LES BUDGETS PRIMITIFS 2003 Le département de Paris
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LES BUDGETS PRIMITIFS 2003 Le département de Paris
Ministère de l’intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales / DGCL Publication : « Les budgets primitifs des départements en 2003 » LES BUDGETS PRIMITIFS 2003 Le département de Paris ANALYSE D’ENSEMBLE Les finances du département de Paris sont très différentes de celles des autres départements métropolitains du fait de sa forte imbrication avec le budget de la Ville de Paris. A la différence des autres départements de métropole, le département de Paris n’exerce pas de compétence en matière de voirie. L’intégralité de la voirie est communale, elle est donc gérée par la Ville de Paris. Le niveau du budget départemental, de 570,8 euros par habitant en 2003, est inférieur de près de 25 % au niveau moyen des autres départements de métropole (736,4 euros par habitant). Sa structure présente également des spécificités. Le budget du département de Paris (1,21 milliard d’euros) est avant tout un budget de fonctionnement, (86 % des dépenses totales relèvent du fonctionnement) ; les transferts versés représentent à eux seuls 852,6 millions d’euros, soit plus de 81 % des dépenses de gestion courante. Les prévisions des dépenses d’investissement augmentent fortement en 2003 : + 16,2 % contre + 1,6 % dans les autres départements de métropole. D’un montant de 74,2 euros par habitant, elles restent toutefois très inférieures au niveau moyen métropolitain de 202 euros par habitant. Les recettes de fonctionnement sont traditionnellement assurées par des recouvrements et participations. Ce poste représente 623 millions d’euros en 2003, soit près de 60 % des recettes, tandis que la fiscalité directe (introduite en 1992 et limitée à la taxe d’habitation) en apporte à peine 9 % (contre plus de 53 % pour les autres départements). La faible part de cette recette limite les marges de manœuvre du département. En 2002, alors que les dépenses de gestion courante augmentaient de + 10 % ailleurs en métropole, le département de Paris prévoyait une stagnation ; en 2003, elles devraient croître de + 4,8 % contre + 11,4 % dans les autres départements. Le département a prévu un montant de 65 millions d’euros pour financer l’APA, ce qui représente près de 11 % du montant total destiné à l’aide sociale, alors que les autres départements programment 19,5 % de leurs dépenses totales pour cette nouvelle compétence. L’ensemble de ses dépenses d’aide sociale du département augmentent de + 5,7 %. Alors que l’ensemble des départements prévoient une augmentation moyenne de + 9,2 % des dépenses de fonctionnement des collèges, les prévisions 2003 du département de Paris pour ces mêmes dépenses sont à la baisse : - 18,3 %. Les recettes de fonctionnement augmenteraient de + 4,8 % en 2003 avec une augmentation du montant des dépenses indirectes de + 1,8 %. En 2003, le produit des droits indirects s’élèverait à 312 millions d’euros et augmenterait de + 12,6 %, il représente près de 30 % des recettes de fonctionnement. Les droits de mutation, d’un montant à percevoir estimé à 305 millions d’euros, augmenteraient de + 13 % tandis que la croissance moyenne est envisagée à + 10,7 % par rapport à 2002. Le produit des DMTO du département de Paris couvre plus de 7 % des recettes perçues à ce titre par l’ensemble des départements de métropole. Malgré une épargne en diminution, le département prévoit une augmentation de + 16,2 % de ses dépenses d’investissement pour un montant global de 157,7 millions d’euros. Les opérations d’équipement direct représentent près des trois quarts de ces dépenses. Les recettes d’investissement étant prévues à la baisse et le niveau d’épargne diminuant également, le département envisage une augmentation de son recours à l’emprunt pour financer ces opérations. ____________________________________________________________________________________________ Direction Générale des Collectivités Locales / Département des Etudes et des Statistiques Locales Mise en ligne : août 2003 Ministère de l’intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales / DGCL Publication : « Les budgets primitifs des départements en 2003 » BUDGET PRIMITIF 2003 75 PARIS Montant en millions d'euros M 51 Evolution 2003/2002 Montant Structure en en euros/hab % Moyenne en euros/hab* Population au recensement 1999 : 2 125 246 habitants. BUDGET TOTAL dont opérations de gestion active de la dette** BUDGET TOTAL HORS REAMENAGEMENT DE DETTE 1 213,1 1 213,1 + 6,2% n.s. + 6,2% DEPENSES DE GESTION COURANTE (1) 1 049,1 + 4,8% 100,0 493,6 481,9 105,7 19,4 + 5,0% + 4,2% 10,1 1,9 49,7 9,1 85,7 27,7 852,6 71,4 + 4,5% + 9,2% 81,3 6,8 401,2 33,6 341,2 27,3 596,6 22,6 - + 5,7% - 31,5% n.s. 56,9 2,2 0,0 280,7 10,7 - 293,5 22,4 42,8 1 053,9 + 4,8% 100,0 495,9 589,2 93,4 312,0 23,5 623,0 2,1 + 1,8% + 12,6% + 1,2% + 1,8% - 3,7% 8,9 29,6 2,2 59,1 0,2 43,9 146,8 11,0 293,1 1,0 312,1 77,0 145,9 0,1 7,6 106,6 - 71,3% 10,1 50,1 45,7 4,8 1,5 1,5 - 2,2% - 2,2% + 4,8% n.s. n.s. n.s. 2,3 2,3 495,9 0,7 0,7 107,3 0,8 494,3 94,9 34,3 60,6 157,7 + 16,2% 100,0 74,2 202,0 116,3 37,3 4,0 + 22,6% + 1,1% - 73,8 23,7 2,5 54,7 17,6 1,9 113,7 76,0 12,3 35,2 - - 46,6% n.s. 22,3 0,0 16,6 - 38,5 56,9 RECETTES D'INVESTISSEMENT HORS EMPRUNT (10) 69,2 19,0 50,2 67,7 - 9,3% - 22,5% - 3,0% - 10,6% 100,0 Subventions et participations - art. 10 et 14 Autres recettes d'investissement (Prêts, titres, etc.) Recettes disponibles à l'investissement (11) = (8) + (10) 32,6 8,9 23,6 31,8 43,7 37,1 6,5 104,2 Besoins de capitaux externes (12) = (9) - (11) 90,0 Produit des emprunts hors emprunt de refinancement 90,0 + 50,0% + 50,0% 42,3 42,3 97,8 97,8 4,7 1,5 + 49,0% - 72,2% 2,2 0,7 261,8 42,8 - par nature Dépenses de personnel - art.61 Travaux, fournitures et services - art 60 et 63 Transferts versés - art.64 et 65 Autres dépenses de gestion courante (Charges exceptionnelles, etc.) - par fonction Dépenses d'aide sociale Dépenses pour les collèges Dépenses de voirie RECETTES DE FONCTIONNEMENT (2) - par nature Produit des contributions directes - art. 77 (y.c. compensations) Produit des impôts indirects - art. 75 Dotations versées par l'Etat - art. 74 Recouvrements et participations - art.73 Autres recettes de fonctionnement (Produits exceptionnels, etc.) - par fonction Recettes d'aide sociale Epargne de gestion courante (3) = (2) - (1) Intérêts de la dette (4) pour mémoire : DEPENSES DE FONCTIONNEMENT (5) = (1) + (4) Epargne brute (6) = (3) - (4) = (2) - (5) Remboursements de dette (hors opérations de gestion active de la dette ) (7) Epargne nette (8) = (6) - (7) DEPENSES D'INVESTISSEMENT HORS REMBOURSEMENT (9) - par nature Dépenses d'équipement brut - art. 21 et 23 Subventions d'équipement versées Autres dépenses d'investissement (Autres immobilisations, etc.) - par fonction Dépenses pour les collèges Dépenses de voirie Stock de dette pour emprunt au 1/1/2003 Annuité de dette pour emprunt 4,8 1 053,9 - 570,8 570,8 - 27,4 72,6 75,7 * : moyenne Métropole hors Paris (budgets établis en M51). ** : les opérations de gestion active de la dette comprennent les remboursements anticipés refinancés ainsi que d'autres mouvements financiers du type "crédits à long terme renouvelable". ____________________________________________________________________________________________ Direction Générale des Collectivités Locales / Département des Etudes et des Statistiques Locales Mise en ligne : août 2003 772,1 41,5 730,6