Offroad Cassis - UCJV

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Offroad Cassis - UCJV
Jean-Paul STEPHAN
27 mars 2007
Cassis, c'est encore beau.
Où allons-nous…?
Début mars, je visionne un film envoyé par une amie soucieuse de nature et des conditions de vie
des animaux. On le trouve sur http://video.google.fr/videoplay?docid=4093730216074063220 . Si après
ça on ne cherche pas à limiter sa consommation de viande, voire sa consommation tout court…C'est peutêtre que l'on n'a pas regardé les images longtemps. En effet, le film dure 1h35, mais certaines images sont
difficilement soutenables. Il est d'ailleurs déconseillé aux moins de 16 ans et aux âmes sensibles (par
exemple celles qui fustigent la chasse tout en mangeant un bon steak au restaurant…Ce genre de film
remet les pendules à l'heure en montrant quel type d'animal a le plus souffert!). Pourquoi vous parler de
cela? Je ne sais pas…C'est important, non?
Quelques jours avant Cassis, je reçois une information "vtt écolo" : Accel Group (donc Lapierre en
France) sera le principal fournisseur des vélos en libre service à Paris, après que Lapierre ait déjà œuvré
en ce sens à Lyon.
Voilà un projet intéressant, qui contribue à rendre les villes plus propres, moins bruyantes, à rendre les
gens plus actifs, en meilleure santé…Bref, à rendre la vie plus belle à vivre.
La vie est diverse, à nous de choisir les projets auxquels nous voulons adhérer…
Nord – sud.
Le 18 mars, je participe au prix de Bologne, une "2,3,J" sur route, afin de faire une compétition
avant Cassis. Mais je manque d'entraînement. J'ai fait 66h de vélo dont deux tiers de vtt depuis le 1er
janvier, et 73h d'autres sports. Je suis donc encore en phase de reprise de l'entraînement cycliste. On ne
peut pas vouloir retarder l'entraînement et être en forme sur le vélo en même temps.
D'ailleurs j'ai du mal à récupérer de cette course : le mardi je fais l'aller-retour au travail (2 X 35km) en
vélo, je me sens mou, pas envie d'accélérer, même pour des sprints brefs. Un vrai vieux! Il est tombé 3cm
de neige chez moi, l'hiver vient avec trois mois de retard. Le lendemain, 3h45 de route avec une dizaine
de potes, ça va un peu mieux mais je ne peux pas monter dans les tours. Et dans la dernière heure je me
dis que j'ai pris du poids…J'ai les jambes lourdes! On reçoit quelques averses de neige entrecoupées de
soleil.
Le jeudi je ne fais rien (à part 8h de boulot au collège et un peu de barres asymétriques avec les élèves). Il
neige une bonne partie de la journée, ça ne tient pas. Le vendredi, vers 10h30, je quitte Thonnance, la
Haute-Marne et ses gros flocons mouillés pour le sud, où j'espère troquer les Michelin Mud contre des
Dry 2…Ce sera le cas, ouf!
Ci-dessus, juste avant de partir à Cassis : la Haute-Marne dans tous ses états…
Ci-dessus, Sabrina Enaux heureuse de retrouver le soleil…mais pas encore la chaleur.
Recalage horaire…
Amanda Bruck est de plus en plus intégrée aux mœurs françaises. La preuve, la belle américaine
de chez Lapierre est maintenant capable de nous dire, tout naturellement et avec un accent savoureux :
"Bon, j'ai faim maintenant, je vais bofeille un pétit peu…". Elle fréquente beaucoup la Suisse en ce
moment…Si elle ajoute un accent supplémentaire, ça va devenir du grand art!
Elle est pourtant encore un peu en décalage horaire…Mais cette fois, les US n'y sont pour rien. Samedi
soir elle met son téléphone à l'heure d'été. Dimanche matin, il sonne une heure trop tôt. Il s'était recalé de
lui-même pendant la nuit. La manip manuelle d'Amanda a fait le reste! Quand elle est arrivée "très très
tôt" au petit déjeuner, elle a commencé à comprendre…Vive la technologie!
Noël en mars…
Quand on vous dit qu'il n'y a plus de saisons…La veille de la course de Cassis, on reçoit les vélos,
les sportswear Lafuma, les cardios Polar, les lunettes Eassun, les produits énergétiques Isostar…La saison
démarre vraiment en quelque sorte. On règle tout ça, on coupe les cintres, on colle les poignées mousse,
on ajoute des stickers, on ajuste les poignées de freins, on place les cales sous les chaussures Shimano
thermoformables…En quelques heures, les vélos deviennent des bêtes de course prêtes à tout donner sous
nos efforts répétés. Je suis d'ailleurs toujours étonné de la capacité du matériel à encaisser sans broncher
les contraintes de la compétition vtt. En plus, je sais que nos mécanos feront du bon boulot. C'était le cas
en 2006, il n'y a pas de raison que cela change!
C'est un peu Noël en mars. Même au niveau de la météo. D'ailleurs, en décembre 2006, c'était un peu
mars à Noël. Bref, il fait froid le samedi mais l'ambiance est chaleureuse. Je trouve même qu'elle ne l'a
jamais été autant depuis au moins trois ans. L'ossature du team et de l'encadrement est stable, cela
compte, on est heureux de se revoir, le plaisir est non-feint.
Mika Giraud semble encore plus heureux que les autres. Après les affres de 2006, 2007 est une année
bénie pour lui. Il a cru qu'il ne referait jamais de compétition, et le voilà avec nous, affûté et tout et tout.
À mon avis, il a fait les 55km du Raid avec la banane aux lèvres!
Le samedi, on passe une bonne partie de la journée à faire des photos (des coureurs, du team, des vélos…)
avec Manu "je déborde d'imagination" Molle. Sabrina nous fait une belle frayeur en reculant de cinq bons
mètres sur un obstacle technique en montée. Une vraie bicrosseuse en train de faire du freestyle…involontaire. Elle s'en tire avec de la poussière sur l'arrière du cuissard, ça aurait pu être pire.
En fin de journée, on fait des photos groupées, avec chacun un accessoire dans la main…Yvon Miquel a
un bâton de berger. Il nous montrera encore le chemin cette année!
Mon Raid…
Dimanche matin, petit déjeuner "normal" à l'hôtel, trois heures et demi avant la course. Il ne reste
plus qu'à pédaler trois petites heures et le Raid Cassis passera du statut de projet à celui de souvenir…
Le starter nous libère à 11h10 environ. À Cassis, on part toujours un peu en retard (il faut faire entrer tout
le monde dans la zone de départ…), et finalement ça a son charme. On discute, il fait beau, meilleur que
la veille, et puis on sait que sur le vélo on fera tout pour rattraper le temps perdu!
Le départ est du genre "directement dans le vif du sujet". On tape dans la butte…Une raide côte d'un
kilomètre avant de prendre de la vitesse pour assez longtemps. En effet, bizarrement, les 15 premiers
kilomètres sont roulants, ils présentent une majorité de chemins larges auxquels le Raid Cassis ne m'avait
pas habitué. C'était peut-être déjà comme ça l'année dernière, mais je n'étais pas là pour le voir, j'étais
terrassé par une sinusite.
Au bout d'une quinzaine de kilomètres, je commence à me demander quand nous allons avoir droit aux
singletracks cassants qui font la beauté de l'épreuve. Ils seront majoritaires sur la fin de course, où mon
nouveau X-Control fait bien sûr merveille. Very soft…
Dans le premier tiers de course, il y a 200m de portage dans la caillasse. A l'arrivée, plusieurs coureurs en
parlent comme d'un obstacle trop dur. Alors je leur montre la petite montagne qui domine le site de
départ, et je leur explique que le portage du Férion, à la Transvésubienne, est un peu plus haut que cette
montagne et survient après 5h de course…Ce portage de Cassis, je l'avais à peine remarqué!
Mon avis, c'est que si on veut que Cassis reste une belle course, il ne faut surtout pas se plaindre de la
présence de difficultés. Sinon, il y a plein de courses sur route tous les dimanches…
Mais revenons à la course. Pendant toute la durée de l'épreuve, je ne saurai jamais ma place. À la limite
ça ne me dérange pas, je suis venu en sachant que je suis loin de mes objectifs de juillet et d'août, et je ne
vois pas ce qui pourrait me tracasser. Je roule au train, je suis avec Julien Montaron, Pierre-Yves
Facomprez, un jeune de Creuse Oxygène, et tout va bien.
Vers la fin du premier tiers de course, je double Olivier Maignan qui a l'air fatigué. Il me dit qu'il est
"cramé", les pulsations bloquées en bas. À mon avis, il devrait se reposer une semaine, puis ne faire que
du vtt (la route diésélise tellement facilement un vététiste fatigué…) sur terrain technique (ça entraîne de
nombreuses phases sans pédalage) et plat, et bien sûr des sorties plutôt brèves. Je sais que c'est difficile à
accepter pour un coureur ayant l'habitude de rouler 15 à 25h par semaine, mais le repos est parfois aussi
important que l'effort pour progresser.
Pour le dernier tiers de course, Hubert Fléchais me passe un grand bidon. Bonne pioche : il servira aussi à
un concurrent qui a perdu le sien. Je prends soin de resserrer le porte-bidon neuf en appuyant dessus, un
bidon est si vite perdu dans la nature…
Vers la fin du deuxième tiers, je "percute" Pierre-Geoffroy Plantet. Il vient de mettre le rupteur…Il me dit
que ça a bien été jusque-là mais que maintenant il se sent vidé. Je lui passe une barre pour que passe son
coup de barre…Il termine tranquillement, c'est le mieux à faire dans ces conditions, ça peut aider à se
sentir bien une ou deux semaines plus tard.
Moi, au contraire, je suis bien voire très bien en fin de course, même si je manque de force. Alors, dans
les longues côtes qui émaillent la fin de parcours, je roule en vélocité en m'interdisant de mettre du
braquet. Je souffle beaucoup mais ça avance pas mal, et je lâche progressivement mes compagnons, avant
de voir quelques coureurs en point de mire. Je rejoins notamment…Miguel Martinez, qui développe un
proto chez Look et qui était relativement stressé avant le départ, me confiant que même sans objectif, une
course lui faisait toujours cet effet-là. Comme quoi tout le monde ne sort pas du même moule, car de mon
côté j'ai eu bien du mal à ressentir le moindre stress durant tout le week-end.
Dans les dix derniers kilomètres, je double cinq à sept coureurs, dont Arnaud Grosjean sur la fin, qui me
"pousse" bien car il reste menaçant. Du coup je termine vite, exactement l'inverse de ce qui se passait à la
fin de la saison 2006. Je passe la ligne, je demande ma place…21ème, je croyais naviguer vers la 40ème
place! Je suis un peu sous-entraîné mais j'ai des réserves. Donc les choses sont plutôt orientées dans le
bon sens pour quelqu'un comme moi qui veut être "à fond" en juillet et (surtout) août. La course sur route
"galère" du 18 mars, plus la sortie de presque 4h du mercredi 21 ont dû me faire du bien. J'ai maintenant
fait plus de vélo que d'autres sports depuis début janvier. Je redeviens cycliste…
Trois minutes surréalistes.
À l'arrivée, Eric Davaine me donne l'occasion de parler de mon livre sur l'entraînement. Je suis en
train de finaliser la recherche d'éditeur, l'ouvrage devrait sortir fin 2007 ou début 2008. J'ai hâte de voit le
fruit de trois ans de travail prendre sa forme définitive.
Je quitte notre speaker national pour rejoindre le ravitaillement (sur les raids Off Road, il ne faut pas
manquer ça!).
À ce moment-là, un commissaire de course m'accoste et m'annonce que je risque…1000 francs suisses
d'amende! Raison invoquée : je n'aurais pas le droit de porter mon maillot de champion du monde
masters, car c'est une course UCI, le champion du monde élite est au départ (Absalon a d'ailleurs gagné
une fois de plus), seul lui a le droit de porter le maillot. Il me dit que c'est le règlement. Je lui réponds que
dans le catalogue UCI il est mentionné que j'ai le droit de porter le maillot dans les courses de ma
spécialité, que depuis trois ans que je le porte jamais personne ne m'a fait aucune remarque, y compris
dans les courses comme le Roc d'Azur élite, que le maillot masters a une couleur spécifique, que notre
speaker sait bien expliquer tout cela aux gens…
Puis quelques organisateurs Off Road viennent à ma rescousse, et le mettent en face de sa déplorable
attitude (il ne comprend rien à la différence entre l'esprit et la lettre, il se retranche derrière
"l'administratif"…). Ils lui expliquent que s'il veut que le Raid passe en UFOLEP, il est en train de bien
s'y prendre!
Le commissaire commence, semble-t-il, à comprendre le niveau de son intervention, et quand Christophe
Anjoubault (champion du monde 35-39 ans, donc affublé du même maillot que moi) passe la ligne, il ne
pipe mot.
Je parle un instant de cet incident à Lionel Macaluso et Julien Absalon. Lionel m'apprend que la course
n'est pas "UCI" (belle erreur du "commissaire"!), et Julien m'apprend qu'en toute logique, lui non plus ne
devrait pas porter son maillot arc-en-ciel car Cassis est un marathon et Julien est champion du monde de
cross court…Mais visiblement, le commissaire n'a rien osé dire à Julien. Bizarre, non?
Fermez le ban…Quand même, si quelqu'un pouvait expliquer à ce genre de personne qu'il est très
mauvais pour l'image de la FFC de pourrir ainsi l'ambiance, ça ne serait pas du luxe à mon avis.
Mais le mieux serait peut-être de l'inviter à un stage de perfectionnement de jeunes, afin qu'il voie, en
acte, ce qu'est une attitude positive.
Joies et malheurs…
À l'arrivée je constate une crevaison lente de l'arrière. Je suis aussi "crevé" de l'intérieur, mais ça
c'est normal!. Les crevaisons sont fréquentes à Cassis, d'autant que je n'avais pas de liquide préventif dans
mes pneus. Il me reste un bon kilo de pression, pas plus. Je l'ai échappé belle.
Cédric Ravanel a eu moins de chance que moi. Il a crevé, il a dû changer de roue, il a eu des problèmes
mécaniques ensuite…Les années se suivent et ne se ressemblent pas pour lui qui l'avait emporté l'année
dernière. À la limite, ce genre de mésaventure montre qu'une victoire n'est jamais acquise d'avance et
donne plus de valeur à celles que l'on réussit à accrocher.
Mika Giraud a au contraire réalisé une belle performance : il a toujours été devant, il termine 8ème au
scratch et 2ème espoir derrière une grosse pointure : Inaki Lejarreta, 2ème scratch à 4 secondes de Julien
Absalon.
Soit dit en passant, Julien Absalon n'a pas l'air d'être encore vraiment au poids de forme. C'est là qu'on
voit combien c'est un gros moteur. On peut parier qu'il sera nettement plus rapide dans quelques mois.
Fabien canal, chez les juniors et dans la course des 35km, a subi la loi d'Arnaud Jouffroy (1'24" à
l'arrivée) mais commence bien la saison avec cette seconde place, devant Rémi Pompanon, qui avait
terminé second derrière moi au Morvandiau l'année dernière. Vive les mélanges de génération!
Victoires…
Vivien Legastelois a chuté la veille de la course, surpris par un virage sablonneux et fuyant dans
une descente proche de l'arrivée. Il faut croire qu'il lui en faut plus pour déstabiliser sa grande carcasse.
Même avec un genou bandé, il met 4'18 à Jules Chabanon, son dauphin dans le Raid des 35km. La
puissance tranquille a parlé!
Sabrina Enaux n'a pas fait dans la dentelle en collant 1'42" à Hélène Marcouyre. Après un départ moyen
(mais elle est coutumière du fait), elle s'est réveillée (et réchauffée, car il gelait au départ des filles!)
progressivement. La course des filles a offert un intéressant chassé-croisé entre Sabrina, Hélène et Cécile
Ravanel (Cécile Rode de 2006…vous suivez?). Le chassé-croisé s'est parfois doublé d'un méli-mélo avec
des randonneurs partis plus tôt, un peu comme au Roc d'Azur masters. La rançon du succès ou la "crise
du logement", c'est comme on veut. Mais à l'arrivée, il n'y a pas photo, sauf pour immortaliser la victoire
de Sabrina et la 3ème place de Cécile, auteure comme souvent d'un départ canon avant de s'accrocher pour
un joli podium.
Une demi-surprise : l'écart concédé par Séverine Hansen, à plus de 7 minutes de Sabrina. Mais j'ai eu ouïe
dire que Séverine travaillait dur des examens (professorat de sport?), ceci expliquerait cela. Attention au
retour lors des grandes vacances et des courses en altitude!
Chez les vainqueurs Lapierre, on trouve aussi…moi, en masters 2, avec une avance confortable sur le
second. Si ça pouvait être aussi facile le 19 août à Pra-Loup…Je sais qu'il n'en sera rien!
Statistiques…
Mardi 27 mars, je vais voir le site www.kms.fr, qui s'occupe des classements. Dans le raid 55km,
je note la présence de seulement 117 seniors masculins, tandis qu'on trouve 275 masters et 158 masters 2.
La France vieillit, les masters sont la catégorie largement la plus représentée dans cette course. Ils le sont
aussi dans le raid 35km (145 masters contre 77 juniors, 2ème catégorie la plus représentée).
"Nous vieillirons ensemble"…
À bientôt…
Après une attente de remise de prix qui paraît bien longue (la fatigue, savoir qu'il reste 8h de
voiture, le boulot le lundi, bref, la routine…), il ne reste plus qu'à faire le chemin en sens inverse. Eric
Sacco et Cédric Bellières, mes compagnons de route, ont apprécié l'épreuve. Ils ne l'ont pas trouvée
spécialement difficile. Oui mais…Ce sont deux finishers de la Transvésubienne, alors avant qu'ils
trouvent une course dure, il faut leur en mettre sous les crampons.
En fait, ils ont surtout trouvé l'épreuve jolie, c'est aussi mon avis, même si je pense qu'un peu plus de
technique en début de course seraient les bienvenus. Quand on aime piloter, on ne compte pas les
singletracks.
En tous cas, Lionel Macaluso et son équipe méritent une fois de plus un grand coup de chapeau, eux qui
se décarcassent à longueur d'année pour nous concocter de belles épreuves en grande boucle, où l'on ne
passe pas deux fois au même endroit, où il faut parfois savoir s'adapter, marcher un peu, regarder où l'on
va, bref, du vrai vtt! C'est décidé, j'irai à la 2ème manche à Nîmes le 29 avril, et à la 3ème à Dijon le 13 mai.
Pour la suite, ce sera peut-être plus compliqué, avec l'approche d'échéances nécessitant une préparation à
base de vtt "nerveux" en boucles courtes.
Lapierre International vous dit "A bientôt" sur les sentiers de France…