test de puberté - Stranieri in Italia

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test de puberté - Stranieri in Italia
etno
communication
Avec les
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de
Mets ta pub dans les
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européens
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Numéro 12
Décembre 2007
TEST DE PUBERTÉ
Asile
Politique:
Un tribunal français a tenté de déterminer l’âge deux jeunes africaines
Systéme
commun de
l’Union
Européenne
E
n plus des tests ADN,
les immigrés de France pourraient subir un
autre examen visant à déterminer leur âge en fonction
de leur pilosité. Même si
cet examen médical « teste
de puberté » est considéré
par certains comme une
humiliation, il pu donner la
preuve sur deux congolaises
qui avaient falsifié leur age
lorsqu’elles entrées en France. Ces données vont servir
pour juger l’une d’elles au
mois de janvier 2008. Alors
que la validité juridique de
ces pratiques a été mise en
cause plusieurs fois par des
experts scientifiques.
Page 4
BELGIQUE:
Regroupement famial:
Engagement
de prise en
charge:
Ce qu’il
faut savoir
Page 3
Page 2
DÉCRETS
Le ministre français de l’immigration
FLUX
2007
EN
ITALIE
TRAFIC DE
COCAINE
170.000 gènériques
et 80.000 saisonniers sont prévus
En Italie, approuvés les flux
2007 pour les travailleurs
étrangers: 170.000 génériques et 80.000 saisonniers.
La nouveauté est que, cette
année, les demandes devront etre expédiées uniquement via Internet, et
seulement après publication du décret sur la “Gazzetta Ufficiale”.
Toutes les étapes pour participer à la ruée vers les
quotas qui prévoit 3 dates
d’expédition, selon la catégorie: 15, 18 e 21 dicembre
FESTIVAL
SANS
FRONTIÉRES:
Earl Klugh,
le grand
guitariste
en vedette
Mboua
Massok
premier
lauréat
Page 12
Page 7
SPORT SPECIALE CAN 2008
AFRICAINS EN EUROPE
PRIX FÉLIX
MOUMIÈ
EN SUISSE:
Interpol
sonne
l’alarme
en Afrique
de l’Ouest
Page 4
Le ministre italien de l’Intérieur M Amato
MUSIQUE
2007. Adieu à la chasse
aux formulaires, aux nuits
blanches passées à bivouaquer en file devant les bureaux de poste et à la ruée
pour être les tout premiers
à expédier l’enveloppe de
la demande. Cette année,
ceux qui tenteront de décrocher une des 170.000
entrées pour embauche,
autorisées par le nouveau
Décret des flux 2007, se
retrouvera tout seul, assis
devant l’écran d’un ordinateur.
Joe Diop,
ex DTN,
sur la participation
du Sénégal
à la Can
2008
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Page 22
2
ACTUALITES EN EUROPE
DÉCEMBRE 2007
FRANCE
Test de puberté
Un tribunal a tenté de déterminer
l’âge de jeunes congolaises
E
n plus des tests ADN,
les immigrés de France
pourraient subir un autre
examen visant à déterminer leur
âge en fonction de leur pilosité.
Même si cet examen médical «
teste de puberté » est considéré
par certains comme une humiliation, il pu donner la preuve sur
deux congolaises qui avaient falsifié leur age lorsqu’elles entrées
en France. Ces données vont
servir pour juger l’une d’elles
au mois de janvier 2008. Alors
que la validité juridique de ces
pratiques a été mise en cause
plusieurs fois par des experts
scientifiques. Et mars 2006,
l’Académie nationale de médecine, saisie par le ministère de
la Justice et du ministère de la
Santé et des Solidarités, a estimé
que l’étude osseuse (radiographie du poignet et de la main
gauche par comparaison avec
l’Atlas de Greulich et Pyle) est
la méthode la plus fiable mais
qu’elle renferme des « possibilités d’erreur ».
Le 19 avril dernier une de ces
filles a été examinée par un médecin légiste à la demande de la
police pour déterminer si elle est
mineure ou non. Mais d’après
les résultats de l’analyse « Le
système pileux des aisselles, du
pubis et péri vulvaire a été rasé
de très près et récemment mais
il est manifestement bien développé tant dans les aisselles
que sur le pubis et recouvre totalement les grandes lèvres. Les
seins sont totalement développés
et formés, les aréoles des seins
sont celles d’une femme adulte.
Le développement ostéo-musculaire est harmonieux ; la denture
comporte 31 unités en très bon
état… ». Sur cette base, le tribunal de Limoges va établir le 11
janvier prochain si cette fille arrivée en France de façon illégale, a menti sur son âge pour s’y
maintenir comme « mineur isolé
». Pour l’autre fille, le tribunal
ayant contesté la fiabilité d’un
tel examen pour une fille de son
âge (plus de 16 ans) a transmis
son cas au tribunal des enfants.
La pratique utilisée dans le cas
de leurs clientes, n’a plu aux
avocates et les membres du Réseau éducation sans frontière de
Haute-Vienne « C’est à vomir »
déclare Me Josette Rejou, l’avocate de la fille encore en procès.
« Le conseil de l’ordre a été saisi
et je voudrais également une action au parquet et qu’une démarche soit entreprise au conseil de
l’ordre des médecins », a-t-elle
ajouté. La question de l’âge ne
se pose pas, selon elle, lorsque
le ressortissant étranger comme
la congolaise dont le procès s’est
déjà déroulée cette année peut
présenter un document d’état
civil. La justice française se
doit de reconnaître sa validité. «
C’est d’ailleurs, selon l’avocate,
ce qu’a dit le président Louvel
dans l’arrêt du 12 mai 2004 :
“Qu’est ce qui vous autorise à
dire que cet acte de naissance est
faux ?”. Pour lui , revenir sur le
débat de l’état civil en Afrique,
c’est reparler su le test ADN ».
Ndéye Fatou Seck
CARTE BLEUE
L’UE courtise les mmigrants qualifiés
La Commission européenne veut présenter un projet visant à octroyer un titre de séjour spécial pour les immigrants très
qualifiés désireux de venir travailler dans l’Union Européenne, baptisé “carte bleue”.
C
ette décision risque de
créer des problèmes, car
certains pays de l’Union
Européenne désir garder leurs
prérogatives en la matière. Elle
envisage de mettre les immigrants très qualifiés qui veulent
travailler dans les pays de l’UE
dans des conditions plus favorables. Afin d’attirer vers ces pays
membres les cerveaux qui préféraient émigrer vers Canada, les
Etats Unis ou l’Australie. A son
arrivée, à un des 27 pays membres, l’émigré aura un permis de
séjour et de travail de deux ans
renouvelable. Après quoi, il serait libre de travailler dans les
mêmes conditions dans un autre
Etat que son premier pays d’accueil. Mais attention, pour avoir
cette « carte bleue » (allusion à
la couleur du drapeau européen)
inspirée de la « carte verte » américaine, il doit avoir un diplôme
reconnu, avoir au moins 3 ans
d’expérience professionnelle et
montrer que l’emploi à laquelle,
il répond ne peut pas être fait par
un européen.
Pour éviter la concurrence des
bas salaires redoutée par les syn-
dicats, la Commission propose
que le salaire de l’immigrant
qualifié soit au moins trois fois
supérieure au salaire minimum
du pays où il travaillera. Actuellement, selon une étude d’impact réalisée par la Commission,
les Etats de l’UE disposent déjà
de législations pour les immigrants très qualifiés. Mais elles
sont souvent limitées à des cas
spécifiques: artistes, chercheurs,
transfert au sein d’une même
multinationale.
Le problème qui se pose actuellement, c’est que les conditions
d’inscription à la proposition
de la Commission dans le droit
européen, requièrent l’accord
unanime de tous les Etats membres de l’UE. Alors que chaque
Etat membre a son marché de
travail différent à l’autre et chacun décide souverainement du
nombre d’immigrés qu’il veut
accueillir.
Milton Kwami
SCHENGEN
Les frontières de 9 nouveaux
pays UE ont été abattues.
Ok definitivf de l’Union
Européenne. Les titulaire
d’un permis de séjour peut
voyager dans toute la Zone
sans besoin de visa.
L
a Zone Schengen de libre
circulation s’élargit vers
est, jusqu’aux Républiquess baltiques et, pour les immigrés, ça deveient plus facile
de voyager.
A partire du 21 décembre prochain, les frontières internes des
27 pays UE tomberont.
En effet 9 nouveaux pays UE
(Estonie, Hongrie, Lettonie Lituanie, Pologne, Slovenie, Slovaquie, République Tchèque
et Malte) s’ajouteront aux 15
autres qui faisaient déjà partie
de Schengen, c’est-à-dire: Italie,
France, Allemagne, Luxembourg, Belgique, Hollande, Portugal, Espagne, Autriche, Grèce,
Suède, Danemark, Finlande,
Norvège et Islande.
Restent pour l’instant, encore
hors de Schengen, par libre
choix, Grande Bretagne et Irlande tandis que Chypre, Bulgarie
et Roumanie y entreront à peine
atteints les standards de sécurité
des controles requis pour l’adhésion.
La convention Schengen:
● abolit les controles aux personnes aux frontières externes;
● harmonise les controles aux
frontières externes;
● et prévoit une politique commune en matière de visa et de
coopération policière et judiciaire.
L’élargissement de Schengen
aura une forte retombée sur les
extracommunautaires qui vivent
dans les Pays adhérents parce
leur permis de séjour est un do-
cument valable pour se déplacer
dans toute la Zone Schengen.
Par exemple, un sénégalais qui
vit à à Rome et veut passer les
fetes de Noel et de fin d’année à
Prague, devra uniquement acheter un billet d’avion ou de train
et partir, sans devoir faire étape
au consulat tchèque pour demander un visa.
Cette liberté a toutefois des limites car on ne peut se frendre dans
les autres pays que pour des des
séjours brefs tels que par exemple un saut touristique mais pas
pour chercher du trtavail.
Elvio Pasca
Supplement à
Africa Nouvelles Italie
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ACTUALITES EN EUROPE
DÉCEMBRE 2007
3
BELGIQUE
Regroupement familial
Engagement de prise en charge: ce qu’il faut savoir.
Interview: Cathérine De Meyer, assistante sociale au SAMPA
BON A SAVOIR!
■ 1-/ Les revenus à gagner pour une prise en charge sont de 4 catégories:
a) Pour un visa touriste (maximum 90 jours) pour un membre de famille au 1er degré (parents ou
enfants), le garant doit disposer de 800 euros par mois et l’étranger de 150 euros.
b) Pour les autres personnes, 1.000 euros pour le Garant et 200 euros pour l’étranger.
c) Le cas des étudiants n’est acceptable que moyennant un revenu de 750 euros pour le garant de de
531 euros pour l’étranger.
d) Le cohabitant garant justifiera d’un revenu de 750 euros et sa ou son partenaire en est dispensé(e).
Il s’agit des montants minima.
Le document à établir par le garant s’appelle «Annexe
3 bis», «Annexe 32» ou «Annexe 5» selon que l’étranger qui vient s’établir en Belgique est un proche parent,
un étudiant ou un partenaire. Détails avec Catherine De
Meyer, assistante sociale au SAMPA.
■ 2-/ La loi belge prévoit que celui qui signe un engagement de prise en charge est, avec l’étranger
qui vient en Belgique, solidairement responsable du paiement des soins de santé, de séjour et de rapatriement pendant deux ans. Les deux années prennent cours le jour de l’arrivée du bénéficiaire de
la prise en charge sur le sol des Etats engagés avec la Belgique dans la convention Schengen portant
franchissement des frontières.
■ 3-/ Cette responsabilité du garant tombe uniquement lorsqu’il apporte la preuve que l’étranger est
retourné dans son pays, ou qu’il ne séjourne plus dans l’espace Schengen.
■ 4-/ Le garant ne peut en principe pas se désister une fois la prise en charge signée à la commune.
A titre exceptionnel, il peut y renoncer en cas de souscription d’une nouvelle prise en charge par une
autre personne pour autant que le ministre de l’intérieur soit d’accord.
Africa Nouvelles : Madame De
Meyer, quel est la place de la
prise en charge dans le séjour
d’un étranger en Belgique?
Catherine De Meyer : Je pense
que la prise en charge est un tout
petit élément de tout l’aspect de
séjour en Belgique seulement il
très important. Bien que tout ne
soit pas inscrit dans les textes de
loi, on sait à quoi elle sert. On
sait pour qui.
Africa Nouvelles : Que répondez-vous à ceux qui vous sollicitent comme conseil?
Africa Nouvelles: Vous ne
conseillez donc pas à ceux-là
d’aider leurs proches?
Catherine De Meyer : Quand on
décide de prendre quelqu’un en
charge, il faut déjà être au courant de toutes les notions. Qu’est
ce qu’il faut avoir comme revenu, quels sont les documents
à fournir, pourquoi on fait une
prise en charge et surtout pour
qui on fait une prise en charge.
Catherine De Meyer : Je ne suis
pas là pour empêcher les gens
de signer une prise en charge,
loin de moi l’idée. J’essaie juste
de les mettre en garde. On peut
comprendre que certains décident de faire venir un ami, puis
un autre ainsi de suite parce que
la vie est trop difficile dans leurs
pays. Le garant qui fait établir un
engagement de prise en charge
reste responsable de la personne
bénéficiaire ici en Belgique. Je
pense que ça vaut peut être la
peine de discuter avec le bénéficiaire pour se rassurer qu’il vient
vraiment pour un séjour touristique.
Africa Nouvelles: Comment
détecter dà l’avance que le bénéficiaire va rester plus longuement?
Catherine De Meyer : Il faut
pouvoir lui dire qu’on est engagé vis à vis de l’Etat belge à
assurer son séjour et qu’au cas
où cette personne qu’on fait venir reste au delà, c’est le garant
qui est dans les problèmes. Cela
dit, c’est un deal à l’amiable et
ça va pour tout le monde. C’est
vrai que ça peut engendrer des
conséquences assez énormes en
fait.
Hermann Oswald G’nowa
TRANSFERT D’ARGENT
20 milliards d’euros en 2006
Chiffre transféré par les immigrés dans l’UE vers le Tiers Monde.
Total des flux des remises des travailleurs
dans les 27 pays UE (milliards d’euros)
Une étude de Eurostat (le Bureau Officiel des Statistiques des
Communautés européennes) a
révélé qu’en 2006, les immigrés
vivant dans l’Union Européenne
(EU) ont envoyé 20 milliards
d’euros dans les pays du TiersMonde, comparés aux 23 milliards de 2005.
La plupart de l’argent a été envoyée dans les pays extra UE
tandis qu’une part plus petite a
été expédiée dans les pays intraUE.
Selon la recherche, en 06, les
flux intra-EU ont été 7 milliards
(soit un quart du total) contre 19
,milliards pour les pays extraUE
(soit trois quarts du total).
Les proportions ont pratiquement répété celles de 2005.
Détail des flux des remises des travailleurs
dans chaque pays UE (milliards d’euros)
2006
2005
Total des remises
26,0
.23,0
Espagne
6,8
.1,2
5,6
Flux intra-européens
6,8
6,1
Royaume Uni
5,9
1,2
4,7
Flux extra-européens
19,2
17,0
Italie
4,4
1,1
3,2
Allemagne
2,9
0,9
2,0
France
2,4
1,1
1,4
Hollande
0,8
0,2
0,6
Portugal
0,6
0,1
0,5
Autriche
0.6
0,4
0,2
Grèce
0,5
0,1
0,5
Belgique
0,3
0,1
0,2
Danemark
0,2
0,1
0,2
Irlande
0,5
0,4
0,1
Rép. Tchèque
0,1
0,1
0,1
Luxembourg
0,1
0,1
0,0
Autres pays
0,1
0,1
0,1
EUROPE DES 27
26,0
6,8
19,2
L’Espagne, le Royaume Uni,
l’Italie, l’Allemagne et la France
sont les pays les plus proliférants
en fait de remises d’argent des
immigrés, totalisant plus de 85%
du total des 27 pays UE.
Cela montre qu’en 2006, les 27
pays UE ont envoyé plus du double des sommes reçues des pays
du Tiers-Monde: 19 milliards
d’euros contre 9 milliards).
Les données tiennent compte des
flux officiels enregistrés dans les
statistiques de la balance des
paiements.
L’argent expédié de manière
informelle ou par les canaux illégaux n’est pas enregistré et ne
résulte nulle part dans les statistiques..
Ndéye Fatou Seck
Total
Intra-UE Intra-UE
4
DÉCEMBRE 2007
ACTUALITES EN EUROPE
ASILE POLITIQUE
Système commun UE
Frattini: “Il y a encore beaucoup à faire pour la réalisation”.
L
e premier stade de la création du Système d’Asile
Commun Européen a été
réalisé mais «il y a encore beaucoup à faire». C’est ce qu’a déclaré M. Franco Frattini, Commissaire Européen à la Justice,
Liberté et Sécurité.
Dans un discours sur le futur du
Système d’Asile Commun Européen, M. Frattini a dit qu’ont été
mis en place les 4 instruments
légaux sur l’Asile qui sont notamment:
● Directives des conditions d’acceptation;
● Directives des procédures
d’Asile;
● Directives de qualification;
● Réglement de Dublin.
M. Frattini a cependant souligné que, tandis que les bases du
Système d’Asile Commun Européen sont actuellement placées,
il y a encore beuacoup de travail
à faire avant que l’Union Européenne (UE) ne puisse avoir
un vrai système commun pour
l’Asile.
«Près de 190.000 personnes ont
fait demande d’asile dans les 27
pays en 2006. C’est le chiffre
le plus bas, depuis des années.
Mais les chiffres du 1er semestre
2007 révèlent une augmentation
du nombre de ceux qui cherchent
protection en Europe. Il est donc
essentiel de travailler pour une
vraie approche permettant égalité de protection et gestion efficace des systèmes d’asile», a
expliqué M. Frattini, soulignat
que la base du Système d’Asile
Commun Européen est de fixer
une procédure commune de
l’asile et un statut uniforme valable dans toute l’UE.
Le prochain objectif est d’établir niveau de champ d’action:
les demandeurs d’asile devraient
avoir accès à la protection sous
des conditions équivalentes dans
tous les Etats membres.
M. Frattini a aussi dit que plusieurs iniatives de la Commission relatives à l’asile seront
présentées l’année prochaine, et
notamment en juillet prochain,
un plan politique d’asile qui
sera «basé sur les résultats des
consultations publiques et l’évaluation des instrumenbts existants actuellenment en cours.
Steven Ogongo
ROYAUME UNI
Immigrés comme facteurs
de croissance économique
L’apport des immigrés à la croissance du Royaume Uni est
estimée à 6 milliards d’euros par le Ministère de l’Intérieur.
L
e Ministère de l’Intérieur
britannique a déclaré que
les travailleurs immigrés
ajoutent 6 milliards de sterlings
à la croissance économique du
Royaume Uni.
Le rapport «Impact économique
et physique de l’immigration»
(The Economic and Fiscal Impact of Immigration’) confirme
que l’impact économique de
l’immigration est bénéfique pour
le Royaume Uni, indiquant que,
depuis 1997, le pourcentage des
immigrés a employés a grimpé
de manière décisive.
«Ces dernières années, les immigrés ont donné une contribution plus positive aux finances
publiques que les travailleurs
autochtones, ont souvent eu une
haute qualification et de consé-
quence ont conquis des travaux
prestigieux du point de vue du
revenu, ont un impact négatif
très limité sur le marché du travail des autochtones et, en toute
probabilité, ont et continueront
à apporter une contribution
importante non seulement à la
croissance économique mais
aussi à celle de la richesse», a
indiqué le rapport qui montre
que, l’année dernière, les immigrés au Royaume Uni ont ajouté
près de 6 milliards de sterling à
la croissance économique (environ 1,6% de la croissance totale
de l’économie de 2006).
Selon le rapport, la majorité des
employeurs jugent que les immigrés travaillent dur et qu’en
moyenne, ils sont souvent plus
qualifiés que les autochtones.
En travaillant, ils apportent une
importante contribution à l’économie. Augmentant le nombre
des travailleurs en âge d’emploi
et ces dernières années, ils ont
aider l’économie à croître. Le
rapport
Le rapport montre aussi que les
immigrés gagnent en moyenne
plus que les autochtones, suggérant qu’ils sont en moyenne
plus productifs (en 2006, ils gagnaient en moyenne 424 £ par
semaine comparés aux 395 £ des
autochtones britanniques).
Il ajoute que puisque les immigrés gagnent plus, il est évident
de penser qu’ils paient plus de
taxes que leurs collègues autochtones par exemple pour les taxes
et la Tva.
Tandis que les immigrés paient
en général plus de taxes que
leurs collègues britanniques, ce
que le Gouvernement dépensent
en retour pour eux, dépend de
leurs caractéristiques personnelles (par exemple: enfants, santé)
ou du fait qu’ils travaillent ou
pas.
Le rapport estime toutefois
qu’en 2003-04, les immigrés ont
contribué pour 10% des revenus gouvernementaux mais ont
reçu en retour des dépenses pour
9.1% des dépenses de l’Etat.
En 2006 environ 574,000 immigrés sont venus s’installer en
G.B. contre seulement 385,000
qui ont quitté.
L’apport des travailleurs est crucial dans plusieurs secteurs dont
la construction et l’agriculture.
Steven Ogongo
ROYAUME UNI
A bas la haine religieuse!
A
L’incitation à la haine religieuse devient un délit criminel.
vec l’entrée en vigueur
du «Racial and Religious Hatred Act» (Loi
contre la haine Raciale et Religieuse) l’incitation à la haine
religieuse est maintenant un
délit crimninel en Angleterre
et aux Pays de Galles.
La Loi, qui crée un nouveau
délit concernant l’incitation intentionnel de la haine contre les
personnes, basé sur la religion,
remplit un trou de la législation
en vigueur.
Des délits présents dans la
Loi Civile 1986 (Public Order
1986 Act) frappaient l’incitation racial.
Les Juifs et les Sikhs ont été
classifiés par les tribunaux
comme des groupes raciaux et
ils sont protégés sous cette loi
mais d’autres groupes tels que
les Musulmans et les Chrétiens sont considérés comme
religieux plutôt que raciaux et
n’avaient donc pas de protection sous la loi.
La nouvelle loi donne protection à ces groupes en question
frappaient l’utilisation des mots
et des comportements menés
pour inciter la haine contre des
groupes de personnes basée sur
leur foi religieuse ou leur non
croyance.
Le Ministre de l’Intérieur Vernon Coaker a déclaré: «Cette
loi clôt ce petit mais gros trou
qu’il y avait dans la législation, contre les extrémistes qui
alimentent la haine dans nos
communautés. Il est inacceptable d’être attaqué à cause de
sa race ou religion. Cela peut
causer des effets dévastateurs
sur les victimes qui peuvent se
retrouver frappés par la bigotterie ou la haine. Nous devons
protéger notre société et faire
les lois contre ce comportement aberrant. Notre objectif
principal est de bâtir une société civilisée où tous peuvent vivre librement sans préjudice»
S.O.
DÉCEMBRE 2007
ACTUALITES EN EUROPE
5
ITALIE
DECRETS DES FLUX 2007
En Italie, approuvés les flux 2007 pour les travailleurs étrangers:
170.000 non saisonniers et 80.000 saisonniers. La nouveauté est que,
les demandes devront être expédiées uniquement via Internet, et ce,
seulement après la publication du décret sur la “Gazette Officielle”.
Toutes les étapes pour participer à la ruée vers les quotas qui prévoit
3 dates d’expédition, selon la catégorie: 15, 18 e 21 dicembre 2007.
Adieu à la chasse aux formulaires, aux nuits blanches passées à bivouaquer en file devant
les bureaux de poste et à la ruée pour être les tout premiers à expédier l’enveloppe de
la demande. Cette année, ceux qui tenteront de décrocher une des 170.000 entrées pour
embauche, autorisées par le nouveau Décret des flux 2007, se retrouvera tout seul, assis
devant l’écran d’un ordinateur, prêt à cliquer sur une touche, 1/1000ème de seconde
après le coup d’envoi pour conquérir une position au classement. Pour les Flux 2007, les
demandes d’embauche ont été totalement informatisées et requièrent donc une certaine
familiarité avec l’ordinateur.
Ceux qui ne manient pas aisément l’ordinateur feraient mieux de se faire aider par les
associations et les patronats (voir article ci-contre); pour tous les autres, examinons les
étapes principales de la nouvelle procédure.
FORMULAIRES
COMPILATION
Avant tout, il faut un ordinateur
et une connexion Internet.
L’employeur doit se connecter
au site du Ministère de l’Intérieur (www.interno.it) et s’enregistrer dans une section spécialement créée pour les flux.
Il suffit d’insérer les noms et prénoms, date de naissance, adresse
de poste électronique et un motclé d’accès. On recevra ensuite
un e-mail avec les instructions
pour confirmer l’enregistrement
et commencer sa connexion.
L’employeur enregistré peut
donc entrer (pour embaucher des
travailleurs domestiques, salariés d’autres catégories, etc) et
insérer ses propres coordonnées
et celles du travailleur.
L’opération peut être répétée
si on veut appeler d’autres travailleurs jusqu’à un maximum
de 5 demandes d’embauche par
employeur.
Le système fournira à l’employeur des formulaires personnalisés qui seront compilés à un
second moment.
Le pas successif est de télécharger (des sites www.stranieriinitalia.it ou www.interno.it) et
installer le logiciel indispensable pour importer et compléter la
compilation.
Sur ces mêmes sites, sont disponibles des manuels d’instruction
et, de toute façon, la compilation
peut être faite calmement, sans
être connecté à Internet.
Evidemment les données insérées dans les formulaires changent selon le type d’embauche.
En général il faut spécifier:
● type de contrat qu’on veut appliquer;
● où logera le travailleur;
● caractéristiques de la société;
● revenu de l’employeur, etc.
Il faut ensuite acheter un timbre
fiscal de 14,62 euros et insérer
dans le formulaire le code qui y
est imprimé.
Cette année, ces formulaires ont
été simplifiés et l’employeur
peut auto certifier pratiquement
tout pour montrer ensuite les
documents et le timbre fiscal,
quand il est convoqué au «Guichet Unique pour l’Immigration» (Sportello Unico per l’Immigrazione) pour la délivrance
de l’autorisation (nulla osta) à
l’embauche.
Une fois terminé la compilation
des formulaires, il faut les sauver et attendre qu’arrive le moment propice pour l’envoi des
demandes.
EXPEDITION
Les dates changent selon la catégorie du travailleur.
■ 15 décembre 2007 (à partir
de 8h 00): travailleurs des pays
bénéficiant de quotas réservés:
Albanie, Algérie, Bangladesh,
Egypte, Philippines, Ghana, Maroc, Moldave, Nigeria, Pakistan,
Sénégal, Somalie, Sri Lanka,
Tunisie.
■ 18 décembre 2007 (à partir de
8h 00): travailleurs domestiques
(colfs et badanti).
■ 21 décembre 2007 (à partir
de 8h 00): tous les autres travailleurs.
Ces dates sont indiquées par le
Ministère de l’Intérieur mais au
moment de la lecture du journal,
il pourrait y avoir des variations.
Par sécurité, il est donc conseillé
de se connecter au site www.
stranieriinitalia.it et contrôler.
Quand arrivera le jour fixé pour
la catégorie du travailleur qu’on
veut embaucher, il faut connecter l’ordinateur à Internet, ouvrir
le logiciel utilisé pour la compilation et cliquer, dès que sonne
le coup des 8h 00, sur la touche
«Envoi».
Pour chaque demande envoyée,
80.000
saisonniers!
Procédure similaire
aux non saisonniers
U.E. - ZIMBABWE
Blame à Mugabe
Message au Sommet Eurafricain de Lisbonne
contre les violations des Droits de l’homme.
L
’Union Européenne (UE)
adressera un message au
président Robert Mugabe
du Zimbabwe, pour dénoncer les
violations des droits de l’Homme dans ce pays, s’il «participe
personnellement» au Sommet
Afrique/Europe de Lisbonne.
C’est ce qu’a déclaré M. Luis
Amado, le chef de la diplomatie
portugaise, qui a fait savoir que
l’UE .
Avant la tenue de cette rencontre au sommet, l’UE enverra un
émissaire spécial au Zimbabwe,
chargé de faire un rapport sur la
situation dans ce pays, «en évitant toutefois de s’ingérer dans
les affaires intérieures de ce
pays».
Le Portugal a adressé une invi-
tation en bonne et due forme au
président Robert Mugabe qui
y a répondu en faisant savoir
qu’il participera au Sommet de
Lisbonne. Les pressions étaient
fortes sur le gouvernement du
Portugal pour qu’il n’invite pas
le chef de l’Etat zimbabwéen, en
raison notamment des sanctions
ciblées qui frappent ce pays et en
vertu desquelles, 98 dirigeants
du régime de Harare sont interdits de séjour en Europe.
Assurant au second semestre
de cette année la présidence en
exercice de l’UE, le Portugal
a tout fait pour que ce sommet
puisse enfin se tenir à Lisbonne.
Le Premier ministre britannique,
Gordon Brown, le plus farouche
opposant à la présence de Mu-
gabe, avait fait savoir qu’il ne
participerait pas au sommet si ce
dernier y est présent.
En tel sesns Londres a informé
que la Grande-Bretagne ne sera
pas représentée «au plus haut niveau» à Lisbonne
Steven Ogongo
on recevra un e-mail de confirmation avec l’indication de la
date, de l’horaire de réception et
du numéro du dossier.
Le classement pour l’assignation des entrées est basé sur l’ordre chronologique de réception,
qui sera influencé par le type de
connexion utilisé et par l’affolement du réseau à ce moment-là,
avec une précision de 1/1000ème
de seconde.
A vos marques! Prêts! Bonne
chance à tous!
Elvio Pasca
E
lles sont 80.000 les nouvelles embauches des
travailleurs salariés saisonniers extracommunautaires
résidents à l’étranger, autorisés
par le Gouvernement avec un
décret signé par le Président du
Conseil Italien, le 8 novembre
dernier.
On attend maintenant la publication dans la Gazzette Officielle
et tout de suite après, pourront
partir les demandes d’embauche.
Les travailleurs à employer dans
le tourisme et l’agriculture pourront arriver de la Serbe, Montenegro, Bosnie-Herzegovine, Ma-
cédoine, Croatie, Inde, Pakistan,
Bangladesh, Sri Lanka, Ukraine,
Tunisie, Albanie, Maroc, Moldave et Egypte.
Indépendammenet de la nationalité, pourront en outre entrer
ceux qui ont eu un permis de
travail saisonniert en 2005, 2006
ou 2007.
Comme toujours, ces entrées seront distribuées entre Régions et
Provinces autonomes par le Ministère de la Solidarité sociale.
Les demandes se feront via Internet, tous seuls ou à travers les
associations de catégorie, avec
une procédure similaire à celle
des travailleurs non saisonniers.
Il est cependant difficile qu’après
la publication du décret, il y ait
une ruée vers les quotas.
Les 80.000 entrées devraient satisfaire amplement les demandes
des entreprises et, de toutes les
façons, une fois épuisés, il est
facile que le Gouvernement en
autorise de nouvelles , grace à
une procédure simplifiée appliquée aux flux saisonniers.
Télécharger: «Programmation
transitoire des travailleurs extracommunautaires saisonniers
dans le territoire de l’Etat pour
l’abnnée 2008»
Elvio Pasca
6
DÉCEMBRE 2007
NOUVELLES D’AFRIQUE
AFRIQUE DE L’OUEST
Prévention et gestion des conflits
Les femmes de l’Afrique de l’Ouest
demandent d’être impliquer
L
es femmes de l’Afrique de l’Ouest ne seront
pas en reste au prochain
Sommet euro-africain, à ce
mois de décembre à Lisbonne
au Portugal. En effet, pour faire
entendre leur voix, ces dernières
se sont réunies à Ouagadougou
afin de mieux déterminer leur
rôle et place dans la gestion des
conflits.
Elles étaient une quarantaine de
l’espace de la communauté des
Etats de l’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO) pour examiner les
possibilités de se faire entendre
lors de la rencontre euro mais
surtout exiger leur implication
dans la prévention et la gestion
des conflits dans ce continent.
Une stratégie conjointe UEAfrique sera adoptée à ce sommet, notamment sur l’égalité des
sexes dans tous les politiques et
programmes de développement.
Les femmes de la CEDEAO ne
veulent pas rater l’occasion. Elles ont déjà multiplié les arguments, pour démontrer qu’elles
constituent l’une des principales
clés dans la gestion des conflits
qui nuisent à la paix et au développement durable.
Très souvent exclues des processus de paix dans les pays en
conflit alors qu’elles subissent
beaucoup plus les conséquences
de la guerre, a rappelé l’ambassadrice du Burkina en Autriche,
Béatrice Damiba. “ Il est uni-
versellement reconnu que par
nature, les femmes récusent la
violence et oeuvrent plutôt pour
une solution négociée en cas de
conflits ou pour des mesures préventives de la guerre ”, a ajouté
Mme Damiba, co-organisatrice
de la rencontre. Par ailleurs la
gent féminine est consciente de
son importance numérique d’où
sa déception de se rendre compte
qu’il n’y a aucune femme parmi
les envoyés spéciaux des Nations
unies dans les zones de conflit,
aucune femme au niveau des
troupes des Nations unies pour
la paix, et seulement quelque 2
à 3 pour cent de femmes dans les
services de police et de l’armée
dans les régions en crise.
Mieux, elle est convaincue que
les femmes sont beaucoup plus
sensibles et plus observatrices.
Elle regrette par conséquent
que lorsque les femmes essaient
d’alerter les autorités sur des
prémices de crise ou de guerre,
on ne les écoute pas généralement.
Les femmes ouest africaines,
qui vivent dans un espace où
surgissent de nombreux conflits,
exigent désormais d’être consultées avant, pendant et après les
conflits; en clair, dans tout le
processus de préservation de la
paix. “Nous voulons qu’enfin,
au niveau national, au niveau de
notre sous région, du continent
africain ou du monde, qu’on
daigne accorder une attention,
une petite oreille à la voix des
femmes et qu’on s’engage au niveau des autorités de ce monde
à associer les femmes au niveau
des responsabilités étatiques, au
niveau des institutions internationales”, a lâché Mme Béatrice
Damiba
A force de subir les violentes
conséquences des conflits, les
femmes ouest africaines ont fait
preuve d’une certaine maîtrise
des paramètres des guerres. Pour
la présidente de l’Association des
femmes de l’Afrique de l’Ouest
(AFAO), Mme Khady Fall Tall,
les us et coutumes en Afrique,
les croyances ainsi que les diverses convictions idéologiques
rendent complexes les crises qui
surgissent sur le continent. Mais
encore, elle remarque une “relation étonnante” entre ces conflits
et le désespoir de la jeunesse.
“Le désespoir des jeunes, estime
Mme Tall, c’est la menace la plus
grave sur laquelle nous sommes
assis”. Elle dénonce par ailleurs
les nouveaux métiers de guerre
qui font que certains hommes se
plaisent à alimenter les conflits.
Les femmes se sont
appuyées sur un document de
cadrage préparé avec l’AFAO,
présentant la situation des femmes en Afrique de l’Ouest, “ surtout en relation avec les conflits
dans la région ”, mais aussi sur
les leçons apprises par les fem-
ZIMBABWE
mes dans la résolution des crises
en Afrique de l’Ouest et sur la
place de la coopération internationale dans la promotion de la
paix selon la perspective
féminine. Cepandant, elles
réclament leur place partout et
pas seulement après coup. A cet
l’occasion , elles encouragent
l’Union africaine l’a bien
compris dans les différents
mécanismes qui ont été mis en
place. Mais l’implication ne doit
pas seulement être théorique,
mais traduite en termes concrets
pour que les femmes puissent
apporter leur pierre à l’édification de cette société de paix
Ndéye Fatou Seck
AFRIQUE DU SUD
Sommet UE-UA Jacob Zuma
Robert Mugabe sera bien présent
à Lisbonne
L
a solidarité des dirigeants
africains envers Robert
Mugabe a fonctionné,
en effet le président zimbabwéen, est bel et bien invité par
le Portugal qui préside l’Union
Européenne (UE), à participer
au prochain sommet UE-UA. A
noter que les dirigeants africains
avaient menacé de boycotter le
2ème sommet de Lisbonne, si
leur homologue zimbabwéen
n’était pas invité. Pour eux une
invitation à un tel sommet doit
concerner la totalité des 53 pays
du continent africain vu l’impact
de cette rencontre Prévu en décembre prochain à Lisbonne, ce
Sommet risque de se tenir sans
la présence du Premier ministre
britannique, Gordon Brown, car
ce dernier était contre la présence
de Robert Mugabe à ce sommet
Tout comme son prédécesseur
Tony Blair, M Brown soutenus
par les Pays Bas, la Finlande et
la Suède, accusent le président
Zimbabwéen de violations des
droits de l’homme. A rappeler
les dirigeants de ce pays sont
frappés par les sanctions ciblées
de Bruxelles, décrétant un « Travel ban » (interdiction de visa)
à l’égard de 98 dirigeants du régime de Harare. Et ces sanctions
ont été reconduites par Bruxelles
au mois de février dernier, pour
encore une année.
D’ailleurs c’est cette polémique
autour de la présence ou non de
Robert Mugabe au sommet UEUA, qui avait avorté en 2003
cette rencontre.
Nafi Digo
Il pourrait à nouveau être
poursuivi pour corruption
Le Vice président du Congrès
National Africain (ANC) Jacob
Zuma, risque d’être poursuivit à
nouveau par l’Etat pour corruption, en rapport avec une affaire
de contrat de vente d’armes signé en 2001 entre la firme française Thint et le gouvernement.
Cela suit à la confirmation de la
Haute Cour Criminelle de l’appel que le directeur national des
poursuites publiques avait interjeté contre le jugement rendu par
la Haut Cour de Durban. A rappeler que ces dernières avaient
annulé les cinq mandats de perquisition contre Zuma et son
avocat, Michel Hulley. La Cour
dans un arrêt rendu à la majorité,
a décidé que les mandats de perquisition en cause exprimaient
avec certitude et de manière intelligible leur objet et que la loi
sur laquelle reposaient ces mandats étaient très clairs à ce sujet.
NOUVELLES D’AFRIQUE
DÉCEMBRE 2007
7
AFRIQUE DE L’OUEST
Le trafic de cocaïne en forte croissance
Interpol sonne l’alarme
99% de la quantité de tonnes de
cocaïne saisies de janvier à septembre 2007 en Afrique, ont été
réalisés en Afrique de l’Ouest,
précisément au Sénégal, en Guinée Bissau, au Cap Vert, en Mau-
ritanie et Guinée, selon l’Office
de l’ONU contre la drogue et
le crime (ONUDC) M Emmanuel Leclaire. Responsable de
l’Organisation international de
police criminelle (INTERPOL),
chargé de la lutte contre le trafic
de drogue et le crime organisé,
il a confirmé lors de leur 76ème
Assemblée générale de quatre
jours tenu à Marrakech (334 kilomètres de Rabat). Auparavant
la drogue venant des pays producteurs passait uniquement par
les Caraïbes avant d’être acheminer vers leurs destinations,
mais depuis deux ans, cette
partie de l’Afrique (Afrique de
l’Ouest) est devenue, avec les
Caraïbes les principales voies
d’acheminement de la Cocaïnes
vers l’Europe. En premier lieu,
les trafiquants recherchent de
nouveaux itinéraires via l’Afrique, à la suite du renforcement
des contrôles sur les côtes atlantiques du sud de l’Europe.
D’après les experts de l’ONU,
L’Afrique est depuis quelques
années la cible des trafiquants de
cocaïne qui viennent de l’Ouest
(Colombie) et des trafiquants
d’héroïne qui viennent de l’Est
(Afghanistan). Ainsi, certains
cargos quittent le Venezuela et
tracent une ligne droite vers les
côtes d’Afrique de l’Ouest. Ils
accostent au Sénégal, en GuinéeBissau, au Ghana, en Guinée, au
Togo, au Nigeria, en Mauritanie,
etc., pays où les organisations
criminelles se sont implantées et
récupèrent la drogue sous le couvert de trafic licite, car celle-ci
arrive cachée avec d’autres marchandises. La cocaïne est ensuite
ré acheminée vers l’Europe avec
des bateaux de pêche qui font du
cabotage pour arriver sur la côte
atlantique de l’Espagne et du
Portugal, voire en Méditerranée
La pauvreté et le recrutement facile de passeurs en Afrique pourrait également être un facteur.
Le flux total de cocaïne atteindrait donc le chiffre de plus de
60 tonnes depuis janvier de cette
année. Et le mois d’octobre 2007
constitue un nouveau record.
Depuis le début de ce mois, près
de 7 tonnes de cocaïne ont été interceptées par les autorités espagnoles sur deux anciens bateaux
de pêche, partis du Venezuela
et faisant route vers le Sénégal.
Le 19 octobre dernier, la police
espagnole a annoncé avoir intercepté un navire transportant
3,7 tonnes de cocaïne près des
côtes sénégalaises. Six membres
d’équipage (quatre Ghanéens et
deux Néerlandais) ont été arrêtés. La valeur du chargement est
estimée à 285 millions d’euros.
A rappeler que le nombre de
consommateurs de cocaïne dans
le monde a été estimé en 2006
par l’ONUDC à 14 millions, soit
un million de personnes de plus
qu’en 2005. Il faut savoir que le
kilogramme qui sort de Colombie est estimé à 2 700 dollars,
avec un taux de pureté de 80 %
à 85 %. Ce kilo, une fois coupé,
permet de confectionner environ
trois kilos destinés à la vente
avec un taux de pureté de 25 % à
30 %. Quand on sait que le prix
de vente moyen du gramme de
cocaïne est de 70 euros en Europe, on arrive à 70 000 euros le
kilo à la revente.
Nafi Digo
TCHAD-FRANCE
six français écroués à N’djamena pour l’Enlèvement d’enfants
six français de l’association Arche de Zoé opéraient au Tchad depuis le mois d’Août sous
le label pompeux de ‘’Children Rescue’’. Le gouvernement français était au courant des
manœuvres. Embarrassée, le gouvernement Fillon a envoyé une mission en vue d’enquêter sur les circonstances de cette inhumanité. Les experts français ont travaillé du 11 au
15 novembre dernier en Afrique. Ils rendent leur rapport en décembre.
L’association française avait lancé une opération d’évacuation
des enfants orphelins du Darfour
il y a peu. Elle proposait aux
familles d’accueil européennes
qui le souhaitaient, de prendre
en charge dans leur foyer, un enfant orphelin, réfugié de la guer-
re au Darfour. Les 103 enfants
enlevés sont âgés entre 13 mois
et moins de 10 ans. Leurs bourreaux parlent d’enfants orphelins et victimes de la guerre du
Darfour qu’ils souhaitaient placer dans des familles protectrices en France. Le Tchad crie au
Le président de la commission économique de l’Afrique
centrale se joint à la protection des enfants
Ancien ministre des finances du Cameroun, ancien secrétaire de l’ex-CEAC, Antoine
Tsimi est le secrétaire exécutif de la CEMAC (ou président de la commission CEMAC
selon la nouvelle appellation). Africa Nouvelles a recueillis sa réaction à la suite de
l’enlèvement de 103 enfants tchadiens par des européens.
Africa Nouvelles : Antoine
Tsimi, une centaine d’enfants
viennent d’être interceptés à
N’djamena au Tchad. Ils devaient vraisemblablement être
acheminés de façon illégale en
France. Est-ce que cette situation vous interpelle ?
Antoine Tsimi : Elle nous interpelle à plus d’un titre parce qu’il
s’agit entre autre des droits de
l’homme. Il s’agit de la protection de l’enfant comme vous le
savez ; des enfants qui ont besoin
de toute notre protection. Je crois
d’ailleurs qu’il existe d’ailleurs
des textes à ce sujet, des textes
pris au niveau des Nations Unies
qui portent sur la protection des
femmes et des enfants. Une telle
situation devra donc interpeller
tout un chacun.
Africa Nouvelles : La thèse de
l’enlèvement c’est la position
de la CEMAC que vous représentez ?
A T : Les autorités tchadiennes
se sont prononcées dessus en
disant qu’il s’agit effectivement
d’enlèvement. Cette déclaration
officielle émanant des autorités
tchadiennes nous la suivons attentivement. Notre institution
(la Cemac ndlr) n’a pas une
position. Elle veut tout simplement se joindre à la protection
des enfants qui est en réalité une
préoccupation pour nous. Nous
adhérons à ce grand principe.
Africa Nouvelles : Allez-vous
soutenir une procédure judiciaire dans cette affaire ?
A T : Il m’est très difficile de
faire le contour de l’affaire.
L’actualité, les informations que
nous avons sur ce sujet important, nous les puisons à gauche
et à droite, nous les suivons au
travers de la télévision. Alors,
pour avoir des conclusions làdessus, il faudrait en savoir un
peu plus. Tout ce que je peu dire
à l’heure actuellement, c’est que
nous tenons absolument à la protection des enfants. Il y a des dispositifs réglementaires là-dessus
qu’il faudra mettre en force, en
vigueur.
Propos recueillis
par H O G’nowa
rapt. Les victimes sont rentrées
dans leurs familles respectives.
Idriss Deby soutient aujourd’hui
qu’il s’agit tout simplement des
enfants tchadiens enlevés. Des
enfants qui n’ont rien à voir
avec la guerre au Soudan. Les
82 garçons et 21 fillettes conquis
à coup de friandises et d’argent
devaient débarquer en hexagone
via un vol charter. 21 personnes
présentes dans l’opération ont arrêtés et écroués dans un premier
temps le 25 octobre dernier. 11
des 21 inculpés parmi lesquels
07 hôtesses de l’air espagnoles
et 03 journalistes français qui
accompagnaient l’initiative ont
été libérés grâce à l’intervention
de Nicolas Sarkozy. Il en a été
de même pour le pilote belge qui
avait transporté les enfants jusqu’à Abéché. Le Tchad promet
un châtiment exemplaire aux
criminels présumés. La France
souhaite juger ses ressortissants
en terre française. Depuis peu, la
capitale tchadienne est secouée
par des violentes manifestations
anti-françaises.
Hermann Oswald G’nowa
8
DÉCEMBRE 2007
NOUVELLES D’AFRIQUE
UNION AFRICAINE
Qui succèdera à Konaré?
S
Al h Konaréé
Alpha
Six candidats pour le fauteuil d’Afrique
ix candidats (2 francophones et 4 anglophones),
dont 2 femmes, se présentent à la succession d’Alpha
Oumar Konaré, le président de
la Commission de l’Union Africaine (UA). L’élection aura lieu
au prochain sommet de l’UA, à
Addis Abeba, du 31 janvier au 2
février 2008.
Les prétendants sont:
● Antoinette Batumubwira, ministre des Affaires étrangères
du Burundi;
● Jean Ping, ministre des Affaires étrangères du Gabon;
● Inonge Mbikusita Lewanika,
ambassadrice de la Zambie aux
Etats-Unis et ex candidate présidentielle en 2001;
● Barnabas Sibusiso Dlamini,
Conseiller du roi du Swaziland;
● Abdulai Osman Conteh, ancien vice-président de la Sierra
Leone actuellement à la tête de
la Cour suprême de Bélize, en
Amérique centrale.
● Cassam Uteem, ancien président de Maurice.
Et il n’y a pas de nouvelles candidatures au poste de vice-président à part celles de l’Egyptien
Khair Eldin Abdel Latif et du
Kenyan Erastus Mwencha.
Pour les postes de commissaires,
2 des 8 sortants ne se représen-
tent plus: l’algérien Saïd Djinnit, actuel commissaire chargé
de la Paix et de la Sécurité et de
la Tanzanienne Rosebud Kurwijila, commissaire à l’Economie
rurale et à l’Agriculture. Les
candidatures des commissaires
sont ainsi réparties:
- Paix et Sécurité: 7
- Affaires politiques: 11
- Infrastructure et Energie: 4
- Affaires sociales: 7
- Commerce et Industrie: 4
- Affaires économiques: 5
- Ressources humaines, Science
et Technologie: 10
- Economie rurale et Agriculture: 6.
Nombre de gens regrettent
le manque de candidatures
de personnalités d’envergure
continentale, à l’image de l’exdirigeant ghanéen, John Jerry
Rawlings ou encore de l’ex président mozambicain Joachim
Chissano.
Ces deux-là au moins, à l’instar de l’historien malien Alpha
Konaré, présentent des atouts
importants, pour avoir été chefs
d’Etat. Et fort de ce capital,
en termes d’expériences, ils
auraient pu rallier beaucoup de
pays à leur ambition.
Entre-temps, rendez-vous au 2
février prochain.
Nafi Digo
BURKINA FASO
Célébration des 20 années de
renaissance démoratique
au Burkina Faso
L
´histoire nous enseigne
que l´Afrique a été partagée comme un gâteau
contre son gré au 19ème siècle.
Au 20ème siècle elle acquiert son
indépendance. Malheureusement
elle n´a su gérer cette autonomie
arrachée aux colonisateurs. Au
21ème siècle que nous sommes, les africains eux-mêmes
s´entredéchirent aux noms de
l´Ignorance, de l´Inconscience,
de l´Irresponsabilité, dans des
génocides, dans des guerres civiles et tribales, dans des rebellions armées. On ignore le sens
du Parton en Afrique. On n’y
tire jamais des leçons au regard
de notre passé. On veut toujours
corriger la faute et l´erreur par
la même faute et par la même
erreur, d´où notre misère éternelle.
Au Burkina Faso, cette vérité
semble être comprise par beaucoup d´hommes et de femmes.
Ce qui explique l´atmosphère
cordiale, joviale, de paix et de
tranquillité au pays des hommes intègres. Depuis l´accession
au pouvoir du président Blaise
Compaoré en 1987, le 15 Octobre constitue une date historique
teintée de paroxysme qui, loin
de diviser les burkinabés, les
unit plutôt à jamais. Cette année,
on a commémoré le 20ème anniversaire de la mort tragique du
Père Fondateur de la révolution
burkinabé feu Thomas Isidore
Sankara, ainsi que les 20 années
de la Renaissance Démocratique
conduites par le Président Compaoré. Des opportunistes diviseurs en se servant des événements tragiques survenus le 15
Octobre 1987 ont essayé de calomnier celui qui a su conduire
son pays à la démocratie pluraliste dans le seul but de semer la
division au sein du peuple burkinabé. Mais il faut le dire haut
et fort que tous ceux qui aiment
le Burkina Faso et Thomas Sankara ne doivent pas encourager
l´esprit de vendetta en radicalisant des rancoeurs et des rancunes. Ils devront plutôt oeuvrer à
pérenniser l´idéal du Défunt qui
était avant tout un idéal de paix,
de solidarité et de fraternité.
Ils doivent aussi admettre que
l´essentiel pour les burkinabés
aujourd´hui, c´est de dépasser
ce qui s´est tragiquement passé
le 15 Octobre 87 pour oeuvrer á
ce que jamais de telles circonstances ne se reproduisent. C´est
bien là le sens de la journée nationale du pardon organisée le
31 Mars 2001 par le Collège des
Sages à la demande du Président
Blaise Compaoré. C´est aussi
dans le même sens que Thamas
Sankara a été déclaré Héro National à cette occasion et la décision de construire un mausolée
et un monument aux héros nationaux. Une Journée Nationale
du Pardon ne saurait être synonyme de tribunal et de tiraillement mais plutôt un symposium
qui permet de reconnaître que
tout peuple, toute nation, toute
grande révolution, comme toute
grande démocratie, connaît ses
travers et ses revers. Ainsi nous
enseigne l´histoire des hommes
et des peuples. Seul le pardon
fait avancer l´humanité. D´où le
proverbe mossi “tak tim také, a
y a wamzaoko” qui signifie littéralement que si l´on se dispute
par le tiraillement pour une calebasse, on finira par la broyer
en petites pièces. C´est cette absence de conscience longtemps
perdurée chez les africains, qui
pousse certaines mauvaises langues à croire que l´Afrique est “à
historique”
Au Burkina Faso, on n´est pas
hors d´histoire. On est un peuple
conscient qui cherche par le rude
travail, dans la fraternité et la sérénité, son développement et son
progrès continu dans la paix et la
tranquillité. Le président Blaise
Compaoré le prouve lui-même à
travers ses actions.
Le 10 octobre dernier, en présidant le dernier conseil des
ministres, Compaoré a redynamisé les institutions étatiques
en faisant voter un projet de loi
portant création, attribution et
fonctionnement d´une Autorité
Supérieure de Contrôle d´Etat
qui intègre à la Haute Autorité
de Coordination de Lutte contre
la corruption et la Fraude. Le
15 Octobre, à l´occasion de la
célébration des 20 années de renaissance démocratique, un colloque international qui a eu pour
thème “Démocratie et Développement en Afrique” fut organisé.
À l´occasion, le président burkinabé a reconnu que ces deux dernières décennies furent difficiles
et furent celles de la quête de la
démocratie et du développement,
des reformes, d´avancée et de
recul, mais toujours de conviction et d´abnégation. Il proposa
une plate forme comportant 12
points essentiels à toute l´Afrique
qui sont : la reconnaissance et la
garantie des libertés fondamentales, la reconnaissance du système multipartiste dans les états,
l´instauration des régimes constitutionnels, le rejet de toutes les
formes de gestion ethnique ou
tribale du pouvoir d´état et tous
les conflits armés, l´exigence
collective de l´annulation de la
dette africaine, la revendication
des règles de commerce internationales favorisant le développement en Afrique, la création
d´un cadre global de concertation des migrations et valorisation des ressources humaines et
culturelles, la reconnaissance
des droits politiques et économiques de la femme africaine
et établissement de programme
spécifique pour la promotion
de la jeune fille et de l´enfant,
l´élargissement des opportunités
de création d´emplois , la nécessité d´appuyer la société civile
pour fortifier les bases du dialogue, l´adoption de programme
ambitieux pour la défense et la
promotion de l´environnement.
Ces 12 credo comme on les appelle, sont aussi partis intégrante
de son programme présidentiel
dénommé “Le Programme du
Progrès Continu pour une Socié-
té d´Espérance”. Le progrès est
visible au Burkina Faso même
s´il y reste beaucoup à faire. Les
burkinabés l´ont compris et restent solidaire à leur président. La
popularité du Conducteur de la
Renaissance Démocratique et du
Facilitateur du dialogue de paix
dans les sous région ouest africaine est au plus haut niveau.
Issa Sanfo (Allemagne)
NOUVELLES EN C.I
DÉCEMBRE 2007
9
IMMIGRATION
Carte de séjour: A bana!*
Libre circulation des ressortissants de la CEDEAO.
L
e président Gbagbo l’avait
annoncé, fin octobre, à
FICGAYO (Foire d’Abidjan - Yopougon), face à la communauté burkinabé qui, comme
la plupart des Ouest-africains,
est souvent stigmatisée par les
forces de l’ordre car soupçonnés
de soutenir l’opposition ou la rébellion des FN.
Le président Compaoré avait
même été dénoncé à plusieurs
reprises par les partisans de M.
Gbagbo comme le “parrain” des
FN, avant de revenir en grâce au
point de devenir le médiateur de
la crise ivoirienne.
«Les craintes que j’avais depuis
1990 (nstauration de la carte de
séjour), se sont avérées justes. A
savoir que la carte de séjour ne
nous met pas assez d’argent dans
les caisses de l’Etat et deuxièmement, elle induit des fraudes sur
l’identité ivoirienne».
Et de promettre: «Alors, il faut
faire quelque chose. Moi, je propose la suppression pure et simple de la carte de séjour».
Chose dite, chose faite: la rencontre entre Laurent Gbagbo,
Guillaume Soro et les diplomates de la CEDEAO (Communauté des Etats d’Afrique de
l’Ouest), au palais présidentiel,a
été décisive dans la suppression
de la carte de séjour, rectifiant
le tir de la Commission de Réflexion sur la Carte de séjour
dont les résultats exposés par le
président Félix Tyéoulou Dyela,
maintenaient toujours l’esprit de
«l’impôt sur la vie».:
● «Permis de libre circulation»
pour les ressortissants CEDEAO
entrant en C.I. pour un séjour de
moins ou égal à 3 mois;
● «Permis de résident» pour un
séjour supérieur à 3 mois;
● «Carte de résident» pour les
ressortissants hors CEDEAO;
● «Carte de réfugié» pour les
demandeurs d’asile.
Les diplomates souhaitaient la
libre circulation des ressortissants CEDEAO avec la carte
consulaire ou tout autre document d’identité du pays d’origine et faisant foi du caractère de
non- national. Ils ont estimé que,
même si les documents proposés
de la Commission étaient gratuits (quid les frais de timbre),
ils exposeraient malgré tout les
étrangers au racket et autres tracasseries des forces de l’ordre .
Pour «le retour à la paix et la
réconciliation», Gbagbo et Soro
ont échangé à huis clos sur la
question avant que le Conseil des
ministres ne tranche en faveur de
la suppression pure et simple de
la carte de séjour.
Environ 10 millions d’étrangers,
pour la plupart Ouest-africains,
étaient recensés en 1998 en C:I.
soit 26% de la population totale.
Il ressort que depuis 1991, la
carte de séjour n’a rapporté
qu’un peu plus de 59 milliards
CFA, soit 42 milliards pour les
ressortissants CEDEAO et 17
milliards pour les autres. Ce qui
revient à une moyenne de 4 milliards CFA par an. Statistiques
que le Président Gbagbo juge
«insignifiantes pour un Etat,
surtout si c’est un argument économique qui a prévalu, en plus
du souci d’identification, à son
instauration».
«La suppression de la carte de
séjour ne peut que renforcer, au
plan social, l’idéal de vie commune, d’ouverture et d’hospitalité qui ont toujours caractérisé”
la C.I.» indique le communiqué.
Le chef de l’Etat a demandé aux
ministres d’assurer la «sensibilisation des agents et fonctionnai-
res de l’Etat chargés de l’exécution de ces nouvelles et de
faire procéder à la suppression
des mentions de classification
ethnique ou raciale dans tous les
documents administratifs. Il est
recommandé à tous les Ivoiriens
à proscrire dans leur langage
l’origine ou la référence ethnique».
(* A bana! = Y en a plus!)
Clément Bléhouet
SORTIE DE CRISE
Contrastes entre RHDP et FN
La guerre entre RHDP et Forces Nouvelles ne fait-elle que commencer?
L
es vicieux de la politique
fiction pourraient bien
murmurer que les vrais
fruits du «topo» de Laurent
Gbagbo commencent à mûrir.
En effet, le Président ivoirien
avait surpris tout le monde avec
le dialogue direct et l’offre de
la Primature à Guillaume Soro,
par tous désigné officiellement
comme l’unique idéateur et responsable de la rébellion et de la
tentative de coup d’état et donc
de la conséquente crise politico-militaire qui, depuis 5 ans,
tenaille la Cote d’Ivoire. Même
si plus d’un avaient soupçonné
qu’il était plutôt une marionnette
aux mains des vrais instigateurs
qui ont toujours agi dans l’ombre, cachant leurs mains (blanchies) derrière celles (noircies)
du Secrétaire Général des Forces
Nouvelles (FN).
On sait que «pouvoir est doux!»
Et si (restant toujours dans la
PARTIS POLITIQUES
Congrès RDR
L
Les 13, 14 et 15 décembre.
e RDR tiendra son
Congrès les 14, 15 et 16
décembre 2007, comme
approuvé, le jeudi 11 octobre, à
la réunion du Bureau politique au
siège du Parti à Cocody, sous la
présidence effective de Alassane
Dramane OUATTARA (ADO),
Président du Parti, dans le respect de l’engagement pris par le
Président du RDR de convoquer
cette instance du Parti tous les
trois mois, conformément aux
statuts.
Le Bureau politique s’était alors
engagé à prendre toutes les dispositions pour que ce congrès
soit une grande réussite, qu’il
permette un véritable débat sur
«toutes les questions engageant
la vie et l’avenir de notre formation politique ainsi que la stratégie de conquête du pouvoir».
Sur la situation économique et
sociale du pays, le Bureau Politique a exprimé sa préoccupation
face à la baisse continue du pouvoir d’achat des ménages, à la
cherté de la vie, à l’aggravation
de la pauvreté, dénonçant les différents scandales financiers, la
gabegie, la corruption, la fabrication de faux billets et l’incendie criminel du Trésor Public.
Le Bureau Politique a souligné
l’urgence d’une nouvelle politi-
politique fiction), c’était ça un
des desseins secrets de Gbagbo
quand il a nommé Soro premier
ministre, le faisant passer ainsi
de marionnette à premier acteur,
ayant dans ses propres mains,
son destin, fort du fait d’avoir
directement le pouvoir de prendre les décisions du pays, sans
le placet obligatoire de qui que
ce soit de tous les autres qui se
sont toujours officiellement démarqués de lui et donc ne peuvent pas crier au traître car s’ils
le faisaient, ils mettraient leurs
«ablakon» au dehors.
Et justement la «promotion suprême» de Guillaume a commencé à provoquer les premiers
crissements entre le parti du
Premier ministre et les autres de
l’Opposition du G7.
En effet, prenant prétexte de certains articles de presse critiques
à l’égard de la gestion du Premier ministre Guillaume Soro,
que au service de tous les Ivoiriens et plus soucieuse du bienêtre des populations, estimant
que seule la tenue d’élections
transparentes et démocratiques
dans les prochains mois permettra de sortir de cette situation intolérable et insupportable pour
les Ivoiriens et de doter la Côte
d’Ivoire d’institutions légitimes
et crédibles.
En conséquence, il invite tous
les militants et sympathisants
du RDR à rester mobilisés pour
assurer la victoire du Président
Alassane Dramane OUATTARA
à la prochaine présidentielle.
M.Sidibé
les FN ont déclaré la guerre au
RHDP, ou plutôt au PDCI et à
son Président Henri Konan Bédié.
Cette attitude de légèreté de certains collaborateurs de M. Soro
était au centre des débats lors
du récent conclave du comité de
direction du PDCI à Daoukro.
Mais au fond, à l’allure où vont
les choses, cette crise était-elle
évitable ?
Les FN sont accusées de ne plus
maintenir l’équidistance entre
opposition et camp présidentiel.
Aujourd’hui le PDCI, le RDR,
boutés à la touche du processus
de sortie de crise dont le destin
ne dépend pas d’eux (les grandes
décisions se prennent sans tenir
compte d’eux) n’attendent que
les élections pour s’exprimer. Et
ils accusent le premier ministre
Soro de ne pas être pressé.
Gbagbo aurait-il vu juste?
Milton Kwami
10
DÉCEMBRE 2007
NOUVELLES DU SENEGAL
HAUSSE DES PRIX
Inßation galopante au Sénégal
Le Président Wade prend la commande des opèrations
Le Sénégal connaît depuis plusieurs mois une inflation galopante. Déjà, au mois de juin 2007, le
Gouvernement avait dû procéder au gel des droits de douane pour contenir les prix. Le montant
de cette mesure contre l’inflation était évalué à 15 milliards de francs CFA.
P
Le Président Wade (Photo BBC Afrique)
rés de quatre mois après,
la situation n’a pu être
contenue. L’inflation a
persisté, emmenant le Président
WADE à s’adresser à la nation,
en début novembre 2007. Une
adresse qui avait toute la tonalité
d’une invite à la solidarité nationale en lieu et place de mesures
purement économiques.
Le Président WADE a fait état
de « moments critiques » qui
commandent la mobilisation
de tous les sénégalais dans un
même élan de générosité. Plus
persuasif que jamais, il n’a pas
mâché ses mots pour décrire une
situation jugée plus que préoccupante. Dés lors, il pouvait annoncer la décision de faire voter
en procédure d’urgence une loi
autorisant des retenues sur salaires pour l’ensemble des agents
de la fonction publique, par un
prélèvement de l’ordre de 15 à
POLITIQUE
D
epuis quelques temps le
parti démocratique Sénégal (Pds) est confronté
à une crise En effet, le torchon
brûle entre le n°2 Macky Sall
et le Sg du parti Me Abdoulaye
Wade. Tout à commençé au moment où, M Sall, président de
l’Assemblée nationale à demander l’audite de Karim Wade pour
sa gestion des préparatifs du
prochain Sommet de l’OCI qui
aura lieu en 2008. Cette démarche du n°2 sur le fils du Président n’ayant pas plus à certains
proches de Wade, à créer un
probléme au sein du parti. Après
plusieurs manœuvres en vain
pour pousser le n°2 à la démission, c’est finalement le Comité
directeur du Parti démocratique
sénégalais (PDS, au pouvoir) qui
a décidé de supprimer le poste de
secrétaire général adjoint, l’équivalent du numéro deux qu’occupait jusqu’ici Macky Sall. Il va
également soumettre une proposition à l’Assemblée nationale
un projet de loi pour ramener
le mandat du chef du parlement
de 5 à 1 an. Tout cela pour écarter le président de l’Asemblée
nationale, élu il y a seulement
moins de 7 mois. Depuis, quelques mois, la population sénégalise assiste à des querelles entre
partisans du président Wade et
de son ancien Premier ministre
Macky Sall. Cette crise n’est pas
une premiére dans le parti au
pouvoir, on se rappelle en 2005
que le Président Abdoulaye
Wade avait des problémes avec
son fils adoptif, ancien premier
ministre Idrissa Seck.
Mais que veut Wade pour son
parti, en procédant ainsi à
l’étouffement de tous les cadres
promis à un bel avenir ? Hier
Idrissa Seck, aujourd’hui Macky
Sall. En tout cas, la pèriode n’est
pas bien choisie, les autorités
doivent cesser les querelles internes et essayer de trouver des
solutions sociales sur la chéreté
de la vie. En effet depuis quelques mois, la population sénégalaise traverse des moments difficiles avec la hausse des prix des
denrées, mais également le probléme des marchands ambulants
qui avait provoqué de violentes
protestations.
NF
gnostic, ni la solution préconisée
n’a convaincu. S’appuyant sur
une analyse de l’Agence nationale de la Statique et de la Démographie (ANSD), à la place
de la flambée du prix du baril
de pétrole incriminé par le Chef
de l’Etat pour expliquer la crise,
l’économiste Moubarack LO
incrimine les produits fabriqués
localement « qui pèsent environ
pour 69% dans l’indice des prix
et qui ont augmenté de +6,9%
en 12 mois […] ».De la même
manière, il considère que « la
retenue sur les salaires des fonctionnaires programmée est inappropriée du fait qu’elle détériore
encore plus le bien être des consommateurs déjà fortement secoués par la flambée des prix ».
Il n’en fallait plus pour dresser
les syndicats et faire reculer le
gouvernement sur ce point.
Ndéye Fatou SECK
BEAUTE
Crise politique au PDS
Après Idrissa Seck, Macky
Sall sur les viseurs des
proches de Wade
30 % selon le niveau de salaire.
Comme pour donner l’exemple,
au delà des fonctionnaires de
l’Etat, la loi s’applique au Président de la République lui-même
et aux membres du Gouvernement.
L’effort national de solidarité est attendu tout autant des
opérateurs économiques, leaders
d’opinion et chefs religieux. Il
n’épargne pas non plus les sénégalais de l’extérieur.
Même s’il a surpris plus d’un,
le message du Président WADE
présente le mérite de reconnaître
la gravité d’une situation qui
avait fini d’entamer considérablement les conditions de vie de
la majorité des sénégalais.
Comme à son habitude, pendant
les moments difficiles, le Président a décidé de prendre la commande des opérations pour faire
face à l’inflation. Mais ni le dia-
Miss Sénégambie
P
14 candidates en lice,
cette année
our mieux renforcer la
coopération entre la Gambie et le Sénégal, les organisateurs de l’élection Miss
Sénégambie, ont décidé de donner une dimension sous régionale à cette édition 2007 qui aura
lieu le 8 de ce mois. Organisée
depuis plusieurs années, uniquement pour les filles en Gambie,
ils ont jugé nécessaire cette année d’impliquer les filles sénégalaises, qui ensemble avec leurs
sœurs gambiennes, vont concourir sur la même scène à Banjul, la
capitale Gambienne. Les participantes seront au nombre de 14
(sept candidates par pays), elles
vivront ensemble pendant deux
semaines pour mieux se faire
connaître et se familiariser. Convoquées le 24 novembre dernier,
les candidates ont visité l’ambassade du Sénégal en Gambie et le
ministère de la santé pour rassembler des statistiques sur les
grossesses et mariages précoces.
Elles ont également participé à
un symposium dans lequel, elles
ont rencontré des élèves gambiens. . Selon les organisateurs,
les membres du jury ne seront ni
Gambiens ni Sénégalais.
Au cours d’un point de presse
tenu à Dakar, les organisateurs
ont révélé que l’heureuse élue
sera récompensée d’un séjour de
14 jours à Amsterdam (Hollande) avec des frais de séjour de
750 euros (492 000 francs Cfa)
comme argent de poche. Au cas
où elle aura émis le souhait de ne
pas partir, la lauréate empochera
la somme d’un million de francs
Cfa. La dauphine aura, elle aussi,
un billet aller-retour Banjul-Amsterdam, si elle est Gambienne,
et Dakar Amsterdam s’il s’agit
d’une Sénégalaise, avec des frais
de séjours de 500 euros soit 328
000 francs Cfa. Au cas où elle ne
voudrait pas effectuer le voyage,
elle recevra 600 000 francs Cfa.
La troisième empochera une
somme de 400 000 francs Cfa.
Chacune des quatorze participantes sera sûre de repartir avec
au moins une somme de 100
euros soit 65 700 FCFA. Les
organisateurs, l’agence de communication « Public Even’s »
du Sénégal et « Model City » de
Gambie ont débloqué une somme de 16 425 000 francs CFA
qui leur permettra de prendre en
charge toutes les participantes.
Les candidates déjà retenues ont
entre 18 et 24 ans et une taille
moyenne de 1,72 m. Les autres
critères sont la capacité de la
Miss sénégambienne de pouvoir
s’exprimer, avec en prime une
bonne culture générale comme
cela se fait dans tous les concours de beauté, a déclaré Lamine Seydi, un des organisateurs.
Le thème retenu cette année est
la « Lutte contre les grossesses
et mariages précoces » et sera
une occasion pour les différentes
candidates de mener des actions
de sensibilisation par rapport à
ce thème.
Milton Kwami
NOUVELLES DU SENEGAL
DÉCEMBRE 2007
11
ELECTIONS LOCALES A KAOLACK
Guédel Mbodj déclare sa candidature
Un Bour Saloum à la reconquête
de son royaume
La région de Kaolack connue par sa position géographe de carrefour et sa richesse culturelle fait toujours l’objet de convoitises et continue d’aiguiser les appétits des politiciens
à quelques mois des élections locales. Malheureusement, la population de la commune
de Kaolack, n’a jamais eu la chance d’un maire qui s’occupe convenablement de leur
ville. En passant par Thierno Seydou Ndao, Abdoualye Diack, Ibrahima Béye, l’ancien
ministre de la jeunesse Daouda Faye jusqu’à l’actuel maire Khalifa Niass, Kaolack est
toujours restée la commune la plus sale avec des problèmes d’assainissement, de voiries,
de chômage de jeunes etc. Cette situation révolte la plupart des Kaolackois qui pourtant
n’ont jamais fait de la politique. C’est le cas de Guédel Mbodj, un acteur au développement qui depuis 2002 fait des actions de développement à Kaolack. Connu pour son
attachement à sa ville natale, le petits fils du Bour Salam compte conquérir le Saloum
Certes cette bataille ne sera pas facile, mais le promoteur du festival du Théâtre et du
Rire que nous avons interrogé se dit prêt et confiant de remporter ces élections, qui pourront changer définitivement l’image Kaolack.
Africa Nouvelles: Il y a quelques semaines, vous vous êtes
déclaré candidat pour la mairie de Kaolack. Pourquoi ?
Guédel Mbodj : C’est à mis
décembre que j’ai fait ma déclaration de candidature à la mairie
de Kaolack, une façon pour nous
de s’impliquer sur le développement local. Nous sommes parti
d’un constat que les partis politiques et la société civile ont
échoué, ils n’ont pas pu faire
émerger notre ville, malgré les
outils que leur offre la cote de
la décentralisation. Donc il est
temps que les acteurs de développement s’imposent, afin de
créer une rupture. Ce n’est pas
seulement les politiciens qui
sont habilité à diriger les villes.
Africa Nouvelles : Tout le monde s’est que Kaolack a besoin
de changement, croyez vous
ètre la personne idéale pour
apporter ce changement ?
Guédel Mbodj : J’irais pas jusqu’à avoir la prétention. Mais
je dis simplement que j’ai des
ambitions. C’est pour cela que
j’ai élaboré un programme de
développement en 19 points que
nous proposons à la population.
Se sont nos projets moyens et
long terme. C’est cela que les
partis politiques n’ont jamais su
faire, parce que les responsables
locaux, c’est vrai que ceux sont
des politiciens mais ils n’avaient
pas les dispositions intellectuelles pour élaborer un programme
de développement local. C’est
pourquoi, notre programme a
avalé une adhésion populaire.
Nous pensons avoir fait un bon
diagnostic de la situation actuelle de Kaolack à travers notre
programme.
Africa Nouvelles : On s’est
que vous ne faites pas parti
d’aucun parti politique,
comment pensez vous y participer ?
Guédel Mbodj : ça peut être un
problème juridique, mais pour
les candidats indépendants, cela
ne pose pas un problème. On a
vu aujourd’hui que Gorée est
dirigé par un maire qui était indépendant. Il suffit d’aller voir
parmi les partis politiques reconnus, un qui serait disposé à nous
prêter son récépisé
Africa Nouvelles : Quels
seraient vos priorités pour
Kaolack ?
G.M : La formation et l’emploi
des jeunes, c’est pour le moment
nos priorités. Nous allons aussi
donner à la ville une vocation.
Notre ambition, c’est de faire de
Kaolack, une ville touristique,
culturelle, et artisanale. Vous
savez que la capitale du Saloum
est la ville de Cheikh Ibrahima
Niass et chaque année des milliers de pèlerins s’y rendent pour
se recueillir à Médina Baye.
Malheureusement cette opportunité n’est pas saisit par les autorités. On aurait du avoir une bonne
présentation de la Mosquée et de
ses environs Nous avons envisagé créer une esplanade autour de
la mosquée à l’image de grandes
villes de pèlerinage comme, la
Mecque, Rome, Jérusalem etc.
Un cadre attractif qui pourrait
générer des emplois.
Africa Nouvelles : C’est vrai
que le taux de chômage à Kaolack est très élevé, mais pensez vous pas que la priorité de
Kaolack est l’assainissement ?
G.M : Cela n’est pas un problème, il suffit simplement d’une
volonté politique. Mais rendre
Kaolack propre ne devrait pas
poser autant de problème. Il faut
mobiliser des logistiques et des
ressources humaines de la région. Il n’y a avait personne pour
proposer des solutions durables.
Si les gens ne sont pas habilités à
cerner les problèmes et apporter
des solutions, Kaolack restera
toujours ce qu’elle est.
Africa Nouvelles : Qu’attendez vous des immigrés de la
diaspora. Et quels seraient tes
rapports avec eux, si vous serez élu ?
G.M : Ils auront une place très
pondérant sur le programme de
TRANSPORTS AERIENS
L’Etat reprend ASI
L’Etat au cockpit de la Þliale de la RAM.
L
e gouvernement sénégalais a décidé de reprendre
en main la gestion de la
compagnie Air Sénégal International (ASI).
Le ministre des Transports terrestres et des Transports aériens,
Farba Senghor a expliqué que
cette reprise passera par une recapitalisation de la société qui
exigera du Sénégal une contri-
bution de 24 milliards CFA pour
s’octroyer les 75 % du capital de
la société.
La commission mixte mise sur
pied par le Sénégal qui décidera
du sort qui sera réservé au 25%
représentant la part marocaine.
Air Sénégal International, qui
est le fruit d’une coopération
entre pays du Sud, a été créé en
février 2001 (51% à la Royal
Air Maroc et 49 % à l’Etat du
Sénégal), dispose d’une flotte de
4 avions et emploie plus de 560
personnes.
La reprise d’ASI est due au déficit causé, selon le Sénégal, par la
gestion marocaine (factures tardives de la RAM des exercices
précédents non provisionnés par
ASI alors que les états financiers
étaient régulièrement approuvés
Bour Saloum Guédel Mbodj, promoteur du festival du Théatre et
du Rire et candidat pour la mairie de Kaolack
développement, ils vont être
impliqué avec une part de responsabilité. Au moment venu,
nous allons d’abord mobiliser
tous les kaolackois de la diaspora, afin de les impliquer dans
le développement local. De part
leur suggestion et leur implication pour un meilleur devenir
de la région. Nous envisageons
d’ouvrir une usine de fabrication
de pavet pour régler le problème
de voirie. Cela nous permettra de
faire une pierre deux coups Et
pour cela, nous avons besoin de
l’expertise de ces derniers pour
pouvoir bénéficier de leur carnet
d’adresse afin d’apporter beaucoup de solutions aux problèmes
qui se posent à Kaolack.
Africa Nouvelles : Pourquoi
avez vous attendu ce moment
pour vous déclarer candidat,
alors que vous jamais voulu
faire de la politique ?
G.M : Un rire. Je ne fais pas
de la politique. Je veux juste
m’impliquer d’avantage dans le
développement local. D’ailleurs
c’est pourquoi je dénonce les
politiciens. Il ne faut pas laisser le champ libre à ces derniers
qui n’ont pas su développer nos
villes. Je suis un acteur de développement qui a été amené à prétendre à la mairie. Pour mieux
développer certains de mes ambitions, Il me faut avoir quelques
par le Conseil d’administration)
qui a engendré, en fin 2006, des
pertes estimées à près de 12 milliards CFA, plus de la moitié du
capital social (11 milliards pour
le seul exercice de 2006).
Le ministre des Transports a dit
que le Sénégal reste membre à
part entière de l’ASECNA mais
exige une nouvelle répartition
plus équitable qui permettra au
Trésor public d’accéder directement aux ressources générées.
Pour les droits des trafics intérieurs, les compagnies aériennes sénégalaises verseront annuellement une partie de leur
chiffre d’affaire sous forme de
redevance de concession.
Farba Senghor a aussi révélé que
pouvoirs et accéder à un niveau
de responsabilité. Ce n’est pas
un simple kaolackois qui pourrait créer des voix de contournements ou une conservatoire etc.
Voila des raisons qui nous ont
amène à nous présenter. Si non
la politique politicienne je n’en
ferais jamais.
Africa Nouvelles : A quelques
mois des élections locales, comment vous vous préparez ?
G.M : Pour le moment nous faisons valoir notre appartenance à
notre ville. Un peu le volet social,
familial que nous essayons d’activer. Nous avons commencé des
visites de proximités, chez des
parents, des amis, des camarades
de promotion, pour montrer que
Kaolack nous appartient, elle est
notre repère, notre identité. Pour
avoir fait plusieurs choses dans
cette ville avant même de prétendre à la mairie. Nous avons
crée des événements culturels
majeurs, créé une radio communautaire, nous avons ouvert
une agence de travail temporaire
donc les kaolackois connaissent
déjà Guédel pour quelqu’un de
pragmatique, très attaché à sa
région. C’est vraiment ce qui facilite notre démarche.
Ndéye Fatou Seck &
Milton Kwami
l’indemnisation des ex-agents d’Air Afrique (plus de 1000
agents) va être réglée, grace à
un fonds spécial dégagé par le
gouvernement du Sénégal et que
son pays ne fermait la porte à
personne et que même le Maroc
pourrait éventuellement être partenaire mais sous une nouvelle
formule.
Boubacar Seyni
12
DÉCEMBRE 2007
MUSIQUE
IMMIGRATION ET NEGRITUDE
Dj BXB
Négritude, émigration et retour au pays.
Arrivé en Italie, il y a 6 ans, Dj BXB, Cheikh Mbacké Mbengue, est connu pour son engagement envers la négritude. Très fier d’être noir, le jeune sénégalais invite ses compatriotes
africains à connaître la valeur de leur couleur et d’imposer le respect des Noirs. Pour cela,
Cheikh a confectionné un tableau intitulé «Mama africa», dédié au Président Abdoulaye
Wade sur lequel, il parle de la libération du Continent africain.
A
moureux de la musique et
pratiquant le métier de DJ
depuis qu’il est en Italie,
DJ BXB n’hésite pas à utiliser ce
métier pour faire savoir à tout le
monde que la couleur noire est
«la couleur originale».
Dans un de ses poèmes, Cheikh
déclare que, contrairement aux
Blancs qui se mettent sous le
soleil en été (pour se noircir), la
couleur noire, elle, ne change jamais.
Et mieux souligne le Dj: «Beaucoup d’entre eux cherchent à voir
un enfant métis en nous épousant. Notre couleur est naturelle
et unique, soyons-en fiers».
C’est bien d’émigrer, mais nous
devons penser au retour, afin de
développer des activités génératrices de revenus pour aider nos
jeunes frères, dit Cheikh, prechant le retour au pays
Par conséquent, il exhorte les
Africains à s’unir pour l’unité du
Continent car, dit-il, l’Afrique ne
pourra pas se développer sans les
jeunes.
Spécialisé dans la musique black,
DJ BXB, demande aux jeunes
africains de ne pas se laisser séduire par leurs ainés qui sont en
Europe, accusant les émigrés
africains comme responsables de
cette situation,
«De retour au pays, ils séduisent les jeunes avec de l’argent,
FESTIVAL SANS FRONTIERES
Earl Klugh
Le grand guitariste en vedette.
Le directeur artistique du Festival «Jazz Sans Frontières: «La venue de Earl Klugh au
Cameroun est un enjeu national au profit de l’image de notre pays et des musiciens locaux, toutes catégories confondues».
E
n effet, après bien 2 ans
de négociations, le célèbre guitariste américain
est la tete d’affiche du 6ème
«Yazz Sans Frontières» (du 28
novembre au 14 décembre 2007)
qui a aussi à l’affiche, comme à
l’accoutumée, un musicien de
la diaspora: il s’agit cette année
de Jay Lou Ava «que je recommande vivement aux mélomanes
camerounais» a conseillé le directeur, tout en soulignant qu’en
marge de ces spectacles, le Festival «Jazz Sans Frontières» fera
découvrir à ses partenaires amé-
ricains, quelques talents locaux
susceptibles d’accrocher.
Dans le Jazz, Earl Klugh c’est
d’abord une icône de la guitare
acoustique, orfèvre de belles
mélodies impérissables, étale le
directeur qui ajoute que le plus
intéressant chez Earl, c’est que
ses fans se recrutent tout aussi
bien parmi les puristes que les
profanes. Il illustre bien l’universalité du jazz.
«Présent dans l’esprit des Camerounais depuis plus de 30 ans,
il a ainsi marqué plusieurs générations et son répertoire est très
bien connu. Je ne compte plus
ses musiques utilisées dans les
radios comme génériques ou interludes. A une certaine époque
d’ailleurs, un de nos aînés dans
la profession se servait exclusivement de sa musique dans le
grand magazine Dimanche midi
de ma très chère Crtv», conclutil, en de gros éclats de rires.
Les concerts ont lieu, à Douala,
au Cinéma Le Wouri et, à Yaoundé, au Palais des Congrès.
Les billets coûtent «la modique
somme de 25 000 CFA (ordinaires) et 40 000 CFA (honneur)»
glisse doucement le directeur
tenant toutefois à préciser que
le même billet donne l’accès au
concert de Earl Klugh et reste
valable une semaine plus tard
pour le concert de Jay Lou.
Certes, de ces temps-ci, on penserait que c’est assez cher non?
Robert Owona
des téléphones ou des voitures,
en incarnant le généreux, tout
en oubliant toutes les difficultés
rencontrées avant d’avoir ces
biens. Mais cela ne doit pas être
une raison, pour risquer sa vie en
prenant une pirogue. C’est certes
pour avoir une meilleure vie et
aider leurs parents, mais est-ce
qu’ils pensaient aux conséquences et au nombre de personnes
qui vont souffrir de leur perte»
a précisé Cheikh qui est aussi
un fervant supporter du panafricanisme et de la constitution des
Etats-Unis d’Afrique.
L’Afrique a besoin de tous ses
fils car «le pays où on est né est
comme une mère qui nous donné
la vie et il mérite à présent que
nous l’aidions nous aussi et
donnions notre contribution
pour le relever» lance Dj BXB
insistant que guerre et pauvreté sont des problèmes propres
que les Africains doivent euxmemes combattre et résoudre.
Cheikh était venu en Europe,
engagé par une équipe de foot
de Montpellier puis il venu en
IOtalie où il a milité à Ladispoli et Valle Aurelia. mais
Ndéye Fatou Seck et Milton
FESTIVAL JUBILUM
Nana Lukezo
La star congolaise à San Remo.
La notoriété internationale naissante de la chanteuse
congolaise Nana Lukezo a franchi un bond avec sa participation, le samedi 17 novembre, au Festival Jubilmusic
qui a eu lieu dans la ville de San Remo en Italie.
L
e Festival Jubilium, manifestation artistique de musique chrétienne existe depuis
6 ans et accueille des artistes de nationalités différentes représentant
généralement une zone géographique ou un ensemble linguistique ou
tout simplement un pays pour les
artistes européens.
Après une sélection rigoureuse qui
a été opérée parmi plusieurs chanteurs de musique chrétienne, Nana
Lukezo a été choisie par une importante maison de vente de disques en
ligne pour représenter l’Afrique et
les pays francophones.
L’auteur interprète de «Jésus ma
référence» a interprété la chanson
«Mushilaluji ya myanda» retenue par les organisatuers, dont le
choix a confirmé les appréciations
d’AEM (Afrique Echos Magazine) qui, dans son édition du 18
juin 2007, avait écrit ceci au sujet du dernier album de l’artiste
(contenant les titres: «Le chant
de mon coeur», «Dans ses chan-
sons» «Elikya na ngai», «La
joie dans mon cœur», «Yesu
na ngai» et «Mushlaluji ya
myanda»), à savoir que Nana
Lukezo fait la démonstration
qu’on peut faire une musique
religieuse avec entrain, sans
emprunter au «ndombolo» ou
recourir aux inflationnés «atalaku».
L’édition de cette année a regroupé en outre des artistes
d’Espagne, d’Israël, d’Angleterre… qui se sont relayés
pendant trois jours dans le
théâtre Ariston, une salle de
2.000 places, qui est le siège
de l’annuel Festival de San
Remo.
Ce concert a donc lui aussi
bénéficié d’une couverture
télévisuelle importante notamment par la première chaîne
italienne Rai Uno et d’autres
télés diffusées sur satellite.
|Botowamungu Kalome
(AEM)
J’ENVOIE
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14
DÉCEMBRE 2007
NOUVELLES EN RD CONGO
PAIX ET SECURITE
Kinshasa et Kigali s’engagent contre les FDLR
Un accord de paix signé
L
’espoir est permit cette
fois ci pour faire revenir
la paix entre le Congo et le
Rwanda. En effet après plusieurs
tentatives avortées, les autorités
viennent de signé un accord à
Nairobi qui permettrait aux deux
pays de travailler ensemble pour
éliminer la menace pour la paix
et la sécurité que représente le
groupe armé des FDLR (Rwandais réfugiés au Congo, lié aux
ex génocidaires) au Congo et au
Rwanda. Dans cet accord rendu
public Kigali accepte d’appeler
son protégé, le rebelle congolais Laurent Nkunda un “chef de
milice”, et Kinshasa de nommer
ses ex-alliés FDLR une “organisation génocidaire et militaire”.”
Ce qui engage les deux pays à
respecter et renforcer mutuellement leur souveraineté et à
coopérer pour la mise en oeuvre
d’une approche commune afin
de démanteler les ex-FAR/Interahamwé”. Kinshasa s’engage à
communiquer en début du mois
de décembre à Kigali “un plan
détaillé pour désarmer les exFAR/Interahamwé et éliminer
la menace qu’elles constituent”,
avec une aide de la Monuc (Mission de l’Onu au Congo) et à
“lancer d’urgence des opérations
militaires pour démanteler les
ex-FAR/Interahamwé”, et cela
“simultanément avec les opérations de démantèlement des
autres groupes armés illégaux
au Nord et au Sud-Kivu”. Quant
à Kigali, il promet de sécuriser
sa frontière et empêcher l’entrée ou la sortie de tout groupe
armé, en particulier du chef de
milice Nkunda et empêchant
toute forme de soutien militaire.
Les autorités rwandaises doivent
de leur part transmettre à Kinshasa et à la monuc une « listes
des génocidaires recherchés ».
Cette liste pourrait servir au Tribunal pénal international pour le
Rwanda de poursuivre les FAR/
Iterahamvé accusés de participation au génocide et pour les restes soit de retourner au Rwanda
ou de rester au Congo.
Un appel a été lance à la fin de
l’accord, afin que le Conseil de
sécurité de l’ONU adopte d’urgence une résolution mettant en
place des sanctions contre l’exFAR/Interahamwé. A cet effet il
appelle tous les Etats membres à
s’opposer aux collectes de fonds,
à la mobilisation et aux activités
de propagande de l’ex-FAR/Interahamwé.
Nafi Digo
RETOUR AU BERCAIL
L
Le procureur général demande la levée de
l’immunité parlementaire de Bemba
’espoir est permit cette
fois ci pour faire revenir
la paix entre le Congo et le
Rwanda. En effet après plusieurs
tentatives avortées, les autorités
viennent de signé un accord à
Nairobi qui permettrait aux deux
pays de travailler ensemble pour
éliminer la menace pour la paix
et la sécurité que représente le
groupe armé des FDLR (Rwandais réfugiés au Congo, lié aux
ex génocidaires) au Congo et au
Rwanda. Dans cet accord rendu
public Kigali accepte d’appeler
son protégé, le rebelle congolais Laurent Nkunda un “chef de
milice”, et Kinshasa de nommer
ses ex-alliés FDLR une “organisation génocidaire et militaire”.”
Ce qui engage les deux pays à
respecter et renforcer mutuellement leur souveraineté et à
coopérer pour la mise en oeuvre
d’une approche commune afin
de démanteler les ex-FAR/Interahamwé”. Kinshasa s’engage à
communiquer en début du mois
de décembre à Kigali “un plan
détaillé pour désarmer les exFAR/Interahamwé et éliminer
la menace qu’elles constituent”,
avec une aide de la Monuc (Mission de l’Onu au Congo) et à
“lancer d’urgence des opérations
militaires pour démanteler les
ex-FAR/Interahamwé”, et cela
“simultanément avec les opérations de démantèlement des
autres groupes armés illégaux au
Nord et au Sud-Kivu”. Le mérite
de cette rencontre tenue à Nairobi, en marge de la réunion du
Comité inter-régional ministériel
de la Conférence internationale
sur la région des Grands Lacs,
est d’avoir réuni les délégués de
la RDC, du Rwanda, de l’Onu,
des Etats-Unis, de l’ Union européenne et de l’Union africaine.
Tous sont d’accord sur l’option
militaire pour neutraliser les
FDLR.. Mais signer un accord,
c’est une chose. Le concrétiser,
c’est une autre paire de manches.
Cette fois sera-t-elle la bonne ?
Quant à Kigali, il promet de
sécuriser sa frontière et empê-
cher l’entrée ou la sortie de tout
groupe armé, en particulier du
chef de milice Nkunda et empêchant toute forme de soutien militaire. Les autorités rwandaises
doivent de leur part transmettre
à Kinshasa et à la monuc une «
listes des génocidaires recherchés ». Cette liste pourrait servir
au Tribunal pénal international
pour le Rwanda de poursuivre
les FAR/Iterahamvé accusés de
participation au génocide et pour
les restes soit de retourner au
Rwanda ou de rester au Congo.
Avec cet accord de Nairobi, les
choses sont désormais claires.
Chaque partie accepte sa part
de responsabilité et s’engage
à oeuvrer pour la fin de la menace sur la paix, la stabilité dans
la région des Grands Lacs. Ceci
dit, la RDC devra s’employer à
neutraliser les forces négatives
présentes sur son territoire. Dans
ce cas, tout mettre en oeuvre
pour que le plan soit prêt à la
date convenue pour ne pas être
accusée de retarder l’application
de l’accord de Nairobi.
Un appel a été lance à la fin de
l’accord, afin que le Conseil de
sécurité de l’ONU adopte d’urgence une résolution mettant en
place des sanctions contre l’exFAR/Interahamwé. A cet effet il
appelle tous les Etats membres à
s’opposer aux collectes de fonds,
à la mobilisation et aux activités
de propagande de l’ex-FAR/Interahamwé.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Les cinq chantiers de la RDC
L
Le site officiel pour tout savoir sur les Cinq
Chantiers de Joseph KABILA
e portail Internet dédié
aux Cinq chantiers du
Président Congolais Joseph KABILA KABANGE vient
d’être mis en ligne depuis le 19
novembre 2007 dans les salons
du Grand hôtel à Kinshasa.
Désormais, pour avoir toutes les
informations officielles sur le
Président Joseph KABILA, les 5
chantiers son projet de société ;
ce site www.cinqchantiers-rdc.
com, reste la seule adresse électronique.
Ici vous trouverez, toutes les
informations de programmes et
perspectives du Gouvernement,
des provinces.
Le journaliste Jean-Marie KASSAMBA, coordonnateur et chef
du projet DCI (Document Cadre
pour la Promotion des investissements en RDC) est le promoteur de ce site initié par Le Chef
de l’Etat RDCongolais.
Le DCI, déjà disponible en
version électronique sur le site
Internet sera publié en format
papier de 140 pages (français et
anglais). Publication officielle
le 6 décembre 2007 en 100.000
exemplaires a l’occasion du
premier anniversaire de Joseph
Kabila, premier président élu
au suffrage universel en RDC
depuis 1960, année de l’indé-
pendance.
Association de la presse panafricaine (APPA)
CAPE (Centre d’accueil de la
presse étrangère) - Maison de
Radio France
116, avenue du Président Kennedy 75016 Paris - France
Tél. : +331 7090 3772 ou +336
1456 0486
Courriel : presseafricaine@
yahoo.fr
VARIETES
DÉCEMBRE 2007
15
TORINO
Soirée inter culturelle
1ère édition de « GAINDE FESTIVAL » à Turin
A Torino l’image de certains
étrangers est mal vue par les
autorités. Ceci du fait du trafic
de drogue que certains africains
dont la plupart de jeunes sénégalais pratiquent dans cette ville
italienne. Pour lutter contre cette
pratique et redonner une bonne
image des compatriotes qui gagnent dignement leur vie, n’existe pas de mener un combat pour
faire voir le véritable image d’un
sénégalais exemplaire. C’est le
cas de Amadou Makhtar Dieng
qui travaille pour des services
d’assurance à Torino. Ce dernier
venu en Italie en 1998, a travaillé
comme opérai à Asti pendant
quelques années avant de réussir
au concours d’assurance qui lui
a permis de trouver un job à Torino. Impression par la pratique
de certains des compatriotes, il a
décidé de participer à ce combat
en faisant voir aux citadins de
cette ville, qu’il ne faut mettre
tout le monde dans le même sac.
A cet effet en collaboration avec
un styliste sénégalais du nom de
Bab’s, il a pu organisé une soirée
sénégalaise avec défilé de mode
« Gaindé Festival ». Sous la
présidente de Mme le consul du
Sénégal à Torino, cette première
manifestation a été une réussite
pour l’organisateur, qui compte
désormais l’inscrire sur le calendrier des festivités de Turin. Les
invités se sont bien défoulés sous
le rythme du groupe de percussionniste et de danseurs Ngalam
et de la musique Sénégalaise.
Pour l’organisateur, son objectif
c’était de promouvoir la mode
sénégalaise certes mais surtout
faire voir aux autorités de cette
ville, qu’il y a des sénégalais qui
font des activités saines « Ceux
qui font cette pratique, sont une
minorité et ils ne peuvent pas
ternir l’image des sénégalais,
car nous sommes connus par
notre éducation et notre comportement exemplaire » a déclaré
Makhtar Dieng. Raison pour la
quelle souligne l’organisateur,
il compte pèréniser cette activités. Pour cela , il envisage de
trouver pour l’année prochaine
des partenaires afin de donner
plus d’ampleur à cet événement
« Je vais chercher une marque
Gaindé festival pour les années
à venir ».
Revenant sur la soirée, huit filles
venues de Padova, Brescia.,
Lecce, Milan etc, ont été recruté pour porter les belles tenues
(traditionnelles comme modernes) confectionnés faites par
Bab’s Après une tour de défilé,
c’est Melle Désirée Diouf qui a
remporté le concours suivie de
Ndéye Maguette Seck puis de
Absa Séne.
Ndéye Fatou Seck
Photos: Area FotograficaLucia Cabriella Melfa
CULTURE ET ART
Revitalisation de la mode africaine
Fouejeu Kenjio Chriss Eddie
« Caravane de mode » au Cameroun
Le jeune promoteur culturel
camerounais Fouejeu Kenjio
Chriss Eddie a réussi le pari de
l’organisation sur la première
édition d’Afro Desing. Organisé
au centre culturel français de
Yaoundé, cet événement vient
enrichir l’univers culturel du Cameroun L’objectif de ce projet
trimestriel est de présenter les
dernières tendances vestimentaires africaines et camerounaises à
travers un défilé de mode.
Pour réussir cette première édi-
tion, le promoteur a confié la
casting des mannequins à Bise
Model’s Agnecy. Les stylistes
et modélistes programmés ne
manquaient pas de références :
Anggy Haif (1er prix des jeunes
créateurs au festival international de la mode africaine), Martial
Tapolo (1er prix Euro Sene Cap
en Belgique), Ali Dio (Ciseaux
d’or au fashion week de Yaoundé) et Ndel’Aur (3ème prix Euro
Sene Cap en Belgique). Très
content du succès de cet événe-
ment, Fouejeu Kenjio Chriss envisage d’ouvrir un site web qui
sera la vitrine permanente d’expression et d’exposition pour
tous les créateurs de mode en
particuliers, en général pour tous
les artistes. La prochaine édition
prévue pour le 1er mars 2008 a
déjà reçu les lettres de patronage
des ministères camerounais de la
culture et du tourisme.|
16
DÉCEMBRE 2007
AFRICAINS EN EUROPE
MUNICH
La communauté Congolaise
Zairoise de Munich de plus en plus divisée
par les appartenances religieuses
Ça se dit, ça se voit, ça se vit. L’unité, la fraternité et la solidarité qui caractérisaient la
communauté congolaise vers les années 1996, ne sont restées que de triste nostalgique.
O Munich, O la belle époque, s’exclamait une dame, qui lors du retrait de deuil de sa défunte mère, se retrouva devant une poignée d’amies seulement comme si elle débarquait
a Munich il y a peine 10 jours et pourtant elle vit dans cette ville depuis 13 ans.
L
a prolifération des églises de réveil a crée une
situation de tension, de
méfiance et de séparation entre’ amis, frères et membres de
famille: Il y a un affrontement
religieux. Le mot peut paraître peut- être fort, mais s’il n’y
a pas de réel affrontement, du
moins pas de manière ouverte,
il est sur que les adeptes de différentes églises se livrent a une
véritable lutte pour obtenir plus
de poids et d’influence et, donc
pour améliorer leur position sur
le terrain. Chaque église multiplie les enseignements pour
séduire ses adeptes qu’elle est
désormais la bonne, la sécurité,
la protection, la transparence,
l’entraide. Elle attire ainsi les
affamés de chaleur humaine, les
assoiffés d’affection, les privés
d’amour. Et tous ceux qui ne
partagent pas la même croyance
sont source de haine, de pleurs,
chaos, crimes et immortalité, Satan en un mot. Les pauvres adeptes naïfs et crédules, sont loin de
s’imaginer que derrière cette
belle éloquence, que derrière
cette mémorisation de certains
versets bibliques, se cachent une
certaine soif du leadership et un
esprit mercantile. C’est cela qui
pousse à de nouvelles vocations
des “Pasteurs “, “Évangélistes “
et autres autoproclamés “ Hommes de Dieu “. Une nouvelle
profession, un meilleur moyen
d’atteindre l’opulence à moindre frais. Et pourtant la Bible
exhorte à une vie chrétienne
pleine d’amour, de tolérance, et
d’humiliation. “ Malheur aux
bergers qui détruisent et dispersent le troupeau de mon pâturage
! ..”.Dit l’Eternel (Jérémie 23, 14). Nous avons approché un des
leaders des églises de réveil de
Munich, M Nester Wembolua
qui a bien voulu répondre à nos
questions.
Africa Nouvelles : Voulez- vous
vous présenter ?
Nestor: Je m’appelle Nestor
Wembolua ; Pasteur Nestor,
leader principal de l’église”Les
Elus de Dieu “ à Munich. Je suis
licencié en Gestion financière et
aussi licencié en théologie évangélique. Je suis marié et père
d’une fille. Je totalise 25 ans
d’exercice pastoral.
Africa Nouvelles : Pourquoi
les “Elus de Dieu “, Qui ne les
sont pas ?
Nestor: Elus, parce que dans
la Bible les premiers chrétiens
étaient appelés Elus, ou encore
Saints.
Africa Nouvelles : En quelle
année étés -vous arrivé a Munich (Allemagne) ?
Nestor: Je suis arrivé à Munich
en 2003.
Africa Nouvelles: Vous aviez
pourtant trouvé quelques églises déjà organisées, pourquoi
n’étés vous pas associé aux
autres pour former une seule
église. Pourquoi une nouvelle
église ?
Nestor: J’ai beau tenté joindre
les uns et réconcilier les autres,
mais la tension était déjà forte.
Il y a eu également question de
divergence de vision personnelle car chacun de nous a eu un
mandat de révélation différent
de l’autre.
Africa Nouvelles : Quel est votre mandat de révélation ?
Nestor: La vision que j’ai eu
du Seigneur depuis l’Afrique,
il y a de cela 12 ans, est celle
de prêcher la parole, former les
disciples et implanter les églises; mission intitulée “libérer les
captifs et restaurer l’église “.
Africa Nouvelles : Si chaque
homme de Dieu a une mission
particulière, pourquoi alors
vous jetez vous les peaux de
bananes ?
Nestor: Certains parmi nous
ont un complexe de s’imaginer
qu’ailleurs on prêche mieux,
qu’on a plus d’onctions, qu’on
est mieux organisé que chez lui.
D’où la peur de voir ses âmes ravis. Il y a également ces assoiffés du leadership et aussi ceux
qui ont un esprit mercantile; sans
oublier le manque d’une formation adéquate.
Africa Nouvelles : Pourquoi
chercher à être leader dans
une oeuvre de Dieu ?
Dieu Seul qui connaît le coeur
de chacun.
Nestor: Simplement la soif du
pouvoir, une caractéristique de
l’esprit bantou. Mais le plus
grand en réalité, selon la Bible,
est celui qui prend la position
d’enfant.
Africa Nouvelles : Votre considération générale sur les églises de Munich ?
Africa Nouvelles : Vous (les
pasteurs), vous avez mis les
croyants en déroute. Ils ne savent plus ou aller et qui suivre
?
Nestor: Chaque croyant doit
voir, discerner et bien choisir la
où il doit aller, conformément à
la parole de Dieu reprise dans
Matthieu 7, 15-20.
Nestor: Il y a de grands hommes
de Dieu et il y a de grandes églises de Dieu qui luttent pour le
salut des âmes, c’est a dire, établir la vraie vie chrétienne basée
sur l’amour, la collaboration et
l’unité.
Africa Nouvelles : Merci, Pasteur. Votre mot de fin ?
Africa Nouvelles : On vous accuse d’orgueilleux, de prétentieux. Qu’en dites vous ?
Nestor: D’ abord je remercie
le journal N A pour avoir eu
l’initiative de me passer cette
interview. Ensuite, je prie afin
que nous, pasteurs, prenions
conscience de la dégradation
morale des églises et soyons
déterminés a reconstruire la vie
chrétienne des croyants de notre
ville de Munich comme fut le
cas de Néhémie et Esdras qui
ont eu le soucis de reconstruire
les murailles et le temple de Jérusalem en ruine, afin qu’il ait le
réveil, l’unité et la paix.
Nestor: Je ne peux me justifier
de ce que l’on dit de moi. C’est
Professeur OMBAL DEDI
(Allemagne )
Africa Nouvelles : On parle
des “ Culte business ? En savez vous quelque chose ?
Nestor: Je n’ai aucune idée de
cela.
BELGIQUE
Racisme
Zoma la Matumona n’est pas un singe
J
ohan Vermeersch a cru bon
de dire “Monte dans un
arbre et mange un régime
de bananes” à Zola Matumona.
Le Brussels, son club, vient de
perdre son sponsor KIA. Malgré les excuses publiques du
bouillonnant président sportif, le
constructeur automobile sud-coréen ne souhaite pas associer son
image à celle d’un club donc le
président vit encore sous le complexe hitlérien de l’existence
d’une race suprême face à une
autre qui serait inférieure.
Dans un premier temps, le congolais (RD) de 23 ans a décidé, et
c’était un courage remarquable,
de rompre son contrat avec le
Brussels pour motif grave. Les
propos racistes de Vermeesch
tenus à l’endroit de son joueur
relèvent tout simplement d’une
autre époque. Pour notre consultant FIFA joint au téléphone, ‘’le
président du club bruxellois a
tenu des propos racistes et xénophobes à l’encontre d’un jeune
footballeur. C’est une grosse
humiliation pour ce jeune devant
ses coéquipiers et le staff technique du club’’ a-t-il analysé. ‘’La
FIFA, l’UEFA et l’Union belge
font des efforts énormes pour
éradiquer le racisme dans le milieu du football’’ a précisé notre
source. Après moult péripéties,
Zola a enfin accepté les excuses
du président Vermeersch et a repris son travail. Les propos de
Johan Vermeersch avaient été tenus lors d’une séance de dite de
responsabilisation des joueurs
après la succession de mauvais
résultats de ses troupes. Zola
avait manqué la conversion d’un
penalty lors de la défaite de la 12 contre Charleroi le 27 octobre
dernier. La rencontre comptait
pour la 11ème journée du championnat belge. Le départ définitif du congolais aurait affaibli un
effectif du Brussels déjà déforcé
par une série de blessures. Il n’a
finalement pas déposé plainte,
mais la fédération belge entendra
Vermeersch dans un avenir proche. Jamal Ikazban, a apprécié
le fait que la raison ait pu triompher entre les deux parties. Agé
de 37 ans ce politicien du Parti
Socialiste (PS) d’origine marocaine est l’échevin des sports
de la commune de Molenbeek,
propriétaire du stade Edmond
Machtens où évolue le Brussels.
Hermann Oswald G’nowa
AFRICAINS EN EUROPE
DÉCEMBRE 2007
17
SUISSE
Prix Félix Moumié
Mboua Massok premier lauréat
A l’initiative du CODE (Collectif des Organisations Démocratiques et patriotiques des
Camerounais de la Diaspora), la cérémonie de remise du Prix Moumié a été organisée
à Genève en Suisse le 3 novembre dernier, Mboua Massok est le premier lauréat de cette
récompense.
L
es Camerounais ont été
unanimes cette année
dans le cadre de la célébration du 47ième anniversaire de l’assassinat de Félix
Moumié pour récompenser un
compatriote. Le récipiendaire
s’est illustré ces années dans la
lutte pour l’instauration d’un
véritable Etat de droit au Cameroun. Préalablement prévue
au Palais des Nations à Genève,
la cérémonie de remise du prix
Moumié, a finalement eu lieu au
Ramada Park Hôtel, ‘‘ le temps
de déjouer les pronostics des
services secrets camerounais qui
ont envahi la ville de Genève ces
derniers temps’’, a affirmé Brice
Nitcheu, le secrétaire exécutif du
Code. Les camerounais et amis
du Cameroun venus de plusieurs
cantons de Genève, de Belgique,
de l’Allemagne, de France, de la
Grande Bretagne, des Etats-Unis
d’Amérique, de la Guinée Conakry se sont rencontrés afin de
donner une coloration spéciale à
l’évènement du jour. Cette ambiance de retrouvailles pour les
uns et de découverte pour les
autres était ternie par l’absence
de l’heureux récipiendaire. Camille Parfait Mboua Massok annoncé la veille à la presse locale,
n’était toujours pas présent sur
le sol genevois.
Le récipiendaire du prix, serait
parti du Cameroun depuis vendredi dernier par vol SN Brussels et ne serait jamais arrivé à
destination. Les autorités aé-
roportuaires contactées à l’aéroport international de Genève
ont parlé du retard de 1h40 min
accusé par l’avion au bord duquel il était supposé voyager depuis Nsimalen à Yaoundé. Une
alerte générale publiée par le
Code en direction de toutes les
institutions internationales a été
lancée en vue d’avoir une idée
sur son éventuel enlèvement par
les services de la polices sécrète
camerounaise. Dans sa dépêche, le CODE attirait l’attention
du gouvernement camerounais
sur ce manquement et comptait
procéder « par tous les moyens
nécessaires » pour avoir une clarification sur cette situation qui
devenait de plus en plus inquiétante.
Après avoir subi les tracasseries
policières à l’aéroport international de Nsimalen, Mboua
Massock est arrivé à Genève par
le canal d’une autre compagnie
aérienne, le 5 novembre. Son
prix lui a été décerné devant la
centaine de voyageurs présents
dans le Hall de l’aéroport. Les
membres du Code présents à
Genève ont affirmé leur satisfaction quant à la présence de
l’heureux récipiendaire qui était
devenue imprévisible suite aux
multiples tracasseries policières
que ce dernier a connues à l’aé-
ROME
Tous pour un !
Les immigrés de la commune de Pomezia à la une.
Dimanche 11 novembre, a eu lieu, à Torvaianica, la manifestation «Tutti per Uno» qui a
réuni les communautés étrangères de la commune de Pomezia. L’initiative, qui était à sa
première édition, a récolté l’adhésion massive et enthousiaste des communautés des immigrés de la commune de Pomezia, qui n’ont pas manqué d’exprimer à l’administration
municipale, représentée par la Dott.ssa Anna Mirarchi (Assesseur aux Politiques sociales, Chances Egales, Politiques juvéniles et Famille) et le Conseiller Gatti, leur souhait
que l’initiative soit suivie par de nombreuses autres, rapprochées et assidues.
L
a communauté africaine
était représentée par les
frères sénégalais Madou
Tall, Ousseynou et Lahat Mar, et
Ousmane qui, au cours du débat
avec les représentants de l’administration, a posé le problème
très senti par les habitants du littoral romain, celui du transport:
retard des bus, courses grillées
et le fait que les dimanches et
les jours fériés, certaines localités comme par exemple Campo
Ascolano ne sont pas desservies
par aucune course, durant toute
la journée. Une question qui a eu
la promesse d’être portée et soutenue, où de droit, par les deux
administrateurs présents.
Durant le débat, qui a poursuivi dans une discussion et une
confrontation riches et constructives, la Dott.ssa Anna Mirarchi
a anticipé la prochaine création
d’une «Consulta Stranieri»
(Conseil des Etrangers) auprès
de la Commune.
La Consulta Stranieri permettra
«un dialogue direct entre les
immigrés et l’administration et
aussi l’opportunité de rencontres plus fréquentes pour élaborer les solutions les plus adéquates aux problèmes que vivent ces
derniers», a-t-elle dit.
La manifestation s’est déroulée
dans une atmosphère de joie,
communion et participation solidaire entre les diverses communautés étrangères, qui n’ont pas
seulement discuté des exigences
liées à leur séjour en Italie mais
ont aussi partagé un buffet gastronomique international qui a
réuni les spécialités culinaires du
Sénégal (tiéboudienne et couscous), Egypte, Palestine, Roumanie, Moldave, Albanie, Sud
Amérique, Ecosse, Italie.
La musique n’a bien sûr pas manqué, avec la colonne sonore de la
fête qui a traversé tous les continents, sous la régie très appréciée
de Francesco Recupero.
Tout le monde a dansé, sautant
d’un rythme à l’autre, dans des
chorégraphies sans frontières.
C’était vraiment beau de voir par
exemple les Africains danser les
chansons roumaines et, en retour, les autres, sud-américains et
européens, faire des jeux de rein
hasardés sur les rythmes des hits
«1er Gaou» des ivoiriens Magic
roport international de Nsimalen
à Yaoundé au Cameroun. Mboua
Massok a exprimé l’espoir que le
prix « PRIX MOUMIE ne doit et
ne peut être que rassembleur ». Il
a également remercié le Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora (Code),
initiateurs de ce prix, d’avoir «
écrit une page de l’histoire du
Cameroun ». Un dénouement
plus que heureux.
Hermann Oswald G’nowa
«Tutti per Uno» est promue
par Onlus “La Casa dell’Albero” (Maison de l’Arbre) dont
vient de l’idée d’un «tronc
solide qui arrive à développer, à travers ses nombreuses
branches, une vision caléidoscopique de la connaissance qui peut croitre dans la
coopération».
“La Casa dell’Albero” offre
plusieurs services et espaces:
soutien aux devoirs scolaires,
ludotèque, soirées des parents
et enfants, Internet point, jeux
et tournois, groupes d’intéret
(musique, danse, théatre...),
marché du troc, rencontres à
la découverte de la gastronomie d’un pays choisi à rotation.
System ou du «mbalax» du sénégalais Youssou Ndour.
N. F. Seck & Milton Kwami
18
DÉCEMBRE 2007
AFRICAINS EN EUROPE
COMMUNAUTE IVOIRIENNE
Urbain DAHE
Président de l’Association des Ivoiriens de
Rome et Lazio (A.I.R.L.)
Urbain DAHE est le nouveau Président de l’Association des Ivoiriens de Rome et Lazio
(A.I.R.L.). Né à Duékoué, ville de l’Ouest de la Cote d’Ivoire, la Région des Montagnes,
il est marié avec Lidehi Tina Sabine et est père de 4 enfants. Diplomé à l’Ecole des
Sciences Touristiques et de l’Instituyt dìArchéologie de Rome, il travaille actuellement
aux Musées du Vatican. Fraichement arrivé à la guide de la dispora iovoirienne dans
le Lazio, Afri-Nous l’a rencontré pour lui donner l’occasion de donner le pouls de l’A.
I.R.L., au vu notamment du vent d’optimisme qui a soufflé sur le pays après les Accords
de paix de Ouaga.
Afri-Nous: Depuis quand es-tu
Président de l’A.I.R.L.?
Urbain DAHE: Je suis président
depuis le 6 mai 2007 à 18h 30.
J’ai été intronisé officiellement
le 9 juin 2007 devant le Premier
Secrétaire chargé des Affaires
Consulaires de l’Ambassade,
Mme Lokpo Obrou, qui représentait Son Excellence Mr.
l’Ambassadeur Zady Richard.
Afri-Nous: Peux-tu faire un
historique de l’A.I.R.L.?
Urbain DAHE: L’A.I.R.L. naît
dans les années 80, originairement comme Association des
Etudiants à Rome et Lazio. C’est
10 ans plus tard , vers les années
90, qu’elle a ouvert les portes à
tous pour devenir Association
de tous les Ivoiriens, étudiants
comme travailleurs.
Afri-Nous: Quelles sont grandes lignes du programme du
nouveau Comité Directeur de
l’A.I.R.L,?
Urbain DAHE: Les grandes lignes du nouvel Exécutif que j’ai
l’honneur et le plaisir de diriger,
sont axées sur 5 points essentiels
qui sont: le service d’orientation, le service social, le service
culturel, sports et loisirs, le service économique, le service éducation et formation.
Afri-Nous: Quels sont les rapports de l’A.I.R.L. avec l’Ambassade?
Urbain DAHE: Je me réjouis de
pouvoir affirmer pleinement que
les rapports de l’A.I.R.L. avec
l’Ambassade sont des plus excellents. Et cela ne pouvait être
autrement car S.E. M. Zady Richard, ayant une très bonne expérience de la vie des Ivoiriens
et Africains en général en Italie,
je crois que, nous les Ivoiriens,
sommes très chanceux de l’avoir
comme interlocuteur représentant notre pays, surtout que son
expérience sur le champ lui permet sûrement d’anticiper même
les solutions aux situations relatives à une vie plus sereine
de l’immigré ivoirien en Italie.
Preuve en est la teneur des discours édifiants qu’il ne manque
pas de tenir à la diaspora ivoirienne, à chaque occasion. Je
profite d’ailleurs de cette présente interview pour remercier,
au nom de tous les Ivoiriens,
S.E. Mr Zady Richard pour l’apport moral, outre que financier
et organisationnel, qu’il nous a
largement apporté, à l’occasion
des célébrations du 47ème anniversaire de l’Indépendance de
notre pays. D’abord en ouvrant
à tous les Ivoiriens les portes de
la célébration à l’Ambassade,
le 7 août et ensuite, parrainant
personnellement (ensemble avec
S.E. M. Benjamin Konan, notre
Ambassadeur auprès du Saint
Siège et Mgr Marie Daniel Dadiet, Archevêque de Korhogo),
la successive fête organisée par
l’A.I.R.L. à Villa Piccolomini,
le 11 août. Mes remerciements
vont aussi à l’encontre du Comité de Travail, mis en place
par S.E. l’Ambassadeur Zady au
sein de l’Ambassade, en l’occurrence, Mr. Ouattara, Mme Lokpo Obrou, Mr Atta, qui travaille
dans une harmonie parfaite avec
l’A.I.R.L.
Afri-Nous: Quels sont les rapports de l’A.I.R.L. avec les
autres Ivoiriens en Italie, au
pays et ailleurs?
Urbain DAHE: Je dois dire que
les rapports avec les autres Ivoiriens commencent à aller. Vous
savez, il y eu, au passé, un changement mais l’A.I.R.L. est en
train de redonner confiance aux
Ivoiriens d’Italie et ailleurs. En
tout cas c’est un des engagements
de notre Comité Directeur
Afri-Nous: Quelles sont les activités réalisées par l’A.I.R.L. et
celles imminentes et futures?
Urbain DAHE: Du point de vue
de l’identité et du droit d’existence de l’A:I.R.L., nous avons
fait la légalisation du statut de
l’Association de manière à jouir
d’une reconnaissance pleine
auprès des Autorités et Institutions, aussi bien diplomatiques
ivoiriennes qu’italiennes, nationales, régionales, provinciales
et communales. Nous avons
aussi pris contact et sommes en
train de définir un accord pour
stipuler d’avantageuses polices
d’assurance vie, pour prévenir
les cas de décès des Ivoiriens en
Italie. Je trouve (et j’en ai eu la
preuve par les attestations d’ap-
probation que m’ont formulées
les frères ivoiriens informés
de la question) que c’est une
initiative utile qui (espérons jamais), en cas de décès d’un de
nos compatriotes, permet d’alléger le poids des funérailles
sur la Communauté, d’une
part, évitant de courir tapoter
les poches des autres frères.
D’autre part, la collecte des offres de la communauté pourrait
alors permettre un geste plus
consistant pour la famille du
défunt au pays, vu qu’on serait
allégés des frais du rapatriement du corps. On y travaille et
la réalisation est pour bientôt.
Milton Kwami
MARBURG
Madame Lisa Andela
Femmes africaines et leur rôle dans le
développement de l’Afrique
tre Association dont vous étés la
Présidente depuis 2005?
Africa Nouvelles : Madame
Lisa Andela, vous organisez le
1er Décembre a Marburg (Allemagne) le premier séminaire
sur les femmes africaines et leur
rôle dans le développement de
l’Afrique dans le cadre de votre
association Avenir NEPAD
International. D’abord pourrez
vous vous présentez?
Lisa Andela : Je suis la présidente de l’association Avenir
NEPAD Deutschland e.V.qui est
effective depuis janvier 2006.
Née et ayant grandi en France,
Je découvre le Cameroun, mon
pays, á l’adolescence oú j’ y obtient mon Baccalauréat. Diplômée en informatique de l’université de Dortmund, et mère de
2 enfants en âge scolaire, je travaille actuellement comme ITProfessional à l’université Ludwig-Maximillians de Munich
après avoir travaillé pre´s de 4
ans comme assistante à l’université de Marburg. Ville dans laquelle j’ai été vice-présidente du
conseil consultatif des étrangers
(Ausländerbeirat).
Africa Nouvelles : Quelles sont
les objectifs poursuivis par vo-
Lisa Andela : Notre association
faite partie du réseau Afrique
et Nouvelles interdépendances
(ANI) Notre but principal est
une appropriation citoyenne du
NEPAD (New Partnership for
Africa’s Development) afin que
ce projet politique pensé par des
chefs d’Etats puisse être porté
par les peuples africains qui en
sont les destinataires. C’est à
dire que la société civile doit
avoir son mot à dire au sujet
du développement de l’Afrique
les dans le cadre de la mise en
oeuvre du NEPAD Notre but secondaire est de faire connaître le
NEPAD en Allemagne, qui il est
vrai à beaucoup de détracteurs
peu convaincu que les africains
puissent d’eux même penser à
leur développement.
Africa Nouvelles : Ce symposium que vous organisez s inscrit
dans l optique de promouvoir
le role des diplomes africaines
ainsi que leur implication dans
le developpement de l’Afrique.
Vous etes issues d une Universite allemande et connaissez bien
l’environnement professionnel
Quel conseils donneriez vous a
vos soeurs africaines qui entreprennent des etudes en Allemagne?
Lisa Andela : Tout d’abord je
pense que la langue est un atout
majeur et donc de bien la maîtrisez pendant le court de langue.
Ensuite de s’ ‘intéresser c’est
vrai à leurs études mais surtout
de s’engager dans les différents
mouvements estudiantins politiques, sociaux et culturels afin
d’acquérir des connaissances sur
la gestion des ressources humaines et logistiques. Cela nous fait
cruellement défaut en Afrique !
Africa Nouvelles : Comment a
été la résonance de la Coopération économique dont vous
bénéficiez le support?
Lisa Andela : La résonance a été
bonne. La coopération allemande met beaucoup d’importance
sur la thématique gendre. Naturellement le support ne vient
pas du jour au lendemain. C’est
le résultat d’un travail acharné,
nous sommes convaincu de l’importance de la thématique. Les
femmes africaines en Allemagne
(et en général) sont très peu visibles et hésite à s’engager !
Africa Nouvelles : Un dernier
mot pour le symposium et vos
activités prochaines..
Lisa Andela : Nous espérons que
les africaines qui y participeront
en repartirons avec des informations nécessaires sur une implication directe de leur part pour
le développement de l’Afrique
et surtout qu’une synergie, une
plate-forme se créera pour pouvoir échanger les expériences
des unes et des autres et surtout
travailler ensemble.
André Ekama
AFRICAINS EN EUROPE
DÉCEMBRE 2007
19
LUXEMBOURG
La galère des étudiants africains au Luxembourg
Des conditions difÞciles
Peu nombreux, les étudiants africains de Luxembourg doivent se battre chaque jour
contre le climat, le coût trop élevé de la vie et les dures conditions d’études
S
électionnés après le baccalauréat sur la base d’un test
organisé dans leurs pays,
ces étudiants ne bénéficient
d’aucune bourse de leurs gouvernements et peuvent ne pas
en recevoir du Grand Duché du
Luxembourg. Se nourrir, de vêtir,
se loger, s’instruire et se déplacer
constitue pour eux une équation
difficile à résoudre D’un montant de 1.425 euros par trimestre,
la bourse que certains d’entre
eux obtiennent, après une sélection en début d’année, ne leur
est pas garantie pour tout le reste
de leur cursus. Il leur faut réunir
21 crédits à la fin d’un trimestre
pour être sûr de bénéficier d’une
autre bourse trimestrielle, ce qui
n’est souvent pas évident surtout
lorsqu’il s’agit de nouveaux venus. « Nous comprenons que les
autorités procèdent ainsi pour
encourager l’excellence, mais il
faut tout de même tenir compte
de la réalité », a déclaré l’un
d’eux. Selon ces étudiants, cette
allocation ne leur permet pas
de couvrir l’essentiel de leurs
besoins. Pour se déplacer entre
l’université et leurs résidences,
les étudiants âgés de moins de
27 ans bénéficient d’une carte de
transport qui n’est valable que
pour ce trajet. La résidence Lucilinburhuc abrite cinq étudiants
africains, dont une femme, qui
paient 200 euros de frais d’inscription à l’université. Selon les
étudiants, ceux d’entre eux qui
n’arrivent pas à payer le loyer
sont parfois interdits de composition. « Ce n’est pas juste qu’une
université moderne comme celle
du Luxembourg mélange les affaires sociales et académiques »,
a déploré le président de l’Association des étudiants noirs
du Luxembourg, le Sénégalais
Xavier Menga. “Nous sommes
en pleine négociation avec les
autorités et ferons tout pour que
d’autres moyens de dissuasion
soient trouvés sans pénaliser les
fautifs sur le plan académique »,
a-t-il ajouté.
Pas de loyer, pas de
diplôme
A titre d’exemple, les étudiants
évoquent le cas d’un de leurs
camarades camerounais qui a
perdu une année d’études pour
n’avoir pas payé ses frais de
loyer. A cause de coût des repas
au restaurant universitaire, quatre euros le plat, les étudiants
africains sont obligés de faire
leur cuisine eux-mêmes. Pour
faciliter aux étudiants l’accès à
Internet, l’université leur offre
une connexion sans fil dans les
résidences, mais charge à eux
de se procurer d’un ordinateur.
“Survivre et étudier au Luxembourg n’est pas gagné d’avance”,
a déclaré M. Menga. “Un étudiant noir dépense en un an plus
que toute une famille africaine
en quatre ans. Le coût du loyer
correspond au salaire d’un cadre
moyen en Afrique”, a ajouté le
président de l’Association des
étudiants africains du Luxembourg. La vice- présidente de
l’Association, une Camerounaise, dénonce, quant à elle, les
textes de l’université, affirmant
qu’ils ne permettent pas aux étudiants de travailler plus de deux
mois par an. « Lorsque qu’un
étudiant réussit à obtenir un
contrat partiel selon les normes
de l’université, il doit obtenir un
permis de travailler sinon il va
perdre le poste », a-t-elle ajouté.
« A la fin des études, aucune opportunité de travailler quelques
temps ne vous est offerte si vous
n’avez pas une nationalité euro-
péenne », a déploré une autre
étudiante africaine résidant au
campus de Kirchberg.
Les étudiants africains de
Luxembourg, dont le nombre se
chiffrait en 2006 à 132, proviennent de 13 pays. Loin du continent, ces jeunes « ambassadeurs
», ont tout mis en œuvre pour
créer chacun dans son studio,
une « mini-Afrique » et célèbrent
ensemble les fêtes nationales de
leurs pays.
Afrik.com
BRUXELLES
Interview avec Yvette Ngwèvilo Rékangalt
’’L’Europe veut la libéralisation, l’Afrique
a besoin du développement’’
économique (APE) entre notre
sous région et la Commission
Européenne.
Africa Nouvelles : Raconteznous ce que vous vivez comme
difficultés pendant ces négociations?
Madame Rékangalt est une véritable activiste de la société
civile en Afrique centrale. Juriste de formation, elle a participé aux négociations économiques entre sa sous région
et l’UE. Elle a eu le mérite de tirer la sonnette d’alarme
sur les risques d’un accord conclu dans la précipitation.
Africa Nouvelles a rencontré cette femme dynamique à
Bruxelles le 29 octobre dernier
Africa Nouvelles : Madame
Ngwèvilo, qui se cache derrière votre fringante silhouette?
Yvette Ngwèvilo Rékangalt,
coordinatrice de la plate-forme
des acteurs non étatiques d’Afrique Centrale (PANEAC). Juriste
de formation, j’ai fondé l’association des femmes juristes de
mon pays (le Gabon ndlr). Je
suis Présidente de l’Union des
ONG au Gabon : plus particulièrement Présidente du mouvement gabonais pour le bien-être
familial (MGBF).
Africa Nouvelles : Qu’est-ce
qui explique votre présence à
Bruxelles cet automne ?
Madame Ngwèvilo : Nous sommes ici pour une réunion des
Etats de la CEMAC plus RDC et
Sao Tomé. Cette configuration
des pays de l’Afrique Centrale
rencontre un partenaire économique qui est l’Union Européenne. C’est pour négocier un
cadre de l’accord de partenariat
Madame Ngwèvilo : Dès le 15
octobre dernier, plusieurs réunions ont eu lieu ici à Bruxelles.
Un constat récurent en découle.
Lors différents travaux, nous
nous sommes rendus compte que
les Etats membres de la CEMAC
ne s’accordaient pas sur leurs différences ni au cours des débats,
ni lors des réunions en conseil
des ministres africains en charge
de l’économie. Pire, nous avons
deux projets d’accord différents
, un premier texte proposé par
l’UE et un autre déposé sur la
table par l’Afrique Centrale.
Vous conviendrez avec moi que
chacune des parties ne peut pas
signer sur sa proposition. Il faudrait donc qu’on arrive à un texte
consensuel, unifié, à un texte de
synthèse qui propose un partenariat gagnant - gagnant. Chacun
doit donc trouver son compte
dans un tel document.
Africa Nouvelles : Que propose la société civile que vous
représentez suite à cette mésentente?
Madame Ngwèvilo : La partie
européenne a besoin de la libéralisation des échanges. Les 8 Etats
d’Afrique, parties à la négociation, ont besoin du développement. Nous ne pouvons donc
libéraliser qu’après avoir obtenu
la garantie du renforcement du
développement de nos Etats
dans la mesure où nous n’avons
rien de concret, pour l’instant,
à proposer sur le marché européen. Le régime commercial fiable et préférentiel entre les deux
partenaires doit en principe être
adopté au 31 décembre 2007.
Un accord mal négocié risque de
détruire la structure économique
de la sous région et compromettre son développement. Nous
suggérons tout simplement un
report de l’échéance de la signature de l’accord.
Africa Nouvelles : Quelles sont
les mesures de renforcement
du développement que vous
défendez ?
Africa Nouvelles : Concrètement, quelle est la solution de
sagesse à votre avis ?
Africa Nouvelles : Il y a déjà
un passeport CEMAC il nous
semble ?
Madame Ngwèvilo : L’Afrique
Centrale et l’UE doivent demander de commun accord, un report à l’OMC afin de poursuivre
sagement les négociations audelà du 31 décembre 2007. C’est
ce qu’a fait l’Afrique de l’Ouest.
Cette situation évitera d’aboutir
à un programme hâtif. Les parties peuvent agir ainsi sans pour
autant compromettre leur volonté de parvenir à un accord de
partenariat gagnant - gagnant.
Madame Ngwèvilo : Exactement ! Mais sachez qu’on n’a
plus besoin de passeport dans
une perspective d’intégration
régionale. On devrait circuler
plus librement avec des pièces
d’identité. Le passeport s’utilise
alors quand on va dans les autres
régions et non pas dans la nôtre.
Madame Ngwèvilo : Il faut
un renforcement des capacités
des institutions de la CEMAC
d’abord. Ensuite, celui des infrastructures de bases pour nous
permettre de produire, de commercer, de rentrer dans l’UE
pour y placer les produits africains. Par-dessus tout, un autre
préalable s’impose par rapport
à d’autres régions. Sur le plan
de la circulation des personnes
et des biens voire des idées, notre région a le souci de réussir
son intégration sous-régionale
comme l’Afrique de l’Ouest ou
l’Afrique Australe par exemple.
Propos recueillis par Hermann
Oswald G’nowa
20
DÉCEMBRE 2007
LETTRES DES LECTEURS
SENEGAL
Consulat d’Espagne à Dakar
Humiliation, arnaque et incompétences : Ricardo doit partir
A
une époque où les peuples ne peuvent plus
s’ignorer les uns les
autres, où le paupérisme est un
scandale de l’humanité et où les
avancées technologiques permettent de mettre en valeur les
richesses de la planète, il est
normal que les problèmes de développement économique et le
bien-être social des populations
préoccupent les hommes.
Quoi de plus normal que les laissés pour compte de la croissance
se mettent en mouvement pour
s’arracher à leur malheureux
destin ?
Pour de nombreux africains l’Europe est la solution du problème.
Partir devient un impératif, une
question de vie ou de mort..
L’Espagne depuis quelques années, est la destination la mieux
prisée. Son consulat, à Dakar
ne désemplit plus .Les candidats au voyage des pays voisins
viennent grossir le nombre des
sénégalais . Ils viennent tenter
le diable pour un visa de travail,
de touriste ou de regroupement
familial.
Face à ce regain d’intérêt, les
autorités consulaires brillent
par leur incompétence et leur
arrogance. EIles sont en terre
conquise, donc impunies. Il se
murmure qu’elles sont gagnées
aussi par la corruption .En témoigne le nombre de rabatteurs
qui tournent autour du consulat.
Que cache donc la démagogie du
tout puissant Ricardo AÑINO
VAZQUEZ, le responsable de la
section consulaire ?
Sait-il qu’à la base de toutes les
grandes tragédies de l’humanité,
on trouve les excès d’une aberration mentale ?
Dans notre cas, l’immigration,
même si les consuls sont les derniers remparts, les bunkers des
politiques protectionnistes au
secours de Frontex, le doute subsiste quant aux abus de pouvoir,
au dédain, et à l’incorrection de
ces nouveaux colons, comme
Ricardo.
Pourquoi tant de mépris, d’ignorance et d’indifférence face aux
problèmes humains que posent
les tiers-mondistes ?
Les lenteurs, les ladreries et l’arrogance des autorités consulaires
espagnoles de Dakar sont une insulte faite à nos époux (épouses)
et à nos enfants.Ce qui ne devrait
pas excuser les errements de nos
administrations locales incapables de se faire respecter.
L’opinion publique sénégalaise
se souviendra que le mardi 4
septembre 2007 ,une voix s’élevait sur les ondes de radio RFM,
contre les mauvaises conditions
de travail,d’accueil et de traitement au niveau du Consulat espagnole à Dakar.Cette complainte lui a été dictée par une surdose
d’injustice contenue depuis plus
d’un an et demi et aggravée par
le constat de la subordination,la
docilité ,la résignation et les
frustrations de tout un peuple
face à une représentation diplomatique Ces abus ne se voient
qu’en Afrique sinon qu’au Sé-
négal. La diplomatie actuelle
est à sens unique; les nations
riches s’imposent et les faibles
encaissent. Et c’est là où se pose
le problème de responsabilité
des aînés, du gouvernement et
de la presse face aux problèmes
de la jeunesse actuelle. Ce silence coupable, face aux abus de
l’Occident. Les liens familiaux
ne sont pas que consanguins, ils
sont divers. Angelina Jolie, Madonna etc. .sont mères d’enfants
de couleur.Jusqu’à nos jours
seuls la déclaration des parents
et l’établissement d’un papier
par les autorités d’un Etat attestaient de ces liens.Ricardo n’a en
cure. Veut-il anticiper la mise en
marche des tests ADN ? Nous
sommes de pauvres corrompus.
Le sort de nos relations ,pour
plusieurs raisons devrait être
questionné. Les inégalités de
développement,la diversité de
culture,la divergence d’idéologie sont si profondes que la
cohabitation n’est pas un fait
naturel;elle est imposée et surveillée par la loi.
Le Sénégal a-t-il intérêt à imiter les us et coutumes du monde
occidental ? Que non ! Et c’est
là que les leçons du président
Senghor ont leur poids : enracinement et ouverture...
Le Président Wade devrait aller au-delà du verbe quand aux
tests de ADN du gouvernement
français.”Ce n’est pas sérieux”,
et après ? Allez regarder du côté
du consulat espagnole, M. le
Président.
Ricardo AÑINO VAZQUEZ,
le chef de la section consulaire
de l’Ambassade d’Espagne à
Dakar doit partir.Ceci doit –être
la bataille de tous les immigrés
pour que l’autorité qui accepte
une demande de regroupement
familiale ne se contredise plus.
C’est ridicule. Une erreur, une
virgule ou un accent apparaissant sur une copie littérale sont
bien des motifs suffisants pour
douter de la véracité d’un document, mais ce qui est intolérable,
c’est que au bout de toutes les
requêtes, après des mois voire
des années, Ricardo aura le dernier mot sans lire les justificatifs
demandés et apportés.
La renaissance nazie n’est pas à
localiser seulement dans la patrie de Hitler, le nazisme menace
le monde et l’Espagne avec.
Ces autorités devraient savoir
que tant que l’injustice devient
fondement et raison, et “ tant
qu’il y aura de l’injustice les
hommes prendront toujours les
armes “ Aujourd’hui les nations
modernes bâtissent leur gloire et
leur puissance sur le refus de la
dignité de l’homme; la première
voie de la dignité c’est le refus
de l’injustice, c’est -à -dire le refus de l’inégalité des conditions
d’existence entre les hommes,
en un mot, l’acceptation et la
recherche du développement du
monde.
SPITOU MENDY,
Migrant sénégalais et
responsable syndical
au SAT (Syndicat Andalou
des Travailleurs)
[email protected]
ITALIE
Fonds de solidarité National
Les sénégalais d’Italie répondent à l’appel du chef de Abdoulaye Wade:
Un Fonds de solidarité nationale a été mis en place
Le Président Abdoulaye Wade
En réponse à l’Appel du Président de la République Maître Abdoulaye Wade dont a fait largement le
Ministre des sénégalais de l’extérieur Madame Aminata Lo Dieng pour une participation au fonds de
solidarité nationale, un comité d’initiative de patriotes sénégalais vivant en Italie a été mis sur pied
C
e comité sera chargé de
récolter des fonds destinés aux populations déshéritées dans un cadre de partage
et de respect mutuel.
Conscients de leurs responsabilités, les sénégalais de l’extérieur
ne seront pas en marge de cette
dynamique, cet élan de solidarité dont l’objectif est d’atténuer
les contrecoups de la cherté de
la vie due essentiellement à la
flambée des prix du Pétrole qui
découle d’une crise énergétique
mondiale.
Le Comité s’engage avec l’appui des autorités diplomatiques
et consulaires en Italie, à accompagner tout le processus pour
la recherche d’opportunités de
coopération pouvant aider notre
pays et pour la sensibilisation
des sénégalais de l’extérieur
sur les conséquences dans notre
économie, de cette hausse vertigineuse des prix de l’Energie.
Pour une participation active,
une caravane de volontaires
sillonnera les grandes villes
d’Italie pour une forte mobilisation de tous les compatriotes et
amis du Sénégal.
Le comité félicite le Président
Abdoulaye Wade pour son courage politique, son patriotisme,
ses vertus de solidarité et de
générosité et lui renouvelle sa
confiance et son soutien indéfectible.
Le coordinateur:
NANGO SECK
Tel:0039.3389825606.
0039.3203381745.
Bureau: tel/fax:
0039.030.2403105..via
V.Foppa n°3 .Brescia. Italie
Le coordinateur Nango Seck
LETTRES DES LECTEURS
DÉCEMBRE 2007
21
CALAISIS
Association Salam
Appel à la solidarité
français a ordonné la fermeture
du centre d’accueil de la Croix
Rouge de Sangatte, le 5 novembre 2002. A la rue même en
plein hiver, ils vivent et dorment
dans des dunes, des hangars, à
l’abri d’anciens bunkers, et ne
survivent que grâce au soutien
de citoyens et de certaines associations dont l’association
SALAM, Soutenons Aidons
Luttons Agissons pour les Migrants et les pays en difficulté.
Elle a pour objectif d’apporter
une aide humanitaire aux migrants (soins, hygiène, nourriture, vêtement etc), de combattre
toutes les formes de racismes et
de discrimination, mais également d’informer et sensibiliser
l’opinion sur la situation des mi-
U
ne délégation belge s’est
rendue au mois de novembre dernier à Calais
pour une rencontre de solidarité
avec les migrants et l’association
« Salam ».
Cette visite prolonge l’élan de
solidarité entamé lors d’une
première rencontre en janvier
2007 à l’initiative de l’association « Christelijke Werker » de
Gand. Elle veut encourager la
grants de Calaisis. Pour preuve
des bénévoles se rassemblent
pour organiser des distributions
de nourriture et de vêtements
mais aussi pour protéger les personnes migrantes des attaques
odieuses de la police. Celle-ci
mène une véritable « chasse aux
illégaux » et rase leurs camps de
survie (exemple de Loon-Plage),
mais attaque également les citoyens auteur de cette solidarité
humanitaire (2 bénévoles de SALAM poursuivis pour des faits
supposés de diffamation envers
la police). L’association Salam
participe entre autres au collectif
carrefour des solidarités de Dunkerque mais aussi à unir les forces contre l’immigration jetable.
Puisque les migrants sont bel et
bien présents sur les côtes françaises, et que l’Etat réprime au
lieu de résoudre, c’est à nous
d’agir et à manifester notre solidarité envers eux et leurs soutiens !
Vous pouvez déposer les récoltes
à la maison médicale du 106, rue
des Pâquerettes, 1030 Bxl , ou
nous contactez au 0473/62.87.33
ou 0474/92.35.62
Association Salam
Maison Pour Tous
81 BD Jacquard
62100 Calais
lutte quotidienne de tous ces
migrants, certes en situation
irrégulière mais avant tout en
recherche d’une terre où vivre
simplement mieux.
Des centaines de migrants se
réfugient chaque année dans le
Calaisis en attente de trouver
un moyen pour atteindre l’Angleterre. Leurs circonstances de
vie sont extrêmement difficiles
depuis que le gouvernement
ALLEMAGNE
Cameroun mon père,
Poéme d’André Ekama
l
e peuple te regarde et voudrait que tu parles sur son
sort,
le peuple veut que tu marches
non sur tes contours
triangulaires mais que tu regardes tout droit
devant et que tu comprennes
que sans ce peuple,
ta survie est éphémère.
que je ne tombe pas trop dans
le goût
d’un miracle qui proviendrait de
ta volonté.
Comprends enfin cher Cameroun qu’en me berçant
bien, je resterais à tes côtés.
Cameroun si exigeant que je
suis,
je voudrais que tu sois cette âme
de sagesse
et que tu ne laisses point à ton
regard
des visages tous ridés par la
détresse.
Mais que tu raffermis ce peuple
qui t’a choisi
des bonnes choses.
N’as tu pas honte de me voir
dans d’autres
cieux?
N’as tu pas honte de me voir
végéter dans
des côtes pour me distancer de
la rive
qui nous ressemble?
O mon père Cameroun, je sais
que tu es
plus père que mère.
Si tu étais mère, j’aurais bu de
ton sein
sans trop me plaindre et apaiser
la soif
de mes pensées.
Mon grand Cameroun à la posture unique
dans ce monde de courbatures,
laisses moi te ressembler dans
ton genre
de beauté de forme.
Sans rêves il n’ y a pas vie mais
Avec toi je vais puiser le grain
Cameroun parfois je t’identifie
a un individu.
Je me demande si tu opères
dans la logique de
mes pensées ou plutôt tu en as
une autre
que je ne maîtrise point.
pour
redonner du pain à tous ceux
qui nous entourent.
M’acceptes tu ainsi sous ton
toit?
Cameroun, tu m’as donné l’expression mais
donne qui me manquait. Si tu
me laisses
donc te dire ce que j’attends de
toi,
acceptes moi comme je suis: cet
oiseau qui
vole plus bas et revoit tes
contours,
du Nord au Sud.
Cameroun avec toi je changerai
et
ferai de nous deux cette perle
debout
au regard du soleil.
Ekama Soss’a
Afrika Kulturinstitut Mannheim
C/O Herr Andre Ekama Psf
100922 -68009 Mannheim
www.africa-culture.org
Email: [email protected]
22
DÉCEMBRE 2007
SPORT
SPECIALE CAN 2008
Joe Diop, ex DTN, sur la participation du
Sénégal à la prochaine Can 2008
«Pourquoi les autres et pas nous ? »
Joe Diop soutient mordicus que le bloc équipe peut valoir de bons résultats à l’équipe
nationale. C’est à quoi doit s’atteler le staff technique, pense l’ancien Directeur technique nationale, pour mener à bon port le Sénégal à la prochaine Can 2008 prévue
au Ghana. Interrogé lors du match amical, Sénégal -Mali en France, le technicien du
faootball donne les chances de l’équipe nationale du Sénégal.
Africa Nouvelles : Quelles sont
les forces et faiblesses des lions
durant les éliminatoires de la
coupe d’Afrique des nations ?
M Diop : Je n’ai pas suivi tous
les matches de l’équipe nationale
durant les éliminatoires à cause
de certaines contraintes. Mais
j’ai noté que l’équipe contre le
Burkina Faso, lors de sa dernière
sortie à Dakar, a connu, quand
même, des moments assez difficiles. Surtout en première mitemps, cela est dû à la charge
de l’âge. Je pense qu’il y a des
faiblesses, surtout des retards
au niveau des replacements et
cela au moment de l’exécution
des balles arrêtées. Si le Sénégal joue un match d’enjeu, on
trouve toujours une absence
de bloc au sein de l’équipe. Je
pense qu’en deuxième mi-temps
l’équipe s’est ressaisie, il y avait
en elle toutes les capacités qui
tournaient autour de la vitesse
et de la prise d’initiative. Le jeu
était devenu plus collectif avec
des joueurs qui ont révélé une
certaine personnalité.
petit Fréderic Mendy et Malikou
Diakhaté.
Africa Nouvelles : Quels sont
les secteurs et les joueurs qui
ont donné satisfactions durant
le parcours des Lions?
M Diop : Développer la fidélité
au principe, je m’explique, il
faudrait dorénavant que nous
soyons capables pendant 90 minutes d’avoir le bloc équipe …
Je fais confiance au staff technique.
M Diop : Je disais qu’en deuxième mi-temps on avait retrouvé
un bloc équipe. Lequel bloc
équipe est une nécessité aussi
bien dans le rapprochement des
lignes, son resserrement dans
le mouvement offensif comme
dans le mouvement de récupération du ballon. C’est ce bloc
d’équipe, cadre référentiel, qui a
permis au Sénégal de gagner sur
le score de cinq buts à un. Pour
parler des joueurs qui ont donné
satisfaction, je peux citer El Hadji DIOUF, Ousmane Ndoye, le
Africa Nouvelles : Qu’est ce
qu’il y a vraiment à améliorer?
Africa Nouvelles : Comment les
lions doivent – ils se préparer ?
M Diop : Je ne saurais le dire.
Le mieux serait d’allé demander
cette question au staff technique
national. Mais il faut toujours la
question de savoir qu’est qu’une
coupe d’Afrique des nations ?
C’est une compétition africaine
qui va se dérouler à Accra. Nous
sommes un grand pays de foot-
Equipe nationale du Sénégal
ball, l’optimisme doit être de
mise pour ce grand rendez vous
footballistique. Le staff technique doit en savoir un petit peu
sur quelle base cette Can devrait
être gagnée.
Africa Nouvelles : Les chances
du Sénégal au Ghana ?
M Diop : Rire ! Nous existons
pour mourir, nous irons à Accra
pour rehausser le drapeau na-
tional du Sénégal. Je pense que
notre football à une histoire très
récente, il suffit seulement de se
remettre au travail et d’être optimiste. On doit mettre le prix
de cet optimisme sur la table, ce
qui devrait normalement nous
permettre d’aller plus loin. Pourquoi les autres et pas nous ?
Ibrahima Ndiongue
Gazou ( France)
Réactions
Aprés le match amical, Sénégal-Mali, qui s’est terminé par la victoire des Sénègalais
( 3 buts à 2) joué à Roissy en france en vu de la CAN 2008, Nous avons prie quelques
réactions des joueurs et techniciens des deux équipes sur les préparations de la Coupe
d’Afrique des Nations qui doit se dérouler au Ghana au mois de janvier prochain.
Equipe nationale du Mali
Tony Sylva gardien du Sénégal
«On veut la gagner pour
le peuple sénégalais»
«Je suis venu pour concurrencer
car je n’ai plus rien à prouver.
On a fait un match très bien.
Le coach a essayé Coundoul.
Dans un autre match, il essayera
Issa Ndoye. Il a Cheikh Tidiane
Ndiaye aussi. Je crois que c’est
ça l’intérêt des matchs amicaux.
L’équipe progresse et il appartient au staff de prendre les
meilleurs. On a notre chance à
jouer dans cette prochaine CAN.
On veut la gagner pour le peuple sénégalais et je pense que
ces jeunes sont conscients de
cela et ils sont en équipe nationale pour relever le défi. Il y a
aussi des anciens comme Henry,
Bouba et les autres. Nous allons
tout faire pour les encadrer. Tant
que j’aurai les capacités, je serai
présent. Si on fait appel à moi, je
serais à la disposition de l’équi-
pe».
Mandiaty Fall, Staff
«On n’a pas grand-chose
à les reprocher»
«On a fait une préparation et il
faut donner la chance à chacun
pour mieux voir tout le monde.
Donc, on a fait joué Tony Sylva
45 minutes, et Coundoul les 45
autres minutes. Dans l’ensemble
du match, on n’a pas grand-chose à les reprocher. Au prochain
match, on aura l’occasion de
voir Issa Ndoye. Cheikh Tidiane
Ndiaye, on le connaît déjà, c’est
pourquoi, on l’a laissé à la disposition de son club. Après les
matchs contre le Maroc et la Tunisie, on va voir les gardiens qui
vont accompagner Tony Sylva à
la CAN»
Jules François Bocandé
«Il faut qu’ils mettent le
sérieux dans le jeu»
«On a fait une bonne première
période, mais en seconde, les
gosses ont peu lâché. De là, ils
ont permis aux Maliens de revenir. Donc, il faut qu’ils mettent le sérieux dans le jeu, plus
de rigueur au niveau du milieu
et de la concentration. C’est le
plus important. C’est genre de
match nous permet de rectifier et
de corriger nos joueurs pour les
prochains matchs à venir».
Seydou Keïta, joueur Malien
«On a encore le temps de
se corriger»
bien la suite. On va beaucoup
travailler pour arriver à la CAN
avec de bonnes dispositions.
C’est vrai qu’on n’a pas beaucoup de temps, mais on fera le
maximum pour être au top».
Henry Camara,
«Je suis prêt à relever
le défi de la CAN»
«Je suis prêt à jouer la CAN, on
disait que je suis blessé ou autres
choses, mais je suis en forme et
je suis prêt à relever le défi de
la CAN pour ne pas décevoir
les Sénégalais. Concernant les
autres, c’est normalement qu’ils
ne jouent pas, parce qu’ils sont
blessés. En ce qui me concerne,
je suis prêt et motivé, avec l’expérience que j’ai, à faire ma
meilleure CAN et se donner à
fond pour faire plaisir aux Sénégalais».
Pape Bouba Diop
«Je veux faire mieux
qu’en 2002»
«Pas de déception. C’est juste
un match amical pour se préparer au mieux afin de rentrer dans
la compétition. On a encore le
temps de se corriger et de bien
rentrer dans la compétition. Pour
la CAN, nous avons notre chance comme tous les autres pays.
On ne va pas baisser la tête, il
faut bien se préparer et on verra
«Je suis en forme. Le fait de voir
Bayal Sall faire de bons matchs
ne me dérange pas du tout, car
c’est pour le bien de l’équipe.
Ce sont des jeunes joueurs qui
arrivent et nous les encadrons au
mieux pour qu’ils puissent prouver et faire ce qu’on a fait, voire
même plus. Mais personnellement, je suis en forme et prêt à
relever les défis. Donc, je suis
à la disposition du coach pour
accomplir les taches qui me sont
confiées. Je veux faire mieux
qu’en 2002».
Bayal Sall
«J’ai débuté timidement, mais
je gagne en maturité»
«Le résultat était attendu, car on
est en pleine préparation de la
CAN. Il nous reste à peine deux
mois et la victoire est quelque
chose de réconfortant pour le
moral. Dieu nous a donné la victoire et c’est bien pour l’équipe.
On a pris le match très au sérieux,
et c’est ce qu’on voulait avant le
coup d’envoi. On était vraiment
engagé, ce qui s’est senti sur
le résultat final. Le coach nous
a motivé et gonflé à bloc. Les
joueurs ont fait ce qu’il fallait.
Ensuite, le coach a effectué des
changements, car tout le monde
ne pouvait pas jouer. Il y a certains qui n’ont pas joué, peut être
leur tour viendra. En matière de
foot, plus que tu joues, plus tu
gagnes en confiance et maturité.
J’ai débuté timidement, mais
je gagne en maturité et je prie
Dieu pour que ça aille de l’avant
et que j’aborde les matchs sans
problème».
propos recueillis par
Ibrahima Gazou Diongue
(Roissy à Paris)
DÉCEMBRE 2007
SPORT
23
FOOTBALL
CAN de la diaspora à Bruxelles
La Guinée remporte la première édition
U
n partenariat sportif entre
la commune bruxelloise
de Forest et l’association
Sol Africa vient de voir le jour
en Belgique. Le 17 novembre
dernier, un tournoi de football a
matérialisé le démarrage de cette
collaboration. ‘’C’était une sorte
de mini-CAN (Coupe d’Afrique
des Nations)’’ selon les organisateurs.
L’association Sol Africa est une
association créée par François
NGOUMOU il y a quelques semaines. Elle entend promouvoir
l’intégration de la communauté
africaine via le sport en Europe.
Sol Africa veut également promouvoir le modèle des sélections africaines de la diaspora
africaine comme c’est notamment le cas avec la Turquie.
Selon l’échevin des sports de
la commune de Forest Ahmed
Ouartassi ‘’Nous avons souhaité
soutenir cette initiative car nous
voulons donner une chance à
tous les enfants, à tous les jeunes,
sans discrimination’’. Stéphane
Mbia et Eric Matoukou, deux
joueurs de la cuvée actuelle des
l’ions indomptables sont venus
soutenir leurs jeunes frères.Les
pays suivants ont été représentés
: le Ghana, le Cameroun, la Guinée, le Nigeria et la RDC. Chez
les U-15, le trophée final est revenu au Cameroun qui a dominé
les jeunes de Forest 3-0. Les
compatriotes de Samuel Eto’o
étaient conduits par le meilleur
joueur du tournoi, Michel Bitoli. Le jeune camerounais de
15 ans est un pur produit du FC
Brussels, un club de D1 belge.
On y retrouvait aussi Boris Mahop du RFC Evère, une équipe
de provincial. Dans la catégorie
U-18, le Cameroun a sombré en
finale face à la Guinée Conakry
0-5. Une humiliation qui a fait
dire au capitaine camerounais
Marco Nwalah que ‘’On était
des héros jusqu’en demie finale.
Nous sommes devenus des zéros
au terme de la finale’’. Le jeune
Thierry Diela Nana du White
Star Wolluwé (D3) a néanmoins
tiré son épingle du jeu dans l’entrejeu camerounais.
L’ouest africain a bénéficié de
l’expérience du portier de l’équipe nationale junior du Bénin.
Christian Dagbeto, l’heureux
capitaine qui a soulevé la première CAN de la diaspora, sort
de l’infirmerie. Une blessure l’a
empêché d’être sélectionné pour
la deuxième participation du
Bénin au tour final de la CAN
au Ghana en 2008. L’Echevin
des Sports forestois a présidé
la cérémonie de remise des lauriers au stade Adrien Bertelson.
L’accès au stade était payant. La
compagnie aérienne libyenne
Afriqiyah était le sponsor officiel du tournoi. Le montant des
fonds récoltés lors de l’opération n’a pas été communiqué.
L’argent moissonné sera envoyé
bila Santos avait été annoncé par
les organisateurs. Les ex-vedettes du continent noir n’ont pas
été aperçues à Bruxelles.
Hermann Oswald G’nowa
ANVERS
BRUXELLES
2ème journée sportive
et culturelle
Ransford Addo
motivations étaient fondamentalement différentes. La sélection Belge effectuait son premier match d’après Mendoza
afin de se préparer au prochain
championnat d’Europe des nations qui se déroulera chez elle
en avril prochain. Quant aux
Congolais, ils poursuivent la
(re)construction de la sélection
afin de préparer leurs échéances
Africaines. C’est, tout simplement, la formation qui en voulait
le plus qui l’a emporté !
Belgique (A.B.F.S.)
E
à Kisangani en RDC. L’action
vise à assurer la réinsertion des
enfants victimes de guerre. Un
match de gala devant opposer les
anciennes gloires camerounaises
conduits par Roger Milla et les
ex-stars congolaises avec Mutu-
n début novembre s’est
déroulé la 2ème journée
sportive et culturelle d’Anvers
au sporthal « Kiel ». Principalement organisée par Namnaconcept et l’Association Congolaise
de Futsal (A.Co.Fusa.), cette
journée était axée sur trois événements.
Un tournoi de futsal regroupant
les associations de différentes
communautés de la ville d’Anvers et remporté par la communauté Equatorienne d’Anvers.
Des shows et spectacles qui ont
enflammé le public. Et enfin, la
rencontre internationale de futsal
opposant la sélection Belge de
l’Association Belge de Football
en Salle (A.B.F.S.), ¼ de finaliste aux derniers championnats du
monde de futsal, à la sélection
Congolaise de l’A.Co.Fusa.
Les néophytes auront pu assister
à une rencontre digne d’un film
à suspens, avec ses surprises,
ses convictions, ses rebondissements, ses coups de théâtre et
un résultat qui, inversé, n’aurait
surpris personne.
Et pour cause, après 10 minutes
de jeu, Makambu et Bwatshite
inscrivent les deux premiers
buts Congolais. Cinq minutes
plus tard, les Belges recouvrent
le retard tant et si bien que les
deux formations retournent aux
vestiaires sur le score nul de
deux buts partout.
Dès la reprise, les joueurs belges,
plus appliqués, voient leurs efforts récompensés en inscrivant
deux buts supplémentaires par
l’entremise de Daniel Ofori et
Samil Talbi portant ainsi le score
à 4 buts à 2. Enfin, tel un boxeur
acculé, les Congolais, animés
par une volonté plus grande,
galvanisés par l’arrêt de pénalty
du gardien André Anneet, ont
continué à développé leur jeu et
inscriront trois nouveaux buts
scellant ainsi leur victoire. Quel
scénario ! Quelle promotion
pour le futsal !
Les spécialistes, quant à eux,
auront vu un match très engagé
avec deux sélections dont les
Sélection: Beaudot Gaetan
(Cap), Heremans Yves, Verhanneman Olivier, Talbi Smail, Vermeiren Kurt, Brepoels Timmy,
Hoste Mario, Ofori Daniel,
Pauls Marco, Touillaux Kevin
Coach : Vanhaeren Roger
RD Congo (A.Co.Fusa.)
Kazanza Marc, Bwatshite Bowa,
Amuli Nino, Makambu Ilunga
(Cap), Kosia Bembi, Muhindo
Mboko, Kumbakisaka Rinaldo,
Anneet Andre
Coach : Makambu Ilunga -
Coach Adjoint : Roose Vincent
- Entraineur Gardien : Filippi
Sacha
Namnaconcept : Tél. : +32-486568801/ www.namnaconcept.be
A.Co.Fusa. Association Congolaise de Futsal
Tél. : +32-485-382099 – [email protected]
l’étoile noire d’Anvers
A
gé de 24 ans, l’ex-défenseur central de Deinze
fait désormais ses classes à l’Antwerp (D2 Belge) depuis cet été. Le poulain de Joyce
Warrence a signé pour deux ans
jusqu’en juin 2009. Titulaire
incontesté, il a joué son 60ème
match dans le football belge le
30 septembre dernier.
CV Addo Ransford
Nom : Addo
Prénom : Ransford
Nationalité : Ghana
Date de Naissance : 21 jullet
1983 (24 ans)
Poids : 79 kg
Taille : 1,82 m
Poste: défenseur central, gau-
cher
Club actuel : Royal Antwerp
Football Club fondé en 1880, D2
Belgique
Clubs précédents :
2006-2007 : Deinze KMSK, D2
Belgique
2005-2006 : Sporting West Ingelmunster Harelbeke, Provincial Belgique
2004-2005 : FC Bruges, D1 Belgique
Avant : Girondins de Bordeaux,
D1 France
H.O.G’nowa
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