allergie aux animaux autres que le chat

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allergie aux animaux autres que le chat
ATCHOUM ! – LE JOURNAL DE L'ALLERGIE
N° 13 – MARS 2002
ALLERGIE AUX ANIMAUX
AUTRES QUE LE CHAT
Allergie au chat: l’essentiel
Voir ATCHOUM n°5 JUIN 2001
Allergie au chien: l’essentiel
Le chien est l’animal de compagnie le plus répandu en France (plus de 9 millions).
Les sensibilisations au chien sont beaucoup moins fréquentes que les sensibilisations au chat.
Les protéines majeures sensibilisantes sont présentes sur le poil du chien et ont été retrouvées également dans la salive et l’urine
de celui-ci. Ces protéines, comme pour la protéine du chat, sont mesurables quantitativement dans les poussières de maisons et
des taux supérieurs à 10µg/g de poussière ont été retrouvés dans une étude dans 95% des maisons hébergeant un chien. Les
animaux de certaines races sont plus allergisants que d’autres (boxer, schnauzer).
Les symptômes sont les mêmes que ceux de l’allergie au chat mais ils sont moins explosifs.
Le délai pour passer de la sensibilisation à l’allergie est très long, de l’ordre de plusieurs années. Les enfants exposés à un chien
au cours de la première année de vie développent une allergie au chien plus souvent que les autres.
Le diagnostic est porté sur l’anamnèse, les tests cutanés et le dosage des IgE spécifiques. Le RAST e5 (poils et squames) étant
plus « performant » que le Rast e2 (épithélium).
L’éviction est la seule solution thérapeutique (théorique), mais il faut la mettre en balance avec les répercussions psychologiques
(le plus souvent très importantes) liées à la perte d’un compagnon privilégié, aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte.
Il n’y a pas désensibilisation.
Allergie au cheval: l’essentiel
Le cheval est pourvu d’allergènes puissants. Comme ceux du chat, ce sont des allergènes très volatils (donc aéroportés). La
fréquence de cette allergie a doublé en 20 ans du fait de l’accroissement des sports équestres, passant de 5 à 10% chez les
sujets atopiques.
Le cheval possède des allergènes puissants (Eq c1, Eq C2 et Eq C3 qui semble être l’allergène majeur).
Les symptômes sont souvent d’apparition très rapides et violents, au contact du cheval, en le pansant ou même à distance de
l’animal (fête, parade, élevage) : rhini-conjonctivite, asthme, urticaire, œdème de Quincke, anaphylaxie.
Le contact avec les vêtements du cavalier peut suffire à les déclencher chez un individu très allergique. Il faut distinguer l’allergie
au cheval de l’allergie aux moisissures des box.
Le diagnostic est facile sur les données de l’interrogatoire, les tests cutanés et le dosage des IgE spécifiques (Rast e3).
Le traitement est basé sur l’éviction. Des tentatives d’immunothérapies sont licites chez les professionnels (vétérinaires, jockeys,
lads). Les avis sont très divergents en ce qui concerne les allergies croisées avec l’âne ou le poneys.
Remarque : le test multi-allergénique de dépistage ex1 comprend : chat (e1), chien (e5), cheval (e3), vache (e4).
Allergie au porc: l’essentiel
La fréquence de l’allergie IgE dépendante au porc est mal connue. Selon plusieurs études portant chez des atopiques, 7 à 8%
seraient sensibilisés au porc. Le syndrome porc-chat consiste en une réaction croisée entre la viande de porc et les épithelia de
chat ; elle implique la sérumalbumine. Ainsi, un sujet allergique aux épithélia de chat peut présenter une allergie alimentaire à la
viande de porc.
Allergie aux bovins: l’essentiel
L’allergie aux bovins touche essentiellement les travailleurs de la campagne ainsi que les vétérinaires. Ces allergies cependant
sont exceptionnelles en pratique courante et les symptômes observés sont quasi exclusivement cutanés.
SELARL Fleurquin-Bouilloux-Albouy-Bosc-Bringer BP 108 12001 RODEZ CEDEX
Allergie aux petits rongeurs (lapins, cobayes, hamsters, rats, souris…): l’essentiel
Les rats et les souris donnent des sensibilisations essentiellement retrouvées chez les personnels de laboratoire travaillant sur ces
animaux (il s’agit alors d’allergies professionnelles). Les allergènes responsables ont été identifiés et se retrouvent en grande
quantité dans les urines. La literie de ces animaux devient alors très allergisante. Ces protéines sont en quantité beaucoup plus
importante chez les rats mâles que chez les rats femelles.
Les allergies au cobaye, au hamster voire au lapin sont de plus souvent observées du fait de la présence de ces animaux dans les
classes maternelles.
Les symptômes vont du prurit à l’asthme, mais le plus fréquent est la rhino-conjonctivite.
Le diagnostic est porté sur l’anamnèse, les tests cutanés et le dosage des IgE spécifiques. RAST e82 (lapin), e6 (cobaye), e84
(hamster), e87 (rat), e88 (souris).
Allergie aux oiseaux: l’essentiel
Les plumes étaient autrefois considérées comme un pneumallergène majeur au même titre que les poussières et les pollens. Il
s’avère en fait que le pouvoir allergénique est faible. Les objets de literie contiennent le plus souvent des plumes de poule, de
canard et d’oie, exceptionnellement des plumes de cygne et de dindons. Il est certain qu’un grand nombre de sensibilisations
attribuées antérieurement aux plumes était en fait dues aux acariens qui y trouvent les mêmes conditions favorables de
développement que dans le matelas. Les cas d’asthme ou de rhinite par allergie aux plumes d’oiseaux, perroquets, canaris,
perruches, bengalis sont donc exceptionnels.
En revanche, il faut signaler d’autres formes d’allergie respiratoire, en particulier des alvéolites allergiques extrinsèques qui sont
liées à l’inhalation de protéines contenues dans les déjections de perruche, pigeons ou canaris et qui peuvent être alors
responsables de maladies sévères avec apparitions d’image radiologique pulmonaire (maladie du poumon d’éleveur d’oiseaux,
équivalente en plus aiguë, à la maladie du poumon de fermier)
Remarque : il existe un test biologique multi-allergénique de dépistage qui correspond au mélange plumes ex71 : oie (e70), poulet
(e85), canard (e86), dinde (e89).
Conseil pour les sujets allergiques aux animaux de compagnie
-Si vous choisissez un animal de compagnie, préférez un poisson rouge. Si vous choisissez un animal à poils, préférez un chien à
un chat. Sachez qu’il n’existe pas de chiens ou de chats hypo-allergéniques.
-Lavez votre animal fréquemment (1 fois par semaine ou toutes les 2 semaines à l’aide d’un shampoing adapté) ou bien humidifier
à l’eau tiède son pelage à l’aide d’un gant de toilette (cela diminue de moitié le nombre des allergènes véhiculés par l’animal)
-Brossez -le quotidiennement à l’extérieur de la maison pour lui retirer ses poils.
-Interdisez-lui votre chambre et celles de vos enfants, par précaution
-Passez l’aspirateur (muni de filtre HEPA High efficiency Power Aspiration) au moins 2 fois par semaine.
-Si vous êtes allergiques à un animal, évitez d’avoir chez vous des oreillers, couettes à base de duvet ou de plumes.
-Si vous déménager, pensez à demander au précédent occupant de votre nouveau logement s’il avait un chien ou un chat…
Remarque: les animaux sont aussi allergiques !
Les allergènes sont souvent les mêmes que chez l’homme.
Les chiens sont fréquemment allergiques aux déjections de puces. Des tests biologiques existent pour le dépistage des
IgE spécifiques de la plupart des allergènes chez le chien.
La maladie du poumon de fermier a été décrite pour la première fois sous le nom de fièvre des foins…chez le cheval.
SELARL Fleurquin-Bouilloux-Albouy-Bosc-Bringer BP 108 12001 RODEZ CEDEX