Rapport d`Activité de l`Adie 2009
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Rapport d`Activité de l`Adie 2009
RAPPORT ANNUEL 2009 NOUS DONNONS LES MOYENS D’ENTREPRENDRE A CEUX QUI N’ONT PAS LES MOYENS [ L’Adie dans la presse en 2009 ® «Le microcrédit, arme anti-crise» Le Monde 2 – 28 février 2009 ® «L’Adie crée 20 emplois… pour créer des emplois !» La Voix du Nord – 29 mars 2009 ® «L'Adie lance un fonds pour l'entrepreneuriat» La Croix – 5 mars 2009 ® «Brahim Asloum "booste" les créateurs d’entreprises» La Provence – 8 avril 2009 ® «Auto-entrepreneur : portes ouvertes à l’Adie» La Nouvelle République du Centre-Ouest – 18 avril 2009 ® «L’Adie lance Adie Connect, son site de microcrédit en ligne» Les Echos – 27 mai 2009 ® «Le microcrédit, un bon rempart contre la crise» La Croix – 2 juin 2009 ® «Découvrez le microcrédit» Le Parisien - 2 juin 2009 ® «Des initiatives grâce au microcrédit» Ouest France – 3 juin 2009 ® «L’Adie a dit : faites comme les patrons» Stratégies – 4 juin 2009 ® «L'Adie recherche des bénévoles» La Dépêche du Midi – 24 septembre 2009 ® «Le microcrédit se veut un sas d’entrée dans le secteur bancaire traditionnel» Les Echos – 23 novembre 2009 ® «Vers l’entrepreneuriat populaire» (Tribune de Maria Nowak) Ouest France – 1er décembre 2009 [ Ahmed, épicier © Yannick Derennes «Grâce au microcrédit de l’Adie, j’ai pu faire des travaux, m’acheter un peu d’équipement et avoir une provision de trésorerie pour démarrer.» [ © Pierre-Laurent Hahn/LA COMPANY Julien, concierge «Pour moi l’Adie c’est un soutien, et de la réactivité. Quand je les sollicite j’ai toujours une réponse et un conseil.» [ Fouzia, peintre en bâtiment ] © Yannick Derennes «Lorsque j’ai terminé ma formation, j’étais livrée à moi-même. Heureusement que l’Adie a pris le relais !» [ Michèle, peintre décorateur © Romain Joly «Les personnes qui se sont occupées de mon dossier ont été d’un grand soutien. Grâce à l’Adie, l’espoir renaît !» sommaire [Maria Nowak, L’entrepreneuriat populaire, une réponse à la crise Pendant toute l’année 2009, la crise économique et sociale a touché durement les clients de l’Adie. L’enquête CSA réalisée au mois de mai a montré qu’ils devaient faire face à mille difficultés : baisse de la demande et changement du comportement de la clientèle, elle-même victime de la crise, difficultés financières de toutes sortes. Les entreprises de services s’en sortaient mieux que le petit commerce, concurrencé par les magasins « low cost ». Le revenu d’un grand nombre de micro-entrepreneurs avait baissé en dessous du seuil de pauvreté, mais ils n’avaient pas perdu courage pour autant : 80 % se sont déclarés optimistes sur l’avenir de leur projet, tranchant ainsi avec la morosité ambiante. Les problèmes de ses clients se sont évidemment répercutés sur l’Adie. Le taux d’incidents et celui d’impayés a augmenté. Tandis que les bénévoles et salariés en charge de l’accompagnement essayaient d’aider les entrepreneurs à surmonter leurs difficultés, les conseillers crédit ont passé plus de temps à recouvrer les prêts. La sélection des nouveaux projets, évitant le surendettement de leurs promoteurs et l’augmentation du risque pour l’association, est devenue également plus ardue. Le rythme de production des nouveaux prêts fléchit en conséquence, tout en marquant une croissance de 14% par rapport à l’année précédente. La crise a touché aussi les financeurs publics de l’Adie et, pour la première fois depuis quatre ans, l’association a connu un déficit. La stratégie, mise en place depuis plusieurs années, d’orienter davantage la recherche de fonds vers le secteur privé et d’accroître la part d’autofinancement s’est avérée justifiée, même si ses résultats demeurent encore insuffisants. Tout au long de l’année, l’association a poursuivi deux objectifs majeurs pour trouver les fonds d’accompagnement permettant de développer son activité : d’une part obtenir l’ouverture effective des fonds de la formation professionnelle à l’accompagnement des chômeurs créateurs d’entreprise, d’autre part, mettre en place un Fonds de dotation Adie pour l’entrepreneuriat populaire. En dépit des difficultés rencontrées tout au long de l’année, l’association, comme ses clients, reste optimiste sur l’avenir de son projet. L’explosion de la création d’entreprise due, en partie, au statut de l’auto-entrepreneur qu’elle avait défendu depuis de longues années, montre clairement que l’esprit d’entreprise existe en France et que la rénovation du tissu entrepreneurial devient une des principales voies vers la création d’emploi. La crise n’a fait que rendre plus visible la désindustrialisation et la tertiarisation de l’économie française qui a commencé il y a quarante ans. Dans cette période difficile de mutation économique, où la part des petites unités de production continuera de croître, le microcrédit développé par l’Adie avec le soutien de ses partenaires bancaires devient l’instrument financier de la phase postindustrielle. Rapport d’activité Les trois missions de l’Adie L’Adie en chiffres Les micro-entrepreneurs L’activité Organisation, gouvernance, ressources humaines L’ancrage de l’Adie dans les territoires Responsablité sociale, développement durable Le combat de l’Adie pour promouvoir l’entrepreneuriat populaire L’Adie et l’international On parle de l’Adie 3 5 7 12 23 30 33 35 37 39 Rapport financier Le financement de l’Adie Les comptes de l’exercice 2009 Comment l’Adie utilise-t-elle ses ressources ? 41 44 48 Rapport partenaires Les partenaires bancaires Les partenaires publics Les entreprises Création d’un Fonds de dotation Les partenaires de l’Adie 2 A S S O C I A T I O N 50 53 58 61 63 P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E Rapport d’activité Les trois missions de l’Adie Depuis plus de 20 ans, l’Adie reste fidèle à son public et à ses missions : FINANCER les micro-entrepreneurs qui n’ont pas accès au crédit bancaire et plus particulièrement les chômeurs et les allocataires des minima sociaux ACCOMPAGNER les micro-entrepreneurs avant, pendant et après la création de leur entreprise pour assurer la pérennité de leur activité © Pierre-Laurent Hahn/LA COMPANY CONTRIBUER à l’amélioration de l’environnement institutionnel du microcrédit et de la création d’entreprise A S S O C I A T I O N Caroline, styliste P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 3 © Yannick Derennes 4 Cécilia, dépôt-vente de vêtements pour enfants A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E L’Adie en chiffres En 2009 Activité crédit Activité accompagnement 14 581 microcrédits, dont 584 microcrédits 10 101 nouvelles entreprises financées par des personnels pour l’emploi microcrédits Encours des microcrédits au 31/12/2009 : 48 062 926 euros 12 121 emplois créés 9 980 créateurs d’entreprise accompagnés Taux d’impayés au 31/12/09 : 8,36 % Taux de pérennité des entreprises créées : Taux de pertes au 31/12/09 : 2,21 % Nombre de clients actifs : 26 519 65 % sur 2 ans 57 % sur 3 ans Nombre de clients actifs par conseiller : 143 Taux d’insertion des personnes financées : 80 %2 1 660 euros : coût moyen par entreprise créée sur 1 an Taux de croissance de l’activité microcrédit par rapport à 2008 : + 14% 1 530 prêts d’honneur Encours des prêts d’honneur au 31/12/2009 : 13 500 000 euros Autres opérations financières : 3 862 primes régionales ou départementales 832 avances remboursables EDEN et Nacre 503 micro-assurances Nombre total d’interventions financières : 17 4661 Depuis 1989 81 014 microcrédits Montant total des microcrédits octroyés : 65 527 entreprises financées 78 632 emplois créés 221 125 522 euros 1. Hors primes, prêts relais, prêts à la création d’entreprise. 2. Part des personnes soutenues par l’Adie qui sont sorties des dispositifs d’aide sociale aux cours des cinq dernières années. A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 5 © Yannick Derennes Ali, vendeur de tissus sur les marchés 6 A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E Les microentrepreneurs L’Adie reste fidèle à son cœur de cible : les personnes en difficulté n’ayant pas accès aux crédits bancaires. Près de trois micro-entrepreneurs sur quatre financés en 2009 percevaient un revenu social, et le nombre de travailleurs pauvres salariés ou indépendants a augmenté. L’année 2009 a été marquée par le passage du RMI au RSA : 30 % des clients de l’association sont attributaires de l’un ou l’autre de ces dispositifs à la date de l’instruction et 17% perçoivent d’autres minima sociaux. Un profil un peu plus jeune que la moyenne de la population active Le profil d’âge des porteurs de projets financés par l’Adie est plus jeune que celui de la moyenne des créateurs d’entreprise en France. Les moins de 30 ans sont nettement surreprésentés (27% vs. 21%), en particulier les moins de 25 ans (10% vs. 6%). En revanche, la proportion de 30-49 ans est inférieure à la moyenne des créateurs (57% vs. 63%). Quant aux seniors de plus de 50 ans, leur poids dans la clientèle de l’Adie est strictement équivalent à la moyenne (16%). Nature des revenus Allocations spécifiques de solidarité (ASS) Autres 5% 5% Autres revenus sociaux 7% RSA 8% Aucun 28% Âge RMI 22% moins de 25 ans 10% Allocations de retour à l’emploi (ARE) 25% 25 à 29 ans 17% Parallèlement, 2009 confirme l’émergence des travailleurs pauvres au sein de la clientèle de l’association : la part des salariés précaires, qui avait quasiment doublé en 2008, connaît encore la même évolution en 2009, pour atteindre 13%. C’est également le cas des travailleurs indépendants précaires, dont le poids augmente fortement (29% en 2009) et dont l’accès à un revenu suffisant passe par le développement de leur activité, financé par le microcrédit. 50 ans et plus 16% 30 à 39 ans 33% 40 à 49 ans 24% Les jeunes financés et accompagnés par l’Adie exercent des métiers divers et variés qui témoignent de leur créativité : Loueur de voitures de petite remise • Dépanneur • Créateur de vêtements • Artisan en retouches et confection • Customisateur de T-shirts • Infographiste • Créateur de sites web communautaires • Technicien en sérigraphie • Conseil en publicité • Vendeur de perruques sur Internet • Vendeur de produits de beauté sur Internet • Animateur de micro-crèche • Organisateur de mariages • Coiffeur • Commerçant en restauration rapide sénégalaise • Gérant d’un piano bar sans alcool. © Romain Joly Les jeunes : une mine de créativité Matthieu, organisation d’événements sportifs A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 7 Micro-entrepreneuse, vente de bijoux et accessoires de mode © Aurélie Cerutti Maryline «Mon entreprise, une façon de sortir des limites de mon travail salarié» Assistante juridique dans un cabinet d’avocats, Maryline sait qu’elle n’a pas de perspectives d’évolution vers un temps complet ni vers davantage de responsabilités. Elle a donc cherché un moyen de compléter ses revenus salariés, en même temps qu’une voie qui lui permette de s’épanouir professionnellement. Elle voudrait se lancer dans la vente d’accessoires de mode. Après un rapide examen du coût des boutiques à Rouen, elle sait qu’elle n’aura pas les moyens de s’installer dans un lieu fixe. Elle pense alors à la vente ambulante. Un microcrédit de l’Adie l’aide à constituer son premier stock. Et tout s’enchaîne. «Au début je visais les comités d’entreprises, mais ils font leur planning très 8 A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T en avance, donc je dois attendre mon tour. Par contre, les ventes à domicile marchent très bien, et j’ai aussi en vue quelques marchés thématiques (Fête des Mères, marchés de Noël …).» Elle a adopté le statut d’auto-entrepreneur, très souple selon elle. Après seulement deux mois d’activité, elle sait que son deuxième métier lui permettra de doubler son salaire. Mais surtout, elle avoue que cette nouvelle orientation donnée à sa vie lui a redonné «une vraie pêche». «C’est très motivant de pouvoir prendre des responsabilités. C’est pour moi une façon de sortir des limites de mon travail salarié.» A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E La proportion de femmes continue de croître Urbains et ruraux, habitants des quartiers et gens du voyage : le dynamisme entrepreneurial est partout 40% des porteurs de projets soutenus par l’Adie en 2009 sont des femmes (38% en 2008, 36% en 2007). En termes de secteurs d’activité, elles se dirigent plus volontiers que les hommes vers le commerce sédentaire et les services et, assez naturellement, moins vers des métiers plus physiques comme ceux du bâtiment. Si 70% des entreprises financées par l’Adie sont implantées en ville, l’association décline aussi son action en zones rurales (23% des créations). La part des Zones Urbaines Sensibles (18%) reflète les actions spécifiques menées dans les quartiers. À noter par ailleurs que les gens du voyage représentent 10% des créateurs soutenus par l’Adie. Zone d’habitation GDV 10% © Yannick Derennes Zones rurales 23% Zone urbaine hors ZUS 49% ZUS 18% Claire, créatrice d’objets de décoration Entreprendre : une question d’énergie et de créativité plus que de diplômes La part des clients de l’association sachant au maximum lire, écrire et compter continue à progresser : 21% en 2007, 24% en 2008, 26% en 2009, dont 7% d’illettrés. Le poids des filières professionnelles courtes (BEP/CAP) est stable à un peu plus d’un tiers (25% des créateurs au niveau national), de même que celui du niveau secondaire, avec ou sans le Baccalauréat (20%). Les seniors micro-entrepreneurs : forte proportion de travailleurs indépendants, faible niveau de formation En 2009, 16% des porteurs de projets financés par l’Adie étaient des seniors de 50 ans et plus. Par comparaison avec la moyenne des créateurs d’entreprises financés par l’association, les créateurs seniors se caractérisent d’abord, au moment de l’attribution du prêt, par une plus forte proportion de travailleurs indépendants (45% vs. 29%). Les chômeurs sont moins nombreux (37% vs. 52%). Niveau de formation Illettrés 7% Supérieur long 7% Secondaire : lycée 4% BEP/CAP 36% Leur niveau de formation est significativement plus faible que la moyenne : 26% savent simplement lire, écrire et compter et 12% sont illettrés (respectivement 19% et 7% pour la moyenne des clients). En termes de secteurs d’activité, ils se dirigent moins vers les services (18% vs. 25%). BAC +2 11% Lire/Ecrire/Compter 19% Supérieur : Bac 16% En milieu rural, les habitants souffrent d’une part d’une difficulté liée à la mobilité, et d’autre part de la rareté de l’emploi salarié à taux plein. Les créateurs de l’Adie ont bien compris que le mono emploi était devenu compliqué, ils se tournent majoritairement vers la pluriactivité. Il est plus difficile en zone rurale de faire venir une entreprise de 30 salariés, que de permettre la création de 30 emplois par le travail indépendant. Bien qu’à la campagne les activités agricoles représentent une grande part des projets financés, les activités du bâtiment et des services à la personne prennent une part importante. © Yannick Derennes Zoom sur les créateurs issus du monde rural Guillaume, apiculteur A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 9 Micro-entrepreneuse, vente de plats africains sur les marchés © Aurélie Cerutti Irène «J’ai anticipé la crise en diversifiant mon activité» En cette période de crise, Irène a trouvé un moyen judicieux pour faire face à la diminution du pouvoir d’achat qui frappe sa clientèle. L’entreprise dans laquelle elle travaillait ayant fait faillite, elle s’est retrouvée au chômage pendant un an. «Au bout d’un moment, je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose, mais je ne voulais plus être salariée. La meilleure chose à faire était de devenir mon propre patron». Irène obtient son financement en novembre 2006 avec un microcrédit de 2 000 euros, et commence à vendre de la lingerie sur les marchés. Au cours de l’année 2008, elle décide de faire évoluer son activité et de vendre aussi ses produits via Internet. Elle 10 A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T demande alors à l’Adie un nouveau microcrédit, qui lui est accordé. Mais depuis quelques mois, ses ventes ont baissé du fait du mauvais contexte économique. «Je sens que mes clients ont moins de pouvoir d’achat à cause de la crise, et il y a beaucoup de concurrence». Mais Irène ne se laisse pas abattre et décide de rebondir : «J’ai voulu anticiper et ne pas mettre la clé sous la porte». La solution qu’elle a trouvée : vendre des plats africains sur les marchés. «Je diversifie mon activité, je vends des plats sur les marchés et garde mon site Internet pour la lingerie». Dynamique et motivée, Irène a trouvé le moyen de garder la tête hors de l’eau malgré la situation actuelle ! A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E L’impact de la crise sur les microentrepreneurs financés par l’Adie L’institut CSA a réalisé fin mai 2009 une enquête auprès de 452 clients de l’Adie ayant créé leur activité au cours des derniers 18 mois. Cette étude nous révèle trois informations-clés : • la majorité des micro-entrepreneurs se disent touchés par la crise (75 %, dont 41 % très touchés) ; • ils expriment une forte demande d’accompagnement pour les aider à traverser cette période. 53 % disent se sentir très isolés, même si 69 % déclarent être bien soutenus par l’Adie ; Comme le fait remarquer Roland Cayrol, politologue et Fondateur de l’institut CSA : «Au cœur de la crise, les micro-entrepreneurs s’accrochent. Une leçon à méditer pour les acteurs économiques traditionnels !» © Legouhy • malgré cela, 80 % se disent optimistes pour les deux années à venir. Commerce et services : les secteurs de prédilection S’il n’a pas conduit à l’apparition d’un nouveau type de client, le régime a indiscutablement eu pour effet de catalyser la création, notamment chez les porteurs de projet tentés de différer le passage à l’acte. La répartition sectorielle des entreprises financées par l’Adie se distingue par sa stabilité : le commerce, activité accessible aussi bien en termes de formation initiale que de moyens financiers, prédomine avec 46% des créations (dont 25% pour le commerce ambulant). Viennent ensuite les services (25% des créations, 32% si on intègre la restauration/hôtellerie) et le bâtiment (9%). La part des autres secteurs reste stable. Les besoins d’accompagnement sont importants. Accompagnement amont, pour valider l’adéquation du régime au projet et informer le candidat auto-entrepreneur sur l’ensemble de ses droits et obligations, souvent mal connus. Accompagnement aval, à moduler selon le profil du client. À ce sujet, l’étude met en évidence cinq groupes d’auto-entrepreneurs en fonction de leur motivation initiale et de leurs perspectives de développement, qui appellent des stratégies d’accompagnement différenciées (officialisation, création pure, opportunité, complément de revenus, sous-traitance). Secteurs d’activité Agriculture Artisanat 4% Art, Transport culture 3% et loisirs 2% Commerce ambulant 25% Restauration 4% hôtellerie 7% Bâtiment 9% Le score d’exclusion 2009 Services 25% Commerce sédentaires 21% L’Adie a mené en 2007, en partenariat avec le collectif d’ONG «CERISE», un travail de construction d’un score d’exclusion sociale et financière. En 2008, l’Association a mis en place le suivi de cet indicateur, essentiel pour mesurer de façon synthétique l’adéquation entre public ciblé et public effectivement touché. Le score, basé sur une quinzaine de données d’exclusion, peut varier de 0 (le moins exclu) à 19 (le plus exclu) pour un client donné. Au niveau national, le score des clients Adie s’établit, en 2009 à 8,73 : une valeur en légère augmentation par rapport au score 2008 (8,63). La croissance de l’activité s’accompagne donc d’une fidélité de l’Adie à son public et à sa mission sociale. Le régime d’auto-entrepreneur : un catalyseur de la création pour le public de l’Adie Le régime d’auto-entrepreneur connaît en France un succès considérable. Pour l’Adie, ce sont près de 30% des créateurs, soit près de 3 000 personnes, qui ont choisi ce statut en 2009. Une étude conduite par l’Adie montre que le profil des créateurs qu’elle accompagne ayant opté pour ce régime est proche de celui des micro-entrepreneurs qu’elle a l’habitude d’accompagner. Tout au plus relève-t-on un niveau de formation globalement un peu plus élevé et une tendance à se concentrer sur le commerce et les services. De même, les activités ambulantes, dont l’exercice est facilité dans le cadre du statut d’auto-entrepreneur, sont légèrement plus présentes. A S S O C I A T I O N Roland Cayrol, Politologue, Fondateur et Conseiller de l’institut CSA P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 11 L’activité En 2009, l’Adie a octroyé 14 581 microcrédits. La croissance de son activité de crédit est de 14 % par rapport à l’année 2008. Si ce taux est inférieur à celui de 2008 (30 %), la crise en est la raison majeure. Compte tenu des difficultés rencontrées par leurs clients, les conseillers ont du faire face à une augmentation des incidents de remboursement et faire plus attention au risque de surendettement. Mais la tendance reste bonne, 10 101 nouvelles micro-entreprises et 12 121 emplois ayant été créés. L’ACTIVITÉ CRÉDIT 1. Des résultats en augmentation, bien qu’inférieurs aux prévisions L’année 2009 aura vu une progression de 14 % du nombre de microcrédits octroyés. Ce chiffre est inférieur aux prévisions. Dans ce contexte de crise, les conseillers de l’Adie ont du privilégier la maîtrise du risque plutôt que le nombre de microcrédits octroyés. La tendance reste cependant bonne, l’Adie garde le cap par rapport à ses objectifs de développement et de couverture des coûts de crédit, la situation économique et sociale en différant quelque peu la réalisation. Malgré tout, plus de 10 000 micro-entreprises nouvelles ont pu être créées cette année grâce à l’Adie, qui ont généré plus de 12 000 emplois. contribue à l’amélioration du suivi client dans la durée, ce qui constitue une garantie pour limiter le risque d’impayé. Nombre de microcrédits accordés par l’Adie depuis sa création (1990 – 2009) 13500 12000 10500 9000 La maîtrise du risque, un enjeu majeur 7500 En 2009, le contexte de crise a fragilisé les créateurs. Cette situation a amené l’association à renforcer sa vigilance quant au recouvrement des prêts. Chaque conseiller est invité à une plus grande rigueur dans la sélection des dossiers, en fonction de la capacité de remboursement du créateur et du réalisme des prévisions d’activité. Une plus forte implication dans la relation avec les clients permet de mieux repérer les difficultés avant qu’il ne soit trop tard. Elle s’appuie sur une articulation plus grande entre le crédit et l’accompagnement. La sensibilisation à la prévention des risques a été renforcée dans les modules de formation «Adie Montage» et «Bien démarrer». Par ailleurs, la mise en place d’une nouvelle gestion de la relation client 12 A S S O C I A T I O N P O U R L E 6000 4500 3000 1500 0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 L’activité de l’Adie est en croissance de 14% par rapport à l’année 2008 D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E des créateurs. Au cours de l’année 2009, 43 000 nouveaux contacts ont été entrés dans cette base et plus de 50 000 rendez-vous ont été enregistrés avec des porteurs de projets ou des créateurs actifs. 2. Une offre de services centrée sur les besoins des créateurs Une nouvelle plate-forme téléphonique nationale L’Adie a inauguré fin 2008 une plate-forme d’accueil téléphonique nationale basée à Roubaix. Celle-ci centralise la réception de l’ensemble des appels du Numéro Vert pour la métropole. Outre la prise en charge des appels provenant de porteurs de projets souhaitant obtenir des renseignements, la plate-forme traite également les contacts avec les créateurs ayant sollicité un prêt en ligne (voir paragraphe sur Adie Connect page suivante) mais dont la demande n’a pu aboutir, ainsi que les appels pour le programme CréaJeunes et les services d’accompagnement. Au cours de cette année, 50 337 appels ont été traités (avec un taux d’efficacité de 96%). Parmi ces appels, 47% provenaient de prospects, près de la moitié d’entre eux ayant obtenu un rendezvous d’instruction avec un conseiller, suite auquel 26% ont débouché sur l’obtention d’un microcrédit. © Pierre-Laurent Hahn/LA COMPANY L’association a mis en place en 2007 une nouvelle organisation, qui distingue plus clairement les fonctions crédit et accompagnement. Cette évolution a pour ambition d’améliorer la qualité et l’efficacité des services apportés aux créateurs. Un rendez-vous entre une conseillère crédit et une créatrice 3. Une organisation visant à assurer la pérennité des services crédit Grâce à ses 185 conseillers crédit, l’Adie a pu cette année assurer l’accès au microcrédit à près de 15 000 personnes en difficulté souhaitant créer ou développer leur propre emploi. Les conseillers crédit rencontrent au quotidien les porteurs de projets faisant appel aux services de l’Adie. Lors d’un entretien, ils vont cerner avec le futur micro-entrepreneur les besoins propres au projet et analyser les risques encourus. Les conseillers crédit présentent ensuite les demandes de financement devant les instances de décision puis font signer aux clients les actes contractuels pour attribuer le financement. Une fois le contrat signé, le microcrédit peut être débloqué en 48 heures. Le cycle du crédit 1. Contact (via prospection directe ou prescripteur) Diagnostic du besoin et capacité de l'Adie à y répondre 2. Accueil © Adie 3. Accompagnement amont La plate-forme téléphonique nationale de l’Adie à Roubaix si éligible et si projet mûr Une gestion de la relation client améliorée Si projet pas assez mûr Adie ou partenaire technique Un nouveau système d’information a vu le jour en 2009 pour améliorer le suivi de la relation client à tous les stades, quel que soit le moment auquel le créateur entre en contact avec l’Adie. En effet, de l’accueil au suivi post-création, les créateurs peuvent avoir plusieurs interlocuteurs pour les accompagner à leur démarrage, pour le financement de leur projet ou le développement de leur entreprise. Dorénavant, l’ensemble des personnes qui contactent l’Adie bénéficient d’une relation personnalisée «traçable» et chaque interlocuteur, salarié et bénévole, peut accéder rapidement, grâce à une base de données globale, à l’historique de la relation. Cet outil de partage de l’information est destiné à améliorer la qualité du service auprès A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T 4. Instruction Adaptation du montant au besoin et à la situation du porteur, validation du projet 5. Décision 7. Accompagnement postcréation 6. Décaissement 8. Suivi des prêts octroyés A L ’ I N I T I A T I V E 9. Renouvellement des prêts E C O N O M I Q U E 13 4. Des produits diversifiés 5. Les programmes de l’Adie Afin de mieux adapter l’offre de crédit aux besoins des clients, les conseillers crédit disposent désormais d’un nouveau catalogue de produits intégrant, outre l’offre Adie classique, un microcrédit stock-trésorerie sur 12 mois, et un microcrédit d’investissement pouvant aller jusqu’à 30 mois, voire 36 mois s’il est couplé avec un prêt d’honneur. Régulièrement, l’association entreprend de lancer des projets pilotes pour tester la pertinence d’une diversification de son action. La mise en place de ces programmes est largement liée au soutien de ses partenaires, dont le financement permet à la fois de mettre en place la phase d’expérimentation, mais aussi l’extension du dispositif lorsque son bien-fondé a été validé. Adie Connect : premier bilan Le microcrédit personnel pour l’emploi améliore la mobilité des demandeurs d’emploi L’année 2009 a été marquée par le lancement d’Adie Connect, premier site de microcrédit en ligne. Adie Connect se veut un outil de prospection au service du réseau des antennes Adie. Il permet l’octroi en ligne de microcrédits d’un montant réduit, facilitant ainsi les démarches pour les créateurs d’entreprise. Il leur propose de plus un soutien permanent et constitue un lieu d’échange et de mutualisation des bonnes pratiques. Après sept mois d’existence, Adie Connect comptabilise 72 500 visiteurs uniques sur le site, 4 000 demandes de microcrédit ayant débouché sur 1 800 contacts orientés vers le réseau des antennes pour finaliser l’instruction. Parallèlement, 18 microcrédits ont été octroyés directement en ligne. Pour 2010, il est prévu qu’Adie Connect évolue pour devenir le portail client de l’Adie permettant de déployer l’ensemble des services crédit et accompagnement. Ce dispositif de prêt, pouvant aller jusqu’à 3 000 euros, a fait en 2008 et 2009 l’objet d’une expérimentation sur quatre sites. Le microcrédit personnel pour l’emploi permet de financer un permis de conduire, l’achat ou la réparation de moyens de locomotion, ou l’assurance d’un véhicule pour des personnes n’ayant pas accès au crédit bancaire. Les résultats sont probants, 60 % des bénéficiaires ayant déclaré que celui-ci a joué un rôle déterminant dans l’obtention d’un emploi. Forte de ces succès, l’Adie a pu l’étendre sur 25 sites avec le soutien de Pôle emploi et du Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté et à la Jeunesse. Si l’accompagnement à l’emploi est assuré par Pôle emploi, l’Adie pour sa part dispense une éducation financière aux emprunteurs. L’offre de micro-assurance s’étend Depuis mi-2007, l’Adie propose aux créateurs d’entreprises de s’assurer pour leur responsabilité civile et professionnelle, leur local, leur matériel et leur stock, leur véhicule mais aussi certains risques liés à des métiers comme ceux du bâtiment. En 2009, le partenariat conclu entre l’Adie et les sociétés Axa et la Macif a vu la signature du 1 000ème contrat d’assurance depuis la mise en place de cette nouvelle offre. Pour la seule année 2009, 503 nouveaux contrats ont été souscrits. La pertinence de ce nouveau produit est réelle, puisque plus de 100 sinistres ont pu être pris en charge sur l’année. Au deuxième semestre 2009, l’offre de micro-assurance s’est étendue à neuf nouvelles régions. Le programme Adigo : une présence accrue dans les quartiers Initié en 2007, le programme Adigo vise à aller au-devant des publics les plus précarisés en leur proposant, en plus des microcrédits classiques, des microcrédits de groupe, attribués solidairement à quatre emprunteurs. Actuellement déployé sur six sites (Toulouse, Montreuil, Aubervilliers, Montpellier, Fort-deFrance et Pointe-À-Pitre), ce programme affiche des premiers résultats encourageants, la clientèle de «la base de la pyramide» ayant été massivement touchée à travers les 1 500 personnes financées. Chaque agence Adigo est parrainée par une banque partenaire de l’Adie qui prend en charge les coûts de démarrage. À terme, elles visent à devenir financièrement autonomes. Cette forme particulière de microcrédit, inspirée des fondements historiques de celui-ci dans les pays pauvres, s’adresse notamment aux communautés ayant des modes de vie basés sur la solidarité : Haïtiens, Martiniquais, Maliens… En se voyant octroyer un microcrédit de groupe, les personnes deviennent solidairement responsables de son remboursement. Ce type de prêt fonctionne actuellement dans toutes les agences Adigo. Après des années d’expérimentation, 2009 a été l’année de la formalisation et de la croissance de cette formule, avec plus de 800 microcrédits de groupe. 14 A S S O C I A T I O N P O U R L E © Maud Chazeau Le microcrédit de groupe D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E © J.D. Bikadal Jean-Daniel Bénéficiaire d’un microcrédit personnel pour l’emploi, achat d’un véhicule d’occasion «Grâce au microcrédit personnel de l’Adie, je peux travailler dans la sérénité» A 42 ans, Jean-Daniel est à un nouveau tournant de son parcours professionnel. Après pas mal de déboires, il a opté pour une voie plus stable : devenir agent magasinier. «C’est un métier où l’on est autonome dans son travail et où on ne rend compte qu’une fois la tâche terminée». Après une formation qualifiante, restait à trouver un poste correspondant à ses nouvelles compétences. «J’avais en mains tous les outils pour réussir, sauf qu’il me manquait un moyen de A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T locomotion pour me rendre dans les sites excentrés, près des aéroports, où l’on me fixe des rendez-vous et où je vais ensuite travailler». Suite à un contact avec la plateforme d’accueil téléphonique de l’Adie, il découvre qu’il peut prétendre à un microcrédit personnel de 3 000 euros pour s’acheter une voiture d’occasion. Il peut désormais poursuivre ses recherches d’emploi en toute sérénité. A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 15 L’expérimentation en milieu rural Olivier L’expérimentation destinée à développer le microcrédit en zone rurale a été lancée au milieu de l’année 2007 pour une durée de trois ans. Elle s’est déployée au départ dans le Poitou, sur le Plateau des Millevaches en Limousin et dans le Parc Naturel des volcans d’Auvergne. L’un des principaux défis du programme était de faire émerger la demande potentielle dans les zones isolées. Une stratégie de recherche proactive des clients a été mise en place par des conseillers mobiles et des animateurs de «Points Relais Adie» chargés d’aller au-devant de la demande. La méthode s’est avérée efficace, l’activité étant comparable à celle de l’ensemble du réseau et la satisfaction de la clientèle étant très forte. © Adie Conseiller crédit en milieu rural © Adie «Les Points Relais renforcent notre présence dans les campagnes» Inauguration du Point Relais de la Creuse ISOMIR : un programme d’industrialisation solidaire en milieu rural Les petits producteurs agricoles connaissent des difficultés croissantes dans un contexte de concurrence exacerbé et du fait de la réduction des aides publiques. Dès 2008, l’Adie a noué un partenariat avec la Fédération Nationale des coopératives d’utilisation de matériels agricoles (FNCUMA) pour étudier les pistes d’amélioration de la rentabilité pour les petites exploitations. Ainsi est né le programme ISOMIR, qui se propose de mettre à la disposition des agriculteurs des ateliers de production modulaires simplifiés, de type Algeco amélioré, leur permettant de transformer eux-mêmes leur production : abattage de volailles, découpe de viande, conserverie, transformation de produits végétaux etc. Un fonds d’investissement spécifique va être mis en place début 2010 pour aider au financement de ces modules, et pour assurer l’accompagnement et la formation nécessaires à leur utilisation. 16 A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A 24 ans, Olivier cultive une passion : celle du monde rural. Ses études d’ingénieur agronome lui ont donné l’occasion d’un premier contact avec l’Adie, auprès de laquelle il postulera quelques années plus tard. Aujourd’hui, Olivier est conseiller crédit dans un «Point Relais» dans le cadre du projet d’implantation en milieu rural de l’Adie. «Le projet a été une réussite, puisqu’en 2010 nous atteindrons plus de 100 prêts par an contre une dizaine quelques années auparavant», témoigne Olivier. Son «cœur de cible» ? Le public traditionnel de l’Adie, exclu du crédit bancaire mais vivant en milieu rural : paradoxalement peu d’agriculteurs, en raison du montant élevé des financements agricoles, mais des artisans, des commerçants et beaucoup de petits services indispensables à la vie à la campagne. «Nos quatre Points Relais dans le Cantal assurent à la fois la prospection et les rendezvous pour les demandes de prêts». Olivier joue l’homme-orchestre : permanences au Point Relais, suivi des dossiers, et nombreuses visites de terrain. «Et récemment, le microcrédit personnel pour l’emploi a créé un nouvel appel d’air pour ceux qui ont besoin d’une aide liée à la mobilité, car les déplacements dans cette région de montagne sont souvent compliqués.» A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E Des outils nouveaux pour répondre à des objectifs ambitieux : le projet Equilibre L’adoption du plan stratégique 2009 – 2011* a impliqué une refonte des méthodes de travail et la mise en place d’outils plus performants. Baptisé Equilibre, ce projet repose sur trois piliers : • l’amélioration des méthodes de prospection des futurs créateurs par le biais d’une communication plus directe. C’est ainsi que plusieurs campagnes commerciales ciblées seront mises en place en 2010 en direction de différents publics ; • le développement d’une offre de services diversifiée, en phase avec les besoins des micro-entrepreneurs, grâce à une meilleure gestion de la relation client, s’appuyant en particulier sur la nouvelle base de données accessible à tous ; • la recherche de gains de productivité sur tous les terrains : taux de transformation, réduction des retards de paiement, et optimisation des tâches administratives. * Document disponible sur le site Internet de l’Adie – www.adie.org Nouveaux flyers et affiches pour faciliter la prospection L’ACCOMPAGNEMENT, PLUS QUE JAMAIS AU CŒUR DE L’OFFRE ADIE Dans la création d’entreprise, au-delà de la mise au point du projet, le financement marque le début d’une relation. Mais il faut ensuite aider les porteurs de projet à démarrer, à s’insérer durablement et à développer leur activité. L’Adie leur propose des conseils, des services et des formations adaptés à leurs besoins immédiats et futurs. Cette offre d’accompagnement désormais appelée «Adie Conseil» est accessible aux créateurs pendant toute la durée de remboursement de leur prêt. Elle se présente sous une forme individuelle ou collective et couvre tous les domaines de la gestion, de l’administratif au juridique, en passant par l’action commerciale et la bancarisation. Un appui à la cessation d’activité est même prévu pour les entreprises en difficulté. © Romain joly Plus de 1 100 bénévoles, appuyés par des salariés de l’Adie - 29 responsables et 43 conseillers accompagnement - se consacrent quotidiennement à la formation et au soutien des clients de l’Adie. Sur le terrain, les équipes de bénévoles s’organisent localement autour d’un animateur, lui aussi bénévole. Pendant l’année 2009, l’Adie a continué à déployer ses services d’accompagnement sur l’ensemble du territoire. Elle a recruté de nouveaux chargés d’accompagnement bénévoles, en même temps qu’elle structurait la distribution des services et renforçait l’organisation des équipes. Des créateurs en formation avec un bénévole de l’Adie A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 17 Micro-entrepreneuse, formation professionnelle © Aurélie Cerutti Rakel «Par son approche humaine et responsable, l’Adie est en phase avec mes propres valeurs.» Le métier qu’exerce Rakel s’inscrit dans l’évolution actuelle du monde du travail. «Je conseille les entreprises et les institutions sur les risques psychosociaux et l’adaptation des personnes aux nouvelles conditions de travail», explique-t-elle. Elle intervient ainsi dans des situations d’urgence liées au stress professionnel : «Je ne dispose parfois que de quelques heures pour trouver des solutions et proposer un programme à base de formation et de coaching.» Une forte attirance pour les problèmes humains et la psychanalyse l’ont amenée à suivre des études de psychologie clinique, alors qu’elle avait un diplôme de design industriel. Elle est embauchée par une 18 A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T structure associative qui accompagne des personnes en grande difficulté, où elle se met à l’écoute des problèmes individuels. La disparition de l’association qui l’emploie la fait basculer dans le chômage. «Après avoir envoyé près de 500 CV sans succès, j’ai décidé de me mettre à mon compte». L’Adie lui donne un coup de pouce financier, en même temps qu’une formation juridique et commerciale. «Je reste affectivement très attachée à l’Adie qui m’a accompagnée dans des moments difficiles», témoigne Rakel. «C’est une structure à la fois humaine et responsable, en phase avec les valeurs de mon métier». A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 1. Formation et conseils en amont de la création 2. Formation et conseils au démarrage et en aval de la création Adie Montage Des formations collectives au plus près du terrain «Plus de la moitié des clients qui n’ont pas bénéficié d’accompagnement amont auraient souhaité en bénéficier», selon l’étude d’évaluation 2007 de l’Adie. “Adie Montage”, proposé en amont ou en parallèle à l’octroi du microcrédit, est un service ayant pour objectif d’aider les créateurs à mieux concrétiser leur projet. Il leur apporte des réponses professionnelles par rapport à des besoins précis. Adie Montage permet ainsi de rassurer et d’encourager le créateur, qui se sent souvent isolé dans la phase de préparation de son projet. En un à trois rendez-vous maximum, Adie Montage permet un passage efficace et rapide vers la création effective de l’entreprise. «Réussir votre démarrage» est une série d’ateliers dynamiques, animés par des professionnels. Objectif : prendre un bon départ. On y aborde tous les aspects liés à la création d’une activité en fournissant d’emblée aux créateurs des clés pour réussir. Cette formation comprend quatre ateliers consacrés aux objectifs prioritaires de l’entreprise en phase de démarrage. «Bien démarrer» est le tout premier des ateliers réservés aux porteurs de projet. Il porte sur le choix du statut, les démarches indispensables et les aides que le créateur peut obtenir. La palette de l’offre d’accompagnement Adie est ensuite présentée et commentée. La dynamique de groupe joue beaucoup pour dédramatiser les interrogations. On se familiarise progressivement avec l’idée que pour chaque difficulté il existe une solution. «Gagner du temps» constitue une étape indispensable dans la formation des créateurs : apprendre à s’organiser et à traiter par ordre de priorité les différents documents administratifs ou commerciaux par exemple. Ils s’initient à cette pratique à travers des exemples concrets et repartent avec un outil qui ne les quittera plus : un classeur avec des intercalaires, prêt à accueillir les premières traces de leur nouvelle histoire ! «Gagner de l’argent» est une initiation ludique à la gestion. À l’aide de feuilles de calcul, les créateurs intègrent toutes les dépenses correspondant à leur activité et prennent conscience de notions nouvelles, comme le chiffre d’affaires et la marge qu’ils devront réaliser pour vivre de leur travail. «Gagner des clients» enseigne aux créateurs comment utiliser les différents modes de communication pour aller à la rencontre de leur clientèle et apprendre à sélectionner les outils les plus efficaces. L’atelier est suivi, si besoin, de rendez-vous individuels avec des experts qui peuvent aider les créateurs à mettre en place leurs propres actions commerciales en réalisant les outils les mieux adaptés et les plus économiques. Adie CréaJeunes, le programme jeunes de l’Adie L’Adie a lancé il y a deux ans le programme CréaJeunes dans six grandes agglomérations françaises : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Paris et Toulouse. Ce programme s’adresse aux jeunes issus des quartiers défavorisés auxquels il propose un accompagnement amont et aval, à travers des formations collectives et un suivi individuel, en vue de leur permettre d’acquérir une plus grande confiance en eux, de préparer concrètement le montage de leur projet, et d’accéder ensuite à des financements pour son démarrage. A ce jour, plus de 800 jeunes ont bénéficié du programme CréaJeunes, et 35% d’entre eux ont démarré leur propre activité, principalement dans les secteurs du commerce et des services. Compte tenu de ce succès, l’Adie a inauguré en novembre 2009 un septième site à Amiens et envisage de déployer le programme dans 11 nouveaux sites dans les deux prochaines années, avec un objectif de création d’entreprise de 35%. L’accompagnement «pas à pas» Pour les créateurs qui rencontrent des difficultés au démarrage, maîtrisant mal le Français ou ayant besoin d’être rassurés et encouragés, un chargé d’accompagnement prend en charge un suivi individuel. Cette démarche, proche du «coaching», vise à instaurer un dialogue fructueux entre le créateur et un bénévole expérimenté. Des services informatiques pour les créateurs © Pierre-Laurent Hahn/LA COMPANY L’Adie propose depuis cinq ans des formations aux bases de la bureautique afin d’aider les créateurs dans la gestion quotidienne de leur entreprise. L’association complète cette action par une proposition d’ordinateurs reconditionnés vendus à moindre coût. Plus de 1 200 créateurs ont participé à ces formations en 2009 dans 31 centres répartis sur toute la France. Depuis deux ans, l’Adie expérimente un nouveau module, «Ma boîte sur Internet», qui permet aux micro-entrepreneurs de créer leur premier site Internet. Ils apprennent ainsi à se présenter et même à vendre par le biais d’un site marchand. En 2009, cette formation a été diffusée largement dans le réseau, ainsi que le «libre-service informatique» (accès libre à des ordinateurs, une imprimante et des logiciels tels que Ciel Compta ou Publisher). Formation Adie CréaJeunes se déroulant à Bordeaux A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 19 Micro-entrepreneur, ayant suivi le programme Adie CréaJeunes, studio musical © Baptiste Bouchard Baptiste «L’Adie m’a appris à vendre mes services à leur juste prix» «Je me suis toujours impliqué dans tout ce qui touche au son», explique Baptiste. «Mais j’interviens de plus en plus dans le sound design, c’est-à-dire toutes les utilisations commerciales de la musique allant des arrangements musicaux pour les publicités à la sonorisation de logos pour les sites web, en passant par les musiques d’accueil au téléphone.» Après un BTS audiovisuel, option «son», Baptiste se fait embaucher par un studio toulousain. «J’ai apprécié la liberté d’initiative et l’accès qui m’était donné au matériel. J’ai pu décrocher des contrats intéressants : des enregistrements de 20 A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T groupes, des arrangements pour un chanteur, ça marchait bien». Mais il a envie de passer à la vitesse supérieure. Il profite d’un contrat Civis pour adopter le statut d’autoentrepreneur, puis la mission locale l’oriente vers l’Adie. «Un programme de formation CréaJeunes venait de démarrer à Toulouse», raconte Baptiste. Il suit les modules de formation commerciale et bénéficie d’un coaching personnalisé. «J’en retire beaucoup de choses, mais surtout l’Adie m’a appris à vendre mes services à leur juste prix, dans le milieu très spécial de la musique. Grâce à elle, je me suis senti rassuré et sécurisé». A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E Raymond Bénévole «Venir en aide à des personnes qui veulent s’en sortir, c’est vraiment stimulant» Nouveaux flyers et affiches présentant l’offre Accompagnement 3. Toujours plus de services pour répondre aux besoins ! Un long parcours professionnel dans la banque prédisposait sans doute Raymond à mettre son expérience au service de micro-entrepreneurs. Mais c’est surtout le fait d’avoir pendant 40 ans baigné dans la culture mutualiste et associative qui a déterminé son engagement auprès de l’Adie, avec laquelle il était déjà en contact dès sa création, en sa qualité de Directeur général de la Fédération du Crédit Mutuel de Normandie. Tout juste engagé comme bénévole, il a été intégré au Comité de crédit, puis nommé Président de ce même comité, avant de devenir représentant régional des bénévoles. Mais ses missions vont au-delà : il anime des formations de créateurs, et assure aussi une fonction de représentation de l’Adie auprès des institutionnels et élus régionaux. Ce qui le motive le plus : «pouvoir exprimer le ressenti mutualiste et coopératif que je porte profondément en moi.» Pour lui, «l’objectif premier de l’Adie c’est l’insertion, plus que la création. Venir en aide à des personnes exclues qui veulent s’en sortir, plutôt que de rester dans un système d’assistanat, c’est vraiment stimulant.» Adie Contact : un lien permanent avec les créateurs © Romain Joly La situation peut changer très rapidement pour un microentrepreneur… Les appels téléphoniques réguliers des bénévoles intervenant dans la cellule Adie Contact instaurent un lien permanent. Cette relation soutient les créateurs dans leur progression et fonctionne comme garde-fou contre les inévitables aléas. Adie Contact permet également de repérer leurs besoins en information ou en formation et leur apporte ensuite les réponses correspondantes. Marguerite Wünscher, bénévole, en conversation avec un créateur Le numéro unique d’accompagnement Adie Conseil Info est une plate-forme d’assistance téléphonique accessible chaque jour de 14h à 18h afin de répondre à toutes les questions des micro-entrepreneurs sur leur activité. Elle a effectué une grande mutation le 1er octobre 2009. En effet, Adie Conseil Info est devenu le numéro unique pour les créateurs accompagnés par l’Adie. Ils peuvent désormais utiliser ce numéro pour s'inscrire à une formation ou un service, annuler un rendezvous ou une formation s'ils ont un imprévu et continuer bien sûr à bénéficier de services de conseils liés à leur activité. A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 21 © Yannick Derennes 22 Nathalie, vente de produits africains et népalais A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E Organisation, gouvernance, ressources humaines Sur la base des valeurs qu’elle défend depuis son origine, l’Adie a le souci constant d’optimiser son organisation pour la mettre au service des créateurs d’entreprises, tout en répartissant équitablement le poids des responsabilités entre les différentes instances de gouvernance, ainsi qu’entre les équipes de salariés et de bénévoles qui sont engagées à ses côtés, respectivement au nombre de 500 et de 1 530 à fin 2009. Le Conseil d’Administration • le Comité d’audit, qui contrôle l’audit interne et définit ses priorités. Constitué de 23 membres issus du monde de la finance, de l’administration, d’anciens chefs d’entreprise, ainsi que de créateurs et de bénévoles de terrain, auxquels viennent s’ajouter des représentants de quatre partenaires*, le Conseil est élu par les adhérents de l’Adie lors de l’Assemblée générale annuelle. Il tient ses réunions chaque trimestre afin de fixer les orientations stratégiques de l’association, agréer ses nouveaux membres, arrêter son budget et ses comptes annuels. La Direction C’est le Directeur général qui coordonne les fonctions nécessaires à la vie de l’association, par délégation de la Présidente. Il s’appuie pour cela sur les différents directeurs de département du siège et sur un dispositif de contrôle interne. Le Bureau © Adie Elu au sein du Conseil d’Administration, il comprend actuellement sept membres. C’est l’instance qui suit de plus près le fonctionnement de l’association. Il se réunit tous les quinze jours et rend compte au Conseil des décisions prises en matière de recrutement et de rémunérations, de politique de crédit, d’accompagnement et de partenariat. C’est lui qui nomme les Présidents des Comités de crédit et fixe l’organisation générale des services au sein de l’Adie. Emmanuel Landais, Directeur général et Maria Nowak, Présidente Les Comités de crédit Les Comités spécialisés Dans chaque territoire Adie, un Comité de crédit se réunit au moins une fois par semaine pour examiner les dossiers de demande de prêts présentant un risque, afin de statuer sur l’octroi des crédits. Chaque Comité rassemble plusieurs bénévoles expérimentés, dont le Président et le responsable crédit du territoire concerné. Occasionnellement, ces réunions peuvent se dérouler à distance, grâce au téléphone et à Internet. A l’initiative du Conseil d’Administration, trois Comités spécialisés ont été instaurés au niveau national : • le Comité de surveillance, instance chargée d’orienter et de contrôler la gestion financière de l’association ; • le Comité national des bénévoles, qui intervient comme interlocuteur privilégié des bénévoles et organe de consultation en matière d’organisation. Il joue également le rôle d’un observatoire du bénévolat au sein de l’Adie ; A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T * Caisse des Dépôts, Crédit Mutuel, Crédit Coopératif et BNP Paribas A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 23 Conseil d’Administration et Bureau de l’Adie Membres du Bureau Présidente : Maria Nowak, économiste, ancien Directeur à l’Agence Française de Développement, ancienne Conseillère Spéciale du Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie Vice-Président : Frédéric Lavenir, Directeur des Ressources Humaines du Groupe BNP Paribas Pierre François Gouiffes, Directeur général adjoint de Transdev Florence Langrand, créatrice d’une entreprise de communication Daniel Lebègue, Président de l’Institut Français des Administrateurs, Président de Transparence International France Trésorier : Bili Jehanno, Inspecteur Général Honoraire de la Banque de France Secrétaire, Coordinateur national des bénévoles : Bernard Vignier, ancien dirigeant de filiale et membre du comité exécutif des Galeries Lafayette Coordinateur national des comités de crédit : Pierre Silvy, ancien membre du comité de direction générale de l’UCB Alain Audubert, ancien dirigeant du Groupe Rhône Poulenc, Président Directeur général d’O & C Partners Claude Brevan, ancienne Déléguée interministérielle à la Ville Gérard Leseul, représentant la Confédération Nationale du Crédit Mutuel Jean Marc Maury, représentant la Caisse des Dépôts, Directeur du département Développement Economique et Economie Sociale Albert Ollivier, conseiller auprès du Secrétaire général de la Caisse des Dépôts Christiane Quénard, ancienne dirigeante d’agences de communication du groupe Havas Advertising / Euro RSCG Antoine de Salins, membre du directoire du Fonds de réserve des retraites Hugues Sibille, représentant le Crédit Coopératif, Directeur général délégué, adjoint du Président Membres du Conseil d’Administration Agnès Audier, Senior executive, the Boston Consulting Group Michel Thierry, Inspecteur Général des Affaires Sociales, ancien Directeur général de la Direction de l’Action Sociale Gabriel Campagne, président régional des comités de crédit Adie Nord-Pas-de-Calais-Picardie et représentant régional des bénévoles en Picardie Pierre Vajda, Président du Conseil d’administration du Crédit Municipal de Paris – Banque Jean-Pierre Dupressoir, ancien Directeur à François Villeroy de Galhau, représentant le Groupe BNP Paribas, responsable de la Banque de détails en France. l’Agence Française de Développement 24 Henri Gauffriau, ancien Directeur général du Crédit Mutuel du Massif Central A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E La relation clients de l’Adie est assurée par 18 Directions régionales. Leurs missions sont multiples : accueil des futurs créateurs, instruction des dossiers, octroi de microcrédits, accompagnement des créateurs. Ces Directions sont organisées en trois pôles : crédit, accompagnement et administratif. Ce dernier pôle assure le bon fonctionnement de la Direction régionale et fournit un soutien aux deux autres pôles. Le siège de l’Adie fournit un appui aux Directions régionales afin qu’elles puissent se concentrer sur le service de proximité apporté aux micro-entrepreneurs. Il prend en charge les fonctions de direction, d’animation et de gestion permettant de réaliser des économies d’échelle : outils et méthodes, gestion administrative et financière, engagements, informatique, Ressources Humaines, partenariats et communication. Un Directeur du réseau assure le suivi opérationnel des Directions régionales et le management des Directeurs régionaux. © Pierre-Laurent Hahn/LA COMPANY Une organisation dédiée aux créateurs Antoine Marronnier, Responsable de la gestion des prêts et du risque, Françoise Blanchard, Responsable comptable, Sabia Kabir, Chargée de crédit Une nouvelle organisation pour le siège Le nouvel organigramme du siège, mis en place à partir du 1er septembre, simplifie l’organisation et facilite la collaboration entre les services. Il prend en compte les recommandations de la mission de conseil du cabinet Roland Berger réalisée dans le cadre d'un mécénat de compétences et qui portait sur la stabilisation du budget du siège ainsi que les conclusions de la Commission bancaire à propos du contrôle interne. Les principales modifications sont les suivantes : - création d’une direction marketing regroupant les directions crédit et accompagnement ; - création d’une direction des opérations et du développement, regroupant les partenariats, le développement international, les systèmes d’information et les plates-formes opérationnelles ; - une direction des Ressources Humaines indépendante ; - création d’un poste de responsable des risques rattaché à la Direction financière. Diversité des recrutements et politique dynamique de gestion de carrières © Pierre-Laurent Hahn/LA COMPANY L’Adie compte 481 salariés à fin 2009. 160 nouveaux collaborateurs ont été recrutés (dont 20 associés au microcrédit personnel pour l’emploi), et 75 ont changé de poste. 45 % des emplois pourvus en 2009 étaient liés à une création de poste. Catherine Lefebvre, Directrice Financière A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 25 Organigramme COMITÉ DE SURVEILLANCE EMPLOIS-RESSOURCES Président CONSEIL D’ADMINISTRATION Présidente COMITÉ D’AUDIT Président Maria Nowak Frédéric Lavenir Pierre Vajda Directeur des Etudes et du Plaidoyer Thierry Racaud Fonds de dotation Catherine Monnier BUREAU Coordinateur des Comités de crédit Pierre Silvy Coordinateur des bénévoles Trésorier Bili Jehanno Bernard Vignier DIRECTEUR GÉNÉRAL Emmanuel Landais Directrice de la Communication Sandrine Bonamy-Leiba Assistante de Direction Geneviève Vigneron Directeur Marketing et Produits Arnaud Berger Directeur du Réseau Sébastien L’Aot Directrice Financière Catherine Lefebvre Directeur des Opérations et du développement Axel Cavaleri Partenariats Nicolas Hamel Adie Connect David Bousseau 26 Directrice de l’Audit interne Laure Coussirat-Coustère Directrice des Ressources Humaines Mary Redlinger Informatique Florent Le Véel Plate-forme téléphonique Nasserdine Haddad Alsace/Lorraine Laetitia Graziani Champagne-Ardenne/ Franche-Comté Benoît Hubert Normandie Thierry Lurienne Réunion/Mayotte David Gondonneau Aquitaine/Poitou-Charentes Jean-Marc Ewald Corse Cédric Pietrotti PACA Matthieu Barrier Martinique/Guadeloupe Gwénolé Floch Auvergne/Limousin/ Languedoc- Roussillon Xavier Fabre Ile-de-France Emmanuelle Daviau Rhône-Alpes Etienne Taponnier Polynésie française Emmanuel Legras Bretagne/Pays-de-la-Loire Fabienne Kerzerho Midi-Pyrénées Yves Jarland Nouvelle-Calédonie Emmanuel Blanchard Centre/Bourgogne Fabrice Geistlich Nord-Pas-de-Calais/Picardie Fabrice Talandier Guyane Nicolas Roggy A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E La formation toujours en hausse Uriell Nombre de salariés Part des CDI © Aurélie Cerutti L'année 2009 a été marquée par une activité de formation en forte hausse. Les enjeux liés au projet Equilibre, la gestion de nouveaux dispositifs, le développement de nouveaux projets ont amené l’Adie à déployer un programme d'actions ambitieux. L'association a ainsi mis en oeuvre 2 311 jours homme/formation contre 1 600 jours en 2008, ce qui représente une progression de l'ordre de 45%. Au total, 265 jours de formation ont été dispensés pour accompagner la montée en compétences des collaborateurs. Ainsi, 425 salariés ont bénéficié d'au moins une formation et 30 personnes ont été placées en immersion sur le terrain. Outre la formation initiale, la professionnalisation de la démarche commerciale ainsi que le pilotage de l'activité ont été au coeur des actions de formation. 481 96% Part des CDD Les bénévoles doivent être à l’écoute des évolutions de l’Adie 4% Hommes 60% Femmes 40% Réseau 400 Crédit «L’accompagnement est pour beaucoup dans le succès des créateurs financés par l’Adie. Uriell en parle avec conviction et réalisme. «Je suis responsable accompagnement sur le territoire parisien, en liaison avec le pôle crédit», précise-t-elle. «J’anime une équipe d’une quarantaine de bénévoles, cadres du secteur commercial et financier mais aussi, de plus en plus, étudiants et même demandeurs d’emploi. Cette diversité est une vraie richesse.» Pour Uriell, l’accompagnement n’est pas figé, il change d’un créateur à l’autre, et les accompagnants doivent s’y adapter : intervenir régulièrement pour maintenir leurs compétences, les enrichir par l’autoformation et l’échange de bonnes pratiques, utiliser les moyens mis à leur disposition par l’Adie, qu’il s’agisse de réunions ou d’outils technologiques… «Il faut accepter d’être à l’écoute des évolutions de l’Adie. Ces dernières années, la professionnalisation de l’accompagnement a été un axe fort en termes d’organisation. L’important, c’est de repartir sans arrêt des besoins des clients.» Entrée à l’Adie à moins de 18 ans, suite à un passage de Maria Nowak sur Canal +, elle a d’abord été engagée comme conseillère crédit. «j’ai fait ensuite une expérience personnelle de création d’entreprise. Et me voici revenue à l’Adie, à ma grande satisfaction !» 243 Accompagnement 75 Bénévoles 1 530 Siège et services communs 81 481 © Pierre-Laurent Hahn/LA COMPANY Total Claire Givord, Chargée de suivi des partenariats A S S O C I A T I O N P O U R L E Responsable accompagnement D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 27 Un bénévolat toujours en croissance Belle progression pour la 2ème édition de la Journée de recrutement bénévoles ! © Adie La journée nationale de recrutement de bénévoles s’est déroulée le 9 octobre dans 14 Directions régionales (dont 3 Dom Tom). Elle a regroupé 33 antennes sur un format de trois heures en fin de journée. Plus de 166 personnes se sont présentées ce jour là ou ont contacté l’Adie les jours suivants. Plus de la moitié des candidats se sont montrés très intéressés et ont intégré un parcours de découverte. 34 salariés et 40 bénévoles s’étaient mobilisés pour accueillir et informer les candidats sur les missions bénévoles à l’Adie. Monique Bénévole animatrice d’équipe © Adie Pour la deuxième année consécutive, le nombre de bénévoles a augmenté de plus de 23 % et atteint le nombre de 1 530. Fortement investis dans l’accompagnement des créateurs (à plus de 75%), les bénévoles consacrent en moyenne 3,8 jours par mois à ces missions. Ce travail représente ainsi l’équivalent de 260 ETP*, soit un tiers de la force de travail de l’Adie. Le nouveau catalogue Adie Conseil a permis d’élargir leur champ d’action en intégrant l’accompagnement amont de la création à leurs missions. L’année 2009 a vu la formalisation d’un «parcours découverte intégration formation initiale » ainsi qu’une généralisation des formations en direction des bénévoles en place. Plus de 1 400 jours/hommes ont été dispensés à ce titre auprès de 630 bénévoles. Les bénévoles participant aux comités de crédit ont également été formés pour harmoniser les pratiques avec les salariés sur la méthodologie d’instruction/décision. La structuration des équipes bénévoles s’est poursuivie avec plus de 60 Animateurs d’équipes nommés en fin d’année. Un séminaire les regroupant s’est tenu à l’automne. Près de 40 bénévoles avaient répondu présents et ont pu enrichir pendant une journée leur connaissance des différents services d’accompagnement, découvrir le chantier qualité et échanger sur leurs pratiques avec les autres régions. Continuer à apprendre, c’est très stimulant «Dans mon engagement en tant que bénévole, je voulais surtout continuer à apprendre. Venant de l’enseignement, je ne connaissais pas le monde de l’entreprise, je l’ai découvert au fil du temps. Lorsqu’on arrive en fin de parcours professionnel, on croit toujours posséder beaucoup de savoir, mais on découvre très vite qu’on a encore beaucoup à acquérir, ce qui est très motivant. A l’Adie, il y a une richesse qui frappe tout de suite, et qui est en prise avec l’air du temps. En tant que bénévole accompagnatrice, il me faut veiller à ce que le groupe que j’anime ait toujours envie d’être là et que le travail soit sérieux. Quelles que soient les évolutions de l’Adie, il nous faut prendre les virages ensemble. Pour que cela marche, je suis très attentive aux personnes, et je veille à ce que tout ce qui est décidé en groupe soit effectivement suivi d’effet. Ce qui fait le lien entre salariés et bénévoles, c’est le partage des mêmes objectifs, en lien avec le conseiller crédit et le conseiller accompagnement. C’est de là que viennent les équilibres, au service des créateurs que nous soutenons.» Christiane Quénard, une bénévole de l’Adie * ETP : Equivalent Temps Plein 28 A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E © Adie Roger Micro-entrepreneur, plombier-chauffagiste «Depuis que je suis installé dans le Cantal, le travail vient tout seul» Si l’on devait en faire un film, il s’appellerait «Tout s’arrange toujours avec Roger». Originaire de la Guadeloupe, Roger a suivi une formation de cuisinier en métropole et commencé à travailler à Paris. Rien que de belles adresses, comme « L’assiette au bœuf » sur les Champs-Élysées ou «La Pérouse» à la Nation. Le métier lui plaît, les horaires un peu moins... «Après, je me suis mis à mon compte avec un associé», raconte-t-il, « mais un accident nous a obligés à revendre l’affaire ». Roger explore alors les créneaux porteurs et choisit de suivre une formation de plombierchauffagiste. Il fait ses débuts à Besançon puis trouve un emploi en Suisse où il s’initie A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T aux énergies renouvelables. De retour en France, il est victime d’un licenciement économique. A l’instigation du Conseil général du Cantal et du maire de Condat, qui cherchaient un successeur au plombier local, il change de région. «J’avais besoin d’un coup de pouce financier. L’Adie me l’a donné. J’ai pu changer mon camion et démarrer immédiatement». Le travail arrive tout seul, sur la recommandation de l’ancien plombier… et sur la bonne mine de son remplaçant. «J’ai déjà vécu et travaillé en montagne», explique Roger. «Je connais bien la mentalité des gens et je sais qu’ici tout passe par le bouche à oreille.» A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 29 L’ancrage de l’Adie dans les territoires Avec plus de 130 antennes et près de 190 permanences, l’organisation du réseau de l’Adie est plus que jamais tournée vers la recherche de proximité avec ses clients. Deux mots-clés pour l’Adie : présence et proximité 1 660 euros par an, bien inférieur au coût direct d'un chômeur pour la collectivité (estimé à 13 800 euros par an, et jusqu'à 34 000 euros si l’on inclut les coûts indirects). La création d'entreprise est aujourd'hui la principale voie de création d'emplois en France. Un tiers des créations d'emplois en 2009 l'ont été par des chômeurs. Dans ce contexte, et plus que jamais du fait de la crise économique, l'Adie contribue de façon majeure au développement économique local. Les nouvelles implantations de l’année 2009 confirment l’orientation choisie par l’Adie de densifier sa présence locale pour agir en proximité avec les populations. Les choix opérés pour la création de la Direction régionale de Polynésie française, de l’antenne de Wallis et Futuna ou encore des antennes du quartier de la Goutte d’Or à Paris ou du Chaudron à Saint-Denisde-la-Réunion, reposent en effet sur la volonté de travailler au plus près des publics concernés par les services de l’Adie. Les prescripteurs et les partenaires techniques Cet engagement se traduit également dans les méthodes de prise de contact direct avec les porteurs de projet : ainsi cette année, 42% des clients de l’Adie sont issus d’une prospection de proximité. Plus précisément encore, les créateurs eux-mêmes sont aujourd’hui les premiers prescripteurs du microcrédit et de l’accompagnement : un nouveau créateur sur trois est aujourd’hui issu du bouche à oreille, contre à peine un sur dix il y a encore trois ans. Le rôle des partenaires spécialistes de la création d’entreprise et des autres prescripteurs de l’Adie est demeuré très important en 2009. En effet, 4 000 nouveaux clients de l’Adie, soit près de 40 %, ont connu l’association par un de ces canaux. Pour la première année, c’est Pôle emploi qui a joué le rôle le plus actif en la matière : plus de 600 porteurs de projet ont ainsi pu créer leur activité grâce à l’orientation vers l’Adie assurée par ce prescripteur. Enfin, confirmant sa volonté d’offrir aux créateurs un cadre de qualité, une nouvelle charte d’aménagement des locaux a été adoptée par l’association. Elle s’est appliquée à toutes les nouvelles implantations et a d’ores et déjà permis le réaménagement de plusieurs sites existants. L'Adie joue un rôle important dans le développement local grâce à la création d’entreprise. En effet, en 2009 plus de 10 000 personnes ont retrouvé le chemin de l'emploi en créant leur entreprise grâce au microcrédit. Au sein de l’Adie, le coût d'un accompagnement à la création d'entreprise est en moyenne de 30 A S S O C I A T I O N P O U R L E © Adie Le rôle de l’Adie dans le développement économique local D R O I T L’équipe Adie Rhône-Alpes A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E Les directions régionales de l’Adie Nord-Pas-de-Calais et Picardie Normandie Alsace et Lorraine IDF ChampagneArdenne Bretagne et Pays de la Loire et Centre et Bourgogne FrancheComté Rhône-Alpes Limousin, Auvergne Poitou-Charentes et Languedoc-Roussillon et Aquitaine Provence-Alpes Côte d'Azur Midi-Pyrénées Corse Polynésie française A S S O C I A T I O N Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna P O U R L E Guyane D R O I T Réunion et Mayotte A L ’ I N I T I A T I V E Martinique et Guadeloupe E C O N O M I Q U E 31 Une nouvelle antenne en Polynésie française Microcrédit et accompagnement : deux conditions nécessaires à l’officialisation des travailleurs informels L’Adie déploie depuis longtemps une activité importante dans les territoires français d’outre-mer. C’est dans un contexte de fort développement de son activité qu’elle est implantée depuis cet été en Polynésie française, seul territoire d’outre-mer où elle ne proposait pas encore ses services. L’antenne a vocation à intervenir sur l’ensemble du territoire polynésien, la dynamique entrepreneuriale concernant l’ensemble des archipels, même si bien sûr chacun présente des spécificités et des activités économiques différentes. L’implantation et la distribution des services Adie outre-mer se feront donc en trois étapes : - depuis le mois d’octobre 2009, les microcrédits et l’accompagnement de l’Adie sont proposés sur Tahiti et Moorea ; - dès le début de l’année 2010, l’Adie déploiera son activité dans les Îles sous le Vent ; - enfin, avant la fin de l’année 2010, l’Adie sera en mesure de proposer ses services sur les autres archipels (les Australes, les Tuamotu et les Marquises). © Adie En 2008 et 2009, l’Adie a conduit un programme d’études sur le travail indépendant informel dans cinq départements d’outremer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, Réunion) et en Nouvelle-Calédonie. Le secteur informel y apparaît comme une réalité économique importante et multiforme. En dépit de différences non négligeables selon les territoires, on distingue partout trois typologies de travailleurs : ceux qui testent leur activité avant de se lancer, ceux qui l’exercent par passion ou parce que c’est une tradition locale ou familiale, et ceux pour lesquels l’activité sert à compenser des revenus salariaux absents ou insuffisants, dans une logique de survie ou de complément de revenus. Un grand nombre de ces travailleurs considèrent l’informel comme un obstacle au développement de leur activité et vivent l’officialisation comme un horizon idéal. Les freins au franchissement de cette étape sont d’ordre psychologique, économique et financier : méconnaissance et complexité perçue des démarches à accomplir, crainte de perdre les minima sociaux, appréhension à l’égard des charges sociales, absence de fonds propres pour financer la professionnalisation et le développement de l’activité. Lever ces freins passe donc par trois conditions : un développement du microcrédit, un accompagnement adapté et une communication autour des dispositifs réglementaires facilitant l’officialisation (notamment le régime d’autoentrepreneur et l’article 20). Un créateur financé par l’Adie Polynésie française Le Service partenariats et développement outre-mer agit en métropole pour le développement des Directions régionales de l’Adie outre-mer. L’objectif prioritaire a d’abord été un accroissement des moyens de l’accompagnement, ainsi que le financement des lignes de crédit permettant aux équipes de satisfaire une demande en très forte augmentation. Le dispositif de financement des activités de crédit, via l’Agence Française de Développement, a ainsi pu être renouvelé et doublé par rapport au précédent Plan triennal. Ces financements étant assurés, la mobilisation des ressources complémentaires auprès des banques commerciales s’en trouve facilitée. Une démarche identique a été initiée pour le financement des activités d’accompagnement par un partenariat triennal, basé sur les résultats, en lien avec le Secrétariat d’Etat à l’outre-mer. Ces démarches structurantes sont par ailleurs complétées par des démarches expérimentales, avec la création d’antennes pilotes de proximité en partenariat avec les différentes banques commerciales. Par ailleurs, l’Adie a continué à développer son réseau avec deux nouveaux sites : la Polynésie Française et Walis et Futuna. En 2009, plus de 2 500 microcrédits ont été octroyés en outre-mer avec un encours de microcrédits s'élevant à 7 760 570 euros. 32 A S S O C I A T I O N P O U R L E © Adie Bilan de l’action outre-mer D R O I T L’équipe Adie Nouvelle-Calédonie A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E Responsabilité sociale, développement durable A travers son action d’aide à l’insertion des publics défavorisés, l’association est impliquée dans une démarche de responsabilité sociale. Par ailleurs, elle encourage aussi les micro-entrepreneurs qui souhaitent se lancer dans le secteur du développement durable en les finançant et en les accompagnant. Ainsi, David distribue des matériaux écologiques, Socrate loue des distributeurs de snacks bio, Jean-François vend des plantes exotiques bio, Sandrine vend des produits de cosmétique bio, Philippe vend des produits d’artisanat mongol… rétablissement de l’égalité des chances. Dans ce sens, un plan de diversité a été lancé pour le recrutement et l’intégration des seniors et des travailleurs handicapés. Par ailleurs, en 2009, l’Adie a déjà mis en place : - un parc automobile «propre» émettant moins de 100g de CO2 au km ; - le renouvellement du parc de photocopieurs qui permettra de réduire la consommation de papier ; - le maintien du volume de formation en direction de ses collaborateurs (trois fois l’obligation légale pour les salariés). Les engagements de l’Adie pour l’année 2010 : - les seniors représenteront 7% des recrutements entre 2010 et 2011 ; - le triplement du nombre de travailleurs handicapés à l’horizon 2011 soit 15 ETP ; - la rédaction d’un guide éco-collaborateur pour inciter les salariés à avoir un comportement écologique. Depuis quelque temps déjà, l’Adie a défini des «engagements» visà-vis de ses différents interlocuteurs : créateurs, salariés, bénévoles, fournisseurs, partenaires, société civile. En 2009, des actions concrètes et quelques indicateurs-clés ont été retenus. L’Adie s’est ainsi engagée sur quatre grands axes : - promouvoir la diversité, - limiter son émission de CO2, - réduire sa consommation énergétique, - encourager ses clients, ses collaborateurs et ses partenaires à agir dans le cadre de la démarche de développement durable pour laquelle elle s’est engagée. Des premières actions et des résultats Les enjeux de la diversité sont au coeur de la politique de Ressources Humaines de l'Adie ; il s'agit de promouvoir la compétence des individus, la richesse de la multiplicité des parcours personnels et professionnels et contribuer ainsi au A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 33 © Yannick Derennes David «Je me suis lancé dans la distribution de matériaux écologiques» Touché par le chômage à 29 ans, David se voit contraint de remettre en cause son parcours dans le tourisme et de songer à une reconversion. C’est la menuiserie qu’il choisira, profitant de ses deux années de formation pour réhabiliter un corps de ferme qu’il vient d’acheter avec son épouse. C’est là qu’il découvre l’utilisation de matériaux écologiques, en même temps que la rareté des fournisseurs pour s’en procurer. Une idée germe alors en lui : pourquoi ne pas se lancer lui-même dans la distribution de ces matériaux ? Un choix qui allie ses engagements écologiques personnels et l’intérêt d’un marché potentiel qu’il sent en plein essor. Sa mère lui parle de l’Adie, et il entre en contact avec l’antenne de Clermont-Ferrand. La soumission d’un projet bien ficelé lui permet de décrocher un financement de 11 000 euros, auquel s’ajoute une prime régionale. De là naît 34 A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T Cocon Auvergne, qui propose toute une gamme de produits destinés à la construction : isolants en laine de bois, en chanvre, parpaings en chaux, peintures, enduits, huiles, colles et vernis divers, tous 100 % bio. En 18 mois d’activité, il s’est constitué un réseau d’artisans de la région, prescripteurs de ses matériaux et qui s’investissent même dans la formation des clients. Son site Internet propose catalogue de produits, stages, et informations sur les déductions fiscales. «A un moment il faut y aller, même s’il y a un risque à prendre» avoue-t-il. «Il faut écouter sa propre intuition et se lancer. C’est une chance de pouvoir allier sa vision du monde et sa pratique.» Son choix s’est avéré pertinent, puisqu’il lui permet de vivre en contact avec la nature et de faire partager sa passion. A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E Le combat de l’Adie pour promouvoir l’entrepreneuriat populaire En 2009, l’Adie a continué à plaider la cause des travailleurs indépendants en proposant plusieurs améliorations du cadre juridique et institutionnel du microcrédit et de la micro-entreprise. Cette année a été marquée par le succès du régime de l’auto-entrepreneur, à la création duquel l’Adie a activement participé. L’auto-entrepreneur, une révolution en faveur de l’entrepreneuriat populaire L’action de l’Adie en faveur d’une libéralisation de l’exercice des petites activités économiques Avec plus de 260 000 personnes déclarées à fin octobre, et vraisemblablement près de 300 000 d’ici la fin de l’année, le régime d’auto-entrepreneur est un succès en matière d’initiative économique. Ce régime permet aux personnes financées et accompagnées par l’Adie d’aborder plus sereinement la création d’entreprise. En effet, il offre des formalités de déclaration allégées, un régime social compréhensible par tous et équitable (on ne paie des cotisations sociales que lorsqu’on réalise un chiffre d’affaires) et une meilleure visibilité comptable (les cotisations étant proportionnelles au chiffre d’affaires et payables mensuellement ou trimestriellement, leur montant est mieux connu et mieux intégré dans la gestion de trésorerie). En outre, l’Adie a pu obtenir des améliorations au bénéfice des demandeurs d’emploi ainsi que des travailleurs indépendants d’outre-mer. Un travail effectué en lien avec le Secrétariat d’Etat au commerce, à l’artisanat et aux PME a permis d’améliorer l’articulation entre l’Accre et le régime d’auto-entrepreneur, ouvrant l’accès des chômeurs créateurs d’entreprises éligibles à l’Accre au système de cotisations sociales de l’auto-entrepreneur avec des taux réduits. Par ailleurs, les taux de cotisations du régime de l’auto-entrepreneur seront adaptés aux régimes spécifiques dont bénéficient les travailleurs indépendants en outre-mer. Le régime d’auto-entrepreneur, en levant les freins à la création d’activité, renforce l’effectivité du droit d’entreprendre et va créer une dynamique de développement de nouvelles activités. Dans ce contexte, et alors que le principal gisement d’emploi se trouve désormais dans la création d’entreprises, l’Adie a formulé des propositions pour un allègement des contraintes réglementaires qui bloquent de manière excessive l'exercice des petites activités économiques n'exigeant pas de formation de longue durée et ne comportant pas de risque pour la santé et la sécurité des consommateurs. A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T Le plaidoyer pour le financement de l’accompagnement et de la formation professionnelle des chômeurs créateurs d’entreprise En 2009, le gouvernement a entrepris d’importants efforts pour améliorer l’accès des publics les plus fragiles à la formation professionnelle, à travers la mise en place du Fonds d’investissement social et du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels. L’Adie a plaidé auprès du Secrétariat d’Etat à l’emploi et des syndicats pour une allocation des financements de ces deux nouveaux fonds vers les actions d’accompagnement à la création d’entreprise des chômeurs et bénéficiaires des minima sociaux, actions pleinement éligibles au financement des fonds de formation professionnelle depuis 2005. A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 35 La protection des clients Basé en Pologne, le Microfinance Center (MFC) pour l’Europe centrale et orientale a été fondé en 1997. Issues de 27 pays, 110 institutions de microfinance y adhèrent aujourd’hui. Le MFC cherche à développer une microfinance qui conjugue performances sociales et financières, et mène différentes actions pour développer les bonnes pratiques et stimuler l’innovation. © Yannick Derennes En octobre 2009, le Microfinance Center a effectué une mission de diagnostic à l’Adie sur la thématique de la protection du client. 36 En synthèse, il ressort de ses observations que l’Adie : - a une très forte culture de respect du client ; - est exemplaire en matière de communication transparente au client des coûts du crédit ; - a des pratiques de recouvrement relativement « douces » au regard des pratiques internationales, ce qui peut mettre ses clients en difficulté en leur inculquant de mauvaises habitudes en matière de paiement ; - pourrait améliorer son mécanisme de gestion des réclamations de ses clients ; - respecte les fondamentaux en matière de sécurisation des données clients, (mais pourrait encore progresser dans ce domaine). Abdelsetah, vente de produits artisanaux marocains A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E L’Adie et l’international Le développement du microcrédit en Europe © ANDC L'Adie, née du transfert d'expérience des pays du Sud vers la France, est par essence ouverte sur l'international. Maria Nowak a toujours été très présente sur la scène internationale du microcrédit, au nom de l'Adie mais aussi auparavant au nom de la Banque Mondiale et des réseaux de microfinance qu’elle a fondés et dont elle a été la première Présidente. En 2009, la Présidente de l'Adie a continué à formuler des propositions auprès de la Commission Européenne pour la mise en oeuvre de l'Initiative européenne pour le développement du microcrédit en faveur de la croissance et de l'emploi à la préparation de laquelle elle avait activement participé. Elle et les cadres dirigeants de l'Adie ont participé à de nombreuses conférences et groupes de travail européens ou français sur le thème de la microfinance. Crédit Rural au Kosovo Le projet Crédit Rural au Kosovo «KRK» (Krediti Rural i Kosoves) a été confié en 1999 à l’Adie sur financement de l’Agence Européenne pour la reconstruction et de l’Agence Française de Développement. Crédit Rural au Kosovo est classé parmi les 50 institutions de microfinance les plus performantes dans le monde. Le Kosovo n'a pas été épargné par la crise. L'un de ses principaux effets a été la forte diminution des transferts des kosovars travaillant dans l'UE, eux mêmes confrontés aux problèmes d'emploi. Pour KRK, cela s'est traduit en 2009 par une croissance du portefeuille sensiblement inférieure aux objectifs, et, surtout, par une forte détérioration de celui-ci. Malgré ces difficultés, le résultat de l'exercice est resté excédentaire, contribuant à renforcer des fonds propres qui s'élèvent aujourd'hui à 5,4 millions d’euros. Fin 2009 le portefeuille de KRK s'élevait à 13,3 millions d’euros, soit une croissance de 10 % par rapport à 2008, avec 6 400 prêts actifs. Comme par le passé les prêts ont été pour l'essentiel destinés à la production agricole et animale © EAST FOUNDATION Maria do Céu Pedro, restauratrice financée par ANDC au Portugal Phill Williams, société audiovisuelle financée par East Foundation au Royaume Uni A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 37 Campagne de publicité conçue bénévolement par l’Agence Young & Rubicam pour la Semaine du Microcrédit© 38 A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E On parle de l’Adie Semaine du Microcrédit© : pari réussi L’Adie tient salon © La cinquième édition de la Semaine du Microcrédit , organisée en juin, a tenu ses promesses en allant à la rencontre de nombreux porteurs de projets pour les informer sur la création d’entreprise. Pendant une semaine, les équipes de l’Adie se sont tenues à la disposition du public sur plus de 70 forums d’information installés dans des lieux à forte fréquentation. Avec plus de 7 500 projets de création d’entreprise collectés en cinq jours, cet évenement montre le fort potentiel de travail indépendant restant à exploiter en France. Cette édition 2009 a été également marquée par la campagne conçue par l’agence Young & Rubicam qui a rencontré un succès tant auprès du public que des médias. © Adie L’actualité événementielle de l’Adie a été très chargée pendant l’année 2009. De nombreux événements ont eu lieu, autant d’occasions pour l’association d’aller à la rencontre du grand public : Salon des Entrepreneurs, Salon des Micro-entreprises, Salon Entreprise Durable, Salon des Services à la Personne, Forum Force Femmes, Salon Emploi Responsable… L’association a également été partenaire de deux événements du secteur de la finance solidaire : les Rencontres de Babyloan et la Semaine de l’Epargne Solidaire. © Adie L'Adie hebergée sur le stand de l'APCE pour le Salon des Micro-entreprises Forum de la Semaine du Microcrédit© à Grenoble Franck Riboud Les spots de publicité Adie récompensés Les deux films réalisés par l’agence Young & Rubicam à l’occasion de la Semaine du Microcrédit© ont remporté l'Epica d'Or dans la catégorie "produits et institutions financières". Ces films mettent en scène cinq grands patrons - Franck Riboud, PDG du Groupe Danone ; Michel Pébereau, PDG de BNP Paribas ; Malamine Koné, PDG d’Airness ; Pierre Kosciusko-Morizet, PDG de Price Minister et Catherine Rambaud, PDG d’Olympia - dans leur milieu professionnel et démontrent à travers des saynètes aussi quotidiennes qu’amusantes qu’il s’agit d’êtres humains comme les autres. Malamine Koné Pierre Kosciusko-Morizet Michel Pébereau A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 39 © Romain Joly Rapport financier 40 A S S O C I A T I O N Michèle, peinture décorative P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E Le financement de l’Adie Le financement des prêts Dans un contexte économique difficile, l’Adie a connu une hausse significative (+23%) de son encours de microcrédits qui atteint désormais plus de 48 millions d’euros. L’Adie propose trois types de produits à ses clients (prêts professionnels, microcrédits personnels pour l’emploi et micro-assurance), mais l’essentiel de la production (plus de 97%) est représenté par les microcrédits professionnels. La production 2009 de microcrédits professionnels est en deçà de ce qui était attendu, en particulier pour les agences pilotes Adigo dont les objectifs étaient particulièrement ambitieux et qui ont dû concentrer leur effort sur la maîtrise du risque. Parallèlement, le réseau d’antennes classiques a réalisé une croissance de 14% en nombre de prêts par rapport à 2008. Le graphique donne un aperçu historique de la production annuelle et de l’encours de microcrédits. Evolution de la production et de l’encours de microcrédits 60000 50000 40000 Production 30000 Encours 20000 10000 0 2002 A S S O C I A T I O N 2003 P O U R 2004 L E 2005 2006 D R O I T A 2007 2008 2009 L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 41 L’Adie ne pourrait pas assumer la croissance de son activité Parallèlement, les prêts d’honneur (uniquement accordés en sans l’appui des banques. Les microcrédits sont ainsi complément des microcrédits), et considérés pour les clients majoritairement financés par des partenaires bancaires, dans de l’Adie comme des quasi-fonds propres, sont le cadre de l’article L 511-6 du code monétaire et financier, au essentiellement financés par des fonds mis à la disposition de travers de lignes de crédits mises à disposition de l’association par la Caisse des Dépôts, des banques, des l’association. Des lignes de crédit à deux ans, négociées entreprises et des collectivités locales. L’encours de prêts auprès de 45 établissements financiers, sont adossées en d’honneur fin 2009 s’établit à 13,5 millions d’euros, et le montant et en durée aux besoins de l’Adie et représentent financement des fonds se répartit comme suit : près de 80 % des ressources finançant l’encours. D’autres Financement des fonds de prêts d’honneur ressources, comme l’épargne salariale et solidaire, les fonds de crédit ou des lignes moyen terme accordées par l’Agence Collectivités locales 19% Française de Développement (AFD) pour l’outre-mer, viennent Caisse des Dépôts 30% en complément. Au total, le financement de l’encours fin 2009 se répartit comme suit : Crédit Agricole 5% Crédit Immobilier de France 4% Caisses d'Epargne 20% Entreprises 11% Financement de l’encours des microcrédits État 2% Agence Française de Développement Fonds de crédit 6% 2% Autres Banques Crédits Municipaux 1% 1% Crédit Mutuel BNP Paribas 9% 17% Epargne Salariale Solidaire 5% Banques Populaires Autres Banques 4% 5% Crédit Coopératif 9% Crédit Immobilier de France 2% Crédit Agricole 5% Société Générale 4% HSBC 4% Groupe Finama Caisses d’Epargne 1% Fonds propres 1% 5% 42 A S S O C I A T I O N P O U R L E Banques Populaires 28% D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E Le risque et les garanties Le financement de l’accompagnement L’Adie bénéficie de la garantie de deux fonds, le FGIE (Fonds de Le financement de l’accompagnement est pris en charge Garantie pour les structures d’Insertion par l’Economique, principalement par les pouvoirs publics : ce sont en effet les abondé par le Fonds de cohésion sociale) et le FEI (Fonds apports de l’Union Européenne, de l’Etat, des collectivités Européen d’Investissement). La production de microcrédits territoriales et de la Caisse des Dépôts qui ont permis à l’Adie est déclarée auprès de ces fonds qui prennent en charge une de diversifier et d’étendre son offre de services. quote part des montants constatés en impayés : le FGIE Parallèlement, des entreprises socialement responsables et garantit jusqu’à 70% du capital restant dû et le FEI jusqu’à des fondations contribuent à ce pôle d’activité. Le coût moyen 75%. Cependant, le nouveau programme de garantie du FEI d’un accompagnement complet est évalué à 1 660 euros par n’intervenant pas en complément du FGIE, ce dernier a pris en an. charge la quasi-totalité de la nouvelle production de l’Adie en Répartition des subventions 2009. Cette nouvelle configuration explique la faible part du Mécénat d’entreprises privées 14% FEI dans le schéma ci-dessous. Prise en charge du risque sur l'encours des microcrédits Fonds de crédit 3% Adie 10,9% Europe 18% Etablissements publics 16% FEI 2,5% Etat 16% Fonds de garantie locaux 5,1% Communes et intercommunalités 5% FGIE 57% Banques 21,5% Départements 14% Régions 17% En complément de ces fonds, les banques mettant les lignes de crédit à la disposition de l’Adie, prennent en charge une partie de la garantie (30% de la ligne accordée). Quelques fonds de crédit et de garantie locaux garantissent également une partie de l’encours. Au final, l’exposition de l’Adie au © Yannick Derennes risque est de 10,9%, comme indiqué sur le graphique. Michel, traiteur antillais A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 43 Les comptes de l’exercice 2009 Les comptes de l’Adie comprenant un bilan et un compte de résultat détaillé, un rapport de gestion, les annexes ainsi que les rapports du Commissaire aux comptes font l’objet d’une publication séparée disponible fin mars 2010 et téléchargeable sur le site internet de l’Adie. La présentation suivante est résumée. Le bilan traduit la situation de l’Adie au 31 décembre 2009. L’actif détaille le patrimoine de l’association qui est composé essentiellement de prêts aux clients, de subventions et produits à recevoir et de trésorerie. Le passif répertorie les réserves et les dettes vis-à-vis de certains services de l’Etat, des banques, des salariés, des fournisseurs et organismes divers. BILAN 2008 ACTIF (Valeurs nettes) en k€ Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles (1) Immobilisations financières Subventions et produits à recevoir Valeurs mobilières de placement Disponibilités Charges constatées d'avance TOTAL 2009 267 0 43 162 18 180 2 682 43 512 333 433 0 46 397 27 074 4 114 49 371 296 108 136 127 685 (1) les immobilisations corporelles sont composées de matériel informatique amorti immédiatement 2008 PASSIF en k€ Fonds associatifs sans droit de reprise Réserves et report à nouveau Résultat de l'exercice Fonds de prêts d'honneur Autres fonds avec droit de reprise 2009 Fonds de crédit Fonds de garantie Provisions pour risques et charges Fonds dédiés Dettes auprès d'établissements de crédit Fonds EDEN à reverser Autres dettes Produits constatés d'avance 3 891 17 283 2 585 14 679 100 38 538 3 451 532 433 1 783 33 238 17 042 10 321 2 797 5 232 19 868 -785 14 574 100 38 989 2 979 839 483 226 44 212 22 405 11 059 6 493 TOTAL 108 136 127 685 S/T fonds propres La trésorerie est constituée des excédents des années antérieures, des fonds EDEN à reverser (que l’on retrouve en dettes pour 22,4 millions d’euros) et des encaissements de subventions, importants en fin d’exercice. 44 A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E Les immobilisations financières sont essentiellement composées des prêts (microcrédits et prêts d’honneur) octroyés aux clients, diminués des remboursements perçus pour leur part en capital. Prêts aux clients Encours brut au 31/12/09 Provisions pour dépréciation Prêts aux clients (en K€) Microcrédits dont prêts repris par l'Adie Prêts d'honneur 47 260 753 13 490 60 750 52 658 TOTAL Pour rappel 2008 Encours net au 31/12/09 11 149 726 4 917 16 066 10 989 36 111 27 8 573 44 684 41 669 Provisions sur prêts Prise en charge partenaires Provisions sur prêts au 31/12/09 Mise en jeu des garanties bancaires Provisions sur fonds de crédit Provision sur fonds de prêts d'honneur Provision des fonds de garantie Mise en jeu des garanties FEI et FGIE Dotation aux provisions part Adie Prise en charge de l'Adie 2 301 608 2 970 143 8 262 1 782 TOTAL 16 066 Échéances des immobilisations financières et des créances Liquidité de l'actif Échéances des immobilisations financières et des créances en K€ Montant brut Titres immobilisés Prêts Dépôts de garantie Subventions et produits à recevoir Garanties à recevoir Charges constatées d'avance TOTAL Échéances à moins 1 an 1 413 60 750 301 23 308 4 899 296 90 967 Echéances à plus 1 an 1 113 41 713 131 20 889 4 899 296 69 041 300 19 037 170 2 419 21 926 Dettes Degré d'exigibilité du passif Montant brut Dettes Emprunts auprès d'établissements de crédit Dont emprunts refinançant les microcrédits Epargne salariale et solidaire Dettes fournisseurs et comptes rattachés Dettes fiscales et sociales Fonds EDEN à reverser Autres dettes Produits constatés d'avance TOTAL 36 301 36 042 7 912 556 4 172 22 405 6 331 6 493 84 170 Échéances à moins 1 an Échéances à plus d'1 an 27 586 27 328 3 291 556 4 172 22 405 6 331 4 203 68 544 8 715 8 714 4 621 2 290 15 626 La liquidité des immobilisations financières et des créances montre que la majorité des échéances sont inférieures à un an et couvrent les dettes qui ont la même exigibilité. A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 45 LE COMPTE DE RÉSULTAT Charges en K€ Salaires et charges sociales Charges externes Autres charges d'exploitation 2008 2009 15 627 7 940 19 433 8 716 1 579 1 924 Charges sur emprunts Pertes sur prêts Dotations aux provisions Charges exceptionnelles 1 160 136 1 061 214 1 219 161 1 805 1 886 Provision pour IS -326 Excédent 2 585 Produits 2008 Prestations Subventions Dons et cotisations Autres produits Intérêts sur prêts Produits de placement Reprise sur provisions Produits exceptionnels report net des fonds dédiés 2009 2 200 19 104 435 24 252 753 215 1 018 4 171 1 496 852 406 1 016 5 300 404 1 076 103 -24 1 558 -785 Le compte de résultat traduit l’activité de l’année en mettant en lumière les principaux postes de produits et de charges. L’incidence des opérations financières sur le résultat Les produits financiers résultent essentiellement de l’activité de prêts et de placements. Les produits sur prêts (intérêts et contribution de solidarité) représentent une part croissante en lien avec la progression de l’encours. Les produits de placement résultent d’une politique prudente privilégiant la sécurité à la performance. Les charges financières sont composées des intérêts sur emprunts, des dotations aux provisions sur prêts et des pertes constatées sur prêts. En 2009, le résultat financier est de 3 595 K euros, incluant les opérations liées au crédit dont l’impact positif est de 3 192 K euros. Incidence sur le résultat des opérations liées au crédit Produits en K€ Contributions de solidarité Revenus d'intérêts sur microcrédits Reprise sur prov prêts hors bilan Reprise sur provision dep. microcrédits Perte s/ microcrédits Dot. prov. microcrédits Dot. prov. prêts hors bilan Intérêts sur épargne salariale Charges 2 262 3 038 5 1 071 161 1 782 23 84 Intérêts versés sur emprunts 1 134 TOTAL 46 A S S O C I A T I O N P O U R 6 376 L E D R O I T A 3 184 L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E Les subventions L’Adie a bénéficié en 2009 du soutien renouvelé de ses principaux partenaires publics et privés, comme l’indique le tableau cidessous. Les produits sur subventions sont globalement un peu plus élevés qu’attendu, avec pour certains postes des variations par rapport au budget. Les collectivités locales ont une part moins élevée que prévu, alors que l’Etat et l’Europe ont contribué au-delà des attentes, avec notamment le FSE régionalisé pour cette dernière. Répartition des subventions 2008 en K€ Europe Etat (avec Nacre) Régions Départements Communes et intercommunalités Etablissements publics (dont Caisse des Dépôts) Mécénat d'entreprises privées Diminutions sur conventions conditionnelles TOTAL 2009 3 582 1 890 4 071 3 642 4 620 3 854 4 174 3 427 1 020 1 137 3 013 4 008 2 491 3 353 -605 -321 19 104 24 252 Les prestations Les prestations 2009 sont en net recul par rapport à 2008 du fait de l’arrêt d’EDEN fin 2008. Le dispositif de remplacement Nacre n’a démarré que très tardivement en 2009 et est comptabilisé en subvention, comme le veut la convention signée avec les pouvoirs publics. Les dons Les dons proviennent d’entreprises, de particuliers mais également de partenariats bancaires, comme BNP Paribas et le Crédit Coopératif via le Cod’Adie qui sollicitent leurs clients au profit de l’Adie. En outre, certains bénévoles choisissent d’abandonner leurs frais au profit de l ‘association. Utilisation des dons 2009 (en €)) Emplois Ressources Montant Libellé Missions sociales Libellé Dons manuels (espèces, chèques, virements) Legs et autres libéralités 205 563 Frais de collecte 3 815 TOTAL 209 378 TOTAL Montant 209 378 209 378 La croissance très rapide de l'activité exigeant des ressources complémentaires, le Conseil d'Administration a décidé de créer un Fonds Adie pour l'entrepreneuriat populaire ayant pour mission de collecter des dotations en capital pouvant contribuer à financer l'accompagnement des créateurs d'entreprise. Ce Fonds de dotation pourrait être transformé à terme en une Fondation pour l'entrepreneuriat populaire. A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 47 Comment l’Adie utiliset-elle ses ressources ? Les charges d’exploitation de l’Adie sont composées aux deux tiers des salaires et charges sociales. Les autres charges correspondent majoritairement à des loyers, des frais de transport (véhicules de service et de fonction, déplacements), des dépenses informatiques et de télécommunication ainsi que de formation. Les charges totales font l’objet d’un suivi rigoureux dans l’optique de rester conforme aux budgets annuels qui privilégient toujours les gains de productivité et la mutualisation des fonctions support. Cette recherche est illustrée par les deux graphiques suivants : l’un montre la part des charges du siège par rapport au réseau et l’autre montre l’évolution des charges par salarié (ETP : équivalent temps plein), la production de microcrédits et le coût par client en portefeuille. Les 29,5 millions d’euros de dépenses d’exploitation de 2009 sont également ventilées par métiers ou pôles. Les moyens humains et techniques et logistiques sont répartis sur le pôle crédit, sur le pôle accompagnement ou sur des budgets annexes qui regroupent des actions dont le financement est spécifique et pas encore pérenne. Répartition des ressources Budgets annexes 5% Pôle crédit 62% Pôle accompagnement 33% Fonctions mutualisées/budget global 35 000 000 30 000 000 25 000 000 20 000 000 La contribution des bénévoles 15 000 000 Fin 2009, l’association regroupe 1 530 bénévoles qui assurent des missions diverses : 10 000 000 5 000 000 - La majorité d’entre eux se consacre à l’accompagnement des créateurs. 0 2005 2006 2007 2008 2009 - Une partie des bénévoles participe aux comités de crédit. Siège et plateformes - Certains fournissent un appui administratif, tant au siège qu’en régions. Budget global - D’autres enfin siègent dans les organes de direction ou apportent un appui sur des missions d’expertise. Evolution de la productivité 300 Les bénévoles de l’Adie sont majoritairement retraités et apportent l’expérience de milieux professionnels divers, même si les fonctions bancaires et d’encadrement en entreprises sont les plus représentées. 250 200 150 L’ensemble des contributions volontaires à titre gratuit ont été valorisées à 15,75 millions d’euros à titre d’information, selon les bases suivantes : 100 50 0 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Côuts par ETP - 1 390 bénévoles en moyenne sur l’année ont apporté leur soutien à l’Adie. - La moyenne d’intervention est de 36 jours par an. Production en capitaux - Une journée de travail est valorisée à 315 euros. Coût par client actif 48 A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E Rapport partenaires Les partenaires de l’Adie sont présents à tous les stades de son activité à travers l’apport des ressources de crédit, les subventions de l’accompagnement ou la prescription de l’Adie auprès des micro-entrepreneurs. Qu’ils soient issus de la sphère publique - Europe, Etat, collectivités territoriales, institutions publiques ou privées - grandes entreprises, fondations ou particuliers, associations locales – ils partagent le même intérêt à voir se développer le modèle proposé par l’Adie. C’est avec ses partenaires que l’association construit une des réponses à la lutte contre l’exclusion économique. et donc les besoins de l’Adie ont augmenté. Conformément à son plan stratégique, l’association avait anticipé ces évolutions en développant les partenariats privés et en accroissant la part des revenus générés par son activité de crédit. Cela n’a cependant pas suffi, en 2009, à équilibrer totalement le budget, qui est déficitaire pour la première fois depuis quatre ans. © Yannick Derennes Les évolutions constatées ces dernières années se sont confirmées en 2009, avec une baisse relative des financements publics. Si le contexte de crise a renforcé l’intérêt manifesté par les pouvoirs publics à l’égard de l’action de l’association, les contraintes budgétaires ont limité leurs capacités d’intervention. C’est notamment le cas des collectivités locales, dont le niveau de contribution est similaire à celui de 2008, alors que l’activité A S S O C I A T I O N Mounia, vente de plats asiatiques à emporter P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 49 Les partenaires bancaires Alliées stratégiques de l’activité crédit de l’Adie, les banques, via 45 établissements, ont apporté l’essentiel des ressources de crédit nécessaires à l’activité de l’association en 2009. Leur présence à ses côtés permet chaque année de satisfaire un nombre croissant de clients. Les partenaires bancaires participent également au financement de l’accompagnement des créateurs financés par l’Adie et prennent en charge la bancarisation des micro-entrepreneurs. • Les Banques Populaires, premier partenaire bancaire de l’Adie, ont couvert 45 % de ses besoins en refinancement pour 2009. Cette année, des accords ont été passés avec 19 établissements du groupe, le Crédit Coopératif étant le partenaire le plus important. Trois banques du groupe parrainent le projet Adigo(1) : le Crédit Coopératif à Toulouse, la BRED à Montreuil et à La Réunion, les Banques Populaires Rives de Paris à Aubervilliers. Parallèlement, plusieurs banques régionales soutiennent l’accompagnement des créateurs d’entreprise en re-finançant, en lien avec l’échelon national du groupe, sept Espaces Adie Conseil : Amiens, Marseille, Nice, Bordeaux, Biarritz-Bayonne-Anglet, Dijon, et Strasbourg. • BNP Paribas confirme une fois de plus son engagement aux côtés de l’Adie avec : - une augmentation de sa ligne de crédit pour financer les microcrédits, à hauteur de 7,8 millions d’euros, couvrant l’action de l’Adie à la fois en métropole et en outre-mer, - le parrainage de l’agence Adigo de Montpellier, - une contribution significative aux coûts d’accompagnement, - le financement du Projet Banlieues (deux ouvertures d’antennes en 2009, une à Clichy-sous -Bois/Montfermeil et une à Asnières, sur les huit financées actuellement). • Le Crédit Mutuel, premier partenaire bancaire de l’Adie, mobilise sept de ses fédérations. Olivier Haertig, Secrétaire Général, Banque Populaire «Les Banques Populaires parrainent quatre agences Adigo, dont une à La Réunion, et sept Espaces Adie Conseil dans toute la France. Ces nouveaux sites ont fait naître une coopération sur des cas concrets avec les Agences Banque Populaire de proximité. Cette coopération se nourrit d’une meilleure connaissance réciproque du métier et des problématiques du partenaire. Elle a suscité des échanges de collaborateurs pour quelques jours, des propositions de bénévolat, des actions communes pour l’insertion bancaire des créateurs. Cette dynamique, portée par les acteurs de terrain, a dépassé nos attentes.» Fondation BNP Paribas «BNP Paribas apporte son soutien à l’Adie depuis plus de 15 ans, tant sur le plan bancaire que sur le plan du mécénat avec sa Fondation. En 2006, la Fondation BNP Paribas a renforcé son soutien à l’Adie via le Projet Banlieues. Renouvelée en 2009, cette aide de deux millions d’euros sur trois ans permet le financement de sept nouvelles antennes de microcrédit. Le soutien à l’Adie à travers le projet Banlieues s’intègre dans un dispositif de mécénat de solidarité également structuré autour de l’engagement des salariés et de l’insertion par l’éducation.» • La Fédération Nationale du Crédit Agricole (FNCA) a souhaité © Adie associer plus fortement l’Adie à son action autour des valeurs du mutualisme. En 2009, neuf caisses régionales ont mis à disposition de l’Adie des lignes de crédit en métropole et outremer. Le Crédit Agricole parraine l’agence Adigo de Martinique. Inauguration de l’antenne de Clichy-sous-Bois (1)Agence Adigo : agence de l’Adie faisant partie d’un programme pilote visant à toucher avec de nouvelles méthodes une clientèle des quartiers. Voir page 14 du rapport d’activité. 50 A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E • La Société Générale confirme son engagement pour la Didier Alix, Conseiller du Président, Société Générale quatrième année consécutive avec une ligne de crédit de 2,8 millions d’euros et une contribution aux coûts de l’accompagnement des créateurs. «En tant qu'acteur majeur de la vie économique française, la Société Générale, sensible au professionnalisme de la démarche de l'Adie en faveur de l'insertion par l'économie, lui apporte son concours. Ce soutien complète les actions que la Société Générale mène elle-même via sa Fondation pour la solidarité en faveur de l'intégration professionnelle, notamment des jeunes. Depuis 2006, la contribution de la Société Générale à l'Adie, régulièrement revue à la hausse, revêt plusieurs formes : - la mise en place de lignes de refinancement en faveur d'opérations initiées par l'Adie sur le territoire métropolitain mais également dans les DOM-TOM, dans lesquels la Société Générale est le premier partenaire bancaire de l'Adie ; - une subvention destinée aux actions d'accompagnement ; - un soutien financier à la tenue de la Semaine du Microcrédit©. La Société Générale entend demeurer un partenaire actif de l'Adie.» • HSBC signe sa troisième année de partenariat avec l’Adie avec la mise à disposition d’une ligne de crédit de 1,8 millions d’euros. • Finama (devenu Groupama Banque) permet de satisfaire les besoins des clients du milieu rural (notamment via le programme rural de l’Adie) grâce à une ligne à taux bonifié obtenue en 2008 pour une durée de trois ans. • L’Adie et l’AFD(1) ont signé en juillet 2009 un nouveau contrat de 6 millions d’euros sur six ans, destiné à refinancer les activités des Directions régionales de l’Adie en outre-mer. • Les Crédits Municipaux de Lyon, Nantes et Paris, ainsi que le CIC Bordeaux, poursuivent leur soutien local aux actions de l’Adie. • L’épargne salariale est une ressource éminemment riche en symbole de solidarité active des salariés envers les créateurs financés par l’Adie. Celle-ci, structure reconnue «entreprise solidaire», a un encours de 7,15 millions d’euros en 2009. Les gestionnaires qui lui font confiance sont parmi les plus reconnus : Axa IM, Natixis AM, BNP-PAM, SGAM, Covea Finance, Crédit Coopératif, Interexpansion (Aprionis). Emmanuel Gautier, gérant-spécialiste de Natixis Solidaire, «Les salariés vont avoir la possibilité d’épargner autrement à compter du 1er janvier 2010. Après les PERCO, les fonds solidaires vont devenir accessibles dans l’ensemble des Plans d’Epargne d’Entreprise. Cette innovation réglementaire renforce le partenariat entre l’Adie et Natixis Solidaire. © Yannick Derennes Les financements accordés à l’Adie permettent de matérialiser une «empreinte» sociale mesurable dans nos fonds d’épargne salariale en facilitant la création d’entreprise.» Richard, traitement de la pierre (1) Agence Française de Développement A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 51 © Yannick Derennes 52 Fouzia, peintre en bâtiment et décoratrice d’intérieur A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E Les partenaires publics L’accompagnement des chômeurs et allocataires des minima sociaux créateurs d’entreprise s’inscrit dans la continuité des missions de service public d’insertion. En 2009, la création d’entreprise a été la voie majeure de création d’emplois face à plus de 500 000 emplois détruits. Le soutien des pouvoirs publics permet à l’Adie de renforcer la cohésion sociale dans des territoires durement touchés par la crise financière et ses effets économiques. L’Etat La part des financements publics dans le budget de l’Adie décroît régulièrement depuis plusieurs années. C’est principalement le soutien de l’Etat qui s’est progressivement réduit, sous l’effet conjugué de son déficit budgétaire et de la décentralisation. En 2009, le remplacement du dispositif EDEN par Nacre a accentué ce phénomène, celui-ci n’ayant été opérationnel qu’au second semestre. Le soutien des collectivités locales a lui aussi été inférieur aux prévisions, en raison de leurs contraintes budgétaires, elles-mêmes dues à la crise économique qui a réduit leurs recettes et accru leur dépenses. C’est particulièrement vrai des Conseils généraux, confrontés en outre aux difficultés de mise en place du RSA. L’Etat est attentif aux propositions de l’Adie tant dans la mise en œuvre de ses expérimentations que dans la démonstration de la pérennité de son modèle et s’y associe, notamment sous forme de subventions. • La DAIC (Direction de l’Accueil, de l’Intégration et de la Citoyenneté) a continué en 2009 à soutenir les actions de l’association en direction des publics issus de l’immigration. Un volet important de ce soutien est le financement des formations à l’inter-culturalité, dispensées à tous les collaborateurs de l’association dans le cadre de leur formation initiale et continue. Les financements publics représentent 60% du budget de l’Adie. L’Etat et les établissements publics représentent 37% des subventions publiques totales. • La DGCIS (Direction Générale du Commerce, de l’Industrie et des Services) a remplacé en 2009 la Direction du Commerce, de l’Artisanat, des Services et des Professions Libérales. La DGCIS s’est engagée cette année sur l’objectif de développer les services offerts aux micro-entrepreneurs, par le biais d’Adie Connect (services en ligne), du programme de développement de services de proximité en milieu rural, mais également, plus globalement, par la professionnalisation et le déploiement des services d’accompagnement apportés aux créateurs d’entreprise dans le réseau Adie. Une étude spécifique sur les autoentrepreneurs a également été réalisée afin d’étudier l’opportunité de mettre en place un accompagnement particulier à leur intention. L’Europe, principalement le FSE, représente quant à elle 22 %. Répartition des financements publics Établissements Publics 19% Europe 22% Communes et intercommunalités 5% État 18% • La DGEFP (Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation Professionnelle) continue d’appuyer l’Adie, notamment dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau dispositif Nacre d’aide à la création d’entreprise. Départements 16% Régions 20% • La DGAS (Direction Générale de l’Action Sociale), partenaire historique de l’Adie, a réaffirmé son engagement par la signature d’une convention triennale (2009-2011). Les objectifs de cette convention sont les suivants : poursuivre le développement des actions en direction des gens du voyage, appuyer la réalisation A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 53 d’actions expérimentales ou d’études dans une logique de laboratoire social et encourager l’élaboration de propositions pour les pouvoirs publics. Le projet expérimental soutenu en 2009 a été le projet Padre de développement du microcrédit en milieu rural. • Le Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté et à la Jeunesse s’est fortement investi cette année sur deux projets : - la poursuite de l’évaluation et l’extension du programme Adie CréaJeunes à 12 nouveaux sites sur trois ans (convention triennale) ; - le soutien au programme de microcrédit personnel pour l’emploi, par le biais du financement de cinq des 25 sites ouverts en 2009 (convention triennale). Martin Hirsch, Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, Haut commissaire à la Jeunesse «L’accompagnement des jeunes, le soutien que les professionnels de l’insertion et de la formation peuvent apporter, est souvent essentiel à la réussite d’une scolarité et d’un parcours professionnel. Lorsque je suis venu visiter les locaux de l’Adie à Saint-Denis en octobre dernier, c’est aussi ce que m’ont dit les jeunes que j’ai rencontrés. Une des forces du dispositif CréaJeunes est que les jeunes sont accompagnés, coachés, formés et encouragés dans leur démarche.» • L’Adie s’est également appuyée sur le protocole de coopération Hervé Novelli, Secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat, et des PME «Grâce au régime de l’auto-entrepreneur, ultra simple, tous les Français peuvent faire fructifier leur talent quels que soient leur origine et leur niveau d’étude : une simple idée, un savoir-faire suffisent ! Un tel succès n’aurait pu être obtenu sans l’aide de l’Adie qui a accompli un formidable travail de présentation du régime et qui a permis à des créateurs exclus du système bancaire d’obtenir des microcrédits pour lancer leur autoentreprise». © Adie conclu l’année dernière avec le Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative pour encourager la collaboration de ses sites CréaJeunes avec le programme national «Envie d’Agir». Martin Hirsch et Maria Nowak avec des jeunes ayant suivi le programme Adie CréaJeunes à Saint-Denis Par ailleurs, le réseau de l’Adie a bénéficié cette année encore de nombreux soutiens déconcentrés, que ce soit au niveau des Préfectures, des Directions du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle ou des Directions de l’Action Sociale. La mise en œuvre du plan « Espoir Banlieues » s’est poursuivie dans les départements où l’association avait été retenue dans le cadre de l’appel d’offres. Les établissements publics : • L’ACSE (Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des © Yannick Derennes chances) a confirmé cette année son implication aux côtés de l’Adie par la signature d’une convention triennale (2009-2011). Cet engagement est particulièrement important pour l’association, car il permet d’inscrire les actions soutenues dans la continuité. L’appui de l’ACSE porte sur le développement et la promotion de l’activité dans les quartiers, à travers notamment les programmes Adie CréaJeunes et Adigo. • L’ANSP (Agence nationale des services à la personne) a renouvelé son soutien à l’association pour le développement des activités dans le secteur des services à la personne, dans le cadre d’une convention courant jusque fin 2010. Claudia, bar musical 54 A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E • La convention cadre avec la Caisse des Dépôts, partenaire historique de l’association, a été renouvelée en 2009 pour quatre ans. La Caisse des Dépôts a maintenu son soutien financier au niveau national sur les principaux axes de développement de l’association : accompagnement des politiques publiques, soutien au développement de l’activité (accroissement du réseau, filières nouvelles et expérimentations, professionnalisation des moyens), mesure de la performance, évaluation de l’activité, etc. Les Directions régionales de la Caisse des Dépôts sont par ailleurs des partenaires de tout premier plan dans les régions et financent les fonds de prêts d’honneur. Philippe Braidy, Directeur à la Direction du Développement territorial et du Réseau de la Caisse des Dépôts «La Caisse des Dépôts est partenaire de l’Adie depuis sa création et siège à son Conseil d’Administration. Ses activités en faveur de la création d’entreprise et son soutien aux populations les plus défavorisées, notamment dans les quartiers sensibles, s’inscrivent parfaitement dans les actions de développement économique et d’intérêt général menées par la Caisse des Dépôts. • Pôle emploi a fortement renforcé son appui à l’association, par le biais : Le partenariat engagé depuis plusieurs années est multiple. Il recouvre différents aspects : - du renouvellement de la convention cadre organisant la collaboration technique des antennes Adie et des agences Pôle emploi sur le terrain ; - au niveau national : participation au développement de l’activité, intervention dans des programmes spécifiques pour les jeunes, les territoires ruraux, les quartiers sensibles, sans oublier la Semaine du Microcrédit© ; - du renouvellement du soutien financier et technique au programme Adie CréaJeunes ; - de la signature d’une convention de collaboration triennale autour du programme de microcrédit personnel pour l’emploi (collaboration technique et financement de 20 des 25 sites ouverts en 2009). - au niveau local : financement de fonds de prêts d’honneur et mise en œuvre des prêts aux chômeurs créateurs s’inscrivant dans la réforme NACRE.» • Le partenariat s’est également poursuivi avec le Régime Social des Indépendants (RSI), la convention nationale conclue l’année dernière étant progressivement déclinée au niveau local dans plusieurs régions. L’objectif de ce partenariat est de favoriser les échanges d’information et de formation entre les deux structures, dans l’intérêt des travailleurs indépendants soutenus par l’Adie. Christian Charpy, Directeur Général de Pôle emploi L'Europe «L’Adie et Pôle emploi travaillent ensemble depuis 2001 dans le but de favoriser la création d’entreprise comme outil d’insertion professionnelle pour les demandeurs d’emploi. Il s’agit de les accompagner dans l’élaboration de leur projet et de les aider, grâce au microcrédit, à créer leur propre activité. Ce soutien de Pôle emploi à l’action de l’Adie permet d’enrichir notre offre de services pour les demandeurs d’emploi créateurs d’entreprise. Au niveau des fonds structurels européens, la convention triennale «tête de réseau» signée pour la période 2008-2010 avec la sousdirection du Fonds Social Européen (FSE) de la DGEFP suit son cours. Des conventions ont par ailleurs été signées localement par les Directions régionales de l’Adie dans 21 régions. Un programme d’échanges avec d’autres institutions de microfinance européennes autour du microcrédit personnel pour l’emploi a par ailleurs été mené cette année, grâce au financement obtenu sur la mesure «Actions innovantes transnationales» du programme opérationnel français du FSE. En 2009, nous avons élargi ce partenariat au microcrédit personnel pour l’emploi. L’objectif est d’aider des personnes en difficulté n’ayant pas accès au crédit bancaire à trouver ou à garder un emploi en finançant par exemple un permis de conduire». Les collectivités locales En dépit des difficultés financières des collectivités locales et des nouvelles responsabilités des départements (RSA), ces structures ont confirmé leur engagement aux côtés de l’Adie. Jean-Louis Bianco, Président du Conseil général et député des Alpes de HauteProvence. Tous les Conseils régionaux et la quasi totalité des Conseils généraux, et de nombreuses intercommunalités et communes, sont engagés dans ce partenariat de proximité afin de renforcer leur dynamique économique et sociale auprès des personnes en situation d’exclusion. Elles financent les actions d’accompagnement mais aussi les fonds propres ou quasi fonds propres des créateurs via des dispositifs spécifiques : financement des fonds de prêts d’honneur ou primes. (cf. cartes page suivante). A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T «Depuis 7 ans, le Conseil général des Alpes de HauteProvence soutient l'Adie. Le département considère essentiel que les créateurs d'entreprise, qui sont souvent allocataires de minima sociaux et/ou chômeurs, soient accompagnés avec qualité et accèdent à des financements pour créer de l’activité et des emplois. Ce soutien témoigne de notre implication en matière d'insertion, et ce malgré les difficultés financières que nous rencontrons actuellement, comme de nombreuses collectivités.» A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 55 Partenariat avec les Conseils généraux 62 59 80 76 08 02 60 50 14 27 95 78 29 61 22 91 54 67 10 53 88 52 72 56 55 77 28 35 57 51 93 75 92 94 45 44 89 68 90 70 41 49 21 37 85 36 79 Absence d’accord en 2009 25 58 18 39 71 86 03 01 23 Appui crédit accompagnement 17 87 16 42 63 Fonds de prêts d’honneur 73 19 38 43 15 24 Primes Créateurs 74 69 33 07 46 05 26 48 47 12 82 40 04 06 13 34 31 64 84 30 81 32 83 11 65 09 2A 66 2B 972 971 976 974 Martinique Guadeloupe Réunion 973 Mayotte Guyane Partenariat avec les Conseils régionaux Nord Pas de Calais Haute Normandie Picardie Basse Normandie Ile de France Champagne Ardenne Bretagne Lorrraine Alsace Pays de la Loire Centre Bourgogne Franche-Comté Absence d’accord en 2009 Poitou-Charentes Appui crédit accompagnement Fonds de prêts d’honneur Limousin Auvergne Primes Créateurs Rhône-Alpes Aquitaine Midi-Pyrénées Languedoc Roussillon Provence-Alpes-Côte-d’Azur Corse Guadeloupe 56 Martinique A S S O C I A T I O N Réunion P O U R Guyane L E Wallis et Futuna D R O I T Polynésie française A Nouvelle-Calédonie L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E François Bonneau, Président de la Région Centre Marie Madeleine Mialot, Vice Présidente de la Région Centre chargée de l’économie solidaire «L’Adie Centre fête ses 10 ans. Depuis sa naissance la Région Centre est à ses cotés. Dans le Schéma Régional de Développement Economique et Social, la Région affirme son soutien aux projets qui aident les populations les plus précaires à retrouver le chemin de l’emploi. © Yannick Derennes Nous avons créé « cap’solidaire » en partenariat avec l’Adie. La Région verse une subvention de 1 000 euros aux créateurs de micro-entreprises dépourvus de ressources. La Région est particulièrement fière d’avoir pu, grâce à cet outil, aider 129 créateurs de micro-entreprises depuis 2008.» Abdellah, téléphonie et maintenance informatique Etienne Fabry, Directeur de l’Emploi et l’Innovation Sociale Nantes Métropole «L’Adie s’inscrit pleinement et depuis plusieurs années dans l’offre de services pour les créateurs/repreneurs d’entreprises qui s’est progressivement déployée sur l’agglomération avec le soutien de Nantes Métropole, à partir des réseaux associatifs et coopératifs locaux et avec les Chambres Consulaires. Aujourd’hui, notre partenariat permet de valoriser le travail de l’Adie auprès des habitants en insertion tant sur la promotion du microcrédit dans le cadre de la semaine dédiée, que sur la promotion de l’entrepreneuriat au féminin dans les quartiers populaires (Créa Femmes). L’Adie est également partie prenante au projet porté par Nantes Métropole de favoriser l’émergence et la réalisation des entreprises créées par les habitants des quartiers via les Services de Proximité et le Service d’Amorçage de Projets organisés au sein de la Maison de l’Emploi de la Métropole Nantaise.» A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T André Reichardt, Président du Conseil Régional d’Alsace « Engagée dans l’aventure du développement équitable et solidaire sur son territoire, la Région Alsace a noué depuis 1997 un partenariat solide avec l’Adie. Impulsée par mon prédécesseur Adrien Zeller, cette relation repose sur une confiance sincère et durable entre l’ensemble des acteurs, travaillant au quotidien sur le terrain. Adrien Zeller entendait faire de la Région Alsace un acteur moteur du soutien de l’économie sociale et solidaire. Je poursuis aujourd’hui son engagement en renforçant nos actions sur l’ensemble du territoire alsacien. En soutenant directement les porteurs de projets et les missions de l’Adie, la Région Alsace accompagne un secteur en plein essor, représentant 11% de l’emploi salarié et 12 000 établissements en Alsace. Au regard des résultats remarquables des entreprises accompagnées par l’Adie, la Région Alsace souhaite pérenniser ce partenariat pour bâtir, ensemble, un développement équitable et solidaire durable. » A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 57 Les entreprises Les entreprises, dans le cadre de leur responsabilité sociétale (RSE) et de leurs politiques de mécénat, mettent de plus en plus souvent en place des partenariats tournés vers la solidarité active et la dynamique des territoires dans lesquels elles sont implantées. Au-delà des enjeux d’image et de cohésion interne, qui restent des moteurs importants de leur implication aux côtés de l’Adie, ce sont les liens économiques et sociaux de proximité auprès des personnes en situation d’exclusion sur lesquels elles souhaitent agir. L’Adie est un partenaire de choix dans la mise en place de cette stratégie proactive. Mécénat et RSE Le programme Adie CréaJeunes a bénéficié de l’appui et de l’influence de la Fondation Total qui permet dans le cadre de son accord avec le Haut Commissariat aux Solidarités Actives un financement conséquent du programme jusqu’en 2011. La Banque Postale, J.P. Morgan et l’Institut Randstad pour l’égalité des chances et le développement durable ont rejoint ce projet en 2009 et les Fondations SNCF, Carrefour, Elle, Demeter, ainsi qu’UBS, KPMG et Burson Marsteller ont confirmé leur intérêt et engagement. LaSer, MoneyGram et les Fondations BNP Paribas, Les Mousquetaires et Schneider Electric, poursuivent leur soutien par la mise à disposition de fonds de prêts d’honneur (crédit à taux zéro) au bénéfice des clients de l’Adie et accompagnent ainsi les créateurs au démarrage de leur activité. D’autres partenaires ont choisi d’octroyer des primes directes aux créateurs qui font notamment écho à leur activité. Ainsi, L’Oréal est entré en 2009 dans le cercle des grands partenaires, en primant et accompagnant 50 créateurs dans les domaines de la beauté, des soins et du bien-être. La Fondation BMW pour sa part a soutenu 40 micro-entrepreneurs ayant des activités en rapport avec la mobilité. La Fondation Lormouët et la Semaine de la Bonté soutiennent également des créateurs grâce à des primes d’urgence. Le programme Padre (Programme de développement économique en milieu rural) a pu de nouveau compter sur Groupama, la Caisse Centrale de Mutualité Agricole (CCMSA), la Fondation RTE et Proléa Sofiprotéol. Axa et Macif soutiennent le lancement de la micro-assurance. Enfin, plus globalement, Azulis Capital, BNP Paribas Personal Finance (via le produit-partage de l’Happy Card), Etam, la Fondation Levi-Strauss, Swiss Ré et Primagaz soutiennent l’ensemble des actions de l’Adie. L’émergence des micro-entreprises soutenues par l’Adie ne serait pas possible sans l’appui des entreprises partenaires, non seulement dans le financement de l’accompagnement au quotidien (locaux d’accueil et de formation, ingénierie et animation de formations génériques et spécifiques, information des clients Adie via la plateforme Adie Conseil Info…), mais aussi dans l’amorçage d’expérimentations (programme Adie CréaJeunes, programme rural de l’Adie, micro-assurance ou encore le projet Adigo). La Fondation CitiGroup, la Fondation HSBC et la Fondation Banques Populaires Rives de Paris soutiennent le programme d’éducation financière, Microsoft finance la formation «Informatique en 3 Clics» , les cabinets d’avocats Bird & Bird, Linklaters, Hoggan & Hartson, Latham & Watkins sont engagés dans le coaching juridique des créateurs et salariés Adie via Adie Conseil Info (hotline de conseil juridique gratuite pour les micro-entrepreuneurs de l’Adie). Ciel a octroyé des logiciels gratuits venant en support des formations proposées aux créateurs. 58 A S S O C I A T I O N P O U R L E © Romain Joly Ainsi, la Fondation Véolia Environnement a permis d’inaugurer cinq Espaces Adie Conseil, lieux dans lesquels sont proposés les services d’accompagnement de l’Adie, situés dans les villes de Grenoble, Reims, Rouen, Poitiers et Valence. D R O I T Stéphane, restaurateur A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E Mécénat de compétence Laurent Milchior, Gérant groupe Etam Souvent au cœur des politiques de mécénat des entreprises, la mise à disposition des compétences de salariés auprès de l’Adie est désormais fréquente et inscrite dans la stratégie de l’association. L’année 2009 a vu l’implication de nombreux collaborateurs de BNPParibas Personal Finance, LaSer, Cristal Decision, Kea Partners, TMC, Inergie, Bird & Bird, Hogan & Hartson. Les consultants d’Accenture, Roland Berger, Turenne Capital, ont travaillé dans le cadre de missions au siège de l’Adie. L’agence Young & Rubicam a offert la création de la campagne de communication de la Semaine du Microcrédit©, Burson Marsteller et Libre & Change ont aidé l’Adie à la médiatiser. Au total ce sont près de 400 000 euros valorisés pour l’ensemble de ces apports en compétences. «A l’occasion de la journée de la Femme 2009, la marque Etam s’est engagée auprès de l’Adie en lui reversant 5% du chiffre d’affaires réalisé le samedi 7 mars 2009. Outre les fonds récoltés qui ont servi à soutenir des projets de femmes, ce partenariat a permis de donner plus de sens aux achats de nos clientes en cette journée particulière et signe ainsi une belle collaboration entre Etam et l’Adie.» Anne Cohade-Zivkovic Directrice du Mécénat de L’Oréal «L’Oréal s’est engagé aux cotés de l’Adie pour créer le programme Première Chance, qui accompagne des microentrepreneurs dans l’univers de la beauté. Parce que la beauté est un creuset de créativité et un métier porteur de réels débouchés, et parce que nous voulons donner une chance à tous les talents en permettant à ces jeunes de bâtir leur autonomie. Ayrald Berthod Directeur Général de Cristal Décisions © Romain Joly Lancé en 2009 à l’occasion du centenaire de l’Oréal, Première Chance contribue à notre engagement citoyen à rendre le monde plus beau» «Le soutien du microcrédit par la maîtrise des coûts illustre parfaitement l’idée que nous défendons : la relance par les économies. Pour distribuer plus de microcrédits, la réduction de ses frais de fonctionnement devient un véritable objectif stratégique pour l’Adie. Nous avons décidé de mettre à sa disposition l’expertise de nos équipes dans l’optimisation des achats indirects, afin que les économies générées par nos missions soient directement réinvesties en microcrédits supplémentaires. Ce partenariat permet aux salariés de Cristal Décisions d’utiliser leurs compétences techniques et personnelles au profit d’un projet d’intérêt général porteur de sens et dont les résultats sont tangibles : après 2 missions en 2009, les économies obtenues représentent l'émergence de 131 micro-créateurs d'entreprise.» A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T Mathieu, arboriste et accrobranche Groupama : partenaire de l’Adie en milieu rural «Groupama participe depuis 2007 au développement de zones rurales défavorisées en soutenant le projet PADRE à hauteur de 150 000 euros sur trois ans. Ses caisses locales, à la base de l'organisation territoriale du système mutualiste, sont par nature socialement responsables et cet ancrage territorial de Groupama favorise l'engagement auprès de l'Adie. Groupama banque met en place une ligne de crédit qui a porté ses encours à 1 million d'euros en 2009 (toujours au taux de 1 %).» A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 59 Partenariats spécifiques communication Les partenaires médias et espaces de la Semaine du Microcrédit© tels que Free ou la RATP ont permis de donner une plus grande visibilité à l’opération. D’autres ont octroyé à l’association des espaces média à titre gratuit : RMC, NRJ Global, Bolloré Intermédia, France Télévision. Le Parisien, La Tribune, La Croix, Les Echos, Alternatives Economiques, Radio classique, NT1, TF6, TF1. L'Adie a également pu bénéficier de "Google Grants", programme de diffusion gratuite de publicité sur le moteur de recherche Google. Elisabeth Larigaudrie, chargée de la Communication en France de JP Morgan «Chez J.P. Morgan nous considérons que nous devons participer activement au développement économique et social des pays dans lesquels nous sommes implantés. C'est la raison pour laquelle J.P. Morgan en France a décidé d'accompagner l'Adie dans son programme CréaJeunes, car ce programme répond à un problème sociétal aigu et que les petites entreprises ainsi créées sont un facteur de développement qui jouent leur rôle de créateurs d'emploi, de production et de distribution de richesse, et recréent un tissu social qui avait disparu.» Les partenaires de la Semaine du Microcrédit© A tous nos partenaires, merci ! 60 A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E Création d’un Fonds de dotation Le Fonds Adie pour l’entrepreneuriat populaire Membres du comité de parrainage du Fonds Adie Lancé en 2009, ce fonds vise à garantir la poursuite à long terme de l’accompagnement dispensé aux micro-entrepreneurs. Le financement de celui-ci est en effet menacé, du fait de l’explosion des besoins et de l’amenuisement des financements publics. Muhammad Yunus - Président d’Honneur du Comité du Fonds de dotation Adie - Fondateur de la Grameen Bank et Prix Nobel de la Paix Membres : Claude Bébéar – Président d’Honneur d’Axa Eric Coisne – Directeur exécutif du holding familial Colam Entreprendre Jean-Claude Detilleux – Président Directeur général du Crédit Coopératif Pierre Fonlupt – Président du directoire du Groupe Plus Xavier Fontanet – Président Directeur général d’Essilor André Mulliez – Fondateur du Réseau Entreprendre Michel Pébereau – Président Directeur général de BNP Paribas Franck Riboud – Président Directeur général de Danone Geoffroy Roux de Bézieux – Président Directeur général de Virgin Mobile et Vice-Président de l’Unédic Pierre Simon – Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris Concrètement, le Fonds Adie se donne comme priorité : • de capter des ressources nouvelles pour financer l’accompagnement, à travers l’appel à des dons et contributions privés de toute nature ; • de devenir un centre ressource pour l’observation des phénomènes liés à l’entrepreneuriat populaire, à travers l’étude des besoins et le développement de services nouveaux ; • de poursuivre le plaidoyer auprès des pouvoirs publics en faveur d’une société de confiance basée sur la liberté d’entreprendre, l’égalité des chances et la solidarité des citoyens. Membres du conseil d’administration du Fonds Adie Maria Nowak – Présidente Alain Audubert – Ancien dirigeant du Groupe Rhône Poulenc, Président Directeur général d’O&C Partners Christophe Agnus – Editeur, journaliste, entrepreneur Gonzague de Blignières – Président de Barclays Private Equity Eric Coisne – Directeur exécutif du holding familial Colam Entreprendre Philippe Détrie – Président Directeur général d’Inergie Bili Jehanno – Inspecteur Général Honoraire de la Banque de France Emmanuel Landais – Directeur général de l’Adie Philippe Lemoine - Président de LaSer Cofinoga © Adie Page d’accueil du site Internet du Fonds Adie Les membres du comité de parrainage du Fonds Adie A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 61 © Yannick Derennes 62 Christophe, restaurateur A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E Les partenaires de l’Adie Partenaires nationaux FINAMA FINANCIÈRE ATLAS FINANSOL FONDATION ACCENTURE FONDATION BANQUE POPULAIRE RIVES DE PARIS FONDATION BMW GROUP FRANCE FONDATION BNP PARIBAS FONDATION CETELEM FONDATION CITIGROUP FONDATION D’ENTREPRISE INTERNATIONALE CARREFOUR FONDATION DEMETER FONDATION ELLE FONDATION HSBC POUR L’ÉDUCATION FONDATION LE ROCH LES MOUSQUETAIRES FONDATION LEVI STRAUSS FONDATION LORMOUET FONDATION RTE FONDATION SCHNEIDER ELECTRIC FONDATION SOLIDARITE SNCF FONDATION TOTAL FONDATION VEOLIA ENVIRONNEMENT FRANÇAISE DES JEUX FRANCE 3 FRANCE ACTIVE FRANCE INITIATIVE FREE GANDI.NET GOOGLE FRANCE GROUPAMA SA HEWLETT PACKARD HOGAN & HARTSON HSBC HSBC GLOBAL ASSET MANAGEMENT IMS ENTREPRENDRE POUR LA CITÉ INSTITUT RANDSTAD INERGIE J.P. MORGAN KEA & PARTNERS L’OREAL LASER LATHAM & WATKINS LINKLATERS MACIF MICRO-ENTERPRISE ACCELERATION INSTITUTE MICROSOFT MONDIAL ASSISTANCE MONEYGRAM NATIXIS ASSET MANAGEMENT OCCURRENCE OSEO PRICE MINISTER PRIMAGAZ PROLEA SOFIPROTEOL ROLAND BERGER SEMAINE DE LA BONTÉ SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ASSET MANAGEMENT – SGAM SOCIO LOGICIELS SOLIDARITÉS NOUVELLES FACE AU CHÔMAGE TRAINING ET MANAGEMENT CONSEIL TURENNE CAPITAL UNION DES BANQUES SUISSES – UBS UNION NATIONALE INTERPROFESSIONNELLE POUR L’EMPLOI DANS L’INDUSTRIE ET LE COMMERCE WEBORAMA YOUNG & RUBICAM PUBLICS AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT AGENCE NATIONALE DES SERVICES À LA PERSONNE AGENCE NATIONALE POUR LA COHÉSION SOCIALE ET L’ÉGALITÉ DES CHANCES AGENCE POUR LA CREATION D'ENTREPRISES ASSEMBLÉE DES CHAMBRES FRANCAISES DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE ASSOCIATION DES MAIRES DE GRANDES VILLES DE FRANCE ASSOCIATION DES DÉPARTEMENTS DE FRANCE ASSOCIATION DES RÉGIONS DE FRANCE CAISSE DES DÉPÔTS CONSEIL NATIONAL DES MISSIONS LOCALES DÉLÉGATION GÉNÉRALE À L’EMPLOI ET À LA FORMATION PROFESSIONNELLE DÉLÉGATION INTERMINISTÉRIELLE À L’INNOVATION, À L’EXPÉRIMENTATION SOCIALE ET À L’ÉCONOMIE SOCIALE DIRECTION DE L’ACCUEIL, DE L’INTÉGRATION ET DE LA CITOYENNETÉ DIRECTION DE LA JEUNESSE, DE L’EDUCATION POPULAIRE ET DE LA VIE ASSOCIATIVE DIRECTION GÉNÉRALE DE L’ACTION SOCIALE DIRECTION GENERALE DE LA COMPETITIVITE, DE L’INDUSTRIE ET DES SERVICES FONDS DE GARANTIE POUR L’INSERTION ÉCONOMIQUE FONDS EUROPÉEN D’INVESTISSEMENT FONDS SOCIAL EUROPÉEN HAUT COMMISSARIAT AUX SOLIDARITES ACTIVES CONTRE LA PAUVRETE, HAUT COMMISSARIAT À LA JEUNESSE MINISTÈRE DE L’OUTREMER MINISTÈRE DE LA SANTÉ, DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE PÔLE EMPLOI RATP RÉGIME SOCIAL DES INDÉPENDANTS PRIVÉS AEDIAN AGIR GRAPHIC AIRNESS ARKEA AXA AXA IM AZULIS CAPITAL BANQUE POPULAIRE BANQUE POSTALE BIRD & BIRD BNP PAM BNP PARIBAS BOSTON CONSULTING GROUP BOUTIQUES DE GESTION BURSON-MARSTELLER CAISSE CENTRALE DE MUTUALITÉ SOCIALE AGRICOLE – CCMSA CIEL COVEA FINANCE CRÉDIT COOPÉRATIF CRÉDIT IMMOBILIER DE FRANCE CRÉDIT MUTUEL CRISTAL DECISION LA CROIX EBAY ECOLE D’ECONOMIE DE PARIS ETAM FÉDÉRATION NATIONALE DES CUMA – FNCUMA FÉDÉRATION NATIONALE DU CRÉDIT AGRICOLE A S S O C I A T I O N P O U R L E D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E 63 Partenaires régionaux ALSACE Caisse d’Épargne d’Alsace Communauté Urbaine de Strasbourg Conseil Général du Bas-Rhin Conseil Général du Haut-Rhin Conseil Régional d’Alsace Maison de l’Emploi et de la formation de la région Mulhousienne Prefecture du Haut-Rhin Prefecture du Bas-Rhin Services de l’Etat Villes de Bischwiller Ville de Haguenau AQUITAINE Communauté d’Agglomération de Pau Communauté d’Agglomération du BAB Communauté de Communes d’Astérienne – Isle et Vern Communauté de Communes d’Hasparren Communauté de Communes de Dax Communauté de Communes du Pays Foyen Communauté Urbaine de Bordeaux Conseil Général de Dordogne Conseil Général de Gironde Conseil Général des Landes Conseil Général des Pyrénées Atlantiques Conseil Régional d’Aquitaine DDP ERDF GIP DSU Pau GIP Maison de l’Emploi & de l’Agglomération Bayonnaise & Pays Basque GIP Maison de l’Emploi & de la formation des Bassins de Lacq Orthez Préfecture de la Dordogne Préfecture de la Gironde Préfecture de région Aquitaine Services de l’État Société Bordelaise de CIC Ville de Talence AUVERGNE Auvergne Habitat Clermont Communauté Communautés de communes de la Montagne Thiernoise Communauté de communes les Marches du Velay Communauté d’Agglomération de Montluçon Communauté d’Agglomération du Puy en Velay Conseil Général de l’Allier Conseil Général de la Haute-Loire Conseil Général du Puy de Dôme Conseil Régional d’Auvergne Services de l’État P O U R L E CHAMPAGNE-ARDENNE Conseil Régional de Champagne-Ardenne FEDER Services de l’Etat FRANCHE-COMTÉ Communauté d’Agglomération du Grand Besançon Communauté d’Agglomération du Pays de Montbéliard Conseil Général du Doubs Conseil Général du Jura Conseil Général du Territoire de Belfort Conseil Régional de Franche- Comté Services de l’État Ville de Lons-le-Saunier GUADELOUPE Conseil Général de Guadeloupe Conseil Régional de Guadeloupe Services de l’État BRETAGNE Agglomération de Brest A S S O C I A T I O N CENTRE Agglomération d’Orléans Agglomération de Blois Agglomération de Bourges Agglomération de Chartres Agglomération de Tours Conseil Général de l’Eure-et-Loir Conseil Général de l’Indre-et-Loire Conseil Général du Cher Conseil Général du Loir-et-Cher Conseil Général du Loiret Conseil Régional du Centre Services de l’Etat Ville de Dreux CORSE ADEC Communauté d’Agglomération de Bastia Conseil Général de Corse-du-Sud Conseil Général de Haute-Corse PLIE d’Ajaccio Services de l’État Ville de Biguglia Ville de Calvi Ville de Porto Vecchio BOURGOGNE Caisse d’Épargne de Bourgogne - Franche–Comté Communauté d’Agglomération de Chalon-sur-Saône Communauté du Creuzot Monceau Conseil Général de Côte d’Or Conseil Général de Saône-et-Loire Conseil Régional de Bourgogne Grand Dijon Services de l’Etat Ville de Dijon 64 Agglomération de Lannion Agglomération de Lorient Agglomération de Quimper Agglomération de Rennes Agglomération de Saint-Malo Agglomération de Vannes Communauté de communes de Concarneau Communauté de Communes de Dinan Communauté de communes de Fougères Communauté de Communes de Guingamp Communauté de communes de la Roche aux Fées Communauté de Communes de Loudéac Communauté de communes de Vitré Communauté de Communes du Cap Sizun Conseil Général des Côtes d’Armor Conseil Général du Finistère Conseil Général d’Ille-et-Vilaine Conseil Général du Morbihan Conseil Régional de Bretagne Services de l’État Ville de Saint-Malo D R O I T A L ’ I N I T I A T I V E E C O N O M I Q U E MAYOTTE Conseil Général de Mayotte DASS Services de l’État GUYANE Agence d’insertion de la Guyane Délégation interministérielle à l’innovation et économie sociale DAF DRIV DDE DSRU Cayenne DSRU Saint Laurent du Maroni FEADER, FEDER Mission Guyane du CNES Région Guyane Services de l’Etat MIDI-PYRÉNÉES CAGT Grand Toulouse Conseil Général de Haute-Garonne Conseil Général de l’Ariège Conseil Général de l’Aveyron Conseil Général des Hautes-Pyrénées Conseil Général du Gers Conseil Général du Lot Conseil Général du Tarn Conseil Général du Tarn et Garonne Conseil Régional Midi-Pyrénées Contrat de ville de l’agglomération toulousaine Fondation Airbus Freescale Motorola GIP Contrat de Ville du Grand Tarbes Mairie de Montauban Midi Habitat Accession Services de l’Etat ILE-DE-FRANCE Communauté d’Agglomération de Clichy-sous-Bois Montfermeil Conseil Général de l’Essonne Conseil Général de la Seine-et-Marne Conseil Général de la Seine-Saint-Denis Conseil Général des Hauts-de-Seine Conseil Général des Yvelines Conseil Général du Val d’Oise Conseil Général du Val-de-Marne Conseil Régional d’Ile-de-France Crédit Municipal de Paris Préfecture de l’Essonne Préfecture de Seine-Saint-Denis Préfecture des Yvelines Préfecture du Val d’Oise Services de l’État Ville d’Asnières Ville d’Evry Ville de Montreuil Ville de Paris et Département de Paris NORD PAS-DE-CALAIS Communauté d’Agglomération de Valenciennes Métropole Communauté d’Agglomération de Boulogne-sur-Mer Communauté d’Agglomération de la Porte du Hainaul Communauté d’Agglomération du Douaisis Communauté Urbaine de Lille Conseil Général du Nord Conseil Général du Pas-de-calais Conseil Régional du Nord Pas-de-Calais Préfectures du Nord et du Pas-de-Calais Services de l’État Ville de Lille Ville de Roubaix LANGUEDOC-ROUSSILLON Conseil Général du Gard Conseil Régional Languedoc-Roussillon Services de l’Etat NORMANDIE Agglomération de Rouen Agglomération du Havre Conseil Général de l’Eure Conseil Général du Calvados Conseil Général de La Manche Conseil Général de la Seine-Maritime Région Basse-Normandie Région Haute – Normandie Services de l’État Ville de Caen LIMOUSIN Communauté d’Agglomération de Limoges Conseil Général de la Haute-Vienne Conseil Régional du 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65 Services de l’État Ville de Saint-André Ville de Saint-Benoît Ville de Saint-Denis Ville de Saint-Pierre Conseil Général du Var Conseil Général du Vaucluse Conseil Régional de Provence Alpes Côte d’Azur Fondation Banque Populaire Provençale et Corse Mairie d’Aix-en-Provence Mairie de Cannes Mairie de Carpentras Mairie de Manosque Maison de l’emploi de Marseille Préfectures Services de l’État RHÔNE-ALPES Agglomération de Bourg-en-Bresse Chambéry Métropole Communauté d’Agglomération de Bourg en Bresse Communauté d’Agglomération de Bièvre Valloire Communauté d’Agglomération des Pays Viennois Communauté d’Agglomération des Portes de l’Isère Conseil Général de l’Ain Conseil Général de l’Ardèche Conseil Général de l’Isère Conseil Général de la Drôme Conseil Général de la Haute-Savoie Conseil Général de la Loire Conseil Général de la Savoie Conseil Général du Rhône Conseil Régional Rhône-Alpes Crédit Municipal de Lyon Hewlett Packard Le Grand Lyon La Métro Services de l’État du Rhône, de 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PRE NDRE À CEUX QUI N’ONT PAS LES MOYENS Adie - Association pour le droit à l’initiative économique 4, boulevard Poissonnière - 75009 Paris Tél : 01 49 33 19 00 - Fax : 01 49 33 19 04 - mail : [email protected] - Site : www.adie.org L’action de l’Adie est co-financée par l’Union Européenne. L’Europe s’engage en France avec le Fond Social Européen. Ce document est réalisé par un imprimeur référencé “Imprim'Vert”, sur papier certifié FSC - www.stip-imprimerie.fr - Février 2010 Microcrédits bénéficiant de la garantie émise par le Fonds européen d'investissement dans le cadre du programme pluriannuel de la Communauté Européenne en faveur des PME. Liévin