INSTANTANÉ ARIELLE DOMBASLE, SENTIMENTALE
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INSTANTANÉ ARIELLE DOMBASLE, SENTIMENTALE
JEUDI 27 JANVIER 2005 INSTANTANÉ ARIELLE DOMBASLE, SENTIMENTALE Face à la scène, des petites tables rondes. A chacune sa nappe et sa lampe, blanches. Le Bataclan s'est fait beau pour l'élégante Arielle Dombasle. L'actrice-chanteuse y présente AmorAmor (Sony Music), son dernier album. Des reprises de classiques sentimentaux, en espagnol et en anglais. Un succès. Sorti en octobre 2004, le disque a déjà été vendu à plus de 200 000 exemplaires. Le 25 janvier, à l'issue du premier de ses récitals, parisiens (à guichet ferme), sa maison de disques va lui remettre un double disque d'or. Drapée dans une robe noire mettant en valeur sa longiligne silhouette, la dame blonde ouvre son tour de chant avec un langoureux AmorAmor. Le regard vacille, les bras se croisent en un geste d'adoration sur la poitrine, le ton est donné. Sentimental à l'excès. L'amour tiède n'a pas sa place dans les chansons qu'Arielle Dombasle s'est choisie. Après AmorAmor suivent Perfidio, puis Quiereme. Des airs qui la ramènent à son enfance, explique la chanteuse. Avis à ceux qui flaireraient une imposture, une image, un personnage fabriqués. «Je suis "una chicana", née aux Etats-Unis et élevée au Mexique. «Elleagrandi en écoutant à la radio de la rumba, du calypso, du meringue et puis aussi des boléros, ces «slows promesses de bonheur» qui la fai- saient rêver, confie-t-elle avant de s'élancer dans un autre chant d'amour. Sur la scène, d'immenses ventilos et des loupiotes plantent le décor d'un cabaret imaginaire. Soutenue par un sage septet latino (Recoveco) vêtu de blanc, ta voix est claire, cristalline. Capable de trouver des aigus surprenants, elle agace par trop d'emphase parfois. Comme peut ennuyer le maniérisme faussement fripon des attitudes, sur les titres plus enlevés {Quizas, quizas, quizas et le calypso Rhum and Coca-Cola). Aux rappels, la chanteuse revient vers le Mexique de son enfance, Elle reprend Besame mucho, le célèbre boléro de Consuelo Velasquez, décédée à Mexico le 22 janvier (Le Monde du 25janvier) - une allusion en forme d'hommage aurait été la bienvenue - et El Preso Numéro Nueve, une chanson de ia révolution mexicaine. Une audace surprenante, dans un tour de chant cultivant à satiété les effets glamour. Patrick Labesse Bataclan, Paris, jusqu'au 29 janvier (complet). Prochaines dates en France : le 6 février à Lille, le 17 mars à Aixen-Provence, le 19 à ClermontFerrand, le 22 à Montpellier, le 7 avril à Toulouse, le 12 à Lyon, le 22 à Amiens, les 20 et 21 mai à Paris (Olympia).