BUDGET CITOYEN : premiere RECTIFICATION DE LA LOI DE
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BUDGET CITOYEN : premiere RECTIFICATION DE LA LOI DE
MINISTERE DES FINANCES DIRECTION GENERALE DU BUDGET LE BUDGET CITOYEN DU NIGER : 1ERE RECTIFICATION DE LA LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE BUDGETAIRE 2016 JUILLET 2016 SOMMAIRE AVANT-PROPOS .................................................................................................................................................................... 4 1. INTRODUTION GENERALE ............................................................................................................................................. 5 1.1. LA DEFINITION DU BUDGET .................................................................................................................................. 5 1.2. LE PROCESSUS BUDGETAIRE AU NIGER.............................................................................................................. 5 1.3. DEFINITION DU BUDGET CITOYEN ...................................................................................................................... 5 1.4. LE CONTENU DU BUDGET CITOYEN ..................................................................................................................... 5 2. CONTEXTE DE LA PREPARATION DE LA LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2016 ............................................... 7 2.1. EVOLUTION RECENTE DE LA SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE .................................................... 7 2.2. PERSPECTIVES MACROECONOMIQUES EN 2015 ................................................................................................ 7 3. HYPOTHESES DES POLITIQUES ECONOMIQUES ET PRINCIPALES ORIENTATIONS DU BUDGET 2016 ........... 8 3.1. HYPOTHESES DES POLITIQUES ECONOMIQUES ................................................................................................ 8 3.2. PRINCIPALES ORIENTATIONS DU BUDGET 2016 ............................................................................................... 8 4. PREMIERE RECTIFICATION DE LA LOI DE FINANCES 2016................................................................................... 10 5. PROJECTIONS DES RECETTES ET DES DEPENSES BUDGETAIRES EN 2016 ....................................................... 13 5.1. PROJECTION DES RECETTES BUDGETAIRES EN 2016 .................................................................................... 13 5.2. PROJECTION DES DEPENSES BUDGETAIRES EN 2016 .................................................................................... 15 5.2.1. REPARTITION PAR TITRE ..................................................................................................................................... 15 5.2.2. REPARTITION PAR SECTEUR ................................................................................................................................ 16 5.2.3. SITUATION DES MINISTERES QUI ONT BENEFICIE D’UNE AUGMENTATION DE DEPENSES AVEC LA LFR1_2016 ...................................................................................................................................................................................... 16 GLOSSAIRE .......................................................................................................................................................................... 17 LISTE DES TABLEAUX ET FIGURE Tableau 1: Processus d'élaboration des projets des lois de finances ..................................................................................... 6 Tableau 2: Ressources du budget de l’Etat selon les sources (en milliards de FCFA) .......................................................... 13 Tableau 3: Nature des recettes (en milliards de FCFA)......................................................................................................... 14 Tableau 4: Détail des dépenses (en milliards de FCFA) ........................................................................................................ 15 Figure 1: Evolution des dépenses budgétaires par secteurs ................................................................................................ 16 décision prise, tant sur le plan national, sectoriel AVANT-PROPOS L’initiative du budget ouvert vise à promouvoir l’accès des citoyens et d’un large public à l’information budgétaire pertinente et à temps. Or, que régional. L’objectif étant d’expliquer, d’informer, de chercher à convaincre, d’écouter, voire de rectifier sur la base du retour d’informations. dans la situation présente, la forme de la Loi de Finances et l’information qu’elle contient est Il doit être saisi par les pouvoirs publics comme une partielle et éparpillée. Elle n’offre pas une opportunité d’associer de larges couches de la présentation l’information population au processus budgétaire et une occasion budgétaire, elle ne facilite pas l’information et d’ouvrir le débat au niveau de la presse, la radio et l’implication des citoyens. Il manque à la Loi de la télévision sur les choix et les priorités budgétaires Finances une présentation regroupée des crédits de retenus. Cette démarche peut tous les départements ainsi qu’une présentation favoriser l’adhésion des citoyens à l’effort fiscal fonctionnelle des dépenses publiques. Par ailleurs, requis de tous et de contribuer à endiguer l’évasion le manque de synthèse chiffrée et d’une vision fiscale qui réduit considérablement les ressources d’ensemble est frappant. La matière budgétaire et financières de l’Etat. synthétique de éventuellement des finances publiques est souvent d’accès non facile pour les citoyens, surtout en l’absence d’un effort de simplification et de vulgarisation. L’élaboration et la présentation du Budget Citoyen (BC) vise à combler cette grande lacune et se fixe comme objectif d’offrir une présentation synthétique, simplifiée et compréhensible des données budgétaires pour la majorité de la population. Le Budget Citoyen doit également faciliter la participation du public au processus budgétaire et son association au suivi et au contrôle des politiques publiques. Il peut pédagogiquement promouvoir une initiation économique et financière et engager une meilleure connaissance des citoyens quant aux atouts et faiblesses de l’économie nationale et quant aux moyens de l’Etat. En cela, le BC sera inclusif, pas seulement quant aux choix retenus mais, aussi, quant à la justification de la Page 4 BUDGET CITOYEN : PREMIERE RECTIFICATION DE LA LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE BUDGETAIRE 2016 Le décret 2013-085/PRN/MF du 1er mars 1. INTRODUTION GENERALE 2013, portant Plan Comptable de l’Etat ; 1.1. LA DEFINITION DU BUDGET Le décret 2013-086/PRN/MF du 1er mars Le budget est l’instrument le plus important mis à la 2013, disposition du Gouvernement pour atteindre les portant Tableau des Opérations Financières de l’Etat (TOFE) ; objectifs de développement du pays. Il constitue une Le décret n° 2014-138/PRN/MF du 07 mars traduction fidèle des orientations des pouvoirs 2014, déterminant le processus de préparation publics et reflète: annuelle du budget de l’Etat. La politique économique et sociale du pays ; 1.3. DEFINITION DU BUDGET CITOYEN Les priorités arrêtées au regard des financements Le budget citoyen est considéré comme un document mobilisés ; simplifié de la loi de Finances. Il résume les L’effort financier consenti par l’Etat dans la principaux chiffres figurant dans cette Loi, à travers gestion des affaires publiques et l’exécution des lesquels le citoyen peut déterminer la façon dont les politiques sectorielles. dépenses sont réparties pour financer les services La loi de finances prévoit, évalue, énonce et publics, ainsi que les recettes provenant de diverses autorise, budgétaire, sources. Ce document permet également aux l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat citoyens de suivre les dépenses publiques et de dans les limites d’un équilibre économique et prendre financier qu’elle définit. budgétaire et de l'endettement public ainsi que de pour 1.2. LE NIGER chaque PROCESSUS année BUDGETAIRE AU connaissance l'évolution des des principaux niveaux du déficit indicateurs macro- économiques. Les fondements juridiques de la préparation et de l’exécution du budget sont donnés dans : 1.4. LE CONTENU DU BUDGET CITOYEN Le budget citoyen présente les objectifs La constitution du 25 novembre 2010 ; fondamentaux de la loi de Finances. Il cite ses La loi n° 2012-09 du 26 mars 2012, portant principaux chiffres et la répartition des dépenses et loi organique relative aux lois de finances ; Le décret 2013-083/PRN/MF du 1 2013, portant règlement général er de des recettes de l'Etat et met en exergue les services à mars caractère social relevant des secteurs intéressant les la citoyens comme l'éducation, la santé, la culture, etc. comptabilité publique ; Le décret 2013-084/PRN/MF du 1 Par ailleurs, le budget citoyen donne une idée sur les er mars indicateurs relatifs à la stabilité macroéconomique, 2013, portant Nomenclature Budgétaire de en l'occurrence le déficit budgétaire et le niveau de la l’Etat ; dette publique. Page 5 BUDGET CITOYEN : PREMIERE RECTIFICATION DE LA LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE BUDGETAIRE 2016 Le processus d’élaboration des projets des lois de finances se déroule conformément au calendrier ci-après : Tableau 1: Processus d'élaboration des projets des lois de finances PHASES ACTIVITES CALENDRIER CADRAGE MACROECONOMIQUE ET BUDGETAIRE Cadrage budgétaire qui aboutit aux enveloppes budgétaires ou plafonds de dépenses par Ministère Janvier-mars Circulaire budgétaire : directives sur la confection du projet de budget Avril Définition des plafonds de dépenses par Ministère Mai Notification des plafonds de dépenses par le Ministre des Finances à ses homologues Préparation de demandes budgétaires ou avant projet de budget par les Ministères sectoriels CONFERENCES ET ARBITRAGES BUDGETAIRES Examen de ces demandes par le Ministère des finances : conférences budgétaires Arbitrage politique entre les Ministères sectoriels et le Ministère des Finances Juin Juillet-Aout Septembre Adoption du projet de budget en Conseil des Ministres VOTES Dépôt du budget au Parlement et vote Octobre-Décembre Promulgation et publication Page 6 BUDGET CITOYEN : PREMIERE RECTIFICATION DE LA LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE BUDGETAIRE 2016 2. CONTEXTE DE LA PREPARATION DE LA LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2016 2.1. EVOLUTION RECENTE DE LA SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE L’environnement économique international est démographique (3,9%) et au minimum requis (7%) pour lutter efficacement contre la pauvreté. En matière d’inflation, le niveau général des prix à la consommation en 2014 est en baisse de 0,9% en marqué en 2014 par une reprise économique fragile moyenne annuelle, après une hausse de 2,3% en et inégale dans un contexte de conflits dans 2013. Ce taux se situe en dessous de la norme différentes régions du monde. Le taux de croissance communautaire fixée à 3% maximum par de l’économie mondiale s’est stabilisé à 3,4% en l’UEMOA. 2013 et 2014. En 2015, il devrait s’établir à 3,5%. La situation des finances publiques est caractérisée Quant à l’inflation, elle devrait rester basse, par une aggravation des principaux déficits notamment dans les pays avancés. budgétaires, expliquée par une hausse des dépenses L’environnement macroéconomique national a été plus importante que celle des recettes. Le taux de marqué par la mise en œuvre du Programme de pression fiscale s’est continuellement amélioré de Renaissance à travers la Déclaration de Politique 14% en 2012 à 15,2% en 2013 et 15,7% en 2014, Générale du Gouvernement (DPG), le Plan de contre une norme communautaire de 20% du PIB. Développement Économique et Social (PDES 20122015) et l’Initiative 3N (les Nigériens Nourrissent 2.2. PERSPECTIVES MACROECONOMIQUES EN 2015 les Nigériens). Cette période a été également Les objectifs de politiques économiques pour caractérisée par la mise en œuvre du Programme l’année 2015 s’inscrivent dans le cadre de Économique et Financier (PEF 2012-2014), appuyé l’achèvement de la mise en œuvre du Programme de par la Facilité Élargie de Crédit (FEC) du FMI, ainsi Renaissance traduit dans la Déclaration de Politique que par la gestion du contexte sécuritaire national et Générale du Gouvernement et le Plan de régional. Développement Économique et Social (PDES 2012- Ainsi, le rythme de l’activité économique s’est 2015). Ils s’inscrivent ainsi dans la poursuite de renforcé en 2014, avec un taux de croissance l’accroissement des investissements publics, surtout économique de 6,9% après une hausse de 4,6% en dans les infrastructures, la poursuite du programme 2013. Ce résultat est dû essentiellement à la bonne économique et financier avec le FMI et performance du secteur primaire et, dans une l’accélération de la mise en œuvre de l’initiative 3N. moindre mesure, au bon comportement du secteur Les perspectives économiques de l’année 2015 tertiaire. En moyenne annuelle, sur la période 2012- tiennent compte également de l’environnement 2014, le taux de croissance économique s’est situé à international, notamment la chute des cours du 7,8%, niveau supérieur à celui de la croissance pétrole et de l’uranium ainsi que du contexte Page 7 BUDGET CITOYEN : PREMIERE RECTIFICATION DE LA LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE BUDGETAIRE 2016 d’insécurité qui sévit aux frontières avec le Nigeria, le Mali et la Libye. En matière de croissance économique, en 2015, le taux de croissance du PIB réel serait de 4,8% contre 6,9% en 2014. La décélération de la croissance s’expliquerait, en partie, par la faible production agricole probable en 2015 après la hausse relative observée en 2014. En ce qui concerne l’inflation, l’on s’attend à une évolution modérée des prix en rapport avec la production alimentaire enregistrée en 2014 et les mesures mises en œuvre par le Gouvernement pour assurer un meilleur approvisionnement des marchés en produits agricoles. Le taux d’inflation s’établirait en 2015 à 1,2%. En matière de finances publiques, l’atteinte des objectifs macroéconomiques est obtenue à travers le renforcement de la mobilisation des recettes intérieures, l’amélioration de la gestion des finances publiques, ainsi que celle du climat des affaires. Ainsi, il est attendu une hausse des recettes fiscales de 19,0% et une progression des dépenses courantes de 5,4% en 2015. 3. HYPOTHESES DES POLITIQUES ECONOMIQUES ET PRINCIPALES ORIENTATIONS DU BUDGET 2016 3.1. HYPOTHESES DES POLITIQUES ECONOMIQUES Les prévisions macroéconomiques pour l’année 2016 reposent sur les hypothèses suivantes : la poursuite de la consolidation de la paix et du climat sécuritaire ; l’organisation et la tenue d’élections générales apaisées et réussies ; la poursuite du programme économique et financier et la mise en œuvre des réformes des finances publiques et du secteur financier visant la consolidation du cadre macroéconomique ; la poursuite de la mise en œuvre des grands chantiers de développement ; la mobilisation accrue des ressources extérieures ; la mobilisation des ressources internes ; la mise en œuvre d’une politique prudente d’endettement public Par ailleurs, ces prévisions tablent sur une bonne campagne agricole et pastorale en 2016 avec l’hypothèse d’une pluviométrie satisfaisante et bien répartie dans l’espace et le temps. 3.2. PRINCIPALES ORIENTATIONS DU BUDGET 2016 Comme en 2015, les principales orientations du cadre macro-économique de la loi de finances 2016 sont : Page 8 BUDGET CITOYEN : PREMIERE RECTIFICATION DE LA LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE BUDGETAIRE 2016 Principales orientations du cadre macroéconomique, budget 2016 Améliorer, de manière sensible, le niveau de vie de la population à travers une hausse du revenu par habitant. Assurer la sécurité des personnes et des biens tant à l’intérieur du pays qu’aux frontières et la sécurité alimentaire. Maîtriser la progression du niveau général des prix en deçà de la norme communautaire de 3%, en favorisant un approvisionnement régulier des marchés en produits de consommation courante et en veillant également à la constitution régulière du stock de sécurité alimentaire et au développement des banques céréalières. Corriger progressivement le déséquilibre budgétaire par des mesures visant à optimiser les recettes fiscales et à maîtriser l’accroissement des dépenses courantes. Dans ce cadre, les réformes déjà entamées seront poursuivies en vue de mobiliser davantage des ressources internes et externes. De plus, le Gouvernement poursuivra sa politique visant à préserver la viabilité de la dette publique. Réduire progressivement le stock d’arriérés de paiement intérieurs tout en évitant l’accumulation de nouveaux arriérés. Réduire progressivement le déficit du compte courant de la balance des paiements à travers la hausse des exportations pétrolières et minières et la baisse des importations de produits pétroliers. Page 9 BUDGET CITOYEN : PREMIERE RECTIFICATION DE LA LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE BUDGETAIRE 2016 4. PREMIERE RECTIFICATION DE LA LOI DE FINANCES 2016 Le 06 juin 2016, l’Assemblée Nationale a adopté la 1ère rectification de la loi de finances pour l’année budgétaire 2016 (LFR1_2016). Le budget général de l’Etat, qui a été voté initialement à 1 785,13 milliards, est rectifié à 1 807,22 milliards, soit une augmentation de 22,09 milliards ou 1,24% en variation relative. Cette première rectification intervient dans un contexte marqué par la dégradation de l’environnement économique global et une situation sécuritaire de plus en plus difficile. Les hypothèses qui ont servi de base à l’élaboration du budget initial, notamment la consolidation de la paix et de la stabilité sociopolitique, sont aujourd’hui affectées par : (i) la persistance d’un climat sécuritaire instable lié aux attaques terroristes de BokoHaram et l’insécurité au niveau de certains pays frontaliers, (ii) aux pertes de recettes attendues des secteurs miniers et pétrolier, (iii) ainsi qu’à la dépréciation du dollar. Tous ces facteurs ont eu des conséquences sur le volume des investissements publics qui a fortement baissé au profit des autres postes de dépenses, et sur le niveau des recettes mobilisés. Les propositions d’ajustements des prévisions initiales des recettes et des dépenses se présentent comme suit : Page 10 BUDGET CITOYEN : PREMIERE RECTIFICATION DE LA LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE BUDGETAIRE 2016 Encadré 1 : Propositions d’ajustement des prévisions initiales des recettes, déclinées dans l’exposé des motifs Les prévisions initiales des ressources du budget général ont été corrigées essentiellement en tenant compte des manques à gagner des recettes issus notamment des pertes de recettes des secteurs minier et pétrolier ; des ressources additionnelles découlant d’obligations du Trésor ; de l’ajustement du montant des emprunts programmes et des dons budgétaires. La diminution des recettes porte sur un montant total de 108,62 milliards, réparti comme suit : o une annulation des appuis budgétaires de l’Union Européenne consécutive à leur retraitement pour un montant de 38,70 milliards ; o une révision à la baisse de 5,48 milliards de l’emprunt budgétaire de la Banque Mondiale, due à des pertes de change suite à la dépréciation du dollar ; o une baisse des recettes fiscales de 51,77 milliards, due à la réduction des recettes attendues sur certains impôts et taxes intérieurs (-28,92 milliards) et les droits de douane sur le commerce international (-22,85 milliards). ; o une baisse des recettes non fiscales de 3,67 milliards et celle des recettes exceptionnelles de 9,00 milliards. Les ressources additionnelles sont évaluées à un montant de 130,71 milliards, réparti comme suit : o une inscription d’un montant de 45,59 milliards, comme nouvel appui budgétaire de l’Union Européenne ; o une inscription supplémentaire de 30 milliards d’obligations du trésor et de 40 milliards de titrisations ; o une estimation à la hausse de l’emprunt budgétaire de la BAD de 0,44 milliard, consécutive à des gains de change ; o une réévaluation de certains impôts et taxes à hauteur de 10,72 milliards, dont 6,93 milliards au titre de la fiscalité intérieure et 3,79 milliards au titre de la fiscalité de porte ; o des recettes non fiscales additionnelles de 0,31 milliard et des recettes exceptionnelles de 3,64 milliards. En définitive, les ajustements des ressources portent sur la budgétisation de recettes additionnelles estimées à 130,71 milliards et une diminution des prévisions initiales d’un montant de 108,62 milliards, soit une augmentation de recettes de 22,09 milliards, correspondant à 1,24%. Page 11 BUDGET CITOYEN : PREMIERE RECTIFICATION DE LA LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE BUDGETAIRE 2016 Encadré 2 : Propositions d’ajustement des prévisions initiales des dépenses, déclinées dans l’exposé des motifs Les réaménagements prévus au titre des emplois portent sur l’inscription de crédits additionnels destinés à la prise en charge des besoins nouveaux et des diminutions des prévisions initiales destinées partiellement à la couverture desdits besoins et à la prise en compte des moins-values de recettes constatées. Les crédits additionnels représentent un montant de 123,50 milliards, destinés essentiellement à l’apurement des arriérés ; à la couverture du dépassement prévisionnel de la masse salariale, en particulier de l’Armée ; à une subvention complémentaire au profit de l’Assemblée Nationale et de ses organes ; au fonctionnement des nouveaux ministères ; aux infrastructures au titre de l’aménagement de la Ville d’Agadez (Agadez Sokni) ; à la construction de l’échangeur Diori Hamani ; au renforcement des infrastructures et équipements des services chargés de la justice et de la sécurité ; au réajustement des crédits destinés à la prise en charge des exonérations fiscales des projets. Les diminutions de crédits s’élèvent à un montant de 101,41 milliards destinés à couvrir en partie des engagements antérieurs de l’Etat ; des besoins nouveaux des services dépensiers et compenser les moinsvalues de recettes constatées. Globalement, le niveau des dépenses a varié comme suit par titre budgétaire : - Dette publique : une augmentation de +32,10 milliards consécutive à des inscriptions nouvelles de 14,04 milliards au titre du fonds de réserve BCEAO et 18,06 milliards destinés à la prise en charge des échéances de la dette extérieure suite à des réajustements apportés. - Dépenses de personnel : une augmentation de 13 milliards pour faire face aux dépassements prévisionnels des crédits initiaux, dont 9,44 milliards au titre de la sécurité ; 1,62 milliard pour l’éducation ; 1,93 milliard pour les régies financières et les institutions. - Dépenses de fonctionnement : une variation nette des crédits de + 2,05 milliards. - Dépenses de subventions et transferts courants : les réaménagements au niveau de ce titre ont induit une variation nette de +15,71 milliards, résultant essentiellement d’une diminution de crédits de 11,32 milliards sur les subventions à certains établissements et assimilés et sur des transferts courants ; des inscriptions supplémentaires de 7 milliards au titre de certaines institutions constitutionnelles et 20,03 milliards en réserve budgétaire en vue de conforter la situation financière de l’Etat. - Dépenses d’investissements : une variation nette de -40,78 milliards est constatée. Cette variation résulte des annulations de crédits de 85,78 milliards ayant concerné essentiellement les investissements administratifs et les projets sur financements trésor, et des crédits additionnels de 45,00 milliards. Comme indiqué, les crédits additionnels sont essentiellement destinés à l’aménagement de la ville d’Agadez (7,1 milliards) ; les dépenses fiscales des projets sur financements extérieurs (6 milliards) ; le remboursement des échéances relatives à l’acquisition d’ambulances (2,83 milliards) ; la construction de l’échangeur Diori Hamani (1,4 milliard) ; des infrastructures et équipements des services chargés de la justice et de la sécurité (9,62 milliards) ; à des contreparties aux projets (13,80 milliards) ; au secteur de l’énergie (1,5 milliard) ; ainsi que les investissements des nouveaux ministères. Après toutes les opérations, le budget général de l’Etat 2016, au titre de ce premier collectif, est équilibré en recettes et en dépenses, à un montant de 1 807,22 milliards, contre 1 785,13 milliards, soit une augmentation de 22,09 milliards, correspondant à 1,24% en valeur relative. Page 12 BUDGET CITOYEN : PREMIERE RECTIFICATION DE LA LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE BUDGETAIRE 2016 5. PROJECTIONS DES RECETTES ET DES DEPENSES BUDGETAIRES EN 2016 La part des ressources internes dans les ressources 5.1. PROJECTION DES RECETTES BUDGETAIRES EN 2016 passée de 58,04% à 54,58%. totales a baissé avec le collectif budgétaire : elle est Le montant des recettes dépend pour une large part de la croissance économique du pays. A partir du contexte économique déjà présenté et des hypothèses décrites précédemment, la loi de finances initiale 2016 a projeté les recettes à 1 785,12 milliards. Elles sont portées à 1 807,22 milliards avec la LFR1_2016, soit une augmentation de 22,09 milliards correspondant à 1,24% en valeur relative. Ressources extérieures : prévues initialement à 749,08 milliards, elles sont ajustée à la hausse avec la LFR1_2016 à 820,92 milliards, soit une hausse de 71,85 milliards ou 9,59%. La part de celles-ci dans les ressources totales est de 45,42% (LFR1_2016) contre 41,96% (LFI_2016). Le tableau ci-dessous donne l’évolution des recettes de l’Etat par rapport à la LFI_2016. Tableau 2: Ressources du budget de l’Etat selon les sources (en milliards de FCFA) VARIATION Libellé Les services du trésor public remplissent trois fonctions. 1. Caissier : il gère le compte de l’État auprès de la Banque Centrale (principe de l’unité de caisse), recouvre certaines taxes et recettes, paie les dépenses qui sont "ordonnancées" (prescrites) par les autres services de l’État (principe de séparation de l’ordonnateur et du comptable) et en contrôle la régularité. 2. Comptable : il établit la comptabilité de toutes les personnes morales de droit public (ex : État, collectivités territoriales). 3. Financier de l’Etat : en émettant des emprunts ou en mobilisant les dépôts effectués par les "correspondants du Trésor" (ensemble des personnes ou organismes publics et para-publics qui ont la faculté ou l’obligation de déposer des fonds auprès du Trésor public). Les recettes ou ressources proviennent de sources internes et extérieures : Ressources internes : prévues à 1 036,05 milliards LFI_2016 LFR1_2016 (LFR1_2016/LFI_201) Montant % Ressources internes 1036,05 986,29 -49,76 -4,80% Recettes fiscales 991,39 950,35 -41,04 -4,14% Recettes non fiscales 21,98 18,62 -3,36 -15,29% Recettes exceptionnelles 22,68 17,32 -5,36 -23,63% Ressources extérieures 749,07 820,92 71,85 9,59% Dons extérieurs 301,81 308,7 6,89 2,28% Emprunts 447,26 512,22 64,96 14,52% 1 785,12 1 807,22 22,09 1,24% Ressources totales Les recettes budgétaires comprennent: avec la LFI_2016, elles sont revues à la baisse à Des prélèvements obligatoires ou recettes fiscales 986,29 milliards avec la LFR1_2016, soit une baisse sous forme d’impôts et taxes sur les agents de 49,76 milliards ou -4,80%. économiques (salariés, consommateurs, industriels, opérateurs économiques) prévues à 991,39 milliards en 2016, réévaluées à 950,35 milliards avec la Page 13 BUDGET CITOYEN : PREMIERE RECTIFICATION DE LA LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE BUDGETAIRE 2016 LFR1_2016, soit une baisse de 41,04 milliards ou 4,14%. Tableau 3: Nature des recettes (en milliards de FCFA) NATURE DES RECETTES LFI_2016 LFR1_2016 1. Recettes fiscales 991,39 950,35 Autres recettes fiscales 38,44 Droits de timbre et d'enregistrement Des recettes non fiscales qui sont, initialement, prévues à 21,98 milliards en 2016. Elles sont revues à la baisse à 18,62 milliards, soit une baisse de 3,36 milliards ou -15,29%. Des recettes exceptionnelles : prévues initialement à 22,68 milliards en 2016, elles sont revues à la baisse à 17,32 milliards, soit une baisse de 5,36 milliards ou -23,63%. Des emprunts estimés à 447,26 milliards en 2016, revus à 512,22 milliards avec la LFR1_2016, soit VARIATION MONTANT % -41,04 -4,14% 39,02 0,58 1,51% 35,2 34,8 -0,4 -1,14% Droits et taxes à l'exportation 55,89 33,05 Droits et taxes à l'importation 295,05 297,85 2,8 0,95% Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services 359,78 349,88 -9,9 -2,75% Impôts sur le patrimoine 11,09 10,22 -0,87 -7,84% Impôts sur les revenus, les bénéfices et gains en capital 152,39 141,29 -11,1 -7,28% Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations 43,56 44,24 0,68 1,56% 2. Recettes non fiscales 21,98 18,62 -3,36 -15,29% Amendes et condamnations pécuniaires 2,09 1,59 -0,5 -23,92% Autres recettes non fiscales 0,53 0,53 0 0,00% 0 0,00% -22,84 -40,87% Droits et frais administratifs 0,53 0,53 une hausse de 64,96 milliards ou 14,52%. Les Produits financiers 16,75 13,9 -2,85 -17,01% emprunts Revenus de l'entreprise et du domaine 2,08 2,06 -0,02 3. Recettes exceptionnelles 22,68 17,32 -5,36 -23,63% Autres recettes exceptionnelles 22,68 17,32 -5,36 -23,63% 4. Emprunt 447,26 512,22 64,96 14,52% Emprunts projets 282,07 282,07 0 0,00% obligations du trésor (100 milliards, réévalués à 170 Emprunts programmes 65,19 60,15 -5,04 -7,73% milliards avec la LFR1_2016). Obligations du Trésor 100 170 70 70,00% 5. Dons et legs 301,81 308,7 6,89 2,28% Aides non remboursables 220,17 220,17 0 0,00% Appuis budgétaires 81,64 88,53 6,89 8,44% 1785,113 1807,22 22,09 1,24% se décomposent en : (i) emprunts programmes (65,19 milliards ramenés à 60,15 milliards avec la LFR1_2016) ; (ii) emprunts projets (restés constants à 282,07 milliards) ; et (iii) les Des dons et legs : estimés 301,81 milliards en 2016, ajustés à 308,70 milliards avec la LFR1_2016, soit TOTAL -0,96% une hausse de 6,89 milliards ou 2,28%. Les dons sont constitués des aides non remboursables (220,17 milliards) et des appuis budgétaires (81,64 milliards réévalués à 88,53 milliards avec la LFR1_2016). Page 14 BUDGET CITOYEN : PREMIERE RECTIFICATION DE LA LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE BUDGETAIRE 2016 5.2. PROJECTION DES DEPENSES BUDGETAIRES EN 2016 Les dépenses publiques d’investissement sont initialement prévues à 1 043,11 milliards en 2016. 5.2.1. REPARTITION PAR TITRE Les dépenses du budget général de l’Etat sont initialement prévues à 1 785,13 milliards en 2016, avant d’être ajustées à 1 807,22 milliards avec la LFR1_2016, soit une hausse de 22,09 milliards. Ces Elles connaissent une baisse drastique avec la LFR1_2016 de 40,77 milliards soit 3,91%. Ces dépenses représentent une proportion de 55,46% des dépenses totales. dépenses sont ainsi réparties : Les dépenses courantes, nécessaires pour Tableau 4: Détail des dépenses (en milliards de FCFA) maintenir à jour l’appareil administratif de l’Etat NATURE DE DEPENSES (salaires d’employés publics, frais pour le 1. Dépenses courantes LFI_2016 LFR1_2016 VARIATION MONTAN % 602,82 633,58 30,76 5,10% Dépenses de Personnel 245,8 258,80 13,0 5,41% subventions) ; Subventions et autres Transferts courants 226,76 242,47 15,71 6,93% Les dépenses d’investissement pour la réalisation Dépenses de fonctionnement 130,26 132,31 1,75 1,34% fonctionnement des administrations, transferts et des infrastructures socioéconomiques (routes, Autres achats de biens et services 39,31 41,37 2,06 5,24% écoles, Dépenses de communication 9,82 9,4 -0,42 -4,28% Eau, électricité, gaz, et autres sources d'énergie 16,71 16,71 0 0,00% Fournitures 35,79 35,66 -0,13 -0,36% Frais de transport et de mission 13,29 12,4 -0,89 -6,70% 15,35 16,47 1,12 7,30% 1043,11 1002,34 -40,78 -3,91% centres de santé, forages) des aménagements agricoles. Les dépenses pour le paiement des amortissements et charges de la dette publique. Les dépenses courantes prévues à 602,82 milliards en 2016, avant d’être revues à la hausse à 633,58 Autres dépenses de fonctionnement 2. Dépenses publiques d’investissement milliards avec la LFR1_2016. Elles ont ainsi Financement Trésor 540,86 498,59 -42,27 -7,82% augmenté Financement Emprunt 282,07 283,57 1,5 0,53% Financement ANR 220,17 220,17 0 0,00% 3. Amortissements et charges de la dette publique 139,2 171,3 32,1 23,06% de 30,76 milliards (5,10%) et représentent 35,06% des dépenses totales. Emprunts 127,24 155,64 28,4 22,32% Les amortissements et charges de la dette Intérêts 11,96 15,66 3,7 30,94% publique prévues à 139,20 milliards, elles sont TOTAL DEPENSES 1785,12 1807,22 22,09 1,24% réévaluées à 171,30 milliards avec la LFR1_2016, soit une hausse de 32,10 milliards ou 23,06% ; leur part dans les dépenses totales est de 9,48%. Page 15 BUDGET CITOYEN : PREMIERE RECTIFICATION DE LA LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE BUDGETAIRE 2016 5.2.2. REPARTITION PAR SECTEUR la Dette Publique (+32,10 milliards), aux réserves Cette répartition nous permet de voir les secteurs que budgétaires pour conforter la situation financière de l’Etat considère comme prioritaires pour l’année l’Etat (+19,80 milliards) et la Subvention à 2016 avec la première loi de finances rectificative. Il l’Assemblée Nationale et Organes rattachés (+7,0 ressort de la figure ci-dessous que près du tiers des milliards). dépenses budgétaires (28,50%) est consacrée à l’ «Administration Générale et Financière», soit 514,98 milliards contre 563,81 milliards prévus initialement. L’ «Enseignement, Formation et Recherche» vient en deuxième position avec 252,76 milliards, soit 13,99% des dépenses budgétaires. Le secteur « Défense, Ordre et Sécurité » qui représentait initialement 10,91% des dépenses est revu à la hausse, avec la LFR1_2016, à 11,48%, soit 207,55 milliards contre 194,77 milliards initialement. Le Ministère Nationale de la Défense Le budget initial de 98,58 milliards est revu à la hausse à 112,19 milliards avec la LFR1_2016, soit une augmentation de 13,61 milliards, ou 13,81%, répartie comme suit : Dépenses de Personnel (+8,12 milliards), Dépenses de fonctionnement (+3,84 milliards) et Investissements exécutés par l’Etat (+1,65 milliards). Le Ministère de la Justice Avec la LFR1_2016, le budget de ce Ministère a Figure 1: Evolution des dépenses budgétaires par secteurs LFI_2016 LFR1_2016 600,00 500,00 400,00 300,00 200,00 100,00 0,00 globalement augmenté de 1,85 milliards suite à l’appréciation des dépenses d’investissement de 1,94 milliards correspondant aux dépenses d’Infrastructure Secteur Justice (UE). Le Ministère Secondaires des Enseignements La variation des dépenses est de 515,30 millions en liaison avec la hausse des dépenses de personnel de 5.2.3. SITUATION DES MINISTERES QUI ONT BENEFICIE D’UNE AUGMENTATION DE DEPENSES AVEC LA LFR1_2016 1,62 milliards correspondant aux traitements et salaires fonctionnaires. Le Ministère des Finances La variation de dépenses est de 57,85 milliards, qui est due notamment à l’Amortissements et Charges de Page 16 BUDGET CITOYEN : PREMIERE RECTIFICATION DE LA LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE BUDGETAIRE 2016 GLOSSAIRE Balance commerciale C’est la différence, en termes de valeur monétaire, entre les exportations et les importations de biens et services dans une économie sur une période donnée. On parle aussi de solde commercial. Balance des paiements La balance des paiements est un document statistique élaboré sous forme comptable, recensant les flux de biens, de services, de revenus, de transferts de capitaux, et les flux financiers que les résidents d'un pays dans leur ensemble (particuliers, entreprises ou État) entretiennent avec ceux du reste du monde. Bonus Les bonus sont constitués des prélèvements anticipés sur la probable rente pétrolière (fiscalité exante). Les bonus évacuent le risque de perte sèche pour l’Etat, dans la mesure où ils lui fournissent une recette parfois considérable indépendante du résultat économique du projet pétrolier. Croissance économique La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services dans une économie sur une période donnée, généralement une période longue. Déficit budgétaire Excédent des charges sur les recettes pour l’ensemble des opérations du budget général et des comptes spéciaux du Trésor, soit l’ensemble des opérations à caractère définitif et opérations à caractère temporaire, hors celles des budgets annexes, équilibrées par définition. Dans une loi de finances, l’expression utilisée pour qualifier le déficit est "solde budgétaire". Dépenses courantes Toutes les dépenses courantes en biens et services des administrations publiques. Elles comprennent les salaires et traitements des employés de l’État et les autres achats de biens et services, sauf les biens d’équipement. Dépenses publiques Les dépenses publiques sont les dépenses effectuées par l’État, les administrations de Sécurité sociale, les collectivités territoriales et les administrations et organismes qui leur sont rattachés. Dette publique La dette publique est, dans le domaine des finances publiques, l'ensemble des engagements financiers pris sous formes d'emprunts par l'État, les collectivités publiques et les organismes qui en dépendent directement (certaines entreprises publiques, les organismes de sécurité sociale, etc.). Dividendes Revenus de la propriété versés aux actionnaires qui ont mis des capitaux à la disposition d'une société. L'émission d'actions constitue pour une société une façon de se procurer des capitaux autrement que par l'emprunt. Contrairement au capital emprunté, le capital-actions n'est pas à l'origine d'une créance fixe en termes monétaires, et ne permet pas aux porteurs des actions de percevoir un revenu fixe ou prédéfini. Encours de la dette C'est le montant total des emprunts de l'Etat IHPC L'Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC) est un indicateur de la variation des prix à la consommation payés par les Nigériens. Pour l'établir, on compare au fil du temps le coût d'un panier fixe de biens et services achetés par les consommateurs. Puisque le panier comprend des biens et services d'une quantité et d'une qualité constante ou équivalente, l'indice reflète uniquement la fluctuation pure des prix. Inflation L'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie (quantité de biens et de services qu'il est possible de se procurer avec une unité monétaire) qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. Elle doit être distinguée de l'augmentation du coût de la vie. La perte de valeur des unités de monnaie est un phénomène qui frappe l'économie nationale dans son ensemble, sans discrimination entre les catégories d'agents. Pour évaluer le taux d'inflation on utilise l'Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC). La loi de finances Page 17 BUDGET CITOYEN : PREMIERE RECTIFICATION DE LA LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE BUDGETAIRE 2016 Loi qui détermine, pour un exercice (une année civile), la nature, le montant et l’affectation des ressources et des charges de l’État, ainsi que l’équilibre budgétaire et financier qui en résulte Politique économique La politique économique est l'ensemble des interventions des administrations publiques (dont l’État, la banque centrale, et les collectivités territoriales) sur l’activité économique pour atteindre des objectifs (croissance, plein-emploi, justice sociale). Ces objectifs permettent de corriger les déséquilibres (inflation, chômage, déficit des finances publiques, excès de création monétaire). Le solde budgétaire correspond à la différence entre les revenus budgétaires et les dépenses budgétaires d’un gouvernement. Solde global hors dons Différence entre les recettes totales et les dépenses totales et prêts nets. Il indique véritablement l’ampleur de l’effort budgétaire nécessaire pour équilibrer la situation financière de l’Etat, sans avoir recours aux dons. Taux de pression fiscale Rapport des recettes fiscales sur le produit intérieur brut nominal. Produit Intérieur Brut (PIB) Le PIB ou produit intérieur brut est un indicateur économique de la richesse produite par année dans un pays donné. Cet indicateur représente la valeur ajoutée totale des biens et des services produits sur un territoire national. Il est utilisé pour mesurer la croissance économique d’un pays. Profit oïl Dans un contrat de partage de production, fraction de la production restant après le cost oil (fraction de la production allouée au recouvrement des coûts du contractant). Cette fraction est partagée entre le contractant et l’Etat selon les termes convenus dans le contrat. Recettes exceptionnelles Il s’agit des recettes enregistrées occasionnellement à la suite des activités non traditionnelles de l’Etat. Recettes fiscales Paiements sans contrepartie et non remboursables effectués au profit des administrations publiques. Ressources externes Les Ressources externes du budget sont constituées des ressources provenant de l’extérieur. Ressources internes Les ressources internes du budget sont constituées des recettes mobilisées à l’intérieur du pays. Service de la dette Terme équivalent d'une annuité, c'est-à-dire somme à débourser chaque année pour honorer sa dette. Le service de la dette est composé du principal à rembourser et des intérêts. Solde budgétaire Page 18