théâtre du centre le premier qui rira

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LE PREMIER QUI RIRA
THÉÂTRE DU CENTRE LE PREMIER QUI
RIRA
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Libre et loufoque reconstitution du duel présidentiel criante de
vérité
Affiche DR
LE PITCH
Le débat télévisuel de mai 2012 pour la présidence de la République, suivi par dix-huit millions de
français, en plongée rétrospective, revu et corrigé par la compagnie ArrangementTheatre.com .
L'AVIS DU FESTIVALIER
Le débat revu? Pas tant que ça! Et corrigé? A peine! Tant tout cela est déjà grotesque à la base,
semble nous dire l'auteure Valérie Durin en bonne compagnie de sa troupe.
C'est traité de manière loufoque et déjanté et pourtant on s'y "re-croirait"! Sans nul besoin de
pousser à l'excès la caricature, les quatre comédiens se glissent aisément dans la peau -"litique"respective de Laurence Ferrari alias " Lolotte", François Hollande "le petit éléphant", David Pujadas
et Nicolas Sarkozy. Sous des allures parfois surréalistes qui confinent à l'absurde, cette libre
reconstitution du duel présidentiel est criante de vérité. Il faut dire que, pour nous rappeler à l'ordre
(perdu?), des invités de premier choix sont aussi conviés : Clemenceau, De Gaulle, Louise Michel,
Jaurès! C'est pour le côté héroïque de la comédie. Pour le côté bouffon, revenons à nos (quatre)
moutons! Leurs tics de langage, leurs artifices de paroles, leurs fausses postures sont comiquement
mises en avant pour donner un éclairage évident de l'état de déliquescence du monde médiaticopolitique en présence. La situation est tellement grave et désespérée même si cocasse et salace, que
ce n'est sans doute pas pour rien qu'il est fait "appel" au général De Gaulle, héros de la Seconde
Guerre Mondiale ainsi qu'à Clemenceau, héros de la Première. Pour tenter de nous raisonner et de
nous réveiller, s'extirpe même du corps exposé de Laurence Ferrari, la "Lolotte à Nicolas"..., une
Louise Michel en héroïne expiatoire! Mais il ne s'agit pas là de théâtre engagé même s'il est
éclairant et éclairé. Le spectacle et le divertissement avant toute chose semble être le slogan de
campagne de nos compères comédiens. Il n'empêche! Bien que facétieux, le jeu des acteurs, nourri
et consistant donne matière à réflexion quant au décalage trompeur entre le dire et le faire. Les
journalistes ne sont pas davantage épargnés que les politiques et donc pas moins risibles en l'espèce.
Les thèmes de société font écho à un jeu scénique fluide et "rock and roll" où Nicolas Sarkozy dans
un moment d'anthologie fait bizarrement étalage de ses talents de patineur à roulettes. Avec les
lunettes bling-bling, cela va sans dire... Bidonnant!
Même en voix off, les cadors politiques et les stars des médias semblent irrécupérables et la pièce se
termine par une pirouette en forme de pitrerie de gamins. Non sans au préalable, avoir cité Hugo à
travers le discours de Michel Rocard : " Il faut que la défaite de la démagogie soit la victoire du
peuple". Cet ovni théâtral où tombent les masques de la mascarade électorale démontre que nous en
sommes loin, très loin! Mais pour ce qui est d'en rire, le premier qui rira, c'est encore le public!
Théâtre du Centre, 13 rue Louis-Pasteur. Jusqu'au 26 juillet à 14h50. Tarif 17€, carte Off 12€,
Enfant (-18 ans) 9€. Resas. 06 64 91 55 67.
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par Jean-Christophe Gauthier le 15/07/2015 à 18:15
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Vos commentaires
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guillaume.esteve 22.07.2015 | 12h22
A voir !
Excellent spectacle ! Une heure de franche rigolade dans un univers que l'on connait bien mais dont
l'absurdité réelle est poussée à l'extrême. Un vrai délice, porté par un texte d'une grande qualité et
des comédiens parfaits dans leurs rôles respectifs ! A voir absolument !