Dossier de Presse Les AMAP en région et sur la métropole lilloise

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Dossier de Presse Les AMAP en région et sur la métropole lilloise
Dossier de Presse
Les AMAP en région et sur la métropole lilloise
à l'occasion de la Conférence de Presse sur les nouvelles AMAP métropolitaines - mercredi 31 mars
Animation du réseau des AMAP du Nord Pas-de-Calais assurée par :
Association AVENIR
40 avenue Roger Salengro
62223 SAINT LAURENT-BLANGY
[email protected] – Tel : 06.34.28.73.25
www.amap5962.org
Partenaires :
Contact presse : Rémi TOP - [email protected] – Tel : 06.34.28.73.25
Les motivations et engagements des consommateurs et des producteurs
Les Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne répondent à de réels besoins
des consommateurs et des producteurs...
Pour les consommateurs, l'AMAP permet :
•
le soutien à une agriculture de proximité respectueuse de l’environnement, le maintien des
fermes sur le territoire et la solidarité avec les agriculteurs
•
de manger des aliments frais, goûteux, de qualité en connaissant leur origine et la façon dont
ils ont été produits ; de préserver sa santé et de se remettre à faire la cuisine
•
d'établir des liens avec un producteur et d'autres amapiens1 dans la convivialité et le partage
Pour le producteur, l'AMAP offre :
•
une possibilité d’assurer la pérennité économique de sa ferme, la certitude d’écouler tout
ou partie de sa production à un prix de vente décent, un gain de temps en étant
partiellement dégagé des contraintes de la commercialisation, un gaspillage minimum des
marchandises, pas de produits d’emballage et peu de dépenses de carburant
•
un renforcement du fond de roulement à travers un paiement par avance (1 ou plusieurs mois
selon la capacité de chaque amapien) et la possibilité de minimiser le recours à l’emprunt
•
une valorisation du métier d’agriculteur à travers les liens qu'il tisse avec ses amapiens et
qui lui permet d’être reconnu dans son travail et dans son savoir-faire
•
l'opportunité de se convertir à l'Agriculture Biologique ou de ne plus avoir recours aux
produits chimiques grâce au soutien moral et financier des amapiens
Elles requièrent aussi des consommateurs et des producteurs la prise d'engagements...
Les consommateurs s'engagent à :
•
acheter à l’avance une partie de la récolte du producteur sur une période donnée à un prix
équitable
•
partager avec l’agriculteur les risques liés à son activité (intempéries, parasites…)
•
participer à la vie de l'AMAP (distributions et animations) et respecter les modes de
fonctionnement
Le producteur s'engage à :
1
•
fournir périodiquement des produits frais, sains et diversifiés ; distribuer les surplus de
production ; mettre en œuvre une production sans produit chimique et visant à permettre
une distribution régulière
•
être transparent par rapport à la vie de la ferme et s'inscrire dans une démarche
d'Agriculture Paysanne
•
être présent sur le lieu de distribution, créer des liens avec ses amapiens, parler du travail
de la ferme, organiser des visites et chantier sur la ferme, prendre en compte des
remarques des amapiens
amapien : l'amapien est le consommateur qui adhère à l'AMAP
Un fort développement en région Nord Pas-de-Calais
Le système AMAP est apparu au Japon dans les années 60. Un groupe de femmes s’est inquiété
des taux de pesticides utilisés dans les cultures pouvant entraîner des risques d’empoisonnement
pour leurs enfants et se sentaient concernées par l’augmentation des marchandises importées
provoquant une diminution constante des fermiers locaux. Elles ont donc initié une relation
directe entre leur groupe et un fermier local.
Le mouvement des AMAP est arrivé en France dans le Var en 2001 (2000 AMAP nourrissent
aujourd'hui 200 000 consommateurs). Il a fallut attendre 2007 pour que la 1ere AMAP voit le jour
en Nord Pas-de-Calais sur le territoire de la Métropole Lilloise. Depuis cette date, 17 autres AMAP
sont nées et de nombreuses sont en création ou à l'état d'idée2.
Les AMAP de la région restent très jeunes :
◦ La première AMAP a été créée en 2007
◦ En 2008, 6 AMAP ont vu le jour (+600%)
◦ 8 AMAP sont nées en 2009 (+110%)
◦ Au 30 mars 2010, 3 nouvelles AMAP ont déjà démarré (+20% en 3 mois)
500 familles se nourrissent aujourd'hui de légumes, de viande ou de fromage distribués par le biais
des AMAP qu'elles ont créées.
Les 18 AMAP ont concouru à la création de 10 nouveaux emplois. Elles ont aussi consolidé 6
petites fermes existantes et 2 emplois de salariés agricoles.
> Carte des AMAP en fonctionnement en région
Une collaboration étroite entre l'association AVENIR (qui accompagne des personnes souhaitant
s'installer en agriculture sur des petites fermes) et des bénévoles des AMAP ont permis, en 2009,
de constituer un réseau régional des AMAP et de créer un poste d'animateur salarié avec le
soutien du Conseil Régional, les Conseils Généraux et la Communauté Urbaine de Lille.
Ce réseau a pour objectif de favoriser les échanges d'expériences entre AMAP, d'accompagner
les nouveaux projets d'AMAP et de mettre en lien les producteurs et les consommateurs.
Une association régionale des AMAP pourrait voir le jour d'ici la fin de l'année.
2
Il existe plus de 80 AMAP en PACA, une région comparable au Nord Pas-de-Calais en terme de population.
Zoom sur les AMAP existantes et en création sur la métropole Lilloise
Actuellement 5 AMAP fonctionnent sur la Métropole Lilloise : deux à Lille (dont une livrant
également à Hantay), une à Lomme, une à la Madeleine et une à Tressin.
6 nouvelles AMAP devraient voir le jour : à Villeneuve d'Ascq, Halluin, Lille, Marcq-enBarœul et dans le Val de Marque. Un point de distribution d'une AMAP viande des Flandres sera
également créé sur Lille.
5 projets d'AMAP apparaissent : à Baisieux, à Roubaix, dans un quartier de Lille sud, à
Quesnoy-sur-Deule, à Wambrechies ainsi qu'une AMAP d'œufs.
Toutes les AMAP métropolitaines ont des listes d'attente qui dépassent les 50 personnes.
Beaucoup de consommateurs souhaitent adhérer à des AMAP mais seule un minorité est prête à
s'investir dans la création de nouvelles AMAP.
Actuellement 175 familles lilloises se nourrissent de légumes en AMAP. Ce chiffre pourrait
dépasser les 200 d'ici quelques mois.
« Une AMAP n'est pas un panier ! »
On résume souvent l'AMAP à un panier de légumes distribué en centre ville mais elle s'inscrit
dans d'autres dimensions qui vont bien au delà de la fourniture de légumes de saison !
Adhérer à une AMAP c'est aussi :
• redécouvrir le plaisir de cuisiner ; réapprendre à " s'alimenter " avec la dimension
culturelle que cela représente,
• recréer des liens sociaux entre voisins et avec le monde agricole (notamment le lien à la
terre pour les amapiens et pour l'éducation des plus jeunes)
• se poser la question de la préservation de l'environnement et de la non utilisation de
produits chimiques ; cultiver des variétés anciennes/locales
• participer activement au maintien de petites fermes qui représentent des emplois et un
patrimoine
Une partie des amapiens adhérent à l'AMAP, dans un premier temps, seulement pour le panier
de légumes. Puis ils prennent conscience de l'importance de soutenir l'Agriculture Paysanne
locale en particulier par une rémunération équitable du travail du producteur et par un
encouragement à des pratiques plus respectueuses de l'environnement.
Agir sur la rémunération des producteurs pour que demain, des jeunes
continuent à s'installer en agriculture
La question de la rémunération des producteurs est centrale : qui s'installera agriculteur demain
si ce métier ne permet pas de gagner sa vie ?
Le prix des produits, en AMAP, doit être défini en fonction du coût de production de la ferme et
de la rémunération que le producteur et les consommateurs estiment juste. C'est la raison pour
laquelle les prix sont différents d'une AMAP à l'autre et en particulier quand un jeune qui
s'installe doit investir dans du matériel. Ainsi, sur la région, les prix des paniers hebdomadaires de
légumes (pour une famille de 4 personnes) varient de 12 à 17 €.
En 2010, les AMAP de la région se sont fixé pour priorité d'évaluer correctement le prix de leur
panier. 3 d'entre-elles ont déjà réévalué le prix hebdomadaire de +1 ou +2 €.
En maraîchage, 40 à 50 paniers hebdomadaires doivent permettre à un maraîcher de vivre de son
travail. Pour que les légumes du panier soient variés, le producteur cultive entre 30 et 50 variétés
différentes.
En maraîchage, si le prix est défini correctement, 50% à 55%
de celui-ci doit aller à la rémunération du travail du producteur.

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