Pour 2014, Rohani affiche ses bonnes résolutions - L`Orient

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Pour 2014, Rohani affiche ses bonnes résolutions - L`Orient
ABONNEMENT
vendredi 27 décembre 2013 | N°13932
Quotidien libanais d’expRession française
www.lorientlejour.com | 2000 L.L.
Gouvernement Pages 2 et 3
Sécurité Page 4
Syrie Page 11
L’échiquier politique libanais
gigote dans tous les sens
Petite flambée de
violence à Tripoli
Près de Damas, la trêve Un « séisme » politique
bientôt en Turquie ?
fragile vite brisée
Aujourd’hui
Liban
Vie politique
Frangié annonce
sa candidature
et celle de Aoun
à la présidence
Page 2
Scandale Page 11
Pour 2014, Rohani affiche Quand l’histoire se répète
pour
les
Ikhwane...
ses bonnes résolutions
Société
Les « surfeursutopistes »
de Beyrouth
Page 5, l’article
de Tabea GRZESZYK
Culture
Tribune
« Dans le vide »
de Mahmoud
al-Daoud
Page 6, l’article
de Zéna ZALZAL
Économie
Tribune
Savoir oser
Page 8, l’article
de Fouad ZMOKHOL
Ciné/Expos/Spectacles 6
Carnet 7
Bourse 8
Télévision 12
Météo, petites annonces 13
Horoscope, jeux 14
BEYROUTH
min.
max.
13° / 22°
Ministère égyptien de la Défense/HO/AFP
Hassan Rohani salué par ses partisans à son arrivée de New York à Téhéran le 28 septembre dernier. l
l
Atta Kenare/AFP
Engagement « sérieux » envers la communauté
internationale et volonté de reconstruire
les relations avec les pays de l’UE et les USA
« Je suis profondément troublé par la tragédie
humanitaire en Syrie »
Page 10, l’article du président iranien, Hassan ROHANI
Déclarée « organisation terroriste », les Frères musulmans pourraient bel et bien de nouveau se
radicaliser dans la clandestinité. Ce scénario n’est pas sans nous rappeler la répression vécue par
la confrérie du temps de Abdel Nasser jusqu’à la chute de Hosni Moubarak. Faute de dirigeants,
une partie au moins des membres de la confrérie, au réseau bien rodé, pourrait se rabattre sur la
violence en réponse aux arrestations et aux brimades subies depuis la destitution de Mohammad
Morsi.
Page 11
Christine Lagarde :
J’admire le Liban !
Page 16, la correspondance à Washington d’Irène MOSALLI
2
Liban
vendredi 27 décembre 2013
Sleiman renouvelle son attachement Raï plaide (à nouveau)
à l’alternance au pouvoir
pour l’alternance
De Bkerké, le président Michel Sleiman a souligné la
corrélation entre la démocratie et l’alternance au pouvoir,
avant de répondre aux menaces du leader du Hezbollah,
Hassan Nasrallah, concernant
le dossier de la formation du
gouvernement : « Les prérogatives du président émanent
de la Constitution et non pas
des partis ou des dirigeants
politiques. »
En marge de sa participation, mercredi, à la messe de
Noël à Bkerké, le président
Sleiman a eu un entretien en
tête à tête d’une demi-heure
avec le patriarche maronite,
Mgr Béchara Raï, au terme
duquel il s’est adressé à la
presse pour les vœux traditionnels. « À cette occasion,
je demande aux Libanais de
penser profondément aux
autres, à la situation au Liban, aux personnes déplacées
ou victimes d’injustice ainsi
qu’aux sans-abri, à la violence
en Syrie, aux évêques, aux
prêtres, aux religieuses et à
toutes les personnes enlevées
dans ce pays, aux militaires
qui veillent nuit et jour depuis
deux ans pour préserver la sécurité du peuple libanais, ainsi
qu’aux familles des martyrs »,
a-t-il déclaré avant d’inviter
les chrétiens à « engager une
réflexion sur le rôle pionnier
qui leur est imparti, au niveau
de la communication et de
l’ouverture entre les communautés ».
Selon lui, « un État civil,
citoyen, ainsi que l’ouverture
sont de nature à renforcer leur
présence au Liban et dans les
pays d’Orient et non pas les
slogans communautaires et
fanatiques ». « Le christianisme est fondé sur l’ouverture et
la communication et non pas
sur les instincts qu’on attise »,
a martelé le chef de l’État qui
a ensuite exhorté les Libanais
à réfléchir profondément à la
démocratie. « Nous ne devons pas porter un coup à la
démocratie pour faire plaisir à
qui que ce soit. Nous devons
au contraire la consolider et
l’exercer de la manière la plus
civilisée qui soit », a poursuivi
au niveau de la présidence
Bkerké Le mouvement Amal et le Hezbollah en faveur d’élections
présidentielles dans les délais constitutionnels.
Le patriarche maronite, en rouge pourpre, et le président Sleiman ont eu un entretien en tête à tête
à Bkerké avant la messe de Noël.
M. Sleiman en évoquant les
trois échéances de l’année
prochaine : la formation d’un
gouvernement, l’élection présidentielle et les législatives.
« Ces échéances, a observé
le président, représentent l’alternance au pouvoir. Personne
ne peut donner d’autres noms
à l’application de la démocratie. Lorsque celle-ci s’éloigne
du principe de l’alternance au
pouvoir, elle cesse d’être une
démocratie. »
Prié de commenter les menaces exprimées par le secrétaire général du Hezbollah,
Hassan Nasrallah, au cas où
un gouvernement de fait accompli serait formé, il a répondu : « Les prérogatives
du président émanent de la
Constitution et non pas des
partis ou des dirigeants politiques. Mais en dépit de ce
qui a été dit, on m’a expliqué
plus tard que les propos qui
avaient été formulés n’étaient
pas une menace mais devaient
servir à faciliter la mission du
président de la République.
Point à la ligne. » Il faisait
ainsi allusion à l’entretien qu’il
avait eu la semaine dernière à
Baabda avec le chef du bloc
parlementaire du Hezbollah,
Mohammad Raad, quelques
jours après le discours truffé
de menaces de Nasrallah.
Le 25 mars, une ligne
rouge
Prié également de commenter les analyses formulées
par des sources du Hezbollah qui considèrent la mise
en place d’un gouvernement
comme étant en contradiction avec les dispositions de
l’accord de Taëf, le président
Sleiman a relevé que « le problème réside dans les définitions ». « Quelle est la définition de l’expression “le fait
accompli” ou encore celle d’un
“gouvernement fédérateur”
? Est-il vrai que ce sont les
hommes politiques qui rassemblent au Liban ? C’est la
définition de qui ? Pourquoi
un gouvernement politique
serait-il rassembleur et un
gouvernement apolitique ne
le serait-il pas ? Rien de tout
cela n’est vrai. Les définitions
sont fausses. Que signifie le
fait accompli ? Que signifie
un gouvernement d’inté-
Le président a reçu hier la visite de l’ambassadeur des États-Unis.
Photos ANI
rêt national ? Comment les
concrétiser ? » s’est interrogé
le président, avant de plaider
simplement pour l’application de la Constitution et de
la démocratie. « Les moyens
démocratiques et constitutionnels sont les seuls à déterminer le sort des échéances et
des décisions politiques prises
à ce niveau », a-t-il affirmé,
avant d’insister sur la nécessité de former un gouvernement dans les délais les plus
brefs. « N’oubliez pas que le
25 mars est le début du délai
constitutionnel pour l’élection
d’un président. Dans une semaine, nous ferons notre entrée dans une nouvelle année.
Il faut qu’un gouvernement
voit le jour et qu’il obtienne
la confiance du Parlement.
Cela prendra au moins un
mois. À supposer qu’il n’obtienne pas la confiance, nous
devons avoir le temps d’en
former un autre », a averti le
chef de l’État qui est revenu
sur la date butoir du 25 mars
qu’il a présentée comme étant
« une ligne rouge ». « Il faut
que d’ici là un cabinet ait vu
le jour. »
Hier, le chef de l’État a
reçu à Baabda l’ambassadeur
des États-Unis, David Hale,
avec qui il a passé en revue
les relations bilatérales, ainsi
que les aides militaires américaines à l’armée libanaise
et la situation dans la région,
notamment en Syrie. MM.
Sleiman et Hale ont également débattu des perspectives
de la conférence de Genève et
des résultats de la réunion du
groupe international d’appui
au Liban qui s’était réuni en
septembre à New York.
Après un entretien avec
le président de l’Association des industriels, Nehmat
Frem, le président Sleiman a
accordé audience au professeur Philippe Salem qui était
accompagné d’une délégation
de sa famille, venue le remercier de lui avoir accordé la
médaille de l’ordre national
du Cèdre, grade d’officier,
en signe d’appréciation pour
ses services dans le domaine
médical.
Frangié annonce sa candidature
et celle de Aoun à la présidence
Le chef du courant des Marada, Sleimane Frangié, a
rejeté hier toute prorogation
du mandat du président de la
République Michel Sleiman,
affirmant que lui et le chef
du Courant patriotique libre
(CPL), Michel Aoun, étaient
candidats à la magistrature suprême.
« Je ne soutiendrai pas la
prorogation du mandat du
président Michel Sleiman
quelle que soit la position
de mes alliés », a déclaré M.
Frangié à la chaîne al-Manar.
Il s’est étonné des appels à la
prorogation de son mandat de
la part de ses proches, « alors
que le président lui-même a
dit à plusieurs reprises qu’il
n’en voulait pas ».
Il a accusé le chef de l’État
d’être responsable du conflit
entre les forces du 8 et du 14
Mars, et d’être partie prenante
dans ces conflits qui secouent
le pays. « Tout gouvernement
qui irait à l’encontre des plans
de la Résistance et des accords
de Taëf mènera à un problème », a-t-il ajouté.
M. Frangié a indiqué qu’il
était, ainsi que le général
Aoun, candidat à la présidentielle. « Mais notre camp devrait se mettre d’accord sur un
seul candidat », a-t-il dit.
Pour ce qui est du gouvernement, le député a estimé qu’il
« sera dangereux de former un
gouvernement neutre, cette
mesure nous menant vers l’inconnu, et tous ceux qui auront
contribué à la prendre devront
en assumer la responsabilité ».
Sur le plan de la sécurité,
M. Frangié a souligné que
« le projet takfiriste est la plus
grande menace qui pèse sur le
Liban et la région, ce n’est pas
un épouvantail créé par l’Iran
et la Syrie, mais bel et bien un
projet destructeur ». « Il faut
être conscient de l’importance
Sleimane Frangié lors de son interview à al-Manar. Le patriarche recevant Samir Geagea.
C’est en présence du chef de
l’État, le président Michel
Sleiman, que le patriarche
maronite, Béchara Raï, a plaidé mercredi 25 décembre en
faveur de l’alternance démocratique au niveau de la première présidence, et contre la
politique de la chaise vide que
certains cherchent à imposer, comme ils l’ont fait pour
la Chambre, puis comme ils
l’ont fait pour la présidence
du Conseil, après avoir poussé
Nagib Mikati à démissionner.
L’impasse politique étant
ce qu’elle est, c’est pratiquement les mêmes thèmes, avec
des phrases à peine moins
différentes, que le patriarche
a repris, dans l’homélie de
Noël qu’il a prononcée mercredi devant le chef de l’État,
et devant ses nombreux visiteurs, mercredi et hier jeudi.
« Une vacance au niveau de la
présidence serait une insulte à
la patrie ! » a-t-il notamment
affirmé hier, avant de faire de
la présence à la séance de vote
une obligation morale pour
les députés chrétiens.
L’homélie de mercredi, cependant, a donné au patriarche l’occasion de rendre un
vibrant hommage au chef de
l’État, par opposition à une
faune politique conduite par
ses seuls intérêts, et de bien
montrer où il se situe, politiquement.
« En cette heureuse occasion, a commencé le patriarche, nous vous adressons nos
meilleurs vœux et félicitations, et, à travers vous, à tous
les Libanais résidents ou à
l’étranger. Nous demandons
au Christ, notre Seigneur,
de faire de l’année 2014 qui
vient un temps de paix et de
bonheur, et de réaliser votre
grand souhait, concrétisant
votre franche et ferme parole,
à savoir : la formation d’un
nouveau gouvernement fidèle
au pacte, à même de faire
face aux crises et défis à venir,
qu’ils soient économiques, sociaux ou sécuritaires, qui ne
souffrent pas d’être renvoyés à
plus tard ; à même de mettre
au point une nouvelle loi électorale et à préparer la grande
échéance, à savoir l’élection
d’un nouveau président de
la République dans les délais
constitutionnels. »
Et Mgr Raï d’ajouter :
« Notre culture chrétienne est
enracinée dans la Parole de
Dieu, dans le Verbe fait chair.
Nous sommes invités à diffuser cette Parole et à la laisser
imprimer toutes nos actions
temporelles, au Liban et dans
tout le Machrek. Le Christ,
le Fils de Dieu incarné, est
la seule et ultime Parole du
Père. En lui, toute la volonté
de Dieu s’est fait connaître à
l’humanité, tout ce que nous
devons savoir sur l’homme,
sur Dieu et sur l’histoire (...)
Telle est la dignité de tout
être humain et sa sainteté,
c’est de coopérer avec Dieu
dans la création de l’histoire.
Le chrétien n’est pas l’homme
d’un Livre, mais celui d’une
Parole incarnée agissante,
non pas le fils d’une parole
écrite silencieuse et d’une lettre morte, mais de l’Esprit qui
l’a inspirée, qui lui en ouvre
l’entendement. »
« Vous êtes de ceux qui
croient en la Parole de Dieu,
a ajouté le patriarche, et c’est
d’elle que vous tirez toujours votre stabilité dans la
défense du droit, le courage
de la vérité, la clarté et le
respect d’autrui, en vertu de
votre serment constitutionnel, alors que d’autres, beaucoup d’autres, sont conduits
par leurs intérêts personnels,
partisans ou confessionnels,
aux dépens de la vérité, de
la Constitution, de la loi, de
l’État et de la patrie. Ceux-là
assurent, comme on dit, une
couverture politique à toutes
sortes d’entorses, d’infractions
et d’abus, avant d’affirmer,
quand l’opinion réclame que
l’on combatte le pillage et la
corruption, qu’une décision
politique en ce sens est indispensable. »
« La Constitution est une
vérité qu’il est interdit de
contourner pour des intérêts
personnels ou partisans (...)
Seule la fidélité à la parole
donnée peut sauver le Liban
des dangers politiques, économiques et sécuritaires qui
le cernent. Nous tous Libanais devons entendre cette
parole telle qu’elle sort de
votre bouche, Monsieur le
Accolade patriarcale à Ghaleb Abou Zeinab.
Président, ainsi que celle de
la bouche du peuple qui ploie
sous le fardeau de la nécessité,
de la bouche des associations
économiques qui mettent en
garde contre un effondrement
économique et commercial,
de la bouche des experts financiers qui voient à l’horizon
se profiler le spectre d’une
dette qui croît et d’une faillite
de l’État. »
Et le patriarche de réclamer
une mobilisation générale,
au Liban et à l’étranger, des
forces capables de défendre
« la cause libanaise », dont le
triomphe voudra dire « paix
et stabilité pour la région et
entente sur l’unité dans la diversité ».
Debout à côté du patriarche, le président Sleiman
devait par la suite recevoir,
pendant quelques minutes, les
félicitations d’usage, dans le
grand salon patriarcal.
Geagea et le
mouvement Amal
En cours de journée, le
patriarche devait recevoir le
leader des Forces libanaises,
Samir Geagea, une délégation du bureau politique du
mouvement Amal conduite
par cheikh Hassan Masri et le
député Ali Bazzi, les ministres
Hassan Diab et Marwan Charbel, ainsi que de nombreuses
délégations populaires.
En quittant Bkerké, M.
Geagea a reformulé certaines
des prises de position de son
parti. Ainsi, il a regretté que
le Hezbollah se batte en Syrie
au mépris de l’avis des autres
composantes de la société
libanaise. « Ils ne se rappellent de l’unité nationale et du
partenariat que lorsqu’il s’agit
du gouvernement, mais ils
oublient l’union nationale et le
partenariat lorsqu’ils prennent
l’initiative d’aller combattre
en Syrie », a notamment déclaré M. Geagea.
Le leader des FL a d’autre
part refusé refusé la formation
d’un gouvernement suivant
la formule 9-9-6 qui serait
condamné, selon lui, à la paralysie. M. Geagea a également
appelé les députés à « remplir
leur devoir lors de la séance
d’élection d’un nouveau président de la République ».
« En dépit des difficultés, je
ne suis pas pessimiste », a-t-il
dit.
De son côté, cheikh Hassan
Masri a déclaré : « J’ai présenté, au nom du président
Berry, les félicitations d’usage
au patriarche, à l’occasion
de la fête de la naissance du
Christ Seigneur qui est et restera à jamais la voix de la paix
(...), cette paix que beaucoup
essaient d’assassiner au nom
de la religion (...), alors qu’ils
sont parfaitement étrangers à
la religion, surtout quand, au
nom de cette paix, on enlève
des évêques et des religieuses ,
ou qu’on attaque des lieux de
culte qui étaient là avant l’apparition de l’islam, alors qu’ils
sont détruits aujourd’hui au
nom de l’islam. Mais quel est
cet islam-là ? »
L’uléma a précisé par
ailleurs que le mouvement
Amal est entièrement acquis
à l’idée de l’élection d’un nouveau président de la République dans les délais constitutionnels prévus.
Après le mouvement Amal,
c’était au tour du Hezbollah
de se rendre en délégation
hier à Bkerké, pour présenter ses vœux au patriarche.
La délégation était conduite
par deux membres du bureau
politique du parti, Ghaleb
Abou Zeinab et Moustapha
Hage. Elle a été reçue par le
patriarche en présence des
deux membres permanents
de la commission de dialogue
avec le Hezbollah formée par
Bkerké, Mgr Samir Mazloum
et Hareth Chéhab.
Les membres de la commission ont ensuite gagné le
bureau personnel du patriarche, pour une réunion d’environ trente minutes, à l’issue de laquelle Ghaleb Abou
Zeinab devait affirmer que le
Hezbollah appelle à l’organisation d’élections présidentielles dans les délais et dans
l’émulation
démocratique.
En d’autres termes, qu’il est
défavorable à un président de
compromis.
Le patriarche a notamment
reçu hier les députés Robert
Ghanem, Henri Hélou, Walid Khoury, Salim Salhab et
une délégation du commandement de l’armée.
de préserver notre unité nationale en 2014 », a-t-il dit.
Sur la crise syrienne, il a
trouvé que « l’équation en
Syrie repose sur deux possibilités : soit le maintien du (président syrien) Bachar el-Assad
au pouvoir, soit son remplacement par des takfiristes ».
Photo tirée du site nowlebanon
Le chef de l’Église maronite accueillant, avec un large sourire, Walid Joumblatt, tandis que le président reçoit les félicitations à ses
côtés.
Photos Émile Eid
vendredi 27 décembre 2013
Le Hezbollah met en garde contre
un cabinet neutre, porteur de chaos
Alternant les déclarations
d’ouverture et les offres de
dialogue sur fond de vœux
aux chrétiens avec les menaces en cas de formation d’un
gouvernement du fait accompli, les principaux cadres du
Hezbollah ont multiplié les
déclarations politiques truffées de messages à toutes les
parties.
Au cours des deux derniers jours, des délégations
du Hezbollah se sont ainsi
rendues à Bkerké, à l’évêché
maronite du Nord et auprès
des évêques du Sud pour présenter leurs vœux à l’occasion
de Noël. Ces délégations ont
insisté sur la signification de
cette fête qui introduit l’espoir dans les cœurs, « surtout
en cette période où certaines
forces cherchent à plonger la
région dans le noir et dans
l’obscurantisme ». C’est ainsi
qu’envoyés par le parti, Ghaleb Abou Zeinab et Moustafa
Hajj Ali se sont rendus à Bkerké et après la séance de vœux
traditionnels en présence de
Mgr Samir Mazloum et de
Hareth Chéhab, ils ont eu
un aparté avec le patriarche
maronite, le cardinal Béchara
Raï.
C’est aussi le même message
d’ouverture et de dialogue qui
a été véhiculé par le député
hezbollahi Ali Fayad au cours
de la visite qu’il a effectuée au
métropolite Georges Haddad
au siège de l’évêché grec-catholique à Marjeyoun. Fayad
a ainsi insisté sur l’importance
de rester attaché au principe
de coexistence, à la volonté
de vivre ensemble, à l’unité
nationale et aux valeurs communes à toutes les composantes du tissu social libanais.
Fayad a encore déclaré que le
Hezbollah est prêt à mener un
dialogue au sujet des échéances cruciales qui attendent le
pays, sans conditions préalables, à commencer par la formation d’un gouvernement de
participation nationale, selon
la formule « 9,9,6 », pour faire
en sorte que l’élection présidentielle se déroule à la date
prévue, avant de reprendre les
débats sur une loi électorale
moderne qui permettra d’organiser les élections législatives en novembre prochain.
Kassem et le cabinet
De son côté, le numéro 2 du
Hezbollah cheikh Naïm Kassem a été moins conciliant,
répondant indirectement au
chef de l’État en disant qu’un
gouvernement neutre ou de
fait accompli est en réalité une
entrave à la tenue de l’élection
présidentielle et qu’il est porteur des germes du chaos.
Évoquant les takfiristes,
cheikh Kassem a précisé
que ce phénomène n’est pas
une réaction à une situation
donnée. Ces groupes sont
porteurs d’un projet qui vise
à éliminer tous ceux qui ne
sont pas d’accord avec eux. Ils
veulent imposer leur vision et
leurs méthodes, et ils ne tolèrent aucune divergence. Selon
cheikh Kassem, l’Occident a
cru pouvoir les utiliser pour
faire chuter le régime syrien,
comme prélude à la naissance du « Nouveau MoyenOrient ». Il les a amenés des
quatre coins de la planète
pour les envoyer se battre en
Syrie. Mais il lui est apparu
que sa capacité à les contrôler
est limitée. Par conséquent,
les takfiristes sont devenus
un poids réel pour l’Occident
alors qu’ils ont constitué en
Syrie leur plus gros rassemblement de l’époque contemporaine. Ces groupes ne respectent pas les frontières et
utilisent les méthodes les plus
abjectes, en coupant les têtes
et en dévorant les organes des
tués... Ils veulent faire peur et
faire plier ceux qui s’opposent
à eux, et leur objectif n’est pas
seulement le monde arabe
et musulman, mais aussi le
monde. Les voilà maintenant
qui font exploser des voitures
piégées un peu partout dans la
région, de Libye au Yémen,
en passant par l’Égypte, l’Irak,
le Pakistan, l’Afghanistan,
la Syrie, le Liban... « Leur
projet, a-t-il dit, est transétatique et leur culture est celle
de l’élimination de l’autre et
de l’intolérance. D’ailleurs,
les takfiristes ont fait le plus
grand nombre de victimes
parmi les sunnites d’abord.
Ils ont toutefois besoin d’un
environnement favorable qui
leur permet de s’épanouir et
derrière lequel ils se cachent.
C’est à cela qu’il faut faire
attention. » Pour cheikh Kassem, les takfiristes existent
bien avant le conflit en Syrie. Ils ont leur propre projet,
mais les événements leur ont
permis de se développer et de
s’implanter au Liban et en Syrie, grâce notamment à l’appui
des Occidentaux et de certains
États régionaux. Ils existaient
au Liban à Nahr el-Bared et
auparavant à Denniyé, et désormais ils circulent un peu
partout et visent essentiellement les civils, non les membres du Hezbollah. Ils visent
en particulier l’armée libanaise. Selon cheikh Kassem, il
faut donc cesser de leur trouver des excuses, et ceux qui les
protègent seront les premiers
à être leurs victimes.
Cheikh Kassem a encore
affirmé qu’il existe au Liban
deux projets, l’un national
et local, et un autre étranger. Selon lui, ceux qui ont
un projet national veulent un
gouvernement qui rassemble,
qui protège la résistance et les
droits du Liban tout en assurant l’élection d’un nouveau
président à la date prévue.
Quant au projet extérieur, il
veut utiliser la carte libanaise
dans la crise syrienne. S’adressant directement au 14 Mars,
cheikh Kassem a précisé : « Si
ce camp n’est pas favorable au
projet extérieur, qu’il le dise
clairement et qu’il accepte de
former un gouvernement qui
rassemble, en cessant de paralyser les institutions de l’État,
à commencer par le Parlement... »
3
Berry déplore le manque d’enthousiasme
pour la formule des 9-9-6
Recevant hier une délégation de l’ordre de la presse,
le président de la Chambre,
Nabih Berry, a jugé nécessaire une conjugaison des
efforts pour former un nouveau gouvernement, avant
d’expliquer à ses hôtes les
raisons pour lesquelles il
avait proposé la formule
des 9-9-6 pour la composition du cabinet ainsi que les
avantages de cette formule.
« L’objectif principal est
la participation et l’entente », a-t-il insisté, en
exprimant ses regrets pour
le manque d’enthousiasme
« jusqu’à présent », à sa
proposition. « Nous sommes en présence de deux
échéances principales :
la formation d’une nouvelle équipe ministérielle
et l’élection d’un nouveau
chef de l’État. Nous ne
voulons pas que l’une affecte l’autre négativement », a
affirmé le président de la
Chambre qui, pour illustrer les solutions proposées
à la crise gouvernementale,
a employé un dicton arabe
signifiant « ça va de mal en
pis » (Men teht el-delfé la
taht el-mezreb).
Il a réaffirmé qu’il n’envisage toujours pas de commenter le débat concernant
la présidentielle et qu’il n’a
l’intention de se prononcer sur la question que le
25 mars, date à partir de
laquelle le Liban doit élire
un nouveau président.
M. Berry a ensuite insisté
sur le fait que « l’ensemble
des Libanais et des dirigeants politiques ne veulent
plus d’un retour à la guerre
civile », mais en mettant
tout de même en garde
contre « le danger » que représentent, selon lui, les divisions politiques verticales
dans le pays, « notamment
au cas où un événement
majeur interviendrait, à
Dieu ne plaise ».
Il a par ailleurs souligné la gravité de la situation dans la région, tout
en notant qu’elle n’est pas
meilleure au Liban et en
mettant en garde contre les
conséquences de « la querelle artificielle entre les
sunnites et les chiites ». Selon lui, celle-ci favorise les
interventions étrangères.
Le président de la Chambre a assuré que « les chrétiens sont historiquement
enracinés en Orient », soulignant que la préservation
de leur présence « n’est pas
seulement une responsabilité chrétienne, mais la responsabilité de tous, musulmans et chrétiens ».
Interrogé au sujet du rôle
des chrétiens au Liban, Nabih Berry a répondu : « Je
ne pense pas qu’il est possible de parler d’un rôle indépendant sunnite, chiite ou
chrétien au Liban. Ce qu’il
y a, c’est un rôle national
libanais. Nous devons tous
assumer notre rôle pour
sauvegarder la pérennité de
ce pays. »
En réponse à une autre
question, il a relevé que
M. Berry en conversation avec l’ambassadeur du Liban au Vatican.
« la préservation de l’État
est plus importante que
la préservation du système ». « Malheureusement,
aujourd’hui, nous ne préservons aucun des deux »,
a-t-il déploré.
Dans la journée, le président de la Chambre a reçu
la visite d’une délégation de
la commission des Affaires
internationales au sein du
Parti communiste chinois.
L’entretien s’est déroulé
en présence du député Ali
Bazzi, du conseiller de M.
Berry, Ali Hamdane, et
du responsable des affaires
extérieures au sein d’Amal,
Ali Chakar. Il a porté sur la
situation dans la région et
les relations bilatérales ainsi
que sur la coopération entre
le Parti communiste chinois
et le mouvement Amal que
préside M. Berry.
Plus tard, le président du
Parlement a reçu l’ambassadeur du Liban au Vatican, Georges Khoury.
Démission confirmée du
directeur général d’al-Manar
La rumeur est désormais certitude, confirmée par plusieurs
médias : le directeur général
de la chaîne du Hezbollah alManar, Abdallah Kassir, a démissionné de son poste après
la controverse suscitée par
des excuses qu’il a adressées
au royaume de Bahreïn.
« M. Kassir a quitté pour l’Iran
après l’acceptation de sa
démission », a ainsi rapporté
le journal as-Safir sur son site
Web. Et selon la chaîne LBC,
il aurait démissionné il y a
une semaine affirmant que
cette requête avait été acceptée mercredi. Le 8 décembre,
M. Kassir avait confirmé à la
LBC qu’al-Manar avait présenté des excuses à Manama
concernant sa couverture
de la révolte chiite dans le
royaume.
Chaar au Sénat français : Abolir les
barrières fictives entre les religions
Le mufti Chaar (deuxième à partir de la gauche) lors de sa conférence au Sénat à Paris.
Le mufti de Tripoli et du Nord
Malek Chaar a donné hier une
conférence au siège du Sénat
français à Paris sur « l’islam en
France », au cours de laquelle
il s’est étendu sur les caractéristiques de l’islam, et les relations entre les musulmans et
les autres religions.
Cheikh Chaar a souligné
que l’islam ne peut s’épanouir
que dans un climat culturel
développé, ouvert, fondé sur
la rationalité et la connaissance, qui donne à la recherche
scientifique une grande importance, ainsi qu’au dialogue
avec l’autre. Il a rendu hommage aux libertés en France,
estimant que ce pays offrait
un espace de savoir qui donne
toute liberté à l’islam en tant
Liban
que religion, tout en ne le craignant pas en tant que pensée
et que philosophie de vie.
L’islam, selon lui, ne sera
pas un obstacle face au progrès
et à la civilisation, mais sera au
contraire une source de force
pour ce processus scientifique
sur lequel la société et l’État
sont fondés.
Le mufti de Tripoli a trouvé
que le rapprochement, voire
la coexistence, entre musulmans, chrétiens et juifs doit
devenir « la cause du siècle ».
Ce souci, selon lui, ne devrait
pas être l’apanage des seuls
politiciens, mais celui de tous
les religieux, intellectuels et
autres esprits fondateurs des
sociétés. « Nous devons tous
abolir les barrières fictives en-
tre les religions monothéistes,
surtout chez ceux qui pourraient ressentir de la haine
envers l’autre, sentiment que
ne cautionne aucune des trois
religions », a-t-il affirmé.
Pour cheikh Chaar, la paix
civile et mondiale ne peut se
réaliser que si les populations
apprennent à connaître les
valeurs religieuses que sont
la charité, la compassion et le
bien pour l’humanité. Après
avoir détaillé les principes qui
régissent les relations entre
musulmans et non-musulmans, il a évoqué la situation
des musulmans vivant en Occident, insistant sur le respect
des lois et des règles, étant
donné que rien ne distingue
les citoyens d’un même pays.
M. Berry a reçu hier une délégation du Parti communiste chinois.
Photo-souvenir avec les membres du conseil de l’ordre de la presse. Photos Hassan Ibrahim
Le 14 Mars soutient le président et la
formation d’un gouvernement neutre
Face à la campagne continue
des forces du 8 Mars contre
le président de la République
Michel Sleiman, des voix du
14 Mars se sont élevées hier
pour défendre les positions du
chef de l’État et le principe de
la formation d’un gouvernement neutre, option que rejette le camp adverse.
Plusieurs députés du bloc
du Futur se sont notamment
mobilisés ces deux derniers
jours pour défendre cette
cause. Le député Jean Oghassabian a estimé qu’« il est
normal que le président de la
République et le Premier ministre désigné Tammam Salam soient déterminés à former un gouvernement avant
la fin du mandat ». Pour lui,
« il est clair que nous aurons
un gouvernement le 25 mars
au plus tard, ce qui est notamment une revendication du
courant du Futur ». Il a réitéré
la préférence de son parti pour
un cabinet formé de ministres
non partisans, mais a souligné
que tout gouvernement formé
par le président de la République et le Premier ministre est
constitutionnel.
M. Oghassabian s’est dit
certain que « le Hezbollah
veut vider le pays de ses institutions constitutionnelles
pour le mener vers un nouveau congrès fondateur ». Et
d’ajouter : « Le Hezbollah et
ses collaborateurs s’accusent
eux-mêmes quand ils soutiennent que la formation d’un
gouvernement qui ne correspond pas à leurs attentes mè-
nerait le pays à des discordes,
puisque ce sont eux qui provoqueraient le chaos. »
« Le président respecte la
Constitution et la défend.
Nous voulons un gouvernement apolitique pour limiter
les souffrances des Libanais », a indiqué de son côté
le député Atef Majdalani, du
même bloc. Pour lui, « le gouvernement sur base de la formule 9-9-6 sera totalement
disfonctionnel ». Il a mis en
garde contre le fait que « le
Hezbollah pourrait profiter
de la situation pour mener
une action semblable au 7 mai
(2008), mais cela ne lui servirait à rien, il lui est impossible d’intimider les Libanais
quand il a d’autres problèmes
ailleurs ».
Le député Ammar Houri a
lui aussi mis en garde contre
le vide, soulignant que « nous
n’avons d’autre choix que de
respecter la Constitution et
former un gouvernement le
plus tôt possible ». Quant au
député Mohammad Hajjar,
il a espéré que le Liban sera
« prêt pour la période prochaine, porteuse de plusieurs
échéances, notamment celle
de l’élection présidentielle,
afin d’éviter le vide à la tête de
l’État ».
De son côté, le député Dory
Chamoun, président du Parti
national libéral (PNL), a rendu hommage aux « positions
nationales » du président de
la République, « un homme
qui assume ses responsabilités et que nous soutenons ».
Sur la candidature des députés Michel Aoun et Sleimane
Frangié à la présidence, il a
souligné qu’« ils n’ont à cœur
que leur intérêt, pas celui du
pays ».
Commentant les positions
de certaines parties selon
lesquelles un gouvernement
apolitique serait la fin de l’accord de Taëf, M. Chamoun
s’est demandé d’où vient cette
théorie. « Si le président de
la République et le Premier
ministre désigné décident de
former un gouvernement, en
quoi serait-ce contre Taëf ?
s’est-il interrogé. Si le camp
du 8 Mars manque de personnalités technocrates, c’est leur
problème. Un gouverment
neutre pourrait gérer les crises
dont souffre le pays. »
L’action politique suppose
la bonne foi. La formation
d’un gouvernement ne doit
être entachée d’aucune
ambiguïté. Un gouvernement
de fait accompli ne
peut se substituer à un
gouvernement qui a déjà
obtenu, à un moment
donné, la confiance de la
Chambre. »
langage de la raison et
la voix de la conscience ;
faisons corps autour des
institutions, à commencer
par l’armée, et en passant
par l’affermissement de
l’unité nationale interne, la
solidarité et l’entraide pour
protéger le Liban contre tous
les complots. »
s’impose, à mesure que se
rapprochent les échéances
constitutionnelles. Le
règlement de la crise
libanaise s’impose, et à un
différend d’ordre politique,
il faut un règlement d’ordre
politique. La formule 9-9-6
est la meilleure. »
d’unification, d’ouverture,
de solidarité. Attention aux
faux pas qui engageraient
le Liban dans un tunnel
obscur, né d’une volonté
politique arbitraire et de
vexations qui enflamment
les esprits. »
Ils ont dit :
l Talal Arslane : « Toute
tentative unilatérale de
former le gouvernement
conduirait à la discorde
et serait un coup de force
contre la Constitution et la
coutume. »
l Gaby Layoun : « Un
gouvernement de fait
accompli n’obtiendra
jamais la confiance de la
Chambre. Il y a une faille
dans la Constitution.
l Yassine Jaber :
« Faisons prévaloir le
l Michel Moussa :
« La formation d’un
nouveau gouvernement
l Kassem Hachem
(À l’issue d’une visite de
courtoisie au siège de
l’évêché grec-catholique à
Marjeyoun) : « Espérons
que la fête de la Nativité
nous donne l’occasion de
sortir des crises accumulées,
politique, économique et
sécuritaire et contribue
à une détente politique
marquée par des discours
incendiaires qui aiguisent la
crise : le premier pas, dans
cette direction, consiste
dans la formation d’un
gouvernement politique
fort et rassembleur (...)
Dans les circonstances
complexes qui nous
entourent, le Liban
a besoin de facteurs
l Kamal Chatila :
« Pour sortir de la crise,
la première chose à
faire est de former un
gouvernement d’union
nationale représentant
tous les courants politiques
au Liban, loin de tout
accaparement et de tout
partage. Ce gouvernement
s’engagerait à mettre en
application l’intégralité de
l’accord de Taëf, à charge
pour lui de mettre au point
une nouvelle loi électorale
équitable et représentative
reposant sur la
proportionnelle et la grande
circonscription, afin de
reconstituer les institutions
de l’État et leur autorité,
loin de tout marchandage
sur la prorogation. »
4
Liban
vendredi 27 décembre 2013
Ali : Le pari sur la chute du Frais de loyer distribués à plus
de
100
familles
de
réfugiés
syriens
régime en Syrie est tombé
« Les États-Unis et la Russie
insisteront pour que se tienne la conférence de Genève
2 et les autres puissances
qui étaient hésitantes seront
obligées d’abandonner leur
pari passé et de reconnaître
leur défaite. La résistance
du peuple, de l’armée et
du commandement syrien
a contribué à convaincre
le monde que le pari sur la
chute de la Syrie fait désormais partie du passé. » C’est
en ces termes que s’est exprimé hier l’ambassadeur de
Syrie Ali Abdelkarim Ali, à
l’issue d’une réunion d’une
heure avec le ministre des
Affaires étrangères Adnane
Mansour.
L’ambassadeur syrien a
espéré que « la conférence
de Genève 2 sera une occasion d’appliquer ce que les
États-Unis ont évoqué dans
un communiqué, à savoir
empêcher l’entrée d’hommes
armés en Syrie et, de là, en
Irak, parce qu’ils ont compris que le terrorisme reviendra les hanter ».
Pour lui, la conférence de
Genève 2 « est dorénavant
dans l’intérêt des puissances
mondiales qui avaient géré
l’agression et le complot
contre la Syrie, pour faire
On prend en photo le stock de manteaux à distribuer aux petits
réfugiés...
L’ambassadeur de Syrie reçu par le ministre des Affaires étrangères.
face au terrorisme qui avait
été nourri et financé par ces
forces ». « La Syrie salue tout
effort sincère qui réduirait
la souffrance du peuple syrien », a-t-il poursuivi.
À une question sur les
analyses selon lesquelles la
Syrie enverrait intentionnellement des nombres astronomiques de réfugiés dans
l’objectif de noyer le marché
libanais, M. Ali a rétorqué
qu’il s’agissait d’une « comédie inacceptable ». Et de
conclure : « Vous savez qui a
Photo ANI
soumis les réfugiés à la tentation de quitter leurs terres
dès le début et leur a installé
des tentes sur la frontière
turque même avant le début
de la crise, a-t-il poursuivi.
C’est celui-là même qui est
derrière le complot. »
Poussée de violence à Tripoli : six blessés
Une petite flambée de violence a
été enregistrée hier à Tripoli, au
lendemain de Noël.
Un obus s’est abattu sur l’un des
QG de l’armée au croisement du
marché aux légumes du côté de Bab
el-Tebbaneh, faisant deux blessés,
qui ont été transportés dans l’un
des hôpitaux les plus proches.
L’armée s’est immédiatement
employée à rétablir le calme.
En outre, une grenade a été lancée par un inconnu dans le quartier
de Zahiriya, blessant deux soldats
et un civil.
Plus tôt dans la journée, un inconnu a tiré sur un homme de la
famille Abbas, en pleine rue de Syrie, du côté de Bab el-Tebbaneh.
Atteint par trois fois à la jambe,
l’homme a été transporté à l’hôpital
Notre-Dame de Zghorta. L’agres- Et pendant ce temps, l’ONG Utopia continue de mener à bien des activités d’intérêt général
dans la capitale du Liban-Nord... Photo ANI
seur a réussi à s’enfuir.
La maison de l’aumône et de
l’entraide a achevé hier la seconde phase de distribution des frais
de loyer à plus de 100 familles
de réfugiés syriens à Tripoli de
façon à couvrir trois mois. La
valeur totale des dons est évaluée à près de 100 000 dollars.
Ces dons s’inscrivent dans le
cadre du projet réalisé par la
campagne nationale saoudienne
pour venir en aide aux familles
de réfugiés syriens réparties sur
l’ensemble du territoire.
De son côté, la direction de
l’école Abi Bakr as-Siddiq relevant des Makassed et l’association Grace pour le développement social se sont rendus
auprès des réfugiés syriens à
l’Iqlim el-Kharroub. Ils ont offert aux familles des vêtements
rassemblés par les élèves de
l’école.
Une grenade non amorcée
a été découverte hier sur la
route de Jezzine au niveau
du croisement de la rue
Sabah-Dahr el-Ramlé.
Un expert militaire de
l’armée l’a détruite, selon un
communiqué des Forces de
sécurité intérieure (FSI).
Les FSI ont en outre précisé
que « cette grenade ne
visait pas l’ancien chef de la
gendarmerie Salah Gebran
à Bkassine, comme l’avaient
signalé certains médias ».
Il est à rappeler qu’hier, une
charge explosive avait été
trouvée devant le domicile
de Salah Gebran à Bkassine.
L’armée l’avait neutralisée.
Par ailleurs, l’ONG Action
développementale sans frontières – Nabaa, en partenariat
avec Johanniter International
et avec le soutien de la République fédérale d’Allemagne,
poursuit jusqu’en février 2014
son programme d’intervention
d’urgence auprès des réfugiés
Fausse alerte au camion
piégé, rue Foch,
à Beyrouth
Un camion suspect a été
signalé hier, rue Foch au
centre-ville, à proximité du
port de Beyrouth. Alertée,
C’est la première femme et
la première personnalité du
Moyen-Orient à occuper un
si haut poste dans une institution aussi prestigieuse que
l’Institut privilégié d’arbitrage
(Chartered Institute of Arbitrators, CIArb) depuis sa fondation en 1915, et c’est une
Libanaise.
Nayla Comair Obeid a été
élue récemment présidente du
conseil de tutelle de cet institut basé à Londres, lors d’une
réunion qui a eu lieu les 21 et
22 novembre entre les représentants des bureaux dans les
divers pays du monde. Son
mandat commence début janvier.
Le CIArb est une institution prestigieuse dans le
Poursuites engagées
contre des partisans
d’Ahmad el-Assir
Le commissaire du
gouvernement près le
tribunal militaire, Sakr Sakr,
a engagé des poursuites
contre des partisans du
cheikh salafiste Ahmad
el-Assir pour appartenance
à un groupe terroriste et
tentative de meurtre contre
des soldats libanais. Le juge
Sakr a transféré les détenus
au premier juge d’instruction
militaire.
Échange de tirs
à Denniyeh
ne serez pas autorisé à y rester », a-t-il martelé, précisant que toute personne qui
« s’introduit illégalement par
bateau sera envoyée en Papouasie-Nouvelle-Guinée
ou à Nauru ».
Selon Morrison, les trafiquants tenteront de convaincre les gens à monter sur ces
bateaux, « mais ces derniers
ne doivent pas prêter l’oreille
à leurs mensonges », affirmant que les personnes qui
cherchent à émigrer illégalement « perdent leur temps et
leur argent ». « Nous ne délivrerons pas de visa à ceux qui
entrent illégalement dans le
pays à bord de bateaux ».
Il convient de rappeler
que fin septembre, au moins
vingt-huit Libanais ont
trouvé la mort lorsque leur
embarcation a fait naufrage
au large de l’Indonésie.
Essayage d’anorak...
monde de l’arbitrage dont
l’objectif est de former des
arbitres et des médiateurs
spécialisés en divers domaines. Il est ainsi devenu la première institution au monde
dans le règlement des conflits
et la médiation. L’institut se
charge de formations de par
le monde, encourage et facilite le règlement des conflits
dans tous les domaines, répand les informations légales
et techniques en rapport avec
l’arbitrage et il est présent
dans plus de cent pays au
monde.
Pour sa part, le bâtonnier
Georges Jreige a exprimé sa
fierté à la suite de l’élection
de Nayla Comair Obeid à la
tête du conseil de tutelle du
CIArb, considérant que cette
élection vient consacrer sa
haute compétence et sa vaste
expérience.
Brèves judiciaires
Scandale financier au
HCS : deux témoins
entendus
Des soldats examinant le camion suspect trouvé hier à la rue Foch, au centre-ville de Beyrouth.
Photo Nasser Traboulsi
L’Australie rapatriera Joumblatt, Mikhaïl
les émigrés clandestins Kalachnikov et les armes...
Deux Libanais qui se sont
introduits clandestinement
en Australie à bord d’une
embarcation illégale sont
rentrés
volontairement
mardi soir au Liban, en provenance de l’île Manus, a
déclaré l’ambassade d’Australie dans un communiqué.
Leur retour est un message à
d’autres Libanais qui envisageraient de s’installer illégalement en Australie.
Dans une déclaration, le
ministre australien de l’Immigration et de la Protection de la frontière, Scott
Morrison, a précisé que « les
Libanais qui arrivent par
bateau comprennent qu’ils
ne peuvent pas s’installer en
Australie ».
Selon M. Morrison, le
message du gouvernement
australien est clair : « Vous
ne devez pas venir car vous
quelque 1 600 familles dont
1 200 sont réfugiées dans huit
camps palestiniens.
La semaine dernière, Nabaa a distribué des manteaux à
40 000 enfants palestiniens de
Syrie et du Liban.
Nayla Comair Obeid, présidente du conseil de
tutelle de l’Institut privilégié d’arbitrage
une unité de l’armée a dressé
un cordon sécuritaire, ce qui
a provoqué un embouteillage
monstre qui a paralysé
pour quelques heures ce
périmètre de la capitale.
L’armée avait également
demandé aux employés du
BIEL de ne pas quitter leurs
bureaux jusqu’à ce que les
experts militaires examinent
le véhicule. Le chauffeur du
camion a pu récupérer par
la suite son véhicule après
vérification de ses papiers.
Celui-ci en fait était chargé
de mazout et ne contenait
pas d’explosifs.
Une rixe survenue hier à
Kobbé, caza de Denniyé
au Liban-Nord, a dégénéré
en échange de tirs. Des
unités de l’armée et de
la gendarmerie ont été
immédiatement déployées
dans la région. Aucune
victime n’a été signalée.
perdu tous leurs biens suite au
conflit en Syrie. Les articles à
distribuer contribueront à la
réduction des risques, à la protection des réfugiés et à la restauration de leur dignité.
Ce programme englobera
Réfugiés palestiniens
de Syrie
Brèves sécuritaires
Grenade découverte
à Jezzine
palestiniens de Syrie et de la
communauté qui les accueille.
Initié en août 2013, ce projet
vise à leur assurer des produits
non alimentaires et des abris
d’urgence. Ce projet vise notamment les enfants qui ont
Des petits réfugiés tout sourire après les cadeaux reçus par
l’ONG Nabaa.
Le leader druze Walid Joumblatt a envoyé hier un télégramme de condoléances au
ministre russe des Affaires
étrangères Serguei Lavrov et à
son adjoint Mikhaïl Bogdanov
pour le décès de l’inventeur de
la mitraillette qui porte son
nom, Mikhaïl Kalachnikov.
Dans son télégramme, Joumblatt qualifie Kalachnikov de
militant et de symbole qui a
réussi à moderniser une arme
devenue emblématique pour
de nombreux mouvements
de libération dans le monde,
d’autant qu’elle a joué un rôle
déterminant face à l’oppression
et qu’elle est devenue un symbole de la lutte contre les occupations et la confiscation de la
volonté populaire.
Joumblatt a aussi déploré
la différence entre l’époque
où Mikhaïl Kalachnikov a
modernisé le fusil en 1947, et
celle que nous vivons actuel-
lement et dans laquelle les armes sont en circulation libre à
cause de l’absence de contrôle
international. Elles sont ainsi
désormais entre les mains de
groupes extrémistes qui cherchent à effriter les pays dans
leurs frontières traditionnelles
pour les plonger dans des luttes
confessionnelles et ethniques
qui enveniment les divisions
déjà existantes et dressent encore plus de murs de séparation
entre les hommes.
Selon Joumblatt, Kalachnikov est devenu une légende
dans le monde des fabricants
d’armes à travers son rôle dans
la Seconde Guerre mondiale
et le succès jamais démenti de
cette mitraillette qui est utilisée dans plus de 80 pays. En
même temps, Kalachnikov
n’a jamais voulu gagner de
l’argent et il s’est contenté des
décorations qui lui ont été remises dans son pays.
Le premier juge
d’instruction de Beyrouth,
Ghassan Oueidate, a
entendu hier deux témoins
dans le cadre du dossier du
scandale financier au Haut
Comité de secours (HCS).
Il est à rappeler que le
secrétaire général du Haut
Comité de secours (HCS),
le général Ibrahim Bachir,
et son épouse, ainsi que le
propriétaire de la société
FawCo, Hussein Fawaz,
et son épouse sont accusés
de détournements de fonds
publics de la caisse du HCS
et de blanchiment d’argent.
Le 25 novembre dernier, le
juge avait émis un mandat
d’arrêt à l’encontre de
Mme Bachir après l’avoir
interrogée à l’hôpital
où elle se trouvait . Un
mandat d’arrêt avait été
délivré une semaine plus
tôt contre le général
Bachir. Il y a environ deux
semaines, Mme Bachir a été
interrogée par le magistrat
Oueidate dans le cadre de
l’enquête.
Un fonctionnaire
du ministère de la
Justice poursuivi pour
détournements de fonds
Le procureur général
financier, le magistrat
Ali Ibrahim, a engagé
des poursuites contre
H. A., fonctionnaire au
ministère de la Justice, pour
détournements de fonds.
Le dossier a été transféré au
premier juge d’instruction à
Beyrouth.
Les magistrats honorés
Le président du Conseil
supérieur de la magistrature,
Jean Fahd, a donné une
réception en l’honneur
des magistrats et des
fonctionnaires de la Cour
de cassation, du parquet et
de l’Inspection judiciaire, à
l’occasion des fêtes de Noël
et du Nouvel An.
Liban
vendredi 27 décembre 2013
Les « surfeurs-utopistes »
de Beyrouth
5
Société Chaque semaine, un groupe de jeunes Libanais surmonte
l’atmosphère ambiante de sectarisme dans des rencontres de
« Couchsurfing ».
Tabea GRZESZYK
Quelques minutes après 7h30,
une dizaine de jeunes arrivent
au premier étage de « Zico
House » qui est une espace de
culture alternative à Hamra.
« Quelles langues va-t-on étudier aujourd´hui ? » Demande
Karim Slim, un étudiant en
médecine de 23 ans, qui organise les rencontres hebdomadaires d´échange de langues
pour l’association de « Couchsurfing ». Le groupe décide de
pratiquer l´arabe, l´anglais, le
français et l’allemand, et, peu
à peu, les conversations en
toutes langues remplissent la
salle...
Établie aux États-Unis en
2004, Couchsurfing est une
entreprise qui facilite un service d´hébergement temporaire, de particulier à particulier,
gratuit. Traduit de l’anglais
« couch » qui veut dire canapé,
le principe des membres de l’association du « couching » serait
donc virtuellement de « passer
de canapé en canapé » ou plus
simplement d’un hébergement à l’autre.. Aujourd´hui,
il y a 5,5 millions de membres
dans tous les pays du monde.
Au Liban, 3,885 membres
habitent à Beyrouth et ses
banlieues. C´est la cause pour
laquelle Karim Slim a rejoint
Couchsurfing : il cherchait
des libres penseurs au Liban.
« J´avais des difficultés à trouver des copains à l´université,
explique-t-il, la plupart des
étudiants étaient vraiment
limités dans leur recherche
de nouveaux amis. Personne
ne se libérait de son groupe
communautaire. Par contre,
la religion ne joue aucun rôle
dans les rencontres de Couchsurfing. » Selon Karim Slim,
ce qui unit les membres de
« Couchsurfing » n´est pas le
sectarianisme, mais l´amour
du voyage : « Quand on se
trouve dans un autre pays, les
tensions religieuses auxquelles on fait face au Liban paraissent moins conflictuelles.
En bref, cette expérience va
permettre de transcender ces
problèmes ! »
Karim Slim vient de la banlieue sud de Beyrouth où il habite avec ses parents, son frère
et sœur. Quand il a rejoint
l´association il y a trois ans, ses
parents refusaient d´héberger
des étrangers dans leur maison. Mais lorsque Karim a
commencé à voyager et aller
d’un hébergement à un autre,
ses parents ont commencé à
accepter l’idée d´héberger les
gens qui avaient accueilli leur
fils à l’étranger. Ils étaient
même prêts à recevoir des
filles. « Mes parents sont
conservateurs, dit Karim Slim
en souriant, mais ils s’inquiètent plus pour ma sœur qu’en
ce qui me concerne ! »
En regardant de près quelques profils masculins sur
« Couchsurfing », on pourrait
vraiment avoir l´impression
que c´est un site Internet pour
se trouver de petites amies
étrangères. « Ça existe, confirme Karim Slim, mais c´est
une minorité qui n´a pas compris l´idée de Couchsurfing !
Heureusement, c´est facile
d´identifier les individus peu
recommandables quand on
jete un coup d´œil sur les commentaires : tous les membres
de l´association peuvent donner leur avis sur tous les autres
Le Liban s’est aussi associé au réseau du Couchsurfing.
membres qu´ils ont rencontrés
via Couchsurfing. »
Apparemment, la crise syrienne n´a pas vraiment touché
les activités de Couchsurfing
au Liban. Bien sûr, il y a peu
de touristes à Beyrouth, mais
les étudiants étrangers et les
stagiaires sont revenus au Liban. Ce soir à Zico House, à
De Londres à Paris, le réseau ne cesse de prendre de l’ampleur.
Les jeunes participants à une des réunions de « Couchsurfing » à Beyrouth.
surfing qui est une association
cosmopolite. Son objectif ne se
limite pas seulement aux étrangers qui visitent le Liban, mais
songe aussi à faciliter la vie aux
Libanais qui cherchent d’autres
Libanais en dehors de leur propre religion. Par les temps qui
courent, ce genre de rencontres
est plus important que jamais.
la soirée consacrée à la pratique
des langues, il y a trois Libanais, deux Syriens, une Allemande, une autre Allemande
d’origine marocaine, un Français et un Franco-Libanais.
L´organisateur, Karim Slim,
souhaiterait qu’un plus grand
nombre de Libanais aient la
chance de découvrir Couch-
Photo Michel Sayegh
(P.-S. : il y a deux rencontres
hebdomadaires à Beyrouth :
la rencontre officielle de
« Couchsurfing » chaque
mardi à 20 heures au Meister,
Gemmayzé, et l´échange de
langues chaque mercredi,
19h30 à « Zico House »,
Hamra).
Photo AFP/Photo tirée de google.com
Opinion
Les commensaux
Toute supériorité est odieuse,
nous assure Baltasar Gracián s.j., mais toute bassesse
est également révoltante, et
comme ces deux formulations
s’accordent bien ! L’homme
adroit, l’homme de cour doit
se soumettre « en humeur et
en esprit » devant le maître
de céans. Et l’on peut affirmer
qu’il a définitivement cédé et
qu’il a fait acte d’allégeance,
quand il aura fini à la table du
zaïm comme une soubrette finirait dans le lit d’un quelconque Casanova.
Mais qui sont donc ces
commensaux que toute culture pointe du doigt ? Ce sont
les personnes qui mangent
habituellement à la même
table qu’un autre comme le
poisson pilote avec les requins
nous apprend le Wikipédia.
Alexandre Dumas dans un
roman (Les mille et un fantômes) nous raconte texto que
« le reste des commensaux de
la maison soupait à la même
table, chacun au rang que lui
donnait sa position parmi les
amis ou parmi les serviteurs ».
C’est en effet à table que
s’établit le classement général.
Quand le petit-fils du général
de Gaulle se rendit en Arabie
saoudite, on l’installa à la table
du roi avec les princes de sang,
alors que le diplomate qui l’accompagnait (et qui était censé
représenter la République
française) fut cantonné « à la
table des esclaves ». Rumeur
largement exagérée, me diriezvous, qui fit les gorges chaudes
de certains salons parisiens ;
mais l’anecdote mérite d’être
rapportée tant elle donne une
idée des règles qui régissent la
mise à table et la gradation sociale qu’elle implique.
Un vieil adage de ce côté du
monde répète à l’envi que celui qui mange le pain du sultan frappe muni de son épée.
Le pain et le sel (al-khobz wal
milh) qu’on partage ont un
pouvoir symbolique ; ils créent,
semble-t-il, des relations de
fraternité qui valent bien des
fois les liens de sang. Ils créent
également des liens de subordination et d’asservissement.
Dans l’idée d’amadouer un
responsable qui maintenait sa
décision de faire manifester
ses camarades dans les rues de
Paris en février 1934, le ministre des Pensions avait ouvert
un tiroir et lui avait proposé la
rosette de la Légion d’honneur.
L’insolite proposition attira la
réponse suivante : « Monsieur
le Ministre, à l’UNC, nous ne
mangeons pas de ce pain-là... »
Mais que font les abonnés
à une table ? ils sont censés
amuser leur hôte, souvent à
leurs propres dépens. Mais
généralement, ils se gaussent
perfidement les uns des autres
et, quand l’ambiance retombe,
l’hôte peut apostropher un
habitué des lieux en lui enjoignant d’amuser la galerie
(choubek ? Sallina !). C’est le
Ensemble vivre
Lui :
Regarde-les, toujours ces mêmes pointes dans leurs yeux
Barbelés de cris de guerre de haine et de feu.
Tu dis : « C’est rien et tout va bien, rien ne peut nous empêcher de
Nous prendre la main pour que demain nous puissions ensemble vivre heureux. »
Écoute-les, toujours ces mêmes anguilles sous des roches
Retournées cent fois aux yeux du monde entier
Tu dis : « Est fait ce qui est fait, allons-nous encore nous
enfermer
Dans un passé désespéré qui de bon ne nous a rien donné ? »
Elle :
Regarde-les, toujours les mêmes espoirs dans leurs yeux
Échos de l’agora
sort du poète à gages, du professionnel de la servitude.
Les commensaux, et il en est
à tous les niveaux de l’échelle
sociale, sont des bouffons qui
ont fait amende honorable,
des individus engagés politiquement, rameutés pour la
défense d’une « noble cause ».
Flagorneries, vulgarité et humiliations capitonnées font
leur pain quotidien, et c’est
en gros la contrepartie d’un
bref passage à table. Ne diton pas qu’en ville, les rats sont
les commensaux de l’homme
comme les hyènes le sont à la
campagne ?
Que penser alors de ceux
qui tiennent table ouverte à
Beyrouth ou dans les hauteurs
de nos fières montagnes ? Accepter l’invitation du zaïm du
Nord ou du Sud ou de la fertile Békaa, est-ce faire preuve
de vénalité lorsqu’on est employé d’un service public ? Le
fait d’être abonné à ces festins
dominicaux
constitue-t-il
une entorse à l’indépendance
d’esprit, à l’autonomie de la
volonté ? C’est d’autant plus
regrettable que l’ambiance à
ces retrouvailles dominicales
est généralement festive, et
que ça ferait grand peine à certains de rater lesdites agapes.
Ils y gagnent en visibilité et en
grade. Imaginez leur dépit s’ils
s’entendaient dire par un acolyte : « Tiens, je ne t’ai pas vu
à la table du mouallem depuis
quelques semaines... »
On incrimine trop vite notre
époque, on dit que les hommes
y sont devenus complaisants,
faciles. Or, l’histoire des abbassides nous révèle l’existence
d’une variété particulière de
serviteurs qui, en contrepartie de leurs services, ne recevaient pas de gages ; c’étaient
les « adarit », des sortes de
domestiques à qui le maître
n’avait à assurer que la simple
subsistance. Mais était-ce bien
tout ce dont ils bénéficiaient,
eux qui écumaient la table de
leur patron pour se rassasier ?
Nenni, car se presser à une
table, c’est également s’attirer
une protection comme si on se
drapait dans l’abaya d’un petit
potentat. Voilà à quoi rime de
fréquenter un salon, même si
c’est celui de madame Verdurin : il faut souscrire inconditionnellement à ses opinions,
sans rechigner. Et quant aux
remarques que le commensal
est convié à faire, autant qu’elles soient positives et dans le
registre de la flatterie.
Et qui mangerait ce pain du
dégoût ? me diriez-vous. Les
ambitieux et les quémandeurs,
c’est-à-dire toutes sortes de
gens. Le général Chéhab
n’avait-il pas traité les siens,
ceux du Nahj, de « fromagistes » ?
Plus que jamais on pourra répéter : dis-moi à quelle table tu
manges et je te dirai qui tu es.
Youssef MOUAWAD
Débordés d’amour de gloire et de liberté.
Tu dis : « J’ai peur de “l’âme sœur”, n’a-t-elle pas voulu nous
faire prisonniers
De nos erreurs, de nos douleurs et de l’aide qu’un jour nous lui
avons demandée ? »
Sur ce passé, des centaines de pages qu’il nous faut tourner
Pour laisser à chacun cette chance de pardonner
Et que l’espoir soit justifié, que nos larmes cessent, que sèchent nos yeux,
Que nos victoires soient vérité, qu’enfin nous puissions ensemble vivre,
Ensemble vivre,
Ensemble vivre heureux.
Charles CHAMOUN
NDLR
Nos lecteurs sont priés de tenir compte d’un double impératif : les articles adressés au journal ne devraient pas dépasser 4 000/5 000 signes et respecter
les règles de la déontologie.
De plus, les courriers publiés n’engagent que leurs auteurs et en aucun cas le journal.
L’homme post-humain
On n’a pas suffisamment insisté sur l’anniversaire symbolique de l’an 2013 en tant que
commémoration de l’Édit
de Milan en 313 par lequel
l’empereur romain Constantin mit fin à la persécution du
christianisme sans toutefois
en faire la religion officielle
de son empire. La critique
contemporaine a réhabilité
les motivations de Constantin en mettant en lumière la
dimension morale de son adhésion à la vision chrétienne
du monde et de l’homme.
Dix-sept siècles plus tard,
qu’est donc devenue cette
même dimension morale et
quelle image donne de luimême le christianisme, dans
son bercail oriental notamment ?
Le monde entier n’a d’yeux
que pour les Orientaux chrétiens qu’on dit en grave danger d’extermination par les
ennemis de Bachar el-Assad et Hassan Nasrallah. Le
monde entier, savamment
manipulé par la propagande
du régime de Damas et de ses
relais cléricaux, assiste, dans
un silence quasi démoniaque, à l’ethnocide du peuple
de Syrie offert en holocauste
à la gloire d’un tyran aux côtés duquel Teglat-Phalassar,
Vlad l’Empaleur ou Adolf
Hitler font figure de précurseurs éloquents, voire de
pâles figures. Les nouveaux
fléaux de Dieu, le régime de
Damas et ses complices ont
fait de nombreuses émules
aussi performantes qu’eux.
Un ramassis immonde de la
lie de l’humanité, à savoir les
ultra-islamistes sanguinaires,
se sont apparemment donné
rendez-vous dans le nord de
la Syrie et massacrent à qui
mieux mieux tout ce qui leur
déplaît. Parmi eux, on compterait de multiples convertis
occidentaux belges, danois,
australiens, français, allemands, voire suédois. Il y a
quelques décennies, ces nouveaux fous de Dieu auraient
constitué les tueurs nihilistes de la bande à Bader ou
de l’Armée rouge japonaise.
Aujourd’hui, c’est l’islamisme le plus abject, parce que
le plus sanguinaire, qui attire ces rejetons du nihilisme
occidental.
Comme cohortes auxiliaires de ces légions des ténè-
d’Antoine Courban
bres, de nombreuses organisations d’extrême droite,
fascistes ou néonazies, participent au massacre, face au
silence invariablement démoniaque du monde. Crise
de la modernité diront certains. Postmodernité, voire
postchristianisme,
diront
d’autres. Mais ce qui se révèle derrière ces étiquettes
est une métamorphose de
l’homme que je n’ose pas
appeler évolution. Comme
le disait Tzevan Todorov,
l’homme a définitivement atteint le statut d’une « chose »,
une sorte d’excroissance accidentelle de l’écorce terrestre.
Il est devenu manipulable à
souhait, telle une pâte à modeler. Prise dans l’engrenage
des réseaux sur lesquels elle
n’a aucune prise, la chose
humaine se distingue par une
spiritualité d’épicier-comptable qui lui garantit une étanchéité absolue à l’intelligence
politique et à la conscience
morale. Elle demeure capable d’éprouver des soubresauts émotifs ayant pour
origine ses propres entrailles.
C’est ce qu’on constate face
à la passivité inhumaine du
Engagement pseudo-social
Ce n’est qu’à l’approche des
fêtes (Noël, Adha, Pâques,
Fitr, etc.) que le sens social se
réveille en nous. Pourquoi ?
Peut-être parce que nous sommes harcelés par les panneaux
publicitaires nous rappelant
qu’il faut aider les autres ou
que nous nous souvenons que
les autres existent.
En effet, nous Libanais avons
l’art de nous bander les yeux
pour ne pas voir. C’est comme
camoufler un bouton sur le visage sous une tonne de fond de
teint pour que les autres ne le
remarquent pas, et surtout pour
que nous-mêmes en oubliions
jusqu’à l’existence.
Ne pas voir quoi ? Que des
gens vivent dans la misère la
plus totale. Que certains sont
démunis de leurs droits les plus
élémentaires : pouvoir manger
à sa faim, jouir d’une vie saine
dans un environnement sain,
pouvoir aller chez le médecin
quand on est malade, aller à
l’école pour apprendre à lire
et à écrire et, surtout, sourire.
Mais comment sourire quand
on croule sous le poids écrasant de la misère alors que
d’autres personnes, pour l’esbrouffe, payent les yeux de la
tête une bouteille de champagne dans les boîtes de nuit
? Cette même somme qui, si
elle était donnée à une famille
dans le besoin, en tirerait les
membres du fond de l’abîme,
ne serait-ce que pour une durée de quatre mois !
Nous blâmons l’État. Oui,
l’État est fautif. Mais nous
sommes bien plus fautifs que
lui ! Pourquoi ? Parce que, pour
arriver au pouvoir, il faut éradiquer l’autre. Alors, comment
demander aux dirigeants de regarder l’autre ? La grande part
de responsabilité retombe sur la
société civile. C’est elle, et elle
seule, qui doit se tourner vers
ces gens et leur tendre la main.
Beaucoup d’initiatives personnelles sont prises – personne
ne peut le nier –, mais elles
demeurent insuffisantes pour
la simple raison qu’elles ne sauraient sauver une grande majorité des personnes en besoin.
Si nous nous mobilisons tous
ensemble, nous pouvons faire
une différence, mais il faut bien
que nous ayons la volonté de le
faire. Nous, Libanais, sommes
le peuple le plus empathique de
la planète, mais nous sommes
aussi léthargiques. Nous sommes les seuls à pleurer quand
un séisme frappe la Chine ou
qu’un tsunami détruit le Sri
Lanka. Nous sommes les seuls
à lever les prières dans nos églises et nos mosquées pour ces
gens-là. Mais nous regardons
notre propre misère les bras
croisés. Pourquoi ? Parce que
nous avons peur que les autres
voient le revers de la médaille
monde à l’égard de l’incommensurable tragédie du peuple syrien.
Avant les prises de position politiques, il y a l’humain, l’élémentaire humain.
Tout se passe comme si nous
avions dépassé ce stade. Serions-nous entrés dans une
post-humanité dont le révélateur serait la crise profonde
du religieux en général et du
christianisme en particulier ?
L’homme martyrisé de Syrie
ne réveille pas l’humain en
nous. De plus, la victime se
trouve accablée ou culpabilisée. Son calvaire est celui
du paria dont la condition
de nature est d’être un bouc
émissaire ; ou encore celui
du criminel qui connaît ainsi
son juste sort.
Face à une telle tragédie,
on demeure sans voix en entendant les imprécations lancées par certaines autorités
ecclésiastiques. On croirait
entendre la foule de Jérusalem qui hurlait, deux mille
ans auparavant, à Ponce
Pilate lors du procès de Jésus de Nazareth : « Nous
n’avons d’autre roi que César.
Crucifiez-le. »
de notre pays. Or, c’est notre
point de force, notre unité ! La
perfection réside dans l’union
des contraires. Et notre pays,
que nous le niions ou pas,
abrite de la misère. Beaucoup
de misère. Nous n’avons pas
besoin de copier les autres. De
faire comme la Suède ou comme l’Australie. Nous faisons
ce que nous pouvons. Autant
que nous le pouvons. Il suffit
juste que nous en prenions la
décision. Chacun de nous peut
faire une différence, si minime
qu’elle soit. L’important est de
vouloir la faire.
Que contenait ma liste pour
le père Noël cette année ?
Que nous nous tenions les
mains, que nous tendions les
mains aux autres, que nous
fassions une chaîne d’aide qui
commencerait à Noël et qui ne
se briserait plus jamais.
Lina SLEIMAN
6
Culture
vendredi 27 décembre 2013
Clôture en beauté du
Beirut Chants Festival
Concert C’est dans la magnifique église Saint-Élie de Kantari que la
soprano Samar Salameh, accompagnée par le père Toufic Maatouk
et son orchestre, a clôturé avec brio le festival Beirut Chants.
Un orchestre, un maestro et une soprano qui ont fait la joie du public. 20h15. Plus un banc de libre.
En cette période de Noël flotte
sur ce bel endroit un esprit de
paix. Un petit mot d’accueil,
puis 10 violons et violoncelles
prennent place devant l’autel
et s’accordent en harmonie.
Silence général. Le père Toufic Maatouk arrive et inaugure
le concert avec Symphony de
Messiah de Händel. Mélodie tout d’abord douce où les
musiciens effleurent à peine
leurs instruments avant de
s’engager ensuite énergiquement dans la partie la plus vivante du morceau. L’audience
est impressionnée. Le ton est
donné. Le chef d’orchestre
s’éclipse un bref instant pour
revenir avec la soprano. Samar Salameh fait son apparition dans une robe blanche
fluide. Les premières notes de
Exsultate, Jubilate de Mozart
retentissent et la voix lyrique
de la soprano résonne. Déjà
des « bravos » sont lancés par
le public. L’ensemble interprétera Bach, Vivaldi et Baz
avant que Mario Rahi entame
un solo au violon sur « L’inverno » de Le Quattro Stagioni
de Vivaldi. Dans une parfaite
maîtrise de son instrument, le
violoniste transporte le public.
Qui lui fait une ovation. Samar
Salameh reprend place pour
interpréter Panis Angelicus de
Frank toujours accompagnée
par l’ensemble de l’orchestre
soutenu par un orgue.
Puis, place aux traditionnels chants de Noël. Pour
Silent Night, le public est
invité à chanter avec la soprano. D’abord un murmure
léger se fait entendre avant
que toute l’église ne reprenne
en chœur le dernier couplet
dans un moment assez magi-
Photo Ibrahim Tawil
que. Lorsque Salameh entame
L’Enfant au tambour, l’assistance est captivée par sa voix.
« Vous allez chanter avec moi,
quand même ! », dit-elle entraînant l’auditoire à l’accompagner dans Les Anges de nos
campagnes.
Le concert se terminera par
un Adeste Fideles de Wade,
avant que le public, debout,
en redemande encore. Salameh et l’orchestre reprendront
alors deux chansons déjà
présentées.
Camille MEDAWAR
Initiative
Pour sa jeunesse, la municipalité de Britel
mise sur la culture
Afin de répondre à la volonté
exprimée par les jeunes de la
ville de voir émerger un lieu de
rassemblement présentant une
offre culturelle tout au long
de l’année, la municipalité de
Britel a mobilisé ses partenaires français et libanais ainsi
que de nombreuses associations locales dans un atelier de
réflexion sur son futur centre
socioculturel qui ouvrira ses
portes en 2014.
L’atelier s’est tenu le 18 décembre 2013 au Centre culturel municipal de Sin el-Fil
(Clac).
En 2009, une étude socioculturelle de la ville de Britel a
mis en évidence la nécessité de
créer un centre socioculturel
pour répondre au besoin exprimé par la population jeune
de la ville de disposer d’un espace polyvalent proposant des
activités culturelles, sociales,
sportives et ludiques tout au
long de l’année.
En effet, si la municipalité de Britel et son bureau
municipal de développement
local ont créé depuis quelques années une dynamique
Agenda
Cinéma
Premières visions
■
Dhoom 3 film indien. Vox B.C. Center,
CinemaCity (Dora et Beirut Souks)
47 Ronin Keanu Reeves en
nouveau samouraï. CinemaCity (Dora
■
et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/
Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall,
Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/
Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, Planète
Abraj/City Complex Tripoli
Pour connaître les horaires du
circuit Empire, appeler le 1 269.
Planète Abraj
01/292 192
PLANÈTE St-Élie
04/406 706
Grand Cinemas
01/209 109
ABC Achrafieh
Grand Cinemas
04/444 650
ABC Dbayeh Grand Concorde 01/343 143
Grand Las Salinas 06/540 970
Grand Saïda Mall 07/723 026
CinemaCity
01/899 993
Métropolis Cinéma01/204 080
KASLIK
09/912 503
Vox B.C. Center
01/285 582
autour des activités culturelles
et extrascolaires dont les enfants et les jeunes sont les premiers bénéficiaires, la ville de
23 000 habitants souffrait du
manque d’une structure pouvant accueillir et polariser ses
activités.
Consciente de l’importance
de son rôle dans la promotion
de la culture auprès de ses
habitants, cette institution a
alors mobilisé ses partenaires :
la ville française d’Eybens et le
bureau au Liban de Cités et
gouvernements locaux unis/
Bureau technique des villes
libanaises (CGLU/BTVL),
afin de recevoir un appui dans
la construction, le lancement
et la gestion d’un centre socioculturel municipal.
Une étude architecturale est
venue compléter l’expertise de
2009 en dressant une liste des
équipements de base à prévoir
dans le bâtiment actuellement
en construction.
Prévue pour début 2014,
l’inauguration du centre a
été précédée d’un atelier de
réflexion au Centre culturel municipal de Sin el-Fil
(Clac), cette rencontre qui a
constitué une occasion privilégiée de rapprochement entre autorités locales et société
civile s’est tenue en présence
du maire de Britel, M. Abas
Ismaël ; d’une délégation
venue d’Eybens ; du bureau
CGLU/BTVL ; de l’Institut
français, ainsi que de nombreuses ONG afin de débattre et donner des pistes, à la
municipalité, pour une gestion efficace du centre tant
sur les activités que sur les
équipements, le matériel ou
le fonctionnement.
Enfin, la question de la pérennité du centre a été évoquée
lors de cet atelier avec une
réflexion autour des « Amis
du Centre socioculturel municipal de Britel », groupe de
soutien du projet à long terme.
Un exemple de charte d’adhésion au groupe a été présenté,
discuté et signé à la fin de
l’atelier.
Cet atelier est un exemple réussi d’une coopération
décentralisée entre Eybens
Grudge Match de Peter Segal,
avec Robert De Niro. Quand deux
vétérans de la boxe se défient.
ture réalisé par Paul Greengrass qui
fait référence au capitaine Philips pris
en otage par les Somaliens en 2009.
L’atelier de réflexion
■
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire
Première, Vox B.C. Center, Cinemall, Grand
Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/
Saïda Mall
■ Pinocchio film animé. CinemaCity
(Dora et Beirut Souks), Vox B.C. Center
■ The Wolf of Wall street de
Martin Scorsese, avec Leonardo Di
Caprio. Drôle et irrévérencieux, pas
vu mais promet beaucoup. CinemaCity
(Dora et Beirut Souks) Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center,
Cinemall, Grand Cinemas ABC Achrafieh/
Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall,
Planète Abraj/City Complex Tripoli
■ Walking with dinosaurs film
animé de Barry Cook. CinemaCity (Dora,
★★★
★★
★
❍
■
★ Diana
d’Oliver Hirschbiegel, avec
Naomi Watts et Naveen Andrews. Ce
biopic s’étale sur seulement deux ans
de la vie de Diana, c’est-à-dire sa
liaison avec le chirurgien pakistanais
Hasnat Khan. Empire Première
★★ Frozen film animé des studios
Disney avec bonhomme de neige,
rennes et toute l’ère glaciaire. Pour
grands et petits. Grand Cinemas ABC
Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas,
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire
Dunes/Galaxy, Espace, Planète Abraj/City
Complex Tripoli, Cinemall, Vox B.C. Center
et Beirut Souks), Empire Dunes/Espace,Vox
B.C. Center, Cinemall, Grand Cinemas ABC
Achrafieh/Dbayeh/Saïda Mall, Planète Abraj
■ Justin Bieber believes Vox
B.C. Center, Cinemall, Grand Cinemas ABC
Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/
Saïda Mall.
★★★ Ghadi film libanais d’Amin
Dora, produit par The Talkies et
interprété par Georges Khabbaz.
Lorsque dans un village libanais naît
Ghadi, un garçon pas comme les
autres, les esprits s’échauffent. Doiton le garder ? Le chasser ? Comment
feront ses parents pour faire accepter
Ghadi. Métropolis Empire Sofil, Planète
En salle
★★ L’apprenti
Bébé film libanais. Grand Concorde/
Saïda Mall, Planète Abraj/City Complex
Tripoli, CinemaCity (Dora), Empire Galaxy,
Espace, Vox B.C. Center, Cinemall
■
À voir absolument À voir
À voir à la rigueur
Ne pas se déranger
Pas vu
Empire Première
★★ Captain
Philips un film d’aven-
Abraj
père Noël et le
flocon magique film d’animation
de Luc Vinciguerra, avec Nathan Simony et Benoît Allemane. Le nouveau
père Noël est un garçon de 7ans !
Va-t-il réussir dans la tâche ? Empire
Galaxy
et Britel, couronnée par un
centre socioculturel et fondée
sur une large concertation
et un engagement sans faille
de la municipalité de Britel
qui confirme un peu plus son
rôle dans le développement
local.
Pour plus d’informations,
contacter Mme Houda Odeimi
Bureau CCLU/BTVL. Tél. :
03/732775
[email protected], et
M. Hussein Saleh, municipalité
de Britel. Tél. : 03/449543
[email protected]
Rendons
à César...
Une malencontreuse
manipulation informatique
a effacé la signature de
l’AFP de l’article intitulé Les
Brigands règlent son compte
à la « Grande Duchesse »
d’Offenbach, publié dans
notre édition du mardi 24
décembre 2013. Dont acte !
Last Vegas de John Turteltaub,
avec Robert De Niro, Michael
Douglas et Morgan Freeman. Quand
quatre copains de longue date partent à Las Vegas, c’est une occasion
pour régler leurs comptes. CinemaCity
■
(Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première, Vox B.C. Center, Cinemall
Tarzan (3D) film animé de Reinhard Klooss. Lorsque la science-fiction
s’invite dans l’histoire classique. Grand
■
Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/
Las Salinas/Saïda Mall, CinemaCity (Dora
et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy,
Cinemall, Vox B.C. Center
★★ The
Hobbit (3D) de Peter Jackson, avec Martin Freeman. Second
volet de la trilogie. Pour les amateurs
de ce cinéma fantastique, ils ne seront
pas déçus. Planète Abraj/City Complex
Tripoli, CinemaCity (Dora et Beirut Souks),
Empire Dunes/Première, Grand Cinemas ABC
Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/
Saïda Mall, Vox B.C. Center
★ The Hunger games, catching
fire de Francis Lawrence, avec
Jennifer Lawrence et Josh Hutcherson.
Suite du premier opus de cette série
science-fiction assez accrocheuse sur
la chasse à l’homme dans un monde
futuriste. CinemaCity (Beirut Souks), Empire
Galaxy
★★ The
Secret life of Walter Mitty de et avec Ben Stiller.
Lorsqu’un homme coincé dans son
« Dans le vide » de
Mahmoud al-Daoud
Exposition Sur les cimaises de la galerie 392Rmeil393, les « êtres
telluriques » nés du pinceau de Mahmoud al-Daoud, un jeune
peintre syrien, semblent émerger du vide !
Des silhouettes aux formes
inabouties, épaisses, comme
mal dégrossies, composées de
plages de couleurs superposées
(touches de pourpre, de bleu,
de jaune indien mélangées à
des notes de gris ou encore de
brun verdâtre) forment une
sorte de magma évocateur
d’un être en conception. Placés sur des fonds vifs, lisses,
monochromatiques ou bicolores, ces portraits solos déclinent semble-t-il les représentations d’un être tellurique
issu des éléments naturels, du
sol, du vide... Et qui exprimerait la matérialité de l’homme,
ses instincts primaires et animaliers, le vide intersidéral
qui l’enveloppe. Voici, en
somme, la vision pas vraiment
réjouissante qu’a Mahmoud
al-Daoud de l’humanité ! Un
regard sombre, cynique, désabusé... exprimé à travers une
vingtaine de grandes acryliques sur toile très texturées
(à effet de papier marouflé !)
qui, pour le spectateur en mal
de raccourcis, font forcément
allusion à la situation en Syrie,
à la condition humaine et au
désarroi de ses compatriotes.
Mais peut-être est-ce tout
simplement la philosophie nihiliste de cet artiste né à Homs
en 1987 et fraîchement diplômé
en arts plastiques de l’Université d’Alep (en 2012). Ce jeune
talent qui a décroché le premier
prix en peinture et dessin lors de
la sixième exposition des jeunes
artistes à Damas a déjà développé un univers pictural d’une
intense singularité. Une texture
très travaillée, dégageant une
énergie magnétique pour exprimer l’insoutenable fange de
l’être (ou son désert existentiel),
signe la facture de ses peintures.
Que la galerie 392Rmeil393
expose, ainsi que deux séries de
plus petite dimension à l’acrylique sur papier, jusqu’au 10 janvier 2014 sous l’intitulé « In the
Emptiness... »
À signaler l’ouverture exceptionnelle de la galerie pour
une nocturne, le soir du réveillon, le 31 décembre.
Z.Z.
*Gemmayzé, rue Gouraud.
Horaires d’ouverture : du lundi
au vendredi de 11h à 18h. Tél. :
03/242193.
Un être tellurique issu des éléments naturels, du sol, du vide...
Le Chinois Hou Hanru présente son manifeste
artistique au MAXXI de Rome
Accrochage L’exposition de plus de 200 œuvres appartenant au
fonds permanent du musée romain d’art moderne et d’architecture
MAXXI a été pensée comme une sorte de manifeste de son nouveau
directeur artistique, le Chinois Hou Hanru.
Intitulé « Non basta ricordare » (Se souvenir ne suffit
pas), l’événement se veut l’illustration de la « profonde
vitalité » de la collection du
MAXXI, ainsi que de sa capacité à « représenter des thèmes universels et à stimuler les
confrontations et les discussions critiques ».
Parmi les 70 artistes représentés : la photographe
américaine Nan Goldin, le
plasticien français Christian
Boltansky, l’un des fondateurs
de l’Arte Povera Michelangelo Pistoletto, la plasticienne
américaine Kara Walker, l’Italien Maurizio Cattelan...
Dans un parcours à travers tous les espaces du musée, le visiteur est invité à
faire dialoguer les œuvres
entre elles, dans une volonté
de connexion et d’échanges
entre les différentes disciplines, souligne la direction du
MAXXI.
Ouvrir des réflexions sur le
pourquoi d’un musée d’art de
nos jours, réfléchir à la façon
de vivre la ville et l’espace public, confronter l’histoire politique et la réalité, repenser le
corps, l’âme et la spiritualité...
Les objectifs de l’exposition
sont multiples et ambitieux,
et illustrent la volonté de l’établissement d’occuper « une
plus grande place sur la scène
internationale ».
travail va à la recherche de l’aventure
autour du monde. Très drôle. Grand
Cinemas ABC Achrafieh, CinemaCity (Dora
et Beirut Souks), Métropolis Empire Sofil/
Première/Galaxy, Planète Abraj, Vox B.C.
Center.
N.B. : Les programmes ci-dessus sont
donnés sous toute réserve.
CONCERTs
Christmas at the Souks aux
Souks de Beyrouth jusqu’au 30 décembre. Tél. : 01/612929
Jay Wud au Métro al-Madina à
21h30. Tél. : 76/309363.
Expos
Randa Ali Ahmad : Rising the
only way is up à Art 56th Gemmayzé
rue Youssef Hayeck jusqu’au 11 janvier. Tél. : 01/570331
Cynthia Nouhra : La volonté
d’être à la galerie Cynthia Nouhra
Furn el-Chebback 200 m après l’ordre
des médecins jusqu’au 6 février. Tél. :
01/281755
Beyond Relief à la galerie Espaces
éphémères Saïfi Port district centre-ville
jusqu’au 31 janvier. Tél. : 01/442265
L’Empire des sens à Artheum La
Quarantaine jusqu’au 6 janvier. Tél. :
71/781783
Un coin de l’exposition. Photo Patrizia Tocci
C’est du moins ce qu’avait
souhaité la directrice du musée, Giovanna Melandri, lors
de la prise de fonction de Hou
Hanru, le 30 août dernier.
Nommé pour quatre ans,
M. Hou, 50 ans, avait pour
sa part affirmé ce jour-là qu’il
souhaitait que le musée puisse
donner « l’exemple de comment la créativité peut changer le monde ».
« Nous ne devrions pas
considérer un musée comme
celui-ci comme une réplique
ou une extension de quelque
chose à New York, mais com-
me une chance d’avoir de nouvelles idées », avait-il ajouté.
M. Hou, qui a quitté la
Chine pour Paris en 1990, vit
entre la capitale française et
San Francisco.
Il a travaillé comme directeur des expositions à l’Institut
d’art de San Francisco ainsi
que comme consultant pour le
musée Guggenheim de New
York et comme codirecteur
du premier World Biennale
Forum.
Le budget actuel du musée est composé à 60 % de
fonds publics, proportion que
le MAXXI espère abaisser à
50 % au cours des trois prochaines années.
L’Italie a connu de fortes
réductions des budgets alloués
à la culture ces dernières années au fil des différents plans
d’austérité destinés à réduire
sa dette publique.
« Non basta ricordare »,
MAXXI, Musée national des
arts du XXIe siècle, jusqu’au
28 septembre 2014.
Renseignements :
www.fondazionemaxxi.it
Spectrum à Art Factum Gallery
jusqu’au 25 janvier. Tél. : 01/443263
Mahmood al-Daoud : In the
emptiness au 392Rmeil jusqu’au 10
janvier. Tél. : 03/242193
Exposition collective à la galerie
Hamazkayin Bourj Hammoud centre
Shaghzoyan jusqu’au 10 janvier. Tél. :
01/241262
George Beilouni : Sole
reflections à la galerie 169 Saifi
Village jusqu’au 28 décembre. Tél. :
03/292576
Tammam Azzam : Moi le syrien
à la galerie Ayyam jusqu’au 30 janvier.
Tél. : 01/374450
100 petits formats pour grands
collectionneurs à la galerie
Alice Mogabgab Achrafieh imm.
Karam jusqu’au 29 décembre. Tél. :
03/210424
Henry Dakak jr., TouFic el-Zein
et Lee Frederix au Rosa Maria
Concept Mar Mikhaël 56 rue de
Madrid jusqu’au 10 janvier. Tél. :
01/571985
Albert Camus 1913-2013
aux Instituts français de Saïda, de
Nabatiyeh et de Deir el-Qamar
jusqu’au 10 janvier. Tél. : 07/762744
– 07/720192 – 05/510016
Akram Zaatari : This day @ Ten
à la galerie Sfeir Semler imm. Tannous
La Quarantaine jusqu’au 22 mars.
Tél. : 01/566550
Lamia-Maria Abillama : Your
Excellencies à la galerie Tanit Mar
Mikhaël après EDL jusqu’au 27 janvier.
Tél. : 76/557662
Palettes libanaises à la galerie
Zamaan jusqu’au 28 décembre. Tél. :
01/745571
Souad Saidi : The Trees and I – A
personal Vision of Nature à SV
Gallery rue Aris Kanafani imm. 1064
Saifi Village jusqu’au 28 décembre. Tél. :
01/975655
Michel C. Zoghzoghi : A
Vanishing World à Smogallery
77 rue du Sénégal La Quarantaine
imm. Dagher jusqu’au 5 janvier. Tél. :
01/572202
Virginie Corm : Fashionless
Fashion à la galerie Janine
Rubeiz Raouché imm. Majdalani jusqu’au
28 décembre. Tél. : 01/868290
Mahmoud Hojeij à la galerie Agial
rue Abdel Aziz jusqu’au 30 décembre.
Tél. : 01/345213
Exposition collective à la galerie
Alwane Saifi Village jusqu’au 31 mars.
Tél. : 01/975250
Georges David Corm : Lebanese
Painterly humanism à Art Gallery
de l’AUB jusqu’au 19 avril. Tél. :
01/350000 ext. : 4375
Paul Guiragossian : The Human
Condition au Beirut Exhibition
Center BIEL jusqu’au 6 janvier. Tél. :
01/962000, ext. : 2883
Émilio Trad : Hommage aux
grands maîtres de la peinture
à la galerie Aïda Cherfan place de
l’Étoile jusqu’au 29 décembre. Tél. :
01/983111
Exposure 2013 et Niko
Koronis : LED is more au Beirut
Art Center Jisr el-Wati Adlieh jusqu’au
11 janvier. Tél. : 01/397018
Haig Aivazian à la galerie Sfeir
Semler La Quarantaine imm. Tannous jusqu’au 5 janvier. Tél. :
01/566550.
(Source : AFP)
Théâtre
El-Wawiyeh avec Nidal al-Achkar,
mise en scène par Nagy Souraty au
théâtre al-Madina à 21h00 du jeudi au
samedi jusqu’au 28 décembre. Tél. :
01/753010
Spike Heels au théâtre Monnot
à 20h30 jusqu’au 19 janvier. Tél. :
01/202442 – 01/999666
Marionnettes : Tine et Zbib
présentées par Nayla Khayath et
Formula Fun à la Planète de
la découverte rue Ayass Souks de
Beyrouth jusqu’au 31 décembre. Tél. :
01/980650
ossa kbiré à l’hôtel Monroe à
21h30. Tél. : 03/217062
Comedy Night au Playroom à
Zalka près Mobili Top à 21h30. Tél. :
70/757500.
Carnet
vendredi 27 décembre 2013
Pour placer vos annonces Carnet à partir du web :
www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ».
Pour les hommages, s’adresser
à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444.
Naissances
Jad Salamé et son épouse Nour, née al-Saad, ont le plaisir d’annoncer
à leurs parents et amis la naissance de leur premier enfant, un garçon,
prénommé Ramzey.
z
Nicolas E. Naggear et Hélène-Isis R. Antoun laissent à Chloé la joie
d’annoncer la naissance de sa sœur Camille, le 21 décembre 2013, à
Montréal.
Nécrologie
Alfred, son épouse Ghada Baz et sa famille
Antoinette, épouse Mikhaël Boutros, et famille
Berbara, épouse Élia Zéait, et famille
Yasmine, épouse Pierre Jabbour, et famille (à l’étranger)
Silvana, épouse Badwi Mansour, et famille
Liliane, Vve Élias Zéait, et famille (à l’étranger)
La famille de feu Tannous el-Hage
La famille de feue Hasna, Vve Hanna Abdallah
ont la douleur de faire part du décès de leur mère et sœur
SOUAD NEMETALLAH AUDI
Vve Élias Abi Moussa
(Oum Alfred), propriétaire du restaurant Coq Rouge
La cérémonie religieuse aura lieu aujourd’hui vendredi 27 décembre
à 14h30, en l’église Mar Élias, Arbet Kozhaya, Zghorta.
Les condoléances seront reçues avant et après les funérailles, dans
le salon de l’église Mar Élias, Arbet Kozhaya, Zghorta, ainsi que les
28 et 29 décembre, de 11h à 19h, dans le salon de l’église Mar Élias,
Antélias.
z
Hoda Jamal Daher
Jean el-Khoury
Caroline el-Khoury
Valérie, épouse David Standen, et leur fils Oliver
Odette Takla, Vve Jean Zakka el-Khoury
Fady Zakka el-Khoury et famille (à l’étranger)
Fadia, épouse Samer Rayès, et famille
Katia et famille (à l’étranger)
Antoine Daher et famille
Roger Daher et famille
Souheil Daher
ont la douleur d’annoncer le décès, survenu mercredi 25 décembre
2013, de leur regretté époux, père, fils, frère, beau-frère et oncle
SAÏD JEAN ZAKKA EL-KHOURY
Les obsèques auront lieu aujourd’hui vendredi 27 décembre à 13h30,
en l’église Saint-Nicolas des grecs-orthodoxes, à Achrafieh.
L’inhumation aura lieu dans le caveau de la famille, au cimetière de
l’église Mar Mitr.
Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 11h, ainsi
que samedi 28 et dimanche 29 décembre, de 11h à 18h, dans le salon
de l’église Saint-Nicolas des grecs-orthodoxes, à Achrafieh.
z
L’ingénieur Kamal Bejjani, son épouse Carine Farhan
Dr Riad Bejjani, son épouse Joëlle Azouri
Dr Rita Bejjani
Dr Carole Bejjani
Hani et Hamid Abou Ezzi Ghorra
Ghada Georges Hayek
Hind Sarkis Nahas
Nazir, Wajih, Alfred et Mounir Bejjani
Dr Josette Bejjani
ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée mère, bellemère, sœur et belle-sœur
SALWA GEORGES ABOU EZZI GHORRA
Vve Antoine Naïm Bejjani
L’absoute a été donnée jeudi 26 décembre, en l’église Notre-Dame de
la Délivrance, à Araya.
Les condoléances seront reçues aujourd’hui vendredi 27 décembre, de
14h à 19h, ainsi que demain samedi 28 décembre, de 11h à 19h, dans
le salon de l’église Notre-Dame de la Délivrance, à Araya.
z
Aide humanitaire
Centre social du CJC – Cas 4613
Une femme âgée de 54 ans,
mère d’enfants en bas âge,
souffre d’insuffisance rénale,
est sous séances de dialyse.
Périodiquement, elle a besoin d’un traitement coûteux
et suivi, qui n’est pas assuré
toujours par le ministère de la
Santé. Souhaiterions réunir la
somme de 300 000 LL comme contribution à ce cas. Le
cas 4612 est couvert. Merci.
Fransabank – Tabaris n°
20.10.0302648.03. Tél. :
01/335844, cell.: 70/145301,
après-midi 01/335750.
Nicole Madkour, épouse Khaled Masri
Massoud Madkour, son épouse Rosie Sadek et leur famille
Paul Madkour
Renée Chéhab, Vve Georges Madkour, et ses enfants
Reine Lati, Vve Joseph Madkour, et ses enfants
Le magistrat Michel Madkour, son épouse Laudy el-Khoury et famille
La famille de feue Marguerite Madkour Lteif
La famille de feue Marie Madkour Chamoun
La famille de feue Claire Madkour Haddad
ainsi que les familles Madkour, Boustani, Awad, Masri, Sadek,
Chéhab, Lati, el-Khoury, Lteif, Chamoun, Haddad, Matar, Vassoyan,
tous les habitants de Deir el-Qamar et leurs alliés au Liban et à
l’étranger
ont la douleur d’annoncer le décès, survenu mercredi 25 décembre
2013, de leur regretté père, beau-père, grand-père, frère, beau-frère
et oncle
ANTOINE MASSOUD MADKOUR
La dépouille mortelle sera transférée aujourd’hui vendredi 27
décembre à 11h à l’église Saydet al-Tallé, à Deir el-Qamar, où
l’absoute sera donnée à 15h, suivie de l’inhumation dans le caveau
de la famille.
Les condoléances seront reçues avant et après l’inhumation, dans le
salon de l’église Saydet al-Tallé, à Deir el-Qamar, ainsi que samedi
28 et dimanche 29 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de l’église
Saint-Joseph de La Sagesse, à Achrafieh.
z
Paul Tannous et ses enfants : Philippe et Jean-Marc
Marie-Thérèse Tannous et ses enfants : Iskandar, Zeina, Youmna et
Dalal
Katia Tannous, épouse Dr Naaman Khoury (à l’étranger)
Nelly Marque-Tannous et ses enfants : Audrey et Jean-Philippe (à
l’étranger)
Marlène Tannous, épouse Georges Rizk, et leurs enfants : Christie et
Patrick (à l’étranger)
Danielle Tannous, épouse Chahine Haddad, et leur fille Mia
ainsi que les familles Tannous, Asmar, Khoury, Saïkali, Marque, Rizk,
Haddad et leurs alliés au Liban et à l’étranger
ont la douleur de faire part du décès, survenu mercredi 25 décembre
2013, de leur mère, grand-mère et belle-mère
GEORGETTE CHAAYA EL-ASMAR
Vve Philippe Élias Tannous
Les obsèques auront lieu aujourd’hui vendredi 27 décembre à 14h, en
l’église Saint-Joseph de La Sagesse, Achrafieh.
Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 12h30,
ainsi que samedi 28 et dimanche 29 décembre, de 11h à 18, dans le
salon de l’église Saint-Joseph de La Sagesse, Achrafieh.
z
Khalil Ghaoui, son épouse Renée Daou et leurs enfants :
Nina, épouse Élie Homsi, et famille
Nadine
Amine
Michel Ghaoui, son épouse Leila Akl et leur fils :
Rony, son épouse Rania Kfouri et famille
Sandra, épouse Eduardo Esparza, et famille
ainsi que les familles Ghaoui, Daou, Akl, Hani, Homsi, Kfouri,
Esparza, tous les habitants de Tahwitet el-Nahr-Furn el-Chebback et
leurs alliés au Liban et à l’étranger
ont la douleur de faire part du décès, survenu jeudi 26 décembre
2013, de leur regrettée sœur, belle-sœur et tante
ROSE AMINE GHAOUI
L’absoute sera donnée aujourd’hui vendredi 27 décembre à 15h, en
l’église Mar Nohra, à Tahwitet el-Nahr-Furn el-Chebback.
Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 11h, ainsi
que samedi 28 et dimanche 29 décembre, de 11h à 18h, dans le salon
de l’église Mar Nohra, à Tahwitet el-Nahr-Furn el-Chebback.
Condoléances
Eugénie Mourad
Maria, Vve Joseph Chidiac, et famille
Christiane, épouse Nabil Nemnom, et famille
Georges Choueiri et son fils Michel et sa famille
Aida, Vve Georges Diab, et famille
Leila Bitar et famille
Samir Choueiri et famille
ainsi que les familles Choueiri, Mourad, Chidiac, Nemnom, Diab,
Bitar, Salti, Behlok, Seif et leurs alliés au Liban et à l’étranger
ont la douleur de faire part du décès, survenu dimanche 22 décembre
2013, de leur regretté époux, père, beau-père, grand-père, frère et
oncle
ADIB MICHEL CHOUEIRI
Chevalier dans l’ordre des Palmes académiques
de la République française
Les condoléances seront reçues aujourd’hui vendredi 27 et demain
samedi 28 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de l’église NotreDame des Anges, à Badaro.
Cet avis tient lieu de faire-part personnel.
z
L’équipe de la Librairie La Phénicie a la douleur de faire part du
décès, survenu dimanche 22 décembre 2013, de son regretté
ADIB MICHEL CHOUEIRI
Fondateur et PDG
Chevalier dans l’ordre des Palmes académiques
de la République française
z
Frère Régis Robbe, visiteur des frères des écoles chrétiennes au
Moyen-Orient
Les frères du Liban
La famille Hobeika de Baskinta
ont la douleur de faire part du décès du
Frère QOZHAYA HOBEIKA
(Bernard en religion)
Les condoléances seront reçues aujourd’hui vendredi 27 et demain
samedi 28 décembre de 10h à 18h, au Mont La Salle.
Une messe sera célébrée dimanche 29 décembre à 11h, en l’église
Notre-Dame, à Baskinta.
Les condoléances seront reçues, de 10h à 11h, et après la messe
jusqu’à 18h.
Generis organise une fête
de Noël à des enfants
de Zeraaya et de Dar
el-Aytam al-islamiya
z
L’ordre des avocats de Beyrouth
Le Metn Lions Club
Évelyne Nabhan Moujaess
Me Khalil Adib Aoun Moujaess
La famille de sa fille feue Amal, épouse du Pr Sélim Ferneiny
Michel Sélim Ferneiny
Dr Marie-Gabrielle Sélim Ferneiny
ont la douleur de faire part du décès de leur regretté époux, père et
grand-père
Me ADIB KHALIL MOUJAESS
Ancien membre du conseil de l’ordre des avocats
Ancien président et fondateur du Metn Lions Club
Secrétaire du conseil communautaire orthodoxe du Mont-Liban
Détenteur de la médaille de l’Amitié russe, de la Grande Croix de
Saint-Marc, du Mont Simaï et du Saint-Sépulcre
père de feu l’ingénieur Khaled Adib Aoun Moujaess.
Les condoléances seront reçues aujourd’hui vendredi 27 et demain
samedi 28 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de l’église SaintNicolas des grecs-orthodoxes, Achrafieh.
Distribution de cadeaux par les pères Noël.
z
Dr Georges Hélou et famille
Dr Joseph Hélou et famille
Mona, épouse Antoine Kesrouani, et famille
Les enfants de feu Youssef Hélou :
Dr Fouad Hélou et famille
L’ingénieur Alain Hélou et famille
Les enfants de feue Marie, Vve Élias Farhat Hélou :
Antoine Hélou et famille
Mathile, Vve Habib Harfouche, et famille
ont la douleur d’annoncer le décès, survenu lundi 23 décembre 2013,
de leur regretté père, beau-père, grand-père et oncle
ÉLIAS CHUCRI HÉLOU
Les condoléances seront reçues aujourd’hui vendredi 27 décembre,
de 11h à 18h, dans le salon de l’église du Sacré-Cœur, avenue Sami
el-Solh, Badaro.
Quarantième
Pour la commémoration du quarantième jour du décès de la très
regrettée
SYLVIE TRUSZKOWSKI
née TARAZI
mère de feue Patricia, de Carole et de Danouta
une messe sera célébrée pour le repos de son âme, demain samedi 28
décembre à 18h, en l’église Notre-Dame des Anges, à Badaro.
Prière de considérer cet avis comme tenant lieu de faire-part
personnel.
Pensée pieuse
Pour la quinzième commémoration du décès de la regrettée
MARCELLE NAKHLÉ FAYAD
une pensée pieuse est demandée à tous ceux qui l’ont connue et
aimée.
Remerciements
La famille du regretté
Dr NAJIB HABIB SHEHADEH
remercie les parents et amis ainsi que tous ceux qui se sont associés
à son deuil par leur présence, l’envoi de messages, de couronnes, de
dons à l’église ou leurs appels téléphoniques, et les prie de trouver ici
l’expression de sa gratitude émue.
z
Joseph, Antoine, Élie Génadry et leurs familles
remercient les parents et amis, ainsi que tous ceux qui se sont associés
à leur deuil à la suite du décès de la regrettée
LAURE ABDO ABBAS EL-KAREH
Vve Jean Génadry
par leur présence, l’envoi de messages, de dons ou leurs appels
téléphoniques, et les prient de trouver ici l’expression de leur gratitude
émue.
Social
Fête annuelle de Kids First
Sophia Nassar Nassar
Pr Raymond Sayegh, son épouse Nicole Fakhoury et leurs enfants :
Bachir, Jad et Léa
Dr Jihad Sayegh et sa fille Catherine
Dr Nada Sayegh
La famille de feu Nicolas Amine Sayegh
Gaby Rabahieh et famille
Antoine Rabahieh, ses enfants et leurs familles
Violette Amine Sayegh
Leila, épouse Fred Kayal, leurs enfants et leurs familles (à
l’étranger)
Souad, épouse Joseph Sfeir, leurs enfants et leurs familles
ainsi que les familles Sayegh, Nassar, Rabahieh, Bitar, Kayal, Sfeir,
Fakhoury, Fayad, Azouri, Harb, el-Khazen, Khaouli, Skaff, Rahmé,
Khalaf, Chébli et Jabbour
ont la douleur de faire part du décès, survenu lundi 23 décembre
2013, de leur regretté époux, père, beau-père, grand-père, frère, beaufrère et oncle
BACHIR AMINE SAYEGH
Les condoléances seront reçues aujourd’hui vendredi 27 décembre, de
11h à 19h, dans le salon du couvent Saint-Sauveur des grecs-melkites
catholiques, rue Monnot.
Prière de considérer cet avis comme tenant lieu de faire-part
personnel.
Photo de groupe.
Dans le cadre d’échanges interculturels de jeunes, l’ONG
Generis et Beirut Bay Lions
Club ont organisé une fête de
Noël pour des enfants orphelins.
Entre 16h et 19h, 15 orphelins chrétiens de l’orphelinat de Zeraaya et 15 autres
musulmans de Dar el-Aytam
al-Islamiya se sont retrouvés
à l’Espace culturel de BeitMéry sous le patronage et
en présence du ministre de la
Culture, Gaby Layoun.
Ces enfants, dont l’âge
varie entre 7 et 10 ans, ont
participé à plusieurs activités
festives : décorer et allumer
un grand sapin, couper la bûche de Noël, recevoir des cadeaux du père Noël, partager
un cocktail convivial, écouter
des chants et des histoires de
Noël dans le but de comprendre, accepter et respecter la
religion de l’autre pour grandir dans un avenir de paix.
M. Gaby Layoun, le député Ghassan Moukheiber,
le conseiller du gouverneur
des Lions du district 351,
Bassam Fathallah, le père
Georges Kerbage, la présidente de Beirut Bay Lions
Club, Najwa Alameddine, et
les membres du club, la viceprésidente du conseil municipal de Beit-Méry, Fadia Maroun, ainsi que la présidente
de Generis Elsy Chammas
Eddé, ont tous été heureux
de participer à cet évènement
et de contribuer par leur action à apporter la joie, la paix,
l’espoir et l’amour aux petits
Libanais qui en ont tant besoin.
Les résultats du Loto n° 1156
9
16
32
36
38
41
37
1er rang (6 bons numéros) : pas de grilles gagnantes
2e rang (5 bons numéros + 1 complémentaire) :
Valeur totale des lots : 247 245 675 LL
Nombre de grilles gagnantes : 1
Lot pour chaque grille : 247 245 675 LL
3e rang (5 bons numéros) :
Valeur totale des lots : 97 482 150 LL
Nombre de grilles gagnantes : 33
Lot pour chaque grille : 2 954 005 LL
4e rang (4 bons numéros) :
Valeur totale des lots : 97 482 150 LL
Nombre de grilles gagnantes : 1 450
Lot pour chaque grille : 67 229 LL
5e rang (3 bons numéros) :
Valeur totale des lots : 191 424 000 LL
Nombre de grilles gagnantes : 23 928
Lot pour chaque grille : 8 000 LL
Sommes cumulées du 1er rang pour le prochain tirage
n° 1157 : 4 615 013 654 LL.
Les résultats du Zeed n° 1156
Numéro gagnant : 53591
1er rang : 75 000 000 LL
Numéro gagnant : 53591
Montant total des lots : 75 000 000 LL
Nombre de billets gagnants : 4
Lot unitaire par billet : 18 750 000
Billets dont les numéros se terminent par : 3591
Lot unitaire par billet : 900 000 LL
Billets dont les numéros se terminent par : 591
Lot unitaire par billet : 90 000 LL
Billets dont les numéros se terminent par : 91
Lot unitaire par billet : 8 000 LL
Cumul reporté du 1er lot Zeed : 25 000 000 LL.
z
UMP : pour les élections 2014,
inscrivez-vous avant le 31 décembre !
Pour participer en 2014 à
l’élection de vos conseillers
consulaires et aux élections
européennes,
inscrivezvous sur les listes électorales
consulaires avant le 31 décembre 2013. Attention : si
votre inscription au registre
des Français de l’étranger est
arrivée à échéance (plus de
cinq ans), vous êtes susceptible d’être radié de la liste
électorale consulaire. Vérifiez
votre inscription sur le site :
www.monconsulat.fr
Manifestez-vous
auprès
du consulat de France, rue
de Damas, à Beyrouth (tél :
01/420000) qui sera ouvert
du lundi au vendredi de 8h à
12h.
7
Les résultats du tirage numéro 50
de la Loterie nationale
Leila Solh Hamadé entourant de ses bras un enfant souffrant de
cancer.
C’est sous le patronage et en
présence de la vice-présidente de la Fondation humanitaire al-Walid ben Talal que
l’ONG Kids First a organisé
sa fête à l’occasion de Noël,
à l’hôtel Le Royal à Dbayeh
et à laquelle ont participé les
enfants malades et leurs parents.
L’ONG Kids First, fondée
en 2005, couvre les frais de
traitement de plus de 150
enfants souffrant de cancer, à
l’Hôpital libanais – Geïtaoui
et à l’Hôpital Notre-Dame
des Secours à Jbeil.
Dans une allocution, Mme
Solh a annoncé que pour
l’année 2014, la Fondation
humanitaire al-Walid ben
Talal augmentera considérablement son aide à l’ONG
Kids First.
Gagnent 50 000 LL les souches se terminant par : 283 –
262
Gagne 3 000 LL tout billet se terminant par 3
Gagne 5 000 LL tout billet se terminant par 21
Gagne 10 000 LL tout billet se terminant par 420
Gagne 20 000 LL tout billet se terminant par 6030 – 9558–
0997
Gagne 30 000 LL tout billet se terminant par 2365
Gagne 50 000 LL tout billet se terminant par 6603
Gagnent 1 000 000 LL les billets numéros 25642 – 26148
– 03976 – 29792
Gagnent 2 000 000 LL les billets numéros 28006 – 11699
Gagne 3 000 000 LL le billet numéro 77944
Gagne le gros lot de 75 000 000 LL le billet numéro
05480 de série B
Gagne le lot correspondant de 15 000 000 LL le billet
numéro 00134 de série B
Gagne le lot correspondant de 7 500 000 LL le billet
numéro 05480 de série A.
Économie
8
vendredi 27 décembre 2013
S&P 500
Dow Jones
Nasdaq 100
Euro Stoxx 50
CAC 40
+0,47 %
+0,75 %
+0,33 %
+0,06 %
+0,07 %
1 842
16 479,9
3 584,6
Bourse de Beyrouth
Volume
Les valeurs
–
BLOM Stock Index
44 330
Solidere A
1 193
Solidere B
15 439
Solidere - GDR
477 260
Bank Audi - SAL
–
Bank Audi - GDR
–
Bank of Beirut
50 000
Byblos Bank
–
BEMO Bank
–
BLOM Bank
5 000
BLOM Bank - GDR
–
Rasamny Younis Motor
–
Holcim Liban SAL
Taux de change (L.L.)
Devise
Dollar US
Livre syrienne
Dinar irakien
Dinar koweïtien
Dinar jordanien
Dinar bahreïni
Dirham EAU
Rial qatari
Rial saoudien
Livre égyptienne
Livre sterling
Franc suisse
Yen (100)
Franc CFA (1 000)
Dol. canadien
Dol. australien
Euro
Prix
Var. (%)
Montant
1 149,80
11,10
11,16
11
6,24
6,37
19
1,55
1,84
8,25
8,80
0
–0,18
+0,45
0
+0,65
0
0
–0,64
0
0
0
–
493 395
13 315
171 019
2 978 112
N/A
N/A
77 591
N/A
N/A
44 000
3,50
13,50
0
0
N/A
N/A
Achat
1 501
10,59
1,29
5 257,44
2 118,56
3 981,43
408,66
412,25
400,26
216,99
2 459,24
2 440,93
14,32
2,92
1 476,64
1 983,72
2 055,77
Vente
1 514
10,69
1,30
5 302,98
2 136,91
4 015,92
412,20
415,82
403,72
218,87
2 480,54
2 462,07
14,45
2,95
1 489,42
2 000,90
2 073,57
Taux croisés
$ USD
£ GBP
CHF
¥ YEN
€ EUR
–
1,6421
1,1159
0,0096
1,3692
£ Sterling
0,6089
–
0,6795
0,0058
0,8338
CHF Franc suisse
0,8962
1,4718
–
0,0086
1,2271
¥ Yen
104,73
171,982 116,848
–
143,38
€ Euro
0,7303
1,1994
0,8150
0,0070
–
Devise
$ Dollar US
Taux d’intérêt
Devise
2 j.
1 m.
3 m.
6 m.
1 an
$ USD
0,25
0,167
0,246
0,349
0,583
£ GBP
0,50
0,489
0,527
0,619
0,903
CHF
1,00
–0,005
0,021
0,078
0,209
¥ YEN
0,10
0,108
0,146
0,206
0,370
€ EUR
0,25
0,208
0,272
0,361
0,528
Bons du Trésor
Nom
Rendement
Euro obligations libanaises - 5 ans
Euro obligations libanaises - 10 ans
Obligations américaines - 10 ans
Obligations du Trésor français - 10 ans
Obligations du Trésor allemand - 10 ans
Obligations du Trésor britannique - 10 ans
Obligations du Trésor japonais - 10 ans
5,21 %
6,42 %
2,99 %
2,48 %
1,89 %
2,98 %
0,70 %
La face du monde
Si on admet que la politique
internationale des ÉtatsUnis a été définie par le
pétrole depuis les années
70, nous vivons aujourd’hui
un tournant historique dont
on ne réalise pas toute l’ampleur et toutes les conséquences. Mercredi dernier,
l’AIE publiait ses prévisions
de production des ÉtatsUnis tandis que l’Arabie
saoudite réagissait violemment au virage politique
américain dans la région.
Nous suivons de très près
le marché du pétrole. Parce
qu’il est le reflet d’un bouleversement
géopolitique
majeur. Un bouleversement
provoqué par la révolution du gaz et du pétrole
de schiste aux États-Unis.
L’Agence internationale de
l’énergie a publié des prévisions spectaculaires. En
2016, la production de pétrole aux États-Unis atteindra un niveau record, dépassant probablement le record
de 1970. Avec une baisse du
prix du pétrole inéluctable ?
C’est
en
fait
plus
compliqué que cela et c’est
ce qui rend le sujet passionnant. L’exploitation du
schiste aux États-Unis n’est
rentable qu’au- dessus de 85
dollars. Et des pays comme
l’Iran ou l’Irak reviennent
progressivement sur le marché et pèsent sur les cours.
Si les cours baissent trop,
la production américaine
ralentira et les cours remonteront. C’est le paradoxe.
L’Arabie saoudite continuera donc à jouer le rôle
d’arbitre.
Et c’est là que cela se
complique. Un membre influent de la famille royale a
expliqué au Wall Street Journal tout le mal qu’il pensait du rapprochement des
États-Unis avec l’Iran et, de
façon générale, de l’abandon du Moyen-Orient par
les États-Unis. Si on considère que c’est le pétrole qui
a défini la politique internationale des États-Unis
depuis les années 70, nous
vivons aujourd’hui un tournant historique à suivre de
très près.
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3 072,9
Nikkei
Pétrole WTI
+1,03 %
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99,6
1 210,8
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–0,34 %
1,3692
+0,01 %
Yen
104,8
–0,04 %
Liban
Social
L’Union des syndicats appelle
à une large mobilisation
contre la corruption
Le président de l’Union
nationale des syndicats des
travailleurs Castro Abdallah a présenté hier ses
vœux à « tous les Libanais,
et en particulier aux classes
ouvrières, pour que l’année
qui vienne puisse mettre fin
à l’effritement économique,
social et sécuritaire auquel
nous sommes confrontés ».
M. Abdallah s’en est pris
ouvertement à ceux qui administrent « les douanes, le
port, l’aéroport, les ministères des Finances, des Travaux publics, de l’Énergie et
des Télécommunications,
le service de la mécanique,
les propriétés maritimes, les
carburants et les administrations ». « Leur corruption
est couverte par les chefs des
partis confessionnels, tous
bords confondus, alors que
dès qu’un vendeur ambulant, un chauffeur de taxi ou
une petite entreprise a un léger retard dans le paiement
de ses dus, il est sévèrement
réprimé », s’est indigné le
président de l’Union. « Au
lieu de s’attaquer au chômage, à la corruption, au
gaspillage des ressources, à
l’amélioration des services
de l’électricité, des transports publics et de la Caisse
nationale de Sécurité sociale,
voilà des décennies que les
responsables politiques mettent à l’œuvre tous leurs
efforts pour, au contraire,
saboter tous les services publics qui peuvent encore être
fonctionnels », a-t-il poursuivi.
M. Abdallah a appelé tous
les syndicats, les mouvements de jeunesse, les associations féministes, la société civile à s’unir et à adopter
une ligne de conduite ferme
« pour faire pression en vue
de la formation d’un gouvernement capable de faire face
à toutes les difficultés socioéconomiques que traverse le
pays et de mettre fin à la corruption qui le gangrène ».
Par Fouad ZMOKHOL,
président du
Rassemblement des
dirigeants et chefs
d’entreprise libanais (RDCL)
cruciale dans la matérialisation de maigres dialogues
public-privé, c’est également
une année douloureuse pour
le secteur privé du fait de
la défaillance chronique et
structurelle des établissements publics.
Certes, il ne peut y avoir
d’activité économique et
d’investissement sans gouvernement avec des objectifs
clairs et déterminés ! Comment pouvons-nous espérer
un avenir meilleur avec nos
pouvoirs exécutif, législatif
et constitutionnel gelés au
moment même où notre pays
souffre quotidiennement des
retombées des turbulences
des pays voisins ?
Cet état de néant a conduit à
une accumulation de faiblesses qui ont été observées tout
au long de l’année. En effet,
nous en sommes arrivés là
parce que c’est un dialogue
de sourds qui prévalait entre
les partis impliqués et nous
ne pouvons que réitérer
aujourd’hui que seul le
dialogue franc et une médiation cohérente permettront l’émergence que nous
ambitionnons pour notre
cher pays.
L’année 2014 s’annonce être
une année pleine d’incertitudes et de risques mais aussi
une année porteuse d’espérance au regard des attentes
légitimes qu’une situation
nouvelle fait entretenir en
tout être humain : avoir de
grandes ambitions, savoir
oser et travailler dur, franchement et sincèrement avec
persévérance et passion.
Nous saisissons ainsi cette
occasion festive pour formuler les vœux de :
– voir l’amélioration du
Savoir oser
Une année vient de s’écouler... Mais quelle année !
Une année extrêmement
difficile, triste et parsemée d’embûches avec une
succession d’événements
plus malheureux les uns que
les autres. Devant autant
de déceptions, c’est tout
naturellement que la plupart
d’entre nous n’avaient
qu’un seul souhait, celui
de la voir s’achever enfin
! Qu’elle s’achève afin que
nous puissions nourrir de
nouveaux espoirs pour celle
qui commence...
En effet, si l’année 2013
correspond à une étape
Brèves
L’essence en hausse
de 100 livres
Le prix de l’essence a
augmenté cette semaine
de 100 livres, à 33 600
livres pour les 98 octanes
et 32 900 livres pour les
95 octanes les 20 litres.
Le kérosène domestique
est actuellement à 28 600
livres, le mazout à 27 000
livres et le diesel à 26 600
livres, selon les chiffres
publiés par le ministère de
l’Énergie et de l’Eau.
Nahas : Le vide
politique pèse
sur l’économie
Le ministre sortant
de l’Économie et du
Commerce Nicolas Nahas
s’est voulu rassurant sur
la situation économique,
indiquant que « les
indicateurs économiques
sont relativement stables
et la croissance a atteint
2 % ». « Cette situation
pourrait néanmoins se
dégrader si la crise politique
locale et régionale venait à
perdurer », a-t-il averti.
climat des affaires, de la promotion de l’entrepreneuriat
et des investissements ;
- doter le pays d’un fond de
garantie destiné aux PME
afin de leur permettre de
mieux s’armer pour faire face
à la compétitivité régionale
et internationale et traverser
la période critique en cours ;
– faciliter la création de nouvelles entreprises qui seront
les moteurs de la croissance.
Engager la réforme profonde
de notre économie avec la
mise en œuvre d’actions
concrètes en faveur de la
relance des secteurs de production ;
– mettre en place un cadre
permanent de haut niveau du
dialogue public-privé.
S’ouvrir à de nouveaux
marchés et continents comme
l’Amérique latine et l’Afrique, régions en croissance
Hajj Hassan rencontre
l’ambassadeur sudcoréen
Le ministre sortant de
l’Agriculture Hussein Hajj
Hassan a rencontré hier
l’ambassadeur Sud-Coréen
Choi Jong-il avec lequel il
a passé en revue les moyens
de développer les relations
bilatérales. La réunion a
porté sur la coopération dans
les domaines de l’agriculture,
de la pêche, de l’échange
d’expertises, de l’exportation
de produits agricoles libanais
aux marchés coréens et du
financement coréen des
projets de développement de
l’infrastructure agricole au
Liban.
Noêl. M. Choucair a mis en
avant les difficultés socioéconomiques auxquelles est
confronté le Liban depuis
plus de deux ans maintenant.
Il a en outre demandé au
patriarche Raï de plaider
auprès des responsables
l’importance de la formation
d’un gouvernement dans
les plus brefs délais. Enfin,
Mohammad Choucair a
rappelé la pression que subit la
main-d’œuvre libanaise du fait
de l’afflux de réfugiés syriens.
Ghosn salue le
rééchelonnement des
dettes dues à la CNSS
Le président de la Chambre
de commerce, d’industrie et
d’agriculture de Beyrouth et
du Mont-Liban Mohammad
Choucair s’est rendu chez le
patriarche maronite, Béchara
Raï, à l’occasion de la fête de
Le président de la CGTL
Ghassan Ghosn a salué
l’initiative de la CNSS de
rééchelonner les impayés qui
lui sont dus. « Ce sera une
bonne occasion pour assurer
des liquidités à la CNSS », a
indiqué le responsable syndical.
Rappelons que la CNSS avait
annoncé plus tôt cette semaine
qu’au vu des difficultés socioéconomiques, elle avait pris
l’initiative de rééchelonner les
impayés des inscrits à la CNSS.
régulière et stable, afin de
refaire de notre pays la plaque
tournante du Moyen-Orient ;
– mais surtout retrouver nos
dirigeants autour d’une table
de négociations et s’entendre
sur la meilleure formule de
règlement de conflits, animée par la vertu du dialogue
dans la sincérité et le respect
de l’intérêt du citoyen.
Le secteur privé est encore
et toujours perçu, à juste raison, par nos concitoyens et
par nos partenaires comme
étant le catalyseur des orientations stratégiques. Ce rôle
d’avant-garde se joue sous
la clairvoyante conduite de
nos entreprises, appuyée par
le dévouement et la compétence de nos collaborateurs.
En effet, nul ne doute
qu’avec la volonté qui nous
anime, l’engagement qui
nous habite, la détermina-
tion et le souci de l’intérêt
de nos entreprises qui nous
caractérisent, nous continuerons à faire du secteur
privé l’ultime arme du pays
dont nous rêvons tous.
C’est pourquoi, jour après
jour, nous nous battons
et nous continuerons à le
faire jusqu’au bout afin de
franchir tous les obstacles
qui risquent d’entraver notre
chemin.
Cette nouvelle année devra
être résolument placée sous
le signe du dépassement
de soi et notre mot d’ordre
sera de « Savoir oser », en
référence à une réflexion de
Sénèque qui semble toujours
d’actualité : « Ce n’est pas
parce que les choses sont
difficiles que nous n’osons
pas, c’est parce que nous
n’osons pas qu’elles sont
difficiles. »
Choucair chez Raï
pour discuter du coût
économique des réfugiés
syriens
International
La Syrie signe avec la Russie son premier
contrat d’exploration pétrolière en Méditerranée
La Syrie a signé mercredi
avec la Russie son premier
accord de prospection pétrolière et gazière dans ses eaux
territoriales, dont les réserves
sont considérées comme les
plus importantes de la Méditerranée.
L’accord est d’une durée
de 25 ans et est financé par
la Russie, alliée du régime du
président Bachar el-Assad.
« Il s’agit du premier accord jamais signé portant sur
une exploration de gaz et de
pétrole dans les eaux syriennes », a indiqué mercredi le
directeur général de la Compagnie générale syrienne du
pétrole Ali Abbas. Il a été
paraphé au siège du ministère du Pétrole et des Ressources minières à Damas par le
ministre syrien du Pétrole,
Sleimane Abbas, la Compagnie générale syrienne du
pétrole et l’entreprise russe
Soyuzneftegaz Company.
Les récentes découvertes
d’énormes gisements offshore de gaz et de pétrole
en Méditerranée orientale
aiguisent la compétition entre les pays voisins que sont
la Syrie, le Liban, Israël et
Chypre. Les deux premiers
sont officiellement toujours
en état de guerre avec l’État
hébreu, qui a déjà commencé
sa production de gaz naturel
dans des gisements découverts récemment au large des
côtes israéliennes.
La prospection, qui va commencer immédiatement sur
une superficie de 2 190 km2,
comporte plusieurs phases,
a indiqué le ministre syrien,
soulignant que son coût de la
prospection s’élèverait à 100
millions de dollars.
Chine
Croissance économique
« probable » de 7,6 % en 2013
La Chine a « probablement »
enregistré en 2013 une croissance économique de 7,6 %,
selon un rapport gouvernemental cité par un média d’État, un
chiffre inférieur à la croissance
de l’année précédente mais audessus de l’objectif officiel.
Cette estimation de 7,6 %
figure dans un rapport du gouvernement chinois transmis
au comité permanent de l’Assemblée populaire nationale
(ANP), chambre d’enregistrement législative des décisions
du Parti communiste au pouvoir, a rapporté l’agence officielle Chine nouvelle.
« Nous ne pouvons pas nier
qu’une pression à la baisse a
pesé sur la croissance économique », a expliqué à ce comité le
ministre Xu Shaoshi, responsable de la plus haute instance
de supervision économique du
pays (NDRC).
M. Xu a évoqué « les incertitudes sur la reprise économique mondiale et (le fait
que) les marchés internationaux n’étaient pas parvenus à
générer une demande forte »,
minant ainsi les exportations
Le PIB de la deuxième économie mondiale avait enregistré en
2012 sa plus faible performance depuis 13 ans.
chinoises, a indiqué Chine
nouvelle.
Le produit intérieur brut
(PIB) de la deuxième économie mondiale avait enregistré
en 2012 sa plus faible performance depuis 13 ans, avec une
croissance de 7,7 %. En mars,
Pékin avait dévoilé un objectif
de croissance économique de
7,5 % pour 2013, le même que
celui fixé en 2012. Le gouvernement affiche habituellement
des objectifs assez conservateurs, qu’il lui arrive la plupart
du temps de dépasser.
La Chine avait vu sa croissance économique s’établir à
7,8 % au troisième trimestre
2013, marquant sa première
accélération après deux trimestres de net ralentissement. La
morosité du premier semestre
avait poussé Pékin à annoncer fin juillet des « mesures
d’ajustement » pour stimuler
l’activité, dont des exemptions
fiscales et des simplifications
administratives.
© AFP
Les récentes découvertes
en Méditerranée permettent
d’évaluer les réserves de gaz
à 38 000 milliards de pieds
cubes. Selon la revue Oil
and Gaz Journal, la Syrie
posséderait les plus grandes
réserves prouvées de pétrole
de la Méditerranée, avec 2,5
milliards de barils, soit les
plus importantes de tous les
voisins à exception de l’Irak.
Selon la même revue, à la fin
2012, les réserves de gaz naturel prouvées se montaient à
8 500 milliards de pieds cubes.
Frappée par des sanctions
internationales, la Syrie a
vu sa production pétrolière
chuter de 90 % depuis le début du conflit en mars 2011.
Au cours du premier semestre, la production pétrolière
est tombée à 39 000 barils
par jour, alors qu’elle était
de 380 000 b/j avant la mimars 2011, selon des chiffres
officiels. Parallèlement, la
production de gaz a chuté à
16,7 millions de m3 par jour,
contre 30 millions avant la
crise en 2011, selon des chiffres officiels.
La signature de ce contrat,
intervenue après « plusieurs
mois de longues négociations » entre les parties syrienne et russe, « constitue
un défi », a estimé le ministre
syrien. « C’est la preuve de la
poursuite de la coopération
entre les deux peuples et gouvernements syrien et russe »,
a-t-il ajouté.
Il a jugé par ailleurs « encourageantes » les découvertes de gaz et de pétrole près
des côtes palestiniennes et
chypriotes.
(Source : AFP)
Chômage en France : l’inversion
pas confirmée en novembre
Après une baisse en octobre, le
nombre de demandeurs d’emploi sans activité est reparti à la
hausse en France en novembre
avec 17 800 nouveaux inscrits
(3,29 millions au total, un niveau record), mais le ministre
du Travail Michel Sapin a déclaré hier que l’inversion « est
bel et bien engagée au 4e trimestre ».
Après la publication hier des
chiffres de Pôle emploi, Michel
Sapin a estimé que « le mois de
décembre sera important pour
confirmer » l’inversion de la
courbe du chômage, objectif
fixé par le président François
Hollande voilà plus d’un an.
« La courbe dont nous
voulons l’inversion, c’est celle
du chômage de catégorie A
(sans aucune activité) sur trois
mois », en moyenne, a souligné
auprès de la presse le ministre
du Travail.
« Au 1er trimestre, on a eu
+30 000 inscrits, au 2e trimestre +18 000, au 3e +5 500,
et au 4e on est à -1 350 pour
l’instant », a-t-il dit. « En
moyenne trimestrielle, nous
avons une légère inversion de
la courbe au 4e trimestre pour
la catégorie A », a-t-il poursui-
vi, soulignant la « grande volatilité » des données mensuelles
publiées par Pôle emploi.
En octobre, au terme d’une
hausse quasiment ininterrompue depuis avril 2011, le
nombre d’inscrits en catégorie A avait nettement baissé
(-20 500), faisant dire à François Hollande que l’inversion
promise était « amorcée ».
Mais en novembre, les indicateurs sont repartis dans le
rouge : +17 800 en catégorie
A (+0,5 %), où les chômeurs
sont désormais 3,29 millions,
un chiffre qui frôle le record
historique.
La courbe du chômage des
jeunes, en baisse depuis plusieurs mois, repart elle aussi à
la hausse (+0,4 % sur un mois,
+0,3 % sur un an). Pour les
plus de 50 ans, la tendance
est toujours fortement négative (+1,3 % en novembre,
+11,7 % sur un an). Du côté
des chômeurs de longue durée,
l’explosion continue : plus de
2 millions de personnes sont
inscrites sur les listes de Pôle
emploi depuis plus d’un an,
582 000 depuis plus de trois
ans, des niveaux record là encore.
Seul signe positif : la baisse
globale des inscrits en incluant les chômeurs ayant
travaillé à temps partiel ou
en contrats courts. Ils étaient
6 900 de moins fin novembre,
soit 4,87 millions au total en
métropole (5,17 millions en
incluant les Dom).
Pour inverser la courbe au
4e trimestre 2013 et début
2014, le ministre du Travail
compte avant tout sur les
emplois aidés. « On continuera au même rythme les
politiques de l’emploi au 1er
semestre, la question sera
ensuite de faire en sorte que
la croissance prenne le relais
mi-2014 », a déclaré jeudi
Michel Sapin. « L’année prochaine, ce sera 50 000 emplois d’avenir supplémentaires, on continuera au même
rythme sur les emplois aidés
et on continuera le plan prioritaire de formations pour les
chômeurs, avec 70 000 supplémentaires après les 30 000
de cette fin d’année », a-t-il
énuméré.
Le nombre d’inscrits à Pôle
emploi fin décembre sera publié le 27 janvier.
© AFP
10 International
Thaïlande / Élections
Pas de report malgré
le regain de violences
Des manifestants attaquant hier un car de police à Bangkok.
Pornchai Kittiwongsakul/AFP
La Thaïlande a connu hier un
regain de violences meurtrières,
avec un policier tué par balles et
des dizaines de blessés lors de
manifestations d’opposants décidés à empêcher l’organisation
de législatives. Le policier tué
a été touché « en pleine poitrine », selon l’hôpital général de
la police. Ces tirs sont survenus
alors que des manifestants très
remontés affrontaient les forces
de l’ordre, les empêchant d’entrer dans le stade de Bangkok
où avaient lieu les inscriptions
des candidats aux élections.
Le stade a même été bloqué
par les manifestants, obligeant
plusieurs responsables de la
commission électorale à être
évacués par hélicoptère.
Au total, près d’une centaine
de personnes ont été blessées
selon les services de secours,
dont un manifestant dans un
état grave, « vraisemblablement
blessé par un tir à balle réelle »
à la tête selon le ministère de la
Santé. Deux journalistes figurent parmi les blessés par balles,
un Japonais et un Thaïlandais.
Au total, 25 policiers ont été
hospitalisés, dont dix dans un
état grave, selon la police qui
a tenu à assurer que les tirs ne
venaient pas de ses rangs.
« Nous ne pouvons pas organiser des élections libres et
justes dans ces circonstances »,
a déclaré Prawit Rattanapien,
membre de la commission
électorale thaïlandaise, recommandant un report du scrutin.
Mais dans la soirée, le gouvernement a exclu de repousser
ces élections. « La commission
électorale dit que les élections
entraîneront des violences. Le
gouvernement pense, lui, que le
report du scrutin entraînera des
violences », a déclaré le vicePremier ministre Phongthep
Thepkanjana. Selon la Constitution, le scrutin doit avoir lieu
dans les 60 jours après la dissolution du Parlement, soit d’ici
au 9 février 2014.
La Première ministre Yingluck Shinawatra, en visite dans
le nord du pays, se retrouve
néanmoins dans une impasse,
face à une mobilisation qui ne
faiblit pas de plus de 150 000
manifestants par jour. Depuis
des semaines, les manifestants
réclament son départ, l’accusant d’être la marionnette de
son frère, Thaksin Shinawatra,
lui-même ex-Premier ministre,
en exil après un coup d’État
contre lui en 2006. L’opposition est accusée de vouloir
recréer une situation similaire
à celle de 2006, quand l’armée
était intervenue après des mois
de chaos politique. Ils veulent
le remplacement du gouvernement par un « conseil du peuple » non élu, pendant 18 mois,
avant de nouvelles élections.
Cette crise est la plus importante depuis celle de 2010, qui
s’était soldée par plus de 90
morts et une intervention de
l’armée. Pour le moment, l’armée, élément-clé de cette monarchie constitutionnelle qui a
connu 18 coups ou tentatives
de coup d’État depuis 1932,
refuse de prendre parti. Et la
police a jusqu’à présent fait
preuve de retenue, sur ordre
du gouvernement, qui espère
ainsi désamorcer la contestation. Mercredi, le pouvoir a
prolongé de deux mois l’application d’une « loi de sécurité spéciale », qui renforce le
champ d’action de la police.
(Source : AFP)
Soudan du Sud
Nouveaux combats,
nouvelle médiation
Une délégation africaine était hier à Juba pour tenter de trouver
une solution au conflit qui divise le jeune Soudan du Sud. Photo AFP
Les combats entre l’armée et la
rébellion se sont poursuivis hier
dans une région pétrolière du
Soudan du Sud. Les forces du
président Salva Kiir étaient opposées aux rebelles de l’ex-vice
président Riek Machar pour le
contrôle de Malakal, capitale de
l’État du Haut-Nil, dans le nord
du pays, où les combats avaient
été signalés dès mercredi. Le
porte-parole de l’armée, Philip
Aguer, a réaffirmé hier, comme
la veille, qu’une offensive était
en préparation sur Bentiu, la
capitale de l’État d’Unité.
Le bilan des combats qui ont
éclaté à la mi-décembre atteindrait plusieurs milliers de morts,
selon l’ONU, qui a annoncé la
découverte de charniers. « Au
moins 90 000 personnes ont
été déplacées depuis dix jours,
dont 58 000 se sont réfugiées
sur les bases de l’ONU » à travers le pays, a expliqué mercredi
le coordinateur humanitaire
de l’ONU au Soudan du Sud,
Toby Lanzer. Pour tenter de
mettre fin au conflit et faire
face à l’urgence humanitaire,
l’ONU a décidé mardi de quasiment doubler le contingent
de Casques bleus. Les premiers
renforts en hommes et en matériel devraient arriver sur place
dans les 48 heures. En outre,
l’ONU a chiffré mercredi à 166
millions de dollars ses besoins
financiers pour assurer les secours d’urgence à la population
jusqu’en mars.
Sur le front diplomatique, le
président kényan, Uhuru Ke-
nyatta, et le Premier ministre
éthiopien, Hailemariam Desalegn, accompagnés de leurs
ministres des Affaires étrangères, ont fait un aller-retour
hier à Juba pour tenter une
nouvelle médiation auprès de
Salva Kiir. M. Desalegn a fait
part de « bons progrès » à l’occasion de cette visite, qui sera
suivie aujourd’hui à Nairobi
d’un sommet de l’Autorité intergouvernementale sur le développement.
Cette nouvelle médiation
intervient après celles menées
la semaine dernière par les pays
d’Afrique de l’Est voisins du
Soudan du Sud. L’ONU et les
États-Unis, parrains de l’indépendance et principal soutien
international du pays, ont aussi
fait pression sur les belligérants
pour faire cesser les combats.
Ainsi hier, Washington a réaffirmé à l’adresse des protagonistes du conflit, notamment
Riek Machar, que son soutien
cesserait en cas de coup de force
militaire. L’émissaire américain
pour le Soudan et le Soudan
du Sud, l’ambassadeur Donald
Booth, est toujours à Juba, où
il exhorte depuis lundi les dirigeants sud-soudanais à trouver
« une solution pacifique à la
crise ». En outre, la Chine, qui
possède déjà des intérêts et a de
grands projets dans le secteur
pétrolier sud-soudanais, a aussi
annoncé l’envoi prochain d’un
émissaire au Soudan du Sud
pour aider aux négociations.
(Source : AFP)
vendredi 27 décembre 2013
« Nous sommes prêts à nous engager sérieusement
envers la communauté internationale »
Par Hassan Rohani
Lors de ma campagne pour
devenir président de l’Iran,
j’ai promis d’équilibrer le
réalisme et la poursuite des
idéaux de la République islamique et j’ai remporté le
soutien des électeurs iraniens
avec une forte avance. En vertu du mandat populaire que
j’ai reçu, je me suis engagé à
la modération et au bon sens,
qui m’inspire aujourd’hui
toutes les décisions de mon
gouvernement. Cet engagement a conduit directement
à l’accord provisoire international conclu en novembre
à Genève sur le programme
nucléaire de l’Iran. Il guidera
encore les décisions que nous
prendrons en 2014.
En effet, en termes de politique étrangère, mon gouvernement écarte les approches
extrêmes. Nous cherchons
à instaurer des relations diplomatiques efficaces et
constructives, et à renforcer
la confiance mutuelle avec
nos voisins et avec les autres
acteurs régionaux et internationaux, ce qui nous permet
d’orienter notre politique
étrangère en matière de développement
économique
national. À cette fin, nous
nous efforçons d’éliminer les
tensions dans nos relations
avec l’étranger et de renforcer
nos liens avec nos partenaires traditionnels tout comme
avec nos nouveaux partenaires. Cela exige évidemment
la mise en place d’un consensus national et l’établissement
d’objectifs de transparence.
Ces processus sont actuellement en cours.
Alors que nous voulons
éviter la confrontation et
l’antagonisme, nous voulons
également poursuivre activement nos intérêts plus larges.
Mais étant donné que notre
monde est de plus en plus
interconnecté et interdépendant, certains problèmes ne
peuvent être résolus que par
une interaction et une coopération actives entre les États.
Aucun pays, y compris les
grandes puissances, ne peut
effectivement relever à lui
seul les défis auxquels il est
confronté.
En effet, le développement
et la « croissance de rattrapage » rapide des économies
émergentes suggèrent que
leur poids économique global
est sur le point de dépasser
celui des pays avancés. Les
pays en développement et
émergents d’aujourd’hui sont
susceptibles de représenter
près de 60 % du PIB mondial
en 2030, contre environ 40 %
en 2000, leur permettant de
jouer ainsi un rôle beaucoup
plus important sur la scène
mondiale.
Dans une telle période de
transition, l’Iran peut renforcer son rôle mondial. Les
élections de cette année, auxquelles près de 75 % des électeurs ont participé, ont révélé
la maturité de notre démocratie religieuse. L’ancienne
culture et la civilisation de
l’Iran, la longue continuité
de son État, sa situation géopolitique, sa stabilité sociale
au milieu de la tourmente
régionale et sa jeunesse bien
éduquée nous permettent
d’envisager l’avenir avec
confiance et d’espérer assumer le rôle mondial majeur
que nos citoyens méritent :
un rôle qu’aucun acteur de la
politique mondiale ne peut
ignorer.
Nous envisageons également la façon de reconstruire
et d’améliorer nos relations
bilatérales et multilatérales
avec les pays européens et
nord-américains sur la base
du respect mutuel. Cela nécessite l’apaisement des tensions et la mise en œuvre
d’une approche globale qui
comprend des liens économiques.
Nous pouvons commencer
par éviter toute nouvelle tension dans les relations entre
l’Iran et les États-Unis, et en
même temps à nous attacher
à éliminer les tensions dont
nous héritons et qui continuent d’entacher les relations
entre nos deux pays. Bien que
nous ne soyons pas en mesure d’oublier la méfiance et
la suspicion qui ont hanté la
pensée des Iraniens par rapport aux gouvernements des
États-Unis de ces 60 der-
nières années, nous devons à nale importante est prêt à
présent nous concentrer sur le aller dans cette direction et à
présent et regarder vers l’ave- ne ménager aucun effort pour
nir. Cela signifie nous élever aider à trouver des solutions.
au-dessus de la politique po- Ainsi, ceux qui dépeignent
liticienne et diriger plutôt que l’Iran comme une menace,
suivre les groupes de pression et cherchent donc à saper sa
crédibilité régionale et monde nos pays respectifs.
À notre avis, la coopération diale, doivent cesser de le
sur les questions d’intérêt faire, dans l’intérêt de la paix
mutuel va aussi contribuer à et de la tranquillité dans la réapaiser les tensions dans no- gion et au-delà.
Je suis profondément troutre région. Cela implique de
lutter contre ceux aux États- blé par la tragédie humanitaiUnis et dans notre région qui re en Syrie et par les terribles
s o u ff r a n c e s
cherchent
que le peuple
à détourner
syrien endure
l’attention
depuis bieninternationatôt trois ans.
le des problèReprésentant
mes dans lesun peuple qui
quels ils sont
a connu l’hordirectement
reur des armes
impliqués et
chimiques,
aussi d’emmon
goupêcher l’Iran
vernement a
d’améliorer
fermement
son
statut
condamné
régional. En
leur utilisadiminuant les
tion dans le
perspectives Hassan Rohani est président
conflit syrien.
d’un accord de la République islamique
Behrouz Mehri/AFP
Je crains aussi
p e r m a n e n t d’Iran. que certaines
négocié sur
notre programme nucléaire, parties du territoire syrien ne
un tel comportement aug- soient devenues des lieux de
mente la probabilité que le ferment pour les idéologies
bras de fer continue entre extrémistes et des points de
ralliement pour les terrol’Iran et les États-Unis.
Notre région est plus que ristes, ce qui n’est pas sans
jamais aux prises avec le secta- rappeler la situation sur notre
risme, les inimitiés de groupe frontière orientale dans les
et de nouveaux ferments po- années 1990. C’est aussi un
tentiels pour la reproduction sujet de préoccupation pour
de l’extrémisme et du terro- de nombreux autres pays, et
risme. Dans le même temps, trouver une solution politil’utilisation récente d’armes que durable en Syrie exige
chimiques en Syrie pourrait une coopération et des efforts
hanter les populations de la conjoints.
Nous nous réjouissons donc
région pendant de nombreuses années. Nous croyons que qu’en 2013, la diplomatie l’ait
dans de telles circonstances, emporté sur les menaces d’inune voix de la modération tervention militaire en Syrie.
dans la région pourrait affec- Nous devons construire sur
ter le cours des événements ce progrès et comprendre que
d’une manière constructive et la Syrie a grandement besoin
d’efforts régionaux et interpositive.
Il ne fait aucun doute que nationaux coordonnés. Nous
la crise dans les pays voisins sommes prêts à contribuer à
affecte les intérêts de nom- la paix et la stabilité en Syrie
breux acteurs régionaux et au cours de négociations sémondiaux, qui doivent agir rieuses entre les parties régiode concert pour assurer la nales et extrarégionales. Ici
stabilité à long terme. L’Iran aussi, nous devons empêcher
en tant que puissance régio- les négociations de devenir
un jeu à somme nulle.
Ce n’est pas moins vrai du
programme nucléaire pacifique de l’Iran, qui a été soumis
à un énorme battage médiatique au cours des dernières
décennies. Depuis le début
des années 1990, les prévisions successives sur la prochaine acquisition par l’Iran
de la bombe nucléaire se sont
révélées sans fondement.
Tout au long de cette période, les alarmistes ont essayé
de dépeindre l’Iran comme
une menace pour le MoyenOrient et pour le monde.
Nous savons tous qui est
le principal agitateur et dans
quel but nous sommes abreuvés de ce battage sur cette
question. Nous savons aussi
que cette demande fluctue en
proportion de la quantité de
pression internationale pour
arrêter la construction de
colonies et l’occupation des
territoires palestiniens. Ces
fausses alarmes continuent,
malgré les estimations nationales de renseignements
des États-Unis selon lesquelles l’Iran n’a pas décidé
de construire une arme nucléaire.
En fait, nous nous sommes
engagés à ne pas travailler à
l’élaboration ni à la production d’une bombe nucléaire.
Comme énoncé dans la fatwa
émise par le guide suprême,
l’ayatollah Ali Khamenei,
nous croyons fermement que
le développement, la production, le stockage et l’utilisation des armes nucléaires
sont contraires aux normes
islamiques. Nous n’avons jamais envisagé la possibilité
d’acquérir des armes nucléaires parce que nous croyons
que ces armes pourraient
compromettre nos intérêts
de sécurité nationale. Par
conséquent, elles n’ont pas
leur place dans la doctrine
de sécurité de l’Iran. Même
l’opinion selon laquelle l’Iran
pourrait développer des armes nucléaires est préjudiciable à notre sécurité et notre
intérêt national.
Au cours de ma campagne
présidentielle, je me suis engagé à faire tout ce qui serait
en mon pouvoir pour accélérer la sortie de l’impasse sur
notre programme nucléaire.
Pour remplir cet engagement
et pour profiter de l’occasion
déclenchée par les récentes
élections, mon gouvernement
est prêt à remuer ciel et terre
pour trouver une solution
permanente mutuellement
acceptable. Suite à l’accord
provisoire de novembre, nous
sommes prêts à continuer à
travailler avec le groupe 5+1
(les cinq membres permanents du Conseil de sécurité
des Nations unies plus l’Allemagne) et avec d’autres en
vue d’assurer la pleine transparence de notre programme
nucléaire.
La capacité nucléaire pacifique dont nous disposons
sera utilisée dans un cadre
internationalement reconnu
de garanties et sera accessible
à la surveillance multilatérale
par l’Agence internationale
de l’énergie atomique, comme
cela a été le cas au cours des
dernières années. De cette façon, la communauté internationale peut garantir la nature
exclusivement pacifique de notre programme nucléaire. Nous
ne renoncerons jamais à notre
droit à bénéficier de l’énergie
nucléaire. Mais nous sommes
prêts à travailler pour éliminer
toute ambiguïté et pour répondre à toute question raisonnable sur notre programme.
La poursuite de la pression,
le bras de fer, l’intimidation
et les mesures visant à couper
l’accès des Iraniens à toute une
gamme de besoins (dont font
partie la technologie, les médicaments et les denrées alimentaires) ne peuvent qu’empoisonner les relations et saper
les conditions nécessaires aux
futurs progrès.
Comme nous l’avons montré en 2013, l’Iran est prêt à
s’engager sérieusement envers
la communauté internationale
et à négocier avec nos interlocuteurs de bonne foi. Nous
espérons que nos homologues
sont eux aussi prêts à profiter
de cette occasion.
© Project Syndicate/Asia
Society, 2013.
L’archevêque et l’imam de Bangui lancent un appel « d’urgence » à l’ONU
Centrafrique Opération française de sécurisation dans deux quartiers de la capitale.
Au lendemain d’une nouvelle
journée de chaos sanglant à
Bangui, l’armée française a
lancé hier une opération de sécurisation dans la capitale centrafricaine. Les soldats de l’opération Sangaris se sont déployés
à l’aube pour sécuriser les quartiers de Gobongo, proche de
l’aéroport, et Pabongo. « Le but
est de dissuader », a expliqué
l’un des responsables de l’opération Sangaris, le lieutenant-colonel Sébastien Pelissier.
Toute la journée de mercredi
et dans la soirée, des tirs d’origine indéterminée avaient semé la
panique dans les quartiers nord
de la capitale puis près de l’aéroport, sécurisé par les Français
et où stationnent les hommes
de Sangaris et les contingents
de la force africaine (Misca).
L’origine de ces violences restait
largement inexpliquée hier, des
habitants parlant d’une attaque
de miliciens anti-balaka (milices chrétiennes d’autodéfense)
sur des éléments du contingent
tchadien. L’armée française n’a
donné aucune explication sur
ces incidents.
Au moins une dizaine de civils ont été tués dans cette nouvelle flambée de violences, de
sources officielles. Mais le bilan
risque d’être bien plus lourd. En
effet, hier soir, le Comité international de la Croix-Rouge a
indiqué qu’une quarantaine de
corps ont été retrouvés depuis
mercredi à Bangui par la CroixRouge centrafricaine. Et des
sources civiles ont précisé que
beaucoup de familles craignent
de signaler leurs proches tués
ou disparus par peur de représailles. Cinq soldats tchadiens
ont également été tués pendant
ces affrontements, a indiqué la
Misca. « Plusieurs de nos positions ont été attaquées pendant
la nuit », a par ailleurs indiqué
hier le chef du contingent burundais de la Misca, le lieutenant-colonel Pontien Hakizimana. « Nous avons contenu
les assaillants, sans aucune
perte de notre côté », a-t-il déclaré. « Depuis ce matin », les
soldats burundais « patrouillent
dans les rues de Bangui et tout
est calme ». Un calme précaire
est effectivement revenu dans
la ville.
Parallèlement, dans une tribune publiée hier par le journal Le Monde, l’archevêque et
l’imam de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga et cheikh
Omar Kobine Layama, ont
appelé l’ONU à déployer « de
toute urgence » une force de
maintien de la paix. Les « progrès réalisés » depuis le déploiement des soldats français début
décembre, en soutien aux militaires de la Misca, sont « fragiles, et les troupes ne sauraient
porter ce fardeau à elles seules »,
selon les deux hommes, qui ne
cessent d’appeler à la réconciliation depuis des mois. La Centrafrique « reste au bord d’une
guerre aux aspects religieux »
et « nous craignons que faute
d’une réponse internationale
plus importante, notre pays ne
soit condamné aux ténèbres »,
ont-ils prévenu de nouveau.
Ambiguïtés
Un millier de personnes ont
été tuées depuis le 5 décembre à
Bangui et en province, dans les
attaques des milices anti-balaka
(antimachette, en langue sango) et dans les représailles de
la Séléka contre la population.
Après un court répit, les violences ont repris dans la capitale
en fin de semaine dernière. Les
soldats français de Sangaris et
les troupes de la Misca peinent
visiblement à éteindre l’incendie qui continue de couver,
dans une ville toujours minée
par les haines confessionnelles. Beaucoup de chrétiens,
victimes pendant des mois des
exactions des Séléka, ont soif de
vengeance contre les ex-rebelles
et les civils musulmans qui leur
sont désormais associés.
La tâche des Français est
rendue plus compliquée encore
par l’attitude et les ambiguïtés
de son allié tchadien, puissance
régionale traditionnellement
très influente en Centrafrique,
et partenaire incontournable de
Paris pour rétablir la sécurité
dans le pays. Avec 850 hommes, aguerris et bien équipés,
le contingent tchadien est omniprésent à Bangui. Il y joue le
rôle de protecteur de la minorité
musulmane, mais également du
pouvoir du président (et ex-chef
rebelle) Michel Djotodia. Mais
les Tchadiens sont accusés de
soutenir les ex-rebelles Séléka,
dont certains sont originaires
du Tchad, et ont été impliqués
récemment dans plusieurs incidents, notamment des tirs
fratricides contre les soldats
burundais de la Misca. Mercredi, la Misca avait annoncé
le prochain départ de Bangui
des troupes tchadiennes et leur
redéploiement vers le nord du
pays, frontalier du Tchad.
(Source : AFP)
Abe exaspère grandement Pékin et Séoul
Japon Le Premier ministre a prié hier au sanctuaire controversé de Yasukuni.
Le Premier ministre nippon Shinzo Abe a prié hier
au Yasukuni, provoquant la
colère de la Chine et de la
Corée du Sud qui voient en
ce sanctuaire un symbole des
atrocités commises par l’armée japonaise dans le passé.
M. Abe, un conservateur
aux convictions nationalistes, s’est rendu dans ce lieu
de culte shintoïste au cœur
de Tokyo un an pile après
son retour au pouvoir le 26
décembre 2012. Vêtu d’un
costume à queue de pie, il a
passé une dizaine de minutes
dans le sanctuaire, où deux
bouquets de fleurs blanches
portant son nom et son titre
ont été déposés. À sa sortie,
M. Abe a déclaré avoir voulu
montrer sa « détermination
à ce que personne ne souffre à nouveau de la guerre ».
Aucun chef de gouvernement japonais en exercice
n’avait effectué cette visite
depuis Junichiro Koizumi
le 15 août 2006, jour anniversaire de la capitulation du
Japon à la fin de la Seconde
Guerre mondiale.
Le Yasukuni honore les
âmes de 2,5 millions de mi-
litaires morts pour le Japon.
Il souffre d’une mauvaise
réputation à l’étranger depuis l’inscription en 1978
des noms de 14 criminels
de guerre, condamnés après
1945 par les Alliés. Parmi
eux figure celui du général
Hideki Tojo, Premier ministre du Japon lors de l’attaque sur Pearl Harbor qui
précipita l’entrée en guerre
des États-Unis en 1941. Ce
vaste sanctuaire est abhorré
par la Chine et la Corée du
Sud, pays dont les relations
avec le Japon restent marquées par les atrocités commises par les troupes nippones pendant la colonisation
de la péninsule coréenne
(1910-1945) et l’occupation
partielle de la Chine (19311945).
Mépris
La Chine a immédiatement
exprimé « sa vive colère à
l’égard des dirigeants japonais
pour leur mépris affiché envers les sentiments du peuple
chinois », via un communiqué
du porte-parole du ministère
des Affaires étrangères, Qin
Gang. « L’essence des visites
des responsables japonais au
sanctuaire Yasukuni est de
magnifier l’histoire de l’agression militariste et de la domination coloniale du Japon »,
a-t-il poursuivi, ajoutant que
le Japon « devra en assumer
les conséquences ». Le ministre sud-coréen de la Culture,
Yoo Jin-ryong, a exprimé
pour sa part la « colère » de
son pays à propos de ce déplacement effectué « malgré
les inquiétudes et mises en
garde (des voisins du Japon) »
et qualifié ce geste de « comportement anachronique ».
M. Abe a assuré n’avoir pas
voulu « blesser les Chinois et
les Sud-Coréens ».
Ces réactions courroucées
étaient pourtant prévisibles.
Les rapports de Tokyo avec
Pékin et Séoul sont tendus
en raison de différends territoriaux, au point que M. Abe
n’a tenu aucun sommet avec
les dirigeants chinois et sudcoréen depuis son arrivée au
pouvoir. La Chine et le Japon se disputent la souveraineté des îles Senkaku que les
Nippons administrent en mer
de Chine orientale, mais que
Pékin revendique sous le nom
de Diaoyu. La Chine envoie
régulièrement des navires près
de ces îlots situés à 200 km au
nord-est de Taïwan et à 400
km à l’ouest d’Okinawa (sud
du Japon), où croisent aussi
des garde-côtes japonais, ce
qui fait craindre un incident
armé entre les deux puissances. Le danger est d’autant
plus redouté que Pékin a décrété en novembre une zone
d’identification aérienne englobant le ciel des Senkaku/
Diaoyu.
Malentendus à
expliquer...
Pour dissiper les craintes
d’un bégaiement de l’histoire,
M. Abe a rappelé dans un
communiqué que « le Japon
avait construit un pays libre,
démocratique et pacifique depuis la fin de la guerre (...) Il
n’y a absolument aucun doute
sur le fait que nous poursuivrons dans cette voie ». Mais
certains lui reprochent d’avoir
très mal choisi son moment,
jusqu’au proche allié américain. « Les États-Unis sont
déçus que le gouvernement
du Japon ait pris cette initiative qui va exacerber les
tensions », a souligné l’ambassade américaine à Tokyo.
« Il existe divers malentendus
que je veux éliminer en expliquant », a réagi devant son
parti M. Abe, selon les médias japonais. D’après eux, le
ministre japonais des Affaires
étrangères, Fumio Kishida,
s’en est entretenu avec la nouvelle ambassadrice des ÉtatsUnis, Caroline Kennedy.
Les budgets alloués à la défense augmentent en Chine
comme au Japon, au point de
faire craindre à Washington
« une possible montée du militarisme », a analysé Takehiko
Yamamoto, professeur de relations internationales à l’Université de Waseda à Tokyo.
(Source : AFP)
Feux d’artifice, nouilles, poèmes et... critiques :
c’est la fête à Mao
Les admirateurs de Mao
Tsé-Toung ont célébré hier le
120e anniversaire de sa naissance avec un bol de nouilles
traditionnelles, tandis que le
président chinois Xi Jinping
avertissait à Pékin que Mao
n’était pas un « dieu » et qu’il
avait commis des « erreurs ».
Des milliers de « pèlerins »
admirateurs du fondateur de
la Chine populaire ont veillé
toute la nuit près de sa maison
natale à Shaoshan, dans la
province centrale du Hunan,
tandis que des feux d’artifice
illuminaient le ciel quatre heures durant. La foule, où l’on
comptait au moins deux sosies
du dirigeant, se bousculait
pour s’incliner devant une
gigantesque statue de l’idole
révolutionnaire, certains lançant de vigoureux « Longue vie
au président Mao ! » D’autres
« pèlerins » s’agenouillaient
religieusement devant des
statues, brûlant des bâtons
d’encens et récitant des
poèmes.
vendredi 27 décembre 2013
Près de Damas, la trêve
fragile vite brisée
Révolte Les raids contre Alep se poursuivent,
après avoir fait plus de 400 morts.
La trêve annoncée le jour
de Noël à Mouadamiyat alCham, une banlieue au sudouest de Damas, a été de
courte durée hier, alors que
des combats ont éclaté hier
après-midi. L’opposition a
accusé l’armée de Bachar elAssad d’avoir brisé le cessezle-feu.
« Ils ont ouvert le feu sans
raison avec des mitrailleuses
lourdes. Cela signifie qu’il y
a des membres du régime qui
refusent de lever le siège », a
expliqué, via Internet, Ahmad, un militant de la ville.
La Commission générale de la
révolution syrienne, un réseau
de militants présent sur le terrain, a confirmé les combats et
annoncé que l’armée avait envoyé « d’importants renforts »
vers la ville. Une trêve était
entrée en vigueur mercredi et
les habitants avaient accepté
de hisser durant trois jours
en signe de bonne volonté
« le drapeau du régime sur
les citernes d’eau de la ville »,
avait déclaré Abou Malek, un
responsable du Conseil local
de la ville. « La nourriture devait être acheminée hier vers
la localité mais rien n’est arrivé », selon Ahmad. Pendant
ce temps, un militant, Emad
al-Barzawi, a fait état de négociations pour un cessez-lefeu à Barzé, un quartier du
nord de Damas transformé en
champ de bataille depuis des
mois. « Pour le moment, les
discussions n’ont pas abouti »,
a-t-il précisé.
Dans la banlieue nord-est
de Damas, à Adra, l’armée
traquait les rebelles appartement par appartement dans
des immeubles, tuant 57 « terroristes », selon le quotidien
al-Watan proche du pouvoir.
Par ailleurs, l’agence officielle
SANA a accusé les rebelles
islamistes d’avoir assassiné
un dignitaire religieux dans
la province de Damas « alors
qu’il sortait de la mosquée
après la prière du soir ».
Bombardement
« illégal »
À Alep, l’armée de l’air bombardait pour le douzième jour
consécutif des secteurs rebelles
d’Alep et de sa province, dans
le Nord. Entre le 15 et le 25
décembre, ces raids du régime
ont fait 422 morts, en majorité
les civils, selon l’Observatoire
syrien des droits de l’homme
(OSDH). L’aviation a ainsi
largué des barils d’explosifs
sur le quartier de Hanano et a
effectué un raid contre Daret
Ezza, une ville de cette province, selon l’OSDH. L’Union
européenne, les États-Unis et
la Ligue arabe ont condamné
ces bombardements et Human
Right Watch les a qualifiés
« d’illégaux ».
Abou Omar, un militant de
la localité de Marea, près de
la Turquie, a fait part du cauchemar que représente ce type
d’attaques à l’aide de barils
d’explosifs, qui durent depuis
le 15 décembre. « Quand cela
commence, vous avez l’impression que vous allez mourir
dans la seconde qui suit », a-til raconté. « Le régime nous
voit tous comme des terroristes, qu’il s’agisse des combattants, des civils, des hommes,
des femmes, des enfants. Pour
lui, tous ceux qui vivent dans
les zones libérées (rebelles)
sont des terroristes », a-t-il expliqué.
« Risques multiples »
En ce qui concerne l’arsenal chimique syrien, sa destruction partielle sur le navire
américain MV Cape Ray est
une opération « à risques
multiples », le procédé choisi
n’ayant jamais été testé en
mer et ce type de cargos étant
« très vulnérable » aux avaries,
avertissait hier l’ONG française Robin des bois, spécia-
lisée dans le suivi des navires
sur les eaux du monde, notamment les problèmes environnementaux que peut poser
leur démantèlement. Manquant de cloisons transversales pour empêcher la propagation de l’eau ou des flammes,
et dotés d’une simple coque,
ces navires « prennent de la
gîte en quelques minutes et
coulent rapidement avec leurs
cargaisons », affirme l’ONG.
Le Pentagone a équipé le MV
Cape Ray d’un système d’hydrolyse déployable (FDHS),
sorte d’usine portable qui permet la décomposition chimique d’une substance au moyen
de l’eau, de façon à ce que de
nouvelles molécules apparaissent. Pour l’ONG, ce système
mobile d’hydrolyse « est une
installation pilote (...) prévue
pour un usage terrestre » qui
« n’a pas prouvé sa capacité à
traiter en sécurité et en continuité 500 à 600 tonnes de
substances toxiques ». « Une
première utilisation à l’échelle
industrielle à bord d’un navire
est une opération aventureuse
et à risques multiples pour
l’équipage, les techniciens et
l’environnement », dit-elle.
Sur le plan diplomatique,
le chef du Conseil de sécurité
russe, Nikolaï Patrouchev, a
estimé qu’il ne serait pas possible de tenir la conférence
Genève 2 le 22 janvier comme prévu, dans une interview
à paraître aujourd’hui dans le
quotidien officiel Rossiïskaïa
Gazeta. « Beaucoup dépend
de la volonté et de la capacité
des États-Unis et d’une série
d’autres États à consolider
l’opposition, la convaincre de
participer à ce forum international », a encore dit le haut
responsable, ajoutant que la
Russie, un allié de Damas,
insistait pour que « tous les
acteurs » du conflit y participent.
(Sources : agences)
Brèves
Terrorisme
Les USA livrent missiles
et drones à l’Irak
Les États-Unis ont livré
à l’Irak des missiles
et vont lui fournir des
drones de surveillance
pour l’aider à combattre
les violences d’insurgés,
a dit hier un diplomate
américain, confirmant une
information du New York
Times. Les cibles visées sont
« les camps d’insurgés »,
notamment ceux de l’État
islamique en Irak et au
Levant (EIIL), affilié à elQaëda, dans le désert d’alAnbar, à l’ouest du pays,
selon le quotidien. Deux ans
après le départ des troupes
américaines du pays, l’Irak
a renoué avec des niveaux
de violence équivalents à
ceux de 2008, quand le pays
sortait à peine d’un conflit
confessionnel dévastateur.
Arabie saoudite
Un militant risque la
peine de mort pour
apostasie
Le militant saoudien Raef
Badaoui, condamné en
juillet à sept ans de prison
et à 600 coups de fouet
pour blasphème après avoir
critiqué la police religieuse,
pourrait être poursuivi pour
apostasie, passible de la
peine de mort, ont annoncé
hier des militants saoudiens.
Selon des défenseurs des
droits de l’homme en
Arabie saoudite, il s’agit
cependant d’une simple
« recommandation » de la
part du juge. Âgé de 35 ans,
Raef Badaoui a été arrêté
en juin 2012 à Djeddah,
peu après la proclamation,
par son Réseau libéral
saoudien, le 7mai « Journée
du libéralisme » en Arabie
saoudite pour lutter contre
l’emprise des religieux sur la
vie publique.
Maroc
Une « cellule terroriste »
démantelée
Les autorités marocaines
ont affirmé hier avoir
démantelé une « cellule
terroriste opérant dans
plusieurs villes du
royaume », composée
de personnes ayant suivi
des « entraînements au
maniement d’armes et
d’explosifs ». Selon la même
source, le coup de filet a
été mené par « les services
de la Sûreté nationale et
de la gendarmerie royale,
en coordination avec les
services de la Direction
générale de la surveillance
du territoire » (DGST). Le
ministère de l’Intérieur n’a
pas précisé, en revanche,
le nombre de personnes
interpellées et les différentes
villes où a été menée
l’opération.
Koweït
Rejet en justice d’un
recours de l’ex-porteparole d’el-Qaëda
Un tribunal koweïtien a
rejeté un recours de l’ancien
porte-parole d’el-Qaëda
réclamant la nationalité
koweïtienne dont il avait
été déchu pour ses activités
« terroristes », selon la presse
hier. Dans un jugement
rendu mercredi, le tribunal
administratif a expliqué
son rejet par le fait que
Souleimane Abou Ghaith,
gendre du fondateur d’elQaëda Oussama Ben Laden,
était membre d’un réseau
responsable d’attaques
ayant tué des innocents, a
précisé le quotidien alQabas. Le gouvernement
koweïtien avait retiré sa
nationalité à Souleimane
Abou Ghaith, actuellement
jugé à New York, juste
après les attentats du 11
septembre 2011 aux ÉtatsUnis ayant tué des milliers
de personnes.
International 11
De nouveau sur la liste noire, les Ikhwane
pourraient se radicaliser
Égypte Un attentat au Caire fait cinq blessés légers.
En déclarant « organisation
terroriste » les Frères musulmans, les autorités égyptiennes
ont démontré leur détermination à réduire à néant le vaste
réseau de la confrérie.
En attendant, un nouvel attentat a fait cette fois cinq blessés légers lorsque qu’une bombe
a frappé un bus dans le quartier
de Nasr City, dans le nord du
Caire. Il s’agit du premier attentat n’ayant touché que des
civils depuis le coup de force
des militaires contre le chef
d’État islamiste il y a six mois,
même si la bombe a peut-être
explosé prématurément. Toutefois, a expliqué un général de
la police, une seconde bombe
artisanale, désamorcée, avait
été placée dans un panneau publicitaire proche et devait détoner au moment où les forces de
l’ordre arriveraient sur les lieux
après la première explosion.
Selon un porte-parole du ministère de l’Intérieur, elle « visait à terroriser les gens avant
le référendum » constitutionnel
prévu les 14 et 15 janvier.
Le général Abdel Fattah elSissi, chef de l’armée, ministre
de la Défense et vice-Premier
ministre, a réagi en promettant
d’« éliminer » les terroristes
et faire revenir la « stabilité ».
« Pas d’inquiétude ni de peur,
nous nous sacrifierons pour
vous, l’armée se sacrifiera pour
l’Égypte et les Égyptiens et
celui qui vous touchera, nous
l’éliminerons », a également affirmé le général Sissi.
Caution aux jihadistes
Toutefois, la décision gouvernementale prise mercredi de
déclarer la confrérie « organisation terroriste », au lendemain
été placés en détention provisoire et 16 autres ont été arrêtés pour possession de tracts et
« incitation à la violence ».
Défections
Après un nouvel attentat au Caire hier, le général Sissi (centre) a promis de « faire face au
terrorisme ».
AFP/Ministère égyptien de la Défense/HO
d’un sanglant attentat contre la
police revendiqué par des jihadistes n’ayant aucun lien connu
avec les Frères musulmans,
va probablement renforcer la
pression sur la confrérie et sûrement conduire certains de ses
membres à rompre avec une
direction qui s’est distanciée de
la violence.
Pour François Burgat, spécialiste des mouvements islamistes, « il est impossible
d’écarter l’idée qu’une frange
au moins des victimes de la
répression opteront pour la
contre-violence et rejoindront
les jihadistes ». La décision
gouvernementale « constitue
en fait une spectaculaire caution à la composante “jihadiste” du paysage islamiste.
Elle donne raison à ceux qui de
longue date avaient préféré se
démarquer de l’option légaliste
des Frères musulmans », poursuit-il. Parmi ceux-là figure
notamment Ansar Beit al-Maqdess, mouvement jihadiste
basé dans le Sinaï et disant
s’inspirer d’el-Qaëda, qui a revendiqué l’attentat-suicide à la
voiture piégée contre la police
qui a fait mardi 15 morts dans
le nord du pays.
Le lendemain de cette attaque, pourtant condamnée par
les Frères musulmans, le gouvernement a déclaré les Frères musulmans « organisation
terroriste », plaçant de fait ses
centaines de milliers de membres sous le régime d’une sévère
loi antiterrorisme. Ainsi, hier,
18 membres de la confrérie ont
La décision s’accompagne en
outre d’une interdiction de manifester sous peine d’écoper de
cinq années de prison, a indiqué le ministère de l’Intérieur.
Détenir des écrits ou enregistrements de la confrérie est
sanctionné par la même peine,
a ajouté le ministère. Le gouvernement intérimaire dirigé
de facto par l’armée va en outre
geler les avoirs du vaste réseau
d’associations caritatives des
Frères musulmans qui ont patiemment tissé leur toile dans
la société égyptienne, depuis la
clandestinité où ils se terraient
jusqu’à la révolte du début
2011 qui a mis fin à trois décennies de présidence de Hosni
Moubarak.
Un porte-parole de la confrérie, sous le couvert de l’anonymat, a dit redouter la défection
de jeunes cadres et une inorganisation, suite à la répression
subie par les Frères musulmans.
« Nous risquons de découvrir
l’impact négatif » de l’incarcération de la quasi-totalité des
dirigeants d’un mouvement
extrêmement hiérarchisé, a-t-il
estimé. La répression sanglante
lancée à l’issue d’une année est
sûrement l’épreuve la plus dure
de l’histoire de la confrérie. Car
au-delà des coups durs portés
par la police, l’armée et les nouvelles autorités, une année de
présidence Morsi a fait perdre
au mouvement de nombreux
soutiens dans la société égyptienne.
(Sources : agences)
Un « séisme » politique bientôt en Turquie ?
Scandale Erdogan toujours fragilisé malgré le remaniement ministériel ; la famille du
PM pourrait être touchée par le scandale de corruption qui ébranle le pays.
Malgré le vaste remaniement
annoncé mercredi, le scandale
de corruption qui ébranle Recep
Tayyip Erdogan ne semblait
pas retomber.
Plusieurs journaux mettaient
l’accent hier sur le risque de voir
s’envenimer la querelle entre le
Premier ministre et son ancien
allier devenu son pire ennemi,
l’influent prédicateur Fethullah
Gülen, exilé aux États-Unis, à
la tête d’une puissante confrérie.
En outre, l’enquête sur le scandale de corruption se rapproche
du premier cercle de M. Erdogan. Selon le journal Milliyet, le
Premier ministre a confié que
les procureurs instruisant la vaste enquête sur les fraudes, trafic
d’influence et malversations envisageaient de remonter jusqu’à
ses propres fils, à la tête de grandes entreprises, et de là, jusqu’à
lui-même. « La cible principale
de cette opération, c’est moi »,
a-t-il affirmé. Le quotidien
d’opposition Cumhurriyet prédisait pour sa part un « séisme »
au sommet de l’État alors que
les enquêteurs se penchaient
sur le rôle d’une ONG, associée
au nom de son premier fils Bilal, qui serait impliquée dans le
scandale de corruption.
Un procureur turc a en outre
affirmé hier qu’une nouvelle
phase de l’enquête sur la corruption à grande échelle qui
ébranle le gouvernement avait
été bloquée, dénonçant des
pressions sur le système judiciaire. Selon des informations
parues mercredi dans plusieurs
médias turcs, le procureur
Muammer Akkas a ordonné
l’interpellation d’une trentaine
de personnes supplémentaires,
dont des députés et des hommes d’affaires, dans le cadre de
l’enquête à tiroirs pour corruption qui éclabousse le pouvoir
islamo-conservateur. « Malgré
une réunion avec les responsables de la police d’Istanbul qui
auraient été en charge de cette
opération, j’ai découvert que la
décision du tribunal et les mandats d’arrêt n’avaient pas été
exécutés », a-t-il déploré.
Pour mémoire, M. Erdogan
avait annoncé le remplacement
de près de la moitié de son gouvernement après la démission
de trois ministres (Intérieur,
Environnement, Économie)
mis en cause dans ce scandale politico-financier. Le 24
décembre, selon la presse, le
procureur en chef d’Istanbul a
ordonné la mise en détention
d’une trentaine de personnalités proches du régime dans le
cadre d’une nouvelle affaire de
corruption. Mais les autorités
de police ont refusé de procéder
à de nouvelles arrestations, et
le procureur n’a pu que décider
d’engager des poursuites contre
eux, signe de l’épreuve de force
entre M. Erdogan et la classe
politico-judiciaire.
Plusieurs des nouveaux ministres se sont retrouvés pour la
première fois autour d’une table
hier sous la conduite du chef de
l’État Abdullah Gül, à l’occasion d’une réunion à huis clos
du Conseil de sécurité nationale
(MGK) qui établit les grandes
lignes de la politique nationale
et internationale de la Turquie.
Parmi eux, celui de l’Intérieur,
Efkan Ala, un proche conseiller
de M. Erdogan, qui, selon l’opposition, doit compléter la vaste
restructuration du commandement de la police visant à le
rapprocher du gouvernement.
Erdogan « a formé un gouvernement qui ne lui manifestera
aucune opposition », a estimé
Kemal Kiliçdaroglu, chef de
file du camp laïc au Parlement
(CHP, Parti républicain du
peuple). Il ne doute pas que le
Premier ministre soit désormais fragilisé par ce scandale
déclenché le 17 décembre par
l’arrestation de ses proches. « Le
Premier ministre a formé un
cabinet presque tout neuf et a
retroussé ses manches pour affronter l’un des plus grands défis de sa carrière », estimait hier
Abdulkadir Selvi, chroniqueur
au journal progouvernemental
Yeni Safak.
Pas de trêve
Les observateurs font le lien
entre les remous actuels et l’affrontement entre M Erdogan
et Fethullah Gülen. Selon les
experts, la guerre fratricide entre
islamistes ne peut désormais que
s’envenimer après la décision en
novembre du gouvernement
de fermer les « dershane », ces
boîtes à bac principales manne
financière de la confrérie Gûlen. « Il n’y aura pas de trêve.
Au contraire, cette guerre deviendra de plus en plus violente
pour virer à un combat de survie
pour chacune des parties », sou-
ligne Rusen Cakir, éditorialiste
libéral spécialiste du Parti de
la justice et du développement
(AKP) de M. Erdogan et de la
congrégation Gülen.
Dans la rue, des manifestations appelant à la démission
du gouvernement ont eu lieu
mercredi soir dans plusieurs
villes. À Istanbul, près de 5 000
protestataires ont été dispersés
par la police après des incidents
dans le quartier de Kadikoy,
sur la rive asiatique d’Istanbul.
Les manifestants ont scandé
des slogans hostiles à Erdogan,
exhumant ceux utilisés lors de
la vague de contestation sans
précédent qui a secoué le pays
en juin. Des appels à manifester ont également été lancés
pour aujourd’hui à Istanbul et
Ankara. De l’avis général, l’enquête anticorruption en cours
et ses ramifications politiques
pourraient effriter le soutien
populaire dont jouit l’AKP,
sans pour autant le menacer
dans l’immédiat, à l’approche
d’une année électorale avec des
municipales test en mars et une
présidentielle en été.
(Source : AFP)
Proche-Orient
Construire des colonies et, en même temps,
libérer des prisonniers...
Israël annoncera en début de
semaine prochaine de nouvelles constructions dans les
colonies, qui coïncideront avec
la troisième phase de libération
de prisonniers palestiniens
dans le cadre des négociations de paix parrainées par les
États-Unis, selon un responsable israélien sous le couvert
de l’anonymat. Juste avant la
reprise des pourparlers de paix
israélo-palestiniens le 30 juillet
sous l’égide des États-Unis,
le Premier ministre israélien
Benjamin Netanyahu avait
accepté la libération de 104
prisonniers palestiniens, en
plusieurs fois, en fonction des
progrès des négociations. Les
deux premières phases de libération ont eu lieu les 13 août et
30 octobre.
Des médias israéliens rapportent que les États-Unis et
l’Union européenne (UE) ont
expressément demandé à Israël
de s’abstenir d’annoncer des
projets de construction dans
les colonies parallèlement à la
libération de 26 prisonniers
palestiniens prévue le 29 dé-
cembre. Mais M. Netanyahu
avait déjà prévenu la semaine
dernière qu’il comptait ignorer ces appels. « Nous ne cesserons pas un instant de bâtir
notre pays, de nous renforcer,
de développer (...) les implantations », avait-il déclaré lors
d’une réunion politique.
Selon le quotidien Maariv
hier, M. Netanyahu avait dans
un premier temps accepté la demande américaine de repousser
l’annonce des appels d’offres de
deux ou trois semaines, mais la
recrudescence des violences
ces dernières semaines l’a fait
changer d’avis. Selon un haut
responsable israélien cité par
le journal, le Premier ministre
a cédé aux voix au sein de sa
coalition par crainte que l’absence d’annonce de constructions soit « interprétée comme
un signe de faiblesse de la part
d’Israël ». Pour le Yediot Aharonot, M. Netanyahu cherche
une nouvelle fois à « pacifier
l’aile droite » de sa coalition.
Le Premier ministre s’était
en effet dit mercredi « déçu »
que le président palestinien
Mahmoud Abbas n’ait « pas
condamné » les dernières attaques visant des Israéliens.
Mardi, un Israélien travaillant sur la clôture frontalière
avec la bande de Gaza a été tué
par un tir palestinien, auquel
l’armée israélienne a riposté par
une série de frappes qui ont tué
une fillette de 3 ans et blessé
six autres Palestiniens. Lundi,
un policier israélien a été poignardé par un Palestinien au
nord de Ramallah, en Cisjordanie occupée, et dimanche,
une tentative d’attentat dans
un autobus israélien a été déjouée. Les négociateurs palestiniens ont prévenu à maintes
reprises qu’il leur deviendrait
impossible de poursuivre les
pourparlers avec Israël jusqu’à
leur terme, prévu en avril, si le
nombre de personnes tuées et
de démolitions de maisons par
l’armée israélienne, ainsi que de
constructions dans les colonies,
continuait au rythme actuel.
Dans ce contexte, un projectile tiré de la bande de Gaza
s’est abattu dans la nuit de
mercredi à jeudi dans le sud
d’Israël, sans faire ni victime
ni dégât, selon l’armée israélienne. Un second projectile –
une roquette – est tombé dans
la soirée hier sur une zone inhabitée, selon un porte-parole
militaire. De même, un Palestinien de la bande de Gaza a
été arrêté début décembre par
Israël pour implication dans
des attaques visant des civils
et des soldats israéliens, ont
annoncé hier le Shin Beth, le
service de sécurité intérieure,
et l’armée.
(Source : AFP)
Comme les Français, les experts russes écartent
l’empoisonnement de Arafat
Les experts russes chargés
d’analyser des échantillons
prélevés sur la dépouille de
Yasser Arafat ont exclu hier
tout empoisonnement au polonium, rejoignant les conclusions du rapport français
critiqué par Souha Arafat, la
veuve du leader palestinien
mort en 2004 à l’âge de 75
ans à l’hôpital militaire français de Percy, près de Paris.
Elles contredisent en revanche
celles de leurs homologues
suisses qui ont dénoncé une
« déclaration politique ».
L’ambassadeur de Palestine
à Moscou a assuré de son
côté que l’enquête n’était
pas finie. Les dirigeants
palestiniens accusent Israël
d’être derrière son décès
et demandent la formation
d’une commission d’enquête
internationale. Les causes de
la mort de Arafat, décédé en
novembre 2004 après une
brusque détérioration de son
état de santé, n’ont jamais
été élucidées.
12 Sports
vendredi 27 décembre 2013
Basket-ball
Miami gagne encore, San Antonio battu chez lui
Télévision
Sélection du jour réalisée par Rania Raad Tawk
Programmes communiqués par les chaînes et publiés sous toute réserve.
Chaînes locales
LBCI
07:00 Infos
07:30 Talamiz Akher Zaman
08:30 Ktir Salbi
09:00 The Hangers
10:00 Nharkoum Saïd
11:30 Fatma
12:30 Christmas Movie
14:30 Infos
15:00 Ruby
16:00 Lara
17:30 Bab el-Hara
18:00 Star Academy
19:45 Yassmin
19:53 Journal
20:35 Bass Met Watan
21:00 The Winner is...
23:00 Aala Marr el-Zaman
00:00 Infos
01:30 Star Academy.
Future TV
Double défense de Jordan Farmar (maillot n° 1) et Nick Young (n° 0) sur la star de Miami, LeBron
James.
Stephen Dunn/AFP
Miami, double tenant du
titre en NBA, a signé une
sixième victoire consécutive
chez les Los Angeles Lakers
(95-101) grâce à son duo
LeBron James - Dwyane
Wade, tandis que San Antonio s’inclinait à domicile
face à Houston (98-111).
Les résultats
Golden State – LA Clippers
105 – 103
San Antonio – Houston 98
– 111
New York Knicks – Oklahoma 94 – 123
LA Lakers – Miami 95 – 101
Brooklyn Nets – Chicago
78 – 95.
Miami était favori devant
des Lakers battus lors de
leurs deux derniers matches
et affaiblis par des blessures,
à commencer par celle de
leur superstar Kobe Bryant
(fracture du plateau tibial
latéral au genou gauche).
Wade et Chris Bosh ont assuré avec 23 points chacun,
7 passes et 6 rebonds pour
Wade, 11 rebonds pour
Bosh. Et si les 19 points
de Lebron James peuvent
sembler modestes après les
38 qu’il avait marqués lundi
lors de la victoire sur Atlanta (121-110 a.p.), il les a
agrémentés de deux spectaculaires dunks en alley-oop,
servis par Wade.
Les deux équipes étaient à
égalité sur un score de 8383 à 8,25 minutes de la fin.
Mais le champion a finalement marqué son territoire
avec un retentissant 9-0.
Houston impressionne
Tony Parker n’a pas été
d’un grand secours pour San
Antonio, avec seulement
4 passes et 6 points contre
Houston (98-111).
En face, James Harden
en a marqué 28, et Chandler Parsons et Terrence
Jones 21 chacun. Jones a
été impressionnant avec 14
rebonds, et Dwight Howard encore davantage : 20
rebonds, en plus de ses 15
points.
« Cette prestation était
vraiment
embarrassante.
Pendant une partie non
négligeable du match, on a
joué sans le moindre impact
Insolite
Prison à vie pour escroquerie
pour la petite amie chinoise d’un
champion olympique
L’ancienne petite amie d’un
gymnaste chinois champion
olympique a été condamnée
à la prison à vie, reconnue
coupable d’avoir escroqué
des athlètes stars et célébrités pour plus de 7 millions
d’euros au total, a rapporté
un média d’État.
Wang Ti – qui était à
l’époque des faits la petite
amie de Xiao Qin, médaille
d’or du cheval d’arçons aux
Jeux olympiques de 2008 à
Pékin – a profité de sa relation pour « escroquer plus
de deux douzaines de célébrités du monde des sports
et du divertissement », a indiqué le China Daily.
Parmi les victimes de
Wang Ti figuraient les
gymnastes Yang Wei, lui
aussi champion olympique
en 2008, et l’épouse de ce
dernier, Yang Yun, qui avait
remporté une médaille de
bronze aux Jeux de Sidney
en 2000.
« La plupart des victimes
(de l’escroquerie) faisaient
confiance à Xiao, étant
donné sa position sociale
considérable, et ont donc
confié de l’argent à sa petite
amie », a expliqué au journal
l’avocat de plusieurs d’entre
elles.
Wang Ti prétendait être
la fille de cadres de très haut
niveau, et affirmait être par
conséquent en mesure d’acquérir des propriétés immobilières et des voitures
de luxe à un coût réduit en
faisant jouer ses connexions
familiales, a expliqué le
quotidien. La jeune femme a mené son escroquerie
entre 2008 et 2011, une
époque où elle fréquentait
assidûment Xiao, tout en
étant mariée à un joueur de
football de l’équipe chinoise
Dalian Shide.
Son escroquerie lui a
permis en l’espace de trois
ans d’accumuler au total 58
millions de yuans (6,92 millions d’euros) et 2 millions
de dollars hongkongais (environ 190 000 euros), selon
la justice.
Xiao Qin ne s’est pas présenté lors du procès, en dépit de demandes expresses
de l’avocat de Wang Ti.
Les audiences se sont déroulées en juin 2012, mais la
sentence n’a été prononcée
que début décembre par un
tribunal pékinois. Wang Ti,
aujourd’hui âgée de 32 ans,
a indiqué avoir l’intention
de faire appel.
Marion Bartoli,
néoretraitée après son
succès à Wimbledon, et
Tony Parker, champion
d’Europe de basket-ball
avec les Bleus, ont été
désignés « champions des
champions France » 2013
par le quotidien sportif
L’Équipe, qui en fait sa une
mercredi.
Avec 886 points, Bartoli,
29 ans, devance dans le
classement dames les
skieuses Marion Rolland
(522 pts), championne
du monde de descente, et
Tessa Worley (520 pts),
championne du monde de
géant.
Blessées, ces deux dernières
seront absentes des Jeux
olympiques de Sotchi en
février.
La basketteuse Céline
Dumerc (441 pts), finaliste
en juin de l’Euro, et la
vététiste Julie Bresset
(265 pts), championne
olympique et double
championne du monde,
apparaissent aux 4e et 5e
places.
physique et sans discipline.
Certains joueurs qui auraient
dû être meilleurs d’entrée de
jeu n’ont pas vraiment fait
ce qu’on attendait d’eux », a
regretté l’entraîneur Gregg
Popovich.
Oklahoma est allé pour
sa part s’imposer nettement
chez les New York Knicks
(94-123), avec 29 points de
Kevin Durant et le premier
triple-double de la saison de
Russell Westbrook, le 7e de
sa carrière : 14 points, 13
rebonds et 10 passes.
Les Chicago Bulls ont
gagné eux aussi, à Brooklyn, avec Taj Gibson à
20 points et cinq autres
Photo NBA
marqueurs à deux chiffres :
Butler 15, Boozer 14,
Augustin et Dunleavy 13,
Noah 10.
La seule victoire à domicile est revenue à Golden
State, qui s’est défait péniblement des LA Clippers
(105-103).
(Sources : agences)
Homme fort de l’équipe
de France de basket
championne d’Europe en
septembre en Slovénie,
Tony Parker (805 pts),
31 ans, devance chez
les hommes le judoka
Teddy Riner (555 pts),
champion olympique
et sextuple champion
du monde, « champion
des champions » l’année
dernière.
Le spécialiste du triple saut
Teddy Tamgho (403 pts),
champion du monde en
août à Moscou, pointe à la
troisième place devant le
footballeur Franck Ribéry
(375 pts), auteur du triplé
championnat-Coupe
d’Allemagne et Ligue des
champions avec le Bayern
Munich.
Le nageur Yannick Agnel,
champion olympique et
du monde sur 200 m nage
libre, est cinquième (354
pts).
Ibrahimovic, sportif
le plus populaire de
Suède pour la 5e fois
Zlatan Ibrahimovic, la
star de l’attaque du Paris
SG, a été élu sportif le
plus populaire de Suède
pour la cinquième année
consécutive, selon le
scrutin publié hier par le
quotidien local Aftonbladet.
L’international de 32 ans
a été choisi par 58,7 %
des votants, devant trois
spécialistes du ski de fond :
dans l’ordre, Charlotte
Kalla, Johan Olsson et
Marcus Hellner.
« Ça vous fait sentir que
vous êtes vivant, a déclaré
Ibrahimovic au journal.
Cela signifie que vous
avez accompli quelque
chose de bien et que vous
continuez. »
Ibrahimovic a commencé
sa carrière à Malmoe et
l’a poursuivie à l’Ajax
Amsterdan, à la Juventus
Turin, à l’Inter Milan, au
FC Barcelone et à l’AC
Milan, avant de rejoindre
Paris.
Il a été champion des
Pays-Bas, d’Espagne,
d’Italie (à 4 reprises, 3 avec
l’Inter, 1 avec l’AC Milan)
et de France, a remporté
le Mondial des clubs et la
Supercoupe d’Europe avec
le Barça, mais ne disputera
pas le Mondial 2014 :
la Suède a manqué la
qualification pour le Brésil.
TF1
Conférence est
Atlantique
1. Toronto 2. Boston 3. New York 4. Brooklyn 5. Philadelphia G
11 12 9
9
8
P
15 17 19 19 20 %G
0,423 0,414 0,321 0,321 0,286 Dom. 4-8 7-8 4-11 5-9 7-8 Dép. 7-7 5-9 5-8 4-10 1-12 Dernier 10 5-5 5-5 4-6 4-6 2-8 Centrale
1. Indiana 2. Detroit 3. Chicago 4. Cleveland 5. Milwaukee G
23 14 11 10 6
P
5
16 16 17 22 %G
0,821 0,467 0,407 0,370 0,214 Dom. 13-1 6-10 7-5 8-5 3-11 Dép. 10-4 8-6 4-11 2-12 3-11 Dernier 10 7-3 4-6 3-7 5-5 3-7 Sud-Est
1. Miami 2. Atlanta 3. Charlotte 4. Washington 5. Orlando G
22 15 14 12 8
P
6
13 15 13 20 %G
0,786 0,5036 0,483 0,480 0,286 Dom. Dép. 0
8-4 7
4-9 9
6-6 9
6-8 14 3-11 Dernier 10 7-0 97.0 3-4 102.3 0-4 92.4 2-2 99.2 2-4 96.6 Conférence Ouest
Nord-Ouest
1. Portland 2. Oklahoma City 3. Denver 4. Minnesota 5. Utah Pacifique
1. LA Clippers 2. Phoenix 3. Golden State 4. LA Lakers 5. Sacramento G
23 23 14 13 8
P
5
5
13 15 23 %G
0,821 0,821 0,519 0,464 0,258 Dom. 0
13-1 9
10 17 Dép. 12-3 10-4 7-7 5-11 17 Dernier 10 4-1 108.4 5-2 106.3 3-4 100.5 2-3 105.6 1-5 101.5 G
20 17 17 13 8
P
10 10 13 16 19 %G
0,667 0,630 0,567 0,448 0,296 Dom. 12-2 10-4 10-4 7-7 5-11 Dép. 8-8 7-6 7-9 6-9 3-8 Dernier 10 7-3 8-2 6-4 3-7 4-6 Sud-Ouest=
1. San Antonio 2. Houston 3. Dallas 4. New Orleans 5. Memphis G
22 19 16 12 12 P
7
11 12 14 15 %G
0,759 0,633 0,571 0,462 0,444 Dom. Dép. 0
12-3 4
8-7 6
5-9 9
5-9 9
6-5 Dernier 10 3-2 103.1 4-2 106.5 5-1 102.4 2-2 102.8 0-7 94.0
(Sources : agences)
Pas de décision sur la participation
de Plushenko aux JO 2014
Aucune décision n’a été
prise sur la participation
aux JO d’hiver de Sotchi de
Yevgeny Plushenko, champion olympique 2006, qui
a déclaré avoir renoncé à
l’épreuve individuelle de patinage artistique, a déclaré
hier la Fédération russe.
Plushenko, 31 ans, s’est
exprimé « sous le coup de
l’émotion », a affirmé à RSport le directeur général
de la fédération, Valentin
Piseyev. « La décision finale
quant au titulaire et au réserviste sera prise après les
championnats d’Europe ».
Plushenko est un des
sportifs les plus emblématiques en Russie, toutes disciplines confondues. Mais
il est amoindri depuis plus
d’un an par des douleurs
chroniques au dos qui lui
ont valu d’être opéré d’un
disque vertébral en février.
« Je vais disputer l’épreuve
par équipes et céder ma place en individuel à un jeune »,
avait-il déclaré mercredi à
R-Sport, après n’avoir ter-
OTV
07:00 Yaoum Jdid
11:30 Hiwar el-Yaoum
12:30 Ovrira
14:15 Infos
14:45 Sabaya
16:30 Journal arménien
17:00 Kazadoo
17:45 Aa Nar Latifi
18:45 Laoula el-Hob el-Da’eh
19:45 Journal
20:30 Khat Tamess
21:15 Wajhan Li Wajeh
22:45 Full Speed
23:30 Infos
00:15 Laoula el-Hob el-Da’eh.
MTV
07:20 Revue de presse
08:00 Infos
08:20 MTV Alive
12:10 Dr. T Medical Tips
13:00 El-Hall Enna
14:00 Infos
15:00 Beyrouth el-Yaoum
18:00 Aghani, Aghani
18:30 Property Yours
19:52 Journal
20:45 Layleh Jnoun
23:15 General View
00:00 Infos.
Chaînes câblées
Les classements
Patinage artistique
Brèves
Titres
Bartoli et Parker
« champions des
champions France »
pour « L’Équipe »
Les Rockets ont gâché la Noël de Manu Ginobili (22 points) et des Spurs.
07:30 Akhbar el-Sabah
08:00 Infos
08:15 Akhbar el-Sabah
09:00 Infos
09:15 Kalam Beyrouth
10:00 Infos
10:15 Aalam el-Sabah
11:00 Infos
11:15 Aalam el-Sabah
11:30 La prière du vendredi
12:00 Infos
12:30 Automobile
13:00 Al-Houroub Min alGhareb
14:00 Oul Inchallah
15:00 Infos
16:00 Journal arménien
16:30 Journal français
17:00 Souriya el-Yaoum
17:30 Sayyidat al-Mazraa
19:30 Journal
20:15 DNA
20:30 Feuilleton Mou2abbad
23:30 Journal
00:00 Sayyidat al-Mazraa
04:00 Hits N’Bits
06:30 Yoga.
miné que 2e de l’épreuve
individuelle des championnats de Russie derrière le
jeune Maxi Kovtun, 18 ans,
au Centre Iceberg de Sotchi
où se tiendront les Jeux du 7
au 23 février.
Nouveauté aux Jeux
Il avait ajouté être également forfait pour les championnats d’Europe à Budapest (13-19 janvier) afin de
se renforcer physiquement.
Le responsable fédéral a
cependant rappelé qu’aux
Jeux, le même concurrent
devait impérativement représenter son pays dans les
épreuves individuelle et par
équipes.
« Tous les concurrents
ne connaissent pas forcément les règles précises, a
poursuivi M. Piseyev. Oui,
Plushenko veut concourir
aux Jeux (...). Tout dépendra de son état de santé. »
Des commentaires qui signifient aussi que Plushenko pourrait ne figurer
dans aucune compétition
à Sotchi. D’autant que si
son forfait à Budapest était
confirmé, il n’apparaîtrait
plus en compétition officielle avant l’annonce de la
sélection.
Champion olympique en
2006 à Turin, vice-champion en 2002 à Salt Lake
City, Plushenko avait cédé
d’un souffle son titre à Vancouver en 2010 à l’Américain Evan Lysacek. Ce dernier est forfait pour Sotchi,
blessé à la hanche gauche.
Après avoir disputé début
novembre une compétition
de niveau national à Riga,
il avait déclaré forfait fin
novembre au Grand Prix de
Moscou pour une douleur à
un genou. Il effectuait son
retour à la compétition à
l’occasion des championnats
de Russie.
Le Comité international
olympique (CIO) a introduit à Sotchi le patinage par
équipes, à l’instar de cinq
autres disciplines, avec le
statut d’épreuve test.
(Sources : agences)
18:30 Film d’action Kiss and
Kill
20:05 Le juste prix
21:00 Journal
21:50 MasterChef Junior
00:25 Vendredi, tout est
permis avec Arthur.
France 2
18:25 Comédie L’antidote
19:45 N’oubliez pas les
paroles
21:00 Journal
21:45 Les petits meurtres
d’Agatha Christie
23:25 Théâtre Le kangourou.
France 3
17:15 Des chiffres et des lettres
18:30 Slam
19:10 Questions pour un
champion
20:00 Le 19/20
21:15 Plus belle la vie
21:45 37e Festival du cirque
de Monte-Carlo
00:30 Monaco: les coulisses
du Rocher.
M6
18:50 Un dîner presque
parfait
19:45 100% Mag
20:45 Le 19.45
21:05 Scènes de ménages
21:50 Série NCIS
22:40 Série NCIS
23:20 Série NCIS.
Arte
16:15 Cirque du Soleil:
«Alegria»
17:45 Life, l’aventure de la
vie
18:40 Enquête d’ailleurs
20:00 Une vie de chouette
20:45 Arte journal
21:05 Voyage sur les canaux
du monde
21:50 Téléfilm Les
Buddenbrook
01:40 Court-circuit.
TV5 Monde Europe
08:50 Télématin
09:00 Le journal de RadioCanada
09:26 Le journal
09:39 Atout 5
09:52 Wismo
09:55 Nini Patalo
10:03 Nini Patalo
10:10 Le petit prince
10:34 Silence, ça pousse!
11:00 Flash
11:03 Winter Challenge
11:30 Nec plus ultra
12:00 Flash
12:03 Mot de passe
12:30 Plus belle la vie
13:00 Flash
13:03 L’épicerie
13:29 La quête des vents
14:30 Le journal de la
RTBF
15:03 La smala s’en mêle
16:30 Flash
16:32 Voulez-vous danser?
16:59 Cut
17:29 Questions pour un
champion
18:00 Flash
18:02 Saveurs nomades
19:00 64’ Le monde en
français – 1re partie
19:23 Le journal de
l’économie
19:31 Le bourgeois
gentilhomme
22:18 Journal de France 2
22:49 Un flic
00:15 Le journal de la
RTS
00:42 TV5 Monde le journal
d’Afrique
01:00 L’invité
01:12 Le grand ménage
02:47 360°, géo
03:40 TV5 Monde le journal.
TV5 Monde Orient
09:21 Télématin
10:06 TV5 Monde le journal
10:19 Leçons de style
10:31 Chroniques d’en haut
11:00 Flash
11:04 Une brique dans le
ventre
11:34 Les escapades de Petitrenaud
12:00 TV5 Monde le journal
12:15 Plus belle la vie
12:42 Cut
13:05 Flash
13:08 Des chiffres et des
lettres
13:39 Flash
13:42 Tout le monde veut
prendre sa place
14:30 Le journal de la
RTBF
15:03 64, rue du Zoo
15:15 Les Dalton
15:23 Yakari
15:36 Marcelino
15:59 Signalis
16:05 Saveurs nomades
16:57 Questions pour un
champion
17:28 Secrets d’histoire
19:10 Al Dente
19:36 64’ Le monde en
français – 1re partie
19:59 Le journal de
l’économie
20:06 64’ Le monde en
français – 2e partie
20:25 L’invité
20:33 64’ L’essentiel
20:37 La quête des vents
21:30 Journal de France 2
21:56 Qui sera le prochain
grand pâtissier?
00:25 TV5 Monde le journal
d’Afrique
00:36 Le journal de la
RTS
01:03 Vladimir Cosma au
grand Rex
03:04 TV5 Monde le journal
03:28 L’invité
03:37 Le journal de
l’économie
03:41 Enrico Macias, la vie en
chansons.
Radio Liban 96,2 FM
07:00 RFI En direct
10:00 RL Libre cours
11:00 RL Flâneries matinales
12:00 RL Rush Hour
13:00 RL Journal
13:30 RFI En direct
14:00 RL C’est encore mieux
l’après-midi
15:00 RL L’heure blonde
16:00 RFI Info en direct
16:10 RL Carrefour du jazz
17:00 RL Vous avez dit
musique
18:00 RL Mon manège à moi
19:00 RL Journal
19:10 RFI En direct
20:00 RL Ruptures
21:00 RL Wild Thing
22:00 RL Programme arménien
22:30 RFI Le fil musical.
Sports 13
vendredi 27 décembre 2013
Football
Le projet du foot qatari : Arsenal reprend son bien, City
éviter le ridicule en 2022 stoppe Liverpool
À quoi bon organiser une Coupe du monde de foot pour sortir
piteusement après trois défaites
sèches ? Le risque est grand,
mais le Qatar met tout en œuvre pour échapper à ce scénario
catastrophe en 2022.
La tâche a été confiée à Ivan
Bravo, ex-directeur de la stratégie au Real Madrid, désormais à la tête de « l’Académie
Aspire » de Doha où se presse
tout ce que l’émirat compte de
footballeurs un tant soit peu talentueux.
Son projet : « Essayer de
produire des joueurs de calibre
international dans un si petit
pays », qui peine à exister en
Asie mais accueillera en 2022
la compétition la plus populaire
de la planète.
Sa stratégie : se concentrer
sur les 14-18 ans, future « colonne vertébrale » de l’équipe
nationale qatarie. Sa méthode :
multiplier les contacts avec les
meilleurs. Et y croire mordicus.
« Il faut choisir les bons
joueurs et les entraîner tous les
jours en les faisant jouer avec
d’autres bons joueurs », résume
Bravo dans un entretien avec
l’AFP.
poursuivre notre développement. »
L’académie est un joyau, un
immense complexe dédié à la
performance. Si l’émirat investit à tour de bras dans les évènements sportifs et les clubs
européens, il veut aussi exister
sur le pré.
Le cheikh Hamad benKhalifa ben Ahmad al-Thani, président de la Fédération qatarie de
foot, l’avait annoncé dès 2011 :
« L’objectif est de participer
à une édition de la Coupe du
monde avant 2022. »
C’est raté pour 2014 : au 4e
tour des qualifications pour le
Brésil, le Qatar a perdu cinq
matches sur huit, finissant
4e d’un groupe où il affrontait l’Iran, la Corée du Sud,
l’Ouzbékistan et le Liban. Reste
la Russie 2018.
Forcément, les sceptiques ricanent et affirment que l’émirat
n’existera jamais sur la planète
football, quels que soient ses
investissements pharaoniques
nourris au biberon du pétrole et
du gaz. Tout au plus pourra-t-il
naturaliser des étrangers, notamment africains, qui évoluent
dans le championnat qatari.
Un complexe dédié
à la performance
« Le QI footballistique »
Faux, rétorque Ivan Bravo.
« Personne n’obtiendra de
passeports. » Et s’il s’autorise
d’avance une ou deux exceptions, il rappelle que l’Espagne
tend les bras à l’attaquant de
l’Athletico Bilbao né au Brésil,
Les gamins du Real Madrid,
Barcelone, Manchester United
ou Bayern Munich se succèdent donc dans l’émirat. « Ça
nous fournit l’environnement
de compétition adéquat pour
Météo
Liban
3/10°
9/21°
10/15°
5/14°
5/14°
(Source : AFP)
13/22°
5/14°
10/23°
Diego Costa.
« Est-ce que l’argent est la
solution pour tout ? Non. Mais
c’est bien d’avoir les ressources
pour dépasser quelques difficultés », insiste l’Espagnol.
Sur les pelouses immaculées
de l’académie, des gamins de
tout âge s’entraînent sous l’égide
de coaches étrangers et le regard
de parents enfiévrés.
Méthode, organisation, enthousiasme. Il y a quelques
années, le fossé était clair avec
les enfants des grands clubs,
physiquement et sur « la compréhension du jeu, le quotient
intellectuel footballistique », se
souvient Bravo.
Mais le vent souffle dans
le bon sens. Les moins de 16
ans ont tout récemment écrasé
Mönchengladbach 7 à 1. Et
l’équipe nationale des moins de
19 ans a battu les Brésiliens de
moins de 20 ans.
Bravo sait combien la frontière est ténue entre succès et
échec, entraînement et compétition, investissement et résultat. Mais il s’est approprié
les ambitions qataries. « Nous
allons travailler humblement.
Cela ne signifie pas que nous
sommes aussi bons que le Brésil », assure-t-il.
Une équipe nationale a besoin d’un coach et de « joueurs
arrivant à maturité au bon moment », admet-il. Mais ces bons
résultats représentent « un signal
que nous pouvons lutter contre
n’importe quelle équipe ».
Et il jure que la petite taille
du Qatar – 2,1 millions d’habitants dont seulement 300 000
nationaux –, brandie par tant
d’observateurs comme sa faiblesse rédhibitoire, est en fait sa
grande force.
« C’est un petit pays, donc
c’est plus facile de vraiment
canaliser les ressources et de
fixer des priorités (...). Vous
voyez beaucoup de résultats
tangibles. » Et de désigner son
usine à champions. « Ça a été
construit en 2 ans et demi. En
Espagne, il aurait probablement
fallu quatre ans. »
Vent N le jour à S-E la
nuit – 10 à 30 km/h.
Humidité 30 à 60 %.
Visibilité moyenne.
Mer peu agitée, 19°.
Un temps relativement stable intéresse le BMO jusqu’à samedi
soir, lorsqu’une zone de basse pression accompagnée de vents
froids et de pluies atteindra progressivement le pays. Au Liban,
le temps sera aujourd’hui peu nuageux, sans changement dans
les températures. Demain, le temps restera clair avec une hausse des températures en journée. Le soir, une baisse de températures est prévue et le temps se transformera en nuageux avec du
brouillard sur les hauteurs et une possibilité de pluies fines.
Pluviométrie
BEYROUTH-AÉROPORT
• De mercredi 8h à jeudi 8h : 0 mm. • Depuis septembre :
210,4 mm. • Au cours de la même période de l’année dernière : 438,6 mm. • Moyenne sur 30 ans : 304 mm.
BÉKAA-ZAHLÉ
• De mercredi 8h à jeudi 8h : 0 mm. • Depuis septembre :
147,2 mm. • Au cours de la même période de l’année dernière : 360 mm. • Moyenne sur 30 ans : 192 mm.
TRIPOLI
• De mercredi 8h à jeudi 8h : 0 mm. • Depuis septembre :
231,7 mm. • Au cours de la même période de l’année dernière : 437,8 mm. • Moyenne sur 30 ans : 304 mm.
Moyen-Orient
Abou Dhabi 16/22°
Dubaï 16/23°
Amman 4/16°
Istanbul 8/12°
Ankara -4/7°
Le Caire 9/21°
Bagdad 5/17°
Mascate 14/23°
Damas 4/14°
Nicosie 8/17°
Djeddah 21/30°
Riyad 20/29°
Doha 13/21°
Téhéran 2/9°
International
Alger 10/18°
Marrakech 9/23°
Amsterdam 6/8°
Marseille 8/12°
Athènes 11/15°
Milan 1/8°
Berlin 3/5°
Minsk 2/1°
Bucarest 1/9°
Montréal -13/-8°
Budapest 2/6°
Moscou -4/0°
Buenos Aires 19/34°
Munich -1/4°
Bruxelles 7/10°
New York -3/3°
Copenhague 4/5°
Paris 7/11°
Dublin 6/9°
Prague -1/4°
Genève 2/7°
Rio de Janeiro 24/31°
Kiev -1/4°
Rome 3/13°
Lisbonne 11/16°
Tunis 10/16°
Londres 6/11°
Varsovie 2/7°
Madrid 5/11°
Vienne 1/5°
Manchester City, en mettant
fin à la belle série de Liverpool (2-1), grimpe à la 2e
place et permet à Arsenal,
vainqueur dans la douleur
de West Ham (3-1), de redevenir leader, hier après la
18e journée du championnat
d’Angleterre.
Dans le choc du Boxing
Day entre les deux équipes
les plus spectaculaires du moment, les Citizen ont donc
Foot express
Hodgson veut mettre
« en bouteille » la forme
de ses joueurs
Le sélectionneur anglais
Roy Hodgson est tellement
séduit par la forme actuelle
de certains de ses joueurs
qu’il voudrait, a-t-il dit,
pouvoir la mettre « en
bouteille » pour l’utiliser
pendant la Coupe du monde
au Brésil.
L’ailier de Tottenham
Andros Townsend, le
milieu de West Ham Ravel
Morrison et le buteur de
West Bromwich Albion,
Saido Berahino, ont marqué
les esprits de la Premier
League cette saison et sont
sélectionnables pour le
match amical à Wembley
contre le Danemark en mars.
« En ce moment, j’ai vu
beaucoup de nos joueurs
anglais et prétendants
pour l’équipe d’Angleterre
très bien jouer. Je regrette
de ne pas pouvoir mettre
leur forme en bouteille et
la conserver », a déclaré
Hodgson à la télévision Sky
Sports News.
« C’est assez fascinant d’aller
voir les matches (...). Il y
a beaucoup d’équipes qui
font jouer des Anglais en ce
moment et je vois beaucoup
de bonnes prestations », a-til ajouté.
« Si je devais choisir une
équipe pour la coupe du
monde aujourd’hui, ce serait
un sacré casse-tête. »
Aucune pathologie
liée à la chaleur,
selon un expert
Rien ne contre-indique la pratique du sport de haut niveau
sous de fortes chaleurs, a expliqué à l’AFP Sébastien Racinais, un physiologiste français
installé au Qatar, alors que
la polémique fait rage sur la
Coupe du monde 2022 dans
l’émirat.
Des températures jusqu’à 50
degrés sont attendues pendant
la compétition. Mais outre
que les stades seront ventilés,
les équipes peuvent se préparer
à cette chaleur, a précisé l’expert d’Aspetar, la clinique du
sport de Doha.
Question : Est-il dangereux de jouer au foot par 50
degrés ?
Réponse : Il existe de nombreux exemples qui démontrent qu’il est possible de faire
du sport en environnement extrême. On a beaucoup parlé de
la chaleur et de l’humidité des
JO de Pékin en 2008. On écrivait partout qu’il serait impossible de courir le marathon en
moins de trois heures. À l’arrivée, le temps du marathon était
de 2h06, record olympique
battu de trois minutes. Donc,
c’est possible. Toutefois, cela
demande de la préparation de
la part des équipes et des athlètes pour non seulement entraîner le corps à réagir, mais
aussi augmenter ses capacités
de réaction. On va augmenter
la capacité du corps à dissiper
de la chaleur. Les glandes sudoripares, qui nous permettent de suer, vont augmenter
leur niveau d’activité. On va
pouvoir dissiper plus de chaleur. En parallèle, la personne
va réduire la concentration en
électrolyse dans sa sueur, c’està-dire qu’elle va être capable
de maintenir son niveau de
sels minéraux. Dans tous les
essais que nous avons faits, y
compris en milieu de journée
entre midi et deux heures, on
n’a jamais constaté de pathologies liées à la chaleur. Le
problème de l’environnement
chaud, c’est qu’il va limiter la
capacité du sportif à thermoréguler son corps. Mais les climats tropicaux sont plus délétères à la performance que les
climats chauds et secs.
fini par prendre le meilleur
en maintenant au silence
Suarez, l’homme aux 10 buts
en quatre matches.
D’abord
menés
après
l’ouverture du score de Coutinho, les Mancuniens ont
rapidement réagi par des buts
de Kompany et Negredo, qui
a profité d’une faute de main
du gardien des Reds. Après
la pause, alors que la 1re période avait été de haute fac-
Donc une compétition
en été ne serait pas
ingérable ?
Cela va demander une gestion
particulière. Les athlètes vont
devoir s’adapter à la chaleur en
s’entraînant en environnement
chaud. Certains vont s’adapter
très vite, d’autres plus lentement. La durée moyenne va
être de dix jours à deux semaines. Si on compare un match
en environnement tempéré et
un match en environnement
chaud, on constate que le niveau
de fatigue à la fin du match et la
récupération à 24 et 48 heures
restent les mêmes. Les équipes
vont donc devoir adapter leurs
stratégies de récupération mais
vont être capables de jouer à la
même fréquence. Ils vont courir
moins de distance mais pouvoir
sprinter à la même vitesse, voire
plus vite. Par ailleurs, en environnement chaud, le taux de
succès des passes est meilleur.
Les équipes courent moins,
la pression de l’adversaire est
moindre.
Que se passe=ait-il pour un
joueur non préparé ?
Dans un match de foot, l’activité en elle-même est assez
complexe. Un individu non
préparé va devoir réduire son
activité totale. Un joueur court
en moyenne 10 kilomètres
pendant un match. En environnement chaud, il va courir
probablement autour de 9 ou
9,2 kilomètres. Ce qui est très
intéressant, c’est que les joueurs
réservent leur énergie pour les
phases importantes du match.
Les actions décisives resteront
les mêmes, mais entre les actions, les joueurs réduiront leur
activité.
La compétition en été sera
donc compliquée, surtout
pour les spectateurs...
Probablement. Ceux qui ont
un niveau physique inférieur et
qui n’ont aucune expérience de
la chaleur, car ils n’auront pas
fait de stages d’entraînement,
auront plus de difficultés. Les
spectateurs seront ceux qui bénéficieront le plus des adaptations technologiques, telles que
le refroidissement des stades ou
des zones ventilées.
Au Brésil, le toit du
stade le plus cher du
Mondial 2014 fuit
Moins de huit mois après
son inauguration, le plus
onéreux des 12 stades
construits ou rénovés en
vue de la Coupe du monde
de football de 2014, au
Brésil, a un toit qui fuit,
ont annoncé les exploitants
publics du site.
Lors d’un match qui a eu
lieu au cours du week-end,
la pluie a traversé certaines
parties du toit du Stade
national de Brasilia ManéGarrincha, et des médias
locaux ont montré des
images de gradins entiers
mouillés.
« Vu qu’il s’agit d’un stade
nouveau, grandiose et
complexe, on est encore en
train de corriger et de tester
des points mineurs, mais
rien ne compromet en l’état
le fonctionnement du stade
et des événements qui y ont
lieu », a déclaré Secopa,
l’agence du gouvernement
local chargée de gérer le
site.
La reconstruction intégrale
du stade, située dans la
capitale Brasilia, a coûté
plus de 1,2 milliard de réaux
(372 millions d’euros). Il
doit accueillir six matches
du Mondial 2014, dont un
quart de finales et celui pour
la troisième place.
(Sources : agences)
ture, ils ont surtout géré leur
avantage en misant sur un
Hart nettement plus inspiré
que Mignolet.
Après cette 5e victoire
d’affilée toutes compétitions
confondues et la 9e à domicile, les joueurs de Pellegrini
continuent de progresser dans
la hiérarchie et se retrouvent
maintenant 2es, à un point
du leader.
Au bord du K.-O.
Celui-ci n’est autre qu’Arsenal qui, alors qu’il était
mené par West Ham et au
bord du K.-O., a trouvé
l’énergie pour s’imposer et
repartir de l’avant après trois
matches sans victoire.
Un doublé de Walcott et
un 3e but de Podolski, qui
n’avait plus joué depuis août,
permettent aux Gunners de
reprendre la 1re place abandonnée aux Reds au soir de la
17e journée.
Malheureusement
pour
Liverpool, la nouvelle victoire minimaliste de Chelsea (1-0 contre Swansea) le
rejette même à la 4e place,
à un point de ces Blues chez
lesquels ils doivent se rendre
dimanche pour un 2e déplacement périlleux.
Alors qu’ils restaient eux
aussi sur quatre victoires de
rang, les coéquipiers de Gerrard peuvent donc en trois
jours dilapider une partie du
crédit emmagasiné ces dernières semaines.
En semblant se contenter
contre les Gallois d’un but de
Hazard, l’équipe de Mourinho n’a pas fait grand-chose
pour sa propre considération
mais, 3e à deux points de son
rival londonien, elle reste
une menace sérieuse en cas
de nouvelle défaillance des
autres.
Rivalisant
avantageusement avec le Big Four avant
la journée, Everton (5e), qui
pouvait s’avancer vers une
année complète d’invincibilité à domicile, a perdu lui
des points précieux en concédant à la surprise générale sa
Après le but d’Eden Hazard, c’est Vincent Kompany (à droite) qui
s’est illustré dans cette 18e journée de Premier League.
Paul Ellis/AFP
2e défaite de la saison seulement, qui plus est contre
Sunderland, bon dernier
(1-0). L’exclusion de son gardien à la 23e minute a pesé
lourdement.
Tout comme les deux cartons rouges de Stoke (10e)
ont remis en selle une équipe
de Newcastle, menée. À 11
contre 9, les Magpies ont
alors pu faire exploser leur
adversaire (5-1). Muet depuis
plusieurs semaines, Rémy
s’est rassuré avec un doublé
et son équipe remonte à la 6e
place, juste devant Manchester United.
Errements défensifs
d’Evans
À midi, les Red Devils
avaient, eux, décroché une
5e victoire d’affilée (3-2) à
Hull (12e), pour la 1re fois
cette saison. Mais, menés
2-0 au bout de 13 minutes à
cause des errements défensifs
d’Evans, ils peuvent remercier Rooney, auteur d’une
passe décisive puis de son
150e but en championnat
pour United.
Encore malmené en 2e période par le promu qui a touché la barre, United a eu assez
de ressources pour prendre
l’avantage en profitant d’un
cadeau de Chester, le défenseur formé à Old Trafford qui
a trompé son propre gardien
après avoir ouvert la marque.
Titulaire pour la 1re fois
depuis un an, le milieu Fletcher a lui bel et bien vécu
un conte de fées lors du 10e
match d’affilée des Mancuniens à l’extérieur sans défaite.
Enfin, après son redressement contre Southampton,
Tottenham n’a pas réussi à
offrir à son nouvel entraîneur
Tim Sherwood une victoire à
domicile. Les Spurs tenus en
échec (1-1) par WBA (15e),
leur malédiction à White
Hart Lane se poursuit et les
Londoniens, seulement 8es,
restent à bonne distance des
leaders.
(Sources : agences)
Les résultats
Hull City-Manchester United
2-3
Norwich City-Fulham 1-2
Newcastle-Stoke City 5-1
Tottenham-West Bromwich
1-1
Everton-Sunderland 0-1
Aston Villa-Crystal Palace
0-1
Chelsea-Swansea City 1-0
West Ham-Arsenal 1-3
Cardiff City-Southampton
0-3
Manchester City-Liverpool
2-1.
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1 6 8 5 9 4
5 4 9 2 7 1 6 3
1 5 2 4 6 8 3 9
9 6 8 1 5 2 4 7
2 SU|DO|KU
3 7 9 6 5 1
3
14 Détente
Sudoku moyen 245
Sudoku
6 5 242
oku diabo
253moyen
8 3
9 7
2 8
5 4
4 62 1
5 3
6 2
4 72 41 1
6 9
6 2 9
5 37 8 3
3 8 5 8 1 37 9 1 2
7 3 87 6
5 1 9 2 6
3 4
4 15 1 7
6 3
9 9
2 2
6 5
31 1
4 3
9 3
7
4 2
1 7
6 8
8 54 6
5 4
2 1 6
2 8 87 451 69 72 3 4
6 7 8
2 2
3 7 49 4
9 3
5 5
8 1
6
4 2
8 71 27 68 44 33 99 2 5
6 7
8
4 9 12 5
8 3
6 8
7 1
5 4 9
Solution du
précédent
numéro
Sudoku
moyen
244
oku diabo
255
5 9
3 3
8 6
7 4
8 2 1
9 51 4
6 6
2 44 5
1 89 8
1 9 3
2 7
8 3
6 5
4 92 5
4 8
2 7
7 1
6 4
2 1
2 8 67 51 5
3 7
4 3
6 9
3 9
5 2
8 7
7 1 42 8
5 6
9 9
1 8
7 33 2
6 5 4
7 8
1 2
2 6
8 49 15 6
7 1
5 4
3 8
9 45 1
6 37 2
3 7
2 1
5 6 9
4 91 9
8 6
4 3 3
2 7
7 6
8 5
5 8
1 4 6
5 9 1
7 3 2
8 6 4
3
7
5
4
5
6
4
98
2
9
1
6
3
Moyen
5 7
6 2
6 1 2 9 7 4
5 9 7 2 3 8
3 4 8 7 2 6
9 6 5 8 4 1
2 7 1 5 9 3 Diabolique Le mot secret
Sudoku diabo 257
Sudoku diabo2254
88 7 4 3 6 15
3 6 1 9 5 2
5 1 4
5 2 9 8 4 7
2
2 98 8 5 7 4
7 1 5 46 3 9
45 3 6 2 91 8
1 8 7 4 9 3
5
9 5 3 7 2 6
6 4 2 1 8 53
6
Sudoku diabo 256
4 8 7 9 6 2
6 5 3 4 8 1
9 2 1 5 3 7
7 4 6 1 5 8
3 9 5 2 4 6
8 1 2 3 7 9
2 3 9 6 1 5
1 7 4 8 9 3
5 6 8 7 2 4
UN MOT DE 10 LETTRES : FÊTER
ANNEE
APPARAT
7
5 9
4 8
3
3 6
14 3
2 4
7 5
6 2
9
8 1
9 7
2
7
1
6
5
18
4 8
5
84 6
4
3
9
7
5
6
7 3
4 8
2 5
3
5
9 2 7
8 4 6
2 3 9
7 8 1
5 6 4
4 7 8
6 5 2
1 9 3
1
Règle du jeu
Sudoku
moyen 246
Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans
un ordre quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de
1cases.9 7 2 4 8 3 6 5
neuf
4 2 8 3 6 5 7 9 1
Les mots fléchés
6 5 3 7 1 9 2 8 4
9 8 1 5 2 3 4 7 6
7 3 5 6 8 4 1 2 9
2 6 4 1 9 7 5 3 8
8 7 9 4 5 2 6 1 3
5 1 2 9 3 6 8 4 7
3 4 6 8 7 1 9 5 2
Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases.
Sudoku moyen 248
1 5 4 9 3 7 6
8 6 7 4 2 1 5
3 2 9 8 5 6 7
4 1 5 2 6 9 3
9 8 3 7 1 4 2
2 7 6 5 8 3 1
5 4 1 3 7 8 9
7 9 2 6 4 5 8
6 3 8 1 9 2 4
EGLISE
EPOQUE
EQUIPE
BAISERS
BISE
BOMBE
BOURG
Solution du précédent numéro
6 2
3 7
9 1
8 9
1 4
vendredi 27 décembre 2013
IVRES
CACHER
CADEAU
CHANTS
COMITE
CONGE
COSTUME
FARCES
FERIE
FESTIN
FETARD
FETE-DIEU
FIERE
FLEURS
FOIRE
FOULE
FRAIRIE
DELICE
DEPENSE
DIVERTIR
GAIETE
GALAS
GROUPE
PARENTE
PARTOUT
PLAIRE
PLUS
POMPE
JOIES
JOUEUR
JOURNEE
JOUTE
TERME
VALEUR
VACANCE
VICTOIRE
VIERGE
VIVEUR
VOEUX
RAOUT
RECEVOIR
REPAS
REUSSI
LAUREAT
MARIAGE
MARIES
MONDAIN
MUSIQUE
SALLE
SALON
SANTE
SAOUL
SAPIN
SIEGES
SOIREE
SUCCES
NOCES
NOUVEL AN
OFFICIEL
S
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P
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S
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P
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4B
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3
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1
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SURPRISE
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DE BE M FO AG E HO
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H
C
A
C
I
F
A
R
C
E
S
V
Solution du précédent mot secret : CHEMINÉE
5
Marche à suivre :
Dès que
vous repérez un mot, rayez les
lettres de ce mot dans la grille et
barrez-le dans la liste au-dessus
de la grille. Pour plus de facilité,
commencez par les mots les plus
6
7
longs. Quand vous aurez inséré
tous les mots de la liste, il vous
restera les lettres formant le mot
secret. Pour former un mot, les
lettres peuvent se suivre horizontalement de gauche à droite
ou de droite à gauche, verticalement de bas en haut ou de
haut en bas et en diagonale de
droite à gauche ou de gauche
à droite. Une même lettre peut
servir pour plusieurs mots.
8
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9 par SMS, au 1086, l’indicatif OLJ MOT suivi par le mot secret, vos nom et prénom
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10
Le tirage aura lieu le jeudi 2 janvier et le nom du gagnant sera publié le lendemain.
L’horoscope
Les mots croisés
Problème n° 13 932
HORIZONTALEMENT
1. Ils vendent légalement de la
poudre. - 2. Auteurs de bruits
inquiétants. - 3. Que d’eau, que
d’eau ! Unités sud-américaines.
- 4. Avertit. Donner de la cohésion. - 5. Possessif. Ne peut attendre. Mot qui peut amener la
claque. - 6. Le vieil homme et
la mer. Impudiques. - 7. Remboîtes. Cogne. - 8. Norme bien
connue. Vins étrangers. - 9.
Ajoutées parmi d’autres choses. - 10. Sont bien en place.
Dont on peut trouver l’origine.
A
B C
D
E
F G H
I J
1
2
BÉLIER (21 Mars au 19 Avril) : Vous
faites une rencontre qui vous ravit totalement. Ne triomphez pas trop vite et mettez votre
humour en valeur. Les récentes intempéries vont
indirectement grever votre budget. Ne dépensez
pas trop.
TAUREAU (20 Avril au 20 Mai) : Vous
3
êtes né coiffé ! On vous propose un marché en or. Vous décrochez la lune en rêvant du
septième ciel. La journée idéale pour déménager.
Mais vous constaterez que peu d’amis sont prêts à
vous aider.
4
5
6
GÉMEAUX (21 Mai au 20 Juin) : Vous
7
recevrez une invitation à moins que ce
ne soit vous qui ait des idées géniales pour une
sortie en groupe. D’un autre côté, vos réactions
intempestives ont pu blesser une personne quittée
récemment.
8
9
10
CANCER (21 Juin au 22 Juillet) : Un
8
9 3
1 4
8 7
5 6
4 9
6 2
2
3
1
7 5
Solution du n° 13931
VERTICALEMENT
A. Les prières qui en sortent
sont plus près du ciel… - B. Exploitations agricoles. - C. Parure
indienne. Les premiers arrivent
souvent avec l’adolescence. D. Ils donnent des tuyaux. Le
prix de l’effort. Négation. - E. Se
passe quand ça tombe. Agence
à l’étranger. - F. Énergie. Petit
drôle. - G. Moyens de s’en sortir. Pour mettre bon ordre. - H.
Crème anglaise. Surveillés de
près. - I. Comme des odeurs de
petits pins chauds. - J. Titre romain. Passe près. Appris.
A
1
2
3
4
5
6
7
A
8M
1
9A
2
3
L
5
D
R
O
I
T
S
4 A
10
6
7
8
Solution des mots fléchés9
10
du précédent numéro
B C D
E F G H
M E L A N
A L E Z E
L I G U E
A S E R
D E
E L
R E A
A
O
M U S
B C D E F G H I J
R N IC OSL I E
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H
A
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T
I
E
L
S
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T (Référence : Petit Larousse 2004)
I
E
L
S
Au menu
Salade de bœuf au céleri
120 g de bœuf à braiser, 1
cœur de céleri-branches, 200 g
d’épinards, 1 tomate, 50 cl de
bouillon dégraissé (préparé avec
1 tablette de concentré), 1 cuil. à
soupe de vinaigre (de préférence
de xérès), 1 cuil. à café de moutarde, 2 cuil. à café d’huile, brins
de persil, sel, poivre.
Coupez la viande en morceaux.
Faites-les cuire 3 h à feu doux
dans le bouillon frémissant (ou
1 h dans un autocuiseur). À micuisson, ajoutez le cœur de céleri
émincé. Équeutez et rincez les
épinards. Placez-les, poivrez-les
puis hachez-les. Mélangez-y
la tomate pelée, épépinée et
concassée.
Dans un bol, mélangez le vinaigre, la moutarde, l’huile et 2 cuil.
à soupe de bouillon de cuisson
de la viande. Salez, poivrez.
Versez sur la viande et le céleri
égouttés. Garnissez d’épinards.
Parsemez de persil. Servez tiède.
changement profond qui vous avait paru
négatif affecte votre vie sentimentale. Le bon côté
des choses se dégagera plus tard.
LION (23 Juillet au 22 Août) : N’ayez
pas peur pour passer pour asocial . Il est
bon que vous vous repliiez un temps sur vousmême pour méditer et pour réfléchir.
VIERGE (23 Août au 22 Septembre) :
Rassemblez vos forces et retrouvez votre
équilibre. Vous allez être confronté à un débat juridique assez pénible.
BALANCE (23 Septembre au 22
Octobre) : Vous remportez une belle
victoire amoureuse en attirant quelqu’un qui
jusqu’alors n’a pas cédé à vos avances. Ne vous
inquiétez pas des suites d’une aventure passée. Un
nouveau cycle peut commencer.
SCORPION (23 Octobre au 21 No-
vembre) : Vous aurez les idées confuses
ce matin. Confiez-vous à une amie intelligente et
lucide qui vous aidera à voir plus clair. Vous espérez beaucoup d’une personne qui, en réalité, vous
trompe.
SAGITTAIRE (22 Novembre au 21
Décembre) : Vous vous inquiétez à la
suite d’un mauvais rêve. Il vous a aidé à vous libérer d’une appréhension, mais il n’a pas de valeur
prémonitoire.
CAPRICORNE (22 Décembre au 19
Janvier) : Une mauvaise nouvelle, mais
vous faites contre mauvaise fortune bon cœur.
L’espoir ne vous a heureusement pas quitté.
VERSEAU (20 Janvier au 19 Fé-
vrier) : Vous goûtez une paix tranquille
et un moment de farniente bien mérité, mais souvenez-vous qu’une absence totale de troubles ne
suffit pas à susciter un vrai bonheur.
POISSONS (20 Février au 20 Mars) :
Relation chaleureuse et passionnée. Vous filez le parfait amour, aucune dispute n’attriste votre
couple. Si vous êtes encore seul, ce n’est plus pour
longtemps.
Mode 15
vendredi 27 décembre 2013
Campagne
Pub
Burberry, l’atout jeunesse On exhume les anciennes
icônes
Ils sont beaux, frais, émouvants et émus, tous enveloppés
de leur trench Burberry beige.
Filles et garçons sont chaussés
de rouge, loafers pour les uns,
sandales pour les autres. Les
sacs, habillés du fameux tartan, sont en cuir rouge ou noir.
Mais l’essentiel est ailleurs.
La nouvelle campagne Burberry pour le printemps-été
2014 est juste craquante avec
son casting de jeunes talents
anglais : l’acteur Jamie Campbell Bower, le musicien Leo
Dobson (chanteur du groupe
anglais indie-rock Childhood)
et les mannequins Malaika Firht, Mathilda Lowther, Neelam Johal, Callum Ball et Jean
Campbell. Tournée par Mario
Testino sous la direction artistique de Christopher Bailey, la
vidéo met en relief la collection
d’extérieur et les accessoires
créés par la marque pour la belle saison et qui seront déjà en
boutique en janvier. Trenchcoats déstructurés, capes, cabans de soie, pulls décontractés, de la dentelle pour les filles
et beaucoup de cachemire pour
tout le monde, avec une palette
Les visages de la campagne Burberry printemps-été 2014 au complet.
de bleu pastel, roses, jaune,
verts, gris, et quelques notes
lumineuses, le tout célèbre un
romantisme à la fois doux et
contemporain. Les nouveautés
de la saison sont le sac pétale
pour les femmes et le duffle
coat pour les hommes. La
forme pétale se retrouve aussi
dans les lunettes, ainsi que le
modèle Wave. Fanatique de la
culture numérique, Burberry
diffuse évidemment cette campagne sur tous les réseaux sociaux existants.
Cabaret
« Mugler Follies », une « revue sensorielle »
Transformistes et créatures ambigues,
danseuses singulières de la filiforme au
modèle Botero, ventriloques, cantatrice,
chanteuse de fado, acrobates, numéros
de force inédits, le tout dans un étonnant
hommage à toutes les beautés : le couturier Thierry Mugler bouscule l’art de
la revue avec l’ambition de réinventer le
genre.
À l’affiche du théâtre Comédia, transformé en nouveau cabaret parisien au
cœur du très populaire quartier de Strasbourg St-Denis, les « Mugler Follies »
relèvent le défi avec un spectacle sophistiqué, d’une folle créativité, à des annéeslumière des plumes, des seins nus et du
french cancan proposés par le Lido ou le
Moulin Rouge.
Thierry Mugler, qui se fait appeler désormais Manfred T. Mugler, défend l’idée
d’une « revue sensorielle mêlant la charge
érotique à la sophistication ». Chaque tableau est conçu sans vulgarité comme ce
régiment de fourmis hypersexy dans leur
combinaison de latex, ces sapeurs-pompiers bodybuildés tour à tour danseurs et
techniciens de scène, ou cette avaleuse de
sabre lancée dans un élégant strip-tease à
la lampe torche. En fil rouge, le rêve d’une
ingénue qui veut devenir funambule pour
« affronter ses peurs et se sublimer ».
« Depuis longtemps, je pensais monter
une revue. C’est un art libre, de joie de
vivre et d’échange, sans message, où tout
est possible dans l’ADN de l’idée même
du show », a confié à l’AFP Manfred T.
Mugler, 64 ans, qui a conçu un spectacle
en 2002 pour le Cirque du Soleil.
« J’avais envie de faire souffler sur Paris
une petite brise légère. Je trouve que ça
manque. Les autres cabarets font dans la
facilité, pour le business... Sans le moindre risque, avec des filles formatées, in-
terchangeables, n’exprimant rien de particulier si ce n’est l’uniformité. Proposer
des personnalités très différentes, où
l’une ne peut pas remplacer l’autre, c’est
plus compliqué. C’est justement ce que
j’ai voulu ! », ajoute l’ancien couturier, le
premier à transformer au début des années 80 ses défilés en spectacle total pour
présenter sa mode architecturée célébrant
l’ultraféminité.
« La mode ne me manque pas
vraiment »
« J’ai fait un projet de revue pour le
Crazy Horse. Au dernier moment, ils ont
reculé car, évidemment, je voulais instaurer une humanité beaucoup plus large
et une sensualité plus pugnace, loin des
girls archi-formatées et calibrées. J’aime
Affiche de la revue « Mugler Follies ».
les choses qui parlent d’elles-mêmes, au
premier rang la beauté. Des êtres extraordinaires de beauté n’ont qu’à bouger et
vivre devant vous pour vous émouvoir »,
estime Mugler.
« J’aime bien me mettre un peu en danger. J’ai toujours besoin d’être sur la corde
raide. Je me suis jeté à l’eau en écrivant
aussi 70 % des chansons de la revue, notamment avec Juliette. »
L’ancien couturier réalise un rêve de
toujours : « C’est un hommage à la vie, à
toutes les beautés. Je rassemble dans cette
revue des gens rares et étonnants. Ils ne
sont pas toujours conscients de leur état.
Je vois des choses en eux dont ils ne se
rendaient pas compte », explique-t-il.
Manfred, qui signe bien sûr tous les
costumes au libre cours de son imagination flamboyante et intacte, se reprend
au jeu du défilé de mode à l’occasion d’un
tableau où il ironise sur son ancien univers : « J’ai voulu m’amuser de tous ces
codes qui font la mode et en même temps
rendre un hommage détourné en mettant
le doigt sur les petites exagérations, prétentions et prises de tête qui m’amusent
dans ce milieu. »
Sur la scène du Comédia, Manfred
s’offre aussi Marlène Dietrich et Marilyn
Monroe, sous les traits de la chanteuse
Marie France qui reprend ainsi ses célèbres performances à l’affiche de L’Alcazar
de Jean-Marie Rivière.
« La mode ne me manque pas vraiment, confie à l’AFP Thierry Mugler. Je
fais beaucoup plus maintenant : de l’architecture, du design, monter une revue,
mettre en scène... Quand j’étais couturier, c’était une mise en scène journalière
proposée à des clientes. Maintenant, c’est
une narration, une histoire, des shows,
des films... »
Marilyn Monroe confiant ne
porter rien d’autre pour dormir qu’un parfum Chanel ;
la même croisant Charlize
Theron, née 13 ans après sa
mort, pour un élixir concurrent de Dior : moins coûteuses
et moins gaffeuses que leurs
homologues vivantes, les stars
défuntes sont partout.
Leurs ayants droit l’ont bien
compris et exploitent leur
image pour vendre marques
de luxe, condiments, sodas,
spectacles, des voitures, parcs
d’attraction ou l’huile d’olive,
un business qui générerait 2,5
milliards d’euros par an en
royalties, selon un chiffre cité
par plusieurs sources.
Et cela « grâce à une simple
jurisprudence faute de vraie
réglementation de l’image
post-mortem », dit à l’AFP
Didier Poulmaire, avocat
français spécialisé dans le droit
à l’image.
Le magazine américain Forbes consacre d’ailleurs chaque
année un classement, « The
top-earning dead celebrities »,
dédié aux morts célèbres qui
continuent de générer des
gains.
L’année dernière, avec 210
millions de dollars, Liz Taylor
a détrôné Michael Jackson, qui
reste le chanteur le mieux payé
du monde avec 145 millions
de dollars devant Elvis Presley (55 millions de dollars) et
Bob Marley (17 millions de
dollars).
« Bien que choquante pour
certains, l’utilisation des célébrités défuntes en publicité
est très répandue parce qu’elles font vendre », dit à l’AFP
Jean-Philippe Danglade, professeur de marketing à l’école
Kedge Business de Marseille
et auteur du livre Marketing et
célébrités (Dunod).
« Et avec les nouvelles tech-
nologies, on voit de tout et on
peut tout imaginer comme les
voir jouer à l’avenir dans des
séries télévisées », ajoute-t-il.
Audrey Hepburn dans Vacances romaines a ainsi été
utilisée dans des mouvements
qu’elle n’a jamais eus, pour vanter du chocolat, et au festival
californien de Coachella 2012,
le rappeur Tupac Shakur, assassiné en 1996, avait rejoint
Snoop Dog sur scène, sous
forme d’hologramme.
« Les annonceurs minimisent les risques en s’exposant
à moins de scandales avec une
star à l’image et à la réputation
figées pour l’éternité. De plus,
la stature même de ces stars
disparues est souvent plus glamour que celle des célébrités
contemporaines du cinéma,
de la musique ou du sport,
innombrables et d’autant
plus éphémères », poursuit le
spécialiste.
Une nostalgie pure
Et les défunts coûtent généralement moins cher : un
bocal de haricots « (James)
Dean » coûtera « 15 000 euros
de droits contre plusieurs millions au même produit vendu
par la star anglaise du football
David Beckham », dit JeanPhilippe Danglade.
Avec Marilyn, James Dean
et consorts, dont les destins
tragiques ont marqué plusieurs générations, les publicitaires misent sur « une nostalgie pure avec le retour à une
époque fantasmée pour vanter
des produits atemporels ; et en
les insérant dans des scénarii
du présent, les marques montrent combien elles traversent
le temps ».
Pour fêter les 40 ans d’un
modèle de montre, un célèbre
horloger suisse a mis en scène
l’acteur défunt Steve Mc-
Marilyn Monroe, porte-bonheur du parfum N° 5 de Chanel.
Queen et la star de la formule
1 Lewis Hamilton de manière
à simuler une course automobile entre les deux hommes.
Les publicitaires ont repris
des images du film Le Mans
de 1971 dans lequel l’acteur
joue le rôle d’un pilote qu’ils
ont synchronisées avec les prises de vues nouvelles de Lewis
Hamilton.
Toutes ces stars auraientelles donné leur accord ?
« Certainement pas s’agissant
de Gandhi ou de Picasso »,
dit Jean-Philippe Danglade
qui explique que Gandhi,
symbole de l’antimatérialisme, est devenu une des icônes
les plus utilisées par les publicitaires pour vendre ordina-
teurs, stylos, accès Internet,
service d’intérim ou téléphone
portable.
Didier Poulmaire déplore
un « vide juridique colossal »,
nombre de stars refusant, selon lui, de s’occuper, de leur
vivant, de la question de leurs
droits post-mortem.
Il s’interroge sur ce qu’aurait
pensé Marilyn des récentes
publicités la mettant en scène,
« elle qui s’est battue toute
sa vie contre les majors hollywoodiennes ».
Il cite aussi Courtney Love,
veuve de Kurt Cobain, qui s’est
opposée avec succès jusqu’à
présent au détournement de
l’image du chanteur, décédé
en avril 1994.
De l’art avant toute chose
Le carré Hermès « Faune Lettrée »
Au commencement était le mouchoir féminin, accessoire indispensable du XIXe
siècle. Le mouchoir s’agrandit et devint
« mouchoir de cou », pour les hommes
aussi qui l’adoptèrent à leur tour. Lors de
la Première Guerre mondiale, ce mouchoir faisait partie de l’uniforme des militaires. Précieux à plus d’un titre, il pouvait
évidemment servir de bandage en cas de
blessure mais, surtout, il était imprimé
d’instructions de base, illustrées, car la
plupart des soldats étaient analphabètes.
Quelques années plus tard, cette tradition
se perdit avec la généralisation de l’instruction. Thierry Hermès qui venait de fonder
sa société de soierie y vit à juste titre l’occasion de perpétuer un art toujours plébiscité. Avec ses premiers carrés, « Jeu des
Omnibus » et « Dames Blanches », réalisés
en 1937, il recrée une tradition à part sur
un carré de soie de 90 x 90 où se déploie
un art servi par les plus grands artistes et
artisans. Aujourd’hui, il se vend un carré
Hermès toutes les 30 minutes à travers le
monde. Le secret de ce succès ? D’abord la
beauté de cet objet d’exception, ensuite, ses
proportions qui se prêtent à tout. On peut
le porter en foulard, bien sûr, mais aussi en
ceinture, en paréo, en haut, en balluchon,
toutes les options sont ouvertes. Parmi les
réussites de cette année, le carré « Faune
Lettrée » est un chef-d’œuvre de poésie.
Dans sa version carré chemise en toile de
soie, il s’inspire des chemises d’homme en
soie légère à fines rayures et se réinvente en
éternel féminin, surimprimé du poétique
alphabet animalier Faune Lettrée où chaque lettre figure un animal.
Le carré Hermès « Chemise 90 » Faune
Lettrée.
16 Ici et ailleurs
Christine Lagarde au dîner de l’ambassade
à Washington : J’admire le Liban !
vendredi 27 décembre 2013
Le dessin de pinter
Spécial La présidente du FMI était l’invitée d’honneur d’une soirée donnée par
l’ambassadeur du Liban à Washington, Antoine Chédid, et son épouse Nicole.
WASHINGTON,
d’Irène MOSALLI
L’hôte des lieux avait réuni, ce
soir-là, autour de la directrice
générale du Fonds monétaire
international un microcosme
du Washington politique,
économique et diplomatique : le secrétaire à l’Habitat
et au Développement social
(Shaun Donavan), la secrétaire d’État adjointe pour le
Proche-Orient (Anne Patterson qui succède à Jeffrey Feltman), le congressman Chris
Van Hollen, l’ambassadeur de
Grande-Bretagne (sir Peter
Westmacott), Sophie de Lattre, l’épouse de l’ambassadeur
de France (François Delattre
qui, lui, était en voyage), l’ancien secrétaire à la Défense
(William Cohen). Également
présents les grand noms de
la finance (Fred Hochberg,
président de l’Export-Import
Bank of US, et Ed Mathias,
l’un des directeurs du Groupe
Carlyle) et de la presse (Robert Allbriton et Jim VanDehei, cofondateurs du célèbre
journal électronique Politico,
et le vice-président de la chaîne télévisée CBS).
Dans son mot d’accueil,
l’ambassadeur Antoine Chédid a dit : « Christine Lagarde, première femme à présider
le FMI, s’est imposée dans la
vie politique française et dans
les forums économiques internationaux. Toujours avec
détermination et, néanmoins,
une manière élégante de faire.
Elle attribue son succès à son
expérience dans l’équipe de
France des jeunes nageuses où
elle avait appris à « serrer les
dents, tout en gardant le sourire », devenant championne à
« Le monde a une
affinité pour votre pays »
La réponse de Mme Lagarde : « J’admire le Liban
qui vit de grandes difficultés
et qui continue à vouloir aller
de l’avant. Le monde a une
affinité pour votre pays, la
France en particulier. Votre
accueil, ici, est le symbole
même de tout le Liban qui
reçoit sans faillir cet immense flot de réfugiés. Ce qui
devrait avoir un écho partout. » Puis, petit retour sur
ses débuts américains avec
le célèbre cabinet d’avocats
d’affaires international Baker
& McKenzie. Et, plus précisément, avec l’ancien secrétaire à la Défense, William
Cohen, présent à ce dîner et
auprès duquel elle avait fait
un stage lorsqu’elle avait 18
ans, et que lui était membre
du Congrès.
Et William Cohen d’enchaîner : « À cette époque, je
travaillais sur l’éventuelle destitution du président Nixon et
je cherchais le moyen de communiquer, à ce sujet, avec mes
électeurs francophones de
l’État du Maine. J’ai alors eu
la chance de pouvoir recourir
à une jeune stagiaire française
poursuivant des études aux
États-Unis et que nous honorons ce soir. »
Et il définit le prestigieux
parcours de Christine Lagarde par ces vers du poète
américain Robert Frost : « De
deux routes divergeant dans
un bois/ J’emprunte celle la
moins pratiquée / Et cela a
fait toute la différence. »
L’Orient : Fondé par Georges Naccache
en 1924
Le Jour: Fondé par Michel Chiha
en 1934
Société Générale de Presse
et d’Édition SAL
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Georges CHAMIEH
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Ghassan KHNAISSER
Département technique
Fady SAAIBY
Yehya HAMDAN
15 ans. Aujourd’hui, la communauté internationale, à qui
parfois elle impose d’amères
régulations, sait pertinemment bien que pour elle, « les
affaires, c’est les affaires ». Il
l’a aussi remerciée pour l’attention que le FMI porte au
Liban confronté, actuellement, à un terrible problème
de voisinage et qu’elle a déjà
visité à plusieurs reprises.
L’ambassadeur Antoine Chédid entouré de Christine Lagarde (à droite) et de son épouse Nicole.
Victoria Régie Kennedy, Nicole Chédid, Doris Régie et l’épouse de l’ambassadeur de France,
Sophie Delattre.
Samedi 28 décembre
Votre magazine de poche
L’Orient-Le Jour Junior
offert avec L’Orient-Le Jour
En partenariat avec
Avis de tempête en Turquie.
Le 27 décembre dans l’histoire
1901 : naissance de Marlène
Dietrich (morte le 6 mai
1992).
1925 : naissance de l’acteur
français Michel Piccoli.
1945 : création du Fonds
monétaire international
(FMI).
1948 : naissance de Gérard
Depardieu.
1978 : mort du
président algérien Houari
Boumediene.
1979 : intervention militaire
soviétique en Afghanistan.
1983 : le pape Jean-Paul II
rencontre son agresseur Ali
Agca à la prison romaine de
Rebibbia et lui accorde son
pardon.
1985 : attentats simultanés
contre des guichets de la
compagnie israélienne El
Al aux aéroports de Rome
et de Vienne qui font
respectivement 16 et quatre
morts.
2007 : assassinat de l’exPremier ministre pakistanais
Benazir Bhutto.
2008 : début de l’offensive
de l’armée israélienne contre
le Hamas dans la bande de
Gaza.

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