UN BACCALAURéAT TOURNé AU DRAME!
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UN BACCALAURéAT TOURNé AU DRAME!
Vol. 3 No. 6 / du 26 Août au 1 Septembre 2009 HAITI Justice Vérité Indépendance Haïti: 10 gdes / Diaspora: $1.00Tel: / France: 2/ 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210 718-421-0162 LibertE Haiti: 10gdes / USA: $1.00 / France 1.50 / Canada: $1.50 Email: [email protected] Web: www.haitiliberte.com HaÏti : Nouvel ambassadeur US Seyans palman popilè a, sou plas konstitisyon an Page 6 Voir page 4 Le Nouvelliste Les invertébrés au pouvoir Page 7 Voir page 4 Le nouvel ambassadeur US Kenneth H. Merten et le président Préval au cours de la présentation de ses lettres de créances au Palais National le lundi 24 août 2009 Voir page 4 Haiti Liberté Le monde ne peut pas être changé Sans lutter contre la propagande occidentale Page 10 Un baccalauréat tourné au drame! Un policier, Jean Eric Jean Baptiste, a choisi délibérément de jeter de l’huile sur le feu, en tuant par balles, Edmond Dallus, élève du collège classique du Nouveau Monde Obama descend de son nuage Page 17 HAITI Editorial Liberté 1583 Albany Ave Brooklyn, NY 11210 Tel. 718-421-0162 Fax 718-421-3471 3, 2ème Impasse Lavaud Port-au-Prince, Haiti Tél: 509-3407-0761 Responsable: Yves Pierre-Louis Email : [email protected] Website : www.haitiliberte.com Directeur Berthony Dupont Editeur Dr. Frantz Latour Rédaction Berthony Dupont Wiener Kerns Fleurimond Kim Ives Fanfan Latour Guy Roumer CORRESPONDANTS EN HAITI Wadner Pierre Jean Ristil Collaborateurs Marie-Célie Agnant Carline Archille Jackson Rateau Morisseau Lazarre Jacques Elie Leblanc Roger Leduc Joël Léon Claudel C. Loiseau Anthony Mompérousse Dr. Antoine Fritz Pierre Pierre L. Florestal Eddy Toussaint Didier Leblanc Administration Bernier Archille Jean Bertrand Laurent DISTRIBUTION: CANADA Pierre Jeudy (514) 727-6996 DISTRIBUTION: MIAMI Pierre Baptiste (786) 262-4457 Composition Et Arts Graphiques Sonia Ostrovsky La sinistre escroquerie de la « pax americana »! Par Berthony Dupont F aire la guerre et parler de paix, de développement et de démocratie, voilà bien à quoi se résume toute la politique étrangère des impérialistes, particulièrement celle des Etats-Unis d’Amérique à l’égard des peuples, notamment le peuple haïtien. Ces puissances capitalistes ne se gênent nullement pour inventer n’importe quelle sorte de propagande mensongère pour souiller la liberté des peuples. Prenons un exemple simple et concret: l’occupation et le massacre du peuple iraquien par les forces alliées américanobritanniques. Combien de gens ont-elles tué ? Beaucoup plus qu’au cours des tueries reprochées au président iraquien d’alors Saddam Hussein surnommé par eux « le boucher de Bagdad », tueries pour lesquelles elles ont fait payer Hussein en l’exécutant par pendaison . En effet, depuis l’exécution de Saddam, pourquoi l’occupation continue t-elle encore et le peuple ne cesse-t-il de mourir dans la misère, la pauvreté et sous les balles assassines des forces occupantes ? C’est le même constat en Haiti, et il nous faut comprendre la nature de ce mal qui nous ronge. Les impérialistes ne sont pas présents dans le pays pour nous aider en quoique ce soit. Ils ne sont pas là non plus pour réparer les pots cassés de leurs employés et mercenaires tels que Toto Constant, Chamblain, Apaid, Cédras, Michel François, Guy Philippe et autres. Au contraire, ces types sont en train de jouir de leurs actions, et c’est dans ce contexte, qu’il faut placer les allées et venues et démarches de Clinton, de Ban ki-moon ; et même le colloque que l’Unesco vient de réaliser sur la révolution haïtienne en déclarant qu’Haiti soit élue «Patrimoine de l’humanité». Une façon de stimuler notre ego et de nous faire croire que nous possédons toujours les meubles de notre dignité et de notre fierté, alors qu’ils ont été déjà vendus et emportés vers d’autres cieux. Ils sont revenus comme les Espagnols, les Anglais et les Français étaient venus nous parler de paix, de démocratie, de développement et que nous sommes un grand peuple ; pendant ce temps, ils enfoncent leur épée dans nos poitrines, ils se renforcent quotidiennement et en même temps ils sont en train de verser de l’huile sur le feu de la déstabilisation comme l’indique leur support inconditionnel au gouvernement de Latortue-Boniface ci- devant Préval-Duvivier Pierre-Louis et à la répression par leurs troupes. « Patrimoine de l’humanité », on le veut bien, n’empêche que l’empressement de l’UNESCO sent le pillage, annonce une fenêtre d’exploitation pour les nouveaux colons. Le message en filigrane est de nous faire déposer nos armes, alors que continuera leur perspective d’une oppression camouflée et édulcorée. Mais, nul ne peut empêcher la grande épopée qu’a été la révolution haïtienne contre l’esclavage, contre le colonialisme et le capitalisme naissant d’être considérée de la sorte par les peuples frères en lutte contre l’impérialisme. Cette déclaration à l’effet de faire d’Haïti un « patrimoine de l’humanité » ne constitue guère une surprise, elle ne fait que confirmer, fort tardivement, du reste, une technique de propagande savamment orchestrée. Il ne sera nullement question ici d’oublier les agressions impérialistes. Un jour, nous ferons l’inventaire des destructions physiques et humaines méthodiquement exécutées par la violence impérialiste pour nous dépouiller du fruit de nos luttes. Dans ce sens, le coup d’Etat de 2004, a été en majeure partie planifié. Coup planifié du seul fait que nous ayons demandé à la France coloniale Justice et réparations. Pourquoi, en ces temps là, l’Unesco ne nous avait-elle pas supportés, ni ne nous avait défendus contre les agressions de la France, des Etats-Unis et du Canada ? Cet insigne honneur de faire d’Haïti un « patrimoine de l’humanité » fait partie d’un plan de Washington et n’est qu’une sinistre escroquerie. Cet empressement de Clinton à intervenir à notre avantage auprès des donneurs internationaux est trop suspecte, et l’on comprend pourquoi il déploie toute cette batterie de propagandes en direction du pays : c’est du seul fait que le peuple fait souffler un vent de changement qui en quelque sorte est préjudiciable aux intérêts des capitalistes dans la région. Voilà la raison pour laquelle les occupants et leurs maîtres veulent perdurer dans le pays: pour faire avorter tout changement constructif des masses populaires vers le progrès et maintenir une hostilité officielle du gouvernement haïtien contre le peuple. Malheureusement, ils oublient que la liberté et l’indépendance des peuples ne se négocient pas. L’escroquerie ne passera pas ! Bulletin d'AbonnmentB Tarifs d’abonnements A remplir et à retourner à Haiti Liberté 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210 Tel : 718-421-0162, Fax 718-421-3471 Nom: _________________________ Prénom: ______________________ Adresse: ______________________ Ville: _________________________ Etat/Pays: ____________________ Zip Code/Code Postal: ___________ Tél: __________________________ E-mail: _______________________ Modalités de paiement Montant : $ ___________ Chèque Mandat bancaire Carte de crédit Numéro : ________________________ Date d’expiration : ________ /_______ Code de sécurité : _________________ Canada Etats-Unis Première Classe $80 pour un an $42 pour six mois Deuxième Classe $40 pour un an $25 pour six mois Amerique Centrale, Amerique du Sud et Caraïbes $125 pour un an $65 pour six mois Europe $150 pour un an $80 pour six mois Afrique $150 pour un an $85 pour six mois $140 pour un an $80 pour six mois Nous accordons un rabais spécial de 40% pour les étudiants et 20% pour les enseignants. Veuillez joindre à votre demande d’abonnement une photocopie de votre carte d’étudiants ou d’enseignants. Ce formulaire est aussi disponible sur notre site www.haitiliberte.com 2 Haïti Liberté Vol. 3 No. 6 • du 26 Août au 1 Septembre 2009 A travers Haïti ACAR dénonce l’exploitation de l’artisanat haïtien De gauche à droite Thelamour Michelet, Lapointe Kénol et Valmont Marc-Aure C réée le 15 Mars 2006, l’Association Culturelle des Artisans Réunis (ACAR) regroupe des artisans et des artistes travaillant dans le domaine de l’artisanat et de la culture du pays tels que : la sculpture, la peinture etc. Son siège social se trouve au numéro 4 au bas de la rue Pavée, au centre de la capitale. Elle compte actuellement plus de 200 membres et a à sa tête un comité exécutif de 11 membres. L’ACAR est dûment enregistrée à la Direction du travail au ministère des Affaires sociales et du Travail (MAST) au no. STK06222 depuis Juin 2007. L’Association a pour objectif principal la valorisation et la promotion de l’art et de la culture haïtienne. Elle vise aussi à encourager le développement économique et social de ses membres par la solidarité, l’alphabétisation, le reboisement du pays. Pour atteindre ses objectifs, l’ACAR envisage de faire des plaidoyers en faveur de l’Art haïtien en créant entre autres un magazine culturel afin d’informer le public de l’évolution de la culture haïtienne en général, en construisant des salles d’exposition, en créant des centres de formation artistique et culturelle, en encadrant les artistes dans la réalisation de leurs projets. Les artisans de l’ACAR approvisionnent le marché touristique haïtien en produits de fabrication artisanale destinés à l’exportation. C’est à partir des ateliers de l’ACAR que part le mouvement artisanal vers le marché national qui s’éparpille au Champ-de-Mars, au marché touristique, à l’aéroport international de Toussaint Louverture, à Labadie au Cap-Haïtien. Pour fabriquer leurs produits, ils utilisent les matières premières constituées de bois d’acajou, de chêne, de contreplaqué (plywood), de carton dur et d’autres intrants importés tels que : sablé, peinture, poli, vernis etc. Selon les responsables de l’ACAR, les artisans haïtiens mettent en valeur l’artisanat utilitaire et l’artisanat d’art sous différentes formes : perles et paillettes, papiers mâchés, fer découpé, poterie, bois travaillés etc... En dépit de tous les efforts des artisans haïtiens, ce secteur d’activité de l’économie haïtienne reste jusqu’à aujourd’hui abandonné Remise de diplômes à la 21ième promotion de la PNH L e mardi 18 Août dernier, les effectifs de la Police Nationale d’Haïti ont été augmentés de 471 policiers et de 115 inspecteurs. Par coïncidence, le même jour, dans la soirée, le Sénat à l’unanimité a approuvé le choix de Mario Andresol à la Direction générale de la Police nationale d’Haïti (PNH), pour un deuxième terme. Depuis 2006, sous le gouvernement de facto d’Alexandre/ Latortue, Mario Andresol était Vol. 3 No. 6 à la tête de la PNH. Il part pour un deuxième mandat de trois ans à la direction de l’unique force publique reconnue par la Constitution de 1987 et opérant sur le territoire national. D’autre part, la cérémonie de remise de diplômes de la 21ème promotion de policiers nationaux et de la 8ème promotion d’inspecteurs s’est déroulée à l’Académie de police sur la route de Frères, à Pétion-ville, en présence des hauts gradés de la PNH, du ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Jean Joseph Exumé, du secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Eucher Luc Joseph, du directeur général de la PNH, Mario Andresol, du directeur général de l’Académie de police, Miguélite Maxime et des parents et amis des nouveaux policiers. Prenant la parole en cette circonstance, le directeur de l’Académie, Miguélite Maxime a fait savoir que, ces nouveaux agents, après 7 mois et 15 jours de formation, sont prêts à aider la Police nationale à inspirer confiance à la population et à neutraliser les bandits qui sèment la terreur à travers le pays. Il exhorte les nouveaux policiers à faire de la loi et des règlements intérieurs de l’institution leur boussole, car la force doit toujours rester subordonnée à la justice pour qu’il y ait cet état de droit dont nous rêvons tous. Il a rappelé en outre aux inspecteurs que quatre mille (4000) agents de • du 26 Août au 1 Septembre 2009 à lui-même. L’Etat haïtien n’y jette aucun regard, mais perçoit régulièrement des taxes et des impôts. Les artisans et le pays sont victimes de l’exploitation à outrance de leurs produits. « Les commerçants nous ont forcés à mettre les étiquettes portant la marque d’origine d’autres pays : Curaçao, Porto Rico, Jamaïque, Turk and Caïcos et d’autres pays de la Caraïbe et des Antilles au détriment d’Haïti. C’est un grand affront pour l’artisanat haïtien et pour le pays. Le gouvernement haïtien est tenu pour responsable » révèle l’un des responsables de l’ACAR. De plus ACAR a déjà participé en plusieurs occasions à des expositions nationales, des foires, mais elle n’a pas encore intégré les activités carnavalesques à la manière des artistes et artisans de Jacmel qui ont toujours participé aux activités de ce genre. Au moment oú l’on veut faire d’Haïti, une destination touristique par excellence, n’est-il pas nécessaire d’encourager et d’encadrer les artistes et artisans haïtiens qui jouent un rôle important dans l’industrie touristique du pays ? De l’avis de plus d’un, un gouvernement qui s’évertue à promouvoir le développement du pays, la compétitivité de l’économie de ce pays ne doit pas négliger le secteur artisanal dans la perspective de la production nationale. Comme le secteur agricole, le secteur artisanal mérite d’être encadré pour le bien-être de ce pays. Bureau des Avocats Internationaux Note de Presse L e B u r e a u d e s Av o c a t s Internationaux (BAI), dont la mission première consiste à défendre les victimes de graves violations de Droits Humains, condamne avec la plus grande véhémence les multiples cas d’arrestations et de détentions illégales et injustifiées survenues dans le pays à l’occasion des récentes manifestations de rue. Au cours de ces manifestations pacifiques, ce qui est un plein droit qu’accorde à tout un chacun la Constitution de 1987 en vigueur, des milliers d’ouvriers et d’étudiants, revendiquaient la publication de la loi élevant le salaire minimum journalier à la modique somme de deux cents (200) gourdes dans le Journal officiel Le Moniteur. L’on se souvient bien, le Gouvernement de facto BONIFACE / LATORTUE, issu du Coup d’Etat du 29 Février 2004, n’était parvenu à dissimuler ses velléités despotiques. Ayant recours aux subterfuges les plus vils, dans le cadre d’une vaste campagne de répression, il a mis derrière les barreaux de l’injustice des milliers de gens sur la base de leurs allégeances politiques ou de leur appartenance sociale. Entre Mars 2004 et Mai 2006 sous de fallacieux prétextes de bandits ou autres clichés insultants, de paisibles citoyens se voyaient arrêtés sans mandat puis conduits au Pénitencier National sous les yeux complices des commissaires du Gouvernement. Fort malheureusement, personne n’a pensé à dénoncer cette pratique répressive, pourtant hautement répréhensible. Le BAI se demande perplexe pourquoi même pour des cas mineurs ou des accusations non fondées, le Parquet près le Tribunal ème Remise de diplômes de la 21 de Première Instance de Port-aupromotion de policiers nationaux et de la 8ème promotion d’inspecteurs à Prince, dans son empressement intentionnel, a toujours ignoré l’Académie de police l’opportunité de la poursuite en la PNH attendent leur savoir-faire cautionnant les actes arbitraires en tant que cadres intermédiaires. des agents de la Police Nationale Le directeur général de la- et de la MINUSTAH ? Ces acudite institution policière, Mario Andresol quant à lui, a enjoint les nouveaux agents et les cadres Salaire Minimum : de la PNH d’oeuvrer pour éra- condamne le vote diquer le phénomène du banors d’une conférence de presse ditisme sous toutes ses formes : donnée le lendemain du vote « Le temps est franchement venu sur les objections formulées par pour la police nationale d’Haïti le président de la République rede s’engager à cesser d’entretenir latives à la loi portant le salaire l’ ivraie, mais de s’organiser plu- minimum à 200 gourdes, le prétôt à éviter la prolifération de la sident du Gouvernail de Liaison mauvaise herbe. » a déclaré le DG/ des Organisations de Base et des PNH, fraîchement reconduit. La Syndicats (GLOBS), Raymond police nationale d’Haïti, lors des Davius a vivement critiqué les didernières manifestations des étu- rigeants actuels de ce pays qui ne diants en faveur du salaire mini- veulent aucune amélioration des mum de 200 gourdes a été décriée conditions de vie de la classe oupar la population. Elle a exercé vrière. une répression sauvage sur des ciConsidérant que la Chambre toyens qui revendiquent du bien des députés a élaboré une propoêtre pour les travailleurs. Jusqu’à sition de la loi sur le salaire miniprésent aucune charge n’a été re- mum voulant faire un peu de justenue contre les étudiants arrêtés tice sociale à la classe laborieuse qui, arbitrairement et illégalement par depuis plus de deux siècles a été bales agents de la compagnie d’in- fouée, humiliée, abandonnée à son tervention et du maintien d’ordre propre sort, voire même trahie par (CIMO), une unité relevant de la ses propres dirigeants. Considérant que le fameux «Groupe treize» dit Police Nationale d’Haïti. Yves Pierre-Louis des treize cupides leaders des re- L sations non fondées d’associations de malfaiteurs, de troubles à l’ordre public et de complots contre la Sécurité intérieure de l’Etat collées aux dossiers des séquestrés rappellent tristement les clichés surannés auxquels ont eu recours la dynastie des Duvalier, les gouvernements militaires et civils particulièrement celui de BONIFACE / LATORTUE. Ces nombreux cas d’arrestations et de détentions illégales et injustifiées, restent un signe évident que la justice, bras répressif et la police, bras armé du Gouvernement, bassement inféodées à ce pouvoir politique despotique servent aveuglément d’outils de répression. Face à cette fulgurante dérive du gouvernement PREVAL / PIERRE-LOUIS, le BAI exhorte l’ensemble de la société haïtienne, particulièrement les victimes de graves violations des Droits Humains ( Droits Civils et Politiques), la classe ouvrière, les vrais chômeurs, les étudiants, les écoliers et ceux dont les Droits Economiques, sociaux et Culturels (DESC) sont sacrifiés sur l’autel de l’exclusion à rester mobilisés et à persévérer dans leur noble lutte pour aboutir au stricte respect des droits auxquels ils ont plein droit. Le BAI croit qu’il relève de la responsabilité des citoyens hautement concientisés par la cuisante problématique des violations de Droits Humains de crier haro sur les dérives du Gouvernement PREVAL / PIERRE-LOUIS. Car, si dès maintenant l’on ne soigne pas le bouton quoique bénigne, quand il se transformera en cancer, il sera alors trop tard. Pour le BAI : Mario JOSEPH, Avocat #3, 2eme Rue Lavaud B.P. 19048 Port-au-Prince, HAITI Tels: (509) 2244 7987 / 88 / 89 /90 Fax: (509) 2244 7986 Cells: (509) 3554 4284 / 3701 9879 Emails: [email protected] / [email protected] Skype: mario.joseph GLOBS des députés groupements syndicaux ayant pour attribution de défendre en toute âme et conscience les droits sociaux et économiques de rudes travailleurs et travailleuses haïtiens, ont tout bonnement accepté de donner un coup bas à leurs mandants, ont choisi de trahir leur credo syndical et se sont laissés inféodés (soumission, domesticité etc.) par le pouvoir en place. Considérant que notre président, le président de tous les haïtiens, monsieur René Garcia Préval qui devrait se comporter comme étant un arbitre impartial, devant travailler à la promotion du bien-être collectif, dans un état de droit axé sur la justice sociale et l’égalité des chances : a choisi délibérément de prendre parti pour le groupuscule de la bourgoisievampire Prévalophile en faisant Suite à la page 18 Haïti Liberté 3 Un baccalauréat qui a tourné au drame! D’oú viennent ces élèves à l’entrée du Collège Roussan Camille, sis à la place Jérémie ? L e lundi 24 Août 2009 était le jour fixé pour la reprise des examens officiels d’Etat, session extraordinaire août 2009. A la grande stupéfaction de tous, des milliers d’élèves ont furieusement investi les rues, protestant contre le fait de n’avoir pas été admis aux centres d’examens. Que s’est-il donc passé ? D’oú viennent ces élèves fous de rage qui s’attaquaient aux centres d’examens, cassant, brisant tout ce qui leur tombe sous la main ? De la rumeur, de la désinformation, de la manipulation, comme c’est toujours le cas en Haïti. Sur le site Web du Ministère de l’Education nationale, expliquent ces bacheliers, in- vitation a été faite à tous les élèves ayant obtenu cinq cents (500) points au cours de la précédente session, de se présenter aux examens extraordinaires d’août 2009. Cette « nouvelle » comme une trainée de poudre est parvenue à toutes les oreilles. Quand ces élèves, en grand nombre, se sont présentés aux sièges d’examens, ils se sont vus mis à la porte par les responsables affectés à l’organisation des épreuves et la sécurité des bâtiments. Déçus et frustrés à la fois, ils se sont lancés dans des actes d’anarchie, boycottant les examens dans plusieurs centres. Des copies d’examens, des feuilles de mise au propre et brouillons, ont été prises par les élèves qui les ont jetées sur les cours et dans les rues. Un spectacle déchirant ! Selon les données fournies par le ministre de l’Education nationale, Joël Desrosiers Jean Pierre, une dizaine d’écoles, entre autres, le collège Roussan Camille, le collège Alpha, le collège Fernand Prospère, le lycée Jean Jacques Dessalines, le Lycée des Jeunes Filles, ont subi des dommages. Dans cette situation de tension et de tempête, le policier, Jean Eric Jean Baptiste, a choisi déli- bérément de jeter de l’huile sur le feu, en tuant par balles, Edmond Dallus, élève du collège classique du Nouveau Monde, sis à Delmas. Ce policier, sous prétexte de défendre la barrière commandant l’entrée du Collège Roussan Camille, sis à la place Jérémie, a abattu de sang froid cet élève qui, à l’instar de milliers d’autres, tentait sa chance d’accéder à la salle d’examens. L’intervention des policiers a occasionné, plusieurs blessés. Le policier Jean Eric Jean Baptiste, l’assassin de l’élève Edmond Dallus, selon des informations recueillies par le journal Haïti Liberté est affecté au souscommissariat du marché Salomon. Face à cette violence qui a entrainé mort d’hommes au collège Roussan Camille, les élèves ont, partiellement incendié une partie des locaux du Collège. Des pertes ont été enregistrées, selon le directeur du collège, monsieur Léonce Francius. Le bilan qu’il a présenté se résume ainsi : 35 ordinateurs et plus de 20.000 livres que contenait la bibliothèque ont été brûlés. Selon le directeur, l’Etat haïtien précisément le ministère de l’Education Nationale est responsable de ce drame. Il dit attendre que les autorités versent des indemnités pour réparer les dommages. Quelle est la position du ministre Joël Desrosiers Jean Pierre ? Comme à l’accoutumée dans ces genres de cas, il faut commencer par déplorer. Ce que le ministre a élégamment fait. Ensuite il a cherché un bouc émissaire qui aurait infiltré la manifestation des élèves pour transformer ces derniers en casseurs. Espérons que l’enquête que diligentera le Ministère de l’Education nationale, ne se poursuive indéfiniment et que le ou les coupables seront identifiés, arrêtés et déférés par devant leur juge naturel ! Le Ministère est-il responsable ou Non ? A l’instar de ce gouvernement, de tous ces Ministères qui fonctionnent terriblement mal, le Ministère de l’Education nationale fonctionne comme étant un élément de l’ensemble. S’il faut faire un bilan des gouvernements : Préval/Alexis et Préval/ Pierre-Louis, on se heurtera à cette dure et évidente réalité que tout est négatif. L’application d’une politique économique qui, dans un même mouvement, enrichit les riches et les puissants, tout en appauvrissant les masses en les forçant au désespoir, explique fondamentalement ce gouvernement. Regardons les élections-exclusions-sélection d’Avril et de juin 2009 ! Regardons la situation globale des masses laborieuses : citadines et paysannes. Le salaire minimum, comment a-t-il été géré par les puissants de ce pays ? Tout respire l’irresponsabilité, l’insouciance dans ce pays ! N’ayons aucune crainte de dire que ce gouvernement, n’a rien à voir avec les damnés de la terre d’Haïti, dans le sens d’une amélioration de leur vie. Le ministre a affirmé qu’aucune information n’a été adressée aux élèves sur le site Web du ministère, les invitant à reprendre les examens extraordinaires. Donc tout n’était que rumeur. Qu’a fait le Ministère, au moment opportun, pour empêcher que ces actes de vandalisme issus de rumeurs ne se commettent plus? Rien, aucun émissaire du Ministère n’était venu calmer les esprits surexcités par des propos responsables, des paroles de vérité. Un gouvernement qui fonctionne anarchiquement, ne saurait combattre l’anarchie. Le propre de ces bureaucrates c’est d’amener les choses au pire pour pouvoir tirer des avantages politiques dans un pays oú tout le monde a peur de s’attitrer l’étiquette d’opposant. Tout ce que ce gouvernement fait est bienvenu. Personne n’ose protester. Seuls le peuple et certains éléments convaincus qu’Haïti ne doit pas être ainsi s’y opposent. Malheureusement, bien soutenus par les bourgeois d’ici et les impérialistes d’ailleurs, nos gouvernants se croient être au-dessus de tout soupçon et de toute critique, donc qu’ils peuvent, à leur guise tout faire. Hervé Jean Michel Budget 2009-2010: Kélly C. Bastien Colloques, conférences, plaide en faveur du grand Nord commissions : L a loi d e f i n a nc e s d e l a République déposé depuis le 30 juin 2009 a soulevé des remous dans les deux Chambres du Parlement haïtien environ un mois avant la fin de l’exercice fiscale. Le président du Sénat haïtien, Kelly C. Bastien s’est ardemment opposé contre les orientations du budget 2009/2010 qui n’a pas pris en compte les principaux problèmes des départements du Nord, Nord-Est, Nord-Ouest et Artibonite. Kelly C. Bastien s’est dit prêt à sensibiliser ses collègues pour contraindre le gouvernement de Michèle Duvivier Pierre-Louis à prendre en considération les revendications de la population du grand Nord. « Le budget 2009-2010 est un budget contre le Nord, cette région n’est visiblement pas la priorité du gouvernement » a-t-il déploré. Le sénateur Kelly a profité de l’occasion pour attirer l’attention des autorités sur l’état de délabrement de la route nationale numéro 1, reliant la capitale haïtienne à la deuxième du pays, Cap-Haïtien et donnant accès à trois autres départements. De plus, il a souligné que la réfection des principales artères de la ville du Cap-Haïtien doit être une priorité pour le gouvernement, car elles favorisent la relance des activités économiques de ce département. Il soutient que plus de six mille touristes visiteraient les grands sites de ce département, si les voies de communications étaient complètement rénovées. D’autres part, de nombreux députés ont menacé de ne pas voter la loi de finances 2009-2010, si le gouvernement persiste dans son refus d’accorder le 14ième mois aux soixante mille employés et fonctionnaires de la fonction publique. Le président de la commission des 4 Haïti Liberté finances de la Chambre des députés, Jean Marcel Lumérant a révélé que le rapport de la commission a été déjà soumis au bureau, mais les présidents des commissions ont décidé de reporter la séance consacrée au vote du rapport afin de contraindre le ministre des finances, Daniel Dorsainvil à confirmer le versement du 14ième mois. Tout compte fait, sur la demande de l’assemblée des députés, la commission a convoqué la Première ministre Michèle D. Pierre-Louis accompagnée de son ministre des Finances, Daniel Dorsainvil ce mardi 25 Août, pour venir donner des explications relatives au 14ième mois. La séance a été reportée pour le jeudi 27 août 2009. La Première ministre serait en visite à Jérémie pour participer à la fête patronale de la ville. Selon Jean Marcel Lumérant, les discussions se dérouleront autour du 14ième mois et de 197 millions de dollars débloqués dans le cadre du fonds d’urgence à la fin de l’année 2008. Rappelons que le 14ième mois coûte à l’Etat haïtien plus de 25 millions de dollars US, environs 1 milliard de gourdes. Le président du grand corps, Kelly C. Bastien, de son côté, appelle l’Exécutif à revenir sur cette décision susceptible de causer beaucoup de préjudices aux employés de l’Etat qui misent sur cette subvention pour faire face aux difficultés liées à la rentrée des classes. En attendant, la séance prévue pour le vote du budget est reportée à la Chambre basse. A la Chambre haute, la loi de finances de la République est soumise à l’analyse des sénateurs au niveau de la commission de finance que dirige le sénateur des Nippes, Nènèl Cassy. PL Pourquoi faire ? L ’Organisation des NationsUnies pour l’Education la Science et la Culture (UNESCO) a organisé un colloque de trois jours sous le thème « La révolution haïtienne et l’universalité des droits de l’homme ». Ouverte le vendredi 21 Août 2009 au Karibe Convention Center, l’activité a été clôturée le 23 après trois (3) jours de délibération. Pour le gouvernement haïtien et pour l’Organisation mondiale, il fallait célébrer le 60ième anniversaire de la publication, le 10 décembre 1948, de la charte de la déclaration universelle des droits de l’homme. Précisément, Haïti est le pays privilégié, tenant compte de la situation de terribles violations des droits humains, pour accueillir cette célébration. Il s’agit aussi d’évacuer la grisaille de la réalité quotidienne, ne serait-ce qu’un moment, pour Un nouvel ambassadeur US en Haiti Par Mona Péralte A chaque moment de la politique, il leur faut un expert en la matière. C’est ainsi que le président des Etats-Unis choisit ses ambassadeurs. En effet, pour remplacer Mme Janet A. Sanderson, qui elle-même avait été nommée par Bush, l’administration d’Obama, avait depuis le mois de Juin dernier fait appel à Mr Kenneth H. Merten. Ce dernier vient de remettre ce lundi 24 août, ses lettres de créances à René Préval pour entamer sa prochaine mission en Haiti. Et quelle sera sa mission ? C’est la question que se pose plus d’un, à l’exception des soushommes du pays. De toute façon, le pays est déjà sous la tutelle de l’occupant, il ne s’agira que du renforcement de l’occupation. Signalons que Merten n’est pas novice dans la diplomatie américaine au sujet de la politique haïtienne, et il a bien indiqué luimême qu’il a été fort souvent impliqué à Washington dans la ges- tion des relations haïtiano-américaines. Et d’ailleurs, il a déjà travaillé en Haiti, et cela en deux occasions, tout d’abord à la section économique de la mission diplomatique américaine, et il a occupé le poste de vice-consul des EtatsUnis à l’ambassade américaine à Port-au-Prince. C’est dans ce contexte qu’il a fait savoir que « Je suis fier de revenir en Haïti comme ambassadeur » A Washington, il a travaillé au poste de Secrétaire exécutif adjoint pour l’actuel Secrétaire d’Etat américain Hillary Clinton, une position qu’il occupait déjà auprès de l’ex-Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice. Il a déjà annoncé les couleurs, démagogiques peut-on dire, quand il a fait savoir que « La relation qui existe entre Haïti et les Etats-Unis doit être fondée sur trois principes : le respect, le partenariat et la responsabilité... ». De quel respect parle t-il ? Du respect de qui envers qui ? Quel partenariat y a-t-il jamais eu Vol. 3 No. 6 créer l’illusion que tout est normal dans ce pays occupé par les impérialistes : étasunien, français et canadien. Que peut recéler un tel colloque dans la turbulente vie haïtienne, orchestrée par les occupants ? Suite à la page 18 entre les Etats-Unis et Haiti, si ce n’est qu’un rapport de domination et d’exploitation ? N’en parlons pas pour la responsabilité. Le comble c’est que l’ambassadeur a eu le culot d’ajouter qu’ « une Haïti prospère et démocratique est dans l’ intérêt du gouvernement et du peuple américains ». Là on sent un peu de Bill Clinton chez lui, celui qui a le tour de tourner en dérision le peuple haïtien. Ses propos visant à travailler en faveur du développement du pays en contribuant à l’accomplissement du « rêve de liberté et de prospérité des haïtiens », c’est pour faire dormir le couple Préval-Pierre-Louis et sa horde de députés et sénateurs sans vergogne, mais pas les masses haïtiennes. Enfin le nouvel ambassadeur souligne « la nécessité pour les EtatsUnis de respecter leurs engagements vis-à-vis d’Haïti tout en invitant les autorités haïtiennes à faire de même à travers la définition de leurs objectifs et stratégies de développement », de sous-développement voulait-il dire ? Démagogie, quand tu tiens ces diplomates et politiciens véreux… • du 26 Août au 1 Septembre 2009 Twa fèy, Twa rasin O! Tout à fait pêle-mêlement Par Fanfan Latulipe Madan Pierre-Louis (à droite) et le bon papa Bill Clinton C ette semaine, j’ai décidé de ne pas écrire un article traitant d’un même thème. J’ai voulu échapper à une certaine formalité d’écriture pour me laisser porter sur les ailes d’une inspiration fantaisiste et même fantasque. Parfois, c’est le corset même d’un sujet traité d’un trait qui me serre un peu. Et quand ça serre, ça tend à étouffer, on respire mal, et c’est le cerveau qui s’en ressent. Je vous le dis, foi et parole de médecin. Alors je prends le large d’une écriture oxygénée, ramenant ainsi mes cellules cérébrales, mes neurones à leur physiologie normale, à un fonctionnement plutôt détendu. Alors, au lieu de m’astreindre à développer un thème donné comme par exemple : «Les petits pas carottants et bâtonnants de Barack Obama» ou « Madame taille son banda et le peuple est dans les fers», je vais me laisser aller pêlemêlement à des inspirations diverses. 1. Jwèt MAB. On s’étonne de voir comment parvenus à un âge adulte avancé, comment après être rentrés dans leur granmouncité, des individus régressent au stade d’adolescence. On a l’impression que leurs cellules nerveuses se réveillent un beau matin à l’aurore d’initiatives heureuses, certes, mais vouées à l’échec, compte tenu du degré de corruption, de servilité et d’incompétence de nos dirigeants. On a l’impression de mazèt qui rêvent encore de jouer aux billes comme lorsqu’ils avaient dix, onze ans, ne réalisant pas au départ qu’ils seront perdants. Les meilleures boulpik, les meilleures chelènes en leurs mains mazettes ne pourront jamais réaliser un bon tèk. C’est ainsi que nous avons vu se former un mouvement MAB, un Mouvement des citoyens pour une Haïti belle. Mouvement de septuagénaires et octogénaires un peu rêveurs qui veulent jouer aux billes d’une Haïti belle alors qu’ils font justement partie de la bande d’iconoclastes qui ont tout fait par leur égoïsme de classe, par leur inconscience invétérée, par leur tetelang goulu et incongru avec l’étranger pour briser le squelette de démocratie naissante du pays et nous faire descendre dans l’abîme où ils ont jeté la nation. Subitement, ils ont découvert dans l’océan de leur manfoubinisme et exploitation des masses un îlot perdu nommé protection de l’environnement. Ils ont pris le mors aux dents et ont gagné les rues pour faire diversion. Fort Vol. 3 No. 6 heureusement, des étudiants qui s’étaient laissés mystifier en 2004 se sont rendu compte de la supercherie et ont porté les MABistesGNBistes à se disperser, la queue basse. 2. Desmaret, déchets et les maires aloufa. Il s’appelle Joseph Anthony Desmaret. Il est président de la Haitian American Diaspora Foundation, gwo non pou touye ti chen. Desmaret est peut-être un bon gars, bien intentionné, sans doute partisan de la privatisation compte tenu de la criminelle inconscience et négligence des autorités en place. En juillet dernier il a présenté à la presse son projet de construction d’un site de décharge et de transformation des déchets à Port-auPrince. Magnifique projet, est-on en droit de dire. Desmaret en a fait part aux huit maires de la zone métropolitaine. Vu l’affreuse incurie des mairies et la corruption dans laquelle nagent les maires à grandes brassées, on sait d’ores et déjà ce qu’il adviendra de ce projet. Peut-être qu’il faudra faire voter l’affaire par les députés qui doivent n’en avoir cure. Ils feront durer les magouilles dilatoires jusqu’à ou bien décourager Desmaret, ou bien le faire «casquer» pour faire passer un projetdéchet. Eventuellement, il y aura un semblant de nettoyage des rues de Port-au-Prince pendant quelques mois. Les gens devront payer pour un service à l’image de la CAMEP. Les maires feront leur beurre au mois, sans oublier leur mantègue pou fanmi yo et leur mayonnaise pou fanm yo. Et il ne prendra pas longtemps pour voir les rues métropolitaines croulant à nouveau sous des montagnes d’immondices. Bonne chance, Desmaret ! 3. Un ancien président symbolique à $1.00 l’an. L’Agence Alter Presse qui doit nous prendre pour des ti mounn k ap rale nous apprend, imperturbable, avec beaucoup de sérieux, apparemment, que l’ex-président Clinton est payé $1.00 l’an comme envoyé spécial de l’ONU en Haïti. Dans toutes les langues, ça s’appelle un salaire symbolique. Mais il y a mieux. Le rôle politique de Clinton en Haïti sera symbolique. Quand il s’adresse à un quelconque congrès dans la diaspora, son speech ne peut être que symbolique. Bill compte emmener bientôt un groupe d’investisseurs en Haïti. Ils vont investir de façon symbolique, juste pour savoir si la sueur des Haïtiens au travail • du 26 Août au 1 Septembre 2009 est acide ou alcaline. Bill Clinton aime bien faire la tournée de Cité Soleil. Rassurezvous, il n’a rien de méchant dans le ciboulot. Ce sont des tournées symboliques parce que Papa Bill adore voir les petits visage noirs, noirs de misère. Ah, ce bon papa Bill ! Bill a déjà pris les dispositions nécessaires pour assurer le renouvellement de la Minustah. Il nous assure que le renouvellement du contrat de ces sympathiques brésiliens et argentins ne sera que symbolique. Ils auront évidemment une présence purement symbolique puisque l’insécurité a disparu grâce aux nettoyages réussis des zones de non-droit. Bill Clinton se donne tout ce mal symbolique seulement pour une pitance de $1.00 par an. On comprend alors pourquoi Préval n’a seulement voulu donner qu’une pitance aux ouvriers comme salaire minimum… 4. Marasa pa r vocation. René Préval est un politicien pas comme les autres. Il détient un pwen, pas comme les autres, un pwen marasa. La première relation marasate a été avec Jean Bertrand Aristide I. Devenu président en 1996, grâce à cette marasaterie, il est resté au pouvoir à l’ombre, dit-on, du marasa. Cette marasatude manifestement l’étouffait, le liliputisait de sorte qu’il a pris ses distances avec Jean Bertrand Aristide II. En effet, au deux centième anniversaire de la création du drapeau à l’Arcahaie, il a brillé par son absence. Il a aussi brillé, autant le dire, d’ingratitude. Pour la célébration du bicentenaire de l’Indépendance : même brillance, même absence, même ingratitude vis-à-vis du marasa, vis-à-vis surtout des Pères de la patrie. La gémelléité avait fait place à une trahison précoce qui a grandi, mûri jusqu’à se manifester pleinement après les élections de 2006. Le ver était déjà présent dans ce fruit pourri de la Marmelade. Mais le pwen marasa a poursuivi Préval. On sait que biologiquement il y a de vrais jumeaux (jumeaux monozygotes en jargon scientifique) et de faux jumeaux (jumeaux dizygotiques). Cette zigotie se ramène à une affaire de fécondation (voir notre rubrique «Votre Santé avant tout», page15 ), une affaire d’idiotie des spermatozoïdes. Bref, la gémellitude de Préval et d’Aristide n’en était pas une. L’un était un faux marasa de l’autre. Chemin politique faisant, malgré absence et trahison, le pwen marasa poursuivait Préval. Selon Antoine Danlègomiers, c’est un point relevant d’une certaine fatalité de la vie. Même, ce peut être un pwen fatal. De fatalité en fatalité, un spermatozoïte politichien a fécondé une chienne d’ovule pour donner naissance à un vrai jumeau de Préval. On ne sait comment évoluera cette gémellitude, mais on sait par contre qu’il ne faut jamais dire : fontaine, je ne boirai pas de ton eau. On a eu fini aussi par apprendre qu’il ne faut jamais dire : un tel, je ne serai jamais ton marasa. D’autant que ceux qui se ressemblent tendent à faire petite pile, même à se gémeller. C’est ainsi que le hasard du processus gémellant, faisant bien les choses, a accouché, presque littéralement de deux marasa : Préval et Paul Denis. Au jour du baptême des marasa, le parrain aurait fait cadeau à chacun des deux jumeaux un exemplaire du roman de Jacques Stéphen Alexis «Compère Général Soleil». A l’intérieur d’une page précise, il aurait glissé une petite note pas mal cochonne et souligné (en rouge) la phrase suivante : «En politique, il faut tout savoir embrasser, même le cul d’un cochon». Depuis c’est fête dans la porcherie… 5. Servilité de cochons. Noam Chomsky a eu à dire une fois que: « le monde ne récompense pas l’ honnêteté et l’ indépendance, il récompense l’obéissance et la servilité». Eût-il ajouté «dignité» aux mots honnêteté et indépendance que la citation aurait été parfaite pour décrire l’ambiance qui a prévalu lors du récent «Congrès de et de fric avaient fait aussi le déplacement pour venir hurler avec les vieux loups de mer de la politique, expérimentés dans l’art du grand bluff. Un beau parterre d’obéissance, de servilité et d’indignité se trémoussait et se tortillait seulement à l’idée de voir la tête de Bill. On y remarquait toutes sortes de têtes. Selon un observateur qui a requis l’anonymat, on pouvait aisément distinguer un bel éventail de têtes: têtes de madigra mele ak bonmas, têtes de marasa, têtes d’intellectuels traîtres, têtes d’aloufa et d’aloufates qui profitent jusqu’à présent des largesses fiscales octroyées par le petit nègre Latortue au service des gros blancs du FMI, têtes de grenouilles, têtes de bœuf, têtes de chiens, têtes de cochons, têtes de vipères, têtes de sangsues, têtes de punaises, têtes de malfini, têtes de grigri, têtes de vautours, têtes de vampires, têtes de chacals, têtes de bêtes fauves, têtes idiotes, René Préval (à droite) et Paul Denis l’unité de la diaspora» tenu du 6 août au 9 août 2009 au Trump International Beach Resorts, à Sunny Isles Beach, dans le décor ensoleillé floridien. Pour commencer, les loups qui s’y étaient donné rendez-vous hurlaient du même cri lugubre, néo-libéral. Des énergumènes connus comme le loup blanc s’étaient mêlés à des loups-garous de vieille roche pour se jeter (allègrement) dans la bouche du loup Bill. De jeunes loups, avides de relyasyon, de position, de pouvoir têtes bêtes, toutes bêtes à manger du foin yankee et du fric de Washington et de Soros Economic Development Fund. Or parmi ces têtes d’abrutis du système émergeait une tête que l’on croyait digne, une tête féminine supposée digne. Trônant premièrement et ministériellement au podium de l’Unité, Madame Michèle Pierre-Louis y allait de son «brillant discours en créole» (dixit Roosevelt JeanFrançois). Les fadaises et les Suite à la page 16 PERSPECTIVES HAITIENNES ÉDUCATION, SANTÉ, DROIT, CULTURE, NOUVELLES, DÉBATS, UNE ÉMISSION DE LA SHR (SOCIETÉ HAÏTIENNE DE RECHÉRCHES, DE DOCUMENTATION ET DE PROGRÉS SOCIAL Haïti Liberté 5 Kwonik Kreyòl Ayisyen pou Ayiti N ou te pwomèt pale sou sa ki pou ta nan yon lwa kadas ak travay Ayisyen pou Ayiti ta fè pou Ayiti ta pou Ayisyen. N ap kite kadas la pou yon moman ; n ap tounen nan sa ki fè nou te konmanse pale sou li a menm : koze Agrikilti a. Fwa sa a, se pa mwen k ap ekri ; e se sa m pi kontan an. Fwa sa a, se yon atik Jean Erich René ekri. Dapre sa ki parèt deja anba plim Jean Erich Renè li ta sanble mche se yon agwonòm, ki konn enterè nan sa ki ekri a. Se pou yo pale pawòl la nan tout konvèsasa l ap di yo, e li klè, li renmen syon, epi fè l tounen yon refren koze devlòpman yo anpil. Moun pou fè tèt tout depite, senatè, ki nan entènèt la ka wè jan Alter premye minis, prezidan, minis, majistra, fè tèt yo cho ak koze Presse pibliye travay li anpil. Se sèten gen divèjans nan sa a. Se yon pawòl ki pou pale mitan 2 sitoyen yo : Jean Erich nan radyo, legliz, nan lekòl, nan René ak François-Marie Michel tout bout kwen, s on pawòl ki ; men lè se pou enterè Ayiti ak pou tounen yon pwopagann pou endepandans li, se machonzini pèsonn pa di yo pa te konnen jis yo kwe se nan panyòl pou y al depi nou jwenn yon jwen. P woblèm g r a n g ou p ou chache manje pou achte M annik retire 2 liy nan tèks rezoud la, se yonn nan jwen yo. la, epi m tradui l. Jean Erich René ekri atik sa nou François-Marie Michel pral li a. M panse Ayisyen gen Fin de la faim en Haïti (Fen Grangou an Ayiti) olisyon grangou nan peyi Dayiti pa ni nan fè kòlè ni nan pasdwa. Bouch fann se pou l manje. An 2009 popilasyon an rive 8 milyon 35 mil moun. Dapre kalkil estatistik analiz regresyon, nou wè ap gen : 9 milyon145.000 moun an 2009 10 milyon moun an 2010 12 milyon moun an 2015 Kisa tout moun sa yo ap gen pou manje? Si n vle tout moun sa yo kenbe, pa mouri, degaje pou n degaje n. Fò n mete bitasyon kanpe, e fò n fè anpil elvaj. Pou n ba tèt nou manje nan peyi a, nou pral bezwen plante S 351.601èkta (263.701 kawo) tè ak 132.754 èkta (99.566 kawo) tè pou fè elvaj. Me sa pou n plante nan òd alfabèt la, mete ak kantite tè mande : A) Plantasyon : Les superficies suivantes exprimées en hectare doivent être couvertes pour chaque culture 1. Mayi: 4.861 èkta 2. Pitimi: 53.071,46 èkta 3. Diri: 162.242,57 èkta 4. Patat: 17.717 èkta 5. Yanm: 5.607 èkta 6. Zonyon: 1.151 èkta 7. Bannann: 16.945 èkta 8. Pwa : 123.644 èkta 9. Tonmat 1.067 èkta B) Pye fwi rezen : 72035,05 Tòn Metrik, Seyans palman popilè a, sou plas konstitisyon an V andredi 21 Out 2009 la, 2 òganizasyon popilè ki t ap reflechi sou pwoblèm peyi a, te pran desizyon pou mete yon palman popilè kanpe sou plas konstitisyon an, ki chita sou Channmas la. Oganizasyon tou nèf sa yo pote non : Oganizasyon pou Inite ak entegrasyon (OUI) 6 Haïti Liberté epi Solidarite òganizasyon Lwès pou yon devlopman altènatif (SOLDA). Chanm popilè sa a te prevwa òganize yon seyans sou salè minimòm lan, pou te eseye enfliyanse depite yo ki t ap fè demagoji, men jou te bare yo, vòt la te fèt depi madi 18 out la. Se sa k fè palmantè popilè yo te oblije chanje estrateji yo, yo te fè yon seyans dentèpelasyon Premye minis Michèle Pierre-Louis pito.Se konsa, aprè deba yo, depite yo te vote kont Michèle Pierre-Louis. Biwo Chanm depite popilè a te konpoze konsa : Duguns Exantus, prezidan ; Georges Duperval, vis prezidan ; Salomon Jeune premye sekretè ; Hérard Wendex dezyèm sekretè ; Luckner Jabouin, questeur. Nan fen seyans lan depite popilè yo te pran rezolisyon sa a, dezyèm sekretè a te li pou asanble a. Sou konvokasyon òganizasyon pou Inite ak entegrasyon (OUI) ak solidarite òganizasyon lwès pou yon devlopman altènatif (SOLDA). Palman Popilè a te reyini vandredi 21 out 2009 la, sou plas konstitisyon an Channmas ki se syèj pèmanan palman an, fè konsta sa yo. Tout pale anpil ki fèt sou lwa salè minimòm nan montre klè kouman dirijan nou yo ak swadizan reprezantan nou nan palman an pa bay doulè, mizè ak soufrans malere regle anyen pou yo. Nèg 1. Zorany : 37695,62 Tòn Metrik, 2. Mang: 40958,74 Tòn Metrik C) Pwodiksyon vyann Me konbe èkta tè pou n fè elvaj sou yo : 1. Poul pou ponn ak poul pou manje 96.059 èkta 2. Viann bèf ak lèt 27.519 èkta 3. Kabrit : 4296 èkta 4. Kòchon : 18475 has D) Pwodui enpòte Fò gen Magazen Leta ki pou kòmande : 1. Lwil pou fè manje : 30.203,48 Tòn Metrik 2. Lèt évaporé : 8.301,39 Tòn Metrik 3. Farin pou fè pen: 112.147,04 Tòn Metrik E) Men nan ki pousantaj jan pou yo ta plante sa y ap plante yo 1. Pwa : 46% Suite à la page 18 ayè ki fè tout kapital politik yo sou plan neyoliberal la, jodi a yo vin pi wayalis pase wa. Atitid woule m debò, sèten palmantè pa fè nou cho, nou te toujou konnen lè w manje lajan chango fòk ou peye chango. Gwo nèg ap woule nan kòripsyon, gouvènman pase, gouvènman vini se menmman parèyman anyen pa chanje. Chak ane nan tan siklòn se bèl piblisite pou grannèg fè lajan sou do kalamite malere ak malerèz yo ki viktim. Aprè yo fin gagote 197 milyon dola meriken, yo pa janm gen okenn eksplikasyon, anyen pa janm fèt pou jwenn yon solisyon nan zafè anviwonnman an ki se yon malè pandye sou tèt chak Ayisyen, Aganman zèfèyis yo toujou ap tann pou foure men, yo chanje klas sosyal, yo chanje estati kòm si yo siyen palmantè oswa minis ak senatè. Zafè lekòl nan peyi a tounen pi gwo tèt chaje nan yon fanmi. Men 14zyèm mwa, sibvansyon lekòl yo rete kwoke nan valiz gwo palto pou regle lòt koze. Otorite yo pa pran okenn mezi pou akonpanye pèp la, okontrè se plis chomaj y ap kreye. Poutan konstitisyon di klè, lekòl primè gratis pou tout timoun. Kou yo bezwen regle zafè yo, yo rale konstitisyon an kòm si se pou yo sèlman konstitisyon an te fèt. Kou yo bezwen fè moun dòmi, yo vini ak diskou pwodiksyon nasyonal ak dyalòg nasyonal, jiskaprezan anyen pa janm fèt pou ranfòse kapasite pwodiksyon peyizan yo. Nèg sa Sitin etidyan Syanzimèn yo devan Palè jistis la L endi 24 out la plizyè dizèn etidyan Fakilte Syanzimèn k ap sipòte salè minimòm 200 goud la te òganize yon sitin devan Palè jistis la pou mande liberasyon 2 kanmarad ki fèmen nan penitansye nasyonal depi plis pase 15 jou. Pandan tout sitin lan etidyan yo t ap chante : « libere etidyan yo, arete Préval. ». Etidyan yo te denonse arestasyon ilegal e abitrè gouvènman Préval/Pierre-Louis a ap fè sou etidyan yo nan inivèsite Leta Dayiti a k ap defann yon kòz ki jis pou ouvriye ayisyen yo k ap bourike nan faktori soutretans gwo boujwa miltinasyonal yo. Etidyan yo kondane maskarad depite yo te fè ak salè minimòm lan kote yo te pran pozisyon pou patwon yo ak tyoul li yo, prezidan Préval kont klas ouvriye a. Se sa k fè etidyan yo di « batay la pa fini, y ap kontinye goumen jiskaske revandikasyon mas pèp la jwenn satisfaksyon ». Pou kounye a, y ap mobilize pou fòse lajistis libere 2 etidyan sa yo : Alfred Valsaint ak Hérode César, jij enstriksyon Fanfan Jeudilien kenbe nan prizon san okenn chaj, aprè l te fin tande yo madi 18 out pase a. Malgre 2 rekèt anmenleve, avoka yo te depoze jedi 20 out la, jij la pa fè okenn swivi, etidyan yo kontinye ap bwè prizon. Etidyan yo di y ap rete mobilize jiskaske 2 kanmarad yo jwenn liberasyon yo. Daprè youn nan manifestan yo, etidyan yo ap soufri anpil nan prizon an, yo pa ka manje. Donk fòk otorite lajistis yo libere yo touswit. N ap raple w, 2 etidyan sa yo ajan CIMO yo te arete yo mèkredi 12 Out pase a nan kad gwo konkenn chenn manifestasyon ki t ap fèt pou fòse prezidan Préval pibliye lwa ki fikse salè minimòm lan a 200 goud. Madi 18 out pase a, 2 etidyan Guerchang Bastia e Edouard Edwige te jwenn liberasyon yo ansanm ak Patrick Joseph, yon militan òganizasyon popilè nan Site Solèy, lapolis te arete nan menm kad mobilizasyon yo anfavè 200 goud la. Sa a npil obsèvatè twouve ki dwòl nan peyi Dayiti, pandan Lapolis ap arete etidyan, touye elèv, touye sitwayen k ap revandike dwa yo viv; bandi, dilè-dwòg, kidnapè ap mache lib e libè anba 2 grenn je lapolis. Gouvènman Préval PierreLouis a k ap travay pou boujwazi a ak patwon li yo kouwè : Etazini, Lafrans, Kanada elatriye anpeche mas pèp la manifeste pou revandike dwa pou l viv, dwa pou l jwenn ledikasyon, lasante, lamanjay, reparasyon, travay elatriye. Donk se yon gouvènman k ap pratike eksklizyon sou tout fòm kont mas pèp la. Palmantè beton yo k ap vote, sou 99 depite ki te prezan aprè apèl nominal, 93 te vote kont gouvènman iresponsab Michèle Pierre-Louis a… yo pifò nan fè demagoji ke yo pran desizyon ki nan enterè peyi a. Ministè Lagrikilti fè plis piblisite ke li ankadre peyizan yo ki se pi gwo fòs pwodiksyon peyi a jounen jodi a. Otorite yo sanble pi alèz lè peyi a nan kriz, yo fè plis lajan pou foure nan pòch yo. 1-Yo pa di anyen sou kriz ki genyen chak jou nan lopital jeneral, ki nan kondisyon l ye la a, nou konnen se sèl sant sante k ap bay mas pèp la ti mose lasante. 2- Yo fèmen je yo sou kriz andedan inivèsite Leta a. 3- Chak jou anplwaye revoke yo : Teleko, APN, SMCRS, ONA ap peri nan peyi a, pèsonn pa di anyen. 4- Yo kreye yon istwa 14zyèm mwa kòm si se malere menm yo pa vle wè. 5- Pèp la boude eleksyon, yo tou pwofite fè seleksyon, gouVol. 3 No. 6 men eskandal nan KEP la, nèg sa yo fò anpil nan fè esklizyon sosyal ak politik. Jenès la lage poukont li, sa yo ofri l se dwòg ak move zafè fanmi yo divize, yo demisyone, se mizè ki fè lalwa. Jènfi lage nan pwostitisyon, paran san otorite fas ak yon Leta iresponsab ki vin bay anachi sa a ki la a. Aprè tout konsta echèk sa a gouvènman Michèle PierreLouis a pèdi konfyans palmantè beton yo, yo deside ba li yon vòt non-konfyans. Sou 99 depite ki te prezan aprè apèl nominal, 93 te vote kont gouvènman Michèle Pierre-Louis a ap dirije a, 5 te vote pou li e yon sèl te fè abstansyon. Donk Michèle PierreLouis pa premye minis ankò, l ap ligide zafè kourant nan Primati a, annatandan prezidan pèp la deziye yon lòt premye minis ki pou vin regle zafè mas pèp la k ap fè fas ak tout kalte pwoblèm. • du 26 Août au 1 Septembre 2009 Perspectives Lesly Delatour, de vendre à bon et sa honte en Haïti. Dirigeants diennement et portent atteinte à marché toutes les entreprises et élites se frottent leurs mains. notre dignité… ». A travers cette Sur les ondes de « Mélodie demande on peut percevoir le Par Joël Léon publiques haïtiennes. A cette époque, madame Michèle Pierre- FM », Arnold Antonin et Marcus degré de démission de nos élites, comme Serge Gilles…, tantôt Louis, l’actuel responsable de la Garcia se réjouissent de la nomi- et l’état de dégénérescence où ils canadiens comme Nancy Rock… Primature, dénonçait le plan nation de Bill Clinton comme sont tombés. Que peut on espérer etc. Le gouvernement, de façon néolibéral ou plan américain nouveau Proconsul, mais regret- des individus d’une telle élite? Le retour de la réaction était très étrange, fait des offres aux pour Haïti. René Préval, encore tent le fait qu’on ne lui ait pas prévisible après le coup du 29 féétrangers. La décence aurait dû vrier 2004, mais personne ne la le porter à attendre les requêtes soupçonnait arriver avec tant de internationales, mais par excès de panache. Il y a des comportezèle il se porte volontaire à accepments qui n’étaient pas jusque là ter les dictées de l’impérialisme. prévisibles. Par exemple celui du L’intelligence enseigne que gouvernement de Préval/Pierrele moment est à la résistance Louis par rapport au vote des dénationale des peuples contre les putés accordant 200 gourdes aux requêtes anti-nationales des goutravailleurs haïtiens. C’est bien vernements des états riches. Le René Préval, l’ancien maoïste, qui système en place ne cesse de préa combattu du bec et des ongles senter des fissures fragmentaires l’augmentation du salaire minid’éclatement de façon successive, susceptibles d’être permanentes. Marcus Garcia (à droite) et Arnold Antonin se réjouissent de la nomination de mum aux ouvriers au profit des patrons. La corruption est géIl y a eu les crises économiques Bill Clinton comme nouveau Proconsul financières de 1997, suivies de boulanger, supportait les braves accordé préalablement l’île de néralisée ainsi que le gaspillage celle de 2001 et finalement la qui investissaient les rues, sous la Gonâve à développer à titre des ressources nationales et aides crise immobilière et financière les balles assassines de l’armée de projet pilote. Le cynisme des internationales, spécialement les d’aujourd’hui qui a propulsé le d’Haïti, aux cris assourdissants dirigeants et penseurs haïtiens, 150 millions de dollars débourmonde occidental dans une réces- d’à bas la liquidation éhontée des et qui en fait de véritables mol- sés après les cyclones qui avaient lusques, est entrain de battre tous ravagé le pays. L’état de la ville sion comparable à celle de 1929. entreprises de l’Etat. Le capitalisme, comme système 22 ans après, l’administration les records du monde. Se posant des Gonaïves en est l’exemple économique dominant, présente Préval/Pierre-Louis, sans aucune comme d’innocents observateurs, le plus vivace en matière de dédes signes évidents tendant à se gêne ni explication, a donné rai- ils applaudissent les occupants au tournements de ressources. Le transformer en vacuités journa- son à Lesly Delatour, tout en lieu de mettre la main à la pâte gouvernement est confortable lières. Ceci porte les dirigeants et soulignant le rôle de l’ex-épouse pour récupérer leur pays, et dire dans son apparat de valet, les intellectuels haïtiens se complaisent penseurs du monde à se redéfinir. de celui-ci qui, aujourd’hui veille jamais, plus jamais. Dans une note, « A beauti- dans les incessantes commissions Les experts ont peur d’une autre à ce que les dictées de son défunt crise finale, qui sera la dernière, mari soient en totale application. ful mind », publiée sur « Radyo présidentielles, les « leaders poliparce qu’elle sera générale et to- Sans aucune tentative de résis- Kiskeya », et signée de Marvel tiques » satisfaits des miettes ou Dandin, on peut lire ce qui suit : des os qu’on leur jette se tiennent « yon peyi kote lagòch tèt koupe ak cois car ils ont la panse pleine, les ladwat ; kote nasyonalis ak okipan médias et journalistes s’autocense « pase pran m, m a pase chèche surent…enfin tout se complète w ». Quelle drôle de déclaration! pour présenter d’Haïti ce tableau Mais Marvel et l’institution qu’il hideux d’une classe d’Haïti comdirige ne se positionnent nulle- posée d’invertébrés. Le pays se ment sur la fondamentale ques- meurt dans l’indifférence totale tion de l‘occupation du territoire de ceux ayant pour mission de national. Ce serait apprécié s’il le surveiller à sa bonne organisation faisait, car en tant que directeur et au bien-être de ses habitants. L’exercice du pouvoir en Haïti d’opinions, il porterait une belle frange de la population à se situer. se fait par le gouvernement, paraHier encore, nul n’avait besoin de vent de la « société civile » triomlunettes pour le positionner mais phante depuis le 29 février 2004, Michèle Duvivier Pierre- Louis et le journaliste Marvel Dandin au cours d’une aujourd’hui il semble que pour les perpétuels candidats à la préinterview à Radio Kiskeya le 18 décembre 2008 lui s’identifier aux masses ou au sidence qui reçoivent des miettes mouvement indigène peut lui etc. sous le regard complice de tale. Et ce n’est pas le moment tance, les invertébrés au pouvoir faire du tort et à ses semblables. l’occupant. Ces groupes sont pour le gouvernement, appuyé suivent à la lettre le plan de mise Soudainement, eux qui juraient qualifiés d’invertébrés, car ils de ne jamais trahir les masses opèrent pour le compte des ocpar les élites, de céder les ins- à mort de la dignité nationale. titutions nationales aux grands Le gouvernement de Préval/ se trouvent de l’autre côté de la cupants et des riches contre les mangeurs du capital financier Pierre-Louis, fidèle à la politique international, non plus de refu- du facile, mine les chances d’Haïser catégoriquement à augmen- ti de rebondir à travers une poter le salaire minimum des ou- litique nationale axée sur les rivriers à 200 misérables gourdes chesses matérielles et humaines par jour. Donc, la présidence de du pays. Il se fourvoie dans des René Préval est contre tout inté- initiatives obsolètes consistant rêt de peuple. à discourir sur des programmes Un grand ami m’a confié der- stériles sans issue à travers toute nièrement, quoique très antago- l’histoire. Depuis la prestation de nique à la personne d’Aristide, serment de René Préval comme que l’opinion de celui-ci à propos président de la république, mise de René Préval, à savoir qu’il est à part ses discours creux, aucun plus proche de la nullité que de résultat tangible n’a été enregistoute autre chose, est pure véri- tré sur le terrain. A l’image du té. Notre président confirme son gouvernement de Latortue, il est Madame Odette Roy Fombrun (à droite) et Lesly Delatour inaptitude à diriger, son antipa- champion dans les scandales à thie du peuple haïtien et son an- répétition, et les cas de corrup- barrière. Est-ce le résultat du phé- ouvriers, les victimes de catastrophes naturelles, les étudiants… tipatriotisme mêlé d’ingratitude. tion sont monnaie courante. Les nomène des trois âges ? Au cours du « congrès de en fait contre l’avenir du pays. Avec une audace effrénée, René occupants, très actifs cette fois, Préval a officiellement déclaré et sans gêne poursuivent leur l’unité de la diaspora », ma- Heureusement, Maurice Sixto la liquidation outrageante de agenda politique et économique. dame Roy Fombrun, la mère nous avait déjà prévenus d’avoir la Teleco, la plus puissante ins- Pas une note de protestation de du « konbitisme haïtien » voit de l’espoir en annonçant pour titution nationale en matière de l’ONU ou d’autres institutions ainsi la mission de Bill Clinton, demain et pour certains « yon devises étrangères, aux vautours tutrices, au contraire de bonnes le représentant spécial de Ban lavman jilèt », car Jean-Jacques du nord, par l’intermédiaire du notes sont distribuées aux diri- Ki Moon en Haïti: « En fait, je Dessalines n’avait pas fondé ce gouverneur de la banque centrale. geants actuels. Ban Ki Moon, de souhaite ardemment : qu’ il nous pays pour que s’installent l’inJe me souviens du combat engagé son royaume, se voit obligé de aide à trouver les moyens de débar- justice et la soumission. en été 1987 contre la tentative du flanquer René Préval d’un Bill rasser la capitale et Pétion Ville des Joël Léon ministre des finances de l’époque, Clinton pour cacher son échec ordures qui nous agressent quoti- Les invertébrés au pouvoir Le gouvernement de Préval/PierreLouis, fidèle à la politique du facile, mine les chances d’Haïti de rebondir à travers une politique nationale axée sur les richesses matérielles et humaines du pays « Ma patrie est ma gloire et mon unique amour » Victor Hugo L arousse définit l’invertébré comme « L’animal pluricellulaire sans colonne vertébrale, comme les insectes, les mollusques, les vers… ». Cette catégorie d’animaux représente une proie facile aux carnassiers à défaut de pouvoir se défendre. Au niveau humain, et par analogie, on retrouve aussi des invertébrés, des gens sans colonne vertébrale, incapables, sur le plan politique, de jouer le rôle de leaders parce qu’handicapés par une déformation congénitale les condamnant à vivre à genoux. Chez nous, les dirigeants d’aujourd’hui peuvent être classés dans cette catégorie d’hommes sans colonne vertébrale, donc inapte à diriger une nation. Nul ne peut falsifier l’histoire d’Haïti. Ce pays qui a vu naître Jean-Jacques Dessalines, Toussaint Louverture…comment a-t-il pu produire des citoyens aussi invertébrés. Pas mal de progressistes pensent que l’Haïtien a perdu ses repères depuis la première occupation américaine de 1915. Il semble que depuis lors, le peuple ne s’est jamais relevé de ce camouflet en considérant le peuplement défaitiste des élites actuelles. L’indication à savoir que l’occupation des esprits est plusieurs billions de fois plus meurtrière que celle des armes est bel et bien vérifiée dans le cas exceptionnel d’Haïti. Quatre vingt quatorze années après l’occupation de 1915, les élites haïtiennes ne cessent de se comporter comme des sujets étrangers au service de tous les étrangers. Elles opèrent comme des mercenaires, tantôt américains comme Hubert Deronceray…, tantôt français Vol. 3 No. 6 • du 26 Août au 1 Septembre 2009 Haïti Liberté 7 Perspectives Commémoration 150ième anniversaire des Archives nationales L ’une des plus anciennes institutions du pays, les Archives nationales d’Haïti (ANH), commémorera le 150ième anniversaire en Août 2010 prochain en pleine crise de l’identité de la majeure partie des Haïtiens. Créées en Août 1860, le Bureau des Archives, devenu Archives nationales d’Haïti, joue un rôle extrêmement important pour l’identité et le parcours des Haïtiens. Après environ 150 ans, l’unique bureau qui dessert plus de 9 millions Haïtiens d’ici et d’ailleurs se trouve au Bicentenaire, jouxtant la capitale haïtienne. Malgré l’augmentation de la demande des Haïtiens du pays réel et ceux de la diaspora, aucun autre bureau n’a été inauguré jusqu’à date à travers le pays. Le jeudi 20 Août dernier, à l’occasion du 150ième anniversaire du bureau des archives, le ministre de la Culture et de la communication, Olsen Jean Julien a lancé une série d’activités devant déboucher sur cet événement. Il annonce la construction d’une cité des archives et le développement d’un programme de gestion de documents administratifs en vue d’un meilleur fonctionnement de cette institution centralisée : « Sans le support historique, la mémoire biologique serait insuffisante pour faire avancer le pays » a-t-il fait remarquer. Pour sa part, le Directeur général des Archives nationales, Wilfrid Bertrand, contesté par les syndicats des employés de cette institution, a annoncé la réalisation d’un documentaire d’une Subventions scolaires et 14e mois, Deux exigences de solidarité nationale A deux semaines de la rentrée des classes, le gouvernement et le pouvoir haïtien font face à deux exigences de solidarité nationale. D’une part, il existe une quasi tradition instaurée depuis les divers gouvernements de l’exPrésident Jean-Bertrand Aristide selon laquelle à chaque rentrée scolaire les parents reçoivent une subvention de la part du gouvernement afin de subvenir aux besoins de leurs enfants en matière de fournitures scolaires et autres uniformes. D’autre part, sans que l’on ne sache les raisons exactes, avait été instaurée une sorte de tradition de 14e mois pour les employés du secteur public. Cette année le gouvernement de Mme. Michèle D. Pierre-Louis a décidé unilatéralement de ne plus payer ce mois supplémentaire aux fonctionnaires de l’Etat sous prétexte que ce n’est pas prévu dans le manuel du Code du travail. Ces deux situations, à n’en pas douter, risquent de mettre le feu aux poudres dans les jours et semaines qui viennent dans une société déjà au bord d’une crise de nerf tant qu’elle accumule Par Catherine Charlemagne les déboires, les échecs et la trahi- pourront plus retourner à l’école. son avec le Président René Préval Le plus curieux c’est le fait que le qui pourtant aurait du être très gouvernement puisse prendre une reconnaissant envers elle. Nous telle décision en même temps qu’il ne savons pas si le gouvernement compte sucrer le 14e mois de congé comprend ce qu’il est en train de bonifié des 60 000 employés de faire en provoquant au même mo- la fonction publique. ment et dans la période la plus Or, même au temps où les difficile pour les familles modestes, caisses de l’Etat étaient vides, une voire les plus pauvres, un drame telle idée n’avait fleuré l’esprit de psychologique et humain si les personne, non seulement de priver parlementaires le laissent suppri- la population de quelques gourdes mer coup sur coup deux aides fi- pour acheter des uniformes et nancières que les plus démunis payer les frais d’entrée coûtant attendent avec impatience. de plus en plus cher mais encore Que ce soit le ministre de moins de lui dire: faute de moyens, l’Economie et des Finances, vous n’allez plus pouvoir percevoir que ce soit son collègue de la ce qui vous est dû. L’Etat haïtien Planification externe et enfin a vraiment un problème avec luide compte la Primature, tous, le même en refusant de respecter sa savent, cette rentrée scolaire sera parole. De ce fait, le pouvoir pul’une des plus difficiles pour les blic crée des crises qu’il n’arrive familles haïtiennes. En souhai- pas à gérer. L’affaire du 14e mois tant enlever le peu d’aide, qui est n’est évidemment pas constituen fait, un geste de solidarité na- tionnelle. Sur le plan des acquis tionale envers ces familles, l’Etat, sociaux en particulier et du Code sans le savoir ou le vouloir, entend du travail en général l’on ne parle mettre fin à la scolarisation des que de 13e moi et ce partout dans milliers d’enfants dont le pouvoir le monde. Alors qu’aujourd’hui, public haïtien est le mieux placé en Haïti, l’on est pratiquement pour savoir que sans ce coup de dans un conflit social sur un dospouce financier ces enfants ne sier qui serait lié à une histoire de 14e mois de salaire. L’exécutif prend même le risque d’un blocage du budget au niveau du Parlement si le gouvernement n’ajuste pas ses copies afin de trouver une rallonge pour financer ce que l’Etat a institué cien Président Clinton et enté- comme une norme légale. Cette riné par les intervenants. Voici affaire de 14e mois, s’apparente comment, dans un passage des à ce qu’on appelle « coutume Minutes, Jean-François nous et tradition » qui à force d’entrer confie avec un brin d’humour dans les moeurs de la société, deun tel accroc : viennent quasiment force de loi L es propos du Premier et l’on ne peut plus s’en séparer. Ministre étaient entrecoupés Ainsi, c’est vrai que la revendicad’applaudissements venant de tion de 14e mois de salaire légalela satisfaction du public présent ment n’existe pas dans les codes dans la salle. de loi, mais que le gouvernement Entre-temps, un membre du admettant que c’est l’Etat qui l’a cabinet Clinton fait signe de institué pour ses employés, et de la main au Dr Lauredan pour fait, est obligé de respecter sa pavenir le trouver en coulisses. role, même s’il n’est prévu nulle Vraisemblablement, il a fait part officiellement. savoir à Lauredan d’aller sur Certes, le pouvoir public peut le podium pour demander au toujours se défendre, se barricaPremier Ministre de raccour- der derrière une loi qui n’existe cir son intervention. Lauredan pas, mais il doit penser aux conséa passé le message à Moïse quences négatives et à l’image du gouvernement si les 60 000 foncSuite de la page 16 tionnaires se mettent en grève et Un accroc international mis sous le boisseau Jusques à quand, Catilina, abuseras-tu de notre patience ? lu avec intérêt et attenJla’aition, dans le Coin de Carl, relation du Congrès de la Diaspora Haïtienne à Miami du 6 au 9 août 2009 et les débats auxquels il a donné lieu. Carl observe avec justesse que les Haïtiens malgré des années en Amérique n’accordent pas aux autres, le droit de critiquer. Mais ce n’est point ici l’objet de mon propos. Roosevelt JeanFrançois a, dans les Minutes du Congrès de Miami, décrit objectivement, ce me semble, le déroulement de ce congrès. Il relate un malheureux incident survenu, un impair monumental commis par un « membre du cabinet » de l’an- 8 Haïti Liberté durée de 60 minutes. L’objectif de ce documentaire qui passera sur des chaînes de télévision est de faire comprendre à la population la situation actuelle de cette institution et ce que l’on peut faire pour l’améliorer. Wilfrid Bertrand a d’un autre côté déploré le fait que personne n’ait jusqu’à présent accès aux documents du XIXième siècle du pays. Ces documents gardés dans l’ancien bâtiment de PosteMarchand sont jusque là en danger, vu l’état lamentable de celuici et les mauvais conditions dans lesquelles ils sont tenus. Selon Wilfrid Bertrand qui dirige les Archives nationales d’Haïti depuis plus de 25 ans : refusent de reprendre du travail tant que l’Etat ne satisfait pas à leurs revendications. D’ailleurs, les Parlementaires ont bien compris l’enjeu politique de ce dossier et se sont jetés dans la mêlée pour faire pression sur le ministre de l’Economie et des Finances, sachant que la priorité du gouvernement est de sauver son budget de 2009-2010. On se souvient de l’impasse dans laquelle le budget de 20082009 était tombé et après combien de temps, pour ne pas dire de temps perdu, ce budget avait finalement été ratifié. L’on ne peut croire que le gouvernement souhaite une telle déconvenue avec ce budget. Donc pour éviter les manœuvres dilatoires de certains élus à l’Assemblée nationale, Mme. Michèle D. Pierre-Louis a le plus grand intérêt de faire intégrer le coût du 14e mois de ces 60 000 fonctionnaires dans ce budget afin de sortir au plus vite de ce qui risque de devenir un alibi pour un nouveau bras de fer entre l’exécutif et législatif. Reste maintenant le refus, là encore, des argentiers de l’Etat d’honorer un autre engagement non écrit du pouvoir public, le dossier de subventions de la rentrée des classes. Là aussi, le trésor public est dans son droit de refuser de la financer puisqu’aucune loi ne l’oblige à le faire. Sauf que, le dossier est politiquement délicat à gérer pour le gouvernement. Car, les dirigeants haïtiens doivent savoir qu’ils n’ont pas donné les moyens aux parents de prendre en charge tout seul le coût d’une rentrée scolaire. Et si l’exécutif avait au paravent institué une telle aide c’est justement pour combler le manque de moyens des parents. Il ne faut pas oublier, la vie chère a augmenté depuis les émeutes de l’année dernière puisque le gouvernement de Mme. Michèle D. Pierre-Louis n’a pas réalisé le tiers de ce que devait réaliser le gouvernement d’Alexis, donc il est inconcevable qu’un gouvernement puisse envisager de suspendre son soutien à la population en cette période de la cherté de la vie, où les prix des fournitures scolaires ont quasiment triplé par rapport à la même période.Après la cacophonie et le vote absurde des députés sur les objections du Président René G. Préval sur les 200 gourdes du salaire minimum, c’est une belle Vol. 3 No. 6 «si rien n’est fait dans l’ immédiat, nous allons tout droit vers une société haïtienne amnésique » a-til conclu. Si Wilfrid Bertrand se plaint du mauvais état des Archives nationales d’Haïti, les bénéficiaires des services de cette institution n’ont pas encore trouvé de mots pour qualifier cet état. Aux Archives nationales, la corruption, les mauvais services, la perte de temps entre autres sont les que prononcent les gens qui les fréquentent régulièrement. A part l’actuel directeur général, qui sont les vrais responsables du fonctionnement catastrophique des Archives nationales d’Haïti ? Yves Pierre-Louis Le gouvernement de Mme. Michèle D. Pierre-Louis a décidé unilatéralement de ne plus payer ce mois supplémentaire aux fonctionnaires de l’Etat sous prétexte que ce n’est pas prévu dans le manuel du Code du travail. opportunité pour ces députés de se racheter en faisant pression, cette fois, dans le bon sens sur le gouvernement pour que celui-ci revienne sur sa décision de refus de subventionner la rentrée des classes. En tout cas, qu’il s’agisse du 14e mois ou du financement des produits scolaires, ce sont des dossiers sur lesquels le gouvernement aura du mal à s’expliquer. Il ne peut justifier son refus de tenir parole sous prétexte que le trésor public n’a pas de moyens alors que, l’exécutif trouve toujours des réserves pour monnayer aux prix forts le vote des élus en sa faveur dès qu’il veut orienter le choix du Parlement. • du 26 Août au 1 Septembre 2009 Death Watch in Haiti’s Jails L by Chris Scott ocated in downtown Port-auPrince, Haiti’s largest jail looks like a stage piece: a blue and white fortress with high walls and square turrets of the type favored by operatic drama. But inside the compound – guarded by UN soldiers and protected by an Armored Personnel Carrier – a tragedy of a more contemporary and mundane sort is playing out. Constructed in 1918 by US Marines eager to consolidate their occupation of Haiti, the National Penitentiary was designed to hold 800 prisoners. With only minor expansions since then, the facility now crams 4,000 male inmates into an area of 2,000 square meters. At a density of two detainees per square meter, conditions in the jail are undercut by four times the minimum standard established by the International Red Cross, which calls for an allowance of two square meters per inmate. Eyewitness accounts paint the picture of a packed environment inside the cell blocks, with prisoners’ health further undermined by poor lighting and ventilation, a vitamin-deficient diet, and the prevalence of communicable diseases such as tuberculosis. Since the overthrow of Haiti’s democracy in 2004, the country’s prison population has more than doubled, rising from 3,500 shortly before the departure of President Jean-Bertrand Aristide to 8,000 today. Haitian human rights lawyer Evel Fanfan estimates that six thousand people were arrested in Port-au-Prince because of their political loyalties in March 2004, the month following Aristide’s ousting. Although some were released soon afterward, since that time both the Haitian police and the UN occupation troops of MINUSTAH have conducted aggressive operations in poor sectors of the capital, drag-netting youth at a faster rate than the Haitian judicial system can process. Brian Concannon, a lawyer who directs an Oregon-based Haiti solidarity organization, describes a typical Haitian inmate: “They are almost all poor,” he responds. “Over Vol. 3 No. 6 80 per cent have not been convicted of anything. Many don’t have a lawyer, most have been tortured.” C onc a nnon’s g roup, t he Institute for Justice and Democracy in Haiti (IJDH), works in association with the Port-au-Prince based Bureau of International Lawyers (BAI), an advocacy group which was financed by Haiti’s elected government until its funding was cut following the 2004 coup. Visiting the BAI office, I met my first case study of the postcoup Haiti incarceration pattern: Michaelle LaFrance, a former TV journalist who says she was arrested for wearing dreadlocks. Seated in the shaded courtyard of the building, LaFrance does her best to convey to me the atmosphere of class tension that gripped Portau-Prince during the weeks before President Aristide’s overthrow. Because Aristide invested in social spending, and applied protectionist measures to sustain Haiti’s economy, he remained popular with the poor. He also drew the ire of neoliberal-minded donor nations, including the US and Canada, which moved to undermine him by channeling money to middle class-based opposition groups. In a repeat of scenes seen in Venezuela and elsewhere, affluent Haitians flooded the streets of the capital, calling the elected government illegitimate, and demanding Aristide’s resignation. During this period, telejournalist LaFrance was physically assaulted while covering an opposition demonstration. Following Aristide’s departure on February 29th, a posse of former Haitian soldiers aligned with the middle-class opposition occupied the city. The names of wanted persons were read on the radio, and anyone or anything associated with grassroots activism immediately became suspect. Shortly after February 29, recalls LaFrance, who was 24 at the time, “the police came to my house. They took everything.” She describes the feelings of fear and uncertainty that prevailed on her during the three days she spent confined at the local police station. “I wrote on the wall ‘God help me’,” she says. “I thought two • du 26 Août au 1 Septembre 2009 things: either they’ d kill me, or I’ d be out in a few years.” Denounced by a neighbor, LaFrance says her dreadlocks stigmatized her because they were interpreted as a statement of loyalty to the poorer classes. Social profiling stories are common in a context where both the Haitian police and members of the hastilyconstructed UN mission – dominated by the same countries (US, France and Canada) that helped undercut Aristide – accept a procoup narrative portraying Aristide’s followers as a violent mob that needs to be controlled by force. Many of the men and women clogging Haiti’s jail system are in fact minor casualties in the campaign of class repression. Arrested during an anti-gang sweep, fingered by a neighbor, or picked up for talking too loudly or angrily, they are warehoused for months to years while awaiting trial on vague or difficult-to-prove charges such as “associating with miscreants.” In the case of known political organizers, however, the charges can be more specific. Ronald Dauphin, now 43 and Haiti’s longest-serving prisoner, was arrested by paramilitaries on March 1, 2004, the day after President Aristide was forced from office. A member of Aristide’s party and a port official from the city of Saint Marc, Dauphin was accused of participating in a massacre which reportedly occurred when anti-government paramilitaries clashed with police outside Saint Marc on February 11. Through more than five years of incarceration, Dauphin has maintained his innocence. The case has never gone to trial. Dauphin’s 27 co-accused in the case include former Prime Minister Yvon Neptune, pro-Aristide activists, and at least one cabinet member. In a pre-trial indictment handed down in 2005, many details of the Saint Marc incident remain fuzzy. The document cites 50 killed, but identifies only eight casualties from the February 11 events, and furnishes no evidence about the whereabouts of missing bodies. Named witnesses claim that Dauphin was present during the clash, but do not specifically link him to either of the offenses for which he is accused: murder or arson. Writing in French, investigating Judge Cluny-Jules instead argues that Dauphin has been denounced by “la clameur publique,” broadly translatable as by rumor. While most observers do not dispute that some sort of armed conflict arose between members of pro- and anti-government forces on February 11, it has yet to be demonstrated that government agents overstepped the bounds of a legitimate police action, or targeted non-combatants. I briefly met Dauphin at the National Penitentiary in April 2007, three months after one of his co-defendants in the Saint Marc (also known as the La Scierie) case Wantales Lormejuste, died from untreated tuberculosis in the same facility. Though there were legitimate concerns about Dauphin’s health – he suffers from a prostate condition – in 2007 he looked alert Darren Ell This Week in Haiti Haiti’s National Penitentiary was built to house 800 but presently holds 4,000, at about two detainees per square meter and was standing on two feet. In the intervening two years Dauphin’s well-being has declined dramatically. Traveling to Haiti in April 2009 as part of a union delegation, California teacher Seth Donnely heard disturbing reports that Dauphin suffered from an acute, untreated illness. Accompanied by other delegates, Donnely arrived at the National Penitentiary on April 16 for a scheduled visit. Due process “Dauphin was in fact very ill,” Donnely reported after the visit. “He had to be carried out in the courtyard by other prisoners...l During our visit, he collapsed. [He] was unconscious with his eyes wide open. He was not responding to pressure that was being applied by the health care professionals [there were two nurses on the delegation] to his sternum.” In spite of complaints about headaches and abdominal pain, Dauphin had not been authorized to leave the jail for medical treatment. The nurses concluded that Dauphin “may have a septic infection that was spreading through his upper body.” Many of Haiti’s grassroots activists believe that extending pre-trial detention is a government tactic to neutralize or even kill unwelcome political actors without the worry of having to build a legal case against them. According to documents released to researcher Anthony Fenton under an access to information request, in March 2004, an NGO known as the National Coalition for Haitian Rights (NCHR) asked for and received $100 000 from Canada’s development agency to prosecute the authors of the alleged massacre of La Scierie. NCHR had previously taken positions which identified it closely with the anti-Aristide camp. In its funding request, the NCHR promised to disburse money through a “victims” fund to citizens who had suffered from political violence in Saint Marc. The incidents that were eligible for compensation were limited to those which had occurred from February 9 to 29, excluding victims of the wave of violence against Aristide supporters that crested after the fall of the government on February 29. Using Canada’s money, the NCHR thus conducted a publicity and legal campaign to push for the incarceration of pro-Aristide actors. But neither the NCHR nor the Canadian government has subsequently pushed for a trial, suggesting that open-ended detention, rather than due process, may be what they’re after. Scratch the surface of the debate on how to improve jail condi- tions in Haiti, and two different tactics emerge: increase the amount of f loor space by expanding or constructing jails, or reduce the number of prisoners by releasing those held on vague suspicions or for petty crimes. While the latter approach is favored by social justice advocates, Canada and most big donors see “security” and the elimination of crime as the overriding priority for Haiti. This “security” priority requires more state investment in jail-building, and training police and judges. The logic behind this elaborate investment strategy is that foreign investors – especially in the manufacturing sector – will be attracted when they feel safe and to achieve this, Haiti must tackle criminality by disbanding gangs. In the years after the 2004 coup, a series of high-profile kidnappings, sometimes of foreigners, gave Haiti a bad name, and may have scared off investment. According to many Haitians, the problem of security has been sensationalized so as to justify class-based repression. Most of those imprisoned are extremely poor and have been the victims of social and political profiling. Many prisoners are being held for petty crimes for which they would not have been targeted if it was not for their low social status. Patrick Elie, a Port-au-Princebased activist and former cabinet member, sees the path to economic development in Haitian-based agriculture, rather than investor-based manufacturing. According to Elie, most of Haiti’s current crime is poverty-related, and for this reason investing in incarceration as a deterrent is a futile exercise. Jail construction and security measures are expensive, and gobble up scarce resources that could otherwise be invested in schools or agriculture, helping to reduce poverty in the long term. “When you have 70% unemployment, and you build more jails, you’ll be building jails ‘til Kingdom come,” Elie says. With Haiti still occupied by UN soldiers, the made-in-Canada ideology seems dominant for the time being. Under international pressure, the government of President René Préval, who succeeded Aristide, has promised to double the number of Haitian police officers, from 7,000 to 14,000 by 2011. Similarly, a quick glance at CIDA’s website shows that a high number of big ticket projects funded in Haiti are directed toward “governance measures,” including a commitment to build a new police academy at the cost of $18.1 million by 2014. This article was first published in The Dominion (www.dominionpaper.ca). Haïti Liberté 9 LE MONDE NE PEUT PAS ÊTRE CHANGÉ SANS LU Des médias exercent une répression sans précédent de l’information sur, par exemple, la brutalité de la politique étrangère occidentale en Afrique subsaharienne Q uelquefois je suis poursuivi par des cauchemars : je suis en plein milieu d’un camp de réfugiés ravagé par des bombardements, peut-être au Congo (RDC) ou dans un autre pays désespéré à la périphérie de l’intérêt des médias. Les enfants courent autour avec des ventres gonflés, souffrant clairement de malnutrition. Beaucoup de femmes dans le camp ont des ventres gonflés aussi, mais pas à cause d’un acte d’amour, à la suite d’un viol qu’elles ont subi au cours des derniers mois. Il y a un tir d’artillerie venant des collines et les troupes de l’ONU sont impuissantes à l’arrêter. Quelquefois je me réveille et le rêve est parti. Ou je réussis à le refouler; à le purger de mon inconscient. Mais quelquefois il reste avec moi pour le reste de la journée. Et souvent ce n’est pas du tout un rêve, mais une réalité. Je me trouve en fait dans les endroits comme Kibati [Congo], faisant face aux yeux désespérés des enfants, aux yeux résignés, rouges et gonflés des femmes, au canon d’un fusil. Il y a des feux à l’horizon et des bruits de tir d’artillerie venant de la brousse. Et au lieu d’un oreiller, je serre l’obturateur de mon Nikon professionnel, ou le tube en métal de mon stylo. Ce que j’écris et ce que je photographie parait régulièrement dans les pages des journaux et des magazines. Quelquefois une ou deux images font les murs des musées ou des galeries. Mais c’est toujours une lutte, une lutte pour persuader des rédacteurs, des éditeurs, des distributeurs, ou des conservateurs d’accepter au moins un aperçu édulcoré de réalité à montrer au grand public. L’ère des reporters vaillants et des rédacteurs déterminés semble être terminée. Les correspondants qui ont couvert la guerre du Viêt Nam, qui ont en fait aidé à arrêter la guerre du Viêt Nam, se font plus vieux. Ils écrivent des mémoires et publient des livres, mais ils sont à peine témoins des conflits d’aujourd’hui. Il y a encore certains journalistes courageux et dévoués - Keith Harmon Snow ou John Pilger pour en mentionner juste deux - mais ils sont plus l’exception qui confirme la règle qu’une occurrence commune. Et les courageuses voix alternatives sont plus nécessaires maintenant qu’à n’importe quel autre moment de l’histoire récente. Comme le contrôle des entreprises sur les médias devient presque total, presque tous les grands médias servent maintenant l’implantation des intérêts économiques et politiques. Plus ils font, plus ils parlent du besoin de liberté de la presse, d’objectivité et de reportages impartiaux ; ailleurs, pas à la maison. Pendant que la plupart des médias de langue anglaise exerce une répression sans précédent de l’information sur, par exemple, la brutalité de la politique étrangère occidentale en Afrique subsaharienne ou le génocide indonésien en cours en Papouasie Occidentale (deux parties du monde avec d’énormes réserves de matières premières exploitées par les compagnies minières multinationales), les titres des médias des classes dirigeantes aux États-Unis, Royaume-Uni et Australie intensifient leurs attaques contre les points de vues alternatifs venant de Pékin (PRC), Caracas, ou La Havane. La prise de pou- 10 Haïti Liberté voir la plus forte par les fondamentalistes du marché, la rhétorique la plus antichinoise ou anti-Chavez apparaît sur les chaines des médias occidentaux - chaînes dont la propagande atteint maintenant quasiment chaque coin du globe. J’ai grandi en Tchécoslovaquie et bien que je ne me souvienne pas des chars soviétiques roulant sur les rues de Prague en 1968, en tant que petit enfant, je me souviens clairement des conséquences - la collaboration, les mensonges et le cynisme du soi-disant « processus de normalisation ». Ce qui me consterne maintenant - étant un citoyen naturalisé des États-Unis - n’est pas tellement que tout ce que je décris ici est en train en fait d’arriver, mais l’indifférence qui accompagne tous ces événements terribles. Et surtout, que la grande majorité des gens dans le soi-disant « Premier Monde parlant anglais » croit en fait ce qu’ils lisent dans les journaux et ce qu’ils voient sur les écrans de télévision. Les mensonges et la partialité semblent être trop évidents pour être ignorés ! Mais surtout ils existent. En décrivant le lexique du pouvoir occidental, Arundhati Roy a écrit une fois : « Alors maintenant nous savons. Les cochons sont des chevaux. Les filles sont des garçons. La guerre est la paix. » Et nous admettons qu’il en soit ainsi. D’une certaine façon le contrôle de l’information est beaucoup plus achevé maintenant aux États-Unis ou au Royaume-Uni ou en Australie que cela le fut au cours des années 1980 en Tchécoslovaquie, Hongrie, ou Pologne. Il n’y a aucune « soif de vérité » - de vues alternatives - pour chaque pamphlet qui ose défier le régime et la langue de bois politique dans les livres et les films. Il n’y a pas une telle soif intellectuelle à Sydney, New York, ou Londres comme c’était courant de voir à Prague, Budapest, ou Varsovie. Les écrivains et les journalistes occidentaux au mieux « écrivent entre les lignes » et les lecteurs n’attendent, ni ne cherchent, de messages cachés. Tout cela continue sans conteste: propagande et manque de visions alternatives. Il semble que nous ayons oublié comment mettre en question les choses. Il semble que nous ayons accepté la manipulation de notre présent et de notre histoire; que nous nous retournions même contre ceux rares qui sont encore debout à gauche et défendant le sens commun et la vérité et ce qui peut être vu à l’œil nu, mais qui est nié au nom de la liberté, la démocratie et l’objectivité (les grands mots qui sont maintenant usés au point qu’ils en perdent leur sens). Sommes-nous, à l’Ouest, une fois encore sur le point d’entrer dans une ère où nous montrerons du doigt les dissidents, allons-nous devenir des indices et des collaborateurs ? Nous avons connu beaucoup de périodes comme ça dans notre histoire. Il y a peu de temps - il n’y a pas longtemps du tout! Entre-temps, pendant que nos intellectuels collaborent avec le pouvoir et sont récompensés pour leurs efforts, des parties entières du monde baignent dans le sang, la famine, ou les deux. La collaboration et le silence pays qu’il contrôle ou veut contrôler. Si la religion sert des intérêts géopolitiques de L’Occident (lire: si la religion nous aide à tuer des chefs Progressistes/De gauche et leurs disciples), l’Ouest déclarera son respect profond pour telle religion, même notre soutien, comme l’Angleterre a soutenu le Wahhabism au Moyen-Orient, aussi longtemps qu’il a cru que le Wahhabism réprimerait le conflit pour une société égalitaire et la distribution équitable de ressources minérales. Pendant que nous sommes occupés à dégommer Cuba pour les violations des droits humains (quelques douzaines de gens en prison, dont beaucoup seraient probablement accusés de terrorisme à l’ouest, puisqu’ils cherchent ouvertement à renverser la constitution et le gouvernement) et la Chine pour le Tibet (glorifier évidemment l’ancien seigneur féodal religieux juste pour contrarier et exclure la Chine est le principal objectif de notre politique étrangère - une approche ouvertement raciste) il y a des millions de victimes de par nos intérêts géopolitiques pourrissant ou déjà enterrées au Congo (DRC) et ailleurs en Afrique sub-Saharienne, en Papouasie Occidentale, au Moyen-Orient et ailleurs. Notre palmarès des droits de l’homme (si nous considérons tous les êtres « humains » et admettons que violer les droits d’un homme, une femme ou un enfant en Afrique, Amérique Latine, Moyen-Orient, Océanie ou Asie est aussi déplorable que le fait de violer des droits de l’homme à Londres, New York, ou Melbourne) est si épouvantable - aujourd’hui comme dans le passé - qu’il n’est pas imaginable que nos citoyens puissent croire encore que nos pays ont un effet de levier moral et devraient être autorisés à arbitrer et à exercer un jugement moral. Pendant que la propagande post-guerre froide (l’anéantissement de tout qui a été laissé par les mouvements progressistes) ose comparer l’Union Soviétique à l’Allemagne nazie (la même Union Soviétique qui a été sacrifiée par l’Ouest à l’Allemagne nazie ; la même Union Soviétique qui au prix de plus de 20 millions de vies a sauvé le monde du Fascisme), on omet le fait que les premiers camps de concentration n’ont pas été construits par les Russes, mais par l’Empire britannique en Afrique ; et qu’aucun Goulag ne peut égaler les horreurs de la terreur coloniale exercée par les pouvoirs européens entre deux guerres mondiales. La propagande est si ancrée dans la psyché nationale aux États-Unis et en Europe qu’aucune discussion de cette sorte n’émerge, n’est réclamée, ou simplement permise ou tolérée. Pendant que la révolution soviétique, et plus tard les Goulag, sont utilisés comme une preuve douteuse qu’un système Socialiste ne peut pas vraiment fonctionner (pendant que Staline était clairement paranoïaque, il n’y a eu aucun démenti concernant le complot pour diriger les nazis à l’Est - le fait de sacrifier la Tchécoslovaquie par la France et la Grande-Bretagne à la Conférence de Munich en 1938 était la preuve claire de cela), l’holocauste de l’occident en Afrique Quelques images photographiés par Andre Vltchek parmi ceux qui savent, ou devraient savoir, est maintenant partiellement coupable de l’état actuel du monde. Le parfait propos politiquement correct est ancré dans l’écriture, les discours, même la psyché de beaucoup de nos penseurs aussi, Dieu l’interdit, ils n’offenseraient pas les gens de pays pauvres (ils peuvent être massacrés et encouragés à s’étriper, mais ils ne devraient pas « être offensés », surtout leurs chefs politiques et religieux corrompus qui servent les intérêts de l’occident et de ses multinationales). Concrètement - les limites du débat permis sur les écrans de TV ou dans les pages de nos journaux ont été définies. Ou on pourrait dire que la droite et les classes dirigeantes ont ridiculisé le « politiquement correct » pour défier les limites de discussion, aussi de la diffamation. Si cela convient à l’establishment, cela définit la dictature féodale dans les endroits lointains (aussi longtemps qu’ils servent ses intérêts comme partie prenante de la culture de tel ou tel (par exemple l’extermination belge de dizaines de millions de Congolais pendant le règne de Roi Leopold I) n’est pas présenté comme la preuve que les monarchies de style occidentale et le fondamentalisme du marché sont essentiellement dangereux et inacceptables pour l’humanité, ayant déjà assassiné des centaines de millions de gens partout dans le monde. Évidemment tout venait de l’argent et de l’avarice européenne - des matières premières -ce pourquoi des dizaines de millions de gens au Congo ont dû mourir il y a cent ans (c’était alors le caoutchouc). Les raisons ne sont pas si différentes que cela maintenant, bien que les meurtres soient principalement exécutés par les forces locales et par l’armée du voisinage et maintenant le fidèle Rwanda pro-étasunien, aussi bien que les mercenaires. Et les raisons ne sont pas très différentes en Papouasie Occidentale, sauf que là le meurtre est exécuté par les troupes indonésiennes défendant les intérêts éconoVol. 3 No. 6 • du 26 Août au 1 Septembre 2009 UTTER CONTRE LA PROPAGANDE OCCIDENTALE Par Andre Vltchek Des enfants désespérés, aux yeux résignés avec des ventres gonflés, souffrant clairement de malnutrition miques des élites corrompues de Jakarta aussi bien que les compagnies multinationales occidentales ; ou en Irak. Et nous ne sommes pas plus indignés. Les citoyens légalistes de nos pays ne jettent pas les ordures dans les rues, attendent au milieu de la nuit docilement un feu vert pour traverser les rues. Mais ils ne s’opposent pas aux massacres exécutés au nom de leurs intérêts économiques. Aussi longtemps que les massacres sont bien emballés par les médias et l’appareil de propagande, aussi longtemps qu’on n’explique pas clairement que La voie au socialisme, seule alternative humaine au chaos du capitalisme le meurtre sert à soutenir le monde des affaires, mais aussi le niveau relativement élevé de la majorité de ceux qui vivent dans les soi-disant « pays développés », aussi longtemps que c’est très officiellement pour les droits de l’homme et la démocratie et la liberté. Une des raisons pour laquelle la propagande officielle est si facilement acceptée, c’est parce qu’elle aide à masser et calmer notre mauvaise conscience. Les élites intellectuelles et l’université ne sont pas à l’abri d’accepter, recycler et même inventer des mensonges. Au cours des dernières années j’ai été invité à intervenir dans plusieurs universités d’élite du monde parlant anglais - de Melbourne à l’université de HongKong, Columbia et Cornell, Cambridge et Auckland. Je me suis rendu compte que la récusation des thèses existantes ne signifie pas que l’on défend l’intégrité intellectuelle : tout le contraire. Même plus que dans les médias, l’université est profondément hostile à contester des clichés établis. Essayez ouvertement d’être en désaccord avec la thèse selon laquelle l’Indonésie est un état tolérant, faisant un effort de démocratie et qui sait quoi d’autre qui a gagné tant de professeurs en poste et vous serez étiquetés comme un extrémiste, ou comme un provocateur au mieux. Et il sera très difficile d’éviter des insultes ouvertes. Essayez de contester les vues antichinoises monolithiques ! Dans l’université anglo-saxonne, exprimer sa propre opinion est indésirable, presque inacceptable. Pour faire le point, un écrivain ou un orateur doit citer quelqu’un d’autre : « il est dit par M. Green que la terre est ronde. » « Le Professeur Brown a confirmé qu’il pleuvait hier. » Si personne d’autre ne l’a dit auparavant, c’est douteux que cela ait existé. Et l’auteur ou l’orateur sont fortement découragés d’exprimer leur opinion sur une question à coté. En résumé : on s’attend à ce que presque n’importe quel point de vue ou bout d’information soit confirmé par l’ « establishment », ou au moins par une partie de lui. Cela doit passer par la censure informelle. De longues listes de notes en bas de page ornent maintenant presque n’importe quel livre de non-fiction, de même que les groupes d’universitaires et beaucoup d’auteurs de livres d’essais, au lieu de faire une grande partie de leur propre recherche et travail de terrain, se citent sans relâche et se re-citent. Orwell, Burchett, ou Hemingway trouveraient extrêmement difficile d’évoluer dans un tel environnement. Les résultats sont souvent grotesques. Deux cas en Asie sont de grands exemples de cette lâcheté et servilité intellectuelles pas seulement du corps diplomatique, mais aussi de la communauté universitaire et journalistique: la Thaïlande et l’Indonésie. Les clichés créés par les médias anglo-saxons et l’université sont répétés sans relâche par les principaux médias, y compris BBC et CNN et par presque tous les quotidiens influents. Quand nos médias parlent du Cambodge, par exemple, ils oublient rarement de mentionner le génocide « communiste » khmer rouge. Mais on devrait fouiller samizdat ** pour apprendre que les Vol. 3 No. 6 • du 26 Août au 1 Septembre 2009 khmers rouges ont accédé au pouvoir seulement après le violent tapis de bombes des Etats-Unis jeté sur la campagne. Et que quand le Viêt Nam a mis dehors le Khmer Rouge, les Etats-Unis ont demandé aux Nations Unies le « retour immédiat du gouvernement légitime » ! Il y a presque rien dans les éditions en ligne des journaux occidentaux pour dépeindre les horreurs déchainées par l’Ouest contre l’Indochine, l’Indonésie (2 à 3 millions de personnes tuées après que les Etats-Unis aient soutenu le coup d’état qui a porté le général Suharto au pouvoir) et le Timor oriental, pour en mentionner juste quelques-uns. Je n’ai jamais entendu parler d’aucun homme public à l’Ouest utilisant les médias pour appeler au boycott de quelque chose d’indonésien à cause du meurtre continu des Papous (juste quelques uns ont paru être indignés au cours des années 1970 et 80 par le génocide au Timor oriental). Le Tibet est une affaire différente. La critique de la Chine sur sa politique au Tibet est épique. La critique de la Chine est en général monumentale et disproportionnée. Chaque fois que la Chine échoue, c’est parce que « elle est toujours Communiste » ; quand elle réussit, « elle n’est plus Communiste ». En tant que lecteur, je veux savoir des chinois si leur pays est Communiste ou non. De ce que j’entends, il l’est encore et, de plus, la grande majorité veut encore que cela le soit. Mais cela ne suffit pas : on ne peut pas faire confiance à la plus vieille culture importante de la planète pour se décrire elle-même : le travail doit être fait par les interlocuteurs natifs anglais, par les seuls gens choisis ou sélectionnés pour influencer et former l’opinion publique mondiale. Je veux avoir des nouvelles par mes collègues à Pékin. Je veux qu’ils soient capables de discuter ouvertement avec ceux qui tiennent leur pays responsable (absurdement) de tout, du Soudan à la Birmanie à l’environnement malmené. Combien de reportages avons-nous vu sur BBC world dépeignant des usines chinoises éructant de fumée noire et combien en avons-nous vu sur la pollution créée par les Etats-Unis - encore le plus grand pollueur sur la terre? Ou quelles sont les pensées des savants japonais, des écrivains et des journalistes sur la Deuxième Guerre mondiale? Nous savons tous que les journalistes parlant anglais basés à Tokyo croient ce que leurs collègues japonais pensent, mais pourquoi nous empêche-t-on habituellement de lire des traductions directes de travaux écrits par ceux qui remplissent les pages de certains des plus grands journaux sur la terre, publiés au Japon et en Chine ? Pourquoi devons-nous être guidés par une prudente main invisible qui forme le consensus global? Parlant couramment espagnol, je réalise à quel point les tendances actuelles en Amérique Latine sont peu représentées dans les publications aux Etats-Unis, en Grande Bretagne et en Asie. Mes collègues latinoaméricains se plaignent souvent qu’il est presque impossible de discuter du Président vénézuélien Hugo Chavez ou Président bolivien Evo Morales à Londres ou à New York avec ceux qui ne lisent pas l’espagnol - leurs opinions apparaissent uniformes et bêtement partiales. Ces jours-ci la gauche est évidemment le thème principal - la question réelle - en Amérique Latine. Pendant que les journalistes britanniques et nord-américains et les écrivains analysent les révolutions latinoaméricaines récentes à la lumière des directives politiques de leurs propres publications, les lecteurs partout dans le monde (à moins qu’ils comprennent l’espagnol) ne savent quasiment rien des opinions de ceux qui sont en ce moment précis entrain d’écrire l’histoire du Venezuela ou de la Bolivie. Combien de fois est apparu sur les pages de nos publications que Chavez a introduit la démocratie directe, en permettant aux gens d’influencer l’avenir de leur pays par les référendums innombrables pendant que les citoyens de nos « démocraties réelles » doivent se taire et faire ce que l’on leur dit ? On n’a pas permis aux Allemands de voter sur l’unification ; on n’a pas demandé aux Tchèques et aux Slovaques s’ils ont voulu leur « Divorce de Velours » ; les citoyens britanniques, italiens et étasuniens devaient mettre les bottes et marcher en Irak. Les journaux de langue anglaise sont remplis de reportages sur la Chine sans que des chinois soient autorisés à leur parler. Ils sont aussi remplis de reportages sur le Japon, où des japonais sont cités, mais on ne leur fait pas confiance pour partager leurs articles à propos de leur propre pays - des articles qui seraient écrits par eux du début à la fin. Jusqu’à maintenant, la langue anglaise est le principal outil de communication dans le monde, mais pas pour toujours. Ses écrivains, journalistes, journaux et maisons d’édition ne facilitent pas la meilleure compréhension entre les nations. Ils échouent totalement à promouvoir la diversité des idées. Les médias utilisent l’anglais comme un outil au service d’intérêts politiques, économiques, mêmes intellectuels. On force un nombre croissant de locuteurs non- natifs à utiliser l’anglais pour faire partie du seul groupe qui a de l’influence; le groupe qui importe - le groupe qui lit, comprend et pense dans « le bon » sens. Au top de l’orthographe et de la grammaire, les nouveaux venus dans ce groupe apprennent comment sentir et réagir au monde autour d’eux, de même qu’ils doivent le considérer objectif. Le résultat est l’uniformité et la discipline intellectuelle. Quand je me réveille au milieu de la nuit, poursuivi par les cauchemars et les images que j’ai, il y a bien longtemps, téléchargées depuis mes appareils photo, je commence à rêver à un meilleur et plus juste arrangement du monde. Mais il y a toujours la même question rampante que je me pose à moi-même: comment y arriver? Je pense à toutes les révolutions réussies du passé toutes ont une condition préalable commune : éducation et information. Pour changer les choses, les gens doivent savoir la vérité. Ils doivent connaître leur passé. C’est ce qui a été répété à maintes reprises aux citoyens du Chili, d’Argentine et d’Afrique du Sud. Aucun meilleur avenir, aucune réconciliation honnête et juste ne peut être accomplie tant que le passé et le présent ne sont analysés et compris. C’est pour cela que le Chili a réussi et l’Indonésie a échoué. C’est pour cela que l’Afrique du Sud, en dépit de toutes ses complexités et problèmes est sur le chemin pour exorciser ses démons et évoluer vers un avenir bien meilleur. Mais l’Ouest, l’Europe, les États-Unis et dans une large mesure l’Australie - tous vivent dans la dénégation. Ils n’ont jamais complètement accepté la vérité de la terreur qu’ils ont déversée et déversent encore contre la grande majorité du monde. Ils sont toujours riches: les plus riches, comme ils vivent de la sueur et du sang d’autres. Ils sont encore un empire - un Empire - uni par la culture colonialiste : un tronc et des branches : tout en un. Il n’y aura jamais de paix sur la terre, une réconciliation réelle, à moins que cette culture de contrôle ne disparaisse. Et la seule voie pour la faire disparaître est de faire face à la réalité, parler et revisiter le passé. C’est la responsabilité de ceux qui connaissent le monde et comprennent la souffrance de ses gens pour dire la vérité. Peu importe le prix, peu importe combien de privilèges disparaîtront avec chaque phrase honnête (tous nous savons que l’Empire est vindicatif). Pour ne pas dire la vérité au pouvoir (il ne le mérite pas) mais contre le pouvoir. Négliger les institutions existantes des médias à l’université, comme ils ne sont pas la solution, mais font partie du problème, co-responsables de l’état du monde dans lequel nous vivons ! Seule une multitude de voix répétant ce que tout le monde, sauf ceux dans les pays dirigeants, semble savoir ; les voix amalgamées dans « J’accuse », vaincront les erreurs actuelles qui gouvernent le monde. Mais seulement les voix vraiment unies et seulement dans une multitude. Avec détermination et grand courage ! Ndlr. * Andre Vltchek. Auteur états-unien qui a grandi à Prague. Ecrivain, analyste, cinéaste, il appartient à l’agence de presse Worldpress et a travaillé pour divers journaux et magazines européens, latino-américains et asiatiques, pour couvrir, la plupart du temps, des guerres et des conflits. **Samizdat (mot russe) : ensemble des moyens utilisés dans l’ex-U.R.S.S et dans les pays de l’Est pour diffuser clandestinement les ouvrages interdits par la censure ouvrage ainsi diffusé. La Page ZSpace d’Andre Vltchek. USA, 18 juin 2009. Traduit de l’anglais pour El Correo de: Estelle Debiasi Andre Vltchek , auteur états-unien qui a grandi à Prague Haïti Liberté 11 Perspectives D’Arbenz, 1954, à Zelaya, 2009 : Chiquita en Amérique Latine Par Nikolas KOZLOFF Q uand l’armée du Honduras a renversé le gouvernement démocratiquement élu de Manuel Zelaya, il y a deux semaines (NDT; un peu plus d’un mois et demi maintenant!), il y eut un soupir de soulagement dans les conseils d’entreprise de Chiquita Banana. Un peu plus tôt cette année, la compagnie basée à Cincinnati s’était jointe à Dole [1] pour critiquer le Gouvernement de Tegucigalpa qui avait augmenté le salaire minimum de 60%. Chiquita se plaint que la nouvelle législation rend ses frais plus élevés qu’au Costa Rica et diminue ainsi les profits de la compagnie: pour être exact, 20 centimes de plus pour produire un cageot d’ananas et 10 de plus pour un de bananes. Chiquita se lamente qu’elle perdra plusieurs millions à cause de la réforme de Zelaya puisqu’elle produit environ 8 ou 22 millions de caisses d’ananas ou de bananes par an, respectivement. Quand le décret sur le salaire minimum a été publié, Chiquita Amilcar Bulnes, le président du COHEP a cherché de l’aide et appelé le Conseil Hondurien de l’Entreprise Privée, connu sous son acronyme Espagnol COHEP. Comme Chiquita, le COHEP était mécontent des mesures de Zelaya sur le salaire minimum. Amilcar Bulnes, le président du COHEP, disait que si cette mesure était appliquée, elle forcerait les patrons à licencier des employés et ferait monter le taux de chômage du pays. Le COHEP, l’organisation d’affaire la plus importante du Honduras, regroupe 60 chambres de métiers et de commerces dans tous les secteurs de l’économie Hondurienne. Selon son propre site Web, le COHEP est le bras politique et technique du secteur privé Hondurien, qui établit les accords de commerce et assure “un soutien essentiel au système démocratique“. La communauté internationale ne doit pas prendre de sanctions économiques contre le régime de Tegucigalpa issu du coup d’Etat, dit le COHEP, car cela aggraverait les problèmes sociaux au Honduras. Dans son nouveau rôle de porte-parole des pauvres du Honduras, le COH EP décla re que le Honduras a déjà assez souffert de tremblements de terre, de pluies diluviennes et de la crise financière mondiale. Avant de sanctionner le Honduras à coup de mesures punitives, déclare 12 Haïti Liberté le COHEP, l’ONU et l’Organisation des Etats Américains devraient envoyer des observateurs au Honduras pour analyser comment ces sanctions pénaliseraient les 70% de Honduriens qui vivent dans la pauvreté. En même temps, Bulnes a apporté son soutien au coup d’Etat de Roberto Micheletti et déclaré que les conditions au Honduras n’étaient pas propices au retour d’exil de Manuel Zelaya. Chiquita : d’Arbenz au Bananagate Il n’est pas étonnant que Chiquita recherche et s’allie aux forces politiques et sociales les plus rétrogrades du Honduras. Colsiba, la Coordination LatinoAméricaine des Syndicats des Bananeraies, dit que la compagnie fruitière n’a jamais accordé la moindre protection à ses travailleurs et s’est toujours abstenue de signer des conventions collectives de travail, que ce soit au Nicaragua, au Guatemala ou au Honduras. Colsiba compare les conditions infernales de travail dans les plantations de Chiquita aux camps de concentration. Bien que provocante, cette comparaison contient une part de vérité. Les femmes travaillent dans les plantations de Chiquita de 6 heures du matin à 7 heures du soir, leurs mains brûlant dans des gants de caoutchouc. Certains ouvriers sont âgés de 14 ans. Les travailleurs de la banane d’Amérique Centrale ont poursuivi Chiquita pour avoir été exposés au DBCP (DiBromoChloroPropane), un dangereux pesticide utilisé dans les plantations, et qui provoque la stérilité, des cancers et des malformations à la naissance. Chiquita, anciennement connu comme la United Fruit Company puis United Brands, a une longue et sordide histoire dans la politique de l’A mérique Centrale [2]. Dirigée par Sam Zemuray ou “Banana Man“, United Fruit entre dans le business de la banane au début du 20ème siècle. En ce temps, Zemuray a émis la célèbre remarque “Au Honduras, un mulet coûte plus cher qu’un membre du Parlement“. Dans les années 1920, United Fruit contrôle 650.000 acres (environ 250.000 hectares) des meilleures terres du Honduras, à peu près le quart des terres cultivables du pays. En plus, elle contrôle d’importantes routes et voies ferrées. Au Honduras, les compagnies fruitières étendent leur influence dans tous les domaines, y compris militaires et politiques, ce qui leur a valu le surnom de pieuvre. Ceux qui ne jouaient pas le jeu de ces corporations étaient souvent retrouvés la face contre le sol dans les plantations. En 1904, l’humoriste O. Henry inventa le terme “Républiques Bananières“ pour désigner la célèbre United Fruit Company et ses actions au Honduras. Au Guatemala en 1954, United Fruit a soutenu le coup d’état militaire fomenté par la CIA contre le Président Jacob Arbenz, un réformateur qui avait mis en train un ensemble de réformes agraires. Le renversement d’Arbenz généra plus de trente ans d’instabilité et de guerre civile au Guatemala. Plus tard en 1961, United Fruit prêta ses bateaux aux exilés Cubains entraînés par la CIA pour renverser Fidel Castro à la Baie des Cochons. En 1972, United Fruit (alors renommée United Brands) propulse au pouvoir le Général Hondurien Oswaldo López Arellano. Le tristement célèbre scandale du “Bananagate”, potsde-vin versés par la United Fruit à Arellano, oblige le dictateur à partir. Un grand jury fédéral a accusé United Brands d’avoir soudoyé Arellano avec 1.25 million de dollars, et la promesse d’un second versement identique si le militaire acceptait de réduire les taxes sur les exportations de fruits. Pendant le scandale du Bananagate, le Président de la United Fruit est tombé d’un gratte-ciel de New York, apparemment un suicide. La prospérité des années Clinton et la Colombie United Fruit a aussi des affaires en Colombie et pendant ses opérations en Amérique du Sud y a développé des façons de faire aussi marquées. En 1928, 3.000 travailleurs se mirent en grève contre la compagnie pour demander de meilleurs salaires et conditions de travail. La firme refuse initialement de négocier, mais cède finalement sur des points mineurs, déclarant les autres revendications “illégales“ ou “impossibles“. Quand les grévistes ont refusé de cesser le mouvement, l’armée a ouvert le feu, faisant de nombreux morts. Vous pourriez croire qu’après cela Chiquita aurait revu sa politique envers les travailleurs, mais vers la fin des années 90 la compagnie s’est adjoint des alliés inquiétants, en particulier des paramilitaires d’extrême droite. Chiquita a payé plus d’un million de dollars à ces hommes. Pour sa défense, Chiquita a déclaré qu’elle payait juste les paramilitaires pour sa sécurité. E n 2 0 0 7, C h i q u i t a a versé 25 millions de dollars d’amende après une enquête du Département de la Justice sur ces paiements. Chiquita fut la première compagnie de l’histoire des USA jugée coupable de liens financiers avec une organisation terroriste. Da ns u n proc è s c ont re Chiquita, les victimes de la violence paramilitaire ont affirmé que la compagnie avait encouragé des atrocités comme le ter- Chiquita, anciennement connu comme la United Fruit Company puis United Brands, a une longue et sordide histoire dans la politique de l’Amérique Centrale rorisme, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Un défenseur des plaignants a dit que les relations de Chiquita avec les paramilitaires “avaient pour but de s’assurer le contrôle de tous les aspects de la distribution et de la vente des bananes en faisant régner la terreur“. A Wa shing ton D.C ., le chef de direction de Chiquita, Charles Linder, s’est occupé de démarcher la Maison-Blanche. Linder a été un grand bailleur de fonds du Parti Républicain avant de couvrir d’argent le Parti Démocrate et Bill Clinton. Clinton dédommagea Linder en soutenant militairement et sans réserves le gouvernement d’Andrés Pastrana (Président de la Colombie de 1998 à 2002) qui régna pendant la période de prolifération des escadrons de la mort d’extrême droite. A cette époque, les USA établissaient leurs programmes de libre échange commerciaux avec leurs “amis“ d’Amérique Latine, sous la supervision stratégique d’un vieil ami d’enfance de Clinton, Thomas McLarty ou “Mack“. McLarty était secrétaire Général et Envoyé Spécial en Amérique Latine de la Maison-Blanche. C’est un personnage intriguant dont je reparlerais bientôt. La filière HolderChiquita Etant donné le passé trouble de Ch iqu it a en A mér ique Centrale et en Colombie, il n’est pas surprenant que la compagnie ait voulu s’associer à la COHEP au Honduras. En plus de courtiser les milieux d’affaires au Honduras, Chiquita a aussi cultivé les relations avec des puissantes firmes juridiques à Washington. Selon le Center for Responsive Politics (Centre pour une Politique Réactive), Chiquita a déboursé 70.000 dollars en frais de lobbying auprès des compagnies Covington et Burling pendant ces trois dernières années. Covington est une puissante firme juridique qui conseille les sociétés multinationales. Eric Holder, le Procureur Général actuel, un co-président de la campagne d’Obama et ex-Procureur Général Adjoint sous Bill Clinton, était jusqu’à peu un conseiller de cette firme. Chez Covington, Eric Holder a défendu Chiquita comme conseiller principal dans son procès avec le Ministère de la Justice. De son perchoir au nouveau et élégant siège de la direction de Covington, près de l’immeuble du New York Times à Manhattan, Holder a prépaVol. 3 No. 6 ré Fernando Aguirre, le directeur général de Chiquita, pour un entretien avec “60 Minutes“ [3] sur les escadrons de la mort Colombiens. Holder fit plaider la compagnie fruitière coupable sur un point, “son implication dans des transactions avec une organisation terroriste mondiale reconnue“. Mais le juriste, qui touchait un salaire conséquent à Covington, De gauche à droite Barack Obama, Eric Holder et Hillary Clinton plus de 2 millions de dollars, négocia un marché de rêves dans lequel Chiquita ne paya que 25 millions de dollars sur cinq ans. Scandaleusement, aucun des six officiels de la compagnie qui avaient approuvé les paiements n’alla en prison. Le cas curieux de Covington Creusez un peu et vous trouverez que Covington non seulement représente Chiquita, mais est aussi une sorte de centre névralgique utilisé par la droite dans ses tentatives de promouvoir une politique étrangère déstabilisatrice en Amérique Latine. Covington a mené une alliance stratégique importante avec Kissinger (Chili, fameuse année 1973) et les Associés McLarty (oui, le même Mack McLarty que celui de Bill Clinton), une firme internationale de conseil en stratégie renommée. De 1974 à 1981 John Bolton à été associé chez Covington. En tant qu’ambassadeur des Etats Unis aux Nations Unies sous George Bush, Bolton fut un critique féroce de la gauche e n A m é r iqu e L a t i ne , p a r exemple d’Hugo Chavez au Venezuela. De plus, il y a peu, John Negroponte est devenu le vice-président de Covington. Negroponte est un ancien secrétaire d’Etat Adjoint, directeur du Renseignement National et ambassadeur des USA aux Nations Unies. Negroponte, en tant qu’ambassadeur des USA au Honduras de 1981 à 1985, a joué un rôle majeur dans l’aide des USA aux rebelles de la Contra qui vouSuite à la page 16 • du 26 Août au 1 Septembre 2009 Perspectives Il faut sauver le Révolutionnaire Ndlr. Cet article très lucide publié par Celia Hart en 2005 est encore, malheureusement, et plus que jamais d’actualité. P our que l’ennemi puisse tuer le révolutionnaire Chavez, il devra être capable d’assassiner un à un les grains de sel des océans, il devra arrêter le vol des étoiles, il devra sacrifier chaque ADN utile qui nous a été transmis depuis notre apparition comme espèce. Cependant, pour assassiner le Président... il suffit d’une seule balle. La préservation de la vie de ce camarade et sa projection vers le futur est entre nos mains. J’entends par là qu’elle dépend de notre astuce, de notre capacité à nous organiser, et avant tout de la cohérence et du courage que nous devrons déployer pour affronter les nouveaux défis. L’affaire Granda [1] est un des nombreux fronts pour lesquels nous devrons trouver des issues, mais qui soient beaucoup plus dignes. Se contenter d’un match nul dans une partie c’est être sur la défensive. Chavez lui-même a déclaré lors de la rencontre des intellectuels à Caracas que notre seule issue est l’offensive. L’ennemi n’a pas le pouvoir de tuer Chavez aussi longtemps qu’il se tient debout comme le révolutionnaire qu’il a été jusque là, à moins, bien entendu qu’ils en fassent un martyr de la taille de Bolivar et du Che. Ils n’ont pas ce pouvoir, lequel, s’il existe, est le pouvoir de Dieu, et certainement du Dieu auquel croit Chavez et en aucun cas cet autre Dieu pervers qui sanctionne comme justicier les lâches boucheries de l’impérialisme avec la tolérance honteuse de la majorité des gouvernants du monde, lesquels se limitent seulement à élaborer une protestation subtile imprécise dans les organisations internationales discréditées. Il n’est pas vrai non plus que les frontières de la vie de notre Chavez soient entre ses bras, ses yeux ou dans son sourire enflammé... Les frontières de cet homme sont désormais les frontières de l’Amérique, ce sont les rêves du Libertador enrobés dans l’étoile de Che Guevara, ce sont les frontières de la révolution socialiste. Révolution qui navigue sur le dangereux fil du rasoir, mais sans laquelle il sera impossible que ce camarade puisse survivre... La révolution au Venezuela sera peut-être l’exemple le plus indiscutable que l’humanisme des idées du socialisme s’est consolidé à postériori, et qu’il n’y a pas lieu de choisir entre Simon Bolivar et Karl Marx, ou entre Lénine et Mariategui. Il est évident que le socialisme est création héroïque, selon l’expression du communiste péruvien (Mariategui). Il l’a toujours été. Le 1917 de Lénine n’était pas la copie et le calque de Karl Marx, mais une création héroïque, et ce que fit Fidel en déclarant une révolution socialiste à quelques kilomètres à peine de l’empire n’a été ni le Vol. 3 No. 6 Par Celia Hart calque ni la copie de la révolution bolchevique, mais aussi une création héroïque. Ce que devra faire Chavez dans le Venezuela bolivarien, ce que nous devrons faire en Amérique, ne sera non plus ni le calque ni la copie de la révolution cubaine, mais création héroïque. Et ce sera sans aucun doute la révolution socialiste, c’est le seul chemin, un chemin fait à coup d’impulsions et assaisonné de bien des réalités. C’est là que Chavez est impliqué dans la plus belle contradiction de tous les temps. Cette fois, le véritable chrétien devra chasser les marchands du temple. Le temple du monde est aujourd’hui la révolution étendue... réglons alors les comptes avec ceux qui gagner du temps. La seule manière pour nous révolutionnaires de gagner du temps est de faire tourner avec plus de vélocité la roue de cette histoire qui a été des années coincée et oxydée. Nous pourrions commencer, ne serait-ce que pour essayer, par appeler les choses par leur nom. Commencer par ne plus accorder autant d’importance au «néolibéralisme», à la «globalisation» et par-dessus tout au sacro-saint «terrorisme»... lequel a déjà emprisonné trop de camarades qui se sont mis à croire au conte. Le monde marche plus «rond» ? Ce n’est pas nouveau. Colomb a été le premier capitaliste à tenter de le globaliser. Les croisades étaient déjà une «lutte pour la liberté» dans les coins obscurs du monde. Avant ils les appelaient infidèles... aujourd’hui terroristes. Le monde a désespérément besoin de la révolution bolivarienne et de son leader Hugo Chavez Frias sont les marchands, les Judas et les Ponce Pilate des temps nouveaux. Cha sser de la Gra nde Colombie les marchands sera la tâche primordiale dans ce pays qui je le crois est sur le point de se construire. Il suffit seulement que les laquais mesquins de l’impérialisme soient mis hors d’état de continuer à vouloir gouverner une terre bien trop grande pour leur rachitisme. Si la Grande Colombie vit, ils ne seront alors plus en mesure de tuer Chavez. Mais dans ce moment que nous vivons il est nécessaire que Chavez soit physiquement vivant: pour son habileté d’organisateur, pour sa lutte frontale contre l’ennemi, et plus encore pour les idées du Socialisme. Aucun doute ! Chavez est en train de donner un souffle nouveau à ces idées que beaucoup croyaient perdues. C’est là la dialectique qui fait des siennes. Le mouvement communiste a besoin de Chavez... autant qu’il a besoin de nous. Je redoute que parfois nous ne soyons pas suffisamment rapides ou audacieux pour savoir croître. Et il n’y a pas que le Venezuela, le monde a besoin qu’un tel homme puisse être en vie pour soutenir toute la révolution. Le monde a désespérément besoin de la révolution bolivarienne et de son leader, lequel n’est ni plus ni moins que bien seul à la hauteur des circonstances. Mais c’est vraiment la limite. Il nous faut donc, camarades, • du 26 Août au 1 Septembre 2009 Pourquoi tant de confusion ? Le capitalisme est l’unique ennemi et il n’y a aucune manière possible de le rendre plus doux, ou plus bienveillant, ou plus supportable. Avec la permission de nombreux amis, je répète la chose suivante : l’histoire du monde est toujours l’histoire de la lutte des classes. Avec seulement de bonnes idées, nous ne parviendrons pas à empêcher l’impérialisme de continuer à tuer. Avec seulement de bonnes idées, nous n’obtiendrons pas que tous ceux qui ont faim aient du pain et à nous tous un minimum de respect. Les idées ne sont utiles que quand elles permettent de produire une action rénovatrice. Un seul recul maintenant peut nous faire perdre définitivement la seule chance de rattraper presque un siècle d’attente et d’erreurs multiples. Sous nos yeux, en Amérique, nous avons la revanche de la chute du mur de Berlin. Nous sommes tous connectés, comme les plaques du domino. Un faux pas et nous tomberions dans les griffes terrifiantes de la barbarie la plus sinistre. Commettre des erreurs est humain, bien entendu, mais le Venezuela requiert aujourd’hui quelque chose de plus que des hommes... et des femmes. Plus qu’un président, le Venezuela et l’Amérique requièrent un Che Guevara, approfondissant la révolution et l’étendant, ce qui est la seule façon de faire triompher une révolution. Chavez ne devra pas commettre une erreur, ni les partis politiques, ni les cercles bolivariens... ni sa police politique commettre une nouvelle erreur impunément, ni non plus les camarades révolutionnaires de Colombie, lesquels à mon avis ont un rôle de la plus grande importance à jouer. L’unique rôle possible pour les révolutionnaires... A savoir être encore plus révolutionnaires et être conscients que dans cette zone du monde, qui autrefois a été la Grande Colombie, peuvent se développer des événements importants. Les révolutionnaires du Venezuela et de Colombie devront être ensemble dans cette bataille. Et avec eux, nous tous. En empruntant les mots de Marti, se référant à Cuba, je dis qu’ « une erreur aujourd’hui au Venezuela, est une erreur en Amérique, est une erreur dans l’âge moderne ». Ou du moins dans ce qu’il en reste. Nous verrons les engagements qu’est capable d’accomplir Uribe. Nous verrons s’il est possible, d’assurer l’intégration des terres américaines avec des gouvernants qui ne cessent de regarder en direction du Nord, à chercher des références. Nous verrons ce que nous disent les prochains événements et si vraiment Uribe répond ne serait-ce qu’une fois, pour ne pas soupçonner qu’il marche pour promouvoir le plan Colombie... Il n’y a pas qu’Uribe mais aussi l’ex-président du conseil espagnol José Maria Aznar qui nous a déclaré lors de la IIe Rencontre Internationale sur les Victimes du Terrorisme qui s’est déroulée en Colombie : « La vraie nature du terrorisme, est qu’il s’agit d’un crime contre l’ humanité », lequel ne « doit bénéficier ni des frontières ni jouir d’aucun type de légitimation de ses positions idéologiques ». Brillant ! Inversons seulement deux mots et Aznar nous montre la route. Qu’est-ce que le terrorisme ? A vrai dire je ne comprends plus bien ce qu’on définit par terrorisme. L’usage continu et assommant du mot l’a rendu creux et dépourvu de sens. Aznar a néanmoins raison sur un point. Lui, Uribe, et tous leurs collègues et ex-collègues « ne doivent bénéficier ni des frontières ni jouir d’aucun type de légitimation de leurs positions idéologiques ». Une intégration réactionnaire entre forces armées et organes de répression corruptibles, en dernière instance, c’est le plan Non-Colombie. Nous devrions mettre en marche le véritable Plan Colombie. Ou mieux, le Plan révolutionnaire de la Grande Colombie. Sur ce plan, Uribe, Guttierez et ces gouvernants inutiles et serviles nous surpassent et cherchent à s’emparer du destin de nos peuples. Unissons nos forces et dictons notre Plan. Chave z l ’a d it à Hein z Dietrich, lors d’un entretien intitulé « Le destin supérieur des peuples latino-américains » [2]. Dietrich insistait sur la possibi- lité et la nécessité d’une intégration militaire à partir du Bloc Régional de Pouvoir, en commençant par 6 pays : l’Argentine, le Brésil, le Paraguay, l’Uruguay, le Venezuela et Cuba. Chavez a répondu à mon avis judicieusement : « Je considère que pour que nous puissions parvenir à l’ intégration militaire dans le sous-continent latino-américain il y a des étapes de maturation préalable dans chaque pays ». La prétendue intégration n’a aucune chance de mûrir avec des gouvernements comme ceux de Colombie et d’Equateur, entre autres. Mais avec le Brésil, l’Argentine, et la nouvelle donne en Uruguay, il se peut que cela soit possible. Encore faudrait-il que ceux-ci soient sérieusement des gouvernements populaires. C’est là une règle d’or : si ces pays radicalisent leurs positions internes en faveur de leurs peuples, il sera alors plus facile d’avancer dans cette intégration. Nous verrons déjà ce qui va se dire à Montevideo. Je vais plus loin. Pourquoi ne faisons nous pas d’abord une intégration révolutionnaire avec les seules forces révolutionnaires ? Pourquoi attendons-nous toujours que nos «chefs» fassent quelque chose pour nous ? Le peuple vénézuélien a contribué de manière exemplaire à la radicalisation de Chavez. C’est un peuple qui n’attend pas qu’on lui donne la permission, ni qu’on lui dicte des normes. Chavez s’intègre de manière naturelle à ce contexte révolutionnaire où on sent, en général, que le peuple et son président marchent ensembles avec beaucoup de maturité et de pureté politique. Nous sommes tous convoqués, et les révolutionnaires de Colombie devront croître plus que tous et s’unir au Venezuela, mais au Venezuela bolivarien et révolutionnaire et avec lui à toute l’Amérique susceptible d’être unie... la seule qui devrait nous intéresser. Les pistes pour le commencement de la Grande Colombie, Suite à la page 16 Haïti Liberté 13 HOMMAGE A JEANJOSEPH MATHELIER E n route vers la commémoration de son 3e anniversaire, l’organisation « Militan sou balon » (MISOBA) organise un gala sportif en l’honneur de l’ex-international Jean-Joseph Mathelier, le dimanche 30 août 2009 de 4 :00 a 7 :30 PM au Café Alta, 1088 Utica Ave corner Beverly Road. Plusieurs footballeurs de la génération des années 80 défileront sur la tribune en la circonstance, pour mettre l’accent sur le talent, la sportivité et la sagesse du sympathique Jeanjo qui, avec son pied gauche magique, a écrit des pages et des chapitres mémorables. Des pages et des chapitres qui font encore rêver les stadistes haïtiens. Incontestablement, la vedette Jean-Joseph Mathelier est une référence. Sa classe pure et sa vision firent merveille en novembre 1979 a Surinam, où il décrocha le titre de « meilleur footballeur caribéen », dans le cadre du premier Championnat de la Caraïbe des nations remporté par la sélection nationale (1- 0 en finale le 18 novembre 79 contre la sélection surinamienne, but de Canez Velima). Adepte du beau jeu, Mathelier commença à faire l’unanimité depuis ses premières prouesses au sein du club Cayen Estudiantes, jusqu’à son dernier match sous les couleurs du Violette. D’ailleurs, c’est son mariage avec le Vieux Tigre qui l’a propulsé au sommet. Pour les Cayens, Mathelier est Jeanjo. Pour les « jolies mi- nous », il est Matoutou. Le plus grand footballeur sudiste de tous les temps représente, en réalité, une idole en 3 personnes. Mathelier, Matoutou ou Jeanjo, c’est la même simplicité, la même générosité sur le terrain, le même souçi de caresser le ballon et de le partager avec ses partenaires, pour satisfaire les amants du beau jeu. Pour le Pays et pour le Sport C’est ce génie de la race sportive haïtienne, ce modèle de fairplay par excellence, que MISOBA exposera le dimanche 30 août 2009 sur la tribune de Café Alta, sous les yeux de ses anciens coéquipiers du club Estudiantes des Cayes, du Violette et de la sélection nationale, de ses admirateurs et admiratrices, témoins de ses exploits et de sa légendaire correction. La carrière de Matoutou est, en quelque sorte, une symphonie sportive. Mais une symphonie inachevée pour ceux qui pensent que Jeanjo était techniquement bien armé pour réussir dans un club de haut niveau à l’étranger. En ce sens, il mérite largement le cortège de louanges du dimanche 30 août au Café Alta. Car le nom du Cayen JeanJoseph Mathelier restera gravé en lettres d’or sur le tableau d’honneur de la République sportive haïtienne. Raymond Jean-Louis Secrétaire Général Misoba Tel: (347) 529-7644 - (718) 2194095 - Fax: (718)859-3693 e-Mail: [email protected] Camp-Perrin au cœur de Sainte Anne Par J. Fatal Piard L es 25 et 26 juillet derniers, les adeptes catholiques ont célébré en toute solennité deux de leurs Saints patrons. Le 25juillet, à la Plaine du Nord et à Fermathe non loin de Kenskoff, est le jour réservé à Saint Jacques le Majeur. La Sainte Anne, quant à elle est commémorée le jour suivant, soit le 26 juillet. Grann Sentàn doit sa célébrité au fait que le destin ait voulu qu’elle donne naissance à Marie l’Immaculée qui sera par la suite mère de Jésus. Port-auPrince, Thomazeau, Saintard, Trouin, Limonade, Anse-à-Veau, Camp-Perrin, Chardonnière, Sucrerie Henry, Bois de Laurence, Maissade, Mare Rouge non loin de Port-de-Paix et enfin Anseà-Foleur qui elle héberge deux Saintes Anne, la Grande et la Petite. Men, pipiti pi rèd. Ce sont autant de communes où des bâtisses ont été érigées en l’honneur de la grand-mère de Jésus. L’année dernière un périple nous avait conduit de la Plaine du Nord à Anse-à-Foleur en passant par Limonade, Sainte Philomène, au bord de mer et le Borgne où nous avons passé la nuit du 25 au 26 juillet. Cette année, l’itinéraire a été inversé. La nostalgie de Bassin Saint Jacques et son pouvoir hautement mystique nous rongent cruellement Jerson et moi. Pa mande m si m konn pran ti beny pa m tou. Pour compenser ce lourd déficit 14 Haïti Liberté spirituel, accompagés de Benida, nous gravissons cette route sinueuse qui conduit à Fermathe. 30 minutes après, nous voici sur les parvis encombrés de cette bâtisse religieuse fraîchement rénovée aux bons soins du Père Emile Joseph le curé de cette paroisse. Nou pa fouti rantre, moun !!! Les cloches en bronze teintent. Il est midi. Le dernier amen vient de mettre un terme à cette messe co-célébrée par Monseigneur Ligondé, assisté d’une vingtaine de prélats et animée par la chorale Sainte Claire d’Assise. Drôle de métamorphose l’église se vide et se remplit au même moment par ces pèlerins aux aguets. Chaplè, balèn, alimèt, foto paspò, kanè bank, elatriye. Les volutes de fumée grise accompagnent dans leur interminable ascension les jérémiades déchirantes des pénitents. Nous n’avons pas pu trop nous y attarder. Après quelques fritures et des désaltérants, nous dévalons cette route tout le long de laquelle s’égrènent des passagers en attente de transport en commun. Yo sot priye Senjak yo pa fouti jwenn machin pou yo desann. A la gare du sud au Portail Léogane, nous nous embarquons à bord de ce long bus comparable à un fourneau. Wa fè cho pa w. 200 kilomètres de route dont un transbordement au carrefour des quatre chemins allait nous conduire dans la fraîcheur para- Haiti : encore une rentrée des classes difficile A lors que les fonctionnaires de l’Etat sortent de leurs gonds après l’annonce faite par les autorités d’annuler le quatorzième mois que celles-ci prennent l’habitude de les gratifier depuis un certain temps, des parents qui croupissent dans le chômage, des ouvriers déçus quant à l’idée de voir leur pitance de 70 gourdes passer ă 200 gourdes, ne savent devant quel saint s’agenouiller face ă la rentrée scolaire projetée pour le mois de septembret. En ce qui concerne la diaspora, force économique de secours des damnés du terroir, elle est de plus en plus dans l’incapacité d’offrir les mêmes assistances qu’avant étant donné la grande récession qui frappe de plein fouet les entreprises ă forte capacité d’embauche dans de nombreux pays. Le WALT DISNEY WORLD réputé l’un des plus grands employeurs aux Etats-Unis, basé en Floride, et qui employait autrefois des dizaines de demandeurs d’emplois par jour, maintenant n’engage que quelques uns puisés dans une longue liste d’attente chaque mois. De plus, l’application de sollicitation doit être soumise via l’internet. Une situation qui semble n’être pas différente au Canada, en France, dans les Antilles oú les immigrants haïtiens se font le plus remarqués. Ce qui explique que cette année bon nombres de jeunes risquent de ne pas se rendre en classe dès les premières semaines de septembre. D’autres peuvent ne pas pouvoir s’y rendre du tout cette année. Ici nous ne faisons que décrire un fait habituel qui ne saurait étonner ou déranger quiconque bien imbu de la dure réalité haïtienne. D’ailleurs l’UNESCO ne fait jamais l’économie du nombre incalculable d’enfants haïtiens ayant dix ans, quinze ans qui n’ont jamais fréquenté l’école. On les chiffre parfois à deux millions pour étayer certains rapports d’experts en éducation intéressés au dossier d’Haiti. Cependant, les autori- disiaque de Camp-Perrin, yon ti kote apa. Comme à Saut d’Eau, cette commune foisonne de cette eau limpide qui s’en va vers les fin fonds de cet océan déjà saturée. Déjà à Levy se tenait CampPerrin expo. La Place d’Arme à proximité du commissariat et de l’église baptiste était musicalement animée. Mais les activités proprement dites ont été relocalisées un peu plus au nord à Balanier, plus précisément à Laprise. Ca fait au moins une décennie depuis que nous n’avons pas eu l’opportunité de revivre cette ambiance où la culture authentique est fort heureusement encore bien vivante. L’intensité des activités déroulées simultanément sur plusieurs sites, rythmait cette nuit champêtre légendaire. A l’église, messe à l’intention de riverains et de pèlerins en quête illimitée de mieux-être matériel. A Laprise Plaza, foire agro artisanale où le fini des produits met en évidence le sens de la créativité ar- tés haïtiennes semblent ne pas en avoir marre. Donc aucune préoccupation. Car aucune information relatée dans la presse n’a fait état jusqu’ici de kits scolaires distribués ni de contrats d’impression d’ouvrages scolaires signés avec aucune maison d’édition de la place. Peut être qu’il est un peu tôt pour le souligner à l’attention des lecteurs de Haiti Liberté. Normalement les autorités haïtiennes de l’éducation devraient préparer cette rentrée vu qu’elles sont censées aux antipodes de la situation économique des parents. D’ailleurs la constitution du pays fait obligation à l’Etat d’assister les parents nécessiteux ă ce niveau. Les commissions éducation des deux chambres devraient insérer dans le budget de dépense de l’exercice en cours un fond qui permettrait au ministère concerné de remplir cette formalité constitutionnelle. En tout cas, il ne saurait en être autrement vu que les données ont changé. Et quant aux idéaux de 19861990, ne deviennent-ils pas des bulles de savon? Des écrans de fumée? Dès le retour à l’ordre constitutionnel en 1994, l’Etat haïtien s’était engagé dans une lutte sans trêve, malgré ses faibles moyens, contre l’analphabétisme. D’ou l’idée de construire et de créer des établissements scolaires publics, de lancer des programmes tels que la scolarisation universelle, l’alpha économique qui consistait à insérer la population dans toutes ses composantes dans une structure éducative qui puisse permettre au citoyen et ă la citoyenne d’être mieux responsable et de contribuer à son épanouissement social et économique. Malheureusement le coup d’état du 29 février 2004 a tout enterré. Plus intéressées à travailler dans le sens de l’élite économique et au renforcement du schéma colonial, les autorités actuelles ont déjà consenti d’énormes efforts dans la construction de commissariats de police et d’une nouvelle prison. En effet, une vaste prison est en construction ă Mont-Fleury près du Morne-à- Cabrit ainsi qu’un nouveau local en vue de loger l’inspection générale de police, alors qu’une douzaines de commissariats et de sous-commissariats ont été construits, ce depuis l’arrivée de l’ancienne équipe de transition de facto menée par Gérard Latortue. Pourtant un seul lycée public a été construit depuis cinq ans avec l’aide de l’USAID. Si des lycées ont été transformés en casernes tel que celui de Grand Ravine-Martissant, d’autres demeurés inachevés ă cause du coup d’état du 29 février 2004 le sont encore aujourd’hui. Devan pòt tounen dèyè kay. Van chanjman 1986-1990 la tounen siklòn pou kraze pòv yo. Les tenants du statu quo actuel savent bien ce qu’ils font. Ils n’ont aucun intérêt ă instruire les fils du prolétariat. Car leur émancipation a trop nui aux intérêts des nantis durant ces dernières années. Il faut coûte que coûte les maintenir dans l’ignorance et dans la crasse pour les porter ă se décourager et ainsi renoncer ă toute démarche rationnelle pour changer leurs conditions de vie misérable, ă toute euphorie électorale pour choisir leurs dirigeants politiques comme en 1991 et en 2006. Moins il y a d’établissements scolaires publics moins encore il y aura d’alphabètes dans la classe des pauvres. Plus encore on pourra exploiter les ouvriers et plus encore on aura des enfants restavèk chez les nouveaux colons locaux. Donc moins de revendications sociales et plus de richesses pour la minorité possédante. Donc, comprenez pourquoi l’axe obscurantiste a chassé à deux reprises par les armes l’ex-président Aristide du pays et pourquoi les méprisés ne cessent de réclamer sa présence sur le territoire national. C’est bien dommage que Mr Préval ait tourné casaque et participe à ce sacrilège. En attendant c’est ainsi. Et comme disait l’autre: «et ceux qui viennent d’Afrique, ils n’auront donc rien? » Avis de la Respectable Loge : L’Alpha et L’Oméga, Soleil No 1 Chers Parents et Amis, La tenue du Saint Esprit, célébrée chaque année, à la réouverture des classes, aura lieu le Dimanche 6 Septembre 2009 à 11 heures précises du matin (11.00 AM). Cette tenue est conçue à la fois à l’intention des petits qui s’en iront faire leurs premiers pas au “Jardin d’Enfants” (Kindergarten) et pour tous les étudiants, tant aux niveaux Primaire, Secondaire et Universitaire, devant continuer ou achever leurs études déjà commencées. Cette Respectable Loge prend plaisir à vous inviter à ce rendez-vous spirituel au cours duquel, nous pourrons tous ensembles implorer le Saint Esprit du Dieu de Lumière, pour nos jeunes espoirs de demain, afin qu’ils soient bien dirigés dans leurs études, et protégés durant toute l’année académique 2009-2010. La Loge compte sur votre présence pour la pleine réussite de cette tenue de prière. 347-761-7629 Suite à la page 17 Vol. 3 No. 6 Sincèrement, Arlain Emmanuel Méroné Vénérable Maître et Pierre Bossicot Frère Secrétaire La Respectable Loge L’Alpha et L’Oméga, Soleil No 1 Orient de Brooklyn, N.Y 1367 Faltbush Ave. Brooklyn,Ny 11210 Tel: 718 284 4122 • du 26 Août au 1 Septembre 2009 A travers le monde Votre santé tout ? Où vaavant le Pakistan capitalistes. Avant de revenir au principaux s Pakistan, elle s’est efforcée de par- festation du venir à un accord avec le régime Bhutto, tu es Par Lal Khan de Musharraf. L’intelligentsia et Consciemm chaque embryon a sa poche les éléments petits-bourgeois qui ment, le PPP amniotique. Le 18 octobre dernier, la ville de Karachi, au Pakistan, a dominent les médias annonçaient véhicule du c Toutefois ressemblance connu la pluslalarge mobilisation de masse depuis un quart de que ces négociations allaient ruin- raison pour la dessiècle vrais :jumeaux s’arrête pas selon la police, et 3 millions er la popularité de Benazir Bhutto. l’entrée des m 1 millionnede personnes physique: comme ils posPar Dòk Fanfan à leur Mais les masses pakistanaises ne la lutte politi selon la direction du PPP (Parti du Peuple Pakistanais). sèdent le même patrimoine gévoient pas les choses ainsi. ment comm Quelques définitions (jumeaux monozygotes nétique, ils présentent certaines Benazir a déjà été au pouvoir nière du PPP Poche des eaux désigne prédispositions communes à à deux reprises : en 1986 et 1993. pour cela que la partie des membranes (cho- Un seul ovule est fécondé par certaines maladies. Elle a chaque fois abandonné le tions de l’Eta rion et amnios) de l’oeuf qui un seul spermatozoïde, mais peuple pour prouver sa fidélité à l’énorme sout contient le liquide amniotique par la suite et par hasard Les fau x jumeau x (jul’ordre établi. Elle a bien évidem- et ne font pas dans lequel baigne l’embryon l’œuf unique se divise en deux meaux dizygotes) ment trempé dans la corruption malgré son en puis le fœtus jusqu’à l’accou- embryons. Ils ont exactement Deux ovules ont été féconqui est un élément organique de arder le systè les mêmes chromosomes: ce chement. dés simultanément par 2 sperce système. Mais contrairement à L e chorion, est l ’enve- sont des clones !. Ils ont une La classe d matozoïdes différents donnant loppe la plus externe de l’œuf. parfaite ressemblance et le lieu à la formation de deux emce que s’imaginent l’intelligentsia de laisser Ben L’amnios, ou sac amniotique, même sexe. bryons. Les 2 embryons ainsi et les médias pakistanais, la pop- au pouvoir q Il peut y avoir trois cas de formés s’installent alors dans est l’enveloppe qui se constitue ularité de Benazir ne repose pas faire dérailler autour de l’embryon et qui figure : l’utérus, l’un à côté de l’autre, sur ses qualités de « femme d’Etat masse immi Il n’y a qu’un placenta, sans communication entre eux. a pour rôle de le protéger en », son « habileté politique » ou son ainsi par le maintenant autour de lui le li- mais il peut y avoir 2 sacs am- Ils ont des chromosomes diffé« aptitude à manœuvrer ». Elle re- l’Etat conna quide amniotique (Voir Fig. 1) niotiques ou un sac amnio- rents, mais ils peuvent avoir le pose sur l’héritage historique du crise sévère et tique. même sexe comme ils peuvent PPP, qui a surgi à l’époque de la ouverts. Dan Il y a deux placentas et avoir un sexe différent. Les vrais jumeaux révolution de 1968-69. difficile de m Fig. 2 Faux jumeaux : chaque embryon a son placenta à lui et son propre sac Au cours de cette révolution, régime repos amniotique. On distingue deux cordons om-bilicaux (umbililical cords) séparés. Les les travailleurs, la jeunesse et les classe contrad deux têtes sont dirigées vers le col (cervix) utérin et le vagin (vagina). L’oreille droite paysans pauvres ont eu le pouvoir d’ailleurs mo du fœtus antérieur ainsiaccéder que l’oreille La classe dirigeante n’envisage de laisser Benazir Bhutto au gauche du fœtus en position postérieure à portée de main. Du 6 novembre tats à la bomb apparaissent clairement. pouvoir que dans le but de faire dérailler un mouvement de masse im1968 au 29 mars 1969, il y avait de Benazir, le minent. Il en fut déjà ainsi par le passé Chaque embryon se trouve fois, montrent de légères difune situation de double pouvoir, tué 139 perso férences. jumelles, sa poche amniotique es gens étaient venus de tout le dans du Peuple Pakistanais. Et pouret dans le pays.Deux S’il ysœurs avait eu un tilé 500. qui présentent la même altéra- L e fond possède son propre placenta. Pakistan pour accueillir la di- s’assurer qu’elle serait massive- parti marxiste capable de prendre tion d’un gène, ne développent (Voir Fig. 2). rigeante du PPP, Benazir Bhutto, ment accueillie, Benazir Bhutto la tête du mouvement, il aurait pu lamique est pas un cancer du sein en même qui revenait de 8 ans d’exil volo- a dû reprendre, dans ses dernières se temps. saisir duOu pouvoir à pas moins encore, chez de vraisphénomène s ntaire. Cependant, il y avait bien Semi déclarations, vieux slogan(cas du dejumeaux, cinq occasions. et qui se nou vraislejumeaux l’un présente une schiplus que ce qu’en ont dit les mé- rarissimes) PPP : « Roti, Kapra, Makan » : Les travailleurs occupaient zophrénie et pas l’autre. les de la « guer dias bourgeois, dans cette monu- de laLors nourriture, des vêtements,de usines,Depuis les étudiants contrôlaient 2005, on sait enisme » menée de la «fabrication» mentale manifestation d’accueil. l’ovule, un logement. les universités. Ils refusaient de lesaméricain. So une cellule, nommée partie l’expliquer. En fait, Pour venir à Karachi, beaucoup globule Ces événements conf irpayer leurs tickets de bus et de est surtout d polaire et contenant vrais jumeaux ne sont pas idenont fait plus de mille kilomètres le ment pleinement les perspectrain. Les paysans pauvres occude double du génome (patri- tiques. Il existe entre eux des la gauche dans des conditions très précaires, moine tives élaborées de longue date paient les terres. Cependant, la part du PPP, différences dites «épigénétiques». génétique) de l’ovule, ont passé des nuits sans sommeil est parnormalement la Tendanceéjectée. Mar xiste Des mécanismes chromosomode la gauche pro-Moscou Mais majorité agressions im activent ou désacti- Qu’ils aie arrive, c’est et rarissime, et puisé dans leurs maigres écono- il Internationale sa sectionqu’elle pak- et chimiques pro-Pékin limitait la révolution certains gènes.»,Ces soit fécondée en même temps auvent mies. Des milliers de bus et autres istanaise, The Struggle (La Lutte). « stade démocratique et dé-donpar une secti nées même génétiques modifiées que 1998, l’ovule, parundeux spermavéhicules sont venus d’aussi loin Dès dans meeting ou- nonçait le mouvement con-ontson Frankens impact important si le gènetalisme islam tozoïdes différents, qui donque le Cachemire. vrier, à Karachi, Alan ce Woods ex- treun la dictature militaire d’Ayub désactivé est un gène ayant undu 18 octobre nera naissance à des jumeaux La motivation principale des pliquait : « Quand elle revien- Khan, un « ami » de la bureaueffet protecteur contre le cancer. «semi-monozygotes», semi vrais gens était d’« être là », de faire dra au Pakistan, des millions de cratie chinoise. le mouvemen Qui détermine ces changejumeaux. Ils partageront le code partie d’un mouvement où ils personnes accueilleront Benazir, Zulfiqar Ali Bhutto, le père Les dirigeant épigénétiques ? Difficile issu de la» mère, alors dements pouvaient exprimer leurs souf- génétique malgré sa politique. Benazir, reconnut le caractère qu’ils auront un code différent à dire. Ce qui est sûr, c’est quede calmer la frances, où ils pouvaient mani- du De dé c en n ieIls s du r a nt , socialiste du mouvement, et en céré par cet ac les profils épigénétiques de jucôtés paternel. pourront fester leur détermination à lutter Benazir Bhutto n’a cessé d’évoluer appela à la transformation socialivengeance s’ex meaux ayant eu des vies très difdonc être de sexes différents. pour transformer la société qui vers la droite. Elle a frayé avec steférentes de la société. Cette perspecélectoral, par diffèrent plus que ceux existence. l’impérialisme américain et cher- tive etjumeaux ce programme connec-desBenazir – et de ayantsepartagé Fig. 1. Embryon normal.. Sur cette image, on voit à gauche le placenta, en bas et à gouverne gauche la leur membrane chorionique Vrais... mais différents Le canal à travers lequel les ché à convaincre l’Etat pakistataient parfaitement à la lutte des dans l’orage expériences similaires. Comme (chorion) qui a été ouverte et réclinée pour exposer la mince membrane amniotique (l’amnios) à travers laquelle on voit Les vrais jumeaux, par- masses pakistanaises. Du jour masses ont exprimé leur volonnais et la classe dirigeante de au pointe à l’ho quoi les facteurs environnemenl’embryon à l’intérieur du sac amniotique (sac gestationnel) flottant dans le liquide amniotique té est, une fois de plus, le Parti son adhésion aux politiques pro- lendemain, le PPP est devenu le Ces dern taux (habitudes nutritionnelles, plus grand partiactivité de l’histoire du fondamenta maladies, physique, consommation de tabac, d’alPakistan. fois appelé cool et de médicaments) peuCependant, même avec un tions d’un m Dr. Joel vent affecter l’activitérelativegénétiquecontre l’impé My US Tribune .com programme socialiste d’une clair,personne. la révolution de 1968Henriquez Poliard ment Daily Newspaper online La compréhension des dif69 se solda par un échec. Il manférences entre vrais jumeaux News, Comments, M.D. quait le facteur subjectif : le parti pourrait doncBhutto révélera mis comment révolutionnaire. en Varieties, Classifieds, etc notre environnement condiœuvre des réformes radicales dans Family and Community tionne des prédispositions pour l’agriculture, la santé, l’éducation Medicine de nombreuses maladies. Reste – entre autres. Il a également naPublic health and Pedriatics à les identifier et à développer tionalisé de larges sections du sysles médicaments adéquats. tème bancaire et de l’industrie. Mais le capitalisme n’a pas été Vrais Or, et faux renversé. n’est triplés pasles possible Enfin,il outre vrais et defaux faire lajumeaux, moitié d’une révolution. il y a les vrais Zulfiqar Bhutto fut et fauxAlitriplés: unerenversé grossesse partriple un coup d’Etat – soutenu parseul peut provenir d’un [email protected] lesœuf Américains – puis fut pendu, divisé en trois embryons enqui avrilseront 1979, par la dictature alors du mêmedusexe. 646-247-8193 général Zia. Ce sont de vrais triplés. Cette Cependant, poli- de grossesse peutl’héritage aussi provenir tique de cette révolution, dans deux œufs. Un œuf donne de Norman Gregoire 5000 N.E. Second Ave, jumeaux l’autrepakidonne la vrais conscience du et peuple indépendamment un enfant. stanais, n’a pas été liquidé. Telle Et2…L’administ Miami FL, 33137 possibilité: la grossesse esttroisième la principale raison du large Benazir (à droi provient trois œufs donnant soutien dontdebénéficie toujours tel. (305) 751-1105 trois enfants différents. Dansde renforcer l le PPP, malgré la politique de les deux de derniers compromis Benazir.cas, L’unce dessont Vrais jumeaux et faux jumeaux L Journalist Political Analyst Vol. 3 No. 6 • du 26 Août au 1 Septembre 2009 1 Haïti Liberté Haïti Liberté 15 Pêle-mêlement Suite de la page 5 phrases creuses se suivaient les unes plus «brillantes» et plus lumineuses (dixit Fanfan) que les autres. Tenez : «Le pays ne se mélange pas, tout le monde reste entre soi, aucun dialogue n’a été initié entre les différents groupes sociaux, personne n’est prêt à faire des compromis, d’accepter de perdre un peu afin que le pays tout entier puisse gagner» (traduction par Jonel Juste/HPN). Aucun dialogue n’a été initié bla bla bla… La faute à qui Madame ? Aux démunis, aux «ratkaka» des zones de non-droit, femmes enceintes et bébés innocents qui succombaient sous la mitraille des soldats de la Minustah ? Al chèche oun kote pou grate, non, Madame la Première blofèz, madame la Première rizèz. Madame se pavanait donc entre absence de mélange et absence de dialogue, elle se déployait au vent de «compromis» que «personne n’est prêt à faire» mais que du reste, en 2004, elle et sa clique GNBiste avaient refusé de faire, forgeant des compromissions honteuses avec le secteur grandonmacoute et pavant la route à la troisième intervention étrangère, secrètement souhaitée, puisque toute la faune des graines au cul continue de se vautrer dans cette indignité nationale agrémentée de haute (ou de basse) corruption. Madame prenait donc ses ébats quand un souflantyou de haut rang est venu lui signifier que son boss, Bill, attendait de venir déverser ses bill-vesées. Rentrant sa queue entre ses jambes mal assurées, elle a eu vite fait de s’éclipser, non sans avoir annoncé, elle-même, sans gêne aucune, qu’elle était forcée de couper court à son numéro ministériel, sous les injonctions souflantyoutes d’un proche de Bill Clinton. Or Clinton n’était même pas encore prêt à entrer en piste. C’est le cas de le dire, car pendant quinze minutes un clown allait s’exhiber souf lantyoutement dans un «one man show tragi-comique pendant plus d’une quinzaine de minutes» (dixit Roosevelt). C’est douloureusement triste : «L’ homme parle de tout, de rien, voire de rien du tout. Puis, il chante et danse» (redixit Roosevelt). Il ne manquait que le saxophone de Bill Clinton pour ajouter au numéro de cirque du souflantyou. Personne n’a été choqué (pas même Roosevelt), indigné de l’impertinence, insolence, impudence, imprudence, indécence, arrogance, effrontance et dérespectance de Clinton, y compris l’offensée. L’humiliation n’a causé qu’un «malaise» (Roosevelt qui dixit encore) au sein de cette assistance de tèt bòbèch politiques, elle est passée comme lettre à la poste. Le sang dessalinien n’était assurément pas au rendez-vous. Le rendez-vous était plutôt aux affaires terre à terre. C’était à qui se ferait mieux pistonner pour décrocher une autre ONG bidon qui rapporterait plus de fric à une poignée d’aloufa. Alors, c’est tout à fait pêlemêlement que je conclus en écrivant: vive la diaspora ! Vive l’unité ! Vivent les affaires ! Vive madan Pierre-Louis ! Vive le bon papa Bill ! 16 Haïti Liberté Un accroc Chiquita (Président du congrès) qui a acquiescé de la tête. Moïse a gravi le podium en glissant légèrement ses pas vers le Premier Ministre qui parlait. Il a tapé l’épaule gauche du Premier Ministre qui a dû suspendre momentanément son discours et lui a chuchoté quelques mots à l’oreille. Le Premier Ministre a dû bâcler la fin de son intervention soulignant qu’on lui a demandé de terminer pour faire place au Président Clinton. Ce qui a déclenché un certain malaise. La réaction des Haïtiens à la hardiesse de l’assistant de l’ancien Président Clinton, maintenant malgré ses titres et sa renommée, un émissaire de l’ONU en Haïti, est époustouflante. Dr Moïse, président du congrès, ne répond pas à l’assistant de Clinton que son intervention est inacceptable, Madame Pierre-Louis étant le Chef du gouvernement haïtien. Celle-ci, humiliée, ne rejette pas d’un revers de main l’audace de l’assistant de Clinton. Obéissant au diktat de Clinton, elle a bâclé « la fin de son intervention soulignant qu’on lui a demandé de terminer pour faire place au Président Clinton. Ce qui a déclenché un certain malaise ». Le public haïtien ne s’est pas mis debout pour exhorter, dans un sursaut de dignité nationale, le Premier ministre à continuer son discours sans aucune restriction. L’assistance n’a ressenti qu’un certain malaise. La plus grande obséquiosité prévaut ainsi du plus haut au plus bas de l’échelle. La vénalité semble conseiller à ceux qui tendent une main mendiante pour quémander l’aumône de plier l’échine s’ils veulent recevoir la manne internationale. Là ne s’arrête pas la tragi-comédie, elle est en si bon chemin. Le Président Clinton, malgré l’impardonnable intervention de son assistant prétend sans tiquer « qu’il ne va pas s’immiscer dans la politique interne (d’Haïti) ». Personne de l’assistance pour l’interroger sur la contradiction flagrante entre son affirmation et l’accroc au protocole international causé par un membre de son entourage. Tout est mis sous le boisseau, jeté aux oubliettes. Triste, pitoyable, écoeurant, m’écrivent des amis consternés. Réalité fort compréhensible, néanmoins, lorsque les dirigeants haïtiens, incompétents et prédateurs, monopolisent le pouvoir et mènent la danse, la valse des dollars alors que les masses crèvent de faim, alors qu’un misérable salaire minimum de 200 gourdes est refusé aux ouvriers et travailleurs aux abois. laient renverser les Sandiniste au Nicaragua. Des défenseurs des droits de l’homme ont accusé Negroponte d’ignorer les violations de ces droits commises par les escadrons de la mort du Honduras, qui ont été payés et en partie entraînés par la CIA. Bien sûr, quand Negroponte était ambassadeur, l’immeuble qu’il occupait à Tegucigalpa est devenu un des plus grands centre névralgique de la CIA en Amérique Latine avec un décuplement de son personnel. Bien qu’il n’y ait aucune preuve reliant Chiquita au coup d’Etat récent au Honduras, il y a une convergence de faits troublants et de politiciens importants impliqués pour exiger une enquête plus poussée. Du COHEP à Covington, en passant par Holder, Negroponte et McLarty, Chiquita a recherché des amis haut placés, amis qui n’ont aucun penchant pour les politiques progressistes sur le travail soutenues par le régime de Zelaya à Tegucigalpa. Suite de la page 8 Vogue la galère, certes, avant qu’elle n’échoue sur l’inévitable roc de la résistance populaire. 18-8-09 Franck Laraque Professeur émérite, City College, New York Suite de la page 12 Nikolas Kozloff est l’auteur de «Révolution ! South America and the Rise of the New Left» (Révolution / L’Amérique du Sud et la montée de la nouvelle gauche) (Palgrave-Macmillan, 2008). Notes [1] Historiquement la Dole est la “Hawaiian Pineapple Company“ qui s’installe à Hawaï en 1851 où elle est soupçonnée d’avoir participé à l’éviction de la dernière reine d’Hawaii et aidé les États-Unis à en faire un de ses territoires. [2] Lire “Le pape vert“ de Miguel Angel Asturias (Albin Michel, 1956) [3] 60 Minutes, un magazine télévisé d’information américain produit par CBS News et diffusé par CBS est régulièrement en tête des sondages d’audience. ARTICLE ORIGINAL Counterpunch 17-19 Juillet 2009 Traduction Laurent EMOR Le Grand Soir17 août 2009 Sauver le Pour que meurent tous les impérialistes Amérique : Révolution ». Révolutionnaire Fidel et Chavez seront enSuite de la page 13 sembles à Montevideo... Fidel et c’est l’ennemi qui nous les offre, Chavez, tous deux, ont déclaré en voulant effacer les frontières publiquement que le socialisme pour ses armées assassines qui est la seule alternative pour l’hucapturent nos camarades de manité. Alors, avec l’aide de ces Colombie et les extradent aux deux révolutionnaires faisons reEtats-Unis, tout en continuant à tentir ces belles notes sur l’ensemer la terreur et la mort. Nous semble de nos terres. devrons supprimer les frontières Je prie pour écouter à nouveau nous mêmes avec nos forces révo- réunis ces trois mots : Amérique, lutionnaires, à partir de l’exemple Révolution et Socialisme. de Chavez et du peuple vénézuéLa Révolution ou la mort! lien. La tâche la plus facile pour Notes l’ennemi consiste à nous diviser [1] Lire : Un enlèvement qui sent le «Plan à nouveau en utilisant le pré- Colombie» et la déstabilisation, par Hernando texte des frontières nationales. Calvo Ospina., Lettre ouverte à Hugo Chavez., Il n’y a pas d’autres frontières Venezuela - Colombie : Chronique d’une guerre que les frontières de la vérité et annoncée, par Luis Britto García. . de la justice ! Il ne faut pas que [2] Cet entretien compose le chapitre I du livre les travailleurs, les étudiants, les de Heinz Dietrich «La integracion militar del pauvres de nos pays tombent bloque regional de poder latinoamericano» dans le piège du faux patriotisme. (sur le site Rebelion.org). Oui, nous devons défendre la [3] Venepal (fabrique de papier et de carton terre sacrée du Venezuela, mais de 400 travailleurs) représente une importante seulement parce que la Patrie c’est victoire de la classe ouvrière vénézuélienne. l’Humanité, et qu’au Venezuela, Après de longs mois de luttes, le président Hugo ce qui est en jeu, c’est l’humanité. Chavez a signé le 19 janvier 2005 le décret S’il est aujourd’hui une fron- d’expropriation des patrons de Venepal et de tière qui nous dérange, c’est celle nationalisation de l’entreprise sous contrôle qui divise les révolutionnaires. ouvrier. Achevons de la jeter au feu et of- Celia Hart, décédée le 7 septembre 2008, frons les frontières aux impéria- membre du Parti Communiste de Cuba et fille listes... Ou aux rois qui toujours des dirigeants historiques de la Révolution sommeillent en Europe, mais en cubaine Armando Hart et Haydée Santamaria. Amérique, non ! Aucun accord de plus avec Traduit du castillan par l’ennemi ! Ne rien céder à l’imGérard Jugant périalisme, rappelons-nous du El Militante, 28 Février 2005 Che. Si on lui cède un pouce, il Le Grand soir 25 mars 2005 nous mange en entier. Un des mes camarades au Ndlr. L’affaire Granda. Il s’agit de Rodrigo Venezuela a dit au sujet des événe- Granda capturé en décembre 2004 au ments récents : « Il nous faut deux, Venezuela où il participait au second Congrès trois, de nombreux Venepal » [3]. Bolivarien des Peuples. De façon non élucidée J’ajouterais qu’il nous faut pour à ce jour, selon le journaliste Hernando Calvo conserver Chavez, deux, trois, de Ospina, Granda était passé des mains de nombreux Venepal dans toute la sécurité vénézuélienne qui l’auraient l’Amérique ! arrêté et remis à des agents colombiens du Quand j’étais petite, il y a longtemps déjà, on entendait ré- Département Administratif de Sécurité (DAS), sonner, dans les belles marches la police politique colombienne, inscrits à de nos rues de la Havane, un l’ambassade colombienne à Caracas. A la demande de Nicolas Sarkozy, en juillet 2007, hymne : Bogotá avait libéré Rodrigo Granda, membre « Debout Amérique latine de la Commission internationale des Forces En avant, en avant, en avant M a r c h o n s u n i s v e r s l e Armées Révolutionnaires de Colombie- Armée du Peuple (FARC-EP), considéré comme le Socialisme «ministre des Affaires étrangères» des FARC. Dans un invincible idéal... On considérait alors qu’il pouvait servir Paysans, ouvriers et indiens de négociateur dans la libération d’Ingrid Luttons contre le joug oppresBetancourt. seur GET YOUR TAX REFUND FAST • Income Tax • Insurance (car, life, home, business) • Real Estate • Financial Consulting • Notary Public • Translations (from French, Creole, Spanish to English) • Typing (resume, flyers, invitations, papers, business letters) • Faxing (sending and receiving). Copying. • Electronic Filing Phone: 718.693.8229 Fax: 718.693.8269 1786 Nostrand Ave., Brooklyn, NY 11226 (between Clarendon Rd & Avenue D) CHERY’S BROKERAGE Vol. 3 No. 6 • du 26 Août au 1 Septembre 2009 A travers le monde Confirmation: Hillary Clinton admet que les USA ont manipulé la « révolution verte » en Iran L es articles de James Petras et Thierry Meyssan, publiés par le Réseau Voltaire, dénonçant la « révolution verte » en Iran comme une manipulation des États-Unis pour déstabiliser ce pays ont fait le tour du monde et soulevé bien des polémiques. De nombreux médias se sont indignés de leurs analyses qui, par « anti-américanisme primaire », ne sauraient pas apprécier le grandiose soulèvement des Iraniens luttant pour leur liberté. Aux États-Unis, le département d’État a nié avoir connaissance de quelque ingérence que ce soit (photo: à Téhéran, les manifestants brandissent des pancartes… en anglais). Sur cette base, l’opposition républicaine a vivement critiqué la passivité de l’administration Obama. Or, dans un entretien accordé à Farred Zacharia, le 9 août 2009 sur CNN, la secrétaire d’État US, Hillary Clinton, a confirmé ce que ses services niaient jusque là : les États-Unis ont joué un rôle très important dans la pseudo « révolution verte » en Iran et ont fabriqué de faux messages d’Iraniens sur Twitter. En voici le script : Fareed Zakaria: À propos de l’Iran, comme vous le savez, beaucoup de gens disent que le président et vous-même avez été trop lents à condamner ce qui paraît avoir été des élections frauduleuses; trop lent à offrir un soutien aux gens d’en-bas parce que vous vouliez préserver l’op- Honduras Le gouvernement de facto rompt les relations diplomatiques avec l’Argentine L e gouvernement de facto du Honduras a demandé aux diplomates argentins de quitter sous trois jours le territoire hondurien alors que Buenos Aires continue de soutenir Manuel Zelaya. Pour le ministre des affaires étrangères argentin Jorge Taiana, les déclarations du gouvernement de facto n’ont pas grand sens puisque “le ministère des affaires du Honduras est dirigé par Patricia Rodas, membre du gouvernement de Zelaya”, et « le personnel diplomatique argentin n’a aucune date de départ ». El Correo d’après agences, 19 août 2009 Vol. 3 No. 6 Obama descend de son nuage En affaiblissant Obama par un échec au plan intérieur, ses adtion de négociations avec l’Iran. versaires visent à le dissuader de Pouvez-vous réellement négocier mener une politique étrangère de avec l’Iran dans cette situation? rupture avec l’ère George W. Bush. Je comprends, qu’en géné- En tout cas, le vent de « l’obamaral, on négocie avec toutes sortes nia » béate est retombé. de régimes. Mais, en pratique, ’état de grâce dont a bénémaintenant, avec Ahmadinejad ficié le président américain intronisé dans une atmosphère Barack Obama à son installation très conflictuelle, n’allez vous à la Maison-Blanche n’aura duré pas le légitimer en négociant qu’un semestre. En quelques seavec lui ? maines, sa cote de popularité a Hillary Clinton: Laissezperdu dix points. Et ce qui lui moi répondre à la première partie de votre question sur notre vaut cette dégringolade, ce ne réaction. Il y avait un autre as- sont pas les dossiers internatiopect très important. Nous ne naux qu’il a sur son bureau - Iran, voulions pas nous ne voulions Palestine, Irak, Afghanistan pas nous trouver entre les pro- pour les plus sensibles -, pas testations et manifestations lé- même celui de la crise éconogitimes du peuple iranien et le mique et financière qui persiste pouvoir. Et nous savions que si aux Etats-Unis, mais la réforme nous intervenions trop tôt, trop de l’assurance maladie, dont on fort, l’attention aurait pu bas- a pourtant dit que sa promesse culer et le pouvoir aurait essayé avait beaucoup contribué à son de nous utiliser pour unifier le élection. Si le thème a été électoralepays contre les protestataires. ment porteur pour le candidat C’était une décision difficile à Obama, il s’avère que sa mise prendre, mais je pense que, réen oeuvre rencontre des oppotrospectivement, nous nous en sitions dont, en tant que présisommes bien sortis. Ceci dit, en dent, il a mésestimé l’ampleur, coulisses, nous avons beaucoup au point qu’il a, dans une conféfait. Comme vous le savez, la rence de presse le 10 août, fait jeunesse…, un de nos jeunes du l’aveu « que faire comprendre à ses département d’Etat a été twitcompatriotes la complexité de son té « Continuez », malgré le fait qu’ils avaient planifié un arrêt projet était la pire épreuve qu’ il technique. Ainsi nous avons fait ait connue au cours de sa vie pubeaucoup pour renforcer les pro- blique ». Pourquoi donc une réforme testataires sans nous afficher. Et généreuse dans ses intentions, nous continuons à parler avec et puisqu’il s’agit d’étendre la couà soutenir l’opposition. verture sociale à la couche poRéseau Voltaire 11 août 2009 pulaire la plus pauvre du pays (près de quarante-cinq millions de citoyens) qui, faute de moyens financiers, n’y a pas accès ? C’est que par ces temps de crise économique, les Américains se refusent à une générosité sociale qui est synonyme pour eux d’augmentation de leurs impôts pour financer un projet dont le coût est estimé à 1.000 milliards de dollars sur dix ans. Et cela même si Obama leur a affirmé avoir trouvé les deux tiers de la somme sans avoir à recourir aux augmentations d’impôts honnies. Il faut dire que les adversaires, et ils sont nombreux, de Barack Obama lui ont savonné le terrain en engageant contre sa réforme une campagne féroce en jouant sur cette phobie anti-impôts de leurs concitoyens et en en dénonçant l’esprit « étatiste » auquel ils sont tout aussi réfractaires. Ceux qui mènent l’offensive contre le projet de réforme du président américain sont bien entendu les Républicains, qui trouvent dans ce combat l’occasion de se refaire « une santé » politique et électorale en prévision des élections législatives et sénatoriales de la mi-mandat, en novembre 2010. Ils ont obtenu l’appui des compagnies d’assurances hostiles par intérêt au projet, qui dépensent des millions de dollars en spots télévisés et blogs dénonciateurs. Mais aussi celui des démocrates conservateurs qui, sur le sujet, sont plus solidaires avec eux qu’avec le chef de file de leur camp politique. L’offensive anti-réforme porte puisque les Américains ne sont plus, selon les sondages, que 49% à approuver le pro- CampPérrin formés, ONG, fondations, associations de mercenaires et autres structures mafieuses à la solde des fossoyeurs internationaux n’a pas encore atteint son objectif. « Le Gproc vient de réaliser la 2ème édition de Foracap. Nous devons admettre que c’est une note extrêmement positive de pouvoir proposer sur un seul site ce menu riche en culture locale. Avec nos propres moyens et notre détermination nous tenons bien haut le flambeau de la culture qui est paradoxalement méprisée par ceux placés pour la défendre». C’est ce que nous a confié Evans Séide président du Gproc. Evans se sent pleinement concerné par la perpétuation du cycle culturel. Son agenda déborde de projets porteurs d’espoir. En décembre prochain, il compte commémorer le 250ème anniversaire depuis que le canal d’Avezac a été construit (1759-2009). Ce site historique reste un haut lieu de mémoire et un vestige ineffable de cette sauvage colonisation française qui a anéanti Saint Domingue et dont Haïti porte les stigmates névralgiques. Des appliques, des peintures sur tissu, de la broderie et tant d’autres, c’est ce que propose madame Edrice. L’artisane qui a déjà pris part à plusieurs foire s’estime heureuse de pouvoir une nouvelle fois soumettre ses œuvres à l’ap- L Suite de la page 14 tisanale des Camperrinoises et des Camperrinois. A Jonc Champloie, prestation du groupe de musique dansante Nu Luck. A Laprise, site historique grâce à la construction du canal d’Avezac, chorégraphies sur fond de musiques préenregistrées agrémentées de baignades nocturnes et d’ébats amoureux. Kyrielle de marchandes de fritures, de plats chauds et de boissons à caractère aphrodisiaque du carrefour à Laprise. Le tout sur fond de tintamarre de motos et de voitures qui surgissent des pores de la nuit profonde pour repartir au même moment. En ce soir du samedi 25 juillet 2009, il n’y avait pas de place pour Morphée. Dimanche 26 juillet, le jour s’ouvre avec une messe solennelle en l’honneur de la mère de la vierge. C’est le moment des rencontres, des visites, des souvenances, des séances de baignades. Du 24 au 26 juillet, le Groupe Promoculture de CampPerrin (GPROC) a présenté à Laprise Plaza la Foracap qui n’est autre que la foire agro artisanale de Camp-Perrin. Au menu, • du 26 Août au 1 Septembre 2009 conférences débats et démonstrations. Plus d’une centaine d’exposants de la commune de Camp-Perrin et des zones environnantes. Produits artisanaux, agricoles, industriels, culinaires, boissons alcoolisées, meubles en bois, peinture, sculpture etc. Animation avec le DJ Manno Mix. Prestation de Congo Vilège, Mass Trouba, numéros de danse avec Clamac et Golden Star. Vilaire Jean-Louis est le Président de Congo Vilège qui vient de la 4 ème section de Mayou. « Je ne me souviens pas de la date exacte de fondation de Congo Vilège. Ma grand-mère qui est morte à 118 ans le dirigeait. Elle me disait souvent que le groupe a eu l’ honneur de donner des salutations au Président Antoine Simon au carrefour Brouette à Camp-Perrin», nous a-t-il confié. Kadri, kongo, rara, twoubadou. Mizik dous kou siwo ti moulen. Accompagnés de mes enfants qui y étaient en vacances, nous avons, nous aussi esquissés quelques pas de danse. Kò m fin rèd se vre men m fè de twa pa tou. Kisa w te konprann ?A travers l’entrelacement des tambours bien acordés, la superposition des voix hétérogènes et les combinaisons des pas de danse, la culture authentique est encore vivante. Cette réalité nous révèle que le processus d’acculturation initié par les cultes dé- Dans cette situation Barack Obama est plus engagé sur le front intérieur qu’en politique étrangère jet, alors qu’ils étaient 72% au début. Obama a contre-attaqué en se faisant plus critique contre l’héritage que les Républicains et les mandats de George W. Bush ont laissé à l’Amérique. Mais il lui faut maintenant prouver sa détermination à mener à bien « la grande oeuvre de son programme », contrairement à ce qu’avait fait son prédécesseur démocrate Bill Clinton, qui avait renoncé à la même ambition devant la levée de boucliers de ses adversaires. L’on comprend que dans cette situation Barack Obama est plus engagé sur le front intérieur (crise économique en plus aussi) qu’en politique étrangère, même si des urgences l’interpellent à ce niveau aussi. Et il n’a pas tort car il sait qu’en l’affaiblissant par un échec au plan intérieur, ses adversaires visent à le dissuader de mener une politique étrangère de rupture avec l’ère George W. Bush. En tout cas, le vent de « l’obamania » béate est retombé. Le Quotidien d’Oran 19 août 2009 préciation de potentiels acquéreurs. Mais, n’empêche qu’elle émet des remarques pertinentes quant à l’organisation de cette foire. Au Haut-du-Camp à proximité de cette église en croix et de style gothique dédiée à Grann Sentàn, se tenait aussi une exposition de bijoux. Marie-Ange Richard, Adrienne Fatal, et Sonel Joseph, sont ces bijoutiers qui viennent de la capitale. Ils hantent toutes le fêtes champêtres tentant d’écouler leurs produits. Enfin, nous pouvons confirmer encore une fois que Camp Perrin porte Sainte Anne aux tréfonds de son cœur et vice versa. C’est pourquoi cette année, la fête déroulée dans une ambiance culturelle a été une réussite. Point n’est besoin de mentionner que cette initiative pourtant porteuse n’a reçu que l’indifférence révoltante des bourreaux du Ministère de la Culture, les terribles Olsen Jean Julien et Franky Jeanot. C’est triste et déplorable qu’en 2009 la culture haïtienne soit encore coincée entre l’incompétence et l’indifférence de ces adhérents GNB. Cette attitude répréhensible mérite bien d’être dénoncée par les éternelles victimes dont les artistes, artisans et travailleurs culturels. Ak moun sa a yo lakilti antrave. Haïti Liberté 17 3. Farin: 88.910, sak 4. Pwa sèch : 74.883, sak Suite de la page 6 5. Lwil pou fè manje : 34.572 galon 2. Diri : 17%, P) De pa t m a n L a t ib on it / 3. Yanm : 13% Gonayiv 4. Bannann : 11% 1. Mayi: 33.396, sak 5. Pitimi : 5% 2. Diri 290.805, sak 6. Patat : 4% 3. Farin: 211.682, sak 7. Mayi : 2% 4. Pwa sèch : 178.285, sak 8. Zonyon 1% 5. Lwil pou fè manje : 82.310 9. Tonmat, 1% galon F) Men nan ki pousantaj jan pou yo ta pwodui vyann pou moun Q) Pou tout Ayiti, pou 6 mwa 1.-Bidjè pou 6 mwa an reyalite manje 1.-Mayi 247.385 sak 1. Vyann zwazo 51% 2.-Diri: 2.136.262 sak 2. Ze : 1% 3.-Farin: 1.568.048 sak 3. Vyann bèf ak lèt : 28% 4.-Pwa sèch: 1.230.664, sacs de 4. Pwason 12% 100 livres 5. Kbrit : 7% 5.-Lwil pou fè manje : 609.717 gal6. Kòchon : 2% lons américains de 3 litres G) Plantasyon fwi 1. Rezine: 94%, 2.-Bidjè sizoka pou 6 mwa : 2. Zorany: 2% 2.1.-Mayi: 247.385 sak 3. Mang: 4% Pou pri manjeka bese pou moun 2.2.-Diri: 2.136.262 sak manje vant deboutonnen, fò yo 2.3.-Farin: 1.568.048 sak ta konmanse gade konbe moun k 2.4.-Pwa sèch: 1.230.664 sak ap viv ki kote, pou fè pwovizyon 2.5.-Lwil pou fè manje : 914.575 rive jwenn yo san manke. Dapre galons yon rapò ankèt USAID fè pibliye R).-Kouman pou transpò a ta fèt sou jan Ayisyen abitye manje Sòf pou Rench yo ta dwe voye «Availability of selected food items manje ale nan tou chèflye yo pa in haitian households» (dossier No bato, jan sa te fèt sou Tonton Nò. K15 P3 IOWA V13), yo kalkile si Sa ta koute mwens kòb. Konsa n ap konte sak 100 liv sereyal, ak yo ta ka mete yon sèl pri pou chak pwodui, pou chak fanmiy, galon 3 lit meriken : H) –Depatman Sant / Rench kèlkeswa kote l rete a. Deja gen chapant pou al ni nan vil yo ni bezwen: nan bouk yo. 1. Mayi : 17.629 sak 1.Pò pou bato sot nan yon pò al 2. Diri: 135.611, sak nan lòt 3. Farin:111.743, sak 1.2.- Pòtoprens : 51 pye 4. Pwa sèk: 94.114, sak 5. Lwil pou kuit manje : 43.450 1.3.- Okap: 45 pye 1.4.- Okay :20 pye galon I) Depatman Grandans / Jérémi 1.5.- Gonayiv: 35 pye 1.6.- Jeremi: 35 pye bezwen: 1.7.- Pòdpe 24 pye 1. Mayi: 18.841 sak 2.-Pò akote 2. Diri: 164.065, sak Chaloup, kannòt ak vwalye 3. Farin: 119.426, sak ka transpòte machandiz fasilman 4. Pwa sèch: 100.585, sak soti nan gwo pò yo rive nan ti-pò 5. Lwil pou kuit manje: 46.437 tankou : galon Soti Jakmèl : Ansapit, Bèlans, J) Depatman Nò / Okap bezwen : Kotdefèr, 1. Mayi:: 24.135, sak Soti Okay : K avayon 2. Diri: 210.157, sak (Bèdèf lanman,) St Jean Disid, 3. Farin: 152.976 sak Okoto, Wòchabato, Pòtapiman 4. Pwa sèch: xxx sak Soti Jérémie: Mira g wà n, 5. Lwil pou kuit manje : 59.483 Titwodenip, Ansavo, Baradères, galons Granboukan, Pestèl, Ilkayimit, Koray, Rozo, Abriko, Dam-Mari, K) Depatman Nòdès / Fò-Libète Anse deno, Ziwa, Tibiwon, Tibiron, bezwen : G on a ï ve s : Gr a n n s a l i n, 1. Mayi: 9,375, sak Senmak 2. Diri: 81.638 sak Pòtoprens : Ansagalèt, Leyogàn, 3. Farin: 59.425 sak Grangwav, Tigwav, Lakaye 4. Pwa sèch: 50.050 sak Pòdpe : Mòl Sen Nikola, 5. Lwil pou kuit manje : 23.107 Janrabèl, Ans Wouj, Latòti galon Okap : Fòlibète, Obòy, Karakòl 3.-Wout Pòtoprens – Rench L) –Depatman Nòdwès / / Pòdpe 149 Km bezwen: Ak moun k ap pouse kon 1. Maïs: 13.887, sak djondjon mete sou tan k ap chanje, 2. Riz: 120.219 sak chanjman tan k ap wonyen tè plan3. Farin : 88.019 sak tasyon, san konte manfouben ki 4. Pwa sèch: 74.133, sak dòmi sou dirijan politik yo, nou 5. Lwil pou fè manje : 34.225 gal gen gwo kè sote sou koze manje M.- Depatman Lwès / Pòtoprens sa a. Sa k ap pase nan vil yo mete bezwen : presyon sou tout kouch sosyal. 1. Mayi: 96.523 sak Bidonvil yo ap grandi, fenomèn 2. Diri: 840.496, sak kidnaping lan se yon lòt. E se sa 3. Farin: 611.810 sak nou wè yo sèlman! 4. Pwa sèch: 515.287 sak Pou gen lapè tout bon, gou5. Lwil pou kuit manje : 237.895 vènman an dwe mete yon sistèm galon makwo djanm. Lè w fè fèmen izin N.- Depat ma n Sid / Ok ay sik, fè Privatize Siman Dayiti ak bezwen : Minotri dapre sa politik neyolibe1. Mayi : 10.572 , sak ral la mande (sa pase sou premye 2. Diri:170.428, sak Gouvèlman Preval la) rezilta a, se 3. Farin: 124.057, sak fè anpil moun pèdi travay yo ki 4. Pwa sèch: 104.485, sak vin fè fanmi yo pa ka achte pi rèd… 5. Lwil pou fè manje : 48.238 Si ou gen atik pa w ou panse galon O) Depatman Sidès / Jakmèl ki ka pase nan kwonik Ayisyen pou Ayiti, annik voyel nan joubezwen: nal la, oswa nan sanba@juno. 1. Mayi ïs: 14,027, sak com Jean Erich René 2. Diri Riz : 122.143, sak 11 out 09 Fin de la faim 18 Haïti Liberté Pourquoi faire? Suite de la page 4 Ce prétendu colloque ne peut être que propagandes, palabres et mystifications dans la mesure oú les organisateurs ne peuvent se référer à l’histoire des luttes anti-esclavagistes, anti-colonialistes qui ont élevé les nègres-esclaves de Saint-Domingue à la dimension de vrais combattants pour le respect et la dignité de la personne humaine, ainsi que ses droits inaliénables. Nul ne sait ce qui a été dit, ce qui a été fait au cours de ce colloque. La démagogie et le mensonge ont été à l’honneur au cours de ces trois jours, oú les suppôts de la bourgeoisie et de l’impérialisme s’étaient donnés à coeur joie dans la masturbation intellectuelle, les plaisirs des sens, sans oublier ceux du palais dans le cadre enchanteur du Karibe Convention Center. Que doit-on penser de la déclaration de Pierre Sané, sous-directeur général de l’UNESCO pendant le colloque : « Haïti, étant le symbole de la résistance à l ’oppression doit être déclarée patrimoine de l’ humanité » ? Ces paroles même si elles proviennent d’un haut cadre d’une organisation qui participe à la colonisation du pays, revêtent une valeur significative. « L’universalité des droits humains a peut être été conçue à Paris en 1789, mais l’accouchement a bien eu lieu en Haïti quelques années plus tard », a-t-il fait valoir pour soutenir sa thèse. Le grave danger qui menace Haïti, précisément les masses exploitées, est que l’histoire telle qu’elle a été produite est source de condamnation et d’exclusion. Avec beaucoup d’hypocrisie et de méchanceté, les colonio-esclavagistes et les néo-colonialistes considèrent que les esclaves sont condamnables pour avoir brisé leurs chaînes, tandis que dans des moments d’ivresse, ils osent élever cette histoire à la dimension de la dignité humaine. Jusqu’au Premier ministre Michèle PierreLouis, zélée défenderesse du projet « à bas la célébration du bicentenaire de l’indépendance d’Haïti », l’un des grands suppôts de la bourgeoisie et de l’impérialisme, qui a annihilé tout esprit de patriotisme issu des prouesses des pères-fondateurs de la patrie. Hypocritement, elle a feint de tourner le regard vers ce glorieux passé. Quelle démagogie ! Cette même UNESCO, n’a-telle pas inspiré le projet « La Route de l’esclave » pour sauvegarder la mémoire historique d’Haïti. Ce projet, n’a-t-il pas été boycotté par les exigences bourgeoises et impérialistes prioritaires : imposer à Haïti une tutelle. Qui peut faire confiance à une institution qui n’a jamais défendu les opprimés, mais préférant hypocritement manipuler la conscience des gens honnêtes ? Heureusement, des intellectuels d’Afrique qui gardent encore leur dignité, reprochent aux politiciens d’aujourd’hui, ceux qui conduisent Haïti dans la catastrophe effroyable de l’occupation militaire, d’avoir dans l’ignominie, violenter les cérémonies commémoratives des deux cent ans de l’Indépendance d’Haïti. De ce colloque de l’indignité et du mensonge à la conférence de la Confédération parlementaire des Amériques (COPA) à l’hôtel Montana, c’est du pareil au même. En effet, le Parlement haïtien, les jeudi 20 et vendredi 21 Août a accueilli à l’hôtel Montana leurs collègues parlementaires autour du thème : « Les objectifs du millénaire pour le développement : défis pour les Antilles et les Caraïbes ». Comme si Kelly C. Bastien et Céméphise Gilles, respectivement président de l’Assemblée nationale et Viceprésident de la COPA, pouvaient inspirer confiance à des millions d’Haïtiens et de Caraïbéens confrontés à la grande tempête néolibéraliste ? Ces parlementaires haïtiens qui ont soutenu la bourgeoisie d’Haïti et l’impérialisme d’occupation, au détriment d’une politique du minimum vital pour les masses, ne peuvent être porteurs d’espérance. Pourquoi Haïti est-elle l’hôte de cette conférence, à un moment oú les droits du peuple sont foulés aux pieds ou tout simplement méconnus, exclus ? Est-ce l’affirmation d’une volonté ferme de soutenir la politique discriminatoire, d’exclusion sociale menée par le binôme Préval/Pierre-Louis, qui a poussé les parlementaires à choisir Haïti comme siège de la conférence de la COPA ? Quoi qu’il en soit, ces initiatives ne peuvent dédouaner ce gouvernement, frappé de morbidité politique. En outre, le Ministère de la Culture et de la Communication a organisé les lundis 24 et mardi 25 Août 2009, encore à Karibe Convention Center un colloque international sur la gestion des Parcs nationaux historiques. Encore une fois de la poudre aux yeux pour se donner bonne impression que les choses marchent bien. D’autant qu’il faut toujours justifier les millions, savamment dilapidés par nos grands bureaucrates. Alors messieurs, organisons des colloques, des conférences et des commissions pour faire dodo les enfants. Ces rencontres de « haut niveau » organisées dans un pays, précisément une capitale haïtienne, gisant sous des immondices, la misère dans ses pires états, ne peuvent produire rien de sérieux. Puisque ce sont des dilapidateurs qui gèrent l’Etat, il faut toujours organiser des fêtes dispendieuses pour enrichir des amis ne pouvant figurer dans le payroll des commissions qui pullulent dans le gouvernement. Il serait meilleur pour ce gouvernement fantoche de dépenser ces fortunes dans des initiatives qui activeraient et fortifieraient l’économie nationale au prorata des masses populaires et paysannes. Malheureusement, ce n’est pas le cas ! Dans la maison néolibérale, si on parle de revendications populaires et paysannes, c’est pour les étouffer et les étouffer à jamais. Hervé Jean Michel GLOBS Suite de la page 3 une objection décevante à ladite loi ayant son plancher à deux cents modiques gourdes. Considérant que l’Exécutif, le Parlement, le Secteur des Affaires et certains représentants des rudes travailleurs et travailleuses avaient raté l’opportunité de former pour le bien de tous un ensemble quadripartite en vue d’entamer le vrai dialogue social harmonisant le rapport entre ces quatre principaux acteurs impliqués dans cette loicrise qui a trop perduré et a causé trop de tort à plus d’un. Considérant que les Haïtiens ont le droit de défendre pacifiquement leur liberté, le principe de l’égalité des chances, des progrès sociaux, économiques et d’autres valeurs telles que : la loi, la moralité, le bien, la vérité, la justice et l’éducation, le tout pour mieux actionner le moteur de la démocratie. Considérant que le gouvernement Préval/Pierre-Louis est en chute libre. En effet ils ont raté leur mission première qui est d’assurer le bien commun et la sécurité de la société haïtienne. Le Gouvernail de liaison des organisations de Base et des syndicats « GLOBS » exhorte le gouvernement Préval/ Pierre-Louis à se ressaisir en faisant un Mea Culpa public qui conciliera les esprits et les coeurs et remettra en confiance le peuple haïtien. La France avait connu une révolution sanglante à partir d’une question de pain. Evitons la réédition d’un 14 juillet 1789 en Haïti. Le Gouvernail de Liaison des Organisations de Bases et des syndicats « GLOBS » pense que le seul fait sûr, c’est que les travailleurs et travailleuses ont besoin chaque jour de pain, d’aliments, de santé et de formation continue pour promouvoir leur progrès social et économique. Assurer ces subsistances, voilà l’affaire d’un bon dirigeant. Le Gouvernail de Liaison des Organisation de Base et des syndicats « GLOBS » se sent indigné de la propagande malveillante de certains opportunistes qui pensent que les travailleurs n’ont pas le droit de résister à l’oppression et à la tyrannie de leur dirigeants et qu’ils n’ont pas le droit de défendre leurs droits. Ces opportunistes-là se rendent coupables de la trahison de la société haïtienne par leurs dirigeants. Raymond Davius a conclu en disant : « Si le pouvoir n’est pas résolu à harmoniser les relations entre les différents groupes sociaux, il n’y a plus de pouvoir. » BOOK SIGNING On Sunday the 13th of September 2009 From 5 to 8 at Grenadier Books 1583 Albany ave, off Glenwood r “Capitalizing on Catastrophe: Neoliberal Strategies in Disaster Reconstruction.” by Mark Schuller Assistant Professor of African American Studies and Anthropology at York College, the City University of New York Informations : Tel 718-421-0162 (718) 262-2611 [email protected] www.potomitan.net Vol. 3 No. 6 • du 26 Août au 1 Septembre 2009 Vol. 3 No. 6 • du 26 Août au 1 Septembre 2009 Haïti Liberté 19 Arts et culture L’art de la céramique utilitaire L ’histoire de la céramique remonte à l’époque néolithique. En ce temps là l’homme, cessant d’être nomade et chasseur s’est installé dans des régions où il cultive la terre et pratiquait l’élevage. Ainsi, son nouveau statut de sédentaire allait exiger de lui des structures sociales plus adaptées. Il s’avérait donc nécessaire et même indispensable de parvenir à une technique lui permettant de stocker les aliments en vue de les conserver assez longtemps. A la lumière d’expériences vécues, l’homme va découvrir que le feu a le divin pouvoir de transformer la terre glaise en un matériau que les rides du temps ne sauraient altérer. C’est l’ensemble de ces expériences qui vont permettre à l’art de la céramique de voir le jour. Les pièces les plus anciennes provenant de l’Asie Mineur, d’Anatolie, de Syrie datent de plus de 6.000 ans avant l’ère chrétienne. Et cette discipline artistique va atteindre l’Égypte et l’Europe à travers la Méditerranée pour faire son apparition en Extrême Orient vers l’an 3000 avant J.-C. Certes, à la genèse de l’art de la céramique, les premières oeuvres furent réalisées à partir d’un simple modelage manuel. Mais, le tour du potier va représenter une invention majeure qui va contribuer dans une très large mesure à l’évolution de cet art des formes moulées et le permettre d’atteindre une certaine apogée. Au cours de son évolution à travers de longs siècles, la céramique a eu aussi son utilité pratique. Elle a joué simultanément le rôle satisfaisant d’objet décoratif et artis- tique destiné exclusivement à la voyer ses tueurs à gage à travers la pleine délectation d’esprits sélects. Minustah pour anéantir les quartiers dits « de non droit », devrait coopérer de préférence avec Haïti La céramique en Haïti Il est sans conteste que l’ar- dans d’autres domaines dont la cétisanat reste et demeure l’une ramique. En ce sens, ce serait plus des vitrines les plus dynamiques humain de développer des coopéde la culture haïtienne. Et vous rations en nous envoyant des forconviendrez avec nous, que nos mateurs en céramiques plus partiartisans créateurs excellent dans culièrement dans la technique du plusieurs de ces disciplines. Alors, tournage. L’ambassadeur du Chili force est de croire que tout diri- de concert avec son congénère du geant qui se veut responsable de- Ministère des Affaires Étrangères vrait envisager des programmes devrait en discuter formellement. Vu la quantité de devises invisant à dynamiser ce secteur vesties pour importer des assiettes, (Formation, production comdes gobelets et autres articles en mercialisation). Car, en dépit de l’évolution terre glaise, il serait salutaire pour de l’art de la céramique à travers l’économie du pays si les instances le monde, les techniques utili- concernées envisageaient d’inisées par les artisans locaux res- tier nos artisans céramistes aux tent précaires. Et il s’avère impé- techniques pouvant les produire rieux qu’ils se mettent à jour s’ils directement. ne veulent pas se laisser dépasser par l’aspect temps. Nos artisans L’état des lieux céramistes doivent être initiés aux Selon ce que nous a appris techniques modernes de produc- Madame Mathilde Flambert tion. Lamothe, les recherches effecC’est dans cette optique tuées ont permis de se rendre à que l’État, par le truchement l’évidence que du Nord au Sud de l’Office National d’Artisanat de l’Est à l’Ouest, le pays regorge (ONART), un bureau décon- de matières argileuses de couleurs centré du Ministère des Affaires variées et à fortes capacités de Sociales et du Travail (MAST) résistance. Il serait subséquemdevrait intervenir. Cette inter- ment bénéfique économiquement, vention doit prendre en compte culturellement et socialement tout un programme scientifique pour le pays de les utiliser dans de formation à l’intention de di- le cadre du processus de dévelopvers groupes d’artisans céramistes. pement endogène par le trucheQuiconque visiterait certains ment de la production artisanale. pays de l’Amérique notamment Cependant, jusqu’à date, certains le Chili, serait ébahi face à la di- de nos artisans utilisent encore la versité de la céramique qu’il au- technique Colombin pour matérait l’opportunité de découvrir. rialiser leurs inspirations quand Fort de ce constat, le gouverne- ils reviennent de leurs randonment chilien, au lieu de nous en- nées artistiques. En fonction des Au cours de son évolution, la céramique a eu aussi son utilité pratique. Elle a joué simultanément le rôle satisfaisant d’objet décoratif et artistique destiné exclusivement à la pleine délectation d’esprits sélects. multiples possibilités créatrices qu’offre actuellement cette discipline, il s’avère d’une impérieuse nécessité de mettre nos artisans sculpteurs à jour avec les techniques modernes de production. Des techniques leur permettant de bien maîtriser cette profession doivent leur être dispensées par des formateurs à travers une méthodologie appliquée. Les participants au terme de la formation auraient à se regrouper sous le chapeau d’une association par commune et par département. Ça leur faciliterait l’accès à des programmes de crédit pour l’acquisition de matériels indispensables à une dynamique de production quantitative et qualitative à travers des ateliers ou des petites entreprises. Parmi ces bénéficiaires devraient se retrouver des étudiants en arts plastiques de l’École Nationale des Arts (Enarts). Des artisans céramistes autodidactes doivent être du nombre des participants. D’autres venant de Jacmel, capitale de l’artisanat, des Cayes, des départements du Centre, du Nord seront formés dans une perspective de devenir à leur tour formateurs. Les dirigeants aussi bien que nous sont conscients que nulle part il n’existe de générations spontanées. Cette considération suffit à elle seule pour exhorter l’État à mettre sur pied un programme permanent de formation artisanale. Chaque ville devrait être dotée d’un ouvroir moderne. Là toutes les disciplines artisanales seraient enseignées. Des artisans avec lesquels nous nous sommes entretenus comme Jean-Paul nous rapportaient qu’ils se sont parvenus à se spécialiser dans plusieurs autres disciplines. Ces créateurs s’habituaient à peindre sur du bois, des fibres de cocotiers et de bananiers, confectionnaient des masques, des pots à fleurs etc. Ils s’estiment heureux de pouvoir bénéficier de ces formations pour pouvoir les retransmettre à d’autre générations d’artisans qui auront quant à eux la lourde responsabilité de perpétuer ce cycle de la production artisanale locale et ce pour le bien-être de la culture. La culture reste le seul domaine où le Plan Néolibéral n’a encore réussi à implanter ses tentacules de fossoyeurs internationaux. Alors, prenons garde paske yo la. J. Fatal PIARD ATTENTION! ATTENTION! AVEC VOUS LE VENDREDI 13 NOVEMBRE 2009 LE PLUS ENTRAÎNANT, LE PLUS POPULAIRE ET LE PLUS EXCITANT ORCHESTRE HAÏTIEN TROPICANA AU NAZARETH HIGH SCHOOL HALL EAST 58TH STREET ENTRE CLARENDON RD ET AVE D À BROOKLYN allo new york, new jersey, east et west orange, elizabeth, connecticut, rockland county, nyack, spring valley et philadelphia vu la popularité de l’orchestre achetez vos billets d’entrée très tôt ADMISSION : $30.00 à l’avance et $40.00 à la porte POUR INFORMATIONS : 718-683-2164 ; 718-421-0562 ; 973-600-6510 20 Haïti Liberté Vol. 3 No. 6 • du 26 Août au 1 Septembre 2009