L`événement - Boulogne

Transcription

L`événement - Boulogne
L’ é v é n e m e n t
Portrait
Hébergement hivernal
des sans-abri, bilan 2005
Étienne Viard
L’homme qui aime les SDF
P
our le portrait, il n’était pas vraiment
d’accord. Étienne Viard, coordinateur
des quatre associations boulonnaises,
responsables du centre d’accueil de nuit des
SDF, bougonne : « Vous savez, les honneurs,
j’ai passé l’âge ! » Il a donc fallu insister, lui
dire qu’il ne s’agissait pas de lui dresser des
lauriers mais de parler des hommes qu’il
côtoie, de ceux qui vivent dans la rue, voire
de retrouver à travers son témoignage, ce
profil commun à une multitude de bénévoles,
engagés comme lui. Après beaucoup d’hésitations, il a fini par accepter. Mais, pour lui,
le principal demeure « ce travail quotidien et
formidable fourni par une centaine de personnes
qui se dévouent jour et nuit auprès des plus
démunis, dont ces nombreux jeunes qui finissent leurs “maraudes” à une heure du matin
avant de retravailler tôt le lendemain. »
Visage serein, regard jovial, Étienne Viard,
65 ans, fait partie de ces hommes indispensables. De novembre à mars, il a géré avec
d’autres, l’accueil hivernal du centre boulonnais. Quatre cents personnes en ont profité, « 30 fixes y ont couché tous les soirs, d’autres
sont venus une nuit, envoyés par le Samu social,
une centaine de bénévoles s’y sont relayés. » Ses
yeux brillent dès qu’il évoque ce lieu pour
lequel il s’est battu. Lui qui explique si bien
que « pour se restructurer le mieux possible,
une personne a besoin d’un lieu à s’approprier »,
se réjouit de l’ouverture définitive de ce centre
tous les mardis de l’année. « C’est notre grande
satisfaction puisque nous réussissons à ne
pas briser le lien créé lors des mois d’hiver. Les
“accueillis” de l’hiver ou d’autres SDF peuvent
prendre un déjeuner, rencontrer l’assistante
sociale, le médecin et l’infirmière. Ces professionnels soignent tous les “bobos”, y compris
ceux de l’âme. En plus, nous avons un vestiaire
et bénéficions de dons provenant d’entreprises
comme Carrefour, etc. Ils peuvent donc choisir
de nouveaux vêtements. C’est important pour
l’image de soi.»
40 ans dans l’automobile
Rentré à 25 ans chez Renault... il y restera 25
ans, explorant tous les métiers de la voiture
avant d’y devenir un cadre important. Ensuite,
il dirige une entreprise automobile et reste
aujourd’hui encore consultant pour ce secteur. Il y a dix ans, ce parisien quitte le « froid
16e arrondissement » pour Boulogne-Billancourt. « Ce qui m’a surpris quand je suis arrivé
ici, c’est que tout le monde se disait bonjour.
L’anonymat n’existe pas. » Père de trois filles,
grand-père six fois, sa vie professionnelle l’a
conduit dans la France entière et un an en
Hollande. « Nous avons déménagé 18 fois, de
Valenciennes à Nice, de Tours à Montpellier.
Après trois ans d’existence (ouvert pour la première
fois en décembre 2002), le centre hivernal d’accueil
des sans-abri, situé 62, avenue Édouard-Vaillant,
s’affiche aujourd’hui comme un élément
indispensable de la vie sociale boulonnaise.
Ouvert tous les jours de 19h30 à 8h, ce centre de nuit
dispose de deux bungalows appartenant à la ville, l’un
pour le couchage (27 lits) et la toilette, l’autre pour
trente repas. Organisé et géré par des associations
caritatives de la ville – Croix-Rouge, Secours
Catholique, Œuvres hospitalières françaises de l’ordre
de Malte, Saint-Vincent-de-Paul et Bancs Publics –,
avec le soutien de la ville et du Centre communal
d’action sociale (CCAS), ce centre a ouvert ses portes
cet hiver du 15 novembre 2004 au 31 mars 2005.
Chaque année s’y retrouvent quelque 27 habitués,
exclusivement des hommes adultes vivant
régulièrement à Boulogne-Billancourt, auxquels
s’ajoutent des dizaines de personnes envoyées
notamment par le Samu social. Un premier bilan est
d’ores et déjà donné par l’assistante sociale du CCAS :
« Durant les trois mois et demi de fonctionnement,
c’est-à-dire, jusqu’à fin février, nous avons accueilli
174 personnes différentes. En tout, 2 743 nuits
et repas (petits-déjeuners inclus) ont été offerts.
Parallèlement à cela, nous avons proposé 503 repas
seuls, destinés aux personnes de passage mais qui
ne restaient pas coucher. » Cette année, suite au
très grand froid, des ouvertures jours ont également
été assurées durant deux dimanches de février.
Du 1er septembre à fin juin, une permanence est
également assurée chaque mardi par une assistante
sociale et du personnel médical, afin d’apporter du
soutien aux personnes de la rue. Même après l’hiver.
Pour ma femme et mes enfants, ce ne fut pas
toujours facile. » Un passé de nomade qui lui
rend particulièrement agréable sa maison de
campagne où se retrouve chaque été sa famille
au grand complet car « tout être a besoin d’avoir
des racines quelque part. » Impossible de ne pas
chercher la connexion qui explique le passage d’une vie professionnelle vouée à l’automobile à celle qu’il passe actuellement près
des gens de la rue. Où se situe le lien ? Pourquoi les pauvres plus que le golf, les loisirs,
les voyages ? « C’est peut-être lié à une liberté
d’action et de temps plus large aujourd’hui
qu’hier. » La réponse, la vraie, jaillira clairement en fin d’interview, après l’avoir entendu
évoquer cette vie qui l’emmène désormais
des hommes aux hommes...
Étienne Viard
en 4 dates
25 décembre 1939
Naissance à Nogent-Le-Rotrou
1963-1986
Carrière professionnelle chez Renault
1995
Bénévole au Secours Catholique
2002
Étienne Viard (en beige) un soir d’hiver au centre d’accueil de nuit.
Boulogne~Billancourt
4
¦ avril 2005
Information
Coordinateur des quatre associations chargées
de gérer le centre d’accueil boulonnais des sansabri, ouvert tous les hivers depuis 2002 :
les Œuvres hospitalières françaises
de l’Ordre de Malte, le Secours Catholique,
Bancs publics, Saint-Vincent-de-Paul.
Des histoires de vies brisées
On passerait des heures à l’écouter parler de
ceux qu’il soutient. Ceux que l’on a peur de
saluer, ceux que l’on préfère ignorer, lui les
connaît et les aime. Des histoires de vies brisées, il en a des kilomètres à raconter. Cruelles
mais terriblement humaines. De ces vies hors
vie, il livre mille secrets élucidés seulement
par ceux qui comme lui s’impliquent entièrement. Et l’entretien devient roman. « Paul*,
un coiffeur parisien très en vogue vivait dans
une petite cabane au bord du périphérique, côté
Sèvres. Toute sa vie n’avait été que flambe : les
croisières, les femmes et l’alcool. Puis, ce fut la
chute qui l’emmena dans cette cabane, séparé de
sa femme et de sa fille. Un jour, toujours dans
sa cabane, il retrouva mort au petit matin, son
ami de la veille avec qui il avait bu et que les rats
commençaient à manger. Cet événement l’a profondément choqué. Depuis, il est reparti vivre
en Bretagne où il est en cure de désintoxication
et loge chez une vieille tante. Hubert, polytechnicien de 77 ans, aujourd’hui décédé, n’a
jamais voulu venir coucher au centre parce qu’il
refusait de se mélanger aux autres et a dormi
des années durant sous le parking de Champion. »
Si la conversation rapporte des problèmes
d’alcoolisme, de drogue ou d’enfances difficiles, elle révèle aussi quelques grandes figures
humaines : « Françoise, jeune mère, battue par
son mari, arrivée seule et démunie à BoulogneBillancourt, d’abord logée dans un hôtel borgne
et qui à force de courage s’est trouvé habitat et
emploi. Cet ex-boursier, dix ans au chômage,
quitté par sa femme depuis longtemps : lorsqu’on lui a proposé un emploi de sécurité, il a
eu tellement peur qu’il ne voulait pas s’y rendre.
Finalement il y est allé et a repris une vie normale. » Il arrive qu’Étienne Viard cherche à
prendre contact avec les proches de certains
afin de leur faire renouer des liens familiaux.
De ces quêtes, il constate : « Très souvent, les
ex-femmes de ces hommes sont encore soucieuses
d’eux. C’est impressionnant le nombre de celles
confiant vouloir faire quelque chose s’il est encore
possible et l’affection qu’elles conservent généralement à l’égard du père de leurs enfants.
L’une d’entre elles, longtemps battue, a même
dit aimer toujours l’homme de la rue dont je lui
parlais... »
Voici l’humanité dans toute sa douloureuse
noblesse. Celle qu’Étienne Viard et ses pairs
écoutent et reconnaissent au-delà des simples
apparences sociales. « Les gens de la rue sont
dans un abandon complet. Malgré les campagnes
de solidarité, on se détourne d’eux car ils sont
sales et profondément différents. Au fond, ils
nous dérangent. » La voilà, la véritable réponse
de son engagement : son refus de non assistance à autrui. Et tant qu’il restera des hommes
comme lui, bénévoles infatigables, la rue sera
plus belle à traverser.
■ Sabine Dusch
Un hors série du BBI
en hommage
aux déportés
Dans le cadre du 60e anniversaire de la libération des camps et de la Journée nationale
de la déportation du 24 avril*, la ville de
Boulogne-Billancourt édite un numéro spécial, et hors série, de 48 pages, en mémoire
des millions de juifs, tsiganes, homosexuels,
résistants, opposants politiques et simples
citoyens massacrés de façon planifiée au
nom d’une idéologie construite sur la haine
et la xénophobie. La première partie de
l’ouvrage est consacrée à une étude réalisée par Nadine Claverie, pour son mémoire
de maîtrise en 1995, « De la résistance à la
déportation, Boulogne-Billancourt dans la
seconde guerre mondiale», qui rend compte
de la résistance dans la ville occupée. La
seconde rassemble les témoignages des élus
du Conseil communal des enfants et des
jeunes partis pour le voyage annuel au camp
d’Auschwitz et répertorie l’ensemble des
manifestations, des conférences et des expositions organisées à Boulogne-Billancourt.
La diffusion de ce numéro spécial, tiré à
13 000 exemplaires, est prévue dans les
collèges, les lycées, les bibliothèques, la
mairie et plus largement dans les équipements publics de la ville.
* Cérémonie au cimetière Pierre-Grenier à 11h30.
Boulogne~Billancourt
¦ avril 2005
Information
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L’ é v é n e m e n t
Ils font l’actualité
« Florence Aubenas, ma cousine »
après l’Australie, triomphe en Malaisie
‹Elle a 41 ans, elle est boulonnaise depuis
Deux victoires à deux semaines d’écart et
Renault vient d’égaliser sa performance des
deux dernières saisons cumulées (un succès
en Hongrie en 2003, un à Monaco en 2004).
Et l’année 2005 signe bel et bien l’assise du
constructeur français : de la troisième place
en 2004 (derrière Ferrari et Bar Honda),
Renault est aujourd’hui classé 1er constructeur mondial, catégorie Formule 1. Après le
Grand Prix d’Australie, le 3 mars dernier et
la victoire de son pilote, Giancarlo Fisichella
à Melbourne, l’écurie Renault a remis cela,
dimanche 20 mars lors du Grand Prix de
Malaisie. Cette fois, c’est le jeune Espagnol
de 23 ans, Fernando Alonso, (monoplace
R25) qui a remporté la victoire. En plus de son
succès en course, Renault a dominé les qualifications et notamment la première séance
(Alonso, 1er, Fisichella, 3e) où toutes les monoplaces partent avec le minimum d’essence.
En tête des classements, le losange est devenue la référence de ce début de saison qui
doit s’achever le 16 octobre prochain en Chine.
D’ores et déjà, le constructeur automobile
prévoit d’améliorer la voiture plus au moins
toutes les deux courses. D’ici là, Renault doit
encore « disputer » 17 courses. Prochain
rendez-vous : Bahreïn, le 3 avril. À suivre...
ƒEsther Kamatari du podium haute
couture à la scène politique
Louis Schweitzer
contre les discrimations
et au Festival d’Avignon
1969, mère de deux enfants, Julien, 13 ans
et Sophie, 12 ans. Marie-Dominique Bletterie s’active en faveur de la libération de
Florence Aubenas, la journaliste française,
otage en Irak depuis le 5 janvier dernier.
« Florence est ma cousine germaine, nos pères
sont frères. Même si nos chemins ne se croisent pas tous les jours, une complicité naturelle nous rapproche toujours quand nous nous
retrouvons lors des grandes fêtes familiales.
Elle a beaucoup d’humour. Florence est un
oiseau libre, elle veut aller voir la vraie vie
des gens pour témoigner de leur quotidien.
La situation que nous vivons actuellement est
très éprouvante pour chacun d’entre nous.
Pour mes enfants, cela n’est pas facile à vivre
mais ils ont su garder calme et sérénité, notamment à l’école. Mon fils a récemment fait un
exposé sur la liberté de la presse... La dernière photo de Florence est choquante et je
n’ai pas voulu regarder la cassette vidéo. En
revanche, la mobilisation générale pour sa
libération nous aide tous à tenir. »
Comme sa famille, Marie-Dominique Bletterie a vécu cet enlèvement avec angoisse
ƒ Esthéticiennes à l’hôpital
un gros coup de pouce pour le moral
Depuis 2001, grâce à la direction de l’hôpital
Ambroise-Paré et à Elisabeth Maître, psychologue, la plupart des patients séjournant
à l’hôpital boulonnais peuvent recevoir gratuitement des soins esthétiques. Une action
aujourd’hui récompensée par le cinquième
Trophée des centres de beauté Cosmetic Executive Women, association qui recrute et
finance des esthéticiennes qui exercent en
hôpital. À Ambroise-Paré, ce sont Pascale
d’hui, je veux pouvoir montrer à ma cousine
et à mon oncle qu’ils peuvent compter sur mon
soutien. » Le jour où nous avons rencontré
Marie-Dominique Bletterie, Florence Aubenas était toujours retenue en otage. D’où la
conclusion de sa cousine boulonnaise qui
mêle crainte et espoir : « J’espère surtout que
lorsque le journal de Boulogne-Billancourt
paraîtra, votre article sera obsolète ! »
(rédigé le 18 mars)
et dignité. « Lors de la soirée de soutien organisée le 15 février à l’Olympia, le nombre de
stars présentes et solidaires telles Charles
Aznavour, Manu Dibango, Patrick Bruel, Bernard Lavilliers... m’a vraiment bouleversée.
J’ai compris l’importance des actions de soutien et j’ai réalisé que la mobilisation devait
aussi passer par moi. J’en profite pour remercier la ville d’avoir mis le site dédié à Florence
et à Hussein sur sa page d’accueil. AujourMarchal, Myriam Bodiroga et Sophie Jouvençon, diplômées d’Etat, qui prodiguent
soins, massages du visage, manucures, épilations, etc. « Ces séances d’une heure sont les
seuls moments où les patients sont touchés pour
des manipulations autres que des soins médicaux. Une façon agréable de retrouver l’estime
de soi », explique Marie-Hélène Lavollé-Mauny,
directrice adjointe de l’établissement. Parallèlement, l’hôpital propose depuis septembre
2004 aux patients de l’unité de gériatrie aiguë
un atelier olfactif animé bénévolement par
Sabine Le Camus,
professeur à l’Institut supérieur
du parfum.
Il vise à interpeller la mémoire et
à susciter des émotions chez des personnes âgées et
désorientées en
associant la vue et
l’odorat autour de
thématiques (la
nature, l’enfance,
etc).
[ Santé et
générosité avec
les esthéticiennes
d’Ambroise-Paré.
Boulogne~Billancourt
6
Renault en F1
le témoignage de Marie-Dominique Bletterie
¦ avril 2005
Information
www.pourflorenceethussein.org
Numéros de téléphone du Comité de soutien
à Florence et Hussein :
01 42 03 22 79 - 01 53 72 10 10.
Adresse : rez-de-chaussée de la mairie du 10e
arrondissement, 72, rue du Faubourg St Martin.
Des centaines de personnes ou associations
multiplient des actions de soutien tels que
les mairies de plusieurs villes françaises
(Nantes, Auxerre, Toulouse ...), le club de
la presse, l’association mondiale des journaux (AJM), l’Union internationale de la
presse francophone (UPF), l’UNESCO,
Femmes algériennes, association de familles
de disparus...
ƒ Du cœur et des jambes
il court le marathon de Paris
« On a tous à gagner à avoir du cœur », déclare
le boulonnais Pierre Lacombe, à gauche, présentateur sur France 3 Paris Île-de-France,
qui participera au Marathon de Paris le 10
avril prochain. Il courra sous les couleurs de
l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque,
qui permet aux enfants défavorisés atteints
de malformation du cœur d’être opérés en
France. Créée en 1996, l’association a déjà
sauvé 800 enfants du monde entier. En 2005,
l’objectif est de 7 700 €, somme nécessaire à
l’opération d’un enfant. Pierre Lacombe et les
autres « marathoniens du cœur » espèrent,
grâce à leur engagement, recruter de nouvelles
familles d’accueil et sauver plusieurs enfants.
L’ancien top model Esther Kamatari, princesse de sang et militante associative dans
l’humanitaire depuis le début des années 90,
se lance sur la scène politique burundaise
pour le compte du jeune parti monarchique
« Abahuza », qui signifie « rassembleur » en
kirundi. Nommée porte-parole à l’unanimité
par les membres de ce
nouveau mouvement
national, officiellement
reconnu le 20 septembre
2004, elle est aujourd’hui candidate à l’élection présidentielle dans
son pays, prévue pour
l’été 2005. « Depuis le
référendum du 28 février
dernier à Bujumbura,
(capitale du Burundi),
où la population a approuvé la nouvelle constitution à 90,10 %, dont 51 % de femmes, les bases
sont posées pour avancer dans un pays qui a
vécu douze ans de guerre. Ce vote massif est un
cri de paix », déclare Esther Kamatari programme social en étendard, « Le tissu social,
la santé et l’éducation sont des domaines prioritaires. En 2005, les femmes cultivent encore
leurs champs à la houe, je veux qu’elles le fassent avec un tracteur. Il est temps que la femme
décide de sa propre vie, que des orphelins de six
ans ne se transforment plus en chef de famille
parce que leurs parents sont morts de faim. Il
n’est pas envisageable de construire un pays
avec des gens qui souffrent de famine. »
Les premières opérations de vote vont démarrer au printemps, d’abord avec les « Collinales » pour l’élection des représentants des
3 000 collines qui composent le Burundi,
puis avec l’élection des maires, des députés
et des sénateurs au suffrage universel. L’élection présidentielle, soumise aux grands
électeurs, est prévue en juin.
Jeudi 3 mars, Jacques Chirac a nommé Louis
Schweitzer, actuel PDG de Renault, à la présidence de la Haute autorité de lutte contre
les discriminations et pour l’égalité (Halde).
Le Président avait annoncé lors d’un discours à Troyes, le 14 octobre 2002, la création
d’une autorité indépendante, inspirée de
modèles européens comparables et chargée
de traquer « toutes les formes de discriminations, qu’elles proviennent du racisme, de l’intolérance religieuse, du sexisme, ou de l’homophobie. » Outre ce poste, M. Schweitzer
est président de la société des Amis du musée
du quai Branly et a été nommé à la présidence
du Festival d’Avignon.
ƒPluie de récompenses au TCBB
Le Tennis club de Boulogne-Billancourt a
rendu hommage à ses jeunes en remettant
trophées et médailles aux meilleurs joueurs
de la saison, vendredi 18 mars au cours de son
Nicolas Sarkozy
en visite à Boulogne-Billancourt
Nicolas Sarkozy a répondu à l’invitation
de Jean-Pierre Fourade et sera à BoulogneBillancourt jeudi 7 avril. Le président du
conseil général des Hauts-de-Seine élu en
avril visitera trois espaces inaugurés en
2004. Au programme : la Cité de l’enfance,
le CDDP (centre départemental de documentation pédagogique) et la SAEM Val
de Seine.
assemblée générale, présidée par Pierre Laurencin, en présence de Thierry Solère, maire
adjoint à la Jeunesse et aux Sports. Le club
a profité de cette occasion pour annoncer le
chiffre record de 2 924 inscrits.
Boulogne~Billancourt
¦ avril 2005
Information
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L’ é v é n e m e n t
Ils font l’actualité
« Ensemble reconstruisons
une école en Indonésie »
un comité de pilotage est né
Un comité de pilotage et de suivi de l’opération « Ensemble reconstruisons une école
en Indonésie » a été mis en place par la
ville sous l’égide de Pierre-Mathieu Duhamel, maire adjoint chargé de l’Éducation,
de la Culture et des Relations internationales, et de Thierry Solère, conseiller général, maire adjoint chargé de la Jeunesse et
des Sports, en collaboration avec la Fondation de France, les associations de parents
d’élèves boulonnaises (PEEP, FCPE, AAPE)
et la ville de Sèvres.
Chacun s’en souvient, le 15 janvier dernier, les Boulonnais se mobilisaient sur la
Grand-Place en formant une grande chaîne
humaine pour exprimer, d’une part, leur
solidarité aux sinistrés d’Asie du Sud-Est,
et d’autre part, pour réunir les fonds nécessaires à la reconstruction d’une école dans le
nord de l’Indonésie. Largement suivie, la
manifestation a permis de récolter 123 235 €
auprès des habitants et des entreprises
locales, somme à laquelle la ville a versé un
abondement de 30 000 €. En mars, la ville
de Sèvres a apporté son soutien à l’opéra-
œ Ingénieurs écolo
Ils font le tour du monde de l’eau
« La population mondiale va doubler en 20 ans.
Mais notre réserve en eau tend à s’épuiser ! »,
expliquent Maxime de Rostolan, Tristan Pennel
et Fabien Groud. Ingénieur en environnement, professeur de maths ou ingénieur hydrolicien, ils ont en commun le souci de se mobiliser pour « l’un des enjeux majeurs du 21e siècle ».
À 24 ans, ils ont créé l’association Eaudela et
partent pour deux ans, le 15 mai prochain,
faire un tour du monde en camion, pédago-
tion boulonnaise et fait don d’un chèque
supplémentaire de 18 000 €. Au total, se
sont plus de 171 000 € qui permettront
de reconstruire bien plus d’une école dans
le pays meurtri.
Lors de la première réunion du comité, le
17 mars, les représentants de la Fondation
de France, Élizabeth Lamblin et Jean-Claude
Fages, ont rappelé que les autorisations
gouvernementales, permettant aux différentes ONG d’agir officiellement sur le terrain, ne sont délivrées que le 26 mars. À
l’heure où nous mettons sous presse leurs
noms sont encore inconnus. D’ores et déjà,
trois villes situées au nord de l’île ont été
retenues pour le projet de reconstruction,
il s’agit de Sigli, Meulaboh ou Banda-Aceh.
Nous ne manquerons pas de vous tenir
informés sur le suivi des opérations.
• Pour en savoir plus sur le mode
de fonctionnement et de soutien
de la Fondation de France,
consultez leur site officiel :
www.fdf.org
gique et écolo. Première étape : l’Estonie, puis
la mer d’Aral, la Russie, le Pakistan, l’Inde...
Leur objectif est de rencontrer les Organisations Non Gouvernementales, d’étudier avec
elles les problèmes de terrain et de faire circuler les informations entre les organismes.
Ils tiendront au jour le jour un carnet de
voyage sur leur site Internet, www.eaudela.org.
Des cours scientifiques sur l’eau seront également en ligne. Pour que chacun apprenne
à l’utiliser de façon citoyenne.
Boulogne~Billancourt
8
¦ avril 2005
Information
¦Tsunami...
26 décembre
2004... 9h58...
« Que dire sur l’ampleur du drame
constitué par le tsunami qui ravagea
les côtes de l’Asie
du Sud-Est le 26
décembre 2004 ?
Mieux vaut laisser la parole aux victimes, à
ceux qui peuvent et veulent en témoigner. » Au
lendemain de la tragédie qui a mobilisé le
monde entier, l’actrice Natacha Amal et son
époux, l’écrivain Claude Rappe, l’un et l’autre
rescapés de ce drame ont écrit un livre à quatre
mains pour témoigner à leur manière sur le
tragique événement. D’aucuns y verront un
docu-roman-fiction trop inspiré de la téléréalité, d’autres y liront le ressenti d’une femme
et d’un homme profondément éprouvés par
la catastrophe. À chacun d’en décider, mais
quoiqu’il en soit, l’intégralité des droits d’auteurs est versée à l’association « Pêcheurs de
Thaïlande ».
ƒDeux nouveaux champions de France
pour la section karaté kyokushinkai de l’ACBB
L’avenir est prometteur pour la section karaté kyokushinkai de l’ACBB.
Les cinq jeunes présentés pour la Coupe de France enfants le 13
février dernier à Bayeux (Calvados), à laquelle participait une centaine de combattants, ont rapporté cinq coupes à leur club. Deux
titres de champions de France 2005 pour Bruno Carvalhal, 13 ans,
qui récupère ainsi son titre de 2003, dans la catégorie benjamins
lourds (+ 56 kg) et Paul De Corbiac, 11 ans, chez les pupilles légers.
Une 2e et une 3e place, respectivement, pour le benjamin lourd Nicola
Dursent et pour Keyvan Rahgoshay chez les benjamins légers. Victime d’une erreur d’arbitrage, non réclamée et non corrigée, le benjamin William d’Almeida (- 56 kg), a quant à lui reçu la coupe du
fair play pour son attitude sportive. Rendez-vous est pris en début
d’année 2006.
YLes cinq jeunes karatékas, Paul De Corbiac, Nicola Dursent, William d'Almeida,
Keyvan Rahgoshay et Bruno Carvalhal.
• Tsunami... 26 décembre 2004... 9h58...,
aux éditions du Rocher. 124 pages, 14,90 €.
ƒJean-Michel Cohen nous convie à
Bien Manger en famille
Cette fois le médecin nutritionniste JeanMichel Cohen, maire adjoint du quartier du
Point-du-Jour, s’est associé à son épouse,
Myriam, docteur en pharmacie, pour nous
concocter un nouveau livre sur le bien-fondé
d’une alimentation équilibrée. « Parce qu’il
est important d’expliquer au public en quoi
consiste cet équilibre. Et surtout comment y parvenir, comment concilier traditions familiales
et nourriture moderne, comment bien manger
ensemble ? », écrit-il dans ce nouvel ouvrage,
qui alterne judicieusement les chapitres rapportant les données scientifiques essentielles
à connaître (tableaux des apports alimentaires recommandés, etc.) et les chapitres
consacrés aux conseils de menus et plus
concrètement aux
recettes de cuisine.
L’ensemble organisé
autour des différentes tranches d’âge
de la vie. Une conférence autour du
sujet du livre est
prévue le 11 mai
à 20h30, à l’espace
Landowski.
‹« Légende
sur Glace »
à la patinoire
Joubert, Abitbol,
Bernadis
et autres
Le champion international Brian Joubert
(photo) patine à Boulogne-Billancourt le
dimanche 10 avril à
15h30 lors d’une aprèsmidi de gala. Avec les
Boulonnais Sarah Abitbol et Stéphane Bernadis, couple star de la
danse sur glace, il présente « Légende sur
Glace », deux heures
inédites de sport, d’émotion et de talent. Ces «
légendes » sont accompagnées sur la piste par
d’autres grands noms
du patinage français :
le couple Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder, Frédéric Dambier, Stannick Jeannette, Vanessa Gusmeroli, et les stars montantes
Marilyn Pla et Yannick Bonheur. Rarement un spectacle aura réuni
autant de champions sur la glace. Places disponibles à la patinoire,
dans les FNAC et les magasins Carrefour.
• Dimanche 10 avril à 15h30.
Patinoire municipale, 1, rue Victor-Griffuelhes.
ƒCinéma
un mois fou, fou, fou
Le cinéma Pathé a enchaîné les avant-premières en mars. Les Boulonnais ont pu
échanger en direct avec la réalisatrice de
Tout pour plaire, Cécile Telerman, deux des
comédiens, Thierry Nevic et Mathias
YL’équipe de Tout pour plaire, de Cécile Telerman.
Melkuz, et le scénariste et le producteur
de ce premier film. Gérard Jugnot s'est aimablement prêté au jeu de la question sur les
dessous du tournage de Boudu. José Garcia,
toujours souriant, a laissé percer sa part
d'ombre cachée, utilisée par Costa Gavras
dans le Couperet.
WGérard Jugnot présentait son Boudu.
YJosé Garcia, tout sourire pour le Couperet.
• Bien manger
en famille,
aux éditions
Flammarion.
476 pages,
19,90 €.
Boulogne~Billancourt
¦ avril 2005
Information
9
L’ é v é n e m e n t
Distinctions
Programme culturel
Plusieurs personnalités boulonnaises ont été promues
ou nommées dans l’ordre de la légion d’honneur, du
mérite ou des palmes académiques.
À l’affiche boulonnaise
En avril
Le Printemps des loufoques
Cinq spectacles à voir en famille conjuguent humour et musique
du 13 au 17 avril.
Légion d’Honneur
Yves Bompard, a été nommé chevalier
par décret du 31 décembre 2004 au titre
du ministère des Solidarités, de la Santé
et de l’Industrie.
Il est à l’origine du développement du service de
réanimation néonatale de l’hôpital Saint-Michel
qu’il dirige depuis plus de 20 ans. En tant que
président de la commission médicale d’établissement où il exerce depuis 1999, il a mené de front le combat contre
la fermeture de cet établissement de taille moyenne. Yves Bompard
s’illustre également grâce à sa plume en écrivant pour Impact Médecin ou Le Figaro.
Ordre national du Mérite
Coulisses à piston W
• Mercredi 13 avril.
YLes Clones
• Vendredi 15 avril.
Les Gribouillis
• Samedi 16 avril.
YLa Lune et l’ampoule
Dario Fo photo
YPomposo,
• Samedi 16 avril.
la framboise frivole
• Dimanche 17 avril.
Alain Chapu a été nommé chevalier
par décret du 10 novembre 2004 au titre du
ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation,
de la Pêche et de la Ruralité.
Ingénieur agronome de l’INA de Paris en 1963,
Officier des haras en 1964, Alain Chapu a occupé
différents postes au ministère, essentiellement
comme directeur de circonscription des Haras à
Besançon, Annecy et Strasbourg. Il termine sa
carrière de fonctionnaire pendant 42 ans en tant qu’ingénieur en chef
du Génie rural, des Eaux et des Forêts, et chargé de mission au bureau
des Courses et du Paris mutuel.
Théâtre
Isma W
de Nathalie Sarraute
par l’ensemble Leporello
• Jusqu’au 22 avril au TOP-BB.
Palmes Académiques
Multimédia
Rachel Cohen a été nommée chevalier
par décret du 27 janvier 2005.
Elle a consacré toute sa carrière à la recherche
pédagogique dans une perspective de prévention
de l’échec scolaire et de l’illetrisme. Docteur d’Etat
en sciences de l’éducation, elle a été directrice
de l’école active bilingue de Paris pendant dix
ans, puis a exercé les fonctions d’ingénieur de
recherche jusqu’en 1992. En 1999, elle lance le réseau MMM (Mini
web, Multilingue, Maxi apprentissage). La communication télématique internationale, une mutation dans l’éducation et Apprendre à lire
avant de savoir parler, sont ses deux derniers ouvrages.
Annick Milliard a été nommée chevalier.
Formée à l’École Normale et titulaire du diplôme
d’état d’infirmière, elle a consacré sa carrière à
l’enseignement de son métier. Jusqu’en 1971,
professeur en BEP sanitaire et social à BoulogneBillancourt, elle organise les examens BEP CSS au
niveau inter académique. En 1978, elle lance la
section F8 du baccalauréat au lycée R. Schumann
de Colombes. Dix ans plus tard, elle intègre le lycée professionnel
Étienne-Jules Marey en tant que chef de travaux. Depuis 1990, Annick
Milliard est responsable de la section d’aides-soignants qu’elle y a
créée en 1988.
Médiatique
Trois installations multimédias de Du Zhenjun sont présentées
• Du 7 au 30 avril à l’espace Landowski.
[Ateliers multimédias enfants
Chaque mercredi ils s’initient et créent
avec le multimédia.
Mémoire
Du 7 au 24 avril, tables
rondes, rencontres,
expositions et pièces
de théâtre marquent
le 60e anniversaire de
la libération des camps.
Retrouvez tous ces rendezvous dans BBsortir.
Catherine Chadefaud a été nommée chevalier.
Boulogne~Billancourt
10
¦ avril 2005
Information