communications sur le fibroscan

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communications sur le fibroscan
56ème réunion annuelle
American Association for the
Study of Liver Disease
27-31 octobre 2006 – Boston,
MA, Etats-Unis
COMMUNICATIONS SUR LE
FIBROSCAN®
http://www.echosens.com
[email protected]
56ème Réunion annuelle de l’«American Association for the Study
of Liver Disease
27-31 octobre 2006 – Boston, MA, Etats-Unis»
COMMUNICATIONS SUR LE FIBROSCAN®
-
PRÉSENTATION ORALE 1 - La mesure de l’élasticité du foie est associée au gradient de pression portocave chez les patients atteints de cirrhose alcoolique sans complications et/ou associée au virus de l’hépatite C.
-page 3PRESENTATION ORALE 2 -Élastographie impulsionnelle (EI, FibroScan®) dans l’évaluation de la
maladie récurrente après greffe de foie (GF).
-page 3POSTER 1 - Corrélation entre l’histologie hépatique, l’aspect laparoscopique grossier et l’élasticité mesurée
par propagation d’une onde élastique de cisaillement (FibroScan®) chez les patients atteints de maladies du
foie chroniques.
-page4POSTER 2 - Estimation de la fibrose hépatique par FibroScan® et marqueurs biochimiques selon le sérostatut
VIH dans deux larges cohortes de patients atteints d’hépatite C chronique.
-page 5POSTER 3 - Efficacité de la mesure de la dureté hépatique (FibroScan®) pour le suivi de patients atteints de
cirrhose biliaire primaire.
-page 6POSTER 4 - Efficacité de l’évaluation quantitative non invasive de la fibrose hépatique par la mesure de
l’élasticité du foie en cas de stéato-hépatite non alcoolique (NASH) : comparaison de l’élastographie
impulsionnelle par ultrasons et du diagnostic histopathologique.
-page 7POSTER 5 - Diagnostic non invasif de stéato-hépatite non alcoolique par élastométrie.
-page 8POSTER 6 - Optimisation du diagnostic de cirrhose comparant les aspects cliniques, biochimiques et
-page 9radiologiques avec la dureté hépatique par FibroScan®.
POSTER 7 - Élastographie impulsionnelle dans l’hépatite C chronique : comparaison entre différentes
méthodes non invasives pour l'évaluation de la fibrose hépatique.
-page10POSTER 8 - Évaluation de la régression de la fibrose à l’aide de méthodes non invasives lors d’un suivi de
très longue durée de patients VHC ayant une réponse virologique prolongée.
-page 11POSTER 9 - Élastographie impulsionnelle (FibroScan®) dans l’hépatite C chronique. Cette méthode
permet-elle de modifier l’évaluation et le suivi des patients traités ?
-page 12POSTER 10 - Évaluation de l’évolution de la fibrose à l’aide de méthodes non invasives selon la réponse
virologique prolongée chez les patients VHC positifs. Étude pilote comparative de cohorte.
-page 13POSTER 11 - Reproductibilité de l’élastographie impulsionnelle (EI) dans l’évaluation de la fibrose
hépatique.
-page 13POSTER 12 - Évaluation de la gravité de la cirrhose en fonction des différentes valeurs du FibroScan® : étude
de cohorte.
-page 14POSTER 13 - Mesure de la dureté hépatique par élastographie impulsionnelle : facteurs prédictifs
d’exactitude, de réussite et de reproductibilité.
-page 15POSTER 14 - Combinaison des scores sanguins, de l’échographie Doppler et de l’élastographie
impulsionnelle pour le diagnostic de la fibrose hépatique.
-page 16POSTER 15 - Cirrhose hépatique chez les patients infectés par le VIH : étiologie, épidémiologie,
complications cliniques et utilité de l’élastométrie impulsionnelle.
-page 17POSTER 16 - Mesure de la dureté hépatique par élastographie impulsionnelle (FibroScan®) : une période
d’apprentissage est-elle nécessaire ?
-page 18POSTER 17 - Évaluation prospective de la dureté hépatique pour le diagnostic non invasif de l’hypertension
portale.
-page 19POSTER 18 - Élastographie impulsionnelle (FibroScan®) et FibroTest pour évaluer la fibrose hépatique chez
les porteurs du virus de l’hépatite B : étude comparative de cohorte.
-page 19POSTER 19 - Valeurs de dureté hépatique chez les sujets ne présentant aucun facteur de risque connu de
maladies hépatiques chroniques.
-page 20POSTER 20 - Influence du syndrome métabolique sur la mesure de la dureté hépatique chez les sujets sans
maladie hépatique manifeste.
-page 21POSTER 21 - Mesure de la dureté hépatique (MDH) par FibroScan® chez les patients cirrhotiques avec un
petit carcinome hépatocellulaire (CHC) : étude rétrospective comparant 50 cas à 197 patients cirrhotiques au
stade Child-Pugh A compensés sans CPF.
-page 22POSTER 22 -Élastographie impulsionnelle : nouvelle méthode non invasive utile pour la détermination de la
surveillance endoscopique des varices œsophagiennes dans les cas de cirrhose compensée associée à l’hépatite
B.
- page 23POSTER 23 - IRM de diffusion chez les patients atteints d’hépatite C chronique.
-page 23POSTER 24 - Valeurs limites de dureté hépatique chez les patients VHC positifs : validation et comparaison
sur une population indépendante.
-page 24-
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COMMUNICATIONS SUR LE FIBROSCAN®
PRÉSENTATION ORALE 1
La mesure de l’élasticité du foie est associée au gradient de pression porto-cave
chez les patients atteints de cirrhose alcoolique sans complications et/ou associée
au virus de l’hépatite C.
M. Lemoine1 ; S. Katsahian2 ; P. Nahon1 ; N. Ganne-Carrie1 ; F. Kazemi1 ; V. Grando1 ; J. Trinchet1 ; M.
Beaugrand1
1. Service d'hépatologie, Hôpital Jean Verdier, Bondy, France.
2. Département de biostatistiques, Hôpital Saint-Louis, Paris, France.
Contexte/objectifs : Chez les patients cirrhotiques, les complications de l’hypertension portale
(HTP) sont associées à une valeur de seuil du gradient de pression porto-cave (GPPC) estimée à 12 mmHg.
La mesure de l’élasticité du foie (MEF) est une nouvelle méthode non invasive pour évaluer la fibrose
hépatique. Il ressort de récentes études que la MEF permettrait de prédire l’existence de grosses varices
œsophagiennes (VO) (grade ≥ 2). L’objectif de cette étude était d’évaluer la corrélation entre la MEF et la
pression portale évaluée par le GPPC chez les patients atteints de cirrhose.
Patients/méthodes : Entre janvier 2003 et avril 2006, nous avons étudié des patients atteints de
cirrhose alcoolique et/ou associée au VIH, hospitalisés pour une biopsie hépatique par voie transjugulaire et
une MEF réalisée par FibroScan® (EchoSens™, France) le même jour. Tous les patients ont subi un examen
hémodynamique à l’aide d’un cathéter de Fogarty. Les critères d’exclusion étaient les suivants : i)
hémorragie par rupture de varice en cours, syndrome hépatorénal, cancer du foie, thrombose portale, maladie
infectieuse grave ; ii) traitement antiviral et/ou par bêtabloquants passé ou en cours ; iii) co-infection par
VIH et/ou VHB ; v) transaminases > 10N ; vi) insuffisance cardiaque décompensée.
Résultats : 91 patients étaient éligibles : 48 présentaient une cirrhose associée au virus de l’hépatite
C (HVPG moyen : 12 mmHg, MEF moyenne : 20,8 kPa) et 43, une cirrhose alcoolique (GPPC moyen : 18
mmHg, MDH moyenne : 48 kPa). Les patients ont été répartis en 2 groupes : GPPC < 12 mmHg (groupe 1),
GPPC ≥ 12 mmHg (groupe 2). Les valeurs moyennes de GPPC étaient respectivement de 8 ± 3 mmHg et de
18,7 ± 4 mmHg dans le groupe 1 et dans le groupe 2 (p < 0,0001). La MEF moyenne était nettement plus
élevée dans le groupe 2 (46,3 ± 20,6 kPa contre 22,8 ± 14,8 kPa, p < 0,0001). Une corrélation positive a été
observée entre la MEF et le GPPC (R= 0,69, p < 0,0001). Pour le diagnostic de GPPC ≥12 mmHg, l’aire
sous la courbe ROC était de 0,83 et la valeur limite de la MEF de 17 kPa pour une sensibilité > 90 %. Parmi
les 14 paramètres étudiés, la MEF (p < 0,0001) et le grade des VO ≥2 (p < 0,0001) étaient les seuls facteurs
indépendants associés au GPPC dans l’analyse multifactorielle.
Conclusions : La MEF peut être utilisée comme outil rapide et non invasif de dépistage et de prise
en charge des complications associées à la HTP chez les patients atteints de cirrhose.
PRESENTATION ORALE 2
Élastographie impulsionnelle (EI, FibroScan®) dans l’évaluation de la maladie
récurrente après greffe de foie (GF).
C. Rigamonti1 ; F. Donato1 ; M. Fraquelli1 ; F. Agnelli1 ; G. Ronchi1 ; G. Rossi2 ; M. Colombo1
1. Division of Gastroenterology, IRCCS Fondazione Policlinico, Mangiagali e Regina Elena, Milan, Italie.
2. Liver Transplant Unit, IRCCS Fondazione Policlinico, Mangiagalli e Regina Elena, Milan, Italie.
Contexte/objectifs : La biopsie hépatique est la référence en matière de soins pour l’évaluation du
greffon après transplantation hépatique. Des outils non invasifs comme une EI peuvent faciliter la
surveillance de l’évolution de la maladie récurrente. Nos objectifs étaient d’évaluer les performances
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diagnostiques de l’EI dans l’évaluation de la fibrose de greffon et d’évaluer l’impact clinique de l’EI sur la
prise en charge des patients transplantés.
Patients et méthodes : 78 patients (60 hommes, âge moyen 53 ans) transplantés pour VHC (n=56),
VHB (n=14), CBP/CSP (n=6) et autres (n=2) ont fait l’objet d’une biopsie du foie et d’une EI concomitante.
La longueur moyenne des lobes du foie était de 3,5 cm (plage 1,5-6). Le grade et le stade ont été évalués en
fonction du score Ishak (grade 0-18 ; stade 0-6) ; la stéatose était évaluée selon la proportion d’hépatocytes
avec graisse. L’EI a été effectuée en moyenne 32 mois (plage 6-237) après la transplantation hépatique par
deux opérateurs (concordance inter opérateurs par coefficient de corrélation intraclasse : 0,97) et a été
considérée comme adéquate si au moins dix mesures valides pour chaque patient étaient obtenues avec un
taux de réussite >65 %. Les valeurs seuils optimales de dureté étaient calculées par une analyse de courbe
ROC.
Résultats : L’ET a échoué chez 5 patients (6 %) (1 kyste dans le lobe droit, 3 IMC supérieurs à 28,5,
1 espace intercostal étroit). Le taux de réussite de l’EI était ≥80 % chez 56 patients (IMC moyen 23,9), <
80 % chez 17 (IMC moyen 27,5) (p=0,002). 53 % des patients ont présenté une fibrose portale (stade 1-2)
avec une EI moyenne de 6,1 kPa (plage 3,5-17,5 ; IQR 0,4-4,0), 14 % ont présenté une fibrose périportale
(stade 3) avec une EI moyenne de 8,7 kPa
(plage 5,6-12 ; IQR 1,1-3,1) et 21 % ont présenté une fibrose porto-centrale en pont ou une cirrhose
complète (stade 4-6) avec une EI moyenne de 17,1 kPa (plage 8,2-48,8 ; IQR 0,9-10,1) (p < 0,0001). L’EI
moyenne des patients VHC était significativement plus élevée que celle des patients non VHC (7,8 contre
6,2 kPa ; p=0,005). L’EI était significativement corrélée avec le grade (r=0,45, p=0,0001) et le stade (r=0,69,
p < 0,0001), mais pas à l’IMC, la stéatose, les taux sériques d’ALT, d’AST et de GGT. Les aires sous les
courbes ROC étaient de 0,93 (IC 95 % 0,85-0,98) pour le stade Ishak ≥3 et de 0,97 (IC 95 % 0,90-0,99) pour
le stade Ishak ≥4 avec un seuil de dureté optimale de 7,8 kPa (sensibilité 92 %, valeur prédictive négative
98 %) et de 12 kPa (sensibilité 87 %, valeur prédictive négative 97 %), respectivement.
Conclusions : Une valeur seuil de 7,8 kPa a identifié un sous-ensemble de patients avec fibrose
portale uniquement. Une valeur seuil de 12 kPa est associée à une grande précision pour la prédiction de la
fibrose en pont et de la cirrhose. Des modifications nécro-inflammatoires ont eu un impact sur l’évaluation
de la dureté hépatique. Le suivi longitudinal des patients devrait déterminer l’éventuelle utilité de l’EI pour
l’évaluation du dysfonctionnement progressif du greffon.
POSTER 1
Corrélation entre l’histologie hépatique, l’aspect laparoscopique grossier et
l’élasticité mesurée par propagation d’une onde élastique de cisaillement
(FibroScan®) chez les patients atteints de maladies chroniques du foie.
L. A. Servin-Abad1 ; L. J. Jeffers1 ; P. Bejarano2 ; P. Casanova-Romero3 ; M. de Medina1 ; A. Brown1 ; J.
Stamates1 ; A. Regev1 ; H. Yoshida1 ; E. R. Schiff1
1. Center for Liver Diseases, University of Miami, Miami, FL, États-Unis.
2. Department of Pathology, University of Miami, Miami, FL, États-Unis.
3. Department of Endocrinology, University of Miami, Miami, FL, États-Unis.
Contexte : L’élastographie impulsionnelle est une nouvelle méthode non invasive pour évaluer la
fibrose hépatique en mesurant l’élasticité du foie. La biopsie hépatique par voie laparoscopique permet une
visualisation directe et est associée à une baisse du nombre d’erreurs d’échantillonnage par rapport à la
biopsie percutanée.
Objectif : Evaluer la relation entre l’élasticité hépatique (E) mesurée par propagation d’une onde
élastique de cisaillement (FibroScan®) et la fibrose hépatique (F) et l’activité (A) par résultats
histopathologiques et laparoscopiques.
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Méthodes : Des patients subissant une biopsie hépatique par voie laparoscopique ont été enrôlés.
L’aspect macroscopique du foie a été évalué. L’élastographie impulsionnelle (FibroScan®, EchoSens™,,
Paris, France) a été utilisée pour mesurer l’élasticité du foie (E). L’analyse de corrélation de Spearman,
l’analyse de régression multiple et la courbe ROC ont été utilisées pour analyser les données.
Résultats : 39 patients ont été inclus, âgés de 52± 9 ans (44 % d’hommes). L’étiologie de la maladie
hépatique était principalement l’hépatite C (67 %), l’hépatite B (8 %), l'alcool et les médicaments (5 %
chacune). La distribution de la fibrose (F) était : F0, 2,6 % ; F1, 10,3 % ; F2, 35,9 % ; F3, 25,6 % et F4,
25,6 %. Dans l’analyse de corrélation, seul F était associé à E donnée par le FibroScan®. En revanche, A
était associé à F. Par conséquent, une nouvelle représentation a été effectuée pour F corrigé avec le A. En
raison de son importante dispersion (E), E a été normalisé à l’aide d’une transformation logarithmique
décimale (Log-E). F était étroitement corrélé à E donnée par le FibroScan®, (r=0,70 ; p < 0,000001), mais
pas avec A. Log-E était associé au grade précoce d'activité (grades 1 et 2) et était étroitement associé aux
stades avancés de fibrose (stades 3 et 4) dans une régression multiple (r2=0,52 ; p < 0,0001). La courbe ROC
pour E par FibroScan® pour identifier les patients aux stades 3+4 et au stade 4 avait une aire sous la courbe
(AUC) de 0,84 et de 0,87 respectivement. Dans une population ayant une prévalence de 10 % de stades ≥3,
la courbe ROC a la performance suivante en utilisant différentes valeurs limites de E (voir tableau).
Conclusions : L’élasticité du foie (E) augmente avec la fibrose hépatique (F). Le stade de fibrose a
été associé au grade d’activité et doit être pris en compte dans l'évaluation de l’élasticité pour prédire la
fibrose. Un seuil de 13,1 kPa présente une sensibilité modérée, mais une spécificité élevée pour identifier les
patients avec un stade ≥3. Le FibroScan® peut être un outil non invasif utile pour détecter les stades avancés
de fibrose. Différents modèles doivent être pris en compte selon les différentes étiologies de la maladie
hépatique.
FibroScan® (kPa)
8,1
13,1
18,1
Sensibilité (%)
0,78
0,69
0,60
Spécificité (%)
0,58
0,95
0,99
VPP (%)
0,17
0,62
0,99
POSTER 2
Estimation de la fibrose hépatique par FibroScan® et marqueurs biochimiques
selon le sérostatut VIH dans deux larges cohortes de patients atteints d’hépatite
C chronique
V. de Ledinghen2, 4 ; P. Barreiro1 ; L. Castera2 ; P. Labarga1 ; J. Foucher2 ; N. Simarro1 ; P. Bernard3 ; A.
Ruiz-Sancho1 ; C. Castellares1 ; J. Bertet2 ; V. Soriano1
1. Hospital Carlos III, Madrid, Espagne.
2. Service d’hépatologie, Hôpital Haut-Lévêque, Pessac, France.
3. Hôpital Saint André, Bordeaux, France.
4. INSERM E362, Bordeaux, France.
Introduction : La récente mise à disposition d’outils non invasifs pour mesurer la fibrose hépatique
à grande échelle a permis d’analyser les prédicteurs et l’évolution des lésions hépatiques sur de larges
cohortes de patients. L’objectif de cette étude était d’évaluer et de comparer la fibrose en utilisant des
méthodes non invasives sur une large cohorte de patients VIH-VHC et VHC.
Méthodes : Tous les patients VHC consécutifs avec ALT élevées examinés par élastométrie
hépatique (FibroScan®) et marqueurs biochimiques (APRI, score Forns, FIB-4) dans deux centres de
référence en France et en Espagne, ont été analysés. Les patients ont été répartis selon leur sérostatut VIH.
Les patients ayant déjà été traités par IFN ou ayant une consommation d’alcool >30g/j ont été exclus. Les
estimations du score Métavir ont été utilisées pour les comparaisons.
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Résultats : 543 patients VHC ont été examinés (184 VIH-VHC et 359 VHC). Les caractéristiques
moyennes étaient les suivantes : 42 ans contre 52 ans [p < 0,01] ; 70 contre 40 % d’hommes [p < 0,05] ;
ALT 102 contre 107 UI/l [NS] ; AST 88 contre 67 UI/l [p < 0,01] ; plaquettes 167 contre 227 G/l [p < 0,01] ;
charge virale VHC 6,2 contre 5,8 log UI/ml [p < 0,01] ; génotype VHC : 1&4 chez 76 contre 69 % et 2&3
chez 24 contre 31 [p < 0,05]. La plupart des patients VIH était sous HAART (traitements antirétroviraux à
haute activité) (94 %), avec charge virale VIH indétectable (74 %) et numérations CD4 élevées (512 ± 279
cellules/µl).
La fibrose était plus sévère chez les patients VIH positifs que chez les patients VIH négatifs : dureté
hépatique moyenne 13,8 contre 8,7 kPa ; p < 0,0001 ; APRI 1,7 ± 1,5 contre 0,9 ± 1,0 (< 0,0001), score de
Forns 6,2 ± 1,9 contre 5,0 ± 2,0 (< 0,0001), FIB-4 2,8 ± 2,5 contre 1,8 ± 1,8 (< 0,0001). Selon les seuils
FibroScan® publiés pour les stades de fibrose, les estimations Métavir étaient : F0-1 30 contre 56 % [p <
0,01] ; F2 21 contre 20 % [NS] ; F3 14 contre 9 % [p < 0,05] ; F4 35 contre 15 % [p < 0,01], respectivement.
Les patients VIH positifs avec CD4 >350 cellules/µl avaient moins de risques de présenter le stade F3-4 que
les patients avec CD4 < 350 cellules/µl (42 contre 65 % ; p < 0,01). Par régression logistique, les facteurs
indépendants associés à la fibrose sévère ou à la cirrhose (F3F4) étaient le sexe masculin OR 2,2 (IC 95 %
1,4 – 3,3, p < 0,0001), l’âge > 45 ans OR 4,8 (2,9-8,0 p < 0,0001), l’infection VIH OR 4,9, (3,0-8,0, p <
0,0001). Le génotype et la charge virale VIH n’étaient pas associés à la fibrose F3F4.
Conclusion : En 2004-2005, les patients VIH-VHC présentaient plus de fibrose hépatique avancée
que les patients VHC. Les méthodes non invasives pour l’évaluation de la fibrose hépatique sont utiles pour
le diagnostic de la fibrose sévère et de la cirrhose et devraient être évaluées pour le suivi de ces patients.
POSTER 3
Efficacité de la mesure de la dureté hépatique (FibroScan®) pour le suivi de
patients atteints de cirrhose biliaire primaire.
E. Gomez-Dominguez2 ; J. Mendoza Jiménez-Ridruejo1 ; J. Moreno Monteagudo1 ; L. Garcia-Buey1 ; A.
Bienvenido2 ; R. Moreno-Otero1
1. Liver Unit, Hospital Universitario La Princesa, Madrid, Madrid, Espagne.
2. Gastroenterology, Hospital Universitario Guadalajara, Guadalajara, Madrid, Espagne.
Introduction : Le pronostic et l’histoire naturelle de la cirrhose biliaire primaire (CBP) se sont
améliorés de façon significative au cours des décennies passées. Dans la pratique clinique, la répétition de
biopsies hépatiques reste la méthode de référence pour évaluer la progression de la fibrose. L’évaluation non
invasive de la mesure de la dureté hépatique (MDH) semble un outil fiable pour détecter et suivre la fibrose
significative chez ces patients.
Objectif : Etudier l’histoire naturelle de la CBP en évaluant la progression de la fibrose hépatique
par l’utilisation d’une élastographie transitoire dans l’évaluation et la corrélation des stades de fibrose.
Matériel et méthodes : La MDH a été appliquée de façon prospective à 64 patients avec diagnostic
de CBP dans une période comprise entre 1 et 180 mois. La technique (FibroScan®, EchoSens™,, Paris,
France) a été exécutée par le même gastro-entérologue en aveugle et au moins 10 mesures valides ont été
effectuées pour chaque patient. L’efficacité de la MDH et des valeurs seuils optimales pour les stades de
fibrose ont été déterminées par l’analyse ROC (AUROC) chez les patients dont la biopsie avait été effectuée
au cours des 6 derniers mois. Les autres patients ont été répartis en deux groupes en fonction de la durée de
suivi depuis le diagnostic : moins de 5 ans ou plus. La MDH a été corrélée avec la fibrose évaluée
histologiquement par un anatomo-pathologiste indépendant.
Résultats : Nous avons inclus 64 patients, 91,7 % étaient des femmes (âge moyen : 56 ±12 ans). Dix
patients ont été exclus en raison de leur décès ou de l’impossibilité d’appliquer la technique. Les courbes
AUROC de la MDH chez les patients ayant subi simultanément une biopsie hépatique et une élastographie
transitoire étaient de 0,89 pour F>II et de 0,95 pour F=IV. Les valeurs seuils optimales de dureté étaient
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respectivement de 11,4 kPa et de 15,55 kPa. En fonction du groupe de durée de suivi (moins ou plus de
5 ans), les valeurs moyennes de dureté étaient respectivement de 9,01 ± 5,33 et de 7,99 ±6 kPa, sans
différence statistique significative (p>0,005). Dans le groupe de patients avec un suivi plus long
(25 patients), seuls 2 patients présentaient une progression de la fibrose à des stades avancés (F>III) ;
2 patients présentaient une valeur moyenne de dureté corrélée à des stades de fibrose moins sévères et les
autres patients avaient une MDH correspondant aux stades précoces de CBP.
Conclusion : 1. L’évaluation non invasive de la dureté hépatique est une méthode précise pour
détecter une fibrose significative chez les patients atteints de CBP. 2. Dans notre série, l’histoire naturelle de
la CBP traitée par acide ursodésoxycholique a montré une vitesse de progression de fibrose lente selon la
MDH avec des valeurs moyennes de dureté hépatique corrélées à une fibrose légère dans presque tous les
cas. 3. L’élastographie transitoire est un outil prometteur pour évaluer les traitements antifibrotiques et pour
le suivi des patients atteints de CBM.
POSTER 4
Efficacité de l’évaluation quantitative non invasive de la fibrose hépatique par
mesure de l’élasticité du foie en cas de stéato-hépatite non alcoolique (NASH) :
comparaison de l’élastographie impulsionnelle par ultrasons et du diagnostic
histopathologique
Y. Fukuzawa1 ; S. Kizawa1 ; T. Ohashi1 ; E. Matsumoto1 ; K. Sato1 ; M. Ayada1 ; N. Hotta1 ; A. Okumura1 ;
T. Ishikawa1 ; S. Kakumu1
1. Aichi Medical University School of Medicine, Nagoya, Japon.
Contexte/objectif : L’outil de référence pour l’évaluation des patients atteints de NASH reste le
diagnostic histopathologique par biopsie hépatique (BH), mais cet examen invasif peut être à l’origine de
stress physique et mental pour les patients, en particulier les patients âgés ; par ailleurs, l’évaluation de la
progression dans le temps ou du traitement est difficile. L’objectif de cette étude était de comparer
l’évaluation de la fibrose hépatique chez les patients atteints de NASH par mesure de l’élasticité (E) (ou
dureté) avec un élastomètre au diagnostic histopathologique à partir d’une BH, ainsi que d’étudier
l’efficacité de ces méthodes.
Méthodes : L’étude comprenait 135 patients (72 hommes, 63 femmes, 61,4 ans) avec HL, tous
examinés par échographie abdominale pour identifier les patients avec LF. Après une analyse rétrospective
des différents paramètres cliniques, les patients avec NAFLD ont été isolés de la base de données
conformément aux critères d’inclusion échographiques et spécifiques. Le diagnostic défini de NASH a été
établi pathologiquement par la BH chez tous les patients. Nous avons mesuré E chez tous les patients NASH
(n=40) à l’aide d’un élastomètre (FibroScan®, ver.1.24 EchoSens™,, Paris, France) en appliquant une onde
élastique basse fréquence de cisaillement. Les patients étaient allongés sur le dos sur un lit et l’emplacement
de la mesure était déterminé par ultrasons en mode B. L’élasticité était automatiquement calculée par
l’appareil et les données étaient affichées en kilo Pascal (kPa). Les mesures ont été prises 10 fois pour
chaque cas et nous avons obtenu la valeur médiane. Nous avons étudié la corrélation entre E et la
progression de la fibrose hépatique (stade de fibrose selon la classification de Brunt) y compris dans le
groupe témoin (n=8).
Résultats : Groupe témoin normal (groupe C, n=8) (moyenne, 3,4), groupe F0 (n=8) (3,9), groupe
F1 (n=9) (6,8), groupe F2 (n=8) (8,4), groupe F3 (n=7) (35,4), groupe F4 (n=6) (59,1). Aucune différence
significative n’a été observée entre le groupe témoin et le groupe F0, mais avec la progression de la fibrose,
des différences significatives nettes ont été observées entre les groupes (P < 0,05). Cette différence était
particulièrement importante entre F1-F2 et F3-F4. E permet de diagnostiquer les patients F3-F4 avec un
seuil de 20 kPa. En outre, le temps de mesure moyen pour chaque cas était nettement inférieur à celui de la
BH (environ la moitié) (P < 0,05).
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COMMUNICATIONS SUR LE FIBROSCAN®
Conclusions : Nous avons montré que l’utilisation de E obtenue par un élastomètre permettait
d’évaluer la fibrose hépatique chez les patients atteints de NASH de façon non invasive, simple, rapide et
quantitative ; cette méthode s’est avérée extrêmement efficace pour la surveillance à long terme, et pour le
traitement. Cet outil semble donc efficace (prometteur) comme alternative à la BH chez les patients atteints
de NASH chez qui la BH, périodique ou fréquente, n’est pas possible.
POSTER 5
Diagnostic non invasif de stéato-hépatite non alcoolique par élastométrie.
T. Takeda1 ; T. Yasuda1 ; M. Kimura1 ; M. Nakaya1 ; H. Fujii1 ; Y. Nakayama1 ; H. Sakaguchi1 ; S. Seki1
1. Department of Hepatology, Graduate School of Medicine, Osaka City University, Osaka, Japon.
Contexte et objectifs : On sait que la stéato-hépatite non alcoolique (NASH) peut évoluer en
cirrhose du foie et en cancer primitif du foie. Il est donc essentiel d’identifier les patients atteints de NASH
parmi les cas cliniques de stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) et d’évaluer le stade histologique de
cette maladie. Actuellement, néanmoins, une biopsie hépatique est nécessaire au diagnostic de NASH et à
l’évaluation de son stade. Comme la biopsie hépatique est un acte invasif, il n’est pas possible d’effectuer ce
test sur tous les cas de NAFLD. Plus le stade de NASH est avancé, plus la fibrose hépatique progresse, ce
qui peut entraîner une augmentation de la dureté hépatique (DH). La présente étude a été menée pour
mesurer la DH des patients avec NAFLD en utilisant l’élastométrie et pour la comparer aux résultats
histologiques.
Patients et méthodes : Les sujets de cette étude étaient 27 patients avec NAFLD ayant subi une
biopsie hépatique. La stade de fibrose a été évalué selon la classification de Brunt et coll. : 4 cas étaient au
stade 0, 8 au stade 1, 5 au stade 2, 7 au stade 3 et 3 au stade 4. La DH a été mesurée à l’aide d’un élastomètre
FibroScan® 502 (FS). La DH mesurée était exprimée en unité de kPa. La mesure avec le FS a été réalisée
plusieurs jours après la biopsie hépatique. La DH moyenne a été comparée pour chaque stade de la maladie.
Résultats : La DH moyenne était de 4,4 ± 1,1 au stade 0, de 6,4 ± 2,8 au stade 1, de 6,3 ± 1,1 au
stade 2, de 11,4 ± 6,6 au stade 3 et de 23,9 ± 12,4 au stade 4 (p < 0,001, test de Kruskal-Wallis). La DH au
stade 3 était nettement plus importante qu’aux stades 0 (p = 0,029), 1 (p = 0,031) et 2 (p = 0,015). La DH au
stade 4 était nettement plus importante qu’aux stades 0 (p = 0,013), 1 (p=0,003) et 2 (P = 0,005).
Conclusion: La mesure non invasive de la dureté du foie à l’aide de l’élastométrie permet
d’identifier les patients au stade 3 ou plus de NASH.
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POSTER 6
Optimisation du diagnostic de cirrhose par comparaison des aspects cliniques,
biochimiques et radiologiques avec la dureté hépatique par FibroScan®.
R. Farnan1 ; F. Heitor1 ; I. Nasser1 ; M. Curry1 ; N. Afdhal1
1. Beth israel Deaconess Medical Center, Boston, MA, États-Unis.
Le diagnostic de cirrhose est l’un des diagnostics les plus importants car il déclenche le dépistage du
CHC (carcinome hépatocellulaire) et des varices œsophagiennes et peut affecter le pronostic clinique du
patient. L’établissement du diagnostic de cirrhose à partir des caractéristiques cliniques peut être variable,
même si de nombreux spécialistes pensent qu’ils peuvent facilement diagnostiquer une cirrhose.
Objectifs : Comparer le diagnostic de cirrhose par les tests cliniques, biochimiques et radiologiques
disponibles avec la dureté hépatique mesurée par FibroScan® chez des patients atteints de cirrhose confirmée
par biopsie.
Méthodes et patients : 171 patients (73 % d’hommes, âge moyen 52 ans) présentant une cirrhose
compensée confirmée par une biopsie (80 % VHC/VHB post-nécrotique) ont été étudiés. Soixante-trois
patients (37 %) présentaient une hypertension portale, définie par la présence des varices œsophagiennes.
Les paramètres cliniques étaient l’hépatomégalie, la splénomégalie par examen et ultrasons (US), stigmates
de maladie chronique du foie, nodularité hépatique aux US, numération plaquettaire, rapport AST/ALT,
score APRI et FibroScan®. Les valeurs prédictives individuelles pour la cirrhose ont été évaluées, plus un
score composite comprenant une numération plaquettaire basse (< 130 00), AST/ALT >1 ou APRI >1 ou 2
des caractéristiques cliniques décrites plus haut. Une dureté hépatique > 13kPa était considérée comme une
cirrhose sur la base des précédentes données obtenues chez plus de 500 patients de notre site.
Résultats : Les résultats cliniques ont identifié une hépatomégalie ou une splénomégalie chez 38 %,
des stigmates chez 32 % et une nodularité US chez 13 %. Une thrombocytopénie a été observée chez 47 %
des patients, mais la précision du diagnostic donnait un pourcentage de 61 % avec l’utilisation du score
APRI. La dureté hépatique était en moyenne de 28kPa avec 73 % présentant une dureté > 13kPa. La dureté
hépatique n’a pas pu être mesurée chez 15 patients (9 %) et était < 13kPa chez 31 patients (18 %). En
revanche, chez tous ces patients sauf 7, la dureté hépatique était > 8,5 kPa, limite pour une fibrose
significative. Chez les 31 patients diagnostiqués comme non cirrhotique par le FibroScan®, 10 répondaient
aux critères de cirrhose par score APRI. 8 des 15 patients chez qui le FibroScan® a échoué répondaient aux
critères de cirrhose par numération plaquettaire ou score APRI.
Résumé : Le diagnostic clinique de cirrhose est relativement inefficace et inférieur à 50 %. La
numération plaquettaire et le score APRI sont des paramètres biochimiques simples, mais la dureté
hépatique est le meilleur test de diagnostic. La combinaison de la dureté hépatique avec le score APRI et la
numération plaquettaire a permis de diagnostiquer une cirrhose chez 84 % des patients.
Conclusion : les stratégies de diagnostic de cirrhose non invasives peuvent être optimisées en
utilisant des tests simples comme le FibroScan® et le score APRI.
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POSTER 7
Élastographie impulsionnelle dans l’hépatite C chronique : comparaison entre
différentes méthodes non invasives pour l'évaluation de la fibrose hépatique.
C. Baldaia1 ; F. Serejo1,3 ; R. Marinho1,3 ; A. Costa2 ; J. Velosa1,3 ; M. C. Moura1,3
1. Gastroenterology Department, Hospital de Santa Maria , Lisbonne, Portugal.
2. Pathology Department, Hospital de Santa Maria , Lisbonne, Portugal.
3. Molecular Medicine Institute, University of Lisbon, Lisbonne, Portugal.
Contexte : L’évaluation de la fibrose hépatique était l’un des principaux problèmes cliniques pour
les patients atteints d’hépatite C chronique. Il est depuis peu possible de mesurer la dureté hépatique par une
méthode non invasive afin d’évaluer le degré de fibrose.
Objectifs : Evaluer les performances des scores simples et réalisables et la dureté hépatique pour
l’évaluation de la fibrose hépatique dans une clinique de soins externes de référence.
Patients et méthodes : Tous les patients ont subi une biopsie hépatique, des tests de laboratoire de
routine afin de calculer le score (AST/ALT), le score APRI, l’indice de Forns, le marqueur HOMA-IR, le
score GGT et l’élastographie impulsionnelle avec le FibroScan® (EchoSens™,). Le score GGT (GGTULN)x5+ (AST-ULN) est un marqueur déjà décrit pour nos patients (Raimundo et coll. J. Hepatology,
1992;16:S52). La fibrose a été évaluée de façon semi-quantitative, comme décrit par Scheuer. L’analyse
statistique a été réalisée avec le logiciel SPSS version 12.
Résultats : 105 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 43,8±11,8 ; on comptait 78 hommes
(74,3 %). Le stade de fibrose était F0/1 pour 20 patients (19 %), F2 pour 54 patients (51,4 %), F3 pour
12 patients (11,4 %) et F4 pour 19 patients (18,1 %). Les valeurs moyennes étaient : longueur
biopsie-19,28±8,24 mm(6-41), nombre d’espaces portes 9,99±3,3, dureté hépatique-9,12±0,77 kPa (2-40,3),
score APRI-0,9±0,97, AAR-0,89±0,88, indice de Forns -7,54±1,81, score GGT 9,34±9,73, HOMA-IR1,07±1,76.
Les corrélations (Spearman, bilatéral) étaient significatives et positives avec la dureté hépatique
(+0,73), le score APRI (+4,54) et l’indice de Forns (+0,47) ; non significatives et positives avec les scores
AAR, HOYA-IR et GGT et négative et significative avec les plaquettes (-0,3).
L’aire sous la courbe ROC (IC 95 %) pour la fibrose ≥3 était de 0,92±0,52 pour FibroScan®, contre
0,82±0,096 pour APRI, 0,76±0,6 pour l’indice de Forns et 0,77±0,09 pour le score GGT, 0,4±0,16 pour
l’HOMA-IR et 0,38±0,16 pour AAR.
La précision du diagnostic pour la prévision de la fibrose ≥F3 en utilisant différents seuils (certains
déjà publiés) est comparée dans le tableau.
Conclusions : L’élastographie est l’outil diagnostic le plus performant par rapport aux scores basés
sur des tests de laboratoire de routine pour l’évaluation de la fibrose hépatique dans ce groupe de patients
atteints d’hépatite C chronique.
≥1,28 ≥6,77 ≥4,22 ≥6,9
43 % 38 % 92 % 38 %
95 % 97 % 51 % 98 %
Score
GGT
≥10
38 %
73 %
72 % 71,4 %
79 %
80 %
94 %
80 %
77 %
96 %
93,5 %
12 %
51 %
80 %
83 %
43 %
91 %
33 %
93,3 %
93 %
0,45
1,26
2,35
0,22
9
0,6
12,5
0,64
1,86
0,15
25
0,63
1,38
0,86
33,41
0,10
31,03
0,17
Test
AAR
Limite
Sensibilité
Spécificité
Valeur
prédictive
négative
Valeur
prédictive
positive
LR positive
LR négative
≥1
15 %
67 %
APRI
≥0,5
86 %
63 %
Indice de Forns
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FibroScan®
≥8,29
8,74
90,3 % 84 %
97,3 % 97,3 %
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POSTER 8
Évaluation de la régression de la fibrose à l’aide de méthodes non invasives lors
d’un suivi à très long terme de patients VHC ayant une réponse virologique
prolongée.
V. de Ledinghen1, 2 ; J. Foucher1 ; L. Castera1 ; P. Bernard3 ; M. Salzmann1 ; G. Moisset1 ; W.
Merrouche1 ; P. Couzigou1
1. Centre d'investigation de la fibrose, Hôpital Haut-Lévêque, Pessac, France.
2. INSERM E362, Université Victor Segalen, Bordeaux, France.
3. Unité d’hépatologie, Hôpital Saint André, Bordeaux, France.
Contexte et objectif : La mesure de la dureté hépatique à l’aide du FibroScan® et le Fibrotest sont
des méthodes non invasives pour l’évaluation de la fibrose chez les patients VHC. L’objectif de cette étude
longitudinale était d’évaluer la fibrose hépatique en utilisant le FibroScan® et le Fibrotest chez des patients
VHC ayant une réponse virologique prolongée par rapport (1) au stade de fibrose avant le traitement et (2) à
un groupe témoin de patients sans fibrose (biopsie hépatique F0).
Méthodes : 88 patients VHC ayant une réponse virologique prolongée (42 hommes, âge moyen 56 ±
11 ans) et ayant subi une évaluation de la fibrose à l’aide de méthodes non invasives plus d’un an après la fin
du traitement anti VHC (temps moyen entre la fin du traitement et l’évaluation de la fibrose : 3,8 ± 2,1 ans,
plage : 2-13 ans) ont été étudiés. 85 de ces patients ont subi une biopsie hépatique avant le traitement. Ce
groupe a été comparé à un groupe témoin de 72 patients (33 hommes, âge moyen 49 ± 15 ans) ayant subi
une évaluation non invasive de la fibrose au moment de la biopsie hépatique avec un score de fibrose
Métavir F0.
Résultats : Avant le traitement, d’après la biopsie hépatique, le score de fibrose hépatique était F0F1
pour 19 %, F2 pour 43 %, F3 pour 19 % et F4 pour 19 % des cas. À la fin du suivi de très longue durée,
d’après les seuils publiés pour le FibroScan® et le Fibrotest, le stade de fibrose était F0F1 pour 82 % et
71 %, F2 pour 2 % et 9 %, F3 pour 8 % et 8 %, F4 pour 8 % et 12 %, respectivement. En utilisant le
FibroScan® et le Fibrotest, la régression de la fibrose a été observée chez 95 % et 78 % des patients avec
fibrose F2 lors de la biopsie hépatique avant traitement, chez 87 % et 75 % des patients F3. Dans le groupe
de patients cirrhotiques avant traitement (d’après la biopsie hépatique), une régression de la fibrose était
observée avec le FibroScan® et le Fibrotest chez respectivement 68 % et 53 % des patients. Aucune
différence statistique n’a été observée entre les répondeurs virologiques VHC et le groupe témoin pour la
fibrose hépatique. Chez les répondeurs virologiques VHC et les patients F0, les valeurs moyennes du
FibroScan® et du Fibrotest étaient respectivement de 7,2 ± 6,0 et de 5,8 ± 3,7 kPa (NS), de 0,36 ± 0,24 et de
0,32 ± 0,24 (NS).
Conclusion : Plus de 80 % des patients VHC ayant une réponse virologique prolongée ont présenté
une fibrose légère ou nulle. En outre, plus de 50 % des patients cirrhotiques avant le traitement présentaient
un stade de fibrose < F4 à la fin du suivi de très longue durée. Ces résultats confirment qu’une régression
complète de la fibrose est observée chez les répondeurs virologiques prolongés. Le FibroScan® et le
Fibrotest sont des outils sensibles et fiables pour l’évaluation non invasive de la fibrose hépatique et la
surveillance de la réponse histologique après un traitement antiviral chez les patients VHC.
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POSTER 9
Élastographie impulsionnelle (FibroScan®) dans l’hépatite C chronique. Cette
méthode permet-elle de modifier l’évaluation et le suivi des patients traités ?
F. Serejo1,3 ; R. Marinho1,3 ; A. Costa2 ; J. Velosa1,3 ; A. Fernandes2 ; M. Carneiro de Moura1,3
1. Department of Gastroenterology, University of Medicine, Lisbonne, Portugal.
2. Department of Pathology, University of Medicine, Lisbonne, Portugal.
3. Molecular Medicine Institute, University of Medicine, Lisbonne, Portugal.
Objectifs : Déterminer l’intérêt de l’élastographie hépatique pour l’évaluation et la surveillance de
la réponse histologique chez les patients ayant une hépatite C chronique soumis à un traitement antiviral par
comparaison à un groupe témoin.
Méthodes : 25 individus normaux et 158 patients atteints d’hépatite C chronique avec biopsie
hépatique (de moins de 3 ans) ont été inclus, 69 traités avec Peginterféron+ ribavirine (réponse virologique
prolongée (RVP) - 30 ; rechuteurs (RR)- 7 ; non répondeurs NR- 32). L’indice d’activité histologique (HAI)
a été établi selon Knodell/Peter Scheuer : 47 patients F3/4 ; 111 patients F0/2. La dureté hépatique a été
mesurée avec le FibroScan®, moyenne (95% IC) chez 25 témoins= 4,5 kPa (3,30 – 5,69) et a été corrélée aux
données cliniques et biologiques, notamment le propeptide aminoterminal sérique du procollagène de type
III (PIIIP RIA 25 témoins= 0,4 ± 0,2 U/l).
Résultats : une corrélation significative a été identifiée entre la dureté hépatique et l’HAI (p <
0,003). La dureté hépatique moyenne était de 12,55 kPa (9,10 - 16,24) : F0,1 - 4,92 kPa (4,21-6,17) contre
F2,3,4 - 6,81 kPa (5,14-15,95), p =0,006 ; F0,1,2 - 5,90 kPa (4,85 – 7,25) contre F3/F4 – 12,55 kPa (9,1016,24), p =0,001. La dureté hépatique moyenne pour les patients ayant une cirrhose : 13,75 kPa (11,4427,05), p=0,001. Les valeurs seuils de la dureté optimale pour l’évaluation du stade de fibrose ont été
déterminées par l’analyse en courbe ROC chez 60 patients avec une biopsie hépatique concomitante
contenant plus de 10 espaces portes. Seuils optimaux : F≥2 - 5,43 (AUC- 0,79 ; Se- 0,78 ; Sp- 0,67 ; VPP0,98 ; VPN- 0,25) ; F≥3 – 8,18 (AUC- 0,96 ; Se- 0,95 ; Sp- 0,93 ; VPP- 0,87 ; VPN- 0,97) ; F4- 10,08
(AUC- 0,98 ; Se- 0,93 ; Sp- 0,93 ; VPP- 0,82 ; VPN- 0,98). Le seuil du PIIIP pour l’exclusion de cirrhose
était de 0,65 U/ml (Se- 83 % ; Sp- 60 % ; VPN= 96 %). Une corrélation significative de la dureté hépatique
a été observée avec l’âge (p= 0,009), le cholestérol (p= 0,04), les triglycérides (p= 0,04), l’indice HOMA (p
< 0,03), le score GGT (p= 0,006), l’AST (p < 0,0005) ; l’ALT (p < 0,0005) et le PIIIP (p < 0,001). Après
traitement, la dureté hépatique moyenne chez les RVP était de 5,13 kPa (4,27-6,05), inférieure à celle des
NR- 8,02 kPa (5,78-22,06), p < 0,0005 et similaire à celle du groupe témoin-4,5 kPa (3,30 – 5,69).
Conclusions : Ces résultats préliminaires permettent de penser que le FibroScan® est capable de
différencier les différents stades de fibrose et correspond aux autres marqueurs de fibrose hépatique
progressive (âge, GGT, HOMA, PIIIP). Chez les répondeurs virologiques prolongés, les valeurs étaient
similaires à celles observées chez les témoins. Le FibroScan®peut être considéré comme une méthode utile
et fiable pour le suivi non invasif des patients VHC traités. L’évaluation de la réponse précoce au traitement
antiviral (1 et 3 mois) chez les patients de génotype 1 doit être étudiée (les auteurs souhaitent remercier le Dr
Vasco Lança et Mauro Conde pour l’analyse statistique).
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POSTER 10
Évaluation de l’évolution de la fibrose à l’aide de méthodes non invasives selon
la réponse virologique prolongée chez les patients VHC positifs. Étude pilote
comparative de cohorte.
V. de Ledinghen1,2 ; L. Castera1 ; J. Foucher1 ; R. Tournan1 ; P. Bernard3 ; G. Moisset1 ; X. Moncoucy1 ; J.
Bertet1 ; P. Couzigou1
1. Centre d'investigation de la fibrose, Hôpital Haut-Lévêque, Pessac, France.
2. INSERM E362, Université Victor Segalen, Bordeaux, France.
3. Unité d’hépatologie, Hôpital Saint André, Bordeaux, France.
Le FibroScan® (FS) et le Fibrotest (FT) sont des méthodes non invasives pour évaluer la fibrose chez
les patients VHC. L’utilité des méthodes non invasives, en particulier le FS, pour le suivi de la fibrose chez
les patients traités, en fonction de la réponse virologique à long terme (LTR), n’a pas été déterminée.
L’objectif de cette étude de cohorte était d’évaluer l’évolution de la fibrose hépatique en utilisant le FS et le
FT chez des patients VHC traités par rapport à des patients VHC non traités.
236 patients consécutifs ont été évalués : 82 patients VHC traités (43 hommes, âge 51 ans) ayant
subi une évaluation de fibrose (FS et FT) avant le traitement et 6 mois après la fin du traitement et 154
patients VHC non traités (49 hommes, âge 54 ans) ayant subi un FS et un FT chaque année.
Une réponse virologique prolongée (RVP), une réponse avec rechute (RR), une absence de réponse
(NR) ont été observées respectivement dans 45, 14 et 23 cas. Les valeurs moyennes de FS et de FT au jour 0
et à la LTR sont indiquées sur la figure. Les valeurs FS et FT étaient nettement plus élevées au jour 0 chez
les patients traités que chez les patients non traités (p < 0,05). Aucune différence statistique n’a été observée
entre les patients non traités et les patients SVR ou RR à la fin du suivi. 87 % des patients SVR cirrhotiques
présentaient des valeurs FS < 10 kPa à la fin du suivi. Seuls les patients NR présentaient des valeurs FS et
FT plus élevées que les patients non traités à la fin du suivi (p < 0,01). Entre les patients non traités et les
patients SVR, l’évolution des valeurs FS entre le jour 0 et la LTR était nettement différente (+12 % contre
-14 %, p=0,001). Cette différence était plus faible entre les patients non traités et les patients RR ou NR
(+12 % contre -17 % ou -12 %, p=0,04). Pour l’évolution des valeurs FT entre le jour 0 et la LTR, aucune
différence n’a été observée entre les patients non traités et les patients SVR, RR ou NR. Par régression
logistique, seul le traitement a été associé à une régression des valeurs FS (Odds Ratio : 2,89 ; IC 95 % : 1,65,1 ; p < 0,0001) et des valeurs FT (1,83 ; 1,0-3,3 ; p = 0,04).
Les patients SVR et RR ont présenté une régression de la fibrose. Le FibroScan® semble la meilleure
méthode non invasive pour l’évaluation de la régression de la fibrose et doit être évaluée dans le cadre d'une
grande étude comparative.
POSTER 11
Reproductibilité de l’élastographie impulsionnelle (EI) dans l’évaluation de la
fibrose hépatique.
M. Fraquelli1 ; C. Rigamonti1 ; D. Conte1 ; G. Casazza2 ; F. Donato1 ; G.Ronchi1 ; M. Colombo1
1. Postgraduate School of Gastroenterology, IRCCS Fondazione Policlinico, Milan, Italie.
2. Dept of Clinical Sciences, Ospedale L Sacco, Milan, Italie.
Contexte/objectif : L’élastographie impulsionnelle (EI, FibroScan®, EchoSens™,, Paris) est une
méthode validée pour la quantification de la fibrose hépatique chez les patients atteints de maladie hépatique
chronique (CLD). En raison de l’absence de données sur la reproductibilité de l’EI, cette étude a pour
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objectif d’évaluer la concordance intra et inter opérateurs dans une cohorte de patients consécutifs atteints de
CLD.
Patients et méthodes : Sur une période de quatre mois, 200 patients consécutifs (117 hommes et 83
femmes, 31–71 ans) avec CLD de différentes étiologies, ont subi une biopsie hépatique (BH) (classification
METAVIR) et une EI. Cette dernière a été effectuée deux fois par deux opérateurs différents, en aveugle des
résultats cliniques et sérologiques, à deux jours différents et a été considérée adéquate lorsqu’au moins 10
acquisitions valides étaient obtenues. La concordance intra et inter opérateur a été analysée à l’aide du
coefficient de corrélation intraclasse (CCI). L’effet des différentes variables (étiologie de la maladie
hépatique, IMC, stéatose, ALT, AST, GGT et numérations plaquettaires, score et stade histologique) sur la
concordance a également été évalué. La concordance intra opérateur sur la période 0-30, 31-60 et 61-120
jours d’examens d’EI consécutifs a également été analysée pour évaluer l’effet de l’apprentissage du juge.
Résultats : en tenant compte des 800 EI effectuées, le taux global de résultats indéterminés était de
2,4 %. Chez quatre patients, avec un IMC>28 kg/m2, l’EI n’était pas fiable en raison du taux élevé de
mesures invalides. Les mesures d’EI étaient comprises entre 2,4 et 75 kPa (moyenne 7,5 kPa) et la durée
moyenne de l’EI était de 3,8 +/- ET 2,3 minutes. Le CCI inter opérateur était de 0,98 (IC 95 % : 0,977–
0,987). Les variables nettement associées à une diminution du CCI réduit étaient un IMC accru (>25 contre
< = 25 kg/m2) (0,93 contre 0,98) et la présence de stéatose lors de l’histologie hépatique (0,90 contre 0,98).
Les courbes ROC ont permis d’identifier trois seuils d’EI de diagnostic : >7,9 pour >= F2, >10,3 pour >= F3
et >11,9 pour F=4. Les deux opérateurs ont mesuré une valeur d’EI dans la même limite de fibrose hépatique
dans 87 % des cas pour F>= 2, dans 92 % pour F>= 3 et dans 92 % pour F=4, respectivement.
Le CCI intra opérateur était de 0,98. En ce qui concerne l’apprentissage de l’opérateur, le CCI a
augmenté pour atteindre presque les valeurs absolues après un mois de mesures d’EI. La longueur moyenne
de la BH était de 28,6 +/- ET 9,8 mm (plage 15-55), avec 86 % des échantillons >20 mm.
Commentaires : Globalement, l’EI est une technique très reproductible, en termes de concordance
intra et inter opérateurs. La reproductibilité de l’EI s’est avérée excellente même avec une légère baisse en
cas d’IMC accru et de présence de stéatose. La concordance intrajuge a atteint une valeur presque absolue
après un mois de réalisation des examens.
POSTER 12
Évaluation de la gravité de la cirrhose en fonction des différentes valeurs du
FibroScan® : étude de cohorte.
V. de Ledinghen1,2 ; J. Foucher1 ; L. Castera1 ; X. Adhoute1 ; B. Fleury1 ; X. Moncoucy1 ; M. Salzmann1 ; C.
Lortet1 ; J. Bertet1
1. Centre d'investigation de la fibrose, Hôpital Haut-Lévêque, Pessac, France.
2. INSERM E362, Université Victor Segalen, Bordeaux, France.
Introduction : De récentes études publiées ont montré que l’élastométrie hépatique (FibroScan®)
permet d’évaluer la cirrhose et ses complications (Foucher et coll., Gut 2006). Avec une valeur prédictive
négative > 90 %, une valeur seuil de FibroScan® a été identifiée pour chaque complication de la cirrhose.
L’objectif de cette étude de cohorte était d’évaluer la gravité de la cirrhose selon quatre groupes de valeurs
FibroScan® dans une large cohorte de patients cirrhotiques.
Méthodes : Entre octobre 2004 et avril 2006, tous les patients cirrhotiques consécutifs (FibroScan®
> 12,5 kPa) ont été inclus. Les patients ont été répartis en fonction des différentes valeurs de FibroScan® :
FibroScan® 12,5 à 20 kPa (A, n=236), 20,1 à 35 (B, n=184), 35,1 à 50 (C, n=90) et > 50 (D, n=92). Les
données cliniques et FibroScan® ont été enregistrées pour tous les patients.
Résultats : Au total, 602 patients cirrhotiques n'ayant pas encore fait l’objet d’une publication (423
hommes, âge moyen 56 ans, Child A 506, Child B 81, Child C 15) ont été examinés (313 VHC, 151
alcooliques, 50 VIH-VHC, 33 NASH, 17 VHB, 14 hémochromatose, 24 autres). La dureté hépatique
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COMMUNICATIONS SUR LE FIBROSCAN®
moyenne était de 22,8 kPa. Les complications associées à chaque groupe de valeurs FibroScan® sont
indiquées dans le tableau (groupe contre autres, OR, IC 95 %).
Groupes FibroScan®
A (12-20)
Child Pugh B/C
0,05 (0,0-1,4)
Varices œsophagiennes
Varices œsophagiennes stade 2/3
Antécédents d’hémorragie par
rupture de varice
0,24 (0,1-0,4)
0,25 (0,2-0,4)
B (20-35)
0,63
(0,4-1,1)
0,9 (0,6-1,5)
0,8 (0,5-1,3)
0,14 (0,1-0,4)
0,6 (0,3-1,2)
Antécédents d’ascites
0,03 (0,0-0,2)
Carcinome hépato cellulaire
0,3 (0,2-0,7)
0,14
(0,03-0,6)
Décès
C (35-50)
D (>50)
2,6 (1,5-4,3)
8,1 (4,9-13,3)
1,7 (0,9-2,8)
1,8 (1,1-3,1)
3,9 (2,2-6,9)
2,7 (1,6-4,5)
2,2 (1,2-4,1)
5,2 (2,9-9,2)
0,61
(0,1-1,0)
1,1 (0,6-1,9)
0,9 (0,4-2,1)
12,1
(7,1-20,3)
3,5 (1,9-6,5)
0,6 (0,2-1,7)
2,6 (1,0-6,5)
3,8 (1,6-9,2)
1,7 (0,9-3)
Par une analyse multivariée, les facteurs indépendants associés aux valeurs FibroScan® comprises entre 12 et
20 kPa étaient Child B ou C (OR 0,16, IC 95 % 0,05-0,5, p=0,004), varices œsophagiennes (0,42, 0,2-0,8,
0,01) et antécédents d’ascites (0,14, 0,03-0,6, 0,009). Les facteurs indépendants associés aux valeurs
FibroScan® > 50 kPa étaient Child B ou C (2,7, 1,4-5,2, 0,004), varices œsophagiennes (2,2, 1,1-4,7, 0,03) et
antécédents d’ascites (3,7, 1,8-7,3, < 0,001). Aucun facteur indépendant n’a été associé aux valeurs
FibroScan® comprises entre 20 et 50 kPa.
Conclusion : Cette étude confirme que le FibroScan permet d’évaluer la gravité de la cirrhose. Trois
stades de cirrhose ont pu être définis : un groupe sans complications de cirrhose (valeurs FibroScan < 20
kPa), un groupe avec complications sévères (valeurs FibroScan® > 50 kPa) et un groupe intermédiaire. Le
FibroScan® peut donc être utilisé pour le suivi des patients cirrhotiques.
POSTER 13
Mesure de la dureté hépatique par élastographie impulsionnelle : facteurs de
prédiction d’exactitude, de réussite et de reproductibilité.
J. Boursier1 ; A. Konaté1 ; S. Réaud1 ; E. Quemener1 ; I. Fouchard-Hubert1 ; F.Oberti1 ; P. Calès1
1. Service d’hépatologie, laboratoire HIFIH, Hôpital universitaire, Angers, France.
La mesure de la dureté hépatique (MDH) est un nouvel examen pour l’évaluation de la fibrose
hépatique. Nous avons évalué les facteurs liés à son exactitude, sa réussite et sa reproductibilité.
Méthodes : 2 FibroScan®, 3 opérateurs : n°1: médecin avec 844 MDH, n°2 : médecin avec 105
MDH, n°3 : non médecin avec 0 MDH. 100 patients ayant une maladie chronique du foie ont été inclus dans
4 études de reproductibilité : n°1 (inter-équipements) : n=17, n°2 (inter opérateurs) : n=41, n°3
(répétabilité) : n=20, n°4 (inter opérateurs et intersites) : n=22. La reproductibilité a été mesurée par le
coefficient de corrélation interclasses (Ric).
Résultats : Étude n°1. Ric=0,92 entre 2 dispositifs. Étude n°2. Métavir F était indépendamment
prédit par MDH de l’opérateur n°1 qui a été utilisé comme référence. Le taux de réussite (%) pour la MDH
(n mesures valides/n mesures totales) variait en fonction de l’expérience de l’opérateur : n°1 : 79, n°2 : 75,
n°3 : 35 (p < 10-4 contre autres). Le pourcentage d’examens de MDH valides (10 mesures valides) par
opérateur étaient les suivants : n°1 : 95 %, n°2 : 83 %, n°3 : 68 %. Le taux de réussite de l’opérateur n°1 était
indépendamment prédit par l’IMC (p < 10-4) et l’espace intercostal (p=0,007). La concordance inter
opérateurs (Ric) de la MDH était : 3 opérateurs : 0,92 (0,86-96), opérateurs 1 et 2 (médecins) : 0,96,
opérateurs 1 et 3 (médecin expert contre non médecin) : 0,94, opérateurs 2 et 3 (médecin non expert contre
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COMMUNICATIONS SUR LE FIBROSCAN®
non médecin) : 0,89. Le Ric pour les 2 médecins variait en fonction de la valeur de MDH : < 20 kPa : 0,61,
≥20 kPa : 0,94 et de l’IMC : ≥27 : 0,95, >27 : 0,75. Étude n°3. Le Ric pour les 10 MDH mesurées deux fois
par l’opérateur n°1 était de 0,997. Étude n°4. Le Ric entre les opérateurs 1 et 2, selon respectivement le
décubitus, la ligne axillaire, le numéro d’espace intercostal : a) latéral, médiane, 7ème : 0,84 ; b) dorsal,
antérieure, 7ème : 0,95 ; c) dorsal, médiane, 8ème : 0,93 ; d) dorsal, médiane, 7ème : 0,99. L’influence de
plusieurs facteurs binaires a été testée sur la concordance (Ric) chez l’opérateur n°1 : décubitus : 0,96; ligne
axillaire : 0,98 ; espace intercostal : 0,98 ; retrait de l’écran MDH : 0,9 ; échographie standard : 0,99.
Conclusions : La reproductibilité inter-équipements, intra opérateurs et inter opérateurs étaient
excellentes. Le taux de réussite dépend de l’expérience de l’opérateur, de l’IMC et de l’espace intercostal.
La concordance inter opérateurs dépend de l’expérience de l’opérateur, de la valeur de MDH et de l’IMC.
L’expérience de la MDH est très rapidement acquise. La technique la plus reproductible est celle effectuée
de préférence au niveau du premier espace intercostal avec matité à la percussion (en général le septième)
sur la ligne axillaire médiane en décubitus dorsal, tandis que l’échographie standard n’apporte aucune
amélioration. Le candidat idéal est un patient non obèse avec une fibrose sévère.
POSTER 14
Combinaison des scores sanguins, de l’échographie Doppler et
l’élastographie impulsionnelle pour le diagnostic de la fibrose hépatique.
de
P. Cales1 ; V. Le Tallec1 ; J. Le Bigot2 ; G. Gorea1 ; S. Réaud1 ; J. Boursier1 ; A. Konaté1 ; E. Quemener1 ; Y.
Gallois3 ; I. Fouchard-Hubert1 ; F.Oberti1 ; S. Michalak4 ; M. Rousselet4 ; C. Aubé2
1. Service d’hépatologie, Hôpital universitaire, Angers, France.
2. Service de radiologie, Hôpital universitaire, Angers, France.
3. Biochimie, Hôpital universitaire, Angers, France.
4. Service de pathologie, Hôpital universitaire, Angers, France.
La complémentarité supposée des différents outils de diagnostic de la fibrose hépatique n’a pas été
démontrée. Notre objectif était de faire une évaluation globale des scores sanguins, de l’échographie Doppler
et de l’élastographie impulsionnelle pour le diagnostic de différentes catégories de fibrose hépatique.
Étude n°1 : Exploratoire en 2000-3. 190 patients avec une maladie chronique du foie (CLD) âgés de
47±12 ans, 67,4 % d’hommes, avec les causes suivantes : alcool (13,5 %), virus (44,7 %), alcool + virus
(16,8 %) et autres (24,7 %) ont été inclus. 20 variables sanguines ont été mesurées pour donner le Fibrotest
(FT), l’APRI et plusieurs Fibromètres (FM) ainsi que 9 variables à l’échographie Doppler pour donner
l’indice de Giannini (plaquettes/longueur rate). Les stades Métavir de la fibrose hépatique étaient les
suivants : F0 : 5,8 %, F1 : 26,8 %, F2 : 26,8 %, F3 : 18,4 %, F4 : 22,1 %. Dans une régression logistique, la
combinaison du FM virus et longueur de rate avait une performance diagnostique (PD) de 83,1 %, incluant
un gain indépendant de 3 % dû à la variable US. La combinaison du FM virus/alcool et de surface irrégulière
du foie avait une PD de 82,4 %, incluant un gain indépendant de 2,8 % dû à la variable US.
Étude n°2 : Validation en 2004-6. 161 patients avec CLD âgés de 50±13 ans, 67,1 % d’hommes,
avec les causes de maladies chroniques du foie suivantes : alcool (17,1 %), virus (57,0 %), métaboliques
(15,2 %) et autres (10,8 %) ont été inclus. Les stades Métavir étaient les suivants : F0 : 4,6 %, F1 : 25,0 %,
F2 : 24,3 %, F3 : 17,8 %, F4 : 28,3 %. Ils ont subi les mêmes examens plus une élastographie impulsionnelle
(FibroScan®) pour la mesure de la dureté hépatique (MDH). La combinaison des tests sanguins, de
l’échographie Doppler et de l’élastographie a été testée par régression logistique. Une fibrose cliniquement
significative (≥F2) a été diagnostiquée par le FM virus (p=0,002) et la MDH (p=0,021) avec une PD=84,2 %
et AUROC=0,874 ± 0,033. Une fibrose sévère a été diagnostiquée par le FM virus (p < 10-3) et la surface
irrégulière (p=0,027) avec PD=81,7 % et AUROC=0,890 ± 0,028. Une cirrhose (F4) a été diagnostiquée par
le FM virus (p=0,014), surface irrégulière (p=0,012) et MDH (p=0,054) avec PD=83,3 % et AUROC=0,879
± 0,035. Les AUROC de ces combinaisons ne présentaient pas une différence significative en fonction de la
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cause, respectivement virus contre autres : ≥F2 : 0,846 ± 0,049 contre 0,960 ± 0,0269 ; ≥F3 : 0,880 ± 0,048
contre 0,880 ± 0,038 ; F4 : 0,861 ± 0,049 contre 0,868 ± 0,056.
Conclusions : Un score sanguin (FibroMètre) et une ou deux variables d’imagerie (MDH et/ou US)
présentent une PD indépendante et élevée pour le diagnostic de fibrose cliniquement significative, de fibrose
sévère ou de cirrhose. Le gain apporté par une deuxième procédure d’imagerie est modéré et celui d’un
second test sanguin est nul. Un test sanguin et une variable physique suffisent donc. La combinaison de
plusieurs examens permet également de résoudre en partie les désaccords entre eux.
POSTER 15
Cirrhose hépatique chez les patients infectés par le VIH : étiologie,
épidémiologie, complications cliniques et utilité de l’élastométrie impulsionnelle.
P. Barreiro1 ; C. Castellares1 ; P. Labarga1 ; A. Ruiz-Sancho1 ; J. García-Samaniego2 ; M. Romero2 ; V.
Soriano1
1. Infectious Diseases, Hospital Carlos III, Madrid, Espagne.
2. Hepatology, Hospital Carlos III, Madrid, Espagne.
Introduction : La baisse du nombre d’événements liés au SIDA grâce à l'utilisation d'un puissant
traitement antirétroviral, ainsi qu’une forte prévalence de la maladie hépatique chronique chez les patients
présentant une infection par le VIH, a fait de la cirrhose hépatique (CH) l’une des principales causes de
morbidité et de mortalité dans cette population. L’élastographie impulsionnelle (EI, FibroScan®) est un outil
d’imagerie non invasif pour évaluer la fibrose hépatique qui permet l’étude d’un grand nombre de patients
dans un délai limité.
Matériel et méthodes : Une étude transversale, comprenant des caractéristiques démographiques,
cliniques et biologiques, de tous les patients VIH positifs consécutifs analysés par EI depuis septembre 2004
dans un même établissement de référence VIH/SIDA a été réalisée. D’après les précédentes publications, les
patients dont les mesures d’ET sont supérieures à >12 kPa sont considérés comme atteints de CH.
Résultats : 2 155 patients VIH positifs ont été examinés. Globalement, 174 (8 %) étaient
cirrhotiques d’après l’EI. La prévalence de CH était la suivante : 1 % chez les patients uniquement VIH
positifs ; 6 % chez les patients HBsAg positifs ; 19 % chez les patients VHC-ARN positifs ; 27 % chez les
patients VHD-Ab positifs ; et 66 % chez les patients HBsAg positifs/VHC-ARN positifs. La proportion
d’utilisateurs de drogues par voie intraveineuse, d'homosexuels et d’hétérosexuels chez les patients avec ou
sans CH était la suivante : 77 contre 43 %, 9 contre 36 %, 5 contre 16 %, respectivement [p < 0,01]. La
fréquence d’une dernière charge virale VIH < 50 cop/ml était de 67 contre 62 % [p=NS] et de CD4< 200
cellules/µl était de 18 contre 12 % [p < 0,05] chez les patients avec ou sans CH respectivement.
Tous les cirrhotiques avec hépatite B chronique étaient sous LAM+ténofovir et 75 % des patients
avec hépatite C chronique avaient reçu des traitements à base d’IFN. La prévalence des complications
cliniques de CH était : splénomégalie, 61 % ; varices œsophagiennes, 60 % ; ascites, 22 % ; hémorragie par
rupture de varice, 12 % ; encéphalopathie hépatique, 12 %. La distribution du score Child-Pugh était la
suivante : A, 67 % ; B, 29 % ; C, 4 %.
Certaines valeurs seuils d’EI ont permis de prédire des varices œsophagiennes (20 kPa ; sensibilité
79 %, spécificité 68 %), l’encéphalopathie (33 kPa ; sensibilité et spécificité 80 %) et score Child-Pugh BC
(20 kPa ; sensibilité 75 %, spécificité 50 %) ou C (60 kPa ; sensibilité 67 %, spécificité 96 %). Globalement,
l’incidence de décès parmi les VIH + cirrhotiques était de 7,5 % par an.
Conclusions : La cirrhose est assez prévalente chez les patients VIH positifs avec hépatite C
chronique et encore plus chez les patients VHB/VHC. Près de 10 % des patients cirrhotiques VIH positifs ne
présentaient pas d’hépatites B/C/D virales chroniques et les antirétroviraux ont pu être à l’origine des lésions
hépatiques. Les patients avec hépatite B chronique ne présentent pas de risque accru de cirrhose, sans doute
en raison de la large utilisation d’agents anti-VHB spécifiques, en particulier le ténofovir. Les complications
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COMMUNICATIONS SUR LE FIBROSCAN®
cliniques de l’hypertension portale sont fréquentes chez les patients cirrhotiques VIH positifs et les valeurs
d’ET >20 kPa peuvent permettre d’identifier les cirrhotiques nécessitant une prophylaxie primaire contre les
hémorragies par rupture de varice.
POSTER 16
Mesure de la dureté hépatique par élastographie impulsionnelle (FibroScan®) :
une période d’apprentissage est-elle nécessaire ?
J. Boursier1 ; M. Guilluy1 ; G. Gorea1 ; E. Quemener1 ; A. Konaté1 ; S. Réaud1 ; I. Hubert-Fouchard1 ; F.
Oberti1 ; N. Dib1 ; P. Calès1
1. Unités d’hépatologie, laboratoire HIFIH , Hôpital universitaire, Angers, France.
Contexte : L’élastographie transitoire permet de mesurer la dureté hépatique (MDH). Plusieurs
études ont montré que la MDH était bien corrélée à la fibrose hépatique évaluée par le score de fibrose
Métavir F. Grâce à sa simplicité, la MDH fera sans doute l’objet d’une large utilisation de la part des
hépatologues et du personnel médical.
Objectif : Nous avons conçu une étude de cohorte pour évaluer la période d’apprentissage à la MDH
(FibroScan®, EchoSens™,) chez quatre opérateurs novices : n°1 médecin, n°2 confrère médecin (résident),
n°3 étudiant en médecin, n°4 non médecin (assistant de recherche clinique).
Patients et méthodes : 200 patients avec une maladie chronique du foie (CLD) ont été enrôlés dans
l’étude. Chaque patient avait 2 MDH : d’abord avec le novice, ensuite avec un médecin expérimenté au
FibroScan® (>100 examens) en aveugle. Chaque novice devait effectuer 50 MDH avec le même expert. La
corrélation était mesurée par le coefficient de Pearson (Rp) et le coefficient de corrélation intraclasse (Ric).
Un Ric ≥ 0,87 était considéré comme excellent.
Résultats : La cause de CLD était virale dans 43,5 % des cas, alcoolique dans 41,5 %, NASH dans
4 %, alcool et NASH dans 4 % et d’autre cause dans 7 % des cas. La concordance (Ric) entre la MDH du
novice et de l’expert était, respectivement dans les 5 groupes de 10 patients consécutifs, pour le novice n°1 :
0,88/0,96/0,86/0,99/0,99 ; novice n°2 : 0,99/0,52/0,90/0,97/0,94 ; novice n°3 : 0,73/0,96/0,92/0,95/0,88 ;
novice n°4 : 0,97/0,98/0,94/0,95/0,26. Le Ric entre le novice et l’expert variait avec la valeur de MDH : <
9,5 kPa : 0,51 (0,33-0,65), ≥9,5 kPa : 0,86 (0,78-0,90). L’analyse multivariée comprenant l’âge, le sexe, la
cause, le groupe patient (1, 2, 3, 4 ou 5), le novice (1, 2, 3 ou 4), le résultat de la MDH, le nombre de
mesures valides et le taux de réussite (n mesures valides/n mesures totales) a montré que le résultat de la
MDH était le seul facteur indépendamment associé à la concordance inter opérateurs (p < 0,001). Le Ric
entre le taux de réussite du novice et de l’expert était, respectivement dans les 5 groupes de 10 patients
consécutifs, pour le novice n°1 : 0,69/0,87/0,87/0,89/0,80 ; novice n°2 : 0,86/0,80/-0,01/0,93/0,97 ; novice
n°3 : 0,82/0,29/0,87/0,93/0,93 ; novice n°4 : 0,32/0,27/0,50/0,42/0,80. La MDH de l'expert (log10 kPa) était
corrélée au FibroMètre, un test sanguin utilisé comme référence indépendante de la fibrose hépatique :
Rp=0,687, p < 0,001 et Ric=0,687, p < 10-4, et au FibroTest : Rp=0,659, p < 0,001 et Ric=0,649, p < 10-4.
En tenant compte uniquement des MDH valides (taux de réussite ≥30 %), la MDH de l’expert (log10 kPa)
était corrélée de façon similaire au FibroMètre (Rp=0,667, p < 0,001 et Ric=0,667, p < 10-4).
Conclusion : L’excellente concordance dès le début entre les résultats MDH du nocive et de l’expert
montre que cette technique ne nécessite aucune période d’apprentissage. La MDH peut donc être réalisée par
un personnel médical après une seule session de formation. Néanmoins, pour les non médecins, la durée de
l’examen de MDH diminue progressivement en raison d’une augmentation progressive du taux de réussite.
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COMMUNICATIONS SUR LE FIBROSCAN®
POSTER 17
Évaluation prospective de la dureté hépatique pour le diagnostic non invasif de
l’hypertension portale.
C. Bureau1 ; S. Metivier1 ; J. Peron1 ; D. Bonnet1 ; M. Robic1 ; O. Rouquet1 ; E. Dupuis1 ; N. Hrycewycz1 ;
K. Barange1 ; L. Alric1 ; J. Vinel1
1. Service d'hépato-gastro-entérologie, Fédération digestive Purpan et INSERM U531, Toulouse, France.
Introduction : Le pronostic des patients avec cirrhose dépend fortement de la présence
d’hypertension portale (HTP). En conséquence, la conférence de consensus Baveno sur l’HPT a
recommandé la réalisation d’une endoscopie digestive haute pour tous les patients cirrhotiques afin de
dépister les varices œsophagiennes (VO). Plusieurs études ont montré que la dureté hépatique mesurée par F
FibroScan® (FS) était corrélée à la fibrose hépatique chez les patients
atteints d’hépatite C chronique et de maladies hépatiques cholestatiques. La dureté hépatique s’est également
avérée associée à l’occurrence de complications chez les patients avec cirrhose. L’objectif de notre travail
était d’évaluer de façon prospective l’utilité du FS pour la prédiction de l’HPT.
Méthodes : Entre novembre 2005 et mai 2006, la mesure de la dureté hépatique a été effectuée chez
tous les patients ayant subi une biopsie hépatique transjugulaire. Une endoscopie digestive haute a été
planifiée pour tous les patients avec cirrhose. Les VO ont été classées comme suit : absence, petite ou
grande. La définition de l’HPT était un gradient de pression portosystémique (GPP) > 5 mmHg ; on parle
d’HPT cliniquement significative (HPTCS) pour une GPP > 10 mmHg. La valeur du FS était évaluée pour la
prédiction de l’HTP, l’HPTCS et pour la présence de varices.
Résultats : 56 hommes et 42 femmes ; âge moyen 53 ans, ont été inclus. La dureté hépatique était
disponible chez 90 % des patients. Tous les patients ont été inclus dans l’analyse. L’alcool et l’hépatite C
étaient les principales causes de maladie du foie. Soixante-quatre patients (65 %) présentaient un GPP > 5
mmHg, 52 (53 %) un GPP > 10 mmHg, 58 (59 %) présentaient une cirrhose, 44 patients (45 %) avaient des
VO, grandes chez 27 d’entre eux (28 %). Les valeurs du FS étaient corrélées au GPP (r = 0,843 – p < 0,01).
Dans une analyse multivariée, l’indice de prothrombine et la mesure de FS étaient les paramètres
indépendants associés à un GPP > 5 mmHg et à un GPP > 10 mmHg. L’AUROC pour la prédiction d’un
GPP > 5 et 10 mmHg étaient pour FS : 0,947 [0,898-0,996] et 0,919 [0,854-0,985] respectivement. En
prenant uniquement en compte les patients avec cirrhose, seuls l'indice de prothrombine et la valeur de FS
étaient associés à un GPP > 10 mmHg dans une analyse multivariée. L’AUROC pour la prédiction d’un GPP
> 10 mmHg était 0,875 [0,734-1,016] et 0,850 [0,700-1,00] pour le FS et l’indice de prothrombine
respectivement. Enfin, avec une valeur seuil de 21,1 kPa, 90 % des patients étaient précisément classifiés
comme ayant une HTPCS et la valeur prédictive positive était de 92 %. La dureté hépatique et l’indice de
prothrombine étaient moins précis pour la prédiction des VO.
Conclusion : La dureté hépatique et l’indice de prothrombine avaient une valeur similaire pour le
diagnostic d’HTP. En utilisant une valeur seuil de 21,1 kPa, l’endoscopie digestive haute pouvait être évitée
chez 2/3 des patients.
POSTER 18
Élastographie impulsionnelle (FibroScan®) et FibroTest pour évaluer la fibrose
hépatique chez les porteurs inactifs du virus de l’hépatite B : étude comparative
de cohorte.
L. Castera1,2 ; J. Foucher1,2 ; P. Bernard2 ; J. Bertet1 ; P. Couzigou1 ; V. de Ledinghen1
1. Hépato-gastro-entérologie, Hôpital Haut Lévêque, CHU Bordeaux, Pessac, France.
2. Hépato-gastro-entérologie, Hôpital St André, C.H.U Bordeaux, Bordeaux, France.
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Contexte : Actuellement, la biopsie hépatique n’est pas recommandée chez les porteurs inactifs de
l’hépatite B. Chez ces patients, l’utilisation de méthodes non invasives constitue une alternative. L’objectif
de cette étude de cohorte était d’évaluer la performance de l’élastographie impulsionnelle (FibroScan®, FS)
et du FibroTest (FT) pour exclure une fibrose significative chez les porteurs inactifs de l’hépatite B par
rapport à des témoins.
Méthodes : 266 patients VHB consécutifs (71 % d’hommes, âge moyen 44 ± 16 ans ; tous VIH,
VHC et VHD négatifs) ayant subi un FS et un FT le même jour, ont été inclus. Parmi ces patients, 99 (63 %
d’hommes, âge moyen 37 ± 12 ans) ont été diagnostiqués comme porteurs inactifs (taux ALT restant
normaux, anti-HBe positifs et ADN du VHB < 105 copies/ml) parmi lesquels 17 ont eu plusieurs mesures de
FS et de FT dans le temps. Les porteurs inactifs ont été comparés à un groupe témoin de 42 patients (40 %
d’hommes, âge moyen 48 ± 13 ans) avec un score de fibrose Métavir F0 ayant subi un FS et un FT au
moment de la biopsie hépatique.
Résultats : la mesure de la dureté hépatique n’était pas possible chez 9 patients (3,4 %).
Globalement, les valeurs FS étaient comprises entre 2,5 et 75,0 kPa (moyenne (EIQ) : 5,6±3,8 kPa), tandis
que les valeurs FT étaient comprises entre 0,02 et 1,0 (0,26±0,40). Les valeurs moyennes de FS étaient
nettement plus basses chez les porteurs inactifs que chez les autres patients (4,9 contre 6,8 kPa,
respectivement, p < 0,001). De même, les valeurs moyennes de FT étaient nettement plus basses chez les
porteurs inactifs que chez les autres patients (0,16 contre 0,38, respectivement, p < 0,001). Les valeurs
moyennes de FS n’étaient pas différentes entre les porteurs inactifs et les témoins (4,9 contre 4,9, p=NS),
tandis que les valeurs moyennes de FT étaient plus basses chez les porteurs inactifs (0,16 contre 0,22, p <
0,03).
Une fibrose significative (Métavir F>2) pouvait être exclue chez 91 % et 81 % des porteurs inactifs
en utilisant les seuils publiées de 7,0 kPa pour FS et de 0,32 pour FT, respectivement. La concordance entre
le FS et le FT était la suivante : F0-F1 par FS et FT (74 %) ; F2-F3 par FS et FT (1 %); F0-F1 par FS et F2F3 par FT (17 %) ; F2-F3 par FS et F0-F1 par FT (8 %). Aucun patient n’était classé en F4.
Chez les 17 porteurs inactifs ayant eu des mesures répétées (intervalle moyen : 12,3 ± 5,6 mois), les
valeurs de FS (6,0 contre 5,1 kPa, p=NS) et de FT (0,22 contre 0,22, p=NS) étaient similaires dans le temps.
Conclusion : Nos résultats semblent montrer que le FibroScan® et le FibroTest sont des outils non
invasifs fiables pour exclure une fibrose significative chez les porteurs inactifs de l’hépatite B. Ils pourraient
être utiles pour le diagnostic et le suivi des porteurs inactifs de l’hépatite B dans la pratique clinique.
POSTER 19
Valeurs de dureté hépatique chez les sujets ne présentant aucun facteur de
risque connu de maladies hépatiques chroniques.
D. Roulot1 ; J. Costes2 ; H. Le Clesiau2 ; V. Grando1 ; M. Beaugrand1
1. Service d’hépato-gastro-entérologie, hôpital Jean Verdier, Bondy, France.
2. Centre de prévention sanitaire et sociale, CPAM, Bobigny, France.
Objectifs et contexte : Une corrélation entre la mesure de la dureté hépatique (MDH) et la fibrose a
été observée chez les patients atteints de différents types de maladies hépatiques chroniques, mais on ne
dispose pas d’informations sur la MDH chez des sujets normaux. L’objectif de cette étude était d’évaluer la
MDH dans une population normale en fonction de l’âge et du sexe.
Méthode : 544 sujets de la population locale ont été sélectionnés de façon aléatoire pour un examen
complet médical gratuit dans un centre médico-social (Bobigny, France), puis enrôlés après consentement
éclairé écrit. Tous les sujets ont subi un examen médical complet, ainsi que des tests biologiques et une
MDH effectuée le même jour par un même opérateur ne connaissant pas les données cliniques et
biologiques. La MDH a été effectuée par le FibroScan® (EchoSens™,, France). L’étude a été approuvée par
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le comité d’éthique local. Seuls les sujets sans cause manifeste de maladie hépatique et présentant un bilan
hépatique normal ont été inclus : consommation déclarée d’alcool < 30 g par jour, indice de masse
corporelle (IMC) < 30 kg/m2, tests sérologiques VHB et VHC négatifs, transaminases < 40 UI/l, GGT < 45
UI/l, ferritine < 350 µg/l, plaquettes > 150 x 103/mm3 et volume globulaire moyen < 98 µm3.
Résultats : 22 sujets (4 %) n’avaient pas une MDH fiable. 204 sujets ont été exclus dans l’analyse
en raison d’une consommation excessive d’alcool (n=57), de tests VHB et VHC positifs (n=18), d’une
obésité définie par un IMC > 30 kg/m² (n=50) et d’anomalies biologiques (n=112). Pour les 318 sujets
restant, la MDH moyenne était de 5,3 kPa (écart type 1,5 kPa) et les valeurs étaient comprises entre 1,5 et
10,9 kPa. Les 90ème et 95ème percentiles (IC 95 %) étaient respectivement de 7,3 (6,8-7,6) et de 7,9 (7,6-8,8)
kPa. La MDH était plus élevée chez les hommes que chez les femmes (test de rang de Wilcoxon ; médiane
[IQR] : 5,4 [2,0] kPa pour les hommes et 4,6 [1,6] kPa pour les femmes ; p < 0,001), mais n’était pas liée à
l’âge ou à l’IMC chez les patients dont l’IMC était inférieur à 30 kg/m2.
Conclusion : Chez des sujets présumés normaux, les valeurs moyennes de MDH étaient de 5,3 kPa.
La MDH était légèrement plus élevée chez les hommes que chez les femmes (5,4 contre 4,6 kPa). Seuls 5 %
des sujets apparemment normaux ont présenté des valeurs de DH supérieures à 7,9 kPa.
POSTER 20
Influence du syndrome métabolique sur la mesure de la dureté hépatique chez
les sujets sans maladie hépatique manifeste.
D. Roulot1 ; S. Czernichow2 ; H. Le Clesiau3 ; J. Costes3 ; P. Valensi4 ; M. Beaugrand1
1. Service d’hépato-gastro-entérologie, hôpital Jean Verdier, Bondy, France.
2. Centre de recherche en nutrition humaine, Université Paris 13, Bobigny, France.
3. Centre de prévention sanitaire et sociale, CPAM, Bobigny, France.
4. Service de diabétologie, hôpital Jean Verdier, Bondy, France.
Objectifs et contexte : On a constaté que la mesure de la dureté hépatique (MDH) était corrélée à la
fibrose hépatique chez les patients présentant différentes maladies hépatiques, notamment la NASH.
L’influence du syndrome métabolique (SM) sur la MDH chez les sujets sans autre cause de maladie
hépatique et présentant des enzymes hépatiques normaux n’a pas été évaluée. L’objectif de cette étude était
d’évaluer la MDH dans une population dépourvue de maladie hépatique selon le statut SM.
Méthodes : 544 sujets ont été sélectionnés de façon aléatoire pour un examen médical complet
gratuit dans un centre de sécurité sociale (Bobigny, France), puis ont été enrôlés après un consentement
éclairé écrit. Tous les sujets ont bénéficié d’un examen médical complet et de tests de laboratoires et une
MDH effectuée le même jour par un même opérateur ne connaissant pas les données cliniques et
biologiques. La MDH a été effectuée par FibroScan® (EchoSens™,, France). L’étude a été approuvée par le
comité d’éthique local. Les critères d’inclusion étaient les suivants : consommation d’alcool déclarée < 30
g/j, tests sérologiques VHB et VHC négatifs, transaminases < 40 UI/l, GGT < 45 UI/l, ferritine < 350 µg/l,
plaquettes > 150 x103/mm3 et volume globulaire moyen < 98 µm3. Pour un diagnostic de SM, le patient
devait présenter au moins 3 des critères suivants (définition NCEP) : tour de taille > 102 cm pour les
hommes (H) et 88 pour les femmes (F), triglycérides > 1,69 mmol/l, cholestérol HDL < 1,04 mmol/l (H) et
1,29 (F), pression artérielle > 130/85 mmHg, glycémie à jeun > 6,1 mmol/l.
Résultats : La MDH de 22 sujets (4 %) n’était pas fiable. 189 sujets n’ont pas été inclus dans
l’analyse en raison de critères d’exclusion. Sur les 333 sujets restant, 41 (12,3 %) présentaient un SM. Après
ajustement pour l’âge, le sexe et l’IMC, la MDH était plus élevée chez les sujets avec SM que chez ceux
sans SM (moyenne +/- ET : 6,5 +/- 0,3 contre 5,3 +/- 0,1, p < 0,0001). La MDH était également plus élevée
chez les obèses (IMC >30 kg/m2) que chez les sujets en surpoids ou présentant un poids normal (p pour
tendance=0,003).
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Conclusion : Le SM, indépendamment de l’IMC, a été associé de façon positive à la dureté
hépatique et sans doute à la fibrose hépatique chez des sujets présentant des taux d’enzymes hépatiques
normaux et aucune maladie hépatique manifeste.
POSTER 21
Mesure de la dureté hépatique (MDH) par FibroScan® chez les patients
cirrhotiques avec un petit carcinome hépatocellulaire (CHC) : étude de cohorte
comparant 50 cas avec 197 patients cirrhotiques au stade Child-Pugh A
compensés sans CPF.
P. Nahon1 ; A. Kettaneh2 ; M. Lemoine1 ; O. Seror3 ; V. Grando1 ; N. Barget1 ; V. Bourcier1 ; G.
Nkontchou1 ; J. Trinchet1 ; M. Beaugrand1 ; N. Ganne-Carrie1
1. Hépato-gastro-entérologie, Hôpital Jean Verdier, Bondy, France.
2. Médecine interne, Hôpital Saint-Antoine, Paris, France.
3. Radiologie, Hôpital Jean Verdier, Bondy, France.
Contexte et objectifs : L’élastographie impulsionnelle (FibroScan®) est un puissant outil pour
diagnostiquer une cirrhose au cours de différentes maladies hépatiques. En outre, il ressort d’une étude sur
un petit échantillon de patients hétérogènes qu’une corrélation existerait entre les valeurs de la MDH et les
complications de la cirrhose. L’objectif de ce travail était de déterminer dans une large population de
patients ayant une cirrhose compensée si l’existence d’un CHC était associée à une augmentation des valeurs
de la MDH.
Patients et méthodes : Sur les 164 patients cirrhotiques avec CHC adressés à notre centre entre
novembre 2002 et mai 2006 pour un traitement par radiofréquence, 80 présentaient une MDH de moins
d’1 mois. Après exclusion des MDH < 10 mesures valides ou d’un taux de réussite < 50 % (n = 11), des
patients avec au moins 1 nodule d’au moins 4 cm sur le lobe droit (n = 9) et une cause de cirrhose autre que
l’alcool ou le VHC (n =10), les résultats de la MDH dans le parenchyme non tumoral (réalisé sous
échographie) ont été comparés chez les 50 patients avec « petit » CHC (unifocal n=36, c’est-à-dire 72 %,
diamètre moyen = 1,4 cm, Child-Pugh A n = 49) et chez 197 patients ayant une cirrhose alcoolique ou VHC
compensée au stade Child-Pugh A sans CHC disposant d’une MDH sur la même période.
Résultats : Les valeurs de MDH extrêmes étaient 4,6 et 75 kPa. Les valeurs de MDH moyennes
étaient nettement plus élevées chez les patients avec CHC (29,2 contre 17,4 kPa, p < 0,0001) dans
l’ensemble de la population et chez les patients ayant une cirrhose VHC (n = 163) (29,2 contre 16,0 kPa, p =
0,0001). Les différences n’étant pas significatives chez les patients alcooliques (n=84) (30,3 contre 22,8 kPa,
p = 0,16). Dans l’ensemble de la population, la bilirubine sérique, le taux de prothrombine et la MDH étaient
différents dans les deux groupes. En analyse multivariée, les facteurs indépendants associés au CHC étaient
la MDH (OR=1,03 ; IC 95 % : 1,01-1,04, p=0,006) et la bilirubine (OR=1,04 ; IC 95 % : 1,01-1,08, p =
0,03).
Conclusions : Chez les patients atteints de cirrhose due à l’alcool ou au VHC et présentant un petit
CHC, éligibles par radiofréquence : 1) la MDH était plus élevée que chez les patients cirrhotiques
compensés sans CHC, indépendamment de tout autre facteur de risque épidémiologique et clinique connu de
CHC ; 2) les valeurs de seuil associées à l’existence du CHC sont différentes selon la cause de la cirrhose.
Une étude de cohorte en cours a pour objectif la détermination de seuils optimaux pour le risque
d’occurrence de CHC selon l’étiologie de la maladie hépatique sous-jacente. Si l’on en croit ces résultats : 1)
il existe une corrélation entre la fibrose hépatique et la carcinogenèse ; 2) la MDH pourrait permettre
d’affiner les procédures de dépistage du CPF chez les patients cirrhotiques.
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POSTER 22
Élastographie impulsionnelle : nouvelle méthode non invasive utile pour la
détermination de la surveillance endoscopique des varices œsophagiennes dans
les cas de cirrhose compensée associée à l’hépatite B.
J. Kim1,2 ; H. Kim1,2 ; Y. Park3,2 ; S. Ahn1,2 ; J. Kim1 ; Y. Paik1,2 ; K. Lee1,2 ; C. Chon1,2 ; Y. Moon1 ; K. Han1,2
1. Department of Internal Medicine, Yonsei University College of Medicine, Séoul, Corée du Sud.
2. Liver Cirrhosis Clinical Research Center, Séoul, Corée du Sud.
3. Department of Pathology, Yonsei University College of Medicine, Séoul, Corée du Sud.
Contextes et objectif : L’hémorragie par rupture de varice étant la cause la plus courante de décès
chez les patients cirrhotiques, la détection des varices et la prophylaxie contre l’hémorragie est un problème
important, même si le score Child-Pugh est bas. Les endoscopies répétées pour le dépistage de tous les
patients cirrhotiques sont des méthodes invasives et peu rentables. Par conséquent, nous avons recherché des
tests cliniques indépendants et non invasifs, notamment l’élastographie impulsionnelle, l’échographie et la
biochimie, associés à la présence de varices œsophagiennes (VO), même en cas de cirrhose compensée.
Méthodes : Entre juillet 2005 et avril 2006, 56 patients avec cirrhose virale B confirmée par biopsie
ayant un score Child-Pugh A ont été enrôlés prospectivement. Tous les patients ont subi une mesure de la
dureté hépatique par élastographie impulsionnelle, endoscopie digestive haute, bilan biochimique et mesure
par échographie du diamètre bipolaire splénique. Selon la présence de VO, les paramètres associés aux VO
ont été comparés. Nous avons utilisé un test du chi2 ou un test t pour mesurer l’association entre les
variables et les VO. Pour identifier les prédicteurs indépendants, une analyse logistique multivariée a été
effectuée.
Résultats: L’âge moyen était de 50,2 ans et le rapport homme/femme de 40:14. Des VO ont été
détectées chez 36 patients (64,3 %). La valeur moyenne de dureté (9,1±3,6 kPa contre 16,9±9,7 kPa, p <
0,001) et du diamètre splénique (10,4±2,3 cm contre 12,9±2,8 cm, p=0,002) était nettement différente entre
les patients sans VO et avec VO. Dans une analyse multivariée, la dureté, la taille de la rate et l’albumine
étaient nettement associés à la présence de VO. Dans une analyse logistique multivariée, la dureté (OR :
1,336, IC 95 % :1,061-1,684) et la taille de la rate (OR : 1,308, IC 95 % : 0,094-1,720) étaient des
prédicteurs indépendants associés à la présence de VO. Des courbes ROC ont été construites et l’aire sous la
courbe était de 0,825 (0,715-0,935) pour le score de dureté et de 0,770 (0,633-0,907) pour la taille de la rate.
Pour prédire la présence de VO, la valeur seuil optimale de dureté était de 9,7 kPa (sensibilité 83 %,
spécificité 60 %, PPV 78 %, NPV 67 %). Parmi les patients avec VO, des varices moyennes et grandes
étaient observées chez 14 patients (38,9 %) et un épisode hémorragique s’est déclaré chez 9 patients (25 %).
Aucune corrélation statistiquement significative n’a été identifiée entre la dureté hépatique et la taille de
varice ou les antécédents d’hémorragie par rupture de varice.
Conclusion : L’élastographie impulsionnelle a permis de prédire la présence de VO. La mesure de
la dureté hépatique peut aider à sélectionner les patients nécessitant une surveillance endoscopique et une
prophylaxie anticipée pour des varices œsophagiennes par rapport aux patients atteints de cirrhose
compensée associée à une hépatite B.
POSTER 23
IRM de diffusion chez les patients atteints d’hépatite C chronique.
A. Poujol-Robert2 ; M. Lewin1 ; P. Boëlle3 ; D. Wendum4 ; E. Lasnier5 ; C. Hoeffel1 ; L. Arrivé1 ; J.
Tubiana1 ; R. Poupon1
1. Service de radiologie, hôpital Saint-Antoine - APHP - Université Pierre et Marie Curie, Paris, France.
2. Service d'hépatologie, hôpital Saint-Antoine - APHP - Université Pierre et Marie Curie, Paris , France.
3. Service de santé publique, hôpital Saint-Antoine - APHP - Université Pierre et Marie Curie, Paris, France.
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4. Service d'anatomie et cytologie pathologiques, hôpital Saint-Antoine - APHP - Université Pierre et Marie
Curie, Paris, France.
5. Service de biochimie A, hôpital Saint-Antoine - APHP - Université Pierre et Marie Curie, Paris, France.
Contexte et objectifs : La biopsie hépatique reste la référence pour l’évaluation de la présence et de
la sévérité de la fibrose, mais présente plusieurs limitations dues à des erreurs d’échantillonnage et de
jugement. Plusieurs méthodes non invasives ont été mises au point pour évaluer le degré de fibrose
hépatique. Selon des études récentes, l’IRM de diffusion (IRMD) serait une technique prometteuse pour
l’évaluation de la cirrhose. L’objectif de cette étude était de déterminer les performances de l’IRMD dans le
diagnostic de la fibrose hépatique chez des patients présentant une infection chronique au virus de l’hépatite
C (VHC) et de comparer ses performances avec d’autres méthodes non invasives [Fibrotest, scores APRI et
de Forns, concentration sérique en hyaluronate et élastographie impulsionnelle].
Méthodes : Nous avons inclus de façon prospective des patients présentant une infection chronique
au VHC ayant subi une IRMD, des tests biologiques, une élastographie, puis une évaluation histologique
hépatique. La fibrose a été classée selon le score METAVIR. L’IRMD a été effectuée dans un aimant de
1,5 T utilisant des séquences EPI avec déclenchement respiratoire, antennes en réseau phasé et quatre
valeurs b : 0, 200, 400 et 800 sec/mm2. Les coefficients de diffusion apparents (valeurs ADC) hépatiques ont
été calculés dans le lobe droit sur des cartes ADC.
Résultats : 54 patients asymptomatiques ont été inclus. Le score de fibrose histologique était : F0,
n=1 ; F1, n=30 ; F2, n=8 ; F3, n=5 et F4, n=10. Les patients présentant une fibrose modérée à sévère (F2-34) avaient des valeurs ADC hépatiques inférieures à celles des patients sans fibrose ou avec fibrose légère
(F0-1) (moyenne 1,19 ± 0,11 contre 1,30 ± 0,12 cm2/s). L’aire sous la courbe ROC (AUROC) pour les
stades F3-4 était de 0,92 (± 0,05) pour l’IRM, de 0,92 (± 0,04) pour l’élastographie, de 0,79 (± 0,08) pour le
fibrotest, de 0,87 (± 0,06) pour le score APRI, de 0,86 (± 0,06) pour le score de Forns et de 0,87 (± 0,06)
pour l’acide hyaluronique. Pour une valeur seuil ADC de 1,28 pour le stade F3-4, la sensibilité, la
spécificité, la valeur prédictive positive et la valeur prédictive négative étaient respectivement de 100 %,
56 %, 72 % et 94 %. L’AUROC pour les stades F2-3-4 était de 0,79 (± 0,07) pour l’IRM, de 0,87 (± 0,05)
pour l’élastographie, de 0,68 (± 0,09) pour le fibrotest, de 0,81 (± 0,06) pour le score APRI, de 0,72 (± 0.08)
pour le score de Forns et de 0,77 (± 0,06) pour l’acide hyaluronique. L’AUROC de la combinaison entre
ADC et élastographie était de 0,88 (± 0,05) pour le stade F2-3-4.
Conclusion : Les performances de l’IRMD sont meilleures ou au moins similaires à celles des autres
tests non invasifs pour la présence de fibrose hépatique significative. Cette étude met en évidence l’intérêt de
l’imagerie par résonance magnétique pondérée par diffusion utilisée en complément à l’imagerie de routine
pour évaluer le degré de fibrose hépatique chez les patients infectés par le VHC.
POSTER 24
Valeurs limites de dureté hépatique chez les patients VHC positifs : validation et
comparaison sur une population indépendante.
M. Beaugrand6 ; M. Ziol1 ; P. Marcellin2 ; C. Douvin3 ; V. de Ledinghen4 ; R. Poupon5
1. Pathologie, Hôpital Jean Verdier, Bondy, France.
2. Hépatologie, Hôpital Beaujon, Clichy, France.
3. Hépato-gastro-entérologie, Hôpital Henri Mondor, Créteil, France.
4. Hépato-gastro-entérologie, Hôpital Haut Lévêque, Pessac, France.
5. Hépatologie, Hôpital Saint Antoine, Paris, France.
6. Hépato-gastro-entérologie, Hôpital Jean Verdier, Bondy, France.
Contexte : La mesure de la dureté hépatique (MDH) a été proposée comme outil non invasif pour
évaluer la fibrose hépatique chez les patients atteints d’hépatite C chronique. Plusieurs publications (1-3) ont
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présenté des performances de diagnostic et des valeurs seuils pour le diagnostic de fibrose significative et de
cirrhose, mais avec différentes valeurs seuils. L’objectif de cette étude était de valider les performances et
les valeurs seuils de la MDH dans une population VHC indépendante.
Méthode : Nous avons enrôlé de façon prospective 639 patients VHC dans cinq centres français
(Clichy : 178 ; Bondy : 163 ; Créteil : 129 ; Pessac : 101 ; Paris : 68). Dans les six mois, chaque patient a
subi une biopsie hépatique (BH) et une MDH. Le stade de fibrose et le degré d’activité ont été évalués à
l’aide du score METAVIR. La stéatose a été notée comme suit : S0 : néant ; S1 :1-10 % ; S2 :11-30 % et S3
plus de 30 %. Des analyses de ROC ont été effectuées et des valeurs seuils choisies pour maximaliser la
somme de la sensibilité et de la spécificité.
Résultats : Quatre-vingt-six BH (13 %) ont été considérées comme inadéquates pour l’évaluation de
la fibrose (inférieure à 1 cm et/ou 10 espaces portes si pas de cirrhose manifeste) et 59 MDH (9 %) ont été
considérées comme non fiables (moins de 8 mesures valides ou IGR/médiane>50 %). L’analyse a été
effectuée sur 494 patients (319 hommes ; âge : 49 ± 12 ans ; IMC 25 ± 4 kg/m2). La distribution des patients
était la suivante : F0=30 ; F1=193 ; F2=155 ; F3=47 ; F4=69. La MDH était significativement correlée (p <
0,001) au stade de fibrose (Spearman : 0,70), à l’activité (0,45) et à la stéatose (0,35), mais dans une analyse
multivariée, la MDH était uniquement corrélée à la fibrose (coefficient de corrélation partielle : 0,57).
L’AUROC (IC 95 %) était respectivement de 0,84 (0,80-0,87), de 0,93 (0,90-0,95) et de 0,96 (0,94-0,98)
pour F≥2, F≥3 et F=4. Les valeurs limites optimales pour cette population et celles précédemment publiées
appliquées à cette même population sont présentées dans le tableau.
Conclusion : Ces résultats obtenus dans une population VHC indépendante ont confirmé ceux
précédemment publiés. Les valeurs seuils optimales sont légèrement différentes, mais leurs performances
sont très proches. Ce résultat met l’accent sur le lien entre les valeurs seuils et l’équilibre choisi entre la
sensibilité et la spécificité. Enfin, la MDH semble être une méthode non invasive fiable pour évaluer la
fibrose hépatique chez les patients VHC.
1. Ziol Hepatology 2005:48-54.
2. Castera Gastroenterology 2005: 343-50.
3. Coco AASLD 2005.
F01/F234
F01/F234
F01/F234
F01/F234
F0123/F4
F0123/F4
F0123/F4
F0123/F4
Valeurs
limites (kPa)
7,5
8,7 (1)
7,1 (2)
8,3 (3)
10,2
14,5 (1)
12,5 (1)
14,0 (3)
Sensibilité
Spécificité
VPP
VPN
67
59
71
61
99
80
84
81
87
92
81
89
85
94
93
94
86
90
82
87
51
69
65
68
68
65
70
65
100
97
97
97
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Performance
diagnostique
76
74
76
74
87
92
92
92
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