L`événement - Boulogne
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L`événement - Boulogne
L’ é v é n e m e n t Portrait Ils font l’événement Jean-Louis Subileau, directeur général de « Val-de-Seine aménagement » Amoureux des villes Les travaux de démolition de l’île Seguin, qui ont débuté fin mars, laisseront place d’ici une quinzaine d’années à un Billancourt nouveau. Un projet immense que Jean-Louis Subileau, directeur délégué de la SAEM Val-de-Seine, est chargé d’aménager. Rencontre avec un amoureux des villes et de demain. Des fenêtres de son bureau situé rue YvesKermen, Jean-Louis Subileau contemple les terrains Renault. Ou plutôt ce qu’il reste des anciennes usines : un parking rempli de Mégane, des champs de terres retournées par la dépollution en cours, des bulldozers et, en arrière-plan l’immense vaisseau de l’île Seguin. Mais cette friche industrielle, Jean-Louis Subi- leau ne la voit pas. Il vit déjà dans le paysage de demain, celui qu’il va faire émerger de terre, année après année. Souriant, charmant, le coordinateur de l’aménagement du Val-deSeine nous invite à la fenêtre et fait visiter son monde. « Vous voyez, la Fondation Pinault sera ici, et là-bas, toujours sur l’île, il y aura des logements avec des artistes, des chercheurs... Des lignes pures, simples, et partout des jardins et des promenades sur les berges. Ici, ce sera le cours de l’île Seguin, une immense avenue large de 67 mètres à son débouché sur le fleuve, plantée d’arbres, bordée d’immeubles de bureaux et de logements, de commerces. Et puis au bout, il y aura le nouveau pont qui permettra d’accéder à l’île Seguin. Derrière encore, la passe- relle piétonne vers Sèvres... » Il nous transporte ailleurs. On pourrait l’écouter pendant des heures. Aménageur : un métier de patience Nommé directeur général délégué de la SAEM Val-de-Seine en juillet 2003 par Jean-Pierre Fourcade, Jean-Louis Subileau, 60 ans, fait partie des gens qui comptent dans le milieu des urbanistes où chacun se connaît, s’épie et commente ce que font les autres. C’est même un urbaniste reconnu, comme en témoignent le Grand prix de l’urbanisme décerné par un jury international en 2001 et sa toute fraîche promotion au grade d’officier de la Légion d’honneur au titre du ministère de l’Équipement. Lui, préfère pourtant se voir en « aménageur ». Un aménageur qui doit aider à l’accouchement de 905 000 m2 de vie en 15 ans. « Aménageur, c’est un métier de patience où il ne faut jamais s’endormir. Je suis dans une perpétuelle traversée de l’Atlantique et c’est ce que j’aime », confie cet amoureux de la modernité, chargé de coordonner tous les grands projets de l’État entre 1982 et 1989, de la Cour du Louvre à la Grande Arche de la Défense. « D’où l’intérêt de s’installer en plein cœur du quartier que l’on fabrique... J’ai toujours fait ça. C’est ce que j’appelle la pression du terrain ! On voit ce qui va ou pas, les défauts, les retards et ce qui donnera envie aux gens d’être là. » Rebaptisé « M. Euralille » depuis qu’il a redonné de l’air et du sang au poumon central de Lille en mettant en œuvre un plan d’avant-garde, Jean-Louis Subileau aime les villes. Passionnément. « Lorsque je suis arrivé à Paris pour faire Sciencespo, j’ai été soufflé. Un coup de foudre ! » Le mariage avec la belle urbaine aura lieu quelques années plus tard. Chargé d’établir le POS parisien de 1976, Jean-Louis Subileau arpente Jean-Louis Subileau en huit dates 1943 Naissance à Angers 1976 Il dresse le POS de Paris. 1989 Il « livre » la Grande Arche de La Défense. 1990 Il fonde la société G3A, spécialisée dans l’aménagement de projets. 1999 Il devient conseil de la ville en matière d’urbanisme. 2001 Il reçoit le Grand prix de l’urbanisme. 2002 Il est choisi par Jean-Pierre Fourcade pour coordonner le projet d’aménagement du Val-de-Seine 2003 Il est nommé directeur général de la SAEM « Val-de-Seine aménagement ». Boulogne~Billancourt 4 ➛ mai 2004 Information alors la ville à pied avec ses collègues de l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR). Épris de philosophie, un peu poète, il parcourt chaque rue, traverse chaque jardin, entre dans chaque immeuble ; il pénètre les cours, palpe les ambiances, traîne dans les bâtiments et compte ses pas pour mesurer avenues et trottoirs. Le jour, il marche. Le soir, il effeuille les livres d’histoire « pour comprendre comment tout ça s’est fabriqué. » Il doit coucher Paris sur plan et déjà, il voit se dessiner les contours des quartiers qu’il aménagera quinze ans plus tard. La Villette, l’Institut du monde arabe, le ministère des Finances à Bercy, l’Arche de La Défense qu’il aime tant, et la vaste zone André-Citroën : nouveaux bâtiments, nouveaux quartiers, nouveaux lieux de vie. « Je me souviendrai toujours de la première fois où nous sommes montés sur la première poutre de la Grande Arche, à 100 m au dessus du sol. La peur du vide mêlée au sentiment de hauteur et de plénitude : un instant fabuleux ! » L’un de ces moments magiques qui fait que l’on ne décroche plus d’un métier. Aujourd’hui, à Val-de-Seine aménagement, Jean-Louis Subileau consacre 11 heures par jour, et un peu de ses samedis parfois, à mettre en cohérence tous les acteurs de cette grande opération d’urbanisme. Il fait chaque jour le lien entre Renault et la ville ; il doit mettre en place les concours d’architecture, les appels d’offres pour les promoteurs et les investisseurs, les marchés de travaux des espaces et équipements publics. « Mais pour moi, tout ça, c’est plus de la passion que du travail ! » Être dans le temps juste Proche des « grands » de l’urbanisme et de l’architecture contemporaine – Nouvel, Koolhaas, Portzamparc, Perrault, Grether –, l’homme se tient perpétuellement à l’affût des nouvelles tendances. Il participe à de nombreux jurys de concours. Il voyage aussi : « J’embête un peu ma famille lorsque l’on visite des villes car je mesure tout, j’inspecte tout. » Son rôle : débusquer ce qui plaira demain. Car lorsque l’on fait sortir des bâtiments de terre huit ans après la validation des travaux, il faut être dans le temps juste. « Le Val-de-Seine sur lequel nous travaillons aujourd’hui et que nous commencerons à livrer en 2007, ce sont les générations futures qui en jouiront. Il faut penser aux parcours et aux circulations, anticiper sur la manière dont ce nouveau quartier s’intégrera dans l’Ouest parisien. Moi, je serai à la retraite à ce momentlà. Il faut savoir mettre les choses sur des rails, distribuer les rôles, puis céder la place. » Une page de l’histoire économique, sociale et industrielle de la France des trente glorieuses s’est écrite ici, derrière les hauts murs de l’île Seguin et dans le Billancourt alentour. Jean-Louis Subileau travaille et rêve d’un lieu ouvert, un lieu de création et de recherche, un lieu de vie avec des jardins et des enfants... Une ville, quoi. ■ Nathalie Conscience Jacqueline Gestalder dévoile « L’athlète vainqueur » à l’Insep. « L’athlète vainqueur » de Jacques Gestalder transféré à l’Insep Oubliée pendant plus de 50 ans dans le jardin de la maison-atelier du sculpteur boulonnais Jacques Gestalder, la statue L’athlète vainqueur a enfin trouvé sa place dans le cadre pour lequel elle était destinée depuis toujours : l’Institut national du sport et de l’éducation physique (Insep). Commandée en 1952 par l’Insep, cette statue monumentale, aux dimensions trop importantes pour entrer dans l’atelier, était restée à l’endroit même où Gestalder l’avait taillée directement dans la pierre. Il aura fallu la tenue d’un colloque sur « La dimension artistique dans le sport » les 25 et 26 mars derniers pour que ce transfert tardif ait lieu. Placée au centre d’une petite place verdoyante, non loin d’une autre œuvre du sculpteur représentant la championne olympique et pianiste concertiste Micheline Ostermeyer saisie dans le geste du lancer du disque, la statue a été inaugurée en présence de l’épouse et du fils de Jacques Gestalder, trop fatigué pour être présent, et de Georges Dransart, son modèle, « athlète vainqueur » en effet, auréolé de 22 titres de champion de France, 13 de champion du monde et six médailles aux Jeux Olympiques en canoë-kayak. (Voir aussi en pages quartiers). ■ Boulogne~Billancourt ➛ mai 2004 Information 5 L’ é v é n e m e n t Ils font l’événement Distinctions ➛!Dorothée Pineau réélue au conseil régional et nommée chevalier de la Légion d’honneur Placée en quatrième position sur la liste de Jean-François Copé conduite par André Santini dans les Hauts-de-Seine, Dorothée Pineau a été réélue conseillère régionale le 28 mars dernier. À Boulogne-Billancourt, la liste a obtenu 59,58 % des suffrages contre 34,09 % à la liste menée par Jean-Paul Huchon et 6,32 % à la liste de Marine Le Pen. Par ailleurs, elle a été nommée chevalier de la Légion d’honneur au titre du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Dorothée Pineau est née en 1962. Mariée, en attente d’un quatrième enfant, elle est la fille du général Jean-Marc Pineau. Ancienne élève de l’École normale supérieure de Fontenay et diplômée de l’IEP de Paris, agrégée de sciences économiques et sociales, titulaire d’un DEA d’histoire, ancienne élève de l’École nationale d’administration, Dorothée Pineau est maître des requêtes au Conseil d’État, et depuis 2001 directeur délégué de Picard surgelés, en charge de l’immobilier, des nouveaux projets et du développement France et international. Elle a participé à différentes missions de coopération administratives au Laos et en Haïti et compte parmi les membres de l’Action internationale contre la faim. Conseiller technique au cabinet de Alain Lamassoure lorsqu’il était ministre délégué aux Affaires européennes, puis directeur-adjoint du cabinet de Corinne Lepage, ministre de l’Environnement, Dorothée Pineau est conseillère régionale d’Ile-de-France depuis 1998, vice-présidente de la commission Transports en 2003. Elle a publié deux ouvrages sur le lobbying et l’environnement. Maire adjoint de Boulogne-Billancourt depuis 1995, dans le cadre de sa délégation à l’Urbanisme, aux Grands projets, à l’Environnement et aux Espaces verts, elle a suivi la reconstruction du centre-ville et se trouve en charge, notamment, du dossier de réaménagement des 55 hectares des terrains Renault. Elle est par ailleurs membre du bureau politique de l’UDF. ➛!Thierry Solère élu au conseil général Thierry Solère a été élu conseiller général du canton nordouest le 28 mars dernier avec 66,02 % des suffrages exprimés contre 33,98 % à Marc Fusina, conseiller municipal. Thierry Solère est né en 1971. Marié, deux enfants, Andréa, 3 ans, et Maxime, 2 ans. Fils d’universitaires agrégés de médecine et neveu de l’amiral JeanLuc Delaunay, chef d’état major de la marine nationale. Après des études de commerce et de droit, il entre en politique et devient, notamment, chef de cabinet de Philippe Douste Blazy pendant deux ans avant d’être élu à Boulogne-Billancourt et de devenir, à 29 ans, le plus jeune maire adjoint d’une ville de plus de 100 000 habitants. Chargé des Sports, depuis 2001, il a notamment conduit et mené à terme le projet de modernisation et de réhabilitation de la patinoire et de la piscine qui ont été, respectivement, ouvertes en septembre et novembre 2003. Secrétaire général de la société Aliapur, acteur national de référence dans le traitement et le recyclage des pneumatiques usagés, il est également responsable de l’UMP à Boulogne-Billancourt. Nicolas Sarkozy président du conseil général Nicolas Sarkozy a été élu à la majorité absolue (29 voix sur les 43 suffrages exprimés), jeudi 1er avril, à la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine par l’assemblée départementale renouvelée à la suite des élections cantonales des 21 et 28 mars dernier. Le nouveau ministre d’État, ministre de l’Économie et des Finances, ancien maire de Neuilly-sur-Seine, succède ainsi à Charles Pasqua qui, à 74 ans et après 16 ans passés à la tête du département, avait décidé de se retirer. Chef de service du laboratoire de toxicologie et de pharmacocinétique de l’hôpital Ambroise-Paré depuis son ouverture en 1970, Bernard Flouvat est parti en retraite après plus de 40 ans d’une brillante carrière hospitalière. Lauréat de la faculté de pharmacie de Paris (trois premiers prix) et de l’Académie nationale de pharmacie, interne des hôpitaux de Paris (médaille d’argent), « cet expert reconnu a mené la toxicologie et la pharmacologie clinique à un niveau d’excellence régionale », a précisé Marie-Laure Loffredo, directeur de l’hôpital boulonnais, lors de la manifestation au cours de laquelle Bernard Flouvat a reçu la médaille de la ville. Un départ dans des conditions difficiles, puisqu’il marque la fermeture de ce service, repris sous forme d’unité fonctionnelle destinée aux seuls besoins de l’hôpital, que dirigera madame le professeur Boileau, biochimiste. Boulogne~Billancourt 6 pique-nique. Pour faire partie de la fête, un seul mot d’ordre, venir nombreux et trouver un volontaire par maison ou immeuble qui recense le plat, la boisson, la chaise ou la table que chacun doit apporter. Comme l’an dernier apportez vos tréteaux et spé- ➛ mai 2004 Information Michèle Muller a été promue officier. Cette boulonnaise de toujours – son père était appariteur en mairie jusqu’à son décès en 1961 – a consacré la majeure partie de sa vie professionnelle à l’enseignement des sciences-physiques, d’abord au lycée Paul Lapie de Courbevoie puis, après 1977, au lycée Jean-Baptiste Say à Paris, où elle a dirigé de nombreux élèves de terminale scientifique vers les classes préparatoires aux grandes écoles. Avec quelque succès : en juin 2003, comme pour mieux saluer son départ en retraite, tous ses élèves ont été reçus au bac, dont cinq avec la mention Très bien et 11 avec la mention Bien ! Certains de ses élèves ont également été présentés au Concours général, comme Pierre Cladé, premier accessit de physique. Rémy Dor a été promu officier. Ethnolinguiste de formation (doctorat d’État), Rémy Dor a été l’un des premiers Français à s’être spécialisé à la fin des années 60 dans l’étude de l’Asie centrale. En 1970, il est nommé professeur au département de français de l’université de Kaboul (Afghanistan). De retour en France, il entre au CNRS où il se fait remarquer par ses nombreux ouvrages sur les langues, les traditions orales et les cultures des peuples d’Asie centrale. Professeur des universités, il succède ensuite à Louis Bazin (membre de l’Académie des inscriptions) à la chaire de turc de l’Institut national des langues et civilisations orientales à Paris. Rémy Dor est également à Tachkent directeur de l’Institut français d’études sur l’Asie centrale (IFEAC), « formidable outil de diffusion de la pensée scientifique dans cette région du monde. » Ce polyglotte (anglais, russe, turc, dari et patcho) globetrotter, est titulaire de nombreuses décorations étrangères. disciplinaire qui a été distinguée. Maître puis professeur principal d’éducation physique d’abord dans un collège parisien, puis au collège Belle-Feuille, enfin au lycée Jules-Etienne-Marey de Boulogne-Billancourt, Jeannine Leclercq, ancienne championne des Flandres du lancer de disque, qui pratique pour son plaisir le tennis, le golf et la natation, a formé des générations d’élèves à nombre de pratiques sportives comme l’équitation, l’aviron, la natation, et surtout le patinage sur glace qu’elle a continué d’enseigner, bénévolement, dans le cadre d’activités municipales, jusqu’en 1996. ➛!Docteur Bernard Flouvat un grand patron s’en va par le ministère délégué à la Ville et à la Rénovation urbaine, l’Association pour la convivialité à Boulogne-Billancourt (APCAB) propose aux Boulonnais de confectionner un plat, une pâtisserie et de s’associer à leur voisinage pour partager leur repas Palmes académiques Jeannine Leclercq a été nommée chevalier. C’est une sportive pluri- cialités dès 20 heures, au pied de votre immeuble ou, pourquoi pas, dans l’immeuble voisin (voir aussi en pages quartier). • Renseignements à partir de 18h à l’APCAB : 01 46 20 46 37. À l’affiche boulonnaise en mai-juin Exposition Le Jardin du lettré Synthèse des arts en Chine • Du 11 mai au 17 octobre au musée départemental Albert-Khan. !Alexandre Iacovleff • Jusqu’au 14 août au musée des Années 30. Théâtre Et Dieu ? (dans tout ça) • Du 18 mai au 27 juin au TOP-BB. Musique !François Le Roux et Henri Duparc en 14 mélodies • Jeudi 13 mai à 20h30 au CNR. Jazz !Mario Canonge trio • Vendredi 4 juin à 21h à l’espace Landowski. Mérite agricole Christophe Makris a été promu officier. Né en Normandie, d’une famille « qui travaillait la terre », ce Boulonnais, ancien de Renault, est depuis 22 ans vice-président des jardins ouvriers et familiaux du parc de Saint-Cloud : 240 parcelles de 200 m2 chacune « d’une terre rapportée, glaiseuse, particulièrement lourde quand il pleut », réparties dans une clairière de cinq hectares en bordure du Stade français et qui dépendent du ministère... de la Culture ! « À l’origine, les locataires étaient tous ouvriers. Aujourd’hui nous comptons dans nos rangs un avocat, des policiers, un médecin anesthésiste... Pour tous, la discipline est la même : stricte ! Les parcelles doivent être impeccables. Chaque année, nous déplorons 25 abandons ou renvois. » Fanfare • Dimanche 16 mai à partir de 15h30. Départ de la GrandPlace. Cabaret Boby Lapointe Claude Orchampt a été promu officier. Adjoint au responsable des Parcs et jardins de la • Vendredi 14 mai à 20h30 à l’espace Landowski. mairie de Paris, ce jardinier est depuis 20 ans affecté à l’atelier de décor floral et s’occupe à ce titre de toutes les réceptions des mairies d’arrondissements, mais aussi des manifestations de prestige. Livres Eric Noël a été promu officier. • Samedi 5 juin à 15h à la bibliothèque Landowski. Igor Alekan a été nommé chevalier. Fils du grand Henri Alekan, « met- Immeubles en fête le 25 mai descendez dans votre cour Comme chaque année, depuis six ans, les Boulonnais sont invités à descendre dans le hall ou la cour de leur habitation pour partager un moment de convivialité entre voisins. Le 25 mai, en écho à la 5e édition nationale d’Immeubles en fête soutenue Programme teur en lumière » hors pair du cinéma français, Igor Alekan tient sa passion pour l’équitation de son grand-père ingénieur agronome, président d’une usine d’alimentation pour chevaux à Paris. Cet ancien diplômé de l’Essec et des Ponts et Chaussées, « communicant » dans une filiale d’Havas, préside la section équitation de l’ACBB au sein de laquelle il a créé, il y a trois ans, une activité poney dont le succès a été immédiat. L’équitation à l’ACBB, ce sont 400 membres, 31 chevaux, pensionnaires au nouveau centre équestre du quai Le-Gallo, et 11 chevaux de compétition au parc de Boulogne-Edmond-de-Rothschild. Celui qui a appris à monter à l’ACBB est également un cavalier engagé dans le concours complet. !Rencontre avec Anna Gavalda Conférences Les premiers parisii • Jeudi 13 mai à 16h30 à l’espace Landowski. Multimédia Images d’ici et d’ailleurs • Du 19 mai au 7 juin au Pôle. Retrouvez tous ces rendez-vous dans le BBscope. Boulogne~Billancourt ➛ mai 2004 Information 7 L’ é v é n e m e n t Ils font l’événement ❷!Hockey-sur-glace le gratin mondial sur la piste ! L’ACBB sports de glace et la ville organisent pour la seconde fois un tournoi international de hockey-sur-glace qui réunira à la patinoire les meilleures équipes mondiales. En lice, six équipes étrangères, formées de 15 jeunes joueurs de 13-14 ans, venant de Russie, Lituanie, Canada, Écosse, Angleterre, Tchéquie, et deux équipes de l’ACBB. Spectacle garanti. • Patinoire de Boulogne-Billancourt. 1, rue Victor-Griffuelhes. Les 20, 21, 22 et 23 mai. Entrée gratuite. Derrière le peintre mal connu, les Boulonnais ont également découvert un maître du dessin. &!Le Concours de saut d’obstacles rassemble l’élite des cavaliers « Les uns peignent puis installent les obstacles, les autres préparent sandwiches et salades, animent la buvette et ce sont nos meilleurs cavaliers qui tiennent le parking parce qu’ils connaissent tous les participants », affirme-t-on à la section sports équestres de l’ACBB à propos du Concours de saut d’obstacles (CSO) pro 1, dont la 17e édition se déroulera du vendredi 7 au dimanche 9 mai. Grande fête de famille avec village d’exposants et baptêmes de poneys, mais aussi épreuve de haut niveau qui compte pour le championnat de France individuel, le CSO de Boulogne-Billancourt organisé par l’ACBB et par la ville rassemble chaque année l’élite des cavaliers français et plus de 400 Eric Navet, champion du monde individuel en 1990, vice-champion du monde individuel en 2002 de saut d’obstacles, vainqueur du CSO de l’année dernière, et Djalisco du Guet. chevaux de concours. Tout cela dans le cadre du parc de Boulogne-Edmond-de-Rothschild, où les parcours tracés sur une carrière pentue, sont rendus plus difficiles encore par les jeux d’ombre et de lumière que provoquent les arbres séculaires. • Concours de saut d’obstacles. Les 7, 8 et 9 mai de 8h à 17h. Parc de Boulogne-Edmond-de-Rothschild. Entrée libre. Village d’exposants, baptêmes de poneys, buvette, restauration. ❿!Tournages « Navarro, j’écoute ! » !L’autochenille Citroën, expérimentée en Afrique, était exposée. Remue-ménage en cette fin du mois de mars dans différents quartiers de la ville où se sont tournées plusieurs scènes des épisodes 7 et 8 de la série « Navarro 8 », intitulées Escort Blues et Mortelles violences. Villa Alexandre, place Jules-Guesde, rues d’Alsace-Lorraine, de La France-Mutualiste, Anna-Jacquin, villa de Buzenval, square du Parchamp, lycée Notre-Dame de Boulogne et avenue JeanBaptiste-Clément : pendant neuf jours, le commissaire Navarro – le comédien Roger Hanin – a arpenté, aux côtés de Vanessa Demouy et de Michel Creton, le macadam boulonnais sous l’objectif du réalisateur Jean Sagols. &!Iacovleff au musée des Années 30 le choc d’une découverte La rétrospective consacrée à Alexandre Iacovleff a créé l’événement à l’espace Landowski le jour de son inauguration. Elle a littéralement laissé sous le choc d’une jolie découverte plus d’un millier d’invités. Mal connu du public, l’artiste russe Alexandre Iacovleff a été peintre officiel des Croisières Citroën en Asie et en Afrique. Artiste baroudeur, passionné de voyages et d’aventures, il aimait par-dessus tout l’humain. La saisissante galerie de portraits qu’il en a dressé en témoigne, 140 de ses toiles sont exposées au 4e étage du musée des Années 30. On y découvre le talent multiple d’un peintre émouvant de sincérité à l’aise dans la sanguine de brousse, comme dans le portrait mondain ou le décor de théâtre. Dans son allocution, Guy Sorman, maire adjoint délégué à la Politique culturelle, a insisté sur la qualité de « Cette rétrospective qui compte parmi les plus belles expositions présentées à Boulogne-Billancourt et donne à la ville un rayonnement culturel qui dépasse ses frontières. » • « Alexandre Iacovleff, itinérances ». Espace Landowski, musée des Années 30. Jusqu’au 14 août 2004, du mardi au dimanche de11h à 18h. Entrée : 4,10 € ; tarif réduit : 3,10 €. Le catalogue de l’exposition, préfacé par Pierre Rosenberg de l’Académie française, est en vente à l’accueil du musée (38 €). !Roger Hanin, entouré de Michel Creton et de Vanessa Demouy, en tournage villa de Buzenval. !L’œuvre de Iacovleff compte parmi les plus beaux témoignages peints entre les deux guerres. Boulogne~Billancourt 8 !140 toiles ont été réunies au musée des Années 30. ➛ mai 2004 Information Boulogne~Billancourt ➛ mai 2004 Information 9 L’ é v é n e m e n t Ils font l’événement Deux auteurs, deux styles, deux Boulonnais ❷!Jacques-Marie Bardintzeff volcanique ! Avec Jacques-Marie Bardintzeff, BoulogneBillancourt compte l’un des plus célèbres vulcanologues français. Professeur et chercheur au laboratoire de pétrographie-volcanologie de l’université d’Orsay, il étudie, donne des conférences et écrit. Depuis 1986, ce Boulonnais a déjà publié plus de 10 titres (Vol- cans et séismes, Vocation volcanologue, L’ABCdaire des volcans...). Au printemps 2004, il signe un dernier ouvrage très illustré, intitulé Connaître et découvrir les volcans. « C’est un tour du monde des cratères, un carnet de voyage d’expéditions scientifiques. Cet ouvrage s’adresse à tous les publics. » Et répond aux interrogations des plus curieux : combien de personnes vivent sous la menace des volcans, combien d’éruptions chaque année ? Faute de volcan à étudier sur place, le volcanologue délaisse souvent Boulogne-Billancourt pour d’autres contrées comme l’Italie, les Antilles, le Mexique, l’Indonésie, le Cameroun, Hawaii ou encore la Papouasie-Nouvelle Guinée. • Connaître et découvrir les volcans, de J.-M. Bardintzeff, éditions Minerva, 29 €. www.lave-volcans.com/bardintzeff.html ❿!Jean de la Guérivière voyageur ! Installé à Boulogne-Billancourt depuis l’année 2000, Jean de La Guérivière a parcouru le monde, plus spécialement son versant africain. Spécialiste de l’Afrique et du Maghreb, ce grand reporter a longtemps été correspondant du quotidien Le Monde à Alger. Si ce journal l’a conduit en Afghanistan, au Vietnam, en Chine, au Japon, en Inde, en Afrique noire... son thème de prédilection reste les relations des Français avec leurs anciens colonisés. Un sujet qu’il a déjà évoqué dans deux ouvrages, Les Fous d’Afrique et Exploration de l’Afrique noire. Aujourd’hui, il publie Amère Méditerranée, le Maghreb et nous, un témoignage d’une grande qualité où tout ce qui fonde la ❿!Frantz Liszt en musique et en mots Le pianiste compositeur Jean-François Zygel propose une conférence pour le moins originale. À l’invitation du Forum universitaire, il donne une « leçon » en musique sur le thème : Liszt, mysticisme et virtuosité. Le pianiste expliquera le langage harmonique de Frantz Liszt en l’illustrant de minis formats musicaux, qu’il interprétera lui-même au piano. Une façon de développer l’oreille et la sensibilité des spectateurs en les guidant vers une compréhension plus subtile de la musique. Jean-François Zygel a participé à plus d’une centaine de créations en tant que soliste ou au sein de formations, comme l’orchestre philharmonique de Radio-France. Il est professeur d’écriture et d’improvisation au Conservatoire national supérieur de musique (CNSM) de Paris et professeur associé d’orchestration au CNSM de Lyon. • Conférence-concert. Jeudi 13 mai à 14h30 à l’espace Landowski. Tarif : 5 € – tarif réduit : 3 €. • Amère Méditerranée, le Maghreb et nous, Jean de la Guérivière, Le Seuil, 22 €. ❿!!Orlika un disque et une tournée Quand elle ne voyage pas, la chanteuse Orlika, d’origine française et israélienne, réside à Boulogne-Billancourt. Actuellement, elle s’y fait rare puisque son premier album J’imagine, sorti en mars dernier, l’emmène de ville en ville. Auteur, compositeur et interprète, Orlika chante en français et en hébreu. Ses influences musicales s’appellent Oum Kalsoum ou Nusret Fateh Ali Khan, Tori Amos ou Rickie Lee Jones. Autant dire que ce mélange de musiques pop et orientale, servi par une voix colorée, enchante les oreilles. Orlika termine une tournée parisienne dont un concert donné à la Bastille en compagnie d’un chanteur arabe israélien. Un duo qui s’accorde parfaitement à l’une de ses chansons, Shalom Salam qu’elle commente en ces termes, « La situation actuelle est si douloureuse, si difficile et inquiétante que j’ai spontanément écrit sur ce thème qui fait partie de mon quotidien. » Un talent à découvrir. Une nouvelle voix au service de la paix. • Orlika - album, J’imagine. Cristal Records/BMG. Boulogne~Billancourt 10 mémoire collective s’y retrouve : Saint Louis et l’émir de Tunis jusqu’à l’actuel islam français en passant par Abd el-Kader, Matisse, Loti, Liautey ou Bourguiba. C’est passionnant. De la pure littérature, celle qui allie le savoir à la qualité de l’écriture. En attendant, Jean de La Guérivière profite pleinement de sa retraite boulonnaise pour écrire. Pour le plus grand plaisir des inconditionnels de l’Histoire vécue, d’hier et d’aujourd’hui. ➛ mai 2004 Information