Mise à jour scientifique de Nestlé PURINA sur la nutrition du chat L

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Mise à jour scientifique de Nestlé PURINA sur la nutrition du chat L
Mise à jour scientifique de
Nestlé PURINA sur la nutrition du chat
L’urolithiase chez le chat:
prise en charge des risques
L’urolithiase chez le chat:
prise en charge des risques
Une condition préalable essentielle à la formation de cristaux et de calculs urinaires est la production d’urine sursaturée en composants
cristalloïdes. Cependant, la formation et la croissance des cristaux est un phénomène complexe influencé par divers facteurs, dont les suivants:
Dr Andrew H Sparkes, B.M.V., Ph.D., dip. ECVIM, MRCVS
Consultant en soins vétérinaires
Simplyfeline
Dre Clémentine Jean-Philippe, D.M.V., Ph.D
Directrice des communications scientifiques pour l’Europe
Nestlé PURINA Soins des animaux familiers
L’urolithiase et l’obstruction urétrale (attribuable à la présence de petits calculs urinaires ou de bouchons urétraux formés
de cristaux) représentent ensemble la deuxième cause la plus fréquente de la maladie du tractus urinaire inférieur des
félins (MTUIF), soit environ le tiers (1/3) ou plus de tous les cas. Ces deux affections sont une cause importante de morbidité
chez le chat, l’obstruction urétrale provoquant des complications susceptibles de mettre la vie en danger, associées à
une uropathie obstructive et une insuffisance rénale aiguë.
Causes et physiopathologie de l’urolithiase
Chez le chat, la vaste majorité des calculs urinaires sont composés de struvite (phosphate ammoniaco-magnésien) ou
d’oxalate de calcium. Ces calculs, qui représentent environ 90 % de tous les calculs urinaires, sont observés dans des
proportions à peu près égales, bien que la proportion relative de chaque type varie au fil du temps ainsi que sur le plan géographique. Contrairement aux calculs urinaires, les cristaux qui forment une part importante des bouchons urétraux
sont presque toujours des struvites.
Nucléation
Formation de cristaux solides
Agrégation de cristaux
Fréquence et qualité de l’évacuation vésicale
•
Présence de certaines mucoprotéines, de débris cellulaires ou de corps étrangers comme des bactéries susceptibles de favoriser la cristallisation et la formation d’un foyer de calculs urinaires
•
Présence et proportion des différents promoteurs et inhibiteurs de la cristallisation dans l’urine (comme la néphrocalcine,
les pyrophosphates et le citrate). Les promoteurs et les inhibiteurs diffèrent d’un cristalloïde à l’autre. Par exemple, bien que le magnésium soit un composant de la struvite qui, en quantités excessives, entraîne la formation de cristaux, il contribue également à inhiber la formation de cristaux d’oxalate
pH urinaire: dans ce cas également, l’effet du pH varie en fonction des types de cristaux
•
La sursaturation urinaire est une condition essentielle à la cristallisation, à la formation d’un noyau et à la croissance des calculs
urinaires, mais d’autres facteurs jouent également un rôle important pour expliquer la prédisposition de certains chats à l’urolithiase,
ainsi que la prédisposition selon la race et le sexe. Quoi qu’il en soit, bien que la formation de calculs urinaires soit un phénomène
complexe, la manipulation (et la réduction) de la saturation urinaire par des matières cristalloïdes demeure la principale méthode
pour contrôler la formation et la croissance des cristaux.
Saturation urinaire par des cristalloïdes
Le niveau de saturation urinaire par un cristalloïde donné est établi selon trois zones distinctes:
Sous-saturation – Dans cette zone, la concentration de cristalloïdes est insuffisante pour permettre la formation de cristaux,
ce qui signifie qu’il n’y a aucune formation spontanée de cristaux ni croissance des cristaux ou calculs urinaires existants et que ces
derniers peuvent même se dissoudre. Bien qu’une dissolution des calculs de struvite bénéfique sur le plan clinique puisse se produire
dans une urine sous-saturée, les calculs d’oxalate sont très lents à se dissoudre, si bien que les calculs préformés devront être
systématiquement retirés par chirurgie.
Saturation métastable – Dans cette zone, bien qu’il y ait saturation par un cristalloïde donné (valeur supérieure à la constante KSP),
la concentration ne favorise pas la formation spontanée de nouveaux cristaux. Si des cristaux et des calculs sont déjà présents dans
l’urine, il peut se produire une croissance ainsi qu’une cristallisation hétérogène (précipitation de cristaux d’un type donné autour des
cristaux et des calculs urinaires existants d’un autre type).
Nucléation
Promoteurs
•
Inhibiteurs
Sursaturation instable – Il s’agit de la zone la plus dangereuse, car une fois la limite de la métastabilité (constante KSP)
dépassée, il peut se produire une formation spontanée de nouveaux cristaux et une croissance des calculs urinaires.
Concentration de
cristalloïdes
Interaction tissulaire et
rétention de cristaux
Formation d’un calcul
Constante K sp - Produit de saturation, Constante K fp - Produit de formation
Cristallisation spontanée
et nucléation
K sp
Croissance de cristaux et
de calculs urinaires
K fp
Sursaturation instable
Sursaturation métastable
Dissolution des cristaux
Sous-saturation
Figure 1: Aperçu du processus de formation des calculs urinaires
Figure 2: Stades de la saturation urinaire
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L’urolithiase chez le chat: prise en charge des risques
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Mesure de la saturation urinaire par des cristalloïdes
Deux outils mathématiques sont couramment utilisés pour évaluer la probabilité ou le risque de formation de calculs dans l’urine:
Sursaturation relative (RSS)
La sursaturation relative, ou RSS, est calculée au moyen de divers programmes informatiques, après avoir quantifié la charge minérale
soluble, la concentration des promoteurs et des inhibiteurs connus, le pH urinaire et le volume urinaire (c’est-à-dire la charge ionique des
sels formant les calculs urinaires). Les valeurs sont exprimées par un nombre, des valeurs les plus élevées indiquant un risque accru de
cristallisation. Une RSS inférieure à 1 indique une urine sous-saturée en struvite et en oxalate. La RSS métastable de la struvite varie entre
1 et 2,5, alors qu’elle varie entre 1 et 10 pour l’oxalate. Toute RSS supérieure à ces limites suggère une urine sursaturée. Toutefois,
les RSS générées par les différents programmes informatiques diffèrent légèrement et leur exactitude peut varier quelque peu selon les
composants de l’urine qui sont utilisés dans les calculs.
Rapport des produits d’activité (APR)
Les calculs du rapport des produits d’activité (APR) sont exécutés de manière semi-empirique et ne sont pas entièrement fondés sur des
calculs informatisés complexes de l’activité ionique. Les valeurs de l’APR tiennent plutôt compte des principaux composants de l’urine,
qui servent à calculer le produit d’activité dans l’urine avant et après l’incubation avec un germe pur de la matière évaluée (struvite ou
oxalate). De cette façon, le rapport des produits d’activité calculé tient compte de l’ensemble des promoteurs et des inhibiteurs des
calculs urinaires dans l’urine (y compris ceux qui ne sont pas spécifiquement mesurés et intégrés aux calculs de la RSS). Un APR inférieur
à 1 indique une sous-saturation de l’urine et des conditions pouvant favoriser la dissolution des calculs urinaires. Un APR se situant entre
1 et 2,5 correspond à la zone de métastabilité de la struvite, alors qu’une valeur entre 1 et 5 correspond à la zone de métastabilité de
l’oxalate. Des valeurs supérieures à ces intervalles indiquent un risque graduellement plus élevé de formation spontanée et de croissance
des cristaux. Le calcul de l’APR est un processus considérablement plus ardu que le calcul de la RSS, si bien qu’il est moins courant, bien
qu’il soit considéré comme une mesure plus précise.
Prise en charge clinique de l’urolithiase à struvite et à oxalate chez le chat
L’urolithiase est plus fréquente chez les chats sédentaires et présentant un surplus de poids, d’âge moyen ou plus avancé, l’âge moyen
étant légèrement plus élevé chez les chats présentant des calculs urinaires d’oxalate (7,5 ans) que chez ceux présentant des calculs
urinaires de struvite (6,8 ans). Des études suggèrent également que les calculs urinaires d’oxalate sont plus fréquents chez les chats
mâles, alors que les calculs de struvite sont plus courants chez les femelles. Certaines races semblent prédisposées aux calculs d’oxalate
(british shorthair, persan, birman), aux calculs de struvite (oriental shorthair) ou aux deux types à la fois (himalayen, foreign shorthair).
En outre, l’hypercalcémie et l’hypercalciurie ont été ciblées comme des facteurs de risque de calculs d’oxalate.
Oxalate de calcium
Puisque les calculs d’oxalate se dissolvent très lentement, même dans une urine sous-saturée, le retrait par chirurgie sera nécessaire
comme traitement initial. Par la suite, une nourriture produisant de faibles valeurs de RSS et d’APR (en deçà de la zone de sursaturation),
comme la nourriture PURINA VETERINARY DIETSMD UR ST/OX pour chats, contribue à prévenir la récurrence.
La solubilité des cristaux d’oxalate de calcium est très peu influencée par le pH urinaire, mais certains facteurs comme le volume urinaire
(et, par conséquent, la concentration) ainsi que la fréquence urinaire jouent probablement un rôle important dans la prise en charge à
long terme. Il peut être bénéfique de servir une nourriture humide (en conserve) et d’encourager le chat à boire davantage en lui
offrant une eau aromatisée ou une fontaine à eau. Dans le cas des chats qui ont une nette préférence pour la nourriture sèche et ne
peuvent passer à une alimentation humide, une nourriture sèche offrant un apport en sel modérément plus élevé (comme la nourriture
PURINA VETERINARY DIETSMD UR ST/OX pour chats) favorisera un apport en eau, un volume urinaire et une concentration urinaire plus
appropriés. Le calcul de l’APR est un processus considérablement plus ardu que le calcul de la RSS, si bien qu’il est moins courant, bien
qu’il soit considéré comme une mesure plus précise.
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Struvite
Le pH urinaire semble être un facteur affectant nettement la solubilité des cristaux de struvite. Une nourriture formulée pour réduire la
concentration de précurseurs cristalloïdes de la struvite et pour produire une urine légèrement acide (pH entre 6,0 et 6,3), comme la
nourriture PURINA VETERINARY DIETSMD UR ST/OX pour chats, peut produire de faibles valeurs de RSS et d’APR se situant dans l’intervalle de sous-saturation (moins de 1), favorisant ainsi la dissolution des calculs existants et la prévention de la récurrence.
Deux possibilités s’offrent alors au clinicien et au propriétaire, soit une dissolution médicale des calculs de struvite (en assurant une
surveillance régulière par radiographie pour s’assurer que les progrès sont adéquats) ou le retrait par chirurgie et l’adoption d’une
alimentation préventive. Lorsqu’on décèle la présence de calculs de struvite, il est important de procéder à un dépistage des infections
des voies urinaires d’origine bactérienne produisant de l’uréase, bien que ces infections soient beaucoup moins fréquentes chez les
chats que chez les chiens. Comme dans le cas des calculs d’oxalate, une optimisation de l’apport hydrique sera bénéfique dans le
cadre de la prise en charge et de la prévention. La prévention de la récurrence des bouchons urétraux à struvite suit exactement les
mêmes principes, mais il faut également tenir compte de la possibilité d’une cystite idiopathique sous-jacente.
Dans le cas des chats qui présentent les deux types de calculs urinaires (struvite et oxalate), il est important
•
de favoriser un état corporel optimal et d’éviter les gains de poids excessifs et l’obésité
•
d’encourager l’activité physique
•
de favoriser l’apport hydrique
•
d’encourager des mictions fréquentes en offrant plusieurs bacs à litière propres remplis du substrat que le chat préfère
La prévention des problèmes chez les chats en santé
Bien qu’il soit probable que seul un sous-ensemble de chats présente un risque d’être atteints d’urolithiase, il est important de
réduire les facteurs de risque connus qui favorisent l’apparition de cette maladie. Notamment, il faut prévenir l’obésité et le gain
de poids excessif chez tous les chats. Bien que les effets de cette mesure aillent évidemment au-delà de la prévention de
l’urolithiase, elle contribue également à prévenir la sédentarité et la surconsommation de nutriments (dont des minéraux).
Encourager l’activité physique, fournir des bacs à litière propres et adéquats et offrir des sources d’eau fraîche sont des mesures
tout aussi importantes, et ce, pour tous les chats.
Les nourritures sèches, dont l’usage est maintenant très répandu, procurent de nombreux bienfaits. Il s’agit d’un excellent moyen de
fournir des repas de qualité offrant une plus grande flexibilité et pouvant être servis de manière plus intéressante pour les chats
comparativement à la nourriture en conserve (on peut notamment cacher des croquettes afin d’encourager les comportements de
recherche de nourriture ou les placer dans des jouets prévus à cette fin afin d’obliger le chat à fournir un effort pour obtenir son
repas, évitant ainsi une consommation excessive et trop rapide). Néanmoins, l’apport hydrique global inférieur associé aux
nourritures sèches dont la formulation est inadéquate pourrait être un facteur contribuant au risque de formation de calculs urinaires
et de blocage urétral. Par conséquent, une nourriture sèche spécialement formulée pour produire de faibles valeurs de RSS et
d’APR pour la struvite et l’oxalate (comme la gamme de nourritures sèches pour chats PURINA VETERINARY DIETSMD) contribue
à réduire le risque de maladies associées à la formation de cristaux chez les chats qui pourraient être prédisposés.
L’urolithiase chez le chat: prise en charge des risques
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Autres lectures
1. Bartges JW, Kirk CA. Nutrition and lower Urinary tract disease in cats. Vet Clin North Am: Small Anim Pract
2006; 3: 1361-76.
2. Hostutler RA, Chew DJ, DiBartola SP. Recent concepts in Feline Lower Urinary tract disease. Vet Clin North Am:
Small Anim Pract 2005; 35: 147-70.
3. Smith BHE, Stevenson AE, Markwell PJ. Urinary relative super saturations of calcium oxalate and struvite in cats
are influenced by diet. J Nutr 1998; 128:2763S–4S.
4. Stevenson AE, Wrigglesworth DJ, Markwell PJ. Urine pH and Urinary relative supersaturation in healthy adult cats.
Tiré de : Rodgers AL, Hibbert BE, Hess B, Khan SR, Preminger GM, éditeurs. Urolithiasis 2000: IX International Symposium
on Urolithiasis; du 15 au 17 février 2000; Le Cap, Afrique du Sud. Université du Cap: Rondebosch; 2000. p. 818–20.
5. Lulich JP, Osborne CA, Lekcharoensuk C, Kirk CA, Bartges JW. Effects of diet on urine composition of cats with
calcium oxalate urolithiasis. J Am Anim Hosp Assoc 2004 May–Jun;40:185–91.
6. Bartges JW, Osborne CA, Lulich JP, et al. Methods for evaluating treatment of uroliths. Vet Clin North Am:
Small Anim Pract 1999; 29:45.
7. Xu H, Laflamme DP, Bartges JW, Long GL. 2006. Effect of dietary sodium on urine characteristics in healthy
adult cats. Journal of Veterinary Internal Medicine (mai/juin). 738-739.
8. Xu H, Laflamme DP, Riboud C, Long GL. 2007. High sodium diet has no adverse effects on blood pressure
or renal function in healthy cats. Journal of Veterinary Internal Medicine (mai/juin). 601.
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L’urolithiase chez le chat: prise en charge des risques
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