Les mossos d`escuadra s`installent au Perthus

Perpignan
Les mossos d'escuadra s'installent au Perthus
Hier, l'intégration des policiers catalans au centre de coopération policière et douanière a été
signée officiellement, de quoi montrer la forte volonté de collaboration qui existe entre pays
voisins.
Cette fois, c'est fait. Les mossos d'escuadra sont officiellement intégrés au centre de
coopération policière du Perthus. En fait, si l'acte a été signé hier matin, les 9 représentants de
la police régionale catalane étaient déjà installés dans les locaux du CCPD depuis le début de
l'année. Toujours est-il que, hier, la signature faisait l'événement et justifiait pleinement la
venue des représentants des différents corps constituant les forces de l'ordre françaises et
espagnoles, du consul général de France, Pascal Brice, du préfet Hugues Bousiges, du
conseller d'Interior, Joan Saura et du délégué gouvernemental du gouvernement central a
Girona, Francesc Francisco.
Il est notoire que la délinquance passe allégrement les frontières pour opérer plus facilement,
c'est donc en toute logique que, voici déjà 6 ans, le CCPD du Perthus était inauguré par les
ministres français et espagnols de l'Intérieur, MM Sarkozy et Acebes.
Un outil d'échanges rapides d'information venait de voir le jour. Une réponse pouvait
désormais être apportée en moins de huit heures à toute demande de renseignement émanant
d'un pays européen signataire de l'accord. La France demeure jusqu'ici le pays qui compte le
plus de CCPD, tous travaillent en collaboration avec Belgique, Luxembourg, Allemagne,
Suisse, Italie et Espagne, en vertu des accords de Schengen. Quatre de ces CCPD sont bâtis
sur la chaîne pyrénéenne.
Pas plus de 4 h pour une réponse"C'est là le résultat d'une coopération approfondie entre
nos deux pays, commentait hier le préfet Hugues Bousiges, qui rappelait en outre que "l'année
dernière le service a traité 21 199 demandes de renseignement et que le délai de réponse
dépasse
rarement
4
heures".
Il ajoutait que l'incorporation de Mossos représente une étape décisive puisque ce corps est
responsable de la sécurité publique et que "depuis leur arrivée le nombre de demandes a
augmenté de 13 %." 54 personnes, dont 22 Français, regroupent ainsi les renseignements
collectés par la police nationale, la gendarmerie et les douanes pour le côté français, par le
cuerpo nacional de Policia, la Guardia civil, la Vigilencia aduanera et les Mossos d'escuadra
pour le côté espagnol.
Une réponse forte à une délinquance transfrontalière, installée logiquement sur un espace de
grande circulation, donc de trafics divers et de forte pression migratoire irrégulière.
Guy Bosschaerts