L`événement - Boulogne
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L`événement - Boulogne
L’ é v é n e m e n t Portrait Hébergement hivernal des sans-abri, bilan 2005 Étienne Viard L’homme qui aime les SDF P our le portrait, il n’était pas vraiment d’accord. Étienne Viard, coordinateur des quatre associations boulonnaises, responsables du centre d’accueil de nuit des SDF, bougonne : « Vous savez, les honneurs, j’ai passé l’âge ! » Il a donc fallu insister, lui dire qu’il ne s’agissait pas de lui dresser des lauriers mais de parler des hommes qu’il côtoie, de ceux qui vivent dans la rue, voire de retrouver à travers son témoignage, ce profil commun à une multitude de bénévoles, engagés comme lui. Après beaucoup d’hésitations, il a fini par accepter. Mais, pour lui, le principal demeure « ce travail quotidien et formidable fourni par une centaine de personnes qui se dévouent jour et nuit auprès des plus démunis, dont ces nombreux jeunes qui finissent leurs “maraudes” à une heure du matin avant de retravailler tôt le lendemain. » Visage serein, regard jovial, Étienne Viard, 65 ans, fait partie de ces hommes indispensables. De novembre à mars, il a géré avec d’autres, l’accueil hivernal du centre boulonnais. Quatre cents personnes en ont profité, « 30 fixes y ont couché tous les soirs, d’autres sont venus une nuit, envoyés par le Samu social, une centaine de bénévoles s’y sont relayés. » Ses yeux brillent dès qu’il évoque ce lieu pour lequel il s’est battu. Lui qui explique si bien que « pour se restructurer le mieux possible, une personne a besoin d’un lieu à s’approprier », se réjouit de l’ouverture définitive de ce centre tous les mardis de l’année. « C’est notre grande satisfaction puisque nous réussissons à ne pas briser le lien créé lors des mois d’hiver. Les “accueillis” de l’hiver ou d’autres SDF peuvent prendre un déjeuner, rencontrer l’assistante sociale, le médecin et l’infirmière. Ces professionnels soignent tous les “bobos”, y compris ceux de l’âme. En plus, nous avons un vestiaire et bénéficions de dons provenant d’entreprises comme Carrefour, etc. Ils peuvent donc choisir de nouveaux vêtements. C’est important pour l’image de soi.» 40 ans dans l’automobile Rentré à 25 ans chez Renault... il y restera 25 ans, explorant tous les métiers de la voiture avant d’y devenir un cadre important. Ensuite, il dirige une entreprise automobile et reste aujourd’hui encore consultant pour ce secteur. Il y a dix ans, ce parisien quitte le « froid 16e arrondissement » pour Boulogne-Billancourt. « Ce qui m’a surpris quand je suis arrivé ici, c’est que tout le monde se disait bonjour. L’anonymat n’existe pas. » Père de trois filles, grand-père six fois, sa vie professionnelle l’a conduit dans la France entière et un an en Hollande. « Nous avons déménagé 18 fois, de Valenciennes à Nice, de Tours à Montpellier. Après trois ans d’existence (ouvert pour la première fois en décembre 2002), le centre hivernal d’accueil des sans-abri, situé 62, avenue Édouard-Vaillant, s’affiche aujourd’hui comme un élément indispensable de la vie sociale boulonnaise. Ouvert tous les jours de 19h30 à 8h, ce centre de nuit dispose de deux bungalows appartenant à la ville, l’un pour le couchage (27 lits) et la toilette, l’autre pour trente repas. Organisé et géré par des associations caritatives de la ville – Croix-Rouge, Secours Catholique, Œuvres hospitalières françaises de l’ordre de Malte, Saint-Vincent-de-Paul et Bancs Publics –, avec le soutien de la ville et du Centre communal d’action sociale (CCAS), ce centre a ouvert ses portes cet hiver du 15 novembre 2004 au 31 mars 2005. Chaque année s’y retrouvent quelque 27 habitués, exclusivement des hommes adultes vivant régulièrement à Boulogne-Billancourt, auxquels s’ajoutent des dizaines de personnes envoyées notamment par le Samu social. Un premier bilan est d’ores et déjà donné par l’assistante sociale du CCAS : « Durant les trois mois et demi de fonctionnement, c’est-à-dire, jusqu’à fin février, nous avons accueilli 174 personnes différentes. En tout, 2 743 nuits et repas (petits-déjeuners inclus) ont été offerts. Parallèlement à cela, nous avons proposé 503 repas seuls, destinés aux personnes de passage mais qui ne restaient pas coucher. » Cette année, suite au très grand froid, des ouvertures jours ont également été assurées durant deux dimanches de février. Du 1er septembre à fin juin, une permanence est également assurée chaque mardi par une assistante sociale et du personnel médical, afin d’apporter du soutien aux personnes de la rue. Même après l’hiver. Pour ma femme et mes enfants, ce ne fut pas toujours facile. » Un passé de nomade qui lui rend particulièrement agréable sa maison de campagne où se retrouve chaque été sa famille au grand complet car « tout être a besoin d’avoir des racines quelque part. » Impossible de ne pas chercher la connexion qui explique le passage d’une vie professionnelle vouée à l’automobile à celle qu’il passe actuellement près des gens de la rue. Où se situe le lien ? Pourquoi les pauvres plus que le golf, les loisirs, les voyages ? « C’est peut-être lié à une liberté d’action et de temps plus large aujourd’hui qu’hier. » La réponse, la vraie, jaillira clairement en fin d’interview, après l’avoir entendu évoquer cette vie qui l’emmène désormais des hommes aux hommes... Étienne Viard en 4 dates 25 décembre 1939 Naissance à Nogent-Le-Rotrou 1963-1986 Carrière professionnelle chez Renault 1995 Bénévole au Secours Catholique 2002 Étienne Viard (en beige) un soir d’hiver au centre d’accueil de nuit. Boulogne~Billancourt 4 ¦ avril 2005 Information Coordinateur des quatre associations chargées de gérer le centre d’accueil boulonnais des sansabri, ouvert tous les hivers depuis 2002 : les Œuvres hospitalières françaises de l’Ordre de Malte, le Secours Catholique, Bancs publics, Saint-Vincent-de-Paul. Des histoires de vies brisées On passerait des heures à l’écouter parler de ceux qu’il soutient. Ceux que l’on a peur de saluer, ceux que l’on préfère ignorer, lui les connaît et les aime. Des histoires de vies brisées, il en a des kilomètres à raconter. Cruelles mais terriblement humaines. De ces vies hors vie, il livre mille secrets élucidés seulement par ceux qui comme lui s’impliquent entièrement. Et l’entretien devient roman. « Paul*, un coiffeur parisien très en vogue vivait dans une petite cabane au bord du périphérique, côté Sèvres. Toute sa vie n’avait été que flambe : les croisières, les femmes et l’alcool. Puis, ce fut la chute qui l’emmena dans cette cabane, séparé de sa femme et de sa fille. Un jour, toujours dans sa cabane, il retrouva mort au petit matin, son ami de la veille avec qui il avait bu et que les rats commençaient à manger. Cet événement l’a profondément choqué. Depuis, il est reparti vivre en Bretagne où il est en cure de désintoxication et loge chez une vieille tante. Hubert, polytechnicien de 77 ans, aujourd’hui décédé, n’a jamais voulu venir coucher au centre parce qu’il refusait de se mélanger aux autres et a dormi des années durant sous le parking de Champion. » Si la conversation rapporte des problèmes d’alcoolisme, de drogue ou d’enfances difficiles, elle révèle aussi quelques grandes figures humaines : « Françoise, jeune mère, battue par son mari, arrivée seule et démunie à BoulogneBillancourt, d’abord logée dans un hôtel borgne et qui à force de courage s’est trouvé habitat et emploi. Cet ex-boursier, dix ans au chômage, quitté par sa femme depuis longtemps : lorsqu’on lui a proposé un emploi de sécurité, il a eu tellement peur qu’il ne voulait pas s’y rendre. Finalement il y est allé et a repris une vie normale. » Il arrive qu’Étienne Viard cherche à prendre contact avec les proches de certains afin de leur faire renouer des liens familiaux. De ces quêtes, il constate : « Très souvent, les ex-femmes de ces hommes sont encore soucieuses d’eux. C’est impressionnant le nombre de celles confiant vouloir faire quelque chose s’il est encore possible et l’affection qu’elles conservent généralement à l’égard du père de leurs enfants. L’une d’entre elles, longtemps battue, a même dit aimer toujours l’homme de la rue dont je lui parlais... » Voici l’humanité dans toute sa douloureuse noblesse. Celle qu’Étienne Viard et ses pairs écoutent et reconnaissent au-delà des simples apparences sociales. « Les gens de la rue sont dans un abandon complet. Malgré les campagnes de solidarité, on se détourne d’eux car ils sont sales et profondément différents. Au fond, ils nous dérangent. » La voilà, la véritable réponse de son engagement : son refus de non assistance à autrui. Et tant qu’il restera des hommes comme lui, bénévoles infatigables, la rue sera plus belle à traverser. ■ Sabine Dusch Un hors série du BBI en hommage aux déportés Dans le cadre du 60e anniversaire de la libération des camps et de la Journée nationale de la déportation du 24 avril*, la ville de Boulogne-Billancourt édite un numéro spécial, et hors série, de 48 pages, en mémoire des millions de juifs, tsiganes, homosexuels, résistants, opposants politiques et simples citoyens massacrés de façon planifiée au nom d’une idéologie construite sur la haine et la xénophobie. La première partie de l’ouvrage est consacrée à une étude réalisée par Nadine Claverie, pour son mémoire de maîtrise en 1995, « De la résistance à la déportation, Boulogne-Billancourt dans la seconde guerre mondiale», qui rend compte de la résistance dans la ville occupée. La seconde rassemble les témoignages des élus du Conseil communal des enfants et des jeunes partis pour le voyage annuel au camp d’Auschwitz et répertorie l’ensemble des manifestations, des conférences et des expositions organisées à Boulogne-Billancourt. La diffusion de ce numéro spécial, tiré à 13 000 exemplaires, est prévue dans les collèges, les lycées, les bibliothèques, la mairie et plus largement dans les équipements publics de la ville. * Cérémonie au cimetière Pierre-Grenier à 11h30. Boulogne~Billancourt ¦ avril 2005 Information 5 L’ é v é n e m e n t Ils font l’actualité « Florence Aubenas, ma cousine » après l’Australie, triomphe en Malaisie Elle a 41 ans, elle est boulonnaise depuis Deux victoires à deux semaines d’écart et Renault vient d’égaliser sa performance des deux dernières saisons cumulées (un succès en Hongrie en 2003, un à Monaco en 2004). Et l’année 2005 signe bel et bien l’assise du constructeur français : de la troisième place en 2004 (derrière Ferrari et Bar Honda), Renault est aujourd’hui classé 1er constructeur mondial, catégorie Formule 1. Après le Grand Prix d’Australie, le 3 mars dernier et la victoire de son pilote, Giancarlo Fisichella à Melbourne, l’écurie Renault a remis cela, dimanche 20 mars lors du Grand Prix de Malaisie. Cette fois, c’est le jeune Espagnol de 23 ans, Fernando Alonso, (monoplace R25) qui a remporté la victoire. En plus de son succès en course, Renault a dominé les qualifications et notamment la première séance (Alonso, 1er, Fisichella, 3e) où toutes les monoplaces partent avec le minimum d’essence. En tête des classements, le losange est devenue la référence de ce début de saison qui doit s’achever le 16 octobre prochain en Chine. D’ores et déjà, le constructeur automobile prévoit d’améliorer la voiture plus au moins toutes les deux courses. D’ici là, Renault doit encore « disputer » 17 courses. Prochain rendez-vous : Bahreïn, le 3 avril. À suivre... Esther Kamatari du podium haute couture à la scène politique Louis Schweitzer contre les discrimations et au Festival d’Avignon 1969, mère de deux enfants, Julien, 13 ans et Sophie, 12 ans. Marie-Dominique Bletterie s’active en faveur de la libération de Florence Aubenas, la journaliste française, otage en Irak depuis le 5 janvier dernier. « Florence est ma cousine germaine, nos pères sont frères. Même si nos chemins ne se croisent pas tous les jours, une complicité naturelle nous rapproche toujours quand nous nous retrouvons lors des grandes fêtes familiales. Elle a beaucoup d’humour. Florence est un oiseau libre, elle veut aller voir la vraie vie des gens pour témoigner de leur quotidien. La situation que nous vivons actuellement est très éprouvante pour chacun d’entre nous. Pour mes enfants, cela n’est pas facile à vivre mais ils ont su garder calme et sérénité, notamment à l’école. Mon fils a récemment fait un exposé sur la liberté de la presse... La dernière photo de Florence est choquante et je n’ai pas voulu regarder la cassette vidéo. En revanche, la mobilisation générale pour sa libération nous aide tous à tenir. » Comme sa famille, Marie-Dominique Bletterie a vécu cet enlèvement avec angoisse Esthéticiennes à l’hôpital un gros coup de pouce pour le moral Depuis 2001, grâce à la direction de l’hôpital Ambroise-Paré et à Elisabeth Maître, psychologue, la plupart des patients séjournant à l’hôpital boulonnais peuvent recevoir gratuitement des soins esthétiques. Une action aujourd’hui récompensée par le cinquième Trophée des centres de beauté Cosmetic Executive Women, association qui recrute et finance des esthéticiennes qui exercent en hôpital. À Ambroise-Paré, ce sont Pascale d’hui, je veux pouvoir montrer à ma cousine et à mon oncle qu’ils peuvent compter sur mon soutien. » Le jour où nous avons rencontré Marie-Dominique Bletterie, Florence Aubenas était toujours retenue en otage. D’où la conclusion de sa cousine boulonnaise qui mêle crainte et espoir : « J’espère surtout que lorsque le journal de Boulogne-Billancourt paraîtra, votre article sera obsolète ! » (rédigé le 18 mars) et dignité. « Lors de la soirée de soutien organisée le 15 février à l’Olympia, le nombre de stars présentes et solidaires telles Charles Aznavour, Manu Dibango, Patrick Bruel, Bernard Lavilliers... m’a vraiment bouleversée. J’ai compris l’importance des actions de soutien et j’ai réalisé que la mobilisation devait aussi passer par moi. J’en profite pour remercier la ville d’avoir mis le site dédié à Florence et à Hussein sur sa page d’accueil. AujourMarchal, Myriam Bodiroga et Sophie Jouvençon, diplômées d’Etat, qui prodiguent soins, massages du visage, manucures, épilations, etc. « Ces séances d’une heure sont les seuls moments où les patients sont touchés pour des manipulations autres que des soins médicaux. Une façon agréable de retrouver l’estime de soi », explique Marie-Hélène Lavollé-Mauny, directrice adjointe de l’établissement. Parallèlement, l’hôpital propose depuis septembre 2004 aux patients de l’unité de gériatrie aiguë un atelier olfactif animé bénévolement par Sabine Le Camus, professeur à l’Institut supérieur du parfum. Il vise à interpeller la mémoire et à susciter des émotions chez des personnes âgées et désorientées en associant la vue et l’odorat autour de thématiques (la nature, l’enfance, etc). [ Santé et générosité avec les esthéticiennes d’Ambroise-Paré. Boulogne~Billancourt 6 Renault en F1 le témoignage de Marie-Dominique Bletterie ¦ avril 2005 Information www.pourflorenceethussein.org Numéros de téléphone du Comité de soutien à Florence et Hussein : 01 42 03 22 79 - 01 53 72 10 10. Adresse : rez-de-chaussée de la mairie du 10e arrondissement, 72, rue du Faubourg St Martin. Des centaines de personnes ou associations multiplient des actions de soutien tels que les mairies de plusieurs villes françaises (Nantes, Auxerre, Toulouse ...), le club de la presse, l’association mondiale des journaux (AJM), l’Union internationale de la presse francophone (UPF), l’UNESCO, Femmes algériennes, association de familles de disparus... Du cœur et des jambes il court le marathon de Paris « On a tous à gagner à avoir du cœur », déclare le boulonnais Pierre Lacombe, à gauche, présentateur sur France 3 Paris Île-de-France, qui participera au Marathon de Paris le 10 avril prochain. Il courra sous les couleurs de l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque, qui permet aux enfants défavorisés atteints de malformation du cœur d’être opérés en France. Créée en 1996, l’association a déjà sauvé 800 enfants du monde entier. En 2005, l’objectif est de 7 700 €, somme nécessaire à l’opération d’un enfant. Pierre Lacombe et les autres « marathoniens du cœur » espèrent, grâce à leur engagement, recruter de nouvelles familles d’accueil et sauver plusieurs enfants. L’ancien top model Esther Kamatari, princesse de sang et militante associative dans l’humanitaire depuis le début des années 90, se lance sur la scène politique burundaise pour le compte du jeune parti monarchique « Abahuza », qui signifie « rassembleur » en kirundi. Nommée porte-parole à l’unanimité par les membres de ce nouveau mouvement national, officiellement reconnu le 20 septembre 2004, elle est aujourd’hui candidate à l’élection présidentielle dans son pays, prévue pour l’été 2005. « Depuis le référendum du 28 février dernier à Bujumbura, (capitale du Burundi), où la population a approuvé la nouvelle constitution à 90,10 %, dont 51 % de femmes, les bases sont posées pour avancer dans un pays qui a vécu douze ans de guerre. Ce vote massif est un cri de paix », déclare Esther Kamatari programme social en étendard, « Le tissu social, la santé et l’éducation sont des domaines prioritaires. En 2005, les femmes cultivent encore leurs champs à la houe, je veux qu’elles le fassent avec un tracteur. Il est temps que la femme décide de sa propre vie, que des orphelins de six ans ne se transforment plus en chef de famille parce que leurs parents sont morts de faim. Il n’est pas envisageable de construire un pays avec des gens qui souffrent de famine. » Les premières opérations de vote vont démarrer au printemps, d’abord avec les « Collinales » pour l’élection des représentants des 3 000 collines qui composent le Burundi, puis avec l’élection des maires, des députés et des sénateurs au suffrage universel. L’élection présidentielle, soumise aux grands électeurs, est prévue en juin. Jeudi 3 mars, Jacques Chirac a nommé Louis Schweitzer, actuel PDG de Renault, à la présidence de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde). Le Président avait annoncé lors d’un discours à Troyes, le 14 octobre 2002, la création d’une autorité indépendante, inspirée de modèles européens comparables et chargée de traquer « toutes les formes de discriminations, qu’elles proviennent du racisme, de l’intolérance religieuse, du sexisme, ou de l’homophobie. » Outre ce poste, M. Schweitzer est président de la société des Amis du musée du quai Branly et a été nommé à la présidence du Festival d’Avignon. Pluie de récompenses au TCBB Le Tennis club de Boulogne-Billancourt a rendu hommage à ses jeunes en remettant trophées et médailles aux meilleurs joueurs de la saison, vendredi 18 mars au cours de son Nicolas Sarkozy en visite à Boulogne-Billancourt Nicolas Sarkozy a répondu à l’invitation de Jean-Pierre Fourade et sera à BoulogneBillancourt jeudi 7 avril. Le président du conseil général des Hauts-de-Seine élu en avril visitera trois espaces inaugurés en 2004. Au programme : la Cité de l’enfance, le CDDP (centre départemental de documentation pédagogique) et la SAEM Val de Seine. assemblée générale, présidée par Pierre Laurencin, en présence de Thierry Solère, maire adjoint à la Jeunesse et aux Sports. Le club a profité de cette occasion pour annoncer le chiffre record de 2 924 inscrits. Boulogne~Billancourt ¦ avril 2005 Information 7 L’ é v é n e m e n t Ils font l’actualité « Ensemble reconstruisons une école en Indonésie » un comité de pilotage est né Un comité de pilotage et de suivi de l’opération « Ensemble reconstruisons une école en Indonésie » a été mis en place par la ville sous l’égide de Pierre-Mathieu Duhamel, maire adjoint chargé de l’Éducation, de la Culture et des Relations internationales, et de Thierry Solère, conseiller général, maire adjoint chargé de la Jeunesse et des Sports, en collaboration avec la Fondation de France, les associations de parents d’élèves boulonnaises (PEEP, FCPE, AAPE) et la ville de Sèvres. Chacun s’en souvient, le 15 janvier dernier, les Boulonnais se mobilisaient sur la Grand-Place en formant une grande chaîne humaine pour exprimer, d’une part, leur solidarité aux sinistrés d’Asie du Sud-Est, et d’autre part, pour réunir les fonds nécessaires à la reconstruction d’une école dans le nord de l’Indonésie. Largement suivie, la manifestation a permis de récolter 123 235 € auprès des habitants et des entreprises locales, somme à laquelle la ville a versé un abondement de 30 000 €. En mars, la ville de Sèvres a apporté son soutien à l’opéra- Ingénieurs écolo Ils font le tour du monde de l’eau « La population mondiale va doubler en 20 ans. Mais notre réserve en eau tend à s’épuiser ! », expliquent Maxime de Rostolan, Tristan Pennel et Fabien Groud. Ingénieur en environnement, professeur de maths ou ingénieur hydrolicien, ils ont en commun le souci de se mobiliser pour « l’un des enjeux majeurs du 21e siècle ». À 24 ans, ils ont créé l’association Eaudela et partent pour deux ans, le 15 mai prochain, faire un tour du monde en camion, pédago- tion boulonnaise et fait don d’un chèque supplémentaire de 18 000 €. Au total, se sont plus de 171 000 € qui permettront de reconstruire bien plus d’une école dans le pays meurtri. Lors de la première réunion du comité, le 17 mars, les représentants de la Fondation de France, Élizabeth Lamblin et Jean-Claude Fages, ont rappelé que les autorisations gouvernementales, permettant aux différentes ONG d’agir officiellement sur le terrain, ne sont délivrées que le 26 mars. À l’heure où nous mettons sous presse leurs noms sont encore inconnus. D’ores et déjà, trois villes situées au nord de l’île ont été retenues pour le projet de reconstruction, il s’agit de Sigli, Meulaboh ou Banda-Aceh. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés sur le suivi des opérations. • Pour en savoir plus sur le mode de fonctionnement et de soutien de la Fondation de France, consultez leur site officiel : www.fdf.org gique et écolo. Première étape : l’Estonie, puis la mer d’Aral, la Russie, le Pakistan, l’Inde... Leur objectif est de rencontrer les Organisations Non Gouvernementales, d’étudier avec elles les problèmes de terrain et de faire circuler les informations entre les organismes. Ils tiendront au jour le jour un carnet de voyage sur leur site Internet, www.eaudela.org. Des cours scientifiques sur l’eau seront également en ligne. Pour que chacun apprenne à l’utiliser de façon citoyenne. Boulogne~Billancourt 8 ¦ avril 2005 Information ¦Tsunami... 26 décembre 2004... 9h58... « Que dire sur l’ampleur du drame constitué par le tsunami qui ravagea les côtes de l’Asie du Sud-Est le 26 décembre 2004 ? Mieux vaut laisser la parole aux victimes, à ceux qui peuvent et veulent en témoigner. » Au lendemain de la tragédie qui a mobilisé le monde entier, l’actrice Natacha Amal et son époux, l’écrivain Claude Rappe, l’un et l’autre rescapés de ce drame ont écrit un livre à quatre mains pour témoigner à leur manière sur le tragique événement. D’aucuns y verront un docu-roman-fiction trop inspiré de la téléréalité, d’autres y liront le ressenti d’une femme et d’un homme profondément éprouvés par la catastrophe. À chacun d’en décider, mais quoiqu’il en soit, l’intégralité des droits d’auteurs est versée à l’association « Pêcheurs de Thaïlande ». Deux nouveaux champions de France pour la section karaté kyokushinkai de l’ACBB L’avenir est prometteur pour la section karaté kyokushinkai de l’ACBB. Les cinq jeunes présentés pour la Coupe de France enfants le 13 février dernier à Bayeux (Calvados), à laquelle participait une centaine de combattants, ont rapporté cinq coupes à leur club. Deux titres de champions de France 2005 pour Bruno Carvalhal, 13 ans, qui récupère ainsi son titre de 2003, dans la catégorie benjamins lourds (+ 56 kg) et Paul De Corbiac, 11 ans, chez les pupilles légers. Une 2e et une 3e place, respectivement, pour le benjamin lourd Nicola Dursent et pour Keyvan Rahgoshay chez les benjamins légers. Victime d’une erreur d’arbitrage, non réclamée et non corrigée, le benjamin William d’Almeida (- 56 kg), a quant à lui reçu la coupe du fair play pour son attitude sportive. Rendez-vous est pris en début d’année 2006. YLes cinq jeunes karatékas, Paul De Corbiac, Nicola Dursent, William d'Almeida, Keyvan Rahgoshay et Bruno Carvalhal. • Tsunami... 26 décembre 2004... 9h58..., aux éditions du Rocher. 124 pages, 14,90 €. Jean-Michel Cohen nous convie à Bien Manger en famille Cette fois le médecin nutritionniste JeanMichel Cohen, maire adjoint du quartier du Point-du-Jour, s’est associé à son épouse, Myriam, docteur en pharmacie, pour nous concocter un nouveau livre sur le bien-fondé d’une alimentation équilibrée. « Parce qu’il est important d’expliquer au public en quoi consiste cet équilibre. Et surtout comment y parvenir, comment concilier traditions familiales et nourriture moderne, comment bien manger ensemble ? », écrit-il dans ce nouvel ouvrage, qui alterne judicieusement les chapitres rapportant les données scientifiques essentielles à connaître (tableaux des apports alimentaires recommandés, etc.) et les chapitres consacrés aux conseils de menus et plus concrètement aux recettes de cuisine. L’ensemble organisé autour des différentes tranches d’âge de la vie. Une conférence autour du sujet du livre est prévue le 11 mai à 20h30, à l’espace Landowski. « Légende sur Glace » à la patinoire Joubert, Abitbol, Bernadis et autres Le champion international Brian Joubert (photo) patine à Boulogne-Billancourt le dimanche 10 avril à 15h30 lors d’une aprèsmidi de gala. Avec les Boulonnais Sarah Abitbol et Stéphane Bernadis, couple star de la danse sur glace, il présente « Légende sur Glace », deux heures inédites de sport, d’émotion et de talent. Ces « légendes » sont accompagnées sur la piste par d’autres grands noms du patinage français : le couple Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder, Frédéric Dambier, Stannick Jeannette, Vanessa Gusmeroli, et les stars montantes Marilyn Pla et Yannick Bonheur. Rarement un spectacle aura réuni autant de champions sur la glace. Places disponibles à la patinoire, dans les FNAC et les magasins Carrefour. • Dimanche 10 avril à 15h30. Patinoire municipale, 1, rue Victor-Griffuelhes. Cinéma un mois fou, fou, fou Le cinéma Pathé a enchaîné les avant-premières en mars. Les Boulonnais ont pu échanger en direct avec la réalisatrice de Tout pour plaire, Cécile Telerman, deux des comédiens, Thierry Nevic et Mathias YL’équipe de Tout pour plaire, de Cécile Telerman. Melkuz, et le scénariste et le producteur de ce premier film. Gérard Jugnot s'est aimablement prêté au jeu de la question sur les dessous du tournage de Boudu. José Garcia, toujours souriant, a laissé percer sa part d'ombre cachée, utilisée par Costa Gavras dans le Couperet. WGérard Jugnot présentait son Boudu. YJosé Garcia, tout sourire pour le Couperet. • Bien manger en famille, aux éditions Flammarion. 476 pages, 19,90 €. Boulogne~Billancourt ¦ avril 2005 Information 9 L’ é v é n e m e n t Distinctions Programme culturel Plusieurs personnalités boulonnaises ont été promues ou nommées dans l’ordre de la légion d’honneur, du mérite ou des palmes académiques. À l’affiche boulonnaise En avril Le Printemps des loufoques Cinq spectacles à voir en famille conjuguent humour et musique du 13 au 17 avril. Légion d’Honneur Yves Bompard, a été nommé chevalier par décret du 31 décembre 2004 au titre du ministère des Solidarités, de la Santé et de l’Industrie. Il est à l’origine du développement du service de réanimation néonatale de l’hôpital Saint-Michel qu’il dirige depuis plus de 20 ans. En tant que président de la commission médicale d’établissement où il exerce depuis 1999, il a mené de front le combat contre la fermeture de cet établissement de taille moyenne. Yves Bompard s’illustre également grâce à sa plume en écrivant pour Impact Médecin ou Le Figaro. Ordre national du Mérite Coulisses à piston W • Mercredi 13 avril. YLes Clones • Vendredi 15 avril. Les Gribouillis • Samedi 16 avril. YLa Lune et l’ampoule Dario Fo photo YPomposo, • Samedi 16 avril. la framboise frivole • Dimanche 17 avril. Alain Chapu a été nommé chevalier par décret du 10 novembre 2004 au titre du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche et de la Ruralité. Ingénieur agronome de l’INA de Paris en 1963, Officier des haras en 1964, Alain Chapu a occupé différents postes au ministère, essentiellement comme directeur de circonscription des Haras à Besançon, Annecy et Strasbourg. Il termine sa carrière de fonctionnaire pendant 42 ans en tant qu’ingénieur en chef du Génie rural, des Eaux et des Forêts, et chargé de mission au bureau des Courses et du Paris mutuel. Théâtre Isma W de Nathalie Sarraute par l’ensemble Leporello • Jusqu’au 22 avril au TOP-BB. Palmes Académiques Multimédia Rachel Cohen a été nommée chevalier par décret du 27 janvier 2005. Elle a consacré toute sa carrière à la recherche pédagogique dans une perspective de prévention de l’échec scolaire et de l’illetrisme. Docteur d’Etat en sciences de l’éducation, elle a été directrice de l’école active bilingue de Paris pendant dix ans, puis a exercé les fonctions d’ingénieur de recherche jusqu’en 1992. En 1999, elle lance le réseau MMM (Mini web, Multilingue, Maxi apprentissage). La communication télématique internationale, une mutation dans l’éducation et Apprendre à lire avant de savoir parler, sont ses deux derniers ouvrages. Annick Milliard a été nommée chevalier. Formée à l’École Normale et titulaire du diplôme d’état d’infirmière, elle a consacré sa carrière à l’enseignement de son métier. Jusqu’en 1971, professeur en BEP sanitaire et social à BoulogneBillancourt, elle organise les examens BEP CSS au niveau inter académique. En 1978, elle lance la section F8 du baccalauréat au lycée R. Schumann de Colombes. Dix ans plus tard, elle intègre le lycée professionnel Étienne-Jules Marey en tant que chef de travaux. Depuis 1990, Annick Milliard est responsable de la section d’aides-soignants qu’elle y a créée en 1988. Médiatique Trois installations multimédias de Du Zhenjun sont présentées • Du 7 au 30 avril à l’espace Landowski. [Ateliers multimédias enfants Chaque mercredi ils s’initient et créent avec le multimédia. Mémoire Du 7 au 24 avril, tables rondes, rencontres, expositions et pièces de théâtre marquent le 60e anniversaire de la libération des camps. Retrouvez tous ces rendezvous dans BBsortir. Catherine Chadefaud a été nommée chevalier. Boulogne~Billancourt 10 ¦ avril 2005 Information