pour réaliser les études
relatives à cette situation de référence. De ce fait, les AET ne
dépendent pas de l'ANCAR. Elles ne lui rendent pas compte.
Etant donné l'importance de la situation de référence pour les deux
institutions, une collaboration est nécessaire entre les directions
régionales de l'Agence et les AET. La collaboration entre les
directions régionales et les AET va contribuer à assurer
l'établissement d'une situation de référence fiable.
108
31
Rappel du cahier de charges des AET
Pour chaque communauté rurale étudiée, l'AET doit :
A
Produire un rapport avec le contenu type suivant :
• Présentation monographique de la communauté rurale, de la
dynamique organisationnelle des OP, du CLCOP et des autres
cadres de concertation et institutions ;
• Description générale de la situation actuelle du développement
agricole et rural de la communauté rurale ;
• Caractérisation des expériences de valorisation des
potentialités agricoles, pastorales, forestières, halieutiques de
toutes les activités rurales dans la zone en insistant sur les
points forts, les points faibles, les niveaux de réalisation et le
degré d'implication des producteurs dans les différentes
opérations en cours :
− Identification des bénéficiaires (individuels ou groupes
cibles) des programmes exécutés, leur degré d’implication
et leur niveau de satisfaction
− Identification des différents acteurs du développement
agricole et rural de la communauté rurale, leurs
programmes, leurs méthodes d’intervention, les activités
entreprises et les résultats essentiels atteints
• Identification et caractérisation des problèmes majeurs
persistants mais aussi des potentialités ;
• Propositions de programmes d’actions prioritaires ;
− Identification des bénéficiaires potentiels (individuels ou
groupes cibles) dans les programmes à exécuter ;
− Identification de tous les acteurs ;
− Identification d’indicateurs pertinents caractéristiques de
l’état du conseil agricole et rural avant le démarrage des
programmes de l’ANCAR
• Conclusions / Orientations pour les activités de conseil agricole
et rural.
109
B
Constituer une base de données sur la communauté rurale
dans EXCEL
Cette base de données doit contenir l'ensemble des données
statistiques recueillies sur les domaines d'activités traités.
32
Domaines et modalités de la collaboration
321 Domaines de la collaboration
La collaboration entre les directions régionales et les AET est guidée
par le cahier de charges des AET. A ce sujet, elle porte sur :
- la discussion et le partage des TDR et du cahier de charges
des AET avec les directions régionales ;
- le calendrier de travail et le programme trimestriel des AET ;
- les relations administratives avec les services régionaux,
notamment les Directions régionales du développement rural.
Les directions régionales appuieront les AET dans
l'établissement de relations avec les services régionaux ;
- l'accompagnement des CLCOP et des OP.
322 Modalités de la collaboration
• Ligne de conduite des directions régionales
Les directions régionales ont plutôt un rôle de conseiller vis-à-vis des
AET sur différents aspects : (i) conformité du profil du personnel
employé par l'AET avec les CV du dossier d'appel d'offres
techniques, (ii) respect du calendrier de travail et du programme
trimestriel, (iii) qualité des activités réalisées sur le terrain, etc. Pour
cela, les directions régionales ont besoin des TDR des AET, de leur
calendrier de travail, ainsi que du dossier d'offre technique de l'AET
contenant les CV du personnel clé proposé pour la mission. Selon les
types d'activités et les sollicitations des AET, les directions régionales
impliqueront leur personnel dans la mise en œuvre de cette
collaboration.
110
En cas de dérives constatées de la part d'une AET:
- la direction régionale concernée attire l'attention de l'AET et lui
fait des suggestions d'actions ou de mesures aptes à rétablir la
régularité ;
- si l'AET persiste, la direction régionale informe la direction
générale de l'ANCAR par un rapport qui décrit les déviations
constatées, présente les suggestions faites à l'AET et les
réactions de l'AET ;
- après réception de ce rapport, la direction générale interpelle
l'ASPRODEB par écrit en lui transmettant le rapport de la
direction régionale avec une proposition d'inspection de l'AET,
dans les plus brefs délais ;
- l'ASPRODEB
organise
cette
mission
d'inspection.
L'ASPRODEB doit agréer toute mission d'inspection demandée
par l'ANCAR, conformément à la réaction de la Direction
Technique pour rétablir les règles de conduite par rapport à
l'AET ;
- la mission conjointe ASPRODEB / ANCAR, aide l'AET à mieux
comprendre et prendre en compte les remarques de la direction
régionale et à prendre les mesures ou les décisions qui
s'imposent.
• Ligne de conduite des AET
Les AET ont intérêt à tout mettre en œuvre pour garantir une
situation de référence conforme à leur cahier de charges. A cette fin,
les AET doivent observer les règles ci-dessous :
- échanger avec les directions régionales sur les documents de
travail relatif à la situation de référence et sur tous les aspects
de l'appui souhaité pour la situation de référence ;
- prêter attention aux avis et suggestions des directions
régionales en ce qui concerne les activités liées à la situation
de référence.
111
En cas de déviations de la part d'une direction régionale :
- l'AET concernée attire l'attention de la direction régionale ;
- si la direction régionale persiste, l'AET informe l'ASPRODEB
par un rapport décrivant les déviations constatées et présentant
les suggestions faites à la direction régionale et les réactions
de celle-ci;
- après réception de ce rapport, l'ASPRODEB interpelle la
direction générale par écrit en lui transmettant le rapport de
l'AET ;
- sur la base des informations contenues dans le rapport, la
direction générale intervient auprès de la direction régionale
pour rétablir les règles de conduite par rapport à l'AET, dans le
travail d'établissement de la situation de référence.
112
ANNEXES
FICHE D'APPRECIATION DU STAGE DU CONSEILLER AGRICOLE
ET RURAL PAR LES RESPONSABLES DES OP
CANEVAS DU RAPPORT D'EVALUATION DU STAGE
DU CONSEILLER AGRICOLE ET RURAL PAR LA DIRECTION REGIONALE
NOTE D'ORIENTATION DU STAGE DES CONSEILLERS AGRICOLES ET
RURAUX
MODELE DE PLAN DE RAPPORT MENSUEL DE FORMATION
MODELE DE PLAN DE RAPPORT DE MISSION EN FIN DE FORMATION
MODELE DE CONTRAT DE TRAVAIL ENTRE L'ANCAR ET LE CLCOP
MODELE DE PROJET DES OP
MODELE DE PROTOCOLE DACCORD ANCAR / INSTITUTIONS D'APPUI
TECHNIQUE
MODELE DE PROTOCOLE DACCORD ANCAR / INSTITUTIONS DE CREDIT
MODELE DE PLAN DU RAPPORT D'ACTIVITES TRIMESTRIEL OU ANNUEL
MODELE DU PLAN DU RAPPORT DE SYNTHESE TRIMESTRIEL
OU ANNUEL
MODELE DE RAPPORT DE MISSION
TERMES DE REFERENCE POUR L'ETABLISSEMENT DE LA SITUATION
DE REFERENCE DU CONSEIL AGRICOLE ET RURAL PAR L'ASPRODEB
POUR LE COMPTE DE L'ANCAR
113
FICHE D’APPRECIATION DU STAGE
DU CONSEILLER AGRICOLE ET RURAL
STAGIAIRE
Prénoms
NOM
: ……………………………….
: …………………..…………………
APPRECIATIONS
RUBRIQUES
Très bon
Bon
Moyen
Faible
Esprit d’initiative / dynamisme
Sens de la collaboration
Ponctualité
Assiduité
Sens des responsabilités
Capacités de communication
Capacités
milieu
d’intégration
dans
le
Pour chaque rubrique, veuillez cocher le niveau d’appréciation retenu
ÉVALUATEUR
Prénoms
: ……………………
Nom
: …………………..……………………..
C. R. de
: …………………………………………
Date
:………………………………………….
Signature
:…………………………………..
114
CANEVAS DE RAPPORT D'EVALUATION DU STAGE
DU CONSEILLER AGRICOLE ET RURAL PAR LA DIRECTION REGIONALE
(DEUX (2) PAGES MAXIMUM)
I
DEROULEMENT DU STAGE
Il faut décrire l’organisation et les conditions du stage en faisant ressortir les
problèmes rencontrés ou identifiés durant les missions de suivi. Ce sont les
appréciations du directeur régional et de son équipe sur le déroulement du
stage. Cette appréciation est faite sur la base des éléments recueillis durant
les missions de suivi.
II EVALUATION DU CONTENU DU RAPPORT DE STAGE
Elle sera faite par rapport au cahier des charges définies dans la note
d’orientation.
III APPRECIATION DES RESPONSABLES DES OP
Il s’agit de rapporter les appréciations contenues dans la fiche d’évaluation
remplie par les responsables d'OP.
IV SYNTHESE GLOBALE DES APPRECIATIONS ET AVIS SUR LE
CANDIDAT
La synthèse globale est faite à partir des éléments déclinés dans les parties I,
II, et III.
V ANNEXES
-
Résumé du rapport de stage (une demi-page, d'environ 340 mots)
Rapport du stagiaire
Fiche de suivi/appréciation des responsables d'OP
115
NOTE D'ORIENTATION DU STAGE
DU CONSEILLER AGRICOLE ET RURAL
I
OBJECTIFS DU STAGE
Le stage est l’étape terminale du processus de sélection des candidats au poste
de conseiller agricole et rural de l’ANCAR. L’objectif principal du stage est le
bouclage de la sélection des candidats par l’évaluation de leur comportement et
de leurs capacités à travailler en milieu rural avec les producteurs. De façon plus
spécifique les objectifs suivants sont recherchés à travers le stage :
II
-
faire découvrir et connaître une communauté rurale aux candidats pour
leur immersion dans le contexte de travail du conseiller agricole et
rural ;
-
évaluer le degré de maîtrise des langues locales par les candidats ;
-
apprécier les capacités physiques, techniques et organisationnelles
des candidats ;
-
mesurer les qualités humaines et morales des candidats ;
-
déterminer le degré de motivation (assiduité, ponctualité, engagement)
et les qualités professionnelles (esprit d’équipe et d’initiative, capacité
d’écoute et de communication) des candidats ;
-
connaître les capacités de rédaction des candidats.
RESULTATS ATTENDUS DU STAGE
-
les candidats sont imprégnés du contexte de leur futur milieu de
travail ;
-
la (les) langue(s) locale(s) parlée(s) par les candidats sont connues ;
les capacités physiques, techniques et organisationnelles des
candidats sont appréciées ;
-
les qualités humaines et morales des candidats sont déterminées ;
-
le degré de motivation et les qualités professionnelles des candidats
sont mesurés ;
-
les capacités de rédaction des candidats sont évaluées.
116
III
DEROULEMENT DU STAGE
Le stage est organisé dans toutes les régions du pays. Il se déroulera dans les
communautés rurales qui seront proposées par la composante OP2 (ASPRODEB
/ CNCR) du PSAOP.
La durée du stage est de 45 jours dont 30 jours de travail sur le terrain et 15
jours pour la rédaction du rapport de stage. Un canevas est proposé en annexe
pour la rédaction du rapport.
Les stagiaires sont accueillis par les responsables d’OP dans chaque
communauté rurale choisie. En effet, les responsables d’OP sont chargés de
l’organisation pratique (accueil des stagiaires, tutorat) du stage au niveau de la
communauté rurale.
Le stage est supervisé par les responsables d’OP et les responsables régionaux
(directeurs régionaux) et nationaux (directeur technique et cadres au niveau
central). Les responsables d’OP font un suivi quotidien des stagiaires. Les
responsables régionaux et centraux font deux visites de supervision : une visite
en milieu de stage et une autre en fin de stage.
IV
CONTENU DU STAGE
Le stage doit permettre aux candidats de découvrir ou de connaître la
communauté rurale d’accueil et d’exprimer ses aptitudes techniques,
professionnelles, humaines, communicationnelles et sa personnalité.
41
Monographie de la communauté rurale
Pour une bonne connaissance du potentiel de développement de la communauté
rurale, il faut procéder à la description générale de la communauté rurale faisant
ressortir les caractéristiques suivantes :
-
la démographie (les villages, la population totale et sa structuration, la
répartition, etc.) ;
-
les différentes activités rurales porteuses ;
-
les dynamiques de développement de la zone ;
-
la situation agricole (productions, nature et importance) ;
2
Les OP peuvent être de formes diverses : GIE, GP, COOPERATIVES, GPF, ASSOCIATIONS,
ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES, toutes formes d’organisations structurées de
producteurs autour d’une ou plusieurs activités.
117
-
l’environnement naturel et les ressources disponibles (écosystèmes
cultivés et non cultivés, bas-fonds, cours d’eau, forêts, pâturages ou
parcours, des ressources en général, etc.) ;
-
l’environnement institutionnel ;
-
l’état du développement rural (infrastructures, marchés, voies de
communication, radios…) de la communauté rurale.
Les OP répertoriées devront être caractérisées de la façon suivante :
-
histoire, date de création ;
-
effectif des membres et composition ;
-
textes réglementaires et statut juridique ;
-
objectifs visés et activités principales menées ;
-
organisation et fonctionnement ;
-
ressources matérielles ;
-
financement ;
-
partenaires ;
-
projets.
Il faut mettre en relief les autres secteurs porteurs mais non-organisés.
42
Identification des problèmes de développement de la communauté
rurale et des OP
Il s’agit d’identifier les problèmes globaux de la communauté rurale et les
contraintes particulières rencontrées par les différents acteurs du développement
rural et leurs organisations. Ces problèmes peuvent être de nature technique,
environnementale, économique, organisationnelle, sociale, culturelle, ou autre
(problème de commercialisation, d’approvisionnement, de crédit, de santé, etc.).
Ils devront être classés par ordre d’importance selon l’appréciation des
populations locales et des OP, et par secteur d’activité (agriculture, pêche,
élevage, artisanat…).
118
43
L’inventaire des acteurs
L’inventaire des différents acteurs (services publics décentralisés, ONG, Projets,
volontaires, etc.) et de leurs domaines d’intervention (agriculture, élevage,
foresterie ou environnement, gestion des ressources naturelles, pêche
continentale ou pisciculture, artisanat, épargne, crédit, commerce,
approvisionnement, santé) sera fait pour connaître les interlocuteurs et
partenaires potentiels de l’ANCAR ainsi que le contenu de leurs programmes.
Il ne peut s’agir d’un simple recensement. Les activités conduites par chaque
acteur seront décrites et analysées, les localités d’exécution précisées.
V
PLAN PROPOSE POUR LE RAPPORT DE STAGE
51
Projet de plan du rapport de stage
•
•
•
•
•
Résumé
Sommaire
Introduction
Méthodologie et problèmes rencontrés
Résultats
-
-
•
52
Présentation de la communauté rurale et des OP ;
Description générale du développement rural de la communauté rurale
(situation du secteur agricole, de l’élevage, de l’environnement, de la
pêche, de l’artisanat, et des autres secteurs porteurs) ;
Problèmes de la communauté rurale et des OP ;
Différents acteurs du développement rural intervenant dans la
communauté rurale et leurs activités (service public, ONG, privés et
autres acteurs du développement).
Conclusion et recommandations
Délai de dépôt des rapports
Les rapports seront déposés 20 jours après la fin de la durée légale du stage qui
est de 45 jours dont 30 jours de terrain et 15 jours pour la rédaction.
53
Lieu de dépôt des rapports
Ils seront déposés auprès du Directeur Régional de la région considérée.
119
MODELE DE PLAN DE RAPPORT MENSUEL DE FORMATION
I
Activités de formation réalisées
-
Objectifs
Contenu
Méthodes
Missions et voyages d'études effectués
II
Programme restant de la formation
III
Difficultés rencontrées et solutions envisagées
MODELE DE PLAN DE RAPPORT DE MISSION EN FIN DE FORMATION
I
Présentation du programme global de la formation
-
II
Objectifs
Contenu
Méthodes
Déroulement de la formation
III
Exécution des activités de la formation
Difficultés majeures rencontrées et solutions apportées
Suggestions par rapport au déroulement et à l'organisation de la mission
Appréciations de la formation reçue par l'agent formé
IV
Bilan du savoir ou du savoir-faire réellement acquis par rapport à ce qui
était souhaité
Faiblesses ou insuffisances notées dans le contenu de la formation
Perspectives ou suite à donner à la formation pour l'ANCAR
-
-
Possibilités de démultiplication de la formation à d'autres agents par
l'agent formé
Inscription d'autres agents à la même formation
Comment mieux valoriser la formation reçue?
120
MODELE DE CONTRAT DE PRESTATIONS DE SERVICES
ENTRE L’AGENCE NATIONALE DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
ET LES ORGANISATIONS DE PRODUCTEURS
CONTRAT : Code CR / Numéro OP / Numéro car / Numéro d'ordre
entre les soussignés :
L’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (ANCAR), représentée par le
Directeur Général ou son représentant, ci-dessous désigné sous le vocable
ANCAR
d’une part,
Et,
L’Organisation
de
Producteurs
de
la
Communauté
Rurale
de
………………………….…,
ci-après
appelée……….…………….représentée
par:…………………………….…………………, ci-dessous désigné sous le
vocable COMMANDITAIRE
d’autre part.
IL EST CONVENU ET ARRÊTÉ CE QUI SUIT :
ARTICLE PREMIER : OBJET DU CONTRAT
Le programme de travail intitulé …………………………………, fait l’objet Du
présent contrat. Ce programme est validé par le CLCOP (ou par
l’Interprofession). Une fiche descriptive des activités du programme et des
prestations est annexée au présent contrat. Cette fiche qui est paraphée par les
signataires fait partie intégrante du contrat.
ARTICLE 2 : ENGAGEMENTS DE L’ANCAR
L’ANCAR s’engage à :
-
fournir les services demandés par le COMMANDITAIRE, conformément
au plan d’exécution décrit dans la fiche d'activités ;
utiliser les moyens matériels, financiers et humains prévus pour le
programme, exclusivement pour l’exécution des activités dudit
programme.
121
ARTICLE 3 : ENGAGEMENTS DU COMMANDITAIRE
Le COMMANDITAIRE s’engage à :
-
réaliser les activités du programme de travail qui lui reviennent
conformément au plan d’exécution décrit dans la fiche d'activités ;
utiliser les moyens matériels, financiers et humains prévus pour le
programme, exclusivement pour l’exécution des activités dudit
programme.
ARTICLE 4 : SUIVI ET EVALUATION
L’ANCAR s’engage à produire trimestriellement un état de réalisation du présent
contrat et un rapport final à soumettre au COMMANDITAIRE.
Une copie de ces documents doit être transmise au CLCOP (ou à
l’Interprofession) auquel est affilié le COMMANDITAIRE.
Le COMMANDITAIRE donne son avis écrit dans un délai d’un mois à compter de
la réception de l’état de réalisation ou du rapport final. L’absence d’avis au terme
de ce délai vaut validation et adoption des documents.
A la fin du programme, le COMMANDITAIRE fait évaluer avec l’appui du CLCOP
(ou de l’Interprofession) les services qui lui sont fournis par l’ANCAR.
L’évaluation est faite selon les indicateurs de suivi évaluation décrits dans la
fiche d’activités et négociés lors de l’élaboration du présent contrat.
ARTICLE 5 : COUTS ET FINANCEMENT
Les coûts des activités faisant l’objet de ce présent contrat s'élève à …………
fcfa. Il est supporté par le COMMANDITAIRE à hauteur de …… %, soit …….fcfa;
et par l’ANCAR à hauteur de …… %, soit ……. Fcfa, et autres partenaires à
hauteur de ………%, soit ……..fcfa. Le plan de mobilisation des ressources est
présenté dans la fiche d'activités.
ARTICLE 6 : DUREE D’EXECUTION
Le contrat dure ………….…… mois, à compter de sa date de signature,
conformément au plan d'exécution des activités.
Le contrat expire à la période indiquée sauf en cas de renouvellement d'un
commun accord, constaté par écrit.
122
ARTICLE 7 : MODIFICATIONS
Toute modification apportée aux dispositions du présent contrat fera l’objet d’un
avenant accepté par les deux parties.
ARTICLE 8 : REGLEMENT DES LITIGES
Tout litige pouvant naître de l’exécution du présent contrat, sera réglé à l’amiable
ou porté devant une commission de conciliation formée d’un commun accord.
ARTICLE 9 : RESILIATION
Le présent contrat peut être résilié d’un commun accord :
en cas de force majeure ;
en cas de non respect des obligations par l’une des parties.
La partie qui en prend l’initiative devra en informer par lettre motivée l’autre partie
au moins un mois à l’avance.
ARTICLE 10 : ENTREE EN VIGUEUR
Le présent contrat entre en vigueur dès sa signature3 par les deux parties.
Fait à ……………....….. le ………/….…/……..
Pour L’ANCAR
Le Conseiller agricole
et rural
Visa du Président du CLCOP
3
Pour l’OP
Le Président
Visa du Président du Conseil rural
Les signataires doivent porter la mention lu et approuvé avant signature
123
MODELE DE FICHE D'ACTIVITES
I
IDENTIFICATION
Région :
Département :
Arrondissement :
Communauté rurale :
CLCOP :
Organisation paysanne commanditaire :
Nombre de membres : ……….: Hommes : ……..
Femmes : ……….
Adresse :
Numéro récépissé :
Domicilié à :
Numéro compte :
CNCAS
crédit Mutuel Autres à préciser
Intitulé du programme de travail de l’OP :
Document élaboré par :
Date :
II
HISTORIQUE / JUSTIFICATIONS
III
OBJECTIFS SPECIFIQUES
IV
RÉSULTATS ATTENDUS
V
PLAN D’EXÉCUTION DES ACTIVITÉS
Activités
-
Période
d’exécution
-
Temps contracté
par le car (H/mois)
Acteurs
-
124
VI
INDICATEURS DE SUIVI EVALUATION
6.1
Niveau de réalisation des engagements de chaque partie
6.2
Niveau de satisfaction des commanditaires
6.3
Indicateurs de résultats liés au thème
VII
BUDGET
7.1.
Budget
Part de l'ANCAR
Activités
Libellés
-
Part des Partenaires
Part de l'OP
-
Coûts
Valeur
-
Libellés
-
Valeur
-
Libellés
-
Valeur
-
-
Total
7.2.
Plan de mobilisation des ressources
Acteurs
Phases
OP
ANCAR
Partenaires
Première mobilisation
Deuxième mobilisation
Troisième mobilisation
Quatrième mobilisation
Total
Le Conseiller agricole de l'ANCAR
Le Président de l'OP
125
MODELE DE PROTOCOLE D'ACCORD
ENTRE L'AGENCE NATIONALE DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
ET LES PARTENAIRES INSTITUTIONS D'APPUI TECHNIQUE
PREAMBULE
-
-
-
Vu l'arrêté du Conseil interministériel du 17 mars 1997 portant création de
l'AGENCE NATIONALE DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL et lui
attribuant les prérogatives institutionnelles et la mission officielle de
s'occuper du conseil agricole et rural sur l'ensemble du pays ;
Vu les dispositions du procès verbal authentique de l'Assemblée générale
constitutive unique de l'AGENCE NATIONALE DE CONSEIL AGRICOLE
ET RURAL en date du 24 septembre 1998 ;
Vu le procès verbal de la première réunion délibérative du Conseil
d'administration du 22 février 1999.
-
Vu la loi N° portant création de l'institution "PAR TENAIRE" ;
-
Considérant les missions de l'institution "PARTENAIRE" ;
POUR CES MOTIFS, le présent PROTOCOLE D'ACCORD est passé :
126
entre les soussignés :
L’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural, domiciliée à Hann, Route des
Pères Maristes BP 10307 Dakar-Liberté, représentée par son Directeur Général,
ci-dessous désignée sous le vocable "ANCAR"
d’une part,
Et,
Le PARTENAIRE, domiciliée à ………………………………………………………..
représentée par son Directeur Général ………………………..ci-dessous
dénommé sous le vocable "PARTENAIRE"
d'autre part,
IL EST CONVENU CE QUI SUIT :
ARTICLE 1 : OBJET DE L'ACCORD
L'objet du présent protocole d'accord est de permettre :
a)
à l'ANCAR de confier au PARTENAIRE, dans sa zone d'intervention,
la réalisation d'un programme de conseil agricole et rural bâti sur la
demande des producteurs ruraux ;
b)
au PARTENAIRE d'accepter d'exécuter ce programme, selon
l'approche de conseil agricole et rural.
ARTICLE 2 : PRINCIPES ET CADRES DE L'ACCORD
Le présent protocole d'accord est fondé sur les principes de la concertation et du
partenariat entre l'ANCAR et le PARTENAIRE, pour la mise en œuvre par les
deux institutions, d’un programme de conseil agricole et rural adapté à la
demande et aux ressources des producteurs ruraux.
Le protocole d'accord porte sur :
Les activités de conseil agricole et rural ;
Les mécanismes de mise en œuvre des activités de conseil agricole et
rural ;
La concertation et le partenariat entre les deux institutions pour assurer
une cohérence et une synergie de leurs interventions ;
Le suivi et l'évaluation des activités de conseil agricole et rural.
127
A cet effet, un programme de travail sera défini d'un commun accord entre
l'ANCAR et le PARTENAIRE.
ARTICLE 3 : ENGAGEMENTS DES DIFFÉRENTES PARTIES
Engagements de l'ANCAR
L'ANCAR s'engage à :
-
Favoriser la concertation et l'échange avec le PARTENAIRE sur toutes
les questions relatives au conseil agricole et rural, notamment sur
l'approche de conseil agricole et rural ;
-
Partager avec le PARTENAIRE la démarche de conseil agricole et
rural ;
-
Associer, si nécessaire, le PARTENAIRE à l'élaboration des
programmes de conseil agricole et rural en dehors de sa zone
d'intervention ;
-
Mettre à la disposition du PARTENAIRE les moyens humains,
matériels et financiers arrêtés d'accord partie pour une bonne
exécution et un bon suivi du programme de conseil agricole et rural,
visé à l'article 2 du présent protocole d'accord ;
-
Evaluer de concert avec le PARTENAIRE, le programme de conseil
agricole et rural, visé à l'article 2 du présent protocole d'accord ;
Engagements du PARTENAIRE
Le PARTENAIRE s’engage à :
-
Prendre part à l'élaboration du programme de conseil agricole et rural,
visé à l'article 2 du présent protocole d'accord ;
-
Mettre en œuvre le programme de conseil agricole et rural, visé à
l'article 2 du présent protocole d'accord ;
-
Participer à la mobilisation des moyens humains, matériels et
financiers arrêtés d'accord partie pour la réalisation du programme de
conseil agricole et rural, visé à l'article 2 du présent protocole d'accord;
-
Rendre compte à l'ANCAR de l'exécution technique et financière du
programme de conseil agricole et rural, visé à l'article 2 du présent
protocole d'accord ;
-
Participer au suivi et à l’évaluation du programme de conseil agricole
et rural, visé à l'article 2 du présent protocole d'accord.
128
ARTICLE 4 : SUIVI ET EVALUATION DES ACTIVITES DE CONSEIL
AGRICOLE ET RURAL
Les critères et les modalités de suivi des activités de conseil agricole et rural sont
précisés lors de l'élaboration du programme de travail, visé à l'article 2 du
présent protocole d'accord.
L’évaluation des activités de conseil agricole et rural sera faite selon des critères
essentiels dont :
-
la satisfaction des bénéficiaires ;
-
les coûts d'exécution des activités de conseil agricole et rural ;
-
l’effet sur les revenus des producteurs ruraux ;
-
l’impact sur l’environnement.
Les termes de référence de l'évaluation sont définis d'un commun accord.
ARTICLE 5 : FINANCEMENT
Le financement du programme de conseil agricole et rural visé à l'article 2 du
présent protocole d'accord fait l'objet d'un contrat entre les deux parties.
ARTICLE 6 : DURÉE D'EXÉCUTION
Le présent protocole d'accord est valable pour trois (3) ans à compter de la date
de signature.
ARTICLE 7 : MODIFICATION
Toute modification apportée aux dispositions du présent protocole d'accord fera
l’objet d’un avenant accepté par les deux parties.
ARTICLE 8 : RÉSILIATION
Le présent protocole d'accord peut être résilié dans les cas suivants :
- en cas de force majeure ;
- en cas de non-respect des obligations par l’une des parties.
La partie qui en prend l’initiative devra en informer par lettre motivée l’autre partie
au moins trois mois à l’avance et sous l'arbitrage du Comité Permanent de
Concertation.
129
ARTICLE 9 : REGLEMENT DES LITIGES
Tout litige pouvant naître de l’exécution du présent protocole d'accord sera réglé
à l’amiable ou porté devant le Comité Permanent de Concertation.
ARTICLE 10 : ENTREE EN VIGUEUR
Le présent protocole d'accord entre en vigueur dès sa signature par les deux
parties.
Fait à ……………..…………., le ………/…..…./….…
Pour l'ANCAR
Le Directeur Général
Pour le PARTENAIRE
130
MODELE DE PROTOCOLE D'ACCORD
ENTRE L'AGENCE NATIONALE DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL
ET LES INSTITUTIONS DE CREDIT
PREAMBULE
-
-
-
Vu l'arrêté du Conseil interministériel du 17 mars 1997 portant création de
l'AGENCE NATIONALE DE CONSEIL AGRICOLE ET RURAL et lui
attribuant les prérogatives institutionnelles et la mission officielle de
s'occuper du conseil agricole et rural sur l'ensemble du pays ;
Vu les dispositions du procès verbal authentique de l'Assemblée générale
constitutive unique de l'AGENCE NATIONALE DE CONSEIL AGRICOLE
ET RURAL en date du 24 septembre 1998 ;
Vu le procès verbal de la première réunion délibérative du Conseil
d'administration du 22 février 1999.
-
Vu la loi N° portant création de l'institution " de CREDIT" ;
-
Considérant les missions de l'institution "de CREDIT" ;
POUR CES MOTIFS, le présent PROTOCOLE D'ACCORD est passé :
131
entre les soussignés :
L’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural, domiciliée à Hann, Route des
Pères Maristes BP 10307 Dakar-Liberté, représentée par son Directeur Général,
ci-dessous désignée sous le vocable "ANCAR"
d’une part,
Et,
L'INSTITUTION de CREDIT, domiciliée à …………………………………………….
représentée par son Directeur Général ………………………..ci-dessous
dénommé sous le vocable "INSTITUTION de CREDIT"
d'autre part,
IL EST CONVENU CE QUI SUIT
ARTICLE 1 : OBJET DE L'ACCORD
L'objet du présent protocole d'accord est de permettre :
a) à l'ANCAR d'apporter l'appui - conseil à des producteurs ou à des OP
bénéficiaires de financement de l'INSTITUTION de CREDIT pour une
bonne exécution des activités financées ;
b) à l'INSTITUTION de CREDIT de mieux rentabiliser ses crédits en les
orientant vers des activités de producteurs ou d'OP qui reçoivent l'appui –
conseil de l'ANCAR.
ARTICLE 2 : PRINCIPES ET CADRES DE L'ACCORD
Le présent protocole d'accord est fondé sur les principes de la concertation et du
partenariat entre l'ANCAR et l'INSTITUTION de CREDIT autour d'un programme
d'action de producteurs ruraux dans le cadre de leur organisation.
Le protocole d'accord porte sur :
L'appui - conseil aux producteurs ruraux dans le cadre de leur programme
d'action ;
Le financement d'activités du programme d'action des producteurs ruraux;
Les mécanismes de mise en œuvre et de financement des activités du
programme d'action des producteurs ;
132
La concertation et le partenariat entre les deux institutions pour assurer
une cohérence et une synergie de leurs interventions autour du
programme d'action ;
Le suivi et l'évaluation des activités du programme d'action, de l'appui –
conseil de l'ANCAR et du financement de l'INSTITUTION de CREDIT.
A cet effet, un programme d'action sera défini d'un commun accord entre les
producteurs, l'ANCAR et l'INSTITUTION de CREDIT.
ARTICLE 3 : ENGAGEMENTS DES DIFFÉRENTES PARTIES
Engagements de l'ANCAR
L'ANCAR s'engage à :
-
Favoriser la concertation et l'échange avec l'INSTITUTION de CREDIT
sur les questions relatives à l'appui - conseil dans le cadre du
programme d'action visé à l'article 2 du présent protocole d'accord ;
-
Partager avec l'INSTITUTION de CREDIT la démarche d'appui –
conseil aux producteurs ruraux ;
-
Associer l'INSTITUTION de CREDIT à l'élaboration du programme
d'action des producteurs ;
-
Mettre à la disposition de l'INSTITUTION de CREDIT les informations
nécessaires pour un financement adéquat, une bonne exécution et un
bon suivi du programme d'action, visé à l'article 2 du présent protocole
d'accord ;
-
Evaluer de concert avec l'INSTITUTION de CREDIT, le programme
d'action, visé à l'article 2 du présent protocole d'accord ;
Engagements de l'INSTITUTION de CREDIT
L'INSTITUTION de CREDIT s’engage à :
-
Prendre part à l'élaboration du programme d'action, visé à l'article 2 du
présent protocole d'accord ;
-
Financer le programme d'action, visé à l'article 2 du présent protocole
d'accord ;
133
-
Mettre à la disposition de l'ANCAR les informations nécessaires pour
un financement adéquat, une bonne exécution et un bon suivi du
programme d'action, visé à l'article 2 du présent protocole d'accord ;
-
Participer au suivi et à l’évaluation du programme d'action, visé à
l'article 2 du présent protocole d'accord.
ARTICLE 4 : EXECUTION, SUIVI ET EVALUATION DES ACTIVITES
DU PROGRAMME D'ACTION
L'exécution du programme d'action, visé à l'article 2 du présent protocole
d'accord, fait l'objet d'un contrat entre l'OP, l'ANCAR et l'INSTITUTION de
CREDIT.
Les critères et les modalités de suivi des activités sont précisés lors de
l'élaboration du programme d'action, visé à l'article 2 du présent protocole
d'accord.
L’évaluation des activités du programme d'action, visé à l'article 2 du présent
protocole d'accord, sera faite selon des critères essentiels dont :
-
la satisfaction des bénéficiaires ;
-
la qualité de l'exécution du programme d'action et de son financement ;
-
l’effet sur les revenus des producteurs ruraux ;
-
la rentabilité des activités.
Les termes de référence de l'évaluation sont définis d'un commun accord.
ARTICLE 5 : FINANCEMENT
Le financement des activités du programme d'action, visé à l'article 2 du présent
protocole d'accord fait l'objet d'un contrat entre l'OP et l'INSTITUTION de
CREDIT.
ARTICLE 6 : DURÉE DE VALIDITE
Le présent protocole d'accord est valable pour trois (3) ans à compter de la date
de signature.
ARTICLE 7 : MODIFICATION
Toute modification apportée aux dispositions du présent protocole d'accord fera
l’objet d’un avenant accepté par les deux parties.
134
ARTICLE 8 : RÉSILIATION
Le présent protocole d'accord peut être résilié dans les cas suivants :
- en cas de force majeure ;
- en cas de non-respect des obligations par l’une des parties.
La partie qui en prend l’initiative devra en informer par lettre motivée l’autre partie
au moins trois mois à l’avance.
ARTICLE 9 : REGLEMENT DES LITIGES
Tout litige pouvant naître de l’exécution du présent protocole d'accord sera réglé
à l’amiable.
ARTICLE 10 : ENTREE EN VIGUEUR
Le présent protocole d'accord entre en vigueur dès sa signature par les deux
parties.
Fait à ……………..…………., le ………/…..…./….…
Pour l'ANCAR
Le Directeur Général
Pour l'INSTITUTION de CREDIT
135
MODELE DE PLAN DU RAPPORT D'ACTIVITES
TRIMESTRIEL OU ANNUEL
Les rapports auront un même contenu type avec les points suivants :
-
Sommaire
Introduction
Présentation générale de la région (pour le rapport annuel seulement)
Principales activités réalisées
- Objectifs
- Méthodes
- Intervenants
- Tâches exécutées
- Résultats
- Problèmes rencontrés
- Conclusions / recommandations
-
Conclusion générale
- Bilan des activités
- Recommandations
MODELE DU PLAN DU RAPPORT DE SYNTHESE
TRIMESTRIEL OU ANNUEL
-
Principales activités réalisées
Résultats obtenus
Conclusions (ce qui reste à faire)
136
AGENCE NATIONALE DE CONSEIL
AGRICOLE ET RURAL
DT
DFC
□
□
DR
DARH
□
□
RAPPORT DE MISSION
Missionnaire (s) :
Fonction :
Moyen de transport :
Prénom (s) et nom du chauffeur :
Date de départ :
Date de retour :
Lieu (x) / destination (s) :
Itinéraire suivi :
Distance parcourue (km):
Carburant consommé : (en litres, super ou gasoil)
I – MOTIF DE LA MISSION
II – DEROULEMENT DE LA MISSION
1. Personne (s) rencontrée (s) et objet de la rencontre :
2. Travail effectué / questions traitées :
3. Difficultés et problèmes rencontrés:
III – SUITE A DONNER A LA MISSION
Fait à ……………………le …………….
Le missionnaire
137
TERMES DE REFERENCE POUR L'ETABLISSEMENT DE LA SITUATION
DE REFERENCE DU CONSEIL AGRICOLE ET RURAL PAR L'ASPRODEB
POUR LE COMPTE DE L'ANCAR
GENERALITES
L'établissement de la situation de référence du conseil agricole et rural est un
préalable à la définition et au démarrage des programmes de l'ANCAR dans les
communautés rurales. Le pilotage de ce dossier est sous la responsabilité de
L’ASPRODEB. En effet, l'ASPRODEB est le contractant pour fournir à l'ANCAR
cette situation de référence. Les AET sont mandatées par l'ASPRODEB pour
réaliser les études relatives à cette situation de référence.
Des termes de références et un contrat ANCAR / ASPRODEB doivent être
établis entre les deux institutions afin de préciser les modalités de suivi des
études de référence sur le conseil agricole et rural.
I
SERVICES ATTENDUS DE L'ASPRODEB
Pour chaque communauté rurale étudiée, le cahier des charges de
l'ASPRODEB, à travers les AET engagées, est :
A - Produire un rapport avec le contenu type suivant :
•
Présentation monographique de la communauté rurale, de la dynamique
organisationnelle (les OP), du CLCOP et des autres cadres de
concertation et institutions ;
•
Description générale de la situation actuelle du développement agricole et
rural de la communauté rurale ;
•
Caractérisation des expériences de valorisation des potentialités agricoles,
pastorales, forestières, halieutiques dans la zone en insistant sur les points
forts, les points faibles, les niveaux de réalisation et le degré d'implication
des producteurs dans les différentes opérations en cours :
− Identification des bénéficiaires (individuels ou groupes cibles) des programmes
exécutés, leur degré d’implication et leur niveau de satisfaction
− Identification des différents acteurs du développement agricole et rural de la
communauté rurale, leurs programmes, leurs méthodes d’intervention, les activités
entreprises et les résultats essentiels atteints
•
Identification et caractérisation des problèmes majeurs persistants mais
aussi des potentialités ;
138
•
Propositions de programmes d’actions prioritaires ;
− Identification des bénéficiaires potentiels (individuels ou groupes cibles) dans les
programmes à exécuter ;
− Identification de tous les acteurs ;
− Identification d’indicateurs pertinents caractéristiques de l’état du conseil agricole
et rural avant le démarrage des programmes de l’ANCAR
•
Conclusions / Orientations pour les activités de conseil agricole et rural.
B - Constituer une base de données sur la communauté rurale sous
EXCEL
Cette base de données doit contenir l'ensemble des données statistiques
recueillies sur les domaines d'activités traités.
II
MODALITES DE REALISATION DE LA SITUATION DE REFERENCE
Pour les communautés rurales avec CLCOP et celles faisant partie du dispositif
du PNIR (soit un total de 21 communautés rurales), les différents rapports
devront être remis à l'ANCAR en mars 2002. Concernant les autres
communautés rurales du dispositif de 2002, le délai pour le dépôt des rapports
est fixé en juin 2002.
Les directions régionales de l'ANCAR et les AET sont indépendantes.
Cependant, étant donné l'intérêt porté à la situation de référence, les directions
régionales et les AET travailleront en étroite collaboration. A cet effet, l'ANCAR
participera aux missions de contrôle des AET organisées par l'ASPRODEB.
Un contrat ANCAR / ASPRODEB sera établi pour la réalisation de la situation de
référence du conseil agricole et rural dans les différentes communautés rurales
identifiées.
139