Lundi 5 mai 2008

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Lundi 5 mai 2008
lundi 5 mai 2008
page 5
les Libanais dans le monde
« Arz Lebnaan », le magazine des amis du Liban à Tahiti
Une renaissance dispersée, mais puisant
son essence dans tous les continents
C
e ne sont certes pas les
quelques mois de répit sécuritaire actuels que connaît le
Liban ni les tergiversations des
responsables locaux et étrangers
empoisonnant le quotidien des
Libanais qui s’y intéressent qui
permettent à notre pays et à ses
fils de poursuivre la tête haute
leur chemin et leur mission pacifiques. L’essence de la Renaissance libanaise est en effet
dispersée à travers le monde, et
nos recherches permettent de
confirmer aujourd’hui la passion
et la fidélité que vouent au Liban ses émigrés et leurs amis. Ils
produisent ainsi inlassablement
un travail de fond ancrant profondément les racines libanaises
dans tous les continents, vibrant
au diapason des événements
au Liban tout en dépassant les
clivages que l’on tente de nous
imposer depuis des décennies.
Malgré l’absence notable de
touristes étrangers, le flux des
Libanais et de leurs descendants
rentrant au pays continue ainsi
de s’amplifier. Peuvent en témoigner les équipages des vols
internationaux, empêchés par
leurs gouvernements de passer la
nuit à Beyrouth pour des « raisons sécuritaires », une situation
qu’ils jugent quelque peu absurde alors que les avions sont
pleins.
Rendons-nous aujourd’hui en
Polynésie française et plus particulièrement à Tahiti, où des dizaines d’enfants, dont plusieurs
avaient illustré depuis plusieurs
années les couvertures de la revue Arz Lebnaan (Cèdres du Liban) paraissant dans ce pays, ont
participé avec leurs parents à des
manifestations de solidarité avec
la mère patrie lors de l’offensive
israélienne de l’été 2006. L’initiative revenait au président de
l’association des amis du Liban
à Tahiti, Joseph Maroun, réunissant ses membres dans un
restaurant de Punuaauia, pour
collecter des médicaments et
des fonds afin de venir en aide
aux enfants du Liban, premières
victimes du conflit. Cette vague
de générosité n’aurait pu se dérouler sans l’action continue de
l’association libano-tahitienne
axée sur la publication annuelle
d’Arz Lebnaan, revue en fran-
Le recueil « Le cèdre du Liban vu par les artistes de Tahiti » regroupe les œuvres d’artistes parmi les plus
célèbres de Polynésie française autour du thème du cèdre du Liban. On y retrouve les peintres Christian
Deloffre, Philippe Dubois, François Ravello, Jean-Luc Bousquet, Jean-Charles Hyvert, Jean-Marc Poursin,
Antonina Faahu-Noho Maroun et Alain Simon.
çais qui porte haut les principes défendus par l’association.
Plusieurs écrivains, éditeurs,
journalistes et universitaires du
Fenua participent à la rédaction
de ce magazine de 40 pages,
rendant la réflexion plus riche
et plus constructive. Parmi les
sujets déjà traités, figurent l’environnement, les enfants, le tourisme, la francophonie, l’art et
la culture. Le dixième numéro,
paru en 2007, a été consacré à
la démocratie, donnant la parole au président de la Polynésie
française, Gaston Tong Sang,
et au président de l’Assemblée
de Polynésie, Édouard Fritch,
avec un texte sur Khalil Gibran
et des articles de Dominique
Morvan, Amin Maalouf, Yves
Haupert, Sémir al-Wardi, Louis
Bresson, Sylvie André, Thierry
Durigneux, Simon Abi-Saab,
Pia Avvenenti-Hiro, Pierre Audi
et Bab Calza.
La couverture d’Arz Lebnaan
est régulièrement réalisée par
des artistes polynésiens, comme le plasticien Jean-Charles
Hyvert, et sa sortie accompagnée d’un cocktail de présentation. Arz Lebnaan est tiré à
2 500 exemplaires distribués
dans tous les services et administrations de l’État et du pays.
Ce magazine, disponible gratuitement dans toutes les librairies
de Tahiti, est également envoyé
dans les établissements scolaires de la Polynésie française. Le
contenu du prochain numéro,
qui portera sur l’identité, sera
dévoilé fin mai au cours d’une
grande conférence de presse
réunissant personnalités et
journalistes dans le prestigieux
hôtel Tahiti Beachcomber International. Nous laisserons le
mot de la fin au président Joseph Maroun qui, dans l’avantpropos de l’édition 2007 d’Arz
Lebnaan, s’exprimait en ces termes émouvants :
« Plus que jamais, l’association Les amis du Liban-Tahiti,
créée en 1991 pour encourager
l’amitié et la compréhension
des hommes et des sensibilités,
a toute sa raison d’être. Plus
que jamais nous défendons la
francophonie, la promotion des
échanges culturels entre nos
deux pays et surtout la défense
et le respect des diversités, c’està-dire les valeurs universelles de
respect, de solidarité et de fraternité. Car en fait, la Polynésie
française, le Liban et leurs peuples respectifs sont les enfants
de deux nations certes lointaines
et pourtant si proches, marquées
par leur diversité, amoureuses
de la démocratie, deux terres
qui partagent une même soif
d’avenir bâtie sur les bases de la
liberté. Le bonheur des enfants
de la terre devrait être le but recherché. Et il semble, quand la
violence des hommes se déchaîne, bien illusoire de croire que la
démocratie naît du combat con-
Des enfants tahitiens participant à l’élaboration des couvertures de « Arz Lebnaan ».
Les Libanais du Canada se plient
à la tradition de la cabane à sucre
Les mois de mars et d’avril sont
l’occasion pour les Libanais du
Canada de s’ouvrir aux traditions
de leur pays d’accueil. Après le
long et dur hiver, une sortie champêtre à la cabane à sucre s’impose, au moins une fois par saison. Les Québécois disent aussi
qu’ils se rendent « aux sucres ».
Se rendre aux sucres, c’est visiter
une des nombreuses érablières
situées sur le territoire québécois
où l’on goûte à un repas traditionnel, généralement accompagné de sirop d’érable, où l’on
entend de la musique folklorique,
où l’on danse, où l’on fait un tour
en calèche et où l’on mange de
la tire, une sorte de sucette au
sirop d’érable.
«A
tre l’illettrisme, de l’exclusion et
de la misère. Mais nous croyons,
nous, en l’homme. Œuvrer pour
la paix dans le monde et pour
le dialogue des cultures, sauver
les libertés, redonner les vraies
dimensions à la démocratie dans
le monde. Lutter contre toutes les
formes d’extrémisme, de haine
et de racisme : voici nos engagements, que nous renouvellerons
jusqu’au bout de notre chemin.
Je veux croire en l’humanité. Je
veux croire en la vérité. Je veux
croire en la justice. Je voudrais
partager une pensée, un instant
d’émotion pour ma ville Beyrouth, capitale lumière, qui symbolise aujourd’hui, plus que jamais, le courage et la liberté. »
Naji Farah
ller à la cabane à sucre
est une sortie annuelle,
aussi importante dans nos traditions que la bûche de Noël ou
les “ maamouls ” de Pâques »,
explique, enthousiaste, une Libano-Canadienne. « Nous organisons alors un groupe d’une
cinquantaine de personnes de
tous âges, composé de membres
de la famille et d’amis. C’est
une occasion de nous rencontrer
et pour nos jeunes de se revoir
après s’être perdus de vue »,
poursuit-elle, précisant que les
jeunes adultes accompagnent
volontiers leurs parents ce jourlà. La réservation est certes de
rigueur, une quarantaine de jours
à l’avance. Les convives paient
juste leur billet d’entrée. À l’intérieur des érablières, toutes
les activités sont gratuites et la
nourriture est offerte à volonté.
Un repas traditionnel
à la manière des bûcherons
Le Canada fournit 95 % de la
production mondiale de sirop
d’érable et 80 % de la production canadienne de sirop d’érable vient du Québec. La majorité de la communauté libanaise
habitant Montréal, les endroits
où les Libanais se rendent sont
donc situés de manière générale
dans la couronne de Montréal
Goutte à goutte, la sève est recueillie dans les seaux ou les
chaudières.
Un groupe de Libanais dégustant le repas traditionnel des anciens bûcherons.
(les régions entourant la ville),
dans les régions de Saint-Eustache ou de Rigaud.
Dès l’arrivée à l’érablière, un
tour en calèche s’impose, pour
visiter le domaine. Vient ensuite
le tour du repas qui est servi par
les familles propriétaires des
érablières dans de grandes salles
à l’allure de réfectoires. « Les
Libanais ont pris l’habitude de
faire circuler une casquette où
chacun dépose 1 ou 2 dollars de
pourboire qu’ils remettent à leurs
hôtes avant le déjeuner, histoire
d’être bien servis », raconte une
inconditionnelle de cette sortie.
Les convives sont assis sur des
bancs et les tables sont recouvertes de nappes en vichy rouge et
blanc.
Quant au repas traditionnel, il
est composé de soupe aux pois
jaunes, d’œufs en omelettes, de
jambon ou de saucisses, de pommes de terre, de fèves au lard,
de lait, de pâté gras étalé sur du
pain, auquel est donné le nom de
creton, de betteraves pressées au
vinaigre, baptisées « pickles », et
surtout d’ « oreilles de Christ » (à
prononcer crisse) qui n’est autre
que du lard frit coupé en lamelles. Le tout est généreusement
arrosé de sirop d’érable. Ce repas
s’inspire des plats robustes qui
composaient autrefois les repas
des bûcherons canadiens-français. Pour le dessert, les convives
ont le choix entre une tarte au sucre, du gâteau à l’érable, communément appelé pudding chômeur,
et des crêpes à l’érable.
À la fin du repas, les convives se dirigent vers une autre
salle où un groupe de musiciens
jouent différentes formes de
danses, rock, tchatcha, valse, set
carré, twist et même de la danse
orientale. Parfois, c’est un DJ qui
anime la fête. La danse nationale, baptisée gigue, est également
jouée. Elle consiste dans un mélange de claquettes et de danse
celtique.
En fin de journée, manger de
la tire est un must. Elle est fabriquée à partir de sirop d’érable
bouilli dont on verse un filet sur
Sur les troncs d’arbres de cette érablière, des seaux recueillent la sève
d’érables.
la neige. Chaque personne prend
alors un bâtonnet et roule la tire
qui durcit sur le bâtonnet. Une
sucette « écœurante », autrement
dit succulente en québécois, est
alors fabriquée, qui fait la joie
des petits et des grands. Tout en
dégustant la tire, les enfants peuvent admirer les animaux dans
les bergeries.
Production artisanale
ou industrielle
Mais comment a été découvert
le sirop d’érable ? Par hasard,
raconte-t-on. Un Indien avait un
jour planté sa hache dans un érable, sous le tronc duquel il avait
laissé un seau. Le lendemain, au
lieu d’aller puiser de l’eau, son
épouse prit le seau rempli, qui
était au pied de l’arbre, et y fit
cuire le jambon. Le mets était
excellent et sucré. Depuis, c’est
ainsi qu’on récupère la sève
d’érable, à partir du mois de
mars, en entaillant les arbres, en
insérant des « goudrelles » dans
leur tronc et en déposant des
seaux sous l’entaille. L’eau tombe goutte à goutte dans les seaux.
Pour que la sève monte dans les
érables au printemps, la température doit descendre la nuit audessous de zéro degré Celsius et
remonter le jour.
Les érablières familiales re-
cueillent toujours le sirop de
cette manière, alors que la production industrielle recueille
désormais le sirop au moyen de
tuyaux qui ceinturent l’érablière
et déversent le liquide dans des
tonneaux. Une fois récoltée, cette
eau est bouillie jusqu’à prendre
la consistance d’un sirop. Celuici peut aussi être transformé en
beurre par barattage. En s’épaississant, après cuisson prolongée, il devient de la tire, puis du
sucre mou et ensuite du sucre
dur. Quant aux visiteurs, c’est
la production de l’année précédente qu’ils mangent à la cabane
à sucre.
La cabane à sucre n’est pas la
seule tradition à laquelle se plient
volontiers les Libano-Canadiens.
À l’instar des Canadiens, ils
participent aussi à la traditionnelle cueillette des pommes, en
automne, à la course de chiens
dans la neige, en hiver, et à bien
d’autres coutumes purement canadiennes. Une façon comme
une autre de revendiquer leur
nouvelle identité et de s’adapter
dans ce pays du Nouveau Continent où les autorités regorgent
d’imagination pour développer
le tourisme, malgré le manque de
patrimoine archéologique.
Anne-Marie EL-HAGE
Hommes d’affaires, militaires, commerçants ou
cinéastes : portraits types de Libanais du Mexique
Salma Hayek avec sa fille Valentina Paloma, née
en septembre 2007 de son union avec FrançoisHenri Pinault.
de 1910 pour occuper un poste important aux côtés
du général Emiliano Zapata. Après l’assassinat de
Zapata en 1919, Nagib rentra au Liban en 1925. Il
était accompagné de sa petite fille, Juliette, sa femme mexicaine étant décédée. Laissant son enfant à
sa famille, il repartit un an plus tard pour le Brésil,
ne pouvant s’adapter dans un pays qui n’avait pas
encore conquis son indépendance. Lorsqu’il revint
au Liban en 1956, Juliette était déjà mariée à Joseph
el-Kik, de Richmaya, et mère de 4 enfants, Norma,
Nagib, Chawki et Wajdi el-Kik, auprès desquels il
mourut trois ans plus tard. Son souvenir est encore
présent à Deir el-Qamar où les vieux sont fiers de sa
bravoure et de son esprit de liberté.
Dans les domaines des arts et des lettres, les
Libano-Mexicains sont bien présents, comme le
grand dramaturge et metteur en scène Héctor Azar
o Sabinés, né à Atlixco (Puebla) en 1930 et décédé
à Mexico en 2000. La contribution des descendants
de Libanais a été fondamentale au début du XXe
siècle pour l’industrie cinématographique, à laquelle
ils apportèrent aussi bien un appui financier que
de grands talents. Citons parmi eux : Miguel Zacarias, Antonio Matouk Capulina (Gaspar Hananine),
Astrid Haddad et la grande actrice d’aujourd’hui,
Salma Hayek.
Salma Hayek, née en 1966 à Coatzacoalcos au
Mexique, est la fille du Libanais Sami Hayek et de
la Mexicaine d’origine espagnole Diana Jimenez.
Elle est devenue une véritable star dans son pays
grâce aux fameuses séries télévisées mexicaines.
En 1991, elle part aux États-Unis dans le but de
développer sa carrière artistique et rencontre le réalisateur Robert Rodriguez, qui lui donne la chance
d’avoir le rôle principal aux côtés d’Antonio Banderas dans le film Desperado. Elle joue ensuite
dans plusieurs autres films : Une nuit en enfer, Wild
Wild West, Frida, Mi Vida Loca, Coup de foudre
et conséquences... En 2006, elle crée Ugly Betty,
une série américaine adaptée de la série télévisée
colombienne Yo Soy Betty la Fea (Je suis Betty la
moche), avec laquelle elle obtient directement un
grand succès ainsi que plusieurs prix, dont le Golden Globe 2007 de la meilleure comédie et de la
meilleure actrice. Salma Hayek est alors nommée
directrice générale de Ventanazul, compagnie créée
par la Metro-Goldwyn-Mayer pour la production de
films à thèmes latino-américains. Salma, la Mexicaine pleine de charme, considérée comme l’une des
plus belles femmes exotiques du cinéma, est ainsi
arrivée à construire un véritable empire de production cinématographique grâce à son talent artistique
et à son sens des affaires. Elle est actuellement la
compagne de l’homme d’affaires français FrançoisHenri Pinault, duquel elle a eu en septembre dernier
une fille, Valentina Paloma.
Autre grande figure libano-mexicaine, Carlos
Slim Helú, 68 ans, est aujourd’hui le 2e homme
le plus riche du monde, selon le classement du
magazine américain Forbes pour l’année 2008,
avec une fortune estimée à 60 milliards de dollars.
Venant après Warren Buffett et dépassant Bill Gates, il a en cinq ans multiplié par huit sa fortune,
ce qu’aucun homme d’affaires dans le monde n’a
réussi auparavant, selon le célèbre magazine. Il
est le fils de Julián Slim Haddad Aglamaz, né à
Jezzine, au Liban-Sud, qui avait pris seul le chemin de l’émigration à l’âge de 14 ans afin de ne
pas entrer dans l’armée ottomane occupant la région. Cette coutume était fréquente à l’époque, les
mères elles-mêmes encourageant leurs enfants à
s’exiler pour un avenir meilleur. Julián débarqua
ainsi au port de Veracruz, au Mexique, en 1902,
rejoignant ses frères aînés qui se trouvaient depuis 1898 à l’intérieur du pays. Il ouvrit en 1911
l’épicerie Estrella del Oriente (Étoile de l’Orient),
investissant ensuite dans l’immobilier en achetant plus de dix immeubles commerciaux dans le
centre de Mexico. En 1926, Julián se maria avec
Linda Helú, Mexicaine d’origine libanaise, qui lui
donna six enfants : Nour, Alma, Julián, José, Carlos et Linda.
C’est ainsi que naquit Carlos Slim en 1940 à
Mexico, où il passa son enfance, étudia le génie et
se maria en 1965 avec Soumaya Doumit Gemayel
(décédée en 1999), de laquelle il eut six enfants.
En 1966, Carlos commence sa carrière financière
en fondant le Groupe Carso (Carlos et Soumaya),
achetant et vendant des biens immobiliers au centre
de la ville de Mexico. En 1990, il monte la première société de télécommunications du Mexique
(Telmex), qui détient 90 % du marché. Il représente
aujourd’hui à lui seul, avec ses différentes entreprises, 6,6 % du PIB mexicain. Sa fortune sert à financer diverses fondations (écoles, hôpitaux, etc.). C’est
aussi un célèbre collectionneur d’art, regroupant ses
œuvres dans son propre musée fondé au nom de sa
femme, le Mexico City’s Museo Soumaya.
D’autres hommes d’affaires d’origine libanaise se
sont aussi distingués au Mexique dans les domaines
suivants : télécommunications, énergie, assurances,
industrie, tabac, textile, hôtellerie, alimentation,
pétrochimie et tourisme, où apparaissent des noms
comme Marco Antonio Slim Doumit, Alejandro
Saberón Kuri, William Karam, Alfredo Harp Helú,
Raúl Lahud Garcia, Michel Domit, Roberto Simón
Sauma et Alberto Najjar Sawaya. L’économiste et
journaliste Michel Chiha, parlant des émigrés libanais, a dit un jour : « Le secret du Liban est que la
montagne libanaise fut peuplée graduellement par
des hommes inquiets, traqués. Ces hommes avaient
laissé leurs biens derrière eux pour sauver leur vie
et leur âme. Une fois établis, ils cherchèrent la fortune au-delà des mers, rejoignant la tradition immémoriale… L’idéal est de laisser le Libanais voyager
à sa guise, mais en lui faisant un pays adapté à sa
nature, un pays qui l’invite à ne point partir et, sûrement, à revenir. »
Roberto Khatlab
Portrait
de Nagib
Saad el-Kik,
révolutionnaire
libano-mexicain.
Source : De Líbano a México, Kuri/Macluf
elon l’Associación Mexicano-Libanesa de Administradores (AMLA), 60 % des 600 000 descendants de Libanais vivant au Mexique ont moins
de 20 ans et 30 % d’entre eux ont leur propre entreprise. Tous sont engagés fortement dans tous les
domaines de la société mexicaine, y compris dans
l’armée. Ce fut le cas de Nagib Saad el-Kik, né à
Deir el-Qamar en 1875, qui a émigré au Mexique en
1903. Travaillant dans le commerce, il entra par la
suite dans l’armée, qu’il quitta pendant la révolution
source : Wajdi el-Kik
S
Le Québec fournit 80 % de la production canadienne de sirop d’érable
Don Julián Slim, premier à gauche, dans son magasin, Estrella del
Oriente, à Mexico, en 1920.
Cette page (parution les premier et troisième lundis de chaque
mois) est réalisée en collaboration avec l’Association RJLiban.
E-mail : [email protected] – www.rjliban.com

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