Synchronisation des chaleurs

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Synchronisation des chaleurs
GENETIQUE N°57
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Génétique
& reproduction
C O O P E L S O
I N F O S
N ° 5 7
J A N V I E R
2 0 0 9
Dossier
Synchronisation
des chaleurs
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Éditorial
Les techniciens de votre coopérative
à votre service
DIRECTEUR TECHNIQUE
VILLEF. ALBI SALLIER Pierre
05 63 54 32 00
CORDES
RACAUD Philippe 05 63 60 65 34
REALMONT
GROS Nicolas
05 63 56 66 35
Itin.
DUNON Fred
–
GRP CARMAUX ESTEVENY Serge 05 63 53 40 94
et TANUS
TEILHOL Christian 05 63 76 36 75
MURAT/VEBRE ALARY Mathieu
05 63 37 14 15
ST PIERRE TRIVISY
et COUPIAC GAYRAUD Pierre 05 63 50 47 63
Itin.
GOUT Gilles
GRP CASTRES DROUHET Jacques 05 63 72 40 10
BERNIS Sébastien
–
SOUAL
FRAYSSE Patrick 05 63 72 35 87
MAZAMET
GALTIER Eric
05 63 61 89 88
GRP RABASTENS DOMAIN Francine 05 63 34 45 86
TOULOUSE
CHABERT Alexandre
–
Itin.
GOUTELLE Philippe
SAINT BLANCAT Mathieu
AVEYRON
05 63 82 52 04
TECHNICIEN VIANDE
BEL Françis
05 63 82 52 17
TRANSPLANTATION
DI SCALA Dominique
RICHET Ludovic
05 63 82 52 06
05 63 82 52 06
ANIMATEURS
ZONE SUD
MAYAR Jean-Christophe
ZONE NORD
COUZI Jean-Michel
POUGET Serge
05 63 82 52 25
05 65 29 39 62
05 65 71 42 17
HAUTE-GARONNE
SUD
FAURE Romain
05 61 98 73 29
H TE GARONNE GAYOU Michel
–
SOULÉ Pierre
05 61 89 13 34
BOYER Cindy
–
LASSALLE Alexandre
–
Itin.
PARVAUD Stéphane
GRP TOULOUSE CHABBERT Alexandre 05 34 52 00 64
RABASTENS
BEC Pierre Alexandre 05 34 66 10 86
FLOUCAT Jean-François 05 62 13 98 03
Itin.
GOUTELLE Philippe
AVEYRON
BARAQUEVILLE ALARY Joël
05 65 69 06 60
CARCENAC
BOUSQUET Gilles 05 65 69 01 61
NAUCELLE
HOT Emmanuel
05 65 72 09 05
Itin.
FRELON Aurore
RIEUPEYROUX 1 COUZI Jean-Michel 05 65 29 39 62
RIEUPEYROUX 2 CRISTOL Sébastien 05 65 65 52 32
LAFOUILLADE COSTES Pierre
05 65 65 51 75
Itin.
FABRE Samuel - DELON Julien
GALGAN
SALVETAT Philippe 05 65 63 72 63
MONTBAZENS BLANCHARD Michel 05 65 45 63 35
VILLENEUVE LOUGE Jean
05 65 81 96 14
VILLEFRANC. R. DEJEAN Eric
05 65 45 05 97
Itin.
CARIE Jean-Baptiste
DECAZEVILLE CARREL Gilles
05 65 64 06 88
MARCILLAC
BOUDOU Jean-Luc 05 65 42 05 10
MONTROZIER RESSEGUIER Patrick 05 65 71 49 05
RODEZ
POUGET Serge
05 65 71 42 17
Itin.
ALBOUY Emmanuel
–
SEVERAC
MARTIN Bertrand 05 65 71 66 22
ESPALION
BONNAUD Daniel 05 65 44 11 96
St GENIEZ
MOTILLON Éric
05 65 48 88 91
Itin.
PUECHBERTY Mathieu
ENTRAYGUES TURLAN Michel
05 65 44 59 87
STE GENEVIEVE
MUR DE BARREZ CLAMENS Christophe 05 65 66 03 54
Itin.
FERRIÈRES Julien
–
TREMOUILLES FABRE Patrice
05 65 69 43 63
CURAN
VIEILLEDENT Benoît 05 65 69 50 59
ARVIEU
PUECH Serge
05 65 46 76 59
Itin.
FRELON Aurore
REQUISTA
et COUPIAC
St JUST J.Bernard 05 65 46 27 60
ST AFFRIQUE BOUTEILLE Rémy 05 65 49 26 06
Itin.
GOUT Gilles
–
TARN
« Vous ne le regretterez pas »
Sommaire
TARN
Editorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1
Actualités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2
Vie de la COOP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5
Veau sous la mère . . . . . . . . . . . . . . . . .8
Vie Pratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10
Dossier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15
Synchronisation des chaleurs
Blonde d’Aquitaine . . . . . . . . . . . .22
Aubrac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28
Charolaise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33
Limousine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38
HAUTE
GARONNE
Gasconne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44
HÉRAULT
INRA 95 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .46
POUR CONTACTER
L’INSEMINATEUR
DE VOTRE ZONE
AUDE
ARIÈGE
ARIEGE
La fiabilité du répondeur téléphonique
n’est pas de 100%, notamment à cause
de certaines lignes téléphoniques
et de l’opérateur.
N’hésitez pas à renouveler votre
appel si votre inséminateur
n’est pas intervenu dans les délais
habituels.
PYRÉNÉES
ORIENTALES
GRP PAMIERS EYCHENNE Nicolas 05 61 60 01 73
FOIX
GUICHOU Marc
–
Itin.
MARTIN Cécile
GRP ST-GIRONS GILIBERT Francis
05 61 66 74 49
CAZERES
PRAT David
–
MONGE Gilles
–
La parole à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48
Editeur : COOPELSO
Le Tournal - 81580 SOUAL
Directeur de la publication : G. Péralta
Rédacteur en chef : J.C. Mayar
participation de J.Auclert
Crédit Photographique :
COOPELSO MIDATEST, CEVA,
Philippe-Gérard Dupuis, UCATRC, UCEAR,
GIE FLT, CIVO
Réalisation : caracara éditions, création
Impression : Art & Caractère
ISSN 1622-9819.
Dépôt légal : à parution.
PYRENEES ORIENTALES
AUDE
SAILLAGOUSE ARRO Jean-François 04 68 04 56 92
CONFLENT
LELONG Gildas
06 09 51 79 14
VALLESPIR
BARBOTEU Sébastien 06 21 65 73 65
PUIVERT
SAISSAC
Itin.
ROUSSEL Alain
GOUT Gilles
MARTIN Cécile
04 68 20 80 09
04 68 20 80 09
–
La Fièvre Catarrhale Bovine est arrivée dans
nos élevages. La présence des deux
sérotypes a très fortement perturbé le cycle
de mise en marché dans nos exploitations.
Je n’y reviendrai pas. Dans notre métier
nous sommes habitués à surmonter les
difficultés et la coopérative, une fois de plus,
accompagne ses adhérents.
> Accompagnement des éleveurs allaitants en leur accordant des facilités au niveau de la trésorerie
pour la campagne en cours. L’aide de COOPELSO prend la
forme d’un report de trésorerie.
> Accompagnement des éleveurs par la mise à disposition
d’une génétique évaluée objectivement, garante de performances supérieures et irréprochable sur le plan sanitaire.
En effet, la FCO diminue le pouvoir fécondant de la semence.
Certains éleveurs l’ont durement constaté dans leur élevage.
D’autres mesures restent en vigueur, comme la remise réalisée à
l’occasion de plusieurs inséminations payantes faites au même
moment. C’est une remise équivalente à deux pour cent du
chiffre d’affaires. Elle peut être activée lors de synchronisations
des chaleurs, facilitant ainsi l’usage de cette technique.
e dossier consacré à ce thème nous rappelle que la fertilité après
groupage des chaleurs est en général très satisfaisante.
Ajoutez à cela des tarifs stables cette année encore, et vous
constaterez que l’investissement Insémination reste très rentable.
En ces périodes difficiles, il est indispensable de se pencher
sur la finalité économique.
Nous devons augmenter la quantité de viande produite à
l’hectare et surtout l’adapter aux différents marchés.
Conscients de l'évolution des aides programmées à la baisse
pour 2013, n’oublions pas que, seule la fonction production
nous permettra d’équilibrer nos résultats d’exploitation.
Le niveau de l’aide à l’animal est constant,
quel qu’en soit le poids. La valeur résulte de la multiplication
du prix au kg par le poids.
Le temps de se poser des questions est révolu. Pour ceux qui ne
l’ont pas encore fait, le temps de l’action est venu. Inséminez et
comparez les résultats. Vous ne le regretterez pas.
Le Président de COOPELSO
René Garrigues
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
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Actualités
Génomique
Des progrès significatifs
La génomique est la science qui étudie la
structure, le contenu, la fonction et enfin
l’évolution des génomes. L’accélération des
connaissances en génomique a été permise
par les énormes progrès réalisés en bio-informatique (science et outils permettant la gestion de la grande quantité de données produites, la modélisation informatique
d’équations ou de phénomènes biologiques).
La sélection génomique nécessite l’acquisition des données (performances et informations sur le « contenu du génome » et ses
variations), leur analyse et enfin leur interprétation.
Situation internationale en sélection
génomique allaitante
Les USA et l’Australie ont des programmes
importants de sélection génomique. Ils semblent se rapprocher de plus en plus. Leurs
recherches mettent l’accent sur les qualités
de la viande :
Australie : efforts de recherche importants et capacité forte à communiquer
(système Meat Science Australia - MSA )
Irlande : programme important avec
des financements nationaux pour tester
le MSA dans les conditions de production et de commercialisation irlandaises.
Un programme européen (PROSAFEBEEF)
auquel la France collabore intègre aussi cette dimension. Face aux travaux conduits à
l’étranger, la France peut attendre que le
modèle irlandais se fiabilise pour le reprendre… ou adapter ce modèle sur les
conditions françaises : seul ou avec un autre
pays notamment dans le cadre de
PROSAFEBEEF.
Contraintes des races allaitantes
Les phénotypes existent au moins partiellement (la faiblesse se situe au niveau de la
fertilité). On a pris la précaution depuis dix
ans de stocker de l’ADN des taureaux des
programmes d’IA et de
leurs descendants
contrôlés en station
mâles et femelles.
C’est une richesse
importante à exploiter.
L’absence de grandes
familles, donc de dispositifs de détection de
QTL (gène ayant un
effet sur un caractère
quantitatif) moins puissant, représente un frein réel.
Qualvigène peut permettre d’aller plus loin.
Ce programme français qui concerne les
trois races Blonde d’Aquitaine, Charolaise et
Limousine a permis de réaliser trois types de
mesures : Aptitudes Bouchères, Caractéristiques Musculaires et Qualité de la viande.
Depuis fin 2008, toutes les données de performances sont disponibles. Fin 2009 :
100% des résultats seront connus sur la première détection de QTL et la validation des
gènes brevetés. Mi 2010 l’analyse sur les critères à utiliser sera disponible. Ce dispositif
Qualvigène est très envié par nos partenaires européens et par nos concurrents.
Source : www.unceia.fr
FCO et reproduction
Préparer la prochaine campagne
Les conséquences de la fièvre catarrhale se manifestent sur la capacité
de reproduction des bovins. Certains
taureaux atteints connaissent une
baisse de leur fertilité. Les performances de reproduction du troupeau
peuvent être compromises. Comment
réagir ?
La première question à se poser concerne le
statut sanitaire du taureau vis-à-vis de la
FCO. Il est indispensable de vérifier par une
simple analyse sanguine si celui-ci a contracté la maladie durant la période d’activité
vectorielle. Pour les taureaux infectés, les
données scientifiques actuellement disponibles ne permettent pas encore de
connaître précisément la durée pendant la-
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Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
quelle la fonction de reproduction peut être
altérée. Certains annoncent des périodes de
deux à trois mois après la primo-infection
(durée de la spermatogénèse). Ce phénomène, provisoire, a déjà été rencontré chez
des taureaux ayant eu une forte fièvre.
L’hyperthermie provoque des effets négatifs
sur la production de spermatozoïdes. On ne
serait trop recommandé que de faire appel
à l’insémination pendant cette période pour
garantir le maximum de gestations.
Pour certains animaux, l’irréversibilité des
symptômes et des perturbations de la fonction spermatogénétique ne peut être exclue
surtout si l’infection virale se traduit par des
localisations génitales en particulier testiculaires.
Dans l’hypothèse d’une analyse sanguine
Gestion du troupeau
Et si on passait à l’IA
L’apparition de la FCO a modifié le déroulement de la campagne de reproduction. La
stérilité de certains taureaux, la baisse de fécondité de certaines vaches et la nécessité
de maintenir un niveau de performances
élevé peut amener des éleveurs à reconsidérer leur système de production. Le recours aux services de techniciens inséminateurs de COOPELSO est une solution.
Pour de nombreux éleveurs, l’insémination
est un des outils utilisés pour gérer en totalité ou en partie la reproduction de leur cheptel. Pour d’autres, la marche n’a pas encore
été franchie. Dans ce cas, il est bon de rappeler quelques règles pour une réussite à
l’IA optimale.
Plusieurs outils sont à la disposition des éleveurs dans ce but. L'insémination avec des
taureaux agréés « Aptitudes Bouchères » et
« Qualités Maternelles » garantit la facilité
des naissances, le potentiel laitier des mères
et leur fertilité ainsi que la croissance des
veaux.
L'Insémination, associée au groupage des
positive à la FCO, la réforme du taureau
peut être envisagée. En raison de la possible
excrétion du virus dans la semence des taureaux infectés, la transmission horizontale
du taureau à la vache saillie ou inséminée
ne peut être exclue. Mais une telle transmission n’a pas été formellement démontrée
scientifiquement à ce jour.
Pour évaluer la fertilité d’un taureau, un examen de la semence est le test qui a la
meilleure valeur prédictive. C’est aussi la
meilleure solution économique. Ce service
est rendu par COOPELSO. Il nécessite la présence d’une vache en chaleur le jour du
prélèvement ainsi qu’une bonne contention
de l’animal pour intervenir en toute sécurité
et assurer un recueil correct de la semence.
La vache peut être immobilisée au cornadis
ou attachée à un poteau. On empêchera
tout déplacement latéral grâce à des bottes
de paille placées de chaque côté de la
vache. Si la présence de vaches en chaleurs
reste la meilleure solution, d’autres possibilités existent pour pratiquer les contrôles.
chaleurs, permet également de dessaisonner la production. La bonne maîtrise de l'IA
passe par une surveillance des chaleurs naturelles ou le recours au groupage des chaleurs. Une bonne organisation est nécessaire pour surveiller efficacement les animaux,
les manipuler, les isoler, réaliser leur contention. Des bâtiments adaptés, bien éclairés,
de préférence en stabulation libre facilitent
la tâche de l'éleveur. Enfin, des
constats de gestation permettent
de détecter les vaches vides, de
les remettre rapidement à la reproduction sans perte de temps
ou de les engraisser.
De nombreuses techniques ou
matériels existent pour aider l'éleveur dans son travail et garantir
des résultats :
les systèmes de surveillance
des animaux (détecteur de
chevauchement, caméra de
surveillance, taureau vasectomisé) ;
La collecte doit se faire à l’abri des intempéries afin de procéder au recueil de la semence dans les meilleures conditions pour
garantir une analyse fiable (éviter aux spermatozoïdes de subir des chocs thermiques).
L’évaluation se fait par une observation au
microscope qui permet d’apprécier le
nombre et la vitalité des spermatozoïdes,
ainsi que la qualité du mouvement. La réponse est immédiate. Il faut compter 1H30
à 2H pour le prélèvement et l’évaluation de
la qualité de la semence.
En cas de résultats négatifs, il convient soit
de renouveler l’examen deux à trois mois
plus tard soit de procéder à la réforme du
taureau et d’envisager le recours à l’insémination.
Les autres maladies
Les symptômes de la FCO sont nombreux
et diffus. Cette maladie touche toutes les
catégories de bovins et d’ovins, mais l’animal y est d’autant plus sensible qu’il est déjà affaibli. Dans les élevages les plus tou-
les systèmes de contention (cornadis
fixes ou mobiles, des couloirs ou des
parcs) ;
le constat de gestation par un dosage
de la PSPB ou le palper rectal fait par un
technicien inséminateur (60 jours après
IA).
La conduite alimentaire des animaux conditionne la réussite de l'IA. Le temps que va
passer l'éleveur pour ces différentes opérations est un investissement qu'il rentabilise
en réduisant les pertes à la naissance et en
vendant mieux les produits.
chés, il est possible que d’autres maladies
sous-jacentes comme la BVD, la Fièvre Q,
la coccidiose, la cryptosporidiose, etc…
aient pu fragiliser certains animaux.
Attention à ne pas ignorer d’autres pistes
sanitaires coexistantes.
Sécurité sanitaire
En privilégiant l’insémination, l’éleveur fait
appel à une technique qui a fait ses
preuves depuis soixante ans.
L’insémination n’a plus à prouver son
efficacité sur le plan sanitaire, génétique
ou technique.
Au sein de la taurellerie de COOPELSO,
le statut sanitaire des taureaux vis-à-vis
de la FCO est établi tous les 28 jours par
sérologie et par virologie. Toute la semence proposée par COOPELSO provient
exclusivement de taureaux indemnes
de FCO.
Pour tout renseignement :
05 63 82 52 07
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Actualités
Sept
Vie de la Coop
Activité
de l’Union MIDATEST
Les principaux chiffres 2006/2007
Insémination bovine
Pour mettre toutes les chances de son côté :
ACTIVITÉ GÉNÉRALE
Surveiller attentivement tout écoulement vulvaire et tout chevauchement. Observer sans être
vu 3 fois par jour (matin, midi et soir) en dehors des heures de paillage et d’affouragement.
La vache en chaleur est celle qui se laisse chevaucher. D’autres signes sont à noter : changement de comportement, beuglement, intérêt pour la zone arrière des autres vaches, chevauchement d’autres femelles. On peut s’aider de patchs Estrotect qui changent de couleur au
fur et à mesure des chevauchements.
Le nombre de doses vendues en France hors zone de MIDATEST est stable.
Le marché en race pure, Limousine et Blonde d’Aquitaine, se développe
ACTIVITÉ DES COOPÉRATIVES SOCIÉTAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . 480 893 IAP (-2.1%)
ACTIVITÉ HORS ZONE FRANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 352 059 DOSES (-0.8%)
ACTIVITÉ EXPORT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 378 773 DOSES (+8.0)
>
Marquer tous les événements pour anticiper. Dès le vêlage, on doit noter les informations sur
un planning présent dans la stabulation (Date et conditions de vêlage, date de venue en chaleur, date d’IA, retour éventuel). A partir d’une chaleur de référence, on connaît 21 jours plus
tard la date prévisible de la chaleur suivante. Cela permet de confirmer une chaleur douteuse.
>
Utiliser un taureau vasectomisé qui va chevaucher les femelles en chaleur sans les féconder.
Il crée une « ambiance » favorable à la reproduction. Il peut être muni d’un collier marqueur.
COOPELSO apporte une aide financière afin d’encourager cette pratique.
MIDATEST dispose de 5 unités de production de semence. La production des doses des
taureaux de service doit concilier les aspects sanitaires, génétiques et technologiques.
En l’espace de dix ans, les unités de production de semence de MIDATEST ont multiplié
par 1.5 la production de doses mensuelles. Actuellement, un taureau produit en moyenne 4744 doses par mois (toutes races) dans le cadre de la maîtrise générale du nombre
de doses produites.
341 TAUREAUX ENTRETENUS
85 TAUREAUX EN PRODUCTION
2 985 000 DOSES PRODUITES
>
Synchroniser les chaleurs, par un traitement hormonal destiné à cycler les femelles mises à la
reproduction. Le cycle sexuel est maîtrisé, ce qui permet de connaître exactement le moment
de l’ovulation. Plusieurs techniques existent (implants, spirales.). Les résultats sont très intéressants, notamment sur les génisses. Des taux de gestation supérieurs à 70 % sont régulièrement obtenus chez les vaches n’ayant pas eu de problèmes au vêlage, en état d’entretien satisfaisant et traitées vers 65 jours après vêlage. Avant 50 jours après le vêlage, l’involution utérine n’est pas complète. Il est donc inutile de mettre à la reproduction avant ce laps de temps
car la réussite est très faible. Les conditions de vêlage permettent d’analyser l’infécondité. Un
vêlage difficile entraîne un allongement moyen de l’intervalle entre 2 vêlages de 21 jours.
La campagne 2007/2008 a été une année
particulière à bien des égards. L’activité laitière s’est renforcée après une fin de campagne 2006/2007 qui avait amorcé ce retournement de tendance. Le nombre
d’inséminations en race pure a très fortement progressé ainsi que le nombre de femelles laitières inséminées. C’est un phénomène suffisamment rare pour être souligné.
Dans le même temps et de manière purement mécanique, la part de croisement industriel réalisée avec des taureaux viande a
lourdement régressé. C’est ainsi que dans
les principales races laitières de la zone de
COOPELSO, le taux d’IA en race pure a progressé de 5 à 7 points.
Cette campagne tranche également avec
les précédentes en matière d’évolution de
l’activité allaitante. Dans les races allaitantes
spécialisées ou rustiques, le nombre de femelles inséminées a connu une érosion plus
ou moins marquée. Les principales causes
sont à chercher dans un renforcement de la
spécialisation des troupeaux laitiers. De
nombreux producteurs ont préféré vendre
les femelles allaitantes qu’ils conservaient
pour se spécialiser totalement dans la production laitière et augmenter la taille du
troupeau laitier. La crise sanitaire, avec l’apparition des deux sérotypes 1 et 8 de la
FCO, et ses conséquences économiques en
sont malheureusement la principale cause.
règles à suivre
pour la réussite de l’IA
>
Respecter quelques consignes, comme par exemple :
>
>
>
Réaliser l’IA le plutôt possible en saison (bien avant la mise à l’herbe),
Eviter également tout stress dans les 3 semaines qui entourent l’IA,
Avoir des animaux en bonne santé (sur le plan de l’alimentation, de l’état et du parasitisme).
Il n’y a pas de réussite en reproduction sans une alimentation équilibrée (azote, énergie,
fibres, minéraux et vitamines). C’est lors de la période de reproduction que les rations sont
les plus élevées (1.4 à 1.5 UF par 100 Kg de poids vif). Seule une reprise d’état favorise l’activité hormonale et induit un retour de la fertilité.
PRODUCTION DE SEMENCE
RÉPARTITION DE L’ACTIVITÉ
PRIM’HOLSTEIN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162 012 IAP (-2.8%)
BLONDE D’AQUITAINE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 545 IAP (-2.5%)
CHAROLAISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 567 IAP (-2.2%)
LIMOUSINE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 659 IAP (-0.6%)
MONTBELIARDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 065 IAP (+4.7%)
INRA 95 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 171 IAP (-13.4%)
AUBRAC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 087 IAP (+4.2%)
BRUNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 412 IAP (+0.3%)
SIMMENTAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 978 IAP (+4.1%)
NORMANDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 678 IAP (+2.3%)
GASCONNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 782 IAP (-6.5%)
BAZADAISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 420 IAP (-0.1%)
Races à petits effectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148 IAP (0%)
CAPRINE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 300 IAP (+8.3%)
TRANSPLANTATION EMBRYONNAIRE
COLLECTES ET TRANSFERTS
661 COLLECTES (+2%),
1126 TRANSFERTS EN FRAIS (+10%)
1388 TRANSFERTS EN CONGELÉ (+1.5%)
L’activité collecte et transfert poursuit son développement.
Toutes les races participent à cette croissance.
ACTIVITÉ SEXAGE
L’activité de sexage continue de progresser en races
Prim’Holstein, Brune et Aubrac. MIDATEST demeure la
première entreprise française avec 508 embryons sexés
(+15%).
VENTE D’EMBRYONS
L’activité de vente d’embryons a diminué.
22 EMBRYONS HORS ZONE FRANCE
271 EMBRYONS EXPORTATION
4
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
Activité
COOPELSO
Exercice
2007/2008
LAIT
VIANDE
RUSTIQUES
DIVERS
TOTAL
IAP
Femelles inséminées
nombre
évolution %
nombre
évolution %
76937
74863
5861
+8.7
-9.8
-1.3
157481
-1.3
89568
51373
8028
8512
157481
+0.2
-3.4
-1.1
-4.9
-1.3
Transplantation embryonnaire
2007/2008
Femelles collectées
375
Embryons utilisés par donneuses collectées 5.5
Transferts réalisés
1572
Dont embryons sexés
128
+2.4%
-9%
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
5
GENETIQUE N°57
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Vie de la Coop
Repro Contrôle
Management de la reproduction
COOPELSO diversifie
son offre de services
En élevage allaitant, la productivité numérique tient une place prépondérante dans la formation du résultat économique. A côté de l’amélioration génétique, la conduite du troupeau est la voie à maîtriser pour obtenir un veau sevré
par vache et par an. La reproduction occupe une place déterminante. Les producteurs allaitants ont donc besoin de
moyens pour assurer un fonctionnement correct de leur troupeau. C’est la raison pour laquelle COOPELSO a renforcé
son offre de service. Mathieu St Blancat, Directeur technique de COOPELSO, présente la nouvelle gamme de services.
tation dans des délais raisonnables.
Enfin, il faut de s’interroger en cas d’échec
avec méthodologie et en suivant un canevas
précis. Le fil conducteur est de simplifier la
gestion de la reproduction et que l’éleveur
puisse s’appuyer véritablement sur son technicien d’insémination, véritable pierre angulaire en matière de reproduction.
Mathieu Saint Blancat : « En divesifiant notre offre de suivi nous
apportons des réponses aux attentes de tous nos adhérents ».
Pourquoi COOPELSO a-t-elle
renforcé son service reproduction ?
Les attentes des adhérents de la coopérative
évoluent. Les éleveurs sont mieux formés et
ils se trouvent dans un contexte de production qui se modifie. La taille des troupeaux
augmente alors même qu’on assiste à une
réduction de la main d’œuvre disponible auprès des animaux.
Dans le même temps, les éleveurs souhaitent
optimiser l’expression du potentiel de leurs
animaux. Notre cœur de métier demeure
l’amélioration de la génétique et la maîtrise
de la reproduction. Dans cette optique, il devenait opportun d’adapter nos services.
Comment se présente
cette nouvelle offre de services ?
Nous avons recherché quels étaient les facteurs limitants en matière de reproduction.
A partir de cela, nous avons tenté d’apporter
des réponses. En premier lieu, il convient de
mettre à l’insémination des femelles aptes à se
reproduire et ce dans un délai à définir en
fonction de la situation de chaque troupeau.
Ensuite, il est nécessaire de s’assurer de la ges-
6
Qui va proposer
et mettre en œuvre ces prestations ?
Cette réflexion a été conduite avec la profession vétérinaire. Certains contrats seront proposés et appliqués par le technicien d’insémination de COOPELSO. C’est le cas du contrat
« REPRO CONFIANCE » qui prévoit des
constats de gestation par palper rectal et l’édition d’un bilan de reproduction. Nous avons
souhaité maintenir le couplage avec le planning d’accouplements parce que nous
sommes convaincus que ces deux prestations sont les deux leviers pour investir et valoriser sur le long terme le progrès génétique.
D’autres nouveaux services sont proposés
en collaboration avec les vétérinaires de
l’élevage qui le souhaitent. Ces contrats engagent donc trois parties : l’éleveur, le technicien inséminateur et le vétérinaire. C’est le
cas avec « REPRO BILAN », « REPRO
CONTROLE » et « REPRO OPTIMUM ».
Pour les éleveurs qui ont de mauvais résultats de reproduction, COOPELSO propose la
mise en place d’un audit spécialisé à travers
« REPRAUDIT ».
Comment fonctionnent
ces prestations ?
Avec REPROBILAN, le vétérinaire et le technicien de COOPELSO vont établir la liste des
principaux facteurs de risques au cours
d’une visite commune.
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
Nous avons créé un autre service qui comprend le contrôle de l’involution utérine par
le vétérinaire, un constat de gestation précoce par échographie puis par palper rectal
pour confirmation et l’élaboration de différents itinéraires de soins réalisables selon les
pathologies les plus fréquemment rencontrées, comme les métrites, l’anœstrus…
Nous avons appelé cette offre « REPRO
CONTROLE ». Enfin, l’éleveur peut associer
ces deux services à travers « REPRO
OPTIMUM ».
Avec « REPRAUDIT », un spécialiste de la reproduction viendra avec le technicien inséminateur du groupe local réaliser un diagnostic de sa situation. Ils envisageront avec
l’éleveur la mise en place de mesures correctives. C’est une approche puissante pour
répondre à des situations délicates.
Qu’attend COOPELSO
de ces nouveaux services ?
COOPELSO est une coopérative de services
qui doit répondre aux besoins de ses adhérents. Le Conseil d’Administration, depuis
plusieurs années, a souhaité recentrer le métier de la coopérative autour de la génétique
et de la reproduction.
Au-delà du geste d’insémination, chacun
comprend que la reproduction commence
avant l’IA et, en ce qui nous concerne, se
poursuit par la confirmation de la gestation.
A travers ces nouveaux services, nous voulons répondre aux conditions de production
qui se dessinent pour les années à venir. Le
technicien d’insémination est le principal interlocuteur de l’éleveur dans une très grande majorité de cas. Ces contrats doivent aider les éleveurs dans leur travail quotidien et
leur permettre de rentabiliser leur investissement génétique.
Ce nouveau contrat proposé consiste à
mettre en place un suivi de reproduction
comprenant examens gynécologiques,
échographies, constats de gestation et protocoles de soin le cas échéant. Une première visite commune est prévue pour caller
l’organisation pratique avant le démarrage
du suivi : délai de passage, périodicité,
nombre de vaches prévues, etc.
Avec un minimum de cinq femelles à
chaque visite, l’inséminateur ou le vétérinaire vont réaliser les interventions suivantes :
Vétérinaire : examens gynécologiques
des vaches à partir du 21e jour après la mise
bas, réalisation d’échographies pour constat
de gestation précoce, mise en œuvre de
traitements lors de métrites, anœstrus,
repeat breeding et anomalies de cyclicité.
L’inséminateur pourra vérifier l’aptitude
de la femelle à être inséminée, réalisera des
constats de gestation par palper rectal et
pourra éventuellement sous la responsabilité du vétérinaire participer à l’application
des protocoles de soins établis en début de
période.
Avant insémination, chaque vache vue aura
un statut reproduction. En cas de détection
d’anomalies, des protocoles de traitements
ont été définis avec le vétérinaire et pourront être appliqués.
L’éleveur, à partir de documents fournis,
préparera la liste des animaux à voir par le
vétérinaire et l’inséminateur.
Repro Bilan
Repraudit
COOPELSO souhaite proposer à ses adhérents un bilan de reproduction précis accompagné de la mise en évidence des
quelques principaux facteurs de risques. Ce
contrat prévoit une visite commune technicien inséminateur – vétérinaire pour analyser à partir de documents spécifiques la situation de l’élevage, échanger et dégager
les principaux facteurs de risques.
COOPELSO fournit aux deux intervenants
une pré analyse qui leur permettra d’orienter leurs investigations dans les élevages où
la reproduction pose problème. Au cours
d’une visite commune, vétérinaire et technicien inséminateur vont en présence de l’éleveur rechercher les femelles infécondes et
les caractériser afin de déterminer les éventuelles causes.
A l’issue de la visite, le binôme fera part de
ses recommandations et proposera un suivi
adapté.
Il s’agit d’élaborer très précisément une
photo de la situation en ce qui concerne la
fertilité et la fécondité du troupeau. Les
techniciens de COOPELSO vont ensuite
réaliser un bilan puis un diagnostic du troupeau. Après quoi, les facteurs de risques
(vaches ou génisses) seront mis en évidence. Chaque secteur de la conduite du
troupeau est finement étudié pour trouver
les points faibles.
Plusieurs visites sont nécessaires pour
recueillir, valider et analyser toutes les informations en provenance de l’élevage ou de
différents fichiers informatiques. Un plan
d’action est bâti et sa mise en œuvre est
étudiée avec l’éleveur.
Ce contrat est une réponse aux situations
où la fertilité est régulièrement faible. Avec
une approche multifactorielle, REPRAUDIT
permet d’envisager sereinement une amélioration des résultats de reproduction.
Contrat
Opérateurs
Contenu
Nombre visites
Tarif
REPRO
CONFIANCE
Inséminateur
Constat de gestation
(palper rectal)
Bilan de reproduction
Plan d’accouplements
Fonction
du nombre
de femelles
4€/
femelle
en contrat
REPRO
BILAN
Inséminateur
+ vétérinaire
Edition du bilan
de reproduction
Mise en évidence
des facteurs
de risques
Conseils d’amélioration
1
6€/femelle
mise à la
repro
REPRO
CONTROLE
Inséminateur
+ vétérinaire
Contrôle involution
utérine
Echographie
et palper rectal
Protocole de soins
1 visite commune
de mise en place
+ 1 visite vétérinaire
/10 vaches
+ 1 visite
inséminateur
/10 vaches
REPRO
OPTIMUM
Inséminateur
+ vétérinaire
REPRO BILAN
+ REPRO CONTROLE
1 visite commune
de mise en place
et de bilan
+ 1 visite vétérinaire
/10 vaches
+ 1 visite inséminateur
/ 10 vaches
+ 1 visite commune
de bilan
REPRAUDIT
Inséminateur
+ technicien
COOPELSO
Recueil des informations
Validation des données
Bilan de reproduction
et mise en évidence
des facteurs de risques
Conseil et suivi
de la situation
2 à 3 visites
suivant les cas
140€/
10 vaches
180€/
10 vaches
10€/
femelle
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Veau sous la mère
Organisation du travail
Les solutions qui permettent
de produire sereinement
Certains éleveurs de veaux sous la mère ont trouvé des solutions pour alléger leur charge de travail ou pour produire
dans des conditions adaptées. En organisant différemment son système de production, chaque éleveur peut réussir à
dégager du temps…
ment un ou deux soirs
dans la semaine, par
exemple, puisque les
animaux décident euxmêmes du moment de
la tétée.
Des systèmes de tétée novateurs permettent de maintenir
la qualité des veaux tout en facilitant ce travail.
Dessaisonner pour avoir une période
sans veaux
Le dessaisonnement offre de nombreux
avantages. Il donne la possibilité de vendre
les veaux sur le marché en hiver lorsque les
cours sont au plus haut. Il permet aux éleveurs de souffler par rapport à l’astreinte
quotidienne de la tétée, à partir de la fin du
printemps jusqu’à la moitié de l’été environ,
en l’absence de veaux à cette période. Pour
beaucoup d’éleveurs, cette formule amène
une véritable qualité de vie.
Des systèmes de tétée qui simplifient
le remplacement
En choisissant un système de tétée en libreservice ou en liberté assistée, l’éleveur peut
faire appel au service de remplacement plus
facilement. En effet, le couple mère-veau se
constitue de manière naturelle et le remplaçant n’a plus que la surveillance à effectuer.
Le mode de tétée en libre-service présente
l’avantage de pouvoir se libérer plus facile-
8
L’entraide
Cette forme de collaboration a été largement
utilisée par des générations d’agriculteurs.
Lors de travaux nécessitant beaucoup de main
d’œuvre, les éleveurs
s’avaient s’entraider. En
cas de coup dur, on
peut encore faire appel
à cette solution afin de surmonter un cap difficile. Pourquoi, entre voisins, ne pas se faire
remplacer le temps d’une ou deux tétées et
réciproquement ?
Les groupements d’employeurs
A côté des services de remplacement présents sur l’ensemble des départements, des
producteurs de veaux sous la mère ont mis
en place des associations avec un ou plusieurs salariés spécialisés dans ce type d’élevage. C’est le cas de plusieurs exploitations
qui ont décidé d’elles-mêmes de se regrouper pour employer un salarié permanent
qu’elles se partagent en fonction d’un planning établi chaque mois. Cela correspond à
une main d’œuvre d’appoint indispensable
qu’elles ne pourraient pas occuper seules à
plein temps.
Les formes sociétaires
Les GAEC, partiels ou totaux, réunissent par
exemple les conditions pour se remplacer
entre associés au moment de la tétée.
D’autres formes juridiques peuvent être envisagées selon les caractéristiques initiales de
chaque associé.
Enquête travail et élevage de veaux sous la mère
Le Comité Interprofessionnel du Veau sous la mère a mené une enquête
en 2008 sur le travail auprès de producteurs de veaux sous la mère.
Il en ressort un réel besoin et une véritable attente des éleveurs par rapport
à l’amélioration des conditions de travail dans leur élevage. Huit éleveurs sur dix
ont ainsi reconnu avoir trop de travail, en précisant que cela concernait souvent
certaines périodes de gros travaux. Neuf éleveurs sur dix pensent que les
améliorations doivent porter en priorité sur les tâches pénibles comme le curage
ou le paillage. A noter que la tétée n’apparaît pas parmi les tâches les plus
pesantes (2/10).
Parmi les priorités définies par les éleveurs interrogés, on trouve le travail
dans des conditions plus agréable, dégager une journée de temps en temps
ou le dimanche soir, diminuer le temps de travail quotidien, pouvoir prendre
quelques jours de vacances chaque année.
Le CIVO prépare pour 2009 une opération d’appui technique sur le thème
du travail avec l’aide des différentes organisations de producteurs concernées
et l’appui de l’Office de l’Elevage.
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
Amélie Azam
à Revel (31)
« L’IA est tellement avantageuse »
Amélie Azam 24 ans, symbolise ces
jeunes entrepreneurs qui allient le
dynamisme et le savoir-faire en terme
d’élevage. Après un BTS en productions
animales, elle s’installe à La Monte sur la
commune de Revel en Haute-Garonne
où elle conduit sur 75 ha de S.A.U et 30
ha de SFP un troupeau d’une cinquantaine de mères, dont une quarantaine de
Blondes d’Aquitaine et quelques
Montbéliardes. Sa production est essentiellement du veau sous la mère étiqueté
Veau du Lauragais. Interview.
Sous quelle forme l’élevage
fonctionne-t-il ?
Nous sommes en train avec mon père de monter une EARL, donc une société.
Pourquoi cette mixité Blonde
et Montbéliarde?
C’est un peu historique. On sait que la qualité
première de la Blonde n’est pas la production
laitière, alors que la Montbéliarde fait du bon
lait, c’est une race qui adopte assez bien. Voilà
la raison.
Vous évoquez l’histoire de ce troupeau.
Pouvez-vous raconter ?
Mon grand-père élevait pour le lait des Brunes
des Alpes après la guerre de 1939-1945. Il y
avait une vingtaine de vaches, un troupeau assez conséquent pour l’époque. Mon père a repris l’exploitation et en regard de la charge de
travail et des nécessaires mises aux normes a
préféré s’organiser en bovin viande. Il s’est orienté vers la qualité de la Blonde qui produit des
veaux assez poussant avec une bonne conformation, ce qui était recherché pour l’Italie à
l’époque. Cela se passe dans les années 1970.
Puis à la fin des années 90 arrive la crise de la
vache folle, donc sur le plan financier on ne passait plus du tout. Il fallait trouver une solution assez rapide pour faire rentrer de l’argent et on a
fait du veau sous la mère.
Pourquoi ?
Parce que c’est un cycle assez court. Au bout de
4 mois on peut vendre des produits à un prix
assez intéressant.
Tout cela est significatif d’une exploitation
où l’on sait être réactif ?
Oui parce qu’à l’époque, il y avait des terres en
cours d’achat et il fallait rapidement des fonds.
Vraiment, c’est la viabilité de l’exploitation qui
était en jeu. On ne va pas dire qu’au départ on a
fait du très bon veau sous la mère, mais cela permettait de se remettre en selle.
Aujourd’hui vous faites de meilleurs
veaux sous la mère ?
Parce qu’on a sans doute acquis un meilleur savoir faire. On a commis des petites erreurs et on
apprend ainsi, cela fait avancer. Au début on
faisait des veaux à 6 mois, maintenant on est
bien en dessous de 5 mois. Et puis il y a aussi
une bien meilleure génétique dans le troupeau.
Cela fait plus de 5 ans que l’on pratique l’insémination, en totalité depuis trois ans et on commence à voir les premiers résultats qui sont très
positifs.
Quels sont vos critères de sélection
dans vos plans d’accouplements ?
Pour l’instant, je me fixe quelques objectifs. Je
fais de l’insémination pour amener des qualités
maternelles, de la fertilité, du lait et puis aussi du
développement musculaire. Je le fais petit à petit.
Est-ce vous qui choisissez les taureaux ?
Ah oui, c’est moi qui choisis. J’estime que je
connais les vaches par cœur, leurs points forts
comme leurs points faibles, donc je décide des
accouplements.
Georges Azam, le papa d’Amélie qui assiste
à l’entretien intervient : « C’est vrai que j’ai
une fille qui est passionnée. Elle est tombée
dans la marmite de l’élevage toute petite.
Depuis l’année 2000, elle avait 16 ans, elle a
voulu commencer à sélectionner pour faire du
veau sous la mère. C’était un virage dans l’élevage, c’est positif aujourd’hui, on sort notre
épingle du jeu sur le plan financier, même si on
a du chemin à parcourir. Techniquement, je
pense qu’elle va encore progresser en regardant ce qu’il se passe et en travaillant avec les
techniciens de COOPELSO.
L’occasion de demander à Amélie quels sont
ses choix en matière de taureaux proposés
par COOPELSO.
Il y a une telle variabilité, un tel choix, qu’il faut
rester dans ses objectifs. Je recherche avant
tout la fertilité et le lait. Si une vache ne vêle pas
tous les ans, on n’aura pas la rentabilité et il faut
aussi qu’elle soit capable d’élever son veau.
Après, bien sûr il y a le développement musculaire. Si on veut que notre veau se vende bien il
doit avoir une bonne conformation, c’est fondamental. Maintenant, on peut dire que 80 %
des veaux sont classés au moins U en conformation, ce qui est positif. Les autres son R +,
il s’agit des croisés Montbéliards et c’est un peu
plus difficile. Cette année, j’ai utilisé des taureaux comme Tito qui sont plus poussés en
conformation, j’aurai les résultats au printemps.
Sur le plan de l’alimentation
comment fonctionnez-vous ?
Nous sommes ici en plein air intégral, donc
mon projet d’installation va d’abord concerner
un bâtiment pour pouvoir bien complémenter
les vaches. Actuellement, tout l’hiver on délivre
de l’enrubanné de ray-grass avec du foin en alternance. A partir du 1er janvier en donne de
l’ensilage de céréales. Dès qu’on le peut, on
met les vaches à l’herbe. L’été, on irrigue environ 7 ha pour avoir du sorgo fourrager. Cela
permet de maintenir le troupeau et d’avoir du
vert sans toucher à notre stock. Il faut ajouter
aussi les compléments riches en protéines et en
sel minéraux.
Vos rapports avec l’inséminateur ?
Patrick FRAYSSE sait très bien où je veux aller. Il
y a des discussions. Il voit des produits que je
n’ai pas l’occasion de voir. Donc il me conseille.
Des fois je fais un peu la têtue (rires), mais après
je me dis qu’il n’a pas tort. Nos rapports sont
productifs et je profite de son expérience. Il faut
dire aussi que l’IA est tellement avantageuse,
donne tellement de possibilité, qu’on avance vite. C’est pour ça qu’on est à 100 % I.A, ça
marche bien. Je viens même de faire la demande d’adhésion à l’état civil bovin pour avoir toute la filiation.
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
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R E P O R T A G E
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Création génétique
Les accouplements dirigés
sont la voie du progrès
L’efficacité d’un programme de sélection
collectif est fortement corrélée à la capacité des différents acteurs à alimenter les
stations raciales en jeunes veaux correspondant aux objectifs de sélection définis. Afin de répondre à cette attente, MIDATEST et COOPELSO sur sa zone
d’action, s’investissent dans des démarches volontaristes notamment en
races Blonde d’Aquitaine (MIDABLOND)
et Limousine (MIDALILM) à travers la réalisation d’accouplements dirigés.
sées objectivement (VA4 + connexion). Les
femelles sont classées selon le niveau de
leur index, la précision de ces index et leur
pointage adulte.
De les accoupler avec les meilleurs taureaux du moment.
Une analyse des index des femelles limousines ou blondes de la zone a permis
d’identifier des animaux au profil génétique intéressant selon les objectifs des
schémas qualités maternelles ou viande.
L’action entreprise peut être découpée en
Les accouplements dirigés donnent plus
d'efficacité aux programmes de sélection
des races allaitantes en procréant des
mâles qui cumuleront dans leur patrimoine
génétique les qualités recherchées. Pour
cela, il est nécessaire :
De s'intéresser exclusivement aux toutes
meilleures femelles, contrôlées et hiérarchi-
10
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
trois temps forts :
Identifier l’ensemble des éleveurs VA4
connectés, adhérant à l’Organisme de
Sélection et détenant des femelles qualifiées dont les index sont compatibles
avec les seuils de FNais, DMSevr et IVMAT
retenus.
Définir une liste de géniteurs à utiliser
dans le cadre de ces accouplements raisonnés en prenant en compte la variabilité
génétique.
Réaliser une visite d’exploitation chez les
éleveurs concernés afin de les sensibiliser à
l’importance de leur adhésion à cette démarche (réalisation des accouplements
prévus et déclaration des veaux pour les
entrées dans les différentes stations d’évaluation). Cette visite est aussi l'occasion de
définir les accouplements ciblés.
Les accouplements dirigés permettent
d'accroître significativement le nombre
d'animaux à très bon potentiel disponible.
Les modalités de ce dispositif concernent
les deux volets du schéma de sélection : le
volet race pure (schéma I) et le volet viande
précoce (schéma II). Ces modalités comportent une aide technique sous la forme
d’accouplements génétiques ainsi qu’un
volet financier.
Les besoins des éleveurs utilisateurs de l’IA
sont primordiaux. A ce titre, l’accent a été
mis sur l’augmentation du développement
musculaire sans dégradation du développement squelettique ainsi que sur l’amélioration des facilités de naissance.
Départements de COOPELSO- 2008
NB
éleveurs
engagés
NB
de femelles
accouplées
% taureaux testés issus
d’Accouplements Dirigés
Série « B »
Série « C »
Blonde d’Aquitaine
34
94
3/10
4/10
Limousine
47
220
4/12
4/12
GAEC de Clairvaux (12)
Un gain sur tous les tableaux
Gilbert Laurens exploite à Clairvaux dans l’Aveyron 80 ha dont 60 ha d’herbe et 20 ha de vigne en GAEC avec son frère Michel et leurs épouses Martine et Maryse. Michel est plus spécialisé pour la production viticole (lire encadré) et leurs
épouses s’occupent de la vente et la distribution des vins et dérivés. A noter que le GAEC emploie deux salariés à plein
temps dont Marc, le fils de Gilbert qui sera amené à s’installer dans quelques années.
Gilbert Laurens, pour sa part, s’occupe essentiellement de l’élevage et il nous parle
de son troupeau : « On a en gros cinquante mères et on garde toutes les génisses depuis cette année. Jusqu’à maintenant on
avait une quarantaine de mères et on ne
conservait qu’une dizaine de génisses de
renouvellement. Depuis on a augmenté la
surface. Ce troupeau limousin a été créé relativement récemment puisque les premiers
vêlages ont eu lieu en 1992. Il s’agissait de
bêtes que nous avions achetées à un an en
Corrèze et dans l’Aveyron en 1990.
Jusqu’en 1983, on avait un troupeau laitier. On s’est arrêté de traire et on s’est mis
à produire des génisses laitières. Avec l’arrivée des quotas laitiers, ça n’a plus marché,
c’est là que sont apparues les vaches allaitantes et à la race Limousine ».
Quant aux rapports de COOPELSO avec le
GAEC de Clairvaux, ils remontent à très loin
comme le précise Gilbert : « L’élevage a pris
un virage au début des années 1990, mais
avant avec les laitières on faisait également
inséminer, on n’avait pas de taureau.
Depuis qu’on a des limousines, on fait également tout inséminer ».
Jean-Michel Couzi, son technicien spécialisé
en race limousine, lui rappelle la forte progression du troupeau : « A partir de ces années 1992 / 1993, on a employé ici des
taureaux comme Dauphin, Espoir, Ulysse,
Déclic qui ont amené un bon niveau génétique dans le troupeau. Ce qui fait qu’aujourd’hui le GAEC de Clairvaux possède des
mères bien indexées et qui peuvent procréer des mâles destinés à l’insémination,
comme cette année TAZIEFF. Ce taureau
est sorti agréé Jeune Bovin l’année dernière et il a été agréé Qualités Maternelles cette année. Ce qui en fait un très bon taureau
mixte du catalogue de COOPELSO ».
Evidemment, lorsqu’on est naisseur d’un tel
taureau, on éprouve une légitime fierté
comme l’exprime
Gilbert Laurens :
« Oui bien sûr,
c’est une fierté,
mais l’essentiel
c’est aussi de bien
continuer à travailler. Cela permet de faire
connaître l’exploitation et le troupeau. »
Ce travail dans la
continuité se fait
en collaboration
avec le technicien de COOPELSO et l’inséminateur du secteur.
Jean-Michel
Couzi explique
comment : « Il y a un autre inséminateur sur
le secteur et moi je viens chaque année
chez Gilbert Laurens à l’occasion des tournées d’achat de testage et à l’automne
pour préparer le planning de la campagne
à venir. Ensuite Jean-Luc Boudou, son inséminateur, vient faire les inséminations et les
constats de gestation. »
Le technicien ajoute : « Monsieur Laurens a
pu acquérir au fil des ans un bon niveau
génétique. L’allaitement moyen de ses 45
mères est à 103 d’index. Il conduit très bien
son troupeau au niveau de la reproduction, de l’intervalle entre vêlages et de la
croissance des veaux. L’effet milieu est bon.
L’éleveur a obtenu les Sabots d’argent et,
quand on connaît le niveau requis, cela situe les résultats techniques de l’éleveur et
génétiques du troupeau. Chaque année,
on essaie d’accoupler les vaches en fonction de leur morphologie et de leurs index
avec les taureaux les mieux appropriés.
Ceci pour faire du cumul génétique sur cer-
taines ou pour faire du correctif sur
d’autres. On essaie de récupérer les
meilleurs mâles pour la station d’élevage de
Gelioc située à Naucelle aux limites du Tarn
et de l’Aveyron. Les meilleures mères sont
accouplées avec des taureaux « pères à taureaux », pour alimenter le schéma limousin
national. A partir de là, les veaux sont destinés à la station de Lanaux où sont repérés
cinquante jeunes veaux pour le contrôle individuel. Puis il y en a 12 mis en testage et
4 à 6 qui seront mis en service. »
Jean-Michel Couzi revient à l’histoire de
TAZIEFF : « Ce taureau est né sur l’exploitation de Gilbert Laurens, il est fils de Mas du
Clo, sa mère était une fille de Dauphin bien
indexée, bonne en morphologie, dans le
bassin et en qualité maternelle. Avec un accouplement bien réussi, le veau a été retenu. Ensuite il a gravi toutes les étapes, qui
l’ont conduit aux agréments Jeune Bovin et
Qualités Maternelles. »
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Vie pratique
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d’hiver, ils arrivaient à manger trop de
concentré par jour, et le choix s’est fait autant pour l’aspect technique que pour le
côté économique. »
Naissances programmées
Un distributeur
automatique de concentré
Gilbert Laurens porte une attention toute
particulière à l’alimentation de son cheptel
: « La base de la ration est constituée de
foin et les veaux en ont aussi dès qu’ils
peuvent manger. On ajoute du concentré
et là où on a innové c’est avec le DAC. Il
s’agit de limiter la consommation de
concentré. Les veaux ont un collier avec
un badge et le distributeur ne leur délivre
que leur dose. On a adopté cette solution
parce que les veaux à partir du mois de
janvier avaient une consommation trop
élevée.
D’une part, il y a le côté financier, mais également le côté qualité dans la mesure où
on se retrouvait avec des veaux qui étaient
trop gras, et qui maigrissent ensuite quand
on les met à l’herbe. Les génisses étaient
engraissées et au final cela ne sert à rien.
Avec ce système on limite le concentré et
cela permet d’avoir des croissances toujours correctes et avec des veaux qui
s’adaptent mieux à la vie d’adulte lorsqu’il
n’y a plus la mère. Ils sont plus aptes à
manger du grossier, de l’herbe, leur panse
est développée. »
Gilbert Laurens rappelle aussi : « Il y a le côté économique qui entre en jeu. En fin
12
Avec le technicien de COOPELSO, les
accouplements sont bien sûr raisonnés en
fonction des spécificités de l’élevage. Les
vêlages sont également concentrés dans
une période comme l’explique Gilbert
Laurens : « L’objectif est d’arriver à ce que
les vaches vêlent dans une période de
2 mois. Donc on commence à inséminer
vers le 25 novembre jusqu’au 10 janvier.
On a tout les veaux à peu près du même
âge et ainsi lorsqu’on rentre les vaches, on
vaccine tous les veaux pour la grippe, ils
sont sevrés en même temps, autrement dit
on simplifie le travail. »
Et comme l’éleveur a le sens de l’humour,
il sourit : « On gagne du temps et en
Aveyron aussi le gain de temps c’est du
gain d’argent ». Il ajoute : « Avec le groupage des vêlages, on passe des journées
un peu longues mais ça vaut le coup, cela
dure moins longtemps et on est plus attentif à ce qui se passe. Le troupeau, c’est des
vêlages faciles, du lait, pour moi ce sont les
premiers objectifs ».
Du gain
sur les vaches de réforme
Ainsi le GAEC de Clairvaux commercialise
ses produits par le GIE LIREDOC. Pour les
animaux de boucherie, ils sont commercialisés dans le créneau broutards repoussés d’environ 450 kg.
Quant aux vaches de réformes, elles sont
vendues également entre 450 kg et
500 kg, et là l’éleveur mesure aussi le parcours d’amélioration de son troupeau :
« L’amélioration du poids des réformes s’est
manifestée il y a 4 ou 5 ans. Avant quand
j’avais une vache qui faisait 400 kg de carcasse, je me disais c’est bien. Maintenant
lorsqu’elle ne fait que 400 kg, je me dis
mince qu’est-ce qui arrive ? »
Gilbert Laurens sait que ce n’est pas par hasard si en quelques années, ses vaches de
réformes pèsent en moyenne 12 % de
plus, ce qui est aussi un gain de 12 % qui
revient à l’éleveur : « Cette progression est
due à la génétique, à l’agrandissement du
format des vaches, peut-être aussi à l’alimentation. Cette valorisation en plus n’a
pas un gros coût. Cela vient de la génétique et de toutes le façons il faut bien en
avoir ».
Un constat où le technicien de COOPELSO
donne des précisions : « L’éleveur alimente
bien ses animaux et en plus ici on a un effet cumul de génération. On est en 4e ou
5e génération d’IA et à force de cumuler les
aptitudes bouchères, le développement
squelettique, on s’aperçoit d’un bénéfice
sur la croissance des veaux mais aussi sur
les carcasses de réforme et ces 12 % sont
précieux. On essaie donc de faire du cumulatif, on augmente le poids carcasse
avec une certaine limite, je pense que s’arrêter à 450 kg, 470 kg est peut-être la limité idéale, autant pour le producteur que
pour le boucher. »
Diversification
Éleveurs de limousines mais aussi vignerons, au GAEC de Clairvaux tous les œufs
ne sont pas dans le même panier.
La famille Laurens produit du vin d’appellation Marcillac. L’AOC de Marcillac
s’étend sur un vignoble d’environ 200 ha. Il s’agit d’une appellation au cépage
particulier, le Mansois. Le GAEC produit environ 100 000 bouteilles par an.
De plus la famille Laurens mène une distillerie où elle fait des prestations viniques pour l’Etat en regard des vignerons qui déclarent plus de 25 hectolitres
de vin. Elle travaille aussi pour les bouilleurs de crus. De surcroît on élabore là
des alcools de poire, de prune, de gentiane. Et ça s’arrête pas là puisque du
Ratafia est également fabriqué à Clairvaux, il s’agit d’une boisson qui peut s’apparenter au Pineau des Charentes, au Floc de Gascogne. Globalement, il s’agit de
jus de raisin auquel on ajoute de l’eau de vie pour atteindre environ 15° d’alcool.
La famille s’occupant de la commercialisation de tous les produits, qui selon l’expression consacrée sont à consommer avec modération.
On comprend aussi qu’avec cette production viticole, les Laurens ont adopté une
production bovine rationnelle et performante.
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Christine Foissac à Cahuzac sur Vèze
Une pépinière
d’animaux d’élevage
Christine Foissac exploite une ferme de
26 ha à Lintin près de Cahuzac sur Vère
dans le Tarn. Son troupeau est actuellement composé d’une quinzaine de
mères et de 8 génisses. Si sur le plan
quantitatif, l’exploitation semble modeste en revanche sur le plan qualitatif, elle
se hisse au meilleur niveau.
C’est une vraie belle histoire où la passion du
travail bien fait domine, que nous raconte
l’éleveur : « Je pense que je ne suis pas devenue éleveur mais que je suis née éleveur
puisque je suis née ici à la ferme et que j’ai repris la ferme lorsque l’heure de la retraite a
sonné pour mon père, tout ceci par passion
des vaches. »
Christine précise toutefois fois : « Je n’étais pas
partie pour faire ça, je n’ai pas de formation
agricole. Mais lorsqu’à la retraite de mes parents j’ai pu voir cette ferme s’éteindre, c’était
pour moi un arrache cœur. J’ai donc choisi de
reprendre. »
Christine avoue : « J’ai fait pas mal d’études, j’ai
eu un diplôme d’ingénieur et ensuite j’ai passé
les concours pour être enseignante, professeur de mathématiques plus précisément. J’ai
enseigné au Maroc, en Normandie, puis à
Carmaux. J’aurais aimé mener mon métier
d’enseignant et ma passion d’éleveur de front
ce qui eut été assez lourd. Mais l’éducation nationale m’a refusé un mi-temps, donc pour
l’instant j’ai choisi de me mettre en disponibilité de l’éducation nationale. »
L’agricultrice confie sa passion : « C’est vraiment par filiation, par passion, que j’aime retrouver cette ambiance, mes racines de la ferme et que j’aimerai faire aussi partager à mes
enfants. [NDLR : Christine Foissac vit en
couple avec deux enfants de 6 et 9 ans]. Leur
éducation est basée sur la ferme et sur le lien
avec la terre à travers ce que l’on vit, ce que
l’on mange. »
Quand à la conduite du troupeau, elle est liée
fortement avec COOPELSO. Comme l’explique Christine : « A la ferme, auparavant, il y
avait des vaches laitières et il y a eu une certaine évolution de l’agriculture qui a fait que
mon papa a changé et a pris des vaches allaitantes, cela se passe en 1983 ou 1984. Il avait
fait le choix de la qualité et Monsieur Bel avait
participé à l’époque à certains choix. »
Francis Bel, technicien spécialiste de la Blonde
d’Aquitaine à COOPELSO, qui assiste à l’entretien, complète : « Il est vrai que Monsieur
Foissac m’avait contacté pour recruter des animaux de qualité dans des élevages sélectionnés au moment de la création du troupeau. Et
depuis, c’est un troupeau que je vois tous les
ans pour les plans d’accouplements. Avec
Christine Foissac, nous discutons ensemble
des choix des reproducteurs à utiliser sur le
troupeau. Si on compare avec l’époque de
son père, il y a un peu moins d’animaux, mais
la qualité est en hausse avec des vaches de
plus en plus performantes, avec de bonnes
qualités bouchères et laitières. Les critères fixés
au départ, on continue de les retrouver aujourd’hui. Pour preuve des taureaux qui arrivent maintenant au catalogue d’insémination
et qui sont nés ici. »
On peut imaginer que Christine Foissac qui a
une formation scientifique conserve cette approche dans ses choix lors des plans d’accouplements, pourtant elle dément en partie :
« Mon père avait fait des choix de manière très
pragmatiques avec les qualités maternelles.
C’était très concret et j’ai continué dans cette
optique. Le troupeau n’était pas dirigé vers
des formats énormes, il a toujours pensé que
la vache était là pour faire des veaux, pour les
nourrir. Par contre je n’ai pas la même lecture
en regard des informations qui me sont données. Mon père était beaucoup plus intuitif,
moi, un tableau de chiffres me fait moins peur.
Je l’intègre certainement beaucoup facilement. Sinon, je n’ai pas un côté technique au
point de décortiquer tous les chiffres. Je regarde d’abord les vaches, comment elles évoluent, quel taureau peut leur amener quelque
chose. »
Francis Bel reprend : « Dans l’évolution du
troupeau, il y a peut-être davantage de critères pris en compte que chez d’autres éleveurs. A COOPELSO, on a au catalogue une
grande variété de taureaux. Ici, on se met des
freins dans les poids à la naissance des veaux,
pour des raisons pratiques compréhensibles et
ensuite comme il y a du cumul génétique depuis plus de 20 ans, il y a des critères qu’on a
presque oubliés parce qu’ils sont venus naturellement. Par exemple, la facilité de naissance
et le lait. Aujourd’hui les vaches produisent
bien, ce sont de bonnes mères et on a loisir
d’utiliser un large panel de taureaux. Quand
on arrive ici pour faire un plan d’accouplements, les objectifs définis du troupeau sont
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facilités de naissance, cumul qualités maternelles, c'est-à-dire des vaches qui vêlent bien et
qui ont du lait. Donc, on choisit deux ou trois
taureaux du catalogue et il est assez facile de
travailler avec ces objectifs définis. Le format
n’étant pas la priorité, on cumule les qualités
maternelles et c’est ce qui nous permet à
Françis BEL, technicien viande
Autonomie alimentaire
Et Christine exprime ses spécificités : « Au niveau
de l’alimentation, j’essaie de me rapprocher de
l’agriculture biologique. Mes bêtes ont accès à
une nourriture de qualité, variée. J’essaie d’introduire par exemple des fèveroles, ce sont de
petites fèves sèches que l’on broie. On a un lien
Dossier
Vie pratique
je n’ai aucun souci, avec le bouche à oreille les
gens viennent taper à ma porte pour voir si j’ai
une bête à vendre. Pour les mâles, il y en avait
beaucoup qui partaient comme broutard, je
pense peut-être que je vais développer un peu
de vente directe. On va voir. »
Philippe RACAUD, technicien inséminateur
Des taureaux au catalogue
nous, en temps que fournisseurs de génétique, de procréer des veaux ici chez Christine
Foissac et de les retrouver au catalogue 5 ou 6
ans après. »
On interroge Christine Foissac : « Le fait d’avoir
des taureaux au catalogue de COOPELSO est-ce
un objectif pour vous, ou plus simplement la
conséquence d’un élevage bien mené ? »
Christine exprime ses sentiments : « C’est vrai
que c’est un réel plaisir d’avoir deux taureaux issus de l’élevage au catalogue. D’autant qu’il ne
faut nier les difficultés de notre métier, de l’investissement physique en regard d’un faible retour financier. Là au moins j’ai une rémunération plaisir sur mon travail. Au départ ce n’était
pas vraiment l’objectif, c’est plutôt c’est la conséquence et la récompense d’un bon élevage. »
Le technicien confirme : « L’idée de la procréation et de l’accouplement pour faire des futurs
taureaux d’insémination est de cumuler les qualités génétiques des taureaux du moment sur les
vaches des différents troupeaux de la race. Ici on
a un échantillon de vaches qui correspond à ces
objectifs. Des vaches fertiles qui vêlent bien et
qui ont du lait. Ainsi, on peut procréer de futurs
géniteurs qui cumulent ces qualités. Notre métier est de repérer dans la race ces vaches là, de
les accoupler et l’éleveur intervient pour mener
le veau correctement. Les veaux sont recrutés
vers 8 mois, ils entrent en station, on les met en
testage et 6 ans après on peut bénéficier du progrès génétique cumulé. » Pour qualifier l’élevage
le technicien explique : « A génétique égale, on
constate des écarts importants entre les élevages. Ici on est dans un élevage qui associe
toutes les qualités requises. »
14
direct avec nos terres, la totalité de ce que mangent les vaches est produit ici. Le foin, la paille,
les céréales, le blé et surtout l’orge sont produits
ici. Il n’y a aucun pesticide donc je pense que
cela amène une certaine qualité. Je n’achète
pas d’aliments. Par contre, je ne sais pas si en
n’amenant pas d’aliments autres, la croissance
peut être pénalisée ». A la question Francis Bel
trouve la réponse dans les documents de suivi
des animaux : « L’idée d’équilibrer la ration avec
les produits de la ferme ne pénalise pas. La féverole est un aliment azoté. Et au niveau croissance, le troupeau est situé largement au niveau de la moyenne de la race. Les animaux
qui sont recrutés ici sont tout à fait dans la course. On a un bon indicateur avec le bilan génétique. A travers les croissances journalières, les
veaux qui sont candidats au recrutement station sont des animaux haut de gamme. Ce sont
des repères pour mesurer l’effet élevage de
chaque troupeau. Par exemple, le troupeau de
Christine Foissac est à plus de 29 kg par rapport
à la moyenne de la race. Donc c’est un troupeau qui marche bien. »
Bien sûr, la question économique est posée :
« Est-ce que l’alimentation de ce type ne vous
coûte pas plus cher ? » Christine Foissac précise : « Je pense qu’il faut voir ceci sur le long terme. Par exemple l’année dernière, l’aliment à
coûté beaucoup plus cher. Moi, sans en utiliser, cela ne m’a pas coûté plus cher. C’est
peut-être un peu plus de travail, mais en même temps cela me donne une certaine stabilité, une sécurité. »
La commercialisation ne pose pas de problème à Christine. Pour l’instant pour les femelles,
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
Francis Bel le technicien de COOPELSO
détaille les produits issus de l’élevage
de Christine Foissac.
« Dans cet élevage on a recruté un taureau qui s’appelle Sammy, issu d’une
mère bien indexée fille d’Ustin.
Ce jeune veau a suivi toutes les étapes
du testage et il est disponible aujourd’hui pour tous les éleveurs. Il engendre des veaux qui naissent facilement et corrects en croissance et en
conformation. Disons que c’est un taureau qui sait tout faire, vêlage facile, il
transmet un bon squelette à ses filles
et des qualités maternelles.
L’année suivante Nelly, une fille de
Fallou, une très belle vache épaisse et
racée a été accouplée avec Levant, taureau intéressant pour ses qualités maternelles. Le veau, Tito, a suivi toutes
les étapes du schéma et aujourd’hui, il
est disponible avec des aptitudes bouchères intéressantes. Ses filles se sont
très bien reproduites à Casteljaloux,
station où est conduit le testage sur les
aptitudes maternelles en Blonde.
On conseille aux éleveurs des taureaux
qui transmettent des valeurs économiques. La productivité numérique à
travers la fertilité et le vêlage, la croissance par l’allaitement : qui dit plus de
lait dit moins d’aliment consommé par
les veaux dans leur jeune âge.
L’index de la race sur la valeur maternelle est à 98,8 de moyenne.
Le troupeau de Christine Foissac est à
109, ce qui prouve qu’il a une bonne
valeur génétique. Des valeurs qui se
sont construites au fil des ans.
L’élevage est soumis au contrôle de performances. Tous les animaux nés dans
l’élevage sont pesés et pointés par l’établissement départemental de l’élevage
du Tarn. A partir de ces données
brutes, l’INRA calcule les index
C’est un troupeau où la qualité est au
rendez-vous autant par les résultats du
troupeau que par sa contribution au
schéma de sélection, illustré par Sammy
et Tito. »
Synchronisation
des chaleurs
La synchronisation des chaleurs a connu un fort développement
sur la zone de COOPELSO au cours de l’exercice 2007/2008.
Plus de 10 650 inséminations ont été réalisées ce qui représente une
hausse d’activité de près de 30% (+2390 traitements supplémentaires).
Outil généralisé dans les races rustiques ou bien implanté dans les autres
races, les programmes de synchronisation des chaleurs représentent
une réponse aux attentes de nombreux éleveurs en matière d’accès
au progrès génétique, de maîtrise de la reproduction de leur cheptel
ou de simplification du travail.
Les résultats sont au rendez-vous quand quelques préconisations
sont respectées. Génétique & reproduction ouvre un grand dossier
sur une technique en plein essor.
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Synchronisation des chaleurs
Les progestagènes
pour grouper les chaleurs
L'utilisation des progestagènes en reproduction bovine a connu ces dernières années un usage de plus en
plus intensif ainsi qu'en témoignent les statistiques de COOPELSO.
C'est en 1948 que, pour la première fois, un contrôle artificiel du cycle ovarien a été obtenu chez la vache
par l'administration journalière de progestérone.
Physiologiquement, pendant la majeure partie du cycle,
la progestérone inhibe la libération régulière de l'hormone hypophysaire LH (Lutropine).
Sa diminution de concentration plasmatique résultant de l'effet lutéolytique des prostaglandines utérines
est responsable d'une libération accrue des hormones
LH et FSH (Follitropine), préliminaire indispensable à
une croissance folliculaire et à l'ovulation. Ce schéma
d'activité est reproduit artificiellement par l'administration de progestagènes.
Les progestagènes sont des molécules à action progestative c’est-à-dire douées d’une activité semblable à
celle de la progestérone. Ces substances regroupent des
molécules naturelles produites par l'organisme et dont
l'activité sur l’utérus par exemple est comparable à celle
de la progestérone. Elles comprennent également des
molécules synthétiques qui ont une activité progestative
Taux de vêlage sur IA après synchronisation des chaleurs ou chaleurs naturelles
(du 01/10/06 au 15/06/07)
Génisses
NB synchro
% vêlage
NB IA
% vêlage
Rustique
451
71
1 456
71
Viande
886
67
4 671
70
Vaches*
NB synchro
% vêlage
NB IA
% vêlage
Rustique
583
57
4618
68
Viande
1212
53
12234
63
*Les résultats plus faibles sur vaches s’expliquent par la mise en place de
groupage de chaleurs dans un but thérapeutique et non plus seulement
zootechnique. Exemple : lots de vaches « en retard » synchronisées en fin
de saison de reproduction, vaches en anoestrus suite à un déficit énergétique de la ration…
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Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
Source : COOPELSO 2008
mesurable par analyse. Elles peuvent être dérivées de la
progestérone.
sation d'une spirale vaginale que d'un implant sous-cutané. Il existe cependant des différences possibles tant
en ce qui concerne le pourcentage de gestation que
d'?strus induit.
A la vue des performances de reproduction obtenues après induction des chaleurs au moyen de progestagènes chez des génisses et des vaches de races lai-
Voies d’administration
La progestérone est administrée par la
voie vaginale au moyen d'une spirale, appelée PRID (Progestérone Releasing
Intravaginal Device). Ce système d'administration comporte une lame imprégné de 1,5 gr de progestérone.
La mise en place de ce système se fait
au moyen d'un applicateur et son retrait est assuré par simple traction sur
une ficelle qui lui est accrochée dans sa
portion postérieure. La rigidité de l'ensemble permet l'obtention d'un taux de rétention proche de 99 %.
Des chercheurs néo-zélandais ont proposé la mise
en place au niveau de la cavité vaginale d'un autre système d'administration de la progestérone ; le CIDR renfermant 1,9 g de progestérone (Controlled Internal
Drug Release). COOPELSO et les vétérinaires du comité
technique ont décidé de réaliser plusieurs études afin
de déterminer le moment exact d’insémination après retrait du CIDR. Les chantiers sont prévus au cours de
l’exercice 2008/2009.
Le norgestomet est un progestagène de synthèse
administré à la dose de 6 mg par voie sous-cutanée sous
la forme d'un implant d'une longueur de 18 mm et d'un
diamètre de 2 mm. La mise en place de cet implant au
niveau de la face externe du pavillon de l'oreille se réalise au moyen d'un trocart. Le pourcentage de pertes est
minime puisque compris entre 0,6 et 2 %.
Durée d’administration
La durée d'administration est en moyenne actuellement de 7 à 11 jours. Cette durée de traitement a été retenue à l’issue de nombreux essais sur le terrain. Cette
durée de pose est celle qui optimise le pourcentage de
fertilité.
Résultats potentiels
L'analyse des données expérimentales permet de
constater le pourcentage satisfaisant de fertilité obtenu
en première insémination après induction des chaleurs
chez des animaux cyclés ou non cyclés tant après utili-
(
(
tières ou allaitantes sur la zone d’action de COOPELSO,
plusieurs observations peuvent être faites :
La fertilité des génisses (calculée à partir des vêlages
enregistrés à l’issue du traitement) est quasi identique
que ce soit sur chaleurs naturelles ou après induction
des chaleurs.
Des différences de résultats apparaissent entre
vaches. On peut supposer que certains traitements de
synchronisation ont été mis en place pour « récupérer »
des vaches en anoestrus pathologique (absence de chaleurs détectées dans les 50 à 60 jours suivant le vêlage
et absence d'une structure lutéale sur l'un ou l'autre
ovaire lors de la mise en place du traitement).
Selon les troupeaux, l'effet des implants ou des spirales sur le taux de gestation en première insémination
est ou non supérieur à celui obtenu après chaleurs naturelles.
L’avis du spécialiste
Les traitements des problèmes de reproduction à l’aide de médicaments ne rattrapent jamais complètement
des erreurs de conduite alimentaire ou des difficultés de vêlage à l’origine de ces troubles. Parmi les vaches en
troisième insémination, il en est probablement un bon nombre qui a souffert d’infections de l’utérus (endométrites) non détectées et donc non traitées. 100 jours ou plus après vêlage, les lésions utérines bien installées
compromettent le résultat du traitement.
Question pratique
Apparition des chaleurs : attention au déficit énergétique
Le déficit énergétique a des conséquences négatives sur la reproduction des vaches en perturbant notamment
les sécrétions hormonales et en marquant les follicules deux mois avant qu’ils ne soient recrutés d’où les faibles
taux de gestation en première et deuxième insémination. Le déficit énergétique semble baisser la sécrétion de
GnRH par l’hypothalamus. Or cette hormone est indispensable au bon déroulement des cycles sexuels.
Le stress, les excès de chaleur influencent également les sécrétions hormonales.
Dossier
GENETIQUE N°57
)
)
COOPELSO invente
un nouveau partenariat
Le nombre d’inséminations réalisées après un
traitement de synchronisation des chaleurs ne cesse d’augmenter sur la zone d’action de COOPELSO.
Les résultats de fertilité et l’application des nouveaux protocoles depuis 2006 ont permis de développer ces techniques. Afin d’aller encore plus loin,
COOPELSO a décidé d’accompagner financièrement les éleveurs n’obtenant pas au moins 50%
réussite à l’IAP après synchronisation.
Le partenariat qu’a bâti COOPELSO repose sur un engagement mutuel de l’éleveur et de la coopérative. Il ne
s’adresse qu’au chantier de 10 femelles minimum. Les
animaux retenus ne doivent pas avoir eu de problèmes
particuliers au vêlage et doivent avoir vêlé depuis un minimum de 60 jours. Il faut également veiller à ce qu’ils
présentent une note d’état corporel suffisante lors de la
mise en ?uvre du traitement hormonal. L’éleveur devra limiter les stress alimentaires (changement brusque de réGénétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
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Dossier
GENETIQUE N°57
Synchronisation des chaleurs
gime), les interventions diverses (écornage, prophylaxie, traitements…) dans les quatre semaines suivant le
groupage.
COOPELSO s’engage à suivre l’évolution du taux de
retour à l’insémination dans les 90 jours après la 1e insémination.
Si dans les 90 jours suivant l’intervention, plus de
Les spirales vaginales
50% des animaux synchronisés viennent à être inséminés une seconde fois ou sont déclarés non gestants par
un technicien de COOPELSO, un avoir de 20 euros sera
versé, au profit de chaque animal ré-inséminé, en fonction de l’écart entre le taux de gestation obtenu et l’objectif de 50% de réussite à l’IAP.
La spirale renferme de la progestérone naturelle. Elle
est déposée dans le vagin où elle reste en place 7 à 9
jours. L’IA est réalisée 56 heures après le retrait ou sur
chaleurs observées.
Exemple :
10 femelles inséminées à l’issue d’un traitement de synchronisation des chaleurs.
4 femelles gestantes (2 femelles ré-inséminées et 4 femelles constatées vides par palper rectal réalisé par
un technicien d’insémination de COOPELSO dans les 90 jours après IA).
Taux de réussite à l’IAP à l’issue du traitement = 40% (4 vaches) < objectif de 50% (5 vaches).
COOPELSO rembourse [6 (nombre de femelles ré-inséminées ou vides) – 5] x 20 euros = 20 euros.
Gèrer efficacement son troupeau
La synchronisation des chaleurs s’intègre dans
le plan de reproduction du troupeau. C’est une
technique qui donne de bons résultats lorsqu’on
respecte quelques recommandations de base.
Suivant la période de l’année, l’éleveur se trouve
confronté à un problème de temps et ne dispose pas
d’une disponibilité suffisante pour une détection précise
des chaleurs. Par exemple, l’éloignement des génisses
par rapport au lieu de production du troupeau ne favorise pas toujours une bonne surveillance.
Pour valoriser le différentiel de prix de vente des
veaux, les vêlages doivent être répartis sur une période
définie. En sachant qu’il est difficile d’obtenir des intervalles vêlage-vêlage proches de 365 jours, le maintien
de cet objectif ne peut être réalisé que par l’introduction
de primipares vêlant tôt dans la saison et par la réforme
des multipares les plus tardives.
Dans cette stratégie, le recours à la synchronisation
de l’œstrus (ou des chaleurs) est parfois nécessaire en
début de saison sur les génisses (et en fin de saison sur les
vaches multipares décalées).
Avant de proposer un quelconque traitement hormonal, il est important de contrôler les conditions d’élevage (surface disponible par animal, éclairement des bâtiments), l’état corporel des animaux (prévention
antiparasitaire, alimentation : énergie, azote, fibres, minéraux, oligoéléments, vitamines) et l’état de l’appareil
génital (malformations, gestations éventuelles).
Attention, il s’agit de conduite en lot. Toute erreur liée
à l’élevage des femelles à synchroniser (alimentation,
stress, etc.) peut entraîner des échecs.
Pour aboutir à des taux de fécondation satisfaisants,
le traitement hormonal doit répondre à deux exigences :
la connaissance du moment de l’ovulation (synchronisation de l’œstrus) et l’obtention d’un ovocyte de qualité,
compétent et surtout pas trop âgé.
Plusieurs protocoles sont proposés
L’utilisation de traitements contenant un progestagène va mimer un corps jaune. Le retrait du dispositif 7 à 11 jours plus tard déclenche l’ovulation. Une
injection de prostaglandine F2 alpha est réalisée
avant le retrait du dispositif pour faire disparaître
un éventuel corps jaune présent sur l’ovaire.
Les traitements progestagènes peuvent être
utilisés sur des génisses ou des vaches cyclées ou
non cyclées (sans activité ovarienne). Il en existe
deux types.
Les implants auriculaires
L’implant contient un analogue
de la progestérone et se pose sous
la peau de l’oreille. Une injection de
Buséréline (analogue de GnRH) est
réalisée au moment de la pose.
L’implant reste en place 9 à 11 jours.
L’insémination a lieu 48 heures
après le retrait.
18
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
(
(
L’avis du spécialiste
Les traitements à base de progesterones
sont recommandés pour les femelles non cyclées.
Les implants ou spirales de progestatifs sont capables d’induire ou de synchroniser les chaleurs chez les
vaches en anœstrus vrai.
La progestérone est sécrétée par le corps jaune présent sur l’ovaire après l’ovulation. Elle est indispensable
au bon déroulement de la gestation. Tant que le niveau de progestérone dans le sang de la vache est élevé,
le retour en chaleurs est quasiment impossible. C’est le cas entre le 6e et 16e jour du cycle sexuel de la vache
ou durant la gestation.
C’est cette capacité à bloquer momentanément le cycle sexuel que l’on utilise dans les traitements d’induction ou de synchronisation des chaleurs avec des implants auriculaires ou des spirales vaginales. Ces deux
dispositifs libèrent en effet de la progestérone (ou un analogue) à dose physiologique. Cette dernière inhibe la production de GnRH par le cerveau de la vache. L’activité ovarienne
est de ce fait ralentie.
Au moment du retrait de la spirale ou de l’implant,
la concentration en progestérone dans le sang chute. Le cerveau sécrète à nouveau suffisamment de GnRH pour permettre
à un gros follicule de poursuivre sa croissance et d’ovuler.
Une injection de prostaglandines réalisée un à deux jours
avant le retrait de l’implant ou de la spirale permet, au cas où
un corps jaune persisterait, de le faire disparaître.
)
Question pratique
Résultats variables : les applications
Des éleveurs synchronisent chaque année leurs génisses élevées au foin. Parfois, on observe des résultats
variables d'une année sur l'autre.
La synchronisation ne constitue pas un traitement pour améliorer la fertilité. Si les protocoles de synchronisation sont bien respectés et les inséminations correctement réalisées, en veillant particulièrement à la
manipulation de la semence et à la qualité de la contention des génisses, la variation de fertilité tient essentiellement à l’élevage des génisses.
L’alimentation avec le respect des GMQ avant et après l’insémination, avec des apports corrects de
minéraux, de vitamines, d’oligo-éléments et les traitements antiparasitaires sont les points critiques souvent
rencontrés. Il faut se rappeler que la qualité des fourrages peut varier très fortement d’une année à l’autre.
Si aucune mesure alimentaire corrective n’est appliquée, les résultats de reproduction peuvent alors être
perturbés.
)
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
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14:58
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Synchronisation des chaleurs
Les points clés
pour un chantier réussi
Maîtriser la reproduction d’un troupeau demande une attention particulière. Quelques points essentiels méritent d’être attentivement suivis.
Rappels de quelques conseils de bon sens.
Les différents protocoles de synchronisation des
chaleurs sont aujourd’hui très fiables. Ils sont adaptés à
tout type d'animal (génisse ou vache), à tout stade physiologique (animal cyclé ou pas) et à tous les types d'élevage (vache allaitante à vêlage d'hiver ou d'automne
par exemple). Quelques aménagements sont parfois
nécessaires : ainsi dans les troupeaux où une proportion
non négligeable de femelles risque d'être en anœstrus
(« au repos »), une injection de 400 à 500 UI de PMSG
(eCG) le jour du retrait doit compléter le schéma de synchronisation des chaleurs. Cette dose est à ajuster en
fonction des races et de la saison.
Les principaux facteurs susceptibles de faire varier
les résultats de fertilité sont bien connus et ont été analysés : facteurs d'environnement (logement, contention,
présence d'un taureau, alimentation, saison….) et facteurs individuels (rang de vêlage, conditions de vêlage,
note d'état corporel, poids et variations entre le vêlage
et la mise en place des traitements).
Activité ovarienne avant traitement
L'induction d'ovulation et la fertilité à l'IA sur œstrus
induit dépendent de la cyclicité avant la mise en place
du traitement. Plus la proportion d'animaux cyclés est
importante et meilleurs seront les résultats du traitement
de synchronisation des chaleurs. Tous les facteurs stimulant la cyclicité sont donc intéressants à contrôler, car
les femelles non cyclées avant le traitement ne répondent pas toutes.
Parité
Le taux d'ovulation induite et la fertilité à l'œstrus induit sont toujours inférieurs chez les primipares qui ont
plus de mal à se remettre de leur première gestation et
de leur premier vêlage, leurs besoins nutritionnels de
croissance étant encore importants. La venue des premières chaleurs est d'ailleurs plus tardive et il est généralement conseillé d'attendre un peu plus après mise
bas pour la mise en reproduction des primipares (70
jours).
Conditions de vêlage
Lors des vêlages difficiles, les taux d'ovulation et de
gestation sont toujours inférieurs à ceux obtenus après
traitement de synchro sur des femelles ayant mis bas
normalement et facilement, sans aucune intervention
humaine. Lorsqu'une assistance, même légère, est fournie, l'induction d'ovulation et la fertilité sont moins
bonnes et ils sont encore plus détériorés après extraction forcée ou césarienne.
20
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
Intervalle vêlage - traitement
C'est peut-être un des paramètres les plus importants
à contrôler. La fertilité est plus faible si l'on insémine tôt
après mise-bas, même sans traitement de synchronisation des chaleurs. Chez les vaches primipares traitées à
plus de 70 jours après le vêlage, le taux d'ovulation est
supérieur à plus de 10 points par rapport aux femelles
traitées plus tôt.
Note d'état corporel à la pose
Les femelles en mauvais état corporel et maigres lors
de la mise en place de traitement de synchronisation des
chaleurs présenteront une fertilité moindre que les animaux en bon état corporel (note de 2,5 - 3 et plus). La
note optimale est de 2,5/3 pour les vaches multipares, ce
qui correspond à une note d'état de 3,5/4 lors du vêlage,
soit une perte d'état corporel de 1 à 1,5 points (50 à 60
kg de poids vif ou 7 cm de périmètre thoracique) entre
vêlage et traitement.
Poids et race
En plus de l'état corporel (état d'engraissement), le
poids total peut avoir, dans certaines races une influence
négative sur la fertilité, caractérisant sûrement un état
d'engraissement important.
Les effets défavorables de l'ensemble de ces facteurs
sont cumulatifs et ceci peut expliquer des résultats catastrophiques. Au contraire, certains effets défavorables
peuvent être compensés par la bonne maîtrise d'autres
facteurs.
À noter
Génisses
60 % du poids adulte
IA avec taureaux testés sur vêlage facile
IA des génisses
2 semaines avant les vaches
Vaches
pose 60 j post-partum chez les multipares
70 jours pour les primipares
maîtrise de l'alimentation
en fin de gestation et en début de lactation
état corporel à la pose = 2,5 à 3
flushing sur vaches maigres
(état corporel = 2)
Parole d’éleveur : Françis Rouquette à Lédas (81)
« Avec la synchro, c’est plus facile
de suivre le troupeau »
De gauche à droite : Serge Esteveny avec Michelle et Francis Rouquette.
Michelle et Francis Rouquette élèvent 70 limousines et la relève à Lédas (Tarn). Utilisée au départ
pour inséminer les génisses, le couple d’éleveurs a
décidé depuis cinq ans de miser sur la synchronisation des chaleurs pour gérer leur troupeau.
Témoignage.
« Au départ, nous avons fait quelques IA pour
connecter le troupeau. Puis pour sécuriser le vêlage et
simplifier le travail nous avons en 1998 commencé à
synchroniser les chaleurs des génisses avant de les inséminer. Les résultats étaient satisfaisants. Les génisses partaient pleines [NDLR : L’inséminateur pratique un
constat de gestation 50 jours après IA] dans des près
très éloignés du siège de l’exploitation. Au retour dans
l’étable, à l’automne, les vêlages sont groupés ce qui est
plus commode à suivre. Le but est d’avoir le maximum
de mises bas en octobre.
Comme ce système marchait bien, nous nous
sommes dit pourquoi ne pas l’étendre à tout le troupeau. Et comme on ne fait pas les choses à moitié, depuis cinq ans, la plupart des adultes et les seize génisses
de renouvellement sont inséminées en une seule fois
grâce au groupage des chaleurs. C’est une technique
sécurisante car elle permet de regrouper les vêlages et
donc de mieux les surveiller. Cela permet d’avoir des lots
de génisses du même âge et plus homogènes à élever.
Cela permet encore d’avoir des vaches au même stade
et donc de pouvoir les alimenter au mieux. Avant le vêlage et jusqu’à un mois après, les vaches n’ont que du
foin. Ensuite, nous introduisons dans la ration progressivement l’ensilage de maïs (de 5 Kg/j à 25 Kg/j en 4 semaines). Pour nous, il est très important de faire des
bonnes transitions alimentaires. Une fois par mois, il y a
une cure de vitamines E et sélénium.
Dossier
GENETIQUE N°57
Cette année, nous avons eu 60 vêlages en 20 jours
et sans aucune perte. Avec la synchro, on perd moins
de veaux. Fin décembre, notre inséminateur Serge
Esteveny, aidé d’un collègue, à inséminé 65 animaux en
moins de deux heures. Quelques vaches, qui étaient venues en chaleurs naturellement, avaient été inséminées
avant la pose des spirales. L’objectif, au niveau du troupeau, est de ne plus avoir de vêlage après le 31 décembre, pour les vaches les plus tardives.
En plus de nous faciliter le suivi et la conduite du
troupeau, le fait d’inséminer pratiquement tout le troupeau nous fait économiser la présence d’un à deux taureaux dans l’élevage. En 2008, l’intervalle entre 2 vêlages (IVV) était de 379 jours. En général, la fertilité à l’IA
varie entre 80 et 90% de réussite. Nous mettons deux
taureaux trois semaines après les IA pour les éventuels
retours. »
Francis Rouquette :
« une des clés du succès
en élevage est la conduite
en lot.
Ainsi, on maîtrise mieux
l’alimentation avant et
après vêlage, la sélection
des femelles,
les traitements.
C’est plus facile avec des
lots homogènes. »
Pour mettre toutes les chances
de son côté
Françis Rouquette précise quelques
points à surveiller lors de la mise
en place d’un groupage de chaleurs.
Faire attention aux transitions alimentaires.
Pas de changement de ration à une date proche
du groupage. Se méfier également de l’herbe
tendre au printemps et des repousses à l’automne.
Avoir des animaux avec une note d’état de 2.5
mini à 3 (échelle de 0 à 5), et en reprise de
poids au moment de l’IA.
Pratiquer des cures de vitamines régulièrement.
Préparer son chantier de synchro et d’IA à
l’avance : planning d’accouplements fait pour
gagner du temps au moment des IA, bien repérer les femelles lors des différentes étapes du
protocole, travailler dans le calme.
Eviter les vaches à problèmes (mal vêlé). Ne pas
inséminer avant 60 jours après le vêlage.
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
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Page 22
Une évolution de la production
Michel Gayou poursuit : « On privilégie le
22
Autonomie sur le plan alimentaire
Dans cet élevage, une bonne alimentation
du troupeau fait également l’objet de
beaucoup d’attention comme l’explique
Jacques : « Fourrage, enrubannage, et céréales, tout est produit sur l’exploitation.
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
PAPYRUS
ORVIL
OULOU
OURAGAN
SAMMY
TOKAPI
TIMBRE
I.V.V. réduit
Pour Nina et Jacques Martin, rien
n’est laissé au hasard et surtout pas
la rentabilité du troupeau. Ainsi, les
progrès dans l’intervalle entre vêlages ont été considérablement réduit comme le confie Jacques :
« Depuis 4 ans, en IVV on a gagné facilement entre 30 et 50 jours sur le
troupeau, c’est énorme ». Le calcul
est relativement simple, c’est presque la totalité d’une production annuelle qui est gagnée tous les 7 ans.
On mesure ici directement l’impact
de l’insémination. D’ailleurs, le technicien met aux prochains objectifs
économiques, l’engraissement pour
mieux valoriser les réformes.
TINKO
TITO
TRIO
ULFILA
UVAY
Élevage
PASSO
PIFROU
POKER
ROMARIN
RICHELIEU
SANDOKAN
SANTON
SUPER
TALENT
UMEGA
USUS
VERMEIL
VIDOCK
URDOS
OPELSO
NIELSEN
VACHES
ONYX
Jeunes bovins et veaux de boucherie
Jacques raconte la formidable progression
de son troupeau : « Lorsque mon père a démarré, il avait une quinzaine de vaches.
Lorsque j’ai repris, il y a 20 ans, il y en avait
une quarantaine. L’exploitation a beaucoup
évolué, déjà mon épouse Nina, s’est installée avec moi l’année dernière et on a pu faire un achat de cheptel. »
Une évolution que Jacques explique : « Il y a
quatre ans, on a commencé avec l’IA, les résultats ne se sont pas faits attendre et maintenant on travaille totalement en IA. »
Michel Gayou, l’inséminateur de la zone a
beaucoup encouragé l’éleveur, il retrace :
« Dans un premier temps, on avait fait le
point sur le troupeau existant et le tri des
vaches qui pouvaient nous servir de support de renouvellement, ce que nous continuons de faire tous les ans avec le plan d’accouplements. Ensuite, on s’est orienté vers
un choix de taureaux transmettant de
bonnes qualités maternelles, des taureaux
plutôt mixtes, qui amenaient de la fertilité,
du lait, du développement musculaire.
Actuellement on est plutôt dans une phase
où on se penche sur l’homogénéisation du
troupeau. »
NICODEME
MALINOIS
Qualités maternelles
R E P O R T A G E
Michel Gayou et Jacques Martin.
Nous sommes en autonomie complète. Sur
les 140 hectares, il y a 115 ha de prairies,
prairies temporaires et prairies permanentes. On fait beaucoup de luzerne en raison de la qualité des terres et du climat. »
Viande
Nina et Jacques Martin exploitent 140 hectares à Saint-Frajou. Ils ont actuellement 85 mères Blondes d’Aquitaine et s’inscrivent dans un objectif de 120 mères dans les trois ans à venir. 15 à 20 génisses sont conservées chaque année dans une ferme où l’on pratique l’insémination à 100%. La production est essentiellement faite de broutards, avec quelques veaux sous la
mère qui sont commercialisés en vente directe.
VACHES
Élevage
Viande
GÉNISSES
Élevage
Un an de gagné tous les 7 ans
développement musculaire et les qualités
d’élevage. Dans un second temps, on pourra travailler sur le format. Il faut dire aussi
qu’avec l’agrandissement du troupeau on a
eu un changement de production. Au début Monsieur Martin faisait davantage de
veaux de boucherie. Avec un troupeau de
la taille à laquelle il est parvenu, il faut
s’orienter vers la production de broutards.
Ce qui veut aussi dire que les quelques
vaches de race normandes qui sont à la ferme, n’ont plus le même rôle qu’elles avaient
pour le veau de boucherie. Ponctuellement,
elles peuvent aider une vache qui a peu de
lait pour des jumeaux, des premières vêlées.
En conséquence, la dizaine de normandes
qui sont ici peuvent être appelées à diminuer en nombre. »
Le technicien précise un des objectifs :
«L’idéal et on va y arriver, il faudrait qu’un
jour, toutes les vaches soient d’une bonne
valeur génétique pour permettre de garder
leurs produits.
Jacques Martin a vraiment vu le changement dans son troupeau : « Au niveau fertilité et vêlage, c’est en constante évolution,
chaque année on progresse aussi au niveau
des ventes de nos produits qui sont de
mieux en mieux valorisés. On le retrouve
sur le bilan financier. »
Le représentant de COOPELSO qui entretient avec les éleveurs des relations privilégiées, sait aussi que, par le biais de l’IA, l’éleveur est encouragé à un suivi plus attentif
du troupeau, il devient plus exigeant avec
lui-même, et ainsi peut l’être davantage envers les autres.
Viande
Extrait du catalogue 2009
Mixte
EARL de Lubia à Saint Frajou (31)
Mixte
GÉNISSES
Mixte
Blonde d’Aquitaine
Viande
14:58
Élevage
6/01/09
Mixte
GENETIQUE N°57
VIKING
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
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GENETIQUE N°57
6/01/09
14:59
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Blonde d’Aquitaine
Fiches conseils
Père : Nicodème
GPM : Eder
CR vbs
DM vbs
120
110
Père : Landais
GPM : Fallou
FNTest
IVEL qms
99
110
Rdt vbs
102
DM qms
112
IFER qms
107
Talent
Sammy
Taureau très complet et facile à utiliser.
Ses vêlages sont faciles.
Ses filles, de type mixte, sont fertiles
et laitières.
Il apporte muscle et finesse.
Urdos
Le premier fils de Léo,
utilisable sur génisses avec un profil
plutôt élevage.
Impressionnant.
Talent est le fruit d’un cumul génétique
exceptionnel.
Il transmet potentiel de croissance,
développement musculaire et finesse.
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
Plait qms
111
Utilisable sur génisses.
Beaucoup de finesse.
Très améliorateur en rendement,
gras et couleur de viande.
Père : Hiver
GPM : Ustin
FNTest
99
24
Rdt vbs
104
Père : Léo
GPM : Hidalgo
FNTest
DS qms
102
106
Plait qms
110
Des femelles de type mixte,
très laitières qui vêlent facilement.
Uvay
Usus
Père : Norfolk
GPM : Faucon
IFNais
DM vbs
105
110
Père : Levant
GPM : Fallou
FNtest
DM qms
98
114
IMER qms
111
Un potentiel viande
et des qualités maternelles très marquées.
Tito
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
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GENETIQUE N°57
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Blonde d’Aquitaine
Fiches conseils
Père : Ouragan
GPM : Flambo
FNTest
DS jbs
103
100
Père : Malinois
GPM : Evoe
CRjbs
DM jbs
109
105
RDT jbs
104
Vidock
La nouvelle valeur sûre pour les génisses.
De type mixte élevage, Vidock transmet
beaucoup de finesse.
Père : Ouragan
GPM : Lau
CR jbs
DM jbs
107
113
Rdt jbs
113
Vermeil
Recordman de l’indexation sur la
conformation carcasse. Des veaux
avec des arrières mains d’exception et
très précoces.
Père : Mikado
GPM : Etprocles
FNTest
IMOCR qms IFER qms
108
115
113
Des produits équilibrés dans le muscle
et le squelette avec de très bonnes
épaisseurs du dessus et dotés d’une
croissance exceptionnelle.
En bref...
Série testage 2009
La mise en place de la nouvelle série de testage
Blond (série n°46 « C ») a débuté le 5 janvier
2009. L’objectif est de réaliser 415 inséminations sur la zone de COOPELSO, chez des adhérents à l’état civil bovin (ECB, VA0 ou VA4).
10 jeunes taureaux composent cette série où
se côtoient des animaux issus d’accouplements
dirigés sur les meilleures vaches de la race.
Certains mâles proviennent d’origines nouvelles
et présentent des pedigrees originaux. Parmi
ces descendances, on remarque Oulou, Pékin,
Scout, Théodule, Ténor.
Participer au testage est une façon de s’impliquer dans la vie de la race. C’est pouvoir bénéficier des mesures incitatives du Pack testage.
Pack testage
COOPELSO réédite pour l’exercice
2008/2009 le pack testage. Cela concerne
les éleveurs adhérant à l’Etat Civil (le testage
doit être réalisé dans des élevages adhérant
à l’Etat Civil Bovin, au VA0 ou au VA4). Pour
chaque tranche de 10 femelles inséminées
avec des taureaux blonds agréés Qualités
Maternelles ou Jeunes Bovins, et 4 femelles
inséminées avec des taureaux en testage,
l’éleveur recevra une aide de 90 euros en fin
de campagne de testage.
Une prime de 30 euros est versée par veau
de testage acheté. En 2008, 397 inséminations (101 % de l’objectif fixé) ont été réalisées dont 87% chez des éleveurs à l’Etat Civil
Bovin.
Transplantation
Des femelles élites sont collectées pour accélérer la diffusion de la meilleure génétique.
MIDATEST propose aux éleveurs intéressés
des conditions avantageuses pour la collecte
et la pose d’embryons.
Une banque d’embryons est à la disposition
des adhérents intéressés par l’acquisition
d’une génétique haut de gamme avec garanties sanitaires.
Nouveautés 2009
L’offre génétique Blonde d’Aquitaine est
marquée par l’arrivée de plusieurs nouveaux
taureaux issus de deux élevages de la zone
de COOPELSO.
Viking (Malinois/Evoe) est né chez Christian
Pastre dans le Tarn (Cadalen). Il est labellisé Elite
Viande.
Tito (Levant/Fallou) provient de l’élevage de
Christine Foissac à Cahuzac sur Vère (Tarn).
Il possède le double label Elite Viande et Elite
Qualité Maternelle.
Félicitations aux deux éleveurs pour leur travail
de sélection récompensé par cette reconnaissance ultime.
Impact IA
Le nombre d’inséminations réalisées par
COOPELSO sur des femelles Blondes s’élève
à 16 730 IA (-5.7%). On dénombre 15 490
femelles inséminées en race pure au cours de
l’exercice 2007/2008.
A noter que 26% des Blondes d’Aquitaine
présentes sur la zone de COOPELSO ont été
inséminées. Cela reste un des plus forts taux
d’utilisation parmi les races allaitantes.
Ulfila
Une origine nouvelle, utilisable sur
génisses. Taureau qui engendre
des filles très fertiles et développées.
DS jbs
102
Viking
qms : index Qualités Maternelles obtenu à l’issue des contrôles à la station d’élevage des femelles de Casteljaloux (47).
jbs : index Jeune Bovin issu des résultats d’engraissement des taurillons à la station de Denguin (64).
vbs : index Veau de Boucherie calculé à partir des informations des ateliers d’engraissement.
26
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
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Aubrac
Impact croisement Charolais
L’offre génétique 2009 s’élargit
Une étude récente
conforte l’intérêt de l’insémination
Figure 1
A l’échelle d’un troupeau, sur la base d’une
utilisation raisonnée de 58% de croisement,
la plus-value s’élève à près de 1900 euros,
prix de l’IA déduit (Voir figure 2).
28
L’insémination peut également permettre
d’étaler la production et les sorties d’animaux afin d’avoir des produits à vendre en
période creuse.
Poursuivre le travail collectif engagé est indispensable à l’amélioration de la race
Aubrac et des élevages. Dans ce but, il est
préconisé d’inséminer au moins vingt femelles pour avoir un impact mesurable et
pour utiliser les différentes catégories de géniteurs disponibles. Cet objectif passe donc
par la connexion du troupeau grâce à l’insémination de 10/12 femelles au minimum
avec des taureaux connecteurs, de réserver
au moins 4/5 accouplements à des taureaux « futurs connecteurs », et d’utiliser 4/5
femelles comme support d’évaluation des
nouveaux taureaux.
L’application collective de ces principes doit
permettre d’évaluer sur descendance rapidement et avec fiabilité les reproducteurs
proposés, d’assurer la connexion raciale et
le renouvellement de la gamme de taureaux connecteurs. Ces éléments constituent une garantie pour continuer à diffuser
le progrès génétique grâce aux mâles largement utilisables par insémination.
Pour la campagne 2009, la gamme de taureaux Aubrac disponibles à l’IA se présente
sous 3 volets :
Taureaux libres
nouveaux : Canard, Cimba.
évalués élevage : Roussel, Jlandais.
Des différences économiques
Le classement des veaux selon la grille
EUROP a permis de mettre en évidence des
différences significatives entre les produits
né d’IA ou de Monte Naturelle. Les veaux issus de taureaux charolais diffusés par insémination obtiennent une note très supérieure (Voir figure 1) : 2/3 des veaux d’IA
sont classés E.
Les différences constatées à travers la note de
conformation musculaire impactent la valorisation commerciale. L’étude a ainsi permis de
mesurer précisément cette différence : 67.2
euros par femelle et 63.5 euros par mâles
(pris de l’IA déduit) dans le cas d’un broutard
maigre de moins d’un an. Cela représente
une plus-value de 12 centimes d’euros en
moyenne par kilo vif, soit un gain de 6%.
Source : COOPELSO
L’utilisation des taureaux du programme Excellence Charolais, diffusés par IA,
dégage une plus-value intéressante
sans détériorer les facilités d’élevage.
C’est ce que vient de démontrer une
étude récente conduite par COOPELSO.
Arnaud Durand a réalisé son stage de fin
d’étude dans le cadre de sa formation au
pôle de Bernussou (Aveyron) à COOPELSO
sur le thème de la valorisation des produits
charolais issus de mères Aubrac. Il a étudié
les résultats technico-économiques de plus
de 9700 veaux croisés Charolais x Aubrac et
commercialisés entre le mois de janvier
2006 et le mois d’octobre 2007.
Parmi ces veaux, on dénombrait 7% de produits issus d’insémination. Le premier
constat porte sur les conditions de vêlage
des mères des veaux étudiés. 94% des
mâles d’IA et 98% des femelles d’IA naissent
dans les conditions 1 ou 2 (très peu de problèmes de vêlage rencontrés). La recherche
de développement musculaire, source de
valorisation commerciale, ne s’est pas faite
au détriment des conditions de vêlages et
des contraintes en découlant éventuellement.
Utilisation des taureaux Aubrac
évalués au sevrage : Velcro, Vulcania.
à évaluer et à connecter : Andalou, Bill,
Bayon, Arménien.
autres disponibles : Rival, Ténor, Bison,
Renault, pruneau.
Andalou, Arménien, Bill, Roussel et Vulcania
peuvent être utilisés sur génisses.
Jlandais, Renault, Rival, Ténor, Velcro,
Vulcania sont connecteurs.
Taureaux réservés
exclusivement VA4
connecteurs : Outsider, Urubu, Ushuaia.
non connecteurs : Targou.
Figure 2
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
Outsider, Urubu et Ushuaia peuvent être utilisés sur génisses.
Taureaux réservés VA4 et
adhérents Union Aubrac
connecteurs : Auvergnat, Rémus et Voici.
non connecteurs : Cocard.
Point de vue de l’Union Aubrac :
Accès limité de certaines doses de taureaux Aubrac
La race Aubrac connait un fort développement au niveau national (+5% par an) et
l’utilisation de l’insémination augmente elle aussi, passant en quelques années de
10 à 13 %. Compte tenu de l’effectif de la base de sélection, du nombre de taureaux prélevés (taureaux qui sont mis en production pendant un an avant de poursuivre leur carrière en monte naturelle) et du stock de doses constitué, une gestion des accès s’avère nécessaire si l’on désire que le programme Aubrac atteigne
une efficacité optimale au service du plus grand nombre.
Ainsi, depuis déjà quelques années, plusieurs principes ont été adoptés :
en début de carrière, le but est de parvenir rapidement à une évaluation IBOVAL
du taureau ; si le nombre de doses est réduit (exemple d’un animal qui a peu produit en taurellerie), la diffusion sera orientée de manière prioritaire (ou exclusive)
vers les cheptels en VA4. Cette même restriction sera appliquée dans des protocoles particuliers (taureaux dont les index sur ascendance sont très mal connus
par exemple).
Dans tous les cas, une partie est dite « bloquée » en attendant la publication des
index car il serait dommage de se retrouver sans doses le jour où l’évaluation génétique du taureau est enfin publique !!
quand l’ISEVR est connu (ie le taureau est indexé en Facilités de naissance, potentiel de croissance, développements musculaire et squelettique), la 1ère partie de
la réserve « bloquée » est libérée mais il manque la connaissance des aptitudes maternelles que le père transmet à ses filles (AVEL, ALait et IVMAT) ; là encore, un
certain stock sera préservé en attendant ces ultimes données.
quand l’IVMAT est publié, le taureau est alors parfaitement connu : le dernier
contingent peut être libéré.
Les partenaires (la coopérative qui produit les doses, celles qui les mettent en place, l’organisme de sélection de la race ainsi que les EdE) se réunissent chaque année avant le début de la campagne pour définir les règles taureau par taureau ; ils
peuvent être amenés à établir des priorités selon les disponibilités.
Un taureau très demandé mais dont le stock libérable est réduit conduit à un arbitrage : l’équité et la volonté collective de maintenir un schéma global cohérent
et efficace impose de donner la priorité aux éleveurs qui, par leur travail et leur engagement, permettent d’évaluer les taureaux.
Nos schémas génétiques fonctionnent bien car ils sont menés d’une manière collective : leur but est d’améliorer sans cesse la race pour qu’elle produise ce dont
ont besoin les filières et ce avec les contraintes de nos territoires. Cette amélioration continue repose sur une bonne connaissance des reproducteurs et les principes énoncés ici n’ont qu’une ambition : garantir aujourd’hui et demain une évaluation génétique la plus précise et la plus rapide possible.
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GENETIQUE N°57
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Aubrac
Le nombre de femelles Aubrac inséminées en 2007/2008 est resté stable avec 6462 IA réalisées. On a assisté à un léger recul du taux d’IA en race pure au bénéfice des IA réalisées avec
des taureaux charolais du programme Excellence Charolais. Cela se traduit par un taux de race
pure de 55% (- 2%). Au cours des 6 dernières campagnes, 75 % de femelles Aubrac supplémentaires ont été inséminées.
Croisement Charolais
100% gagnant
Dans la plupart des troupeaux, une partie des vaches mérite d’être accouplée en croisement avec
du charolais. Les produits représentent une source de valorisation non négligeable. L’idéal consiste à retenir des taureaux charolais adaptés à ses propres objectifs de production. L’offre génétique
charolaise est donc scindée en deux catégories.
Taureaux charolais utilisables sur génisses
PROD. VEAUX 9 MOIS
PROD. D’ANIMAUX DE 18 MOIS
LUCIUS
(fils de Prince)
SUZERAIN
(fils de Hivan)
RONSARD*
(fils de Haubois)
TITUS
(fils de Monzy)
SOUCI
VAUDOU
(fils de Monarque)
VULPIN
(fils de Malinois)
MALINOIS*
(fils de Haubois)
Taureaux charolais utilisables sur vaches
SUZERAIN
PROD. VEAUX 9 MOIS
PROD. D’ANIMAUX DE 18 MOIS
MALAKOF*
(fils de Fabuleux)
JET D’OR
(fils de Barnabé)
USUFRUIT
(fils de Jupet)
SUMO
(fils de Lerebel)
SOUCI
(fils de Haubois)
PISTIL
(fils d’Hernani)
Point de vue
de l’Union Aubrac :
Le croisement
Charolais au service
de la sélection
L’UPRA Aubrac ne s’occupe pas
que de race pure, bien au
contraire ! Le croisement est au
cœur de ses préoccupations.
Les partenaires de l’UPRA,
les Organisations de Producteurs
notamment, ne cessent de
réaffirmer la nécessité d’approvisionnement en bons croisés,
pour le marché du maigre Italien
et pour la Fleur d’Aubrac notamment.
Le schéma de sélection traduit
ces besoins en termes génétiques
pour que la race produise les
reproducteurs dont ont besoin
nos filières. La vache Aubrac se
doit donc d’être très maternelle,
ce qui signifie entre autres
vêlages faciles, en pur ET en
croisement ! Cette spécificité de
la race est complètement intégrée
dans notre programme et
certaines qualifications raciales
(les MDS, Mère de Service) sont
même prévues pour orienter vers
le mâle charolais. Cette pratique
évite enfin une dérive vers une
sélection trop viande en race
pure, ce qui serait préjudiciable
pour ses qualités maternelles.
Paroles d’éleveurs :
« L’utilisation du croisement permet d’améliorer la sélection en race
pure, en effet : nous ne sommes
pas tentés de garder la descendance de femelles Aubrac médiocres
comme futures reproductrices. »
Sur quels critères triez-vous les
vaches conduites en croisement ?
« Les moins bonnes morphologiquement et ayant eu de mauvais
résultats en pur », en effet ce sont
généralement des vaches qui ont
déjà vêlé une, deux à trois fois et
n’ayant pas satisfait les éleveurs.
Ainsi « le croisement n’altère pas la
sélection en Aubrac, au contraire ».
UTAK
(fils d’Hivan)
SIMBA
(fils d’Hivan)
LANZAC
(fils de Codot)
IMAIL
(fils de Email)
ORION*
(fils de Barnabé)
TONGA
(fils de Lanzac)
Père : Roussel
GPM : Otton
Taureau plutôt Elevage doté d’un très
bon bassin avec une ouverture pelvienne
remarquable.
Bill est issu d’une lignée aux facilités de
naissance indéniables. C’est une souche
assez tardive.
Il faudra surveiller l’avant main et les
jarrets droits lors des accouplements.
Bill peut s’utiliser sur génisse.
Bill
Maintien du nombre d’IA
Fiches conseils
Christophe Clamens – COOPELSO
Père : Taupet
GPM : Mario
Bayon est un taureau très bien racé, en
particulier dans la tête et l’avant main,
au profil mixte Elevage.
Il devrait laisser à sa descendance du
gabarit et de bons aplombs.
C’est une souche plutôt tardive présentant
de bonnes capacités d’allaitement. Sa mère, Sheila, est indexée à 110 en Alait.
L’absence de sang d’IA dans son pedigree
le rend très intéressant.
Bayon II
Activité Aubrac
Christophe Clamens – COOPELSO
Père : Lioran
GPM : Héros
Ce taureau adulte, très favorablement
indexé sur descendance, offre un solide
cumul génétique. Issu de 3 lignées prestigieuses diffusées par IA (Lioran, Héros et
Désir), Roussel se caractérise par un fort
potentiel de croissance et beaucoup de
profondeur. Ses filles sont très dociles et
sont d’excellentes productrices. Racées,
elles possèdent de très bons bassins,
de fortes capacités d’allaitement et des
aplombs très solides.
Union Aubrac
Roussel
* Disponibilité très limitée
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Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
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Aubrac
Charolaise
Fiches conseils
Père : Argent
GPM : Paradis
Canard
Avec un pedigree peu diffusé par insémination, hormis Hector et son fils Jlandais,
Canard demeure un montage remarquable
pour ses facilités de naissance. Ses excellentes notes d’ouverture pelvienne vont lui
permettre de procréer des filles avec de très
bonnes aptitudes au vêlage.
Disposant d’un bon potentiel laitier, Canard
est un taureau très harmonieux avec de
bonnes aptitudes fonctionnelles. Aplombs et
rectitude de dessus sont des atouts morphologiques majeurs.
Union Aubrac
Père : Trésor
GPM : Lebrou
Cimba
Issu de lignées reconnues et réputées, Cimba
est un taureau puissant, très bien racé et solide sur son avant-main. Il présente de bonnes
épaisseurs de dessus. Cimba s’illustre aussi
par son format de bassin et sa pelvimétrie.
Bien indexé en station, équilibré et mixte, il
est issu de lignées faisant preuve de longévité. Son pedigree paternel (petit fils de
Pompon) et maternel (petit fils de Lebrou) lui
offre de larges possibilités d’utilisation exceptée les filles d’Urubu, d’Andalou, d’Officier et
de Gulliver.
Union Aubrac
Père : Ulysse
GPM : Marquis
Cocard
Ce taureau est remarquable par ses longueurs
et son développement. Issu d’une souche tardive, Cocard devrait transmettre de la croissance à ses descendances. Ce montage génétique solide regroupe un grand nombre de
vaches qualifiées Mères à Taureaux. Sa
souche maternelle brille par ses capacités
d’allaitement. Cocard enregistre d’excellentes
notes de pelvimétrie et complète ainsi ses
atouts de reproducteur pouvant engendrer
sur vaches de bonnes femelles de renouvellement. Seules les lignées Herbet (urubu) et
Nippon II sont à éviter.
Union Aubrac
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Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
Thierry Vidal à Lunel (12)
R E P O R T A G E
GENETIQUE N°57
On améliore considérablement
la qualité du troupeau
Thierry Vidal exploite une ferme de 42 hectares à Lunel en Aveyron. Il possède 60 mères charolaises et conserve une
quinzaine de génisses chaque année pour le renouvellement. Il vend une dizaine de reproducteurs par an et le reste,
environ 35 animaux, est élevé en veau d’Aveyron label rouge. Interview
Jeune producteur, vous élevez du
Charolais dans un paysage où l’on rencontre davantage de Limousin, pouvezvous raconter l’histoire du troupeau ?
« Je me suis installé à la suite de mes parents
en 1996. Mes parents avaient déjà commencé à avoir quelques charolaises. Ils
avaient un petit quota laitier, raison pour laquelle il y avait une partie du troupeau en
allaitant. Il est vrai que nous ne sommes pas
nombreux à avoir du charolais ici. Cela vient
du fait que l’on a une propriété assez morcelée et que le caractère très doux de la race charolaise qui est très calme convient à
ce genre d’exploitation. C’est plus facile de
les manipuler. Je précise que les génisses
sont en pension. Les 1 an et 2 ans soit une
trentaine de bête ne sont pas à la ferme, ce
ne serait pas possible d’avoir 60 mères plus
le renouvellement sur 42 hectares. »
Pourquoi cette technique ?
« La pression foncière étant ce qu’elle est ici,
on a trouvé cette solution pour s’agrandir
avec un éleveur qui a arrêté de traire et qui,
en attendant la retraite, prend des génisses
en pension. Ainsi, on se décharge un petit
peu au niveau de l’exploitation ce qui nous
fait baisser en charges. »
Sur le plan alimentation comment travailler vous ?
« Ensilage d’herbe et foin. Sur les 42 ha on
fait 39 ha d’herbe et 3 ha de céréale. Disons
que c’est uniquement de l’herbe, on a arrêté le maïs il y a trois ans. Le grossier, sauf la
paille est donc produit en totalité ici. On est
donc tributaire de l’achat au niveau des
concentrés en complément. On ne peut
pas courir plusieurs lièvres à la fois, avoir 60
mères et produire 10 ha de céréales. Si on
pouvait prendre une quinzaine d’ha de plus
en culture, on pourrait être plus autonome
en alimentation, mais ce n’est pas possible
Michel Turlan entouré de Thierry Vidal et de son père.
au niveau du foncier. »
En collaboration avec votre inséminateur Michel Turlan, qu’est-ce que vous recherchez en qualité du troupeau ?
« Sur les 60 mères on accouple une trentaine de vaches avec des taureaux mixtes ou à
conformation. On a arrêté de mettre des
taureaux trop élevage parce que cela ne
correspondait pas trop à ce que l’on recherchait ici. A savoir des vaches assez musclées
en raison de la proximité de l’Aubrac qui recherche des taureaux musclés. Donc, il faut
travailler sur les mères puisque les vaches
élevages, même accouplées avec des taureaux viande, ne sortaient pas des veaux
spécialement adaptés au croisement. Au niveau du renouvellement, on recherche de
la mixité. Ensuite, les 30 autres mères sont
accouplées avec des taureaux du schéma
culard dans l’optique de produire de la vian-
de. Les femelles sont valorisées en veau
d’Aveyron et du Ségala, quant aux mâles les
meilleurs sont triés pour garder en reproducteur. »
Est-ce que des mâles ont été repérés
pour faire carrière en insémination ?
« L’année dernière, un fils de Pomardo est
parti en station. Cette année un autre va y
partir, il a été acheté fin novembre, c’est un
fils d’Utak. »
Donc un niveau génétique élevé ?
« Oui un niveau très correct. On a commencé à inséminer en 1994. En moins de 15
ans on est passé de 400 kg de carcasse à
510 kg. Cette année on a vendu 16 vaches
de réforme à 510 kg de moyenne. Cela fait
de belles vaches. »
Quels sont les autres atouts de l’insémination ?
« On a aussi énormément amélioré les facili-
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GENETIQUE N°57
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Charolaise
Fiches conseils
Père : Lerebel
GPM : Exclusif
IFNais
DM Sev
103
110
IVEL qms
120
34
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
lement un atelier de volaille avec poulets,
cannettes, pintades, dindes, chapons, oies.
Mon épouse, qui s’est installée il y a deux
ans, a également monté un atelier de
poules pondeuses. »
On peut parler de diversification dans le
couple ?
« Effectivement, les sources de revenus sont
diversifiées et si l’un ne marche pas on peut
espérer qu’autre chose prenne le relais. Je
veux dire aussi qu’au niveau du travail, je
suis secondé largement par mes parents en
période de vêlage par exemple, par mon
épouse aussi. On se rend des services mutuels. Précisons qu’être agriculteur chacun
de son côté peut représenter des avantages
notamment au niveau de la sécurité, cela a
aussi des inconvénients au niveau de la vie
au quotidien. »
Bienvenue à Zoé
A noter que lorsque
COOPELSO a effectué
le reportage chez
Thierry Vidal,
trois jours auparavant
le 6 décembre, Thierry
et Magalie son épouse
venaient d’avoir une
petite fille, Zoé.
COOPELSO souhaite la
bienvenue et bonheur
à Zoé, la relève est
assurée.
Père : Lerebel
GPM : Igloo Mic
CONF jbs
IVEL qms
120
106
Terrien
directement aptes à la saillie. »
Vous êtes donc un éleveur heureux ?
« Hum, comme tout le monde on a été
mieux que ça sur le plan financier puisqu’on
a été touché par l’augmentation des
charges, notamment au niveau de l’achat
de l’aliment. On en passe une centaine de
tonnes par an. »
Sur le plan familial travaillez-vous seul à
la ferme ?
« Je suis marié, ma femme est agricultrice,
mais de son côté. Elle est dans un GAEC
avec sa sœur, son frère, sa maman maintenant, en système veau d’Aveyron. »
Charolais également ?
« Non en Limousin. »
Il y a concurrence alors ?
« C’est de temps en temps un sujet de discorde (rires). Plus sérieusement, ils ont éga-
IMER qms
107
Champion Aptitudes Bouchères, SUMO
confirme sur ses Qualités Maternelles.
Potentiel de croissance et conformation à
tous les stades. Ses filles sont homogènes,
fertiles et maternelles.
Père : Lakanal
GPM : Hongrois
IFNais
DM Sev
109
111
Sumo
tés de naissance. Ce qui est un des points
critique de la race. On faisait environ 6 césariennes par an, on est tombé à 2. Sur 55
vaches qui ont vêlé jusqu’à maintenant, il y
a eu 2 césariennes cette année.
Je veux aussi insister sur le fait que depuis
que l’on insémine, les césariennes sur génisses sont très très rares. C’est un gros
point fort de l’IA. »
« Lors de la dernière campagne nous avons
utilisé Russ sur les génisses et Sumo sur les
vaches. Ces deux taureaux correspondent
bien à nos attentes, du muscle, des qualités
maternelles correctes et de bonnes aptitudes au vêlage pour les filles. Concernant
la production de viande on a utilisé Utak et
Ucello qui sont les meilleurs au niveau des
index de musculature précoce. »
A quelle période faites-vous les vêlages ?
« C’est du vêlage d’automne. Disons à partir
du 1er septembre. Il y a un gros pic en septembre octobre et en novembre ce sont les
dernières. »
Quels sont vos critères pour faire vêler à
cette saison ?
« Au niveau du veau d’Aveyron on tombe
dans une période creuse pour les ventes
puisqu’on sort les veaux à partir du 20 mars.
En avril et mai, il n’y a pas une grosse offre
sur le marché donc les veaux sont mieux valorisés. Pour les reproducteurs, les veaux qui
naissent en octobre sont vraiment aptes à la
saillie en mars. Et comme on vend exclusivement des taureaux pour le croisement et
que la majorité des Aubrac restent en système naisseur traditionnel février mars, cela
nous permet de vendre des reproducteurs
IFER qms
107
RUSS produit des broutards haut de
gamme, des taurillons à fort rendement et
d’excellentes reproductrices grâce à de
très bonnes aptitudes maternelles.
Utilisable sur génisse.
Russ
R E P O R T A G E
TERRIEN cumule bonnes facilités de
naissance, précocité, finesse de viande et
conformation. Ses filles sont fertiles,
possèdent de bons bassins et vêlent très
facilement.
Casimir,
un veau qui part en station
de contrôle pour l’IA.
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Charolaise
Fiches conseils
Extrait du catalogue 2009
Contrôle sur descendance Qualités Maternelles
Père : Hivan
GPM : Valex
FNTest
MP v3s
106
121
Fnais Croissance
(CRqms)
FOS v3s
117
Simba
Père : Malinois
GPM : Imail
FNTest
MP v3s
114
112
Vulpin
VULPIN donne des produits d’une très bonne
conformation et facile à naître. Utilisable sur
tout support.
NATUR
NECESSAIRE
PISTIL
PRIMEUR
RARE
ROBUSTIN
RUFUS
RURAL
RUSS
SAUMUR
SUMO
TERRIEN
TOULON
TYPIQUE
père
Exclusif
Dalton
Hernani
Hernani
Ibob
Casoar
Harrison
Impair
Lakanal
Igloo Mic
Lerebel
Lerebel
Lerebel
Farman
109
114
92
88
102
100
95
95
109
105
93
103
95
105
Réf : CH.MP 08
Vaudou
FOS v3s
113
VAUDOU donne des veaux d’excellente
conformation. Utilisation large possible grâce
à son index facilité de naissance.
Fertilité
(IFRqms)
Vêlage
(IVEIqms)
Incidence
mère
au sevrage
des filles
98
92
105
116
102
103
99
113
94
111
107
97
101
96
96
106
106
96
90
96
101
104
112
107
104
95
106
96
106
96
98
113
108
102
100
102
100
106
101
94
105
94
112
94
91
100
108
122
94
91
107
91
104
102
113
87
107
94
91
94
118
118
108
99
107
101
106
120
126
111
99
109
107
113
105
99
117
101
103
113
107
98
103
115
TYPIQUE
PRIMEUR
Contrôle sur descendance AB veaux de boucherie
Père
Père : Monarque
GPM : Haubois
FNTest
MP v3s
114
121
36
FOS v3s
114
DS
(DSqms)
(IMERqms)
Réf CH.QM 08
Ce fils d’Hivan associe facilité de naissance,
morphologie et finesse d’os. Utilisable sur tout
type de vaches.
DM
(DMqms)
JET D’OR
IMAIL
LANZAC
LUCIUS
MALAKOF*
MALINOIS*
ORION*
ORKI
RONSARD*
SIMBA
SOUCI
SUZERAIN
TITUS
TONGA
TOURBILLON
TRUCHET
UBU
USUFRUIT
UTAK
UVAL
VALMY
VAUDOU
VULPIN
Barnabé
Email
Codot
Prince
Fabuleux
Haubois
Barnabé
Barnabé
Haubois
Hivan
Haubois
Hivan
Monzy
Lanzac
Valex
Imail
Jupet
Jupet
Hivan
Godey
Malinois
Monarque
Malinois
Facilité
de Naissance
(FNTest)
Muscularité
(MPv3s)
Finesse d'os
(FOSv3s)
77
95
93
109
97
111
101
103
110
106
109
110
121
99
107
103
93
100
96
106
107
114
114
123
124
121
105
114
113
123
123
122
121
122
118
119
122
115
122
126
129
133
121
119
121
112
108
104
104
116
102
111
95
99
102
117
113
111
114
99
104
112
100
102
104
103
108
113
114
UVAL
*Disponibilité limitée.
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Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
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Limousine
EARL de la Colombière à Lacaune (81)
Extrait du catalogue 2009
L’IA pour avancer en génétique
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Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
Remix
Retiaire
Roesti
Rouseilhou
Safara
Tazieff
Usse
Élevage
Mixte
Viande
Élevage
Viande
On-Dit
Tastevin
« Les bons résultats de l’EARL de la
Colombière reposent sur des objectifs clairement établis et poursuivis
sur le long terme. Avec une conduite rationnelle et une alimentation
adaptée, le potentiel génétique peut
s’exprimer. »
Élevage
Neuf
VACHES
Muscleor
Tardoire
Mathieu Alary, technicien
inséminateur COOPELSO :
Mixte
Viande
Élevage
VACHES
Pax
Jeunes bovins et veaux de boucherie
Néophin
Mixte
GÉNISSES
Viande
point sur l’évolution du troupeau. Quelques
taureaux ont marqué très fortement le troupeau tel Dauphin qui a posé de solides fondations. Highlander a été très intéressant.
On-Dit donne aussi de bons résultats » note
Daniel qui poursuit « Quelques mères à taureaux sont accouplées pour le programme
de sélection. Pour les autres vaches, cette année, les taureaux utilisés sont Rétiaire, Urville,
Toptoro, Mozart, Rouseilhou pour les taureaux du catalogue MIDATEST. Nous utilisons quelques doses de taureaux autorisés
ou en copropriété et bien sûr le testage. »
L’EARL de la Colombière a vu naître
TOPTORO, un fils de Nélombo sur Larousse
(Tarvis X Ulysse). « Larousse est une vache
née en 1995 qui avait été retenue par
MIDATEST et accouplée avec Nélombo. Elle
donna naissance à TOPTORO qui fut agréé
Jeune Bovin. Cette vache est toujours dans
le troupeau. Elle produit très bien et possède un pis excellent. C’est aussi une vache
très laitière, très maternelle et docile. Elle
possède un très bon bassin et transmet de
bonnes qualités de race. C’est pourquoi j’essaie de lui faire faire un maximum de veau.
Elle vient d’entamer son dixième vêlage. »
Qualités maternelles
R E P O R T A G E
L’apparition des limousines à la Colombière
remonte à l’installation de Daniel Albert en
1976. Puis le nombre de vaches a augmenté. Daniel raconte : « Le démarrage de l’insémination dans le troupeau a coïncidé
avec notre adhésion au contrôle de performances VA4 au début des années quatrevingts. Il s’agissait de progresser rapidement
car on avait atteint certaines limites avec la
saillie naturelle. L’IA nous a assuré le développement du troupeau et a permis d’améliorer les qualités maternelles comme le lait
et la facilité de vêlage mais aussi la docilité.
C’était donc un moyen d’améliorer la qualité de notre renouvellement. »
Ici, les vêlages sont groupés, en général,
entre fin septembre et décembre en raison
de la présence des brebis laitières. La reproduction revêt donc un caractère très important. Daniel Albert précise : « Nous faisons
faire une quarantaine d’IA chaque année.
La fertilité est correcte. Je surveille les chaleurs que je note sur le calendrier fourni par
mon inséminateur. En général, j’essaie d’inséminer sur une deuxième chaleur et pas
avant 50 à 60 jours après le vêlage. Les dernières vaches intéressantes, qui n’ont pas
été mises à la repro fin décembre, seront synchronisées pour induire une chaleur et être inséminées.
Après quoi mes taureaux assureront les retours. Pour la
surveillance des chaleurs, je
regarde avant de soigner le
matin vers 7 heures ou le
soir, sinon je repasse à midi.
Les taureaux sont dans des
box à côté des vaches ce qui
est une aide appréciable
quand une vache commence à se manifester. » Le troupeau bénéficie du contrat
de suivi REPRO CONFIANCE, mis en œuvre
par Mathieu Alary, le tecnicien inséminateur
du secteur. Toutes les vaches inséminées sont
donc fouillées afin de s’assurer du résultat.
Une partie du troupeau est destinée au renouvellement ou à la vente pour la reproduction. Les mâles seront repoussés au sevrage lorsque leurs mères iront au
pâturage. Vendus en septembre, entre 500
et 550 Kg de poids vif, ils permettent, en
augmentant la productivité du troupeau, de
dégager de la valeur ajoutée dans l’exploitation. Elisabeth et Daniel remarquent :
« Nous produisons des céréales et nous
avons du potentiel de croissance grâce à la
génétique. Il est donc intéressant d’engraisser les veaux. Les bâtiments sont vides une
partie de l’année, nous avons la place. Cela
permet aux vaches de passer l’été dans des
estives plus maigres car elles n’ont pas les
veaux à nourrir. »
L’objectif de sélection est de toujours renforcer le potentiel de croissance et d’améliorer
encore le format et la qualité des bassins.
« Le planning est fait avec les techniciens de
COOPELSO. C’est le moment de discuter
des orientations génétiques et de faire le
Mixte
GÉNISSES
En cette fin de mois de décembre, les averses de neige et le vent glacial balaient les monts de Lacaune, dans le sud est du
Tarn, où Elisabeth et Daniel Albert élèvent 240 brebis laitières et une cinquantaine de Limousines. Passionné de sélection
Limousine, le couple d’éleveurs a depuis vingt-cinq ans adopté l’insémination pour avancer en génétique. Reportage.
Rockstar
Salvetat
Suc au may
Téhix
Thétis
Ufanos
Upax
Urville
Uskudar
Usted
Ut-majeur
Vitelo
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Limousine
Fiches conseils
Taureau à génisses. Excellent père à femelles
(Fertilité, Vêlage, Allaitement)
Père : Highlander
GPM : Espoir
IFNais
IFER qms
100
113
IVEL qms
107
Roesti
Taureau très régulier et issu de 2 lignées
confirmées. Roesti est positif sur tous ses
index qualités maternelles.
Père : Popeye
GPM : Figuier
IFNais
DS qms
98
104
Plait qms
119
Un pedigree confirmé pour une
orientation mixte viande et des qualités
maternelles marquées.
Père : Eléazar
GPM : Dauphin
CR qms
DS qms
107
121
IVEL qms
110
Des filles au profil très élevage.
A utiliser pour améliorer le format.
Père : Nélombo
GPM : Epson
CR jbs
DM jbs
111
132
Rdt jbs
114
Remarquable développement musculaire.
Beaucoup de largeur, d’épaisseur et de
rebondi musculaire.
Usse
Une origine nouvelle pour produire des
vaches très laitières. Ses facilités de naissance
lui permettent une large utilisation.
IMER qms
106
Tazieff
Plait qms
117
Père : Mas Du Clo
GPM : Dauphin
DM qms
DS qms
114
111
Tardoire
Tastevin
Père : Epson
GPM : Highlander
IFNais
IVEL qms
101
115
Thétis
qms : index Qualités Maternelles obtenu à l’issue des contrôles à la station d’élevage des femelles de Casteljaloux (47).
jbs : index Jeune Bovin issu des résultats d’engraissement des taurillons à la station de Denguin (64).
vbs : index Veau de Boucherie calculé à partir des informations des ateliers d’engraissement.
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Limousine
Fiches conseils
Père : Milou
GPM : Lascar
FNTest
CR vbs
112
108
Vitelo
Un pedigree original et un très bon index
facilité de naissance rendent ce taureau très
attractif. Pour améliorer croissance,
conformation, couleur et gras de couverture.
Père : Pax
GPM : Charmeur
FNTest
CR vbs
102
120
Usted
DS jbs
110
Facile à utiliser grâce à son pedigree
nouveau. Urville transmet une morphologie équilibrée et de bonnes largeurs.
En bref...
DM vbs
121
Issu de 2 lignées confirmées Viande Précoce,
Usted apporte des garanties sur tous les
postes importants en production de viande.
Père : Pax
GPM : Charmeur
CR vbs
DM vbs
110
115
Rdt vbs
111
Activité
Avec 31 920 femelles inséminées au cours
de l’exercice 2007/2008, la race limousine
demeure la race allaitante la plus représentée
sur les départements de COOPELSO.
Au cours des 6 dernières campagnes,
le nombre de limousines inséminées a
augmenté de plus de 15%. Au final, plus de
21% des limousines présentes sont inséminées.
On-Dit, Highlander et Remix sont les taureaux
Qualités Maternelles plébiscités par les
adhérents de COOPELSO. A eux trois,
ces taureaux d’exception réalisent 45% des
inséminations en race pure.
Testage
La mise en place de la série de testage limousin
en race pure (série 36 – « C ») a débuté le 8 décembre 2008 et s’achèvera fin mars 2009.
L’objectif est de tester 12 nouveaux taureaux,
ce qui représente sur la zone de COOPELSO
en moyenne 600 inséminations à réaliser
(taureaux témoins compris).
La totalité des inséminations est à mettre en
place chez des éleveurs adhérant à l’Etat Civil
Bovin (ECB, VA0 ou VA4). Aux côtés de
jeunes taureaux issus d’accouplements
dirigés sur les meilleures vaches de la race,
quelques mâles provenant d’origines
nouvelles et de pedigrees originaux ont été
retenus. Parmi les descendances connues,
on retrouve Ionesco, Méridien, Neuf, Nexen,
On-Dit, Ozeus, Remix, Ria.
Participer au testage est une façon de s’impliquer dans la vie de la race. C’est pouvoir
bénéficier des mesures incitatives du Pack
testage. Les veaux de testage sont assurés de
trouver un débouché rémunérateur.
Le pack testage aide les éleveurs
à évaluer les taureaux
Au cours de la dernière campagne,
482 inséminations de testage ont été réali-
sées sur la zone de COOPELSO dont 96% chez
des éleveurs à l’Etat Civil Bovin. Pour aider les
éleveurs, COOPELSO a mis en place avec ses
partenaires le pack testage qui prévoit :
• Une prime de 30 euros par veau de testage
acheté,
• Une aide de 90 euros par tranche de
10 vaches inséminées en race pure avec des
taureaux agréés Qualités Maternelles ou Jeunes
Bovins et 4 femelles inséminées en testage,
Catalogue 2009
Le catalogue 2009 propose plusieurs taureaux
nés dans des élevages de la zone de
COOPELSO.
Pour les nouveaux promus, Tazieff né au
GAEC de Clairvaux à Clairvaux d’Aveyron (12),
Thétis du GAEC de Cancerles à Goutrens (12)
et Turquoise de l’EARL Combes à Murat sur
Vèbre (81).
Félicitation à ces éleveurs pour leur contribution
au progrès génétique racial.
Ses origines et les performances de sa
descendance font d’Upax un géniteur de
choix pour produire de la viande précoce.
Rendement et couverture de gras au top.
Upax
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DM vbs
109
Père : Scapin
GPM : Domino
CR jbs
DM jbs
109
111
Urville
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Gasconne
Père : Occitan
GPM: Jockey
Père : Relief
GPM: Gaspacho
Par son origine totalement nouvelle,
Ulster permet un grand choix d’accouplements. Ses principaux atouts résident dans le
gain important sur Développement
Musculaire combiné à un bon squelette et un
très bon GMQ sur sa descendance.
Il sera privilégié sur des vaches présentant de
bonnes qualités de race. Typage Mh/+.
(Viande + Élevage)
Taureau très équilibré et complet.
Des qualités « Élevage » exceptionnelles :
Croissance, Squelette, IVMAT des parents,
ouverture pelvienne.
La carrière exemplaire de la mère constitue
un gage de sécurité : 12 vêlages avec un
IVV de 364j, une production hors normes
avec 4 produits retenus à la vente annuelle
des taureaux de la SICA PEPIRAG (Mixte
Élevage). Typage +/+.
Groupe Gascon
Alain Roussel - COOPELSO
Père : Ulster
GPM : Leader
Ce fils de Lucky (DS = 110) et d’Anémone
(ISU = 148) confirme à travers sa descendance sa 1ère place obtenue au Centre National
Gascon. Frère d’Héraclès et arrière petit fils
de Cournier, Ourasi présente un pedigree
solide.
C’est un taureau complet qui amène du développement squelettique (longueur et bassin)
et des épaisseurs. Les accouplements seront
privilégiés sur des femelles possédant de
bonnes aptitudes fonctionnelles. Typé Mh/+.
Taureau très prometteur alliant des résultats exceptionnels en station d’évaluation
avec une ascendance ayant fait largement
ses preuves dans la race.
Il devrait s’imposer à l’avenir comme un
bon améliorateur de développement musculaire tout en préservant les qualités laitières de ses descendants. (Mixte Viande).
Typage Mh/+.
Groupe Gascon
Bolide
Père : Lucky
GPM : Arthur II
Ourasi
Camurac
Fiches conseils
Ulster
Alain Roussel - COOPELSO
Black
Taureau mixte très harmonieux de part son
équilibre muscle / squelette. Un potentiel de
croissance très intéressant pour un taureau
non porteur du gène mh.
Des qualités de race exceptionnelles rassurantes. Taureau complet pouvant satisfaire
tout type de production, il présente également l’attrait d’être un taureau +/+ issu de lignées relativement nouvelles.
(Élevage+Viande)
Groupe Gascon
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Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
Remarquable pour ses origines de
Développement Squelettique, ce taureau
typé +/+ présente également un
Développement Musculaire intéressant.
Son père a été très utilisé dans la Base de
Sélection car ses produits sont équilibrés et
homogènes. Linotte (sa mère) devrait
transmettre en plus son gabarit exceptionnel qui lui a permis d’être récompensée à
de nombreuses reprises.
Groupe Gascon
Voltaire
Père : Totem
GPM : Gamay
Père : Revolver
GPM : Gascon
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INRA 95
Extrait du catalogue 2009
Père : Hyatus
GPM : Haubois
Réf BL.VB 08
MILORD
NAUDOR
PAPIN
PATIENT
SHAKESPEARE
SIBOSS
SPIKE
TRIMARAN
UGO
ULRICH
URTIS
Cebouygues
Cebouygues
Ivancoop
Ichor
Ichor
Iboss
Archibal
Haubois
Ormeaux
Cocotier
Hiatus
Facilité
de Naissance
(FNTest)
Croissance
en vif
(CRvbs)
Conformation
en vif
(DMvbs)
Rendement
Gras
Couleur
viande
106
111
99
101
97
95
117
104
93
113
98
117
99
107
118
111
117
95
115
117
91
110
136
130
129
125
135
133
138
151
141
146
128
121
105
112
120
135
114
113
128
111
126
117
113
123
113
108
101
107
120
115
115
117
88
104
102
89
103
104
111
100
101
118
104
107
Fiches conseils
Père : Ormeaux
GPM : Cebouygues
Ugo
Ce montage Charolais sur une fille
Cébouygues, donne une très grande satisfaction par la régularité de sa production.
A 3 semaines, les veaux ont une conformation parfaite (compacts et très lourds) et une
couleur de robe claire.
Les carcasses sont également lourdes et très
conformées :
- compacité et régularité dans les épaisseurs
musculaires.
- couleur de viande nettement améliorée par
« l’effet taureau ».
Ugo est à réserver exclusivement aux vaches
adultes.
JC Verzeni - MIDATEST
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Urtis
Père
Un « look Blanc Bleu » dans la robe de
ses produits et des veaux bien faits,
poussant, fins et bien dessinés dans
l’arrière main. Les veaux de Urtis sont « triangulaires » : conformation normale dans
l’avant main, supérieure dans les dessus en
largeur et épaisseur, et excellente dans les
arrières avec des largeurs et des rebondis
très prononcés.
Utilisation « normale » par ses facilités de
naissance neutres.
JC Verzeni - MIDATEST
Père : Haubois
GPM : Cébouygues
Les papis frappent fort !
Le produit du tandem Cébouygues
(grand-père) et Haubois (père) était
attendu. Il n’a pas déçu.
Les index de conformation sont exceptionnels, la croissance est au rendez-vous.
Tout cela est assorti de conditions de naissance confortable.
Avec Trimaran, prenez le large !
Serge Astruc – INRA
Trimaran
Contrôle sur descendance AB veaux de boucherie en atelier
Père : Cocotier
GPM : Archibal
Message aux nostalgiques d’Archibal.
Un nouveau petit-fils est arrivé ! Il s’appelle
Ulrich. Finesse, conformation et conditions
de naissance sont maintenues au top.
De belles carcasses rondes, épaisses, bien
couvertes, Cocotier a confirmé l’œuvre de
son grand prédécesseur.
Serge Astruc - INRA
Ulrich
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La parole à...
Déclaration du père des veaux
Pour aller plus loin…
Obligatoire pour tous les éleveurs
La certification de la parente
L’arrêté ministériel du 27 novembre 2007 rend obligatoire pour tous les éleveurs la déclaration d’une information
sur le père d’un veau qui vient de naître.
Les informations enregistrées sur le
père permettront des analyses par groupe
d’animaux : elles ne permettront pas une
évaluation génétique individuelle de
chaque reproducteur.
Pour aller vers cette évaluation individuelle, l’éleveur doit adhérer au dispositif
de certification de la parenté. Piloté par
l’Etablissement de l’Elevage, ce dispositif
effectue des contrôles de cohérence sur le
père et la mère notifiés et permet alors de
certifier la parenté.
Concrètement, pour un éleveur qui
n’adhère pas à la certification des parentés,
les parents déclarés sur la notification de
naissance ne figureront pas au dos du
passeport (verso du passeport étoilé).
le code pays et le numéro national du père supposé
du veau, ou
par simplification, la mention« IA » si le veau est issu d’une
insémination, ou
la mention « NSP » si vous ne savez pas avec précision qui
est le père du veau.
Comment remplir le document de notification ?
Informations à communiquer
uniquement pour les adhérents
à la certification
>
Les éleveurs qui sont adhérents au dispositif de certification de
la parenté (anciennement État Civil Bovin) déclarent depuis
toujours à la naissance une information sur le père du veau. Ils
doivent continuer.
La nouveauté concerne tous les autres éleveurs. Ils doivent
aussi notifier une information sur le père à partir du 1er juillet :
Le verso d’un passeport bovin dans le cas d’un élevage qui n’adhère pas
à la certification des parentés
RT
PASSEPO
ÉTOILÉ
Des simplifications pour les éleveurs
qui adhèrent à la certification de la parenté
Cette obligation vise 2 objectifs :
> Renforcer la traçabilité animale
Le père notifié par l’éleveur permettra de savoir si une insémination a produit un veau ou si, la vache étant revenue en chaleur,
l’éleveur l’a faite saillir par un taureau de monte naturelle. Elle sera
également utile dans le cadre de l’Observatoire National des
Anomalies Génétiques en aidant à la recherche d’une éventuelle
cause génétique de ces anomalies.
> Mieux évaluer et mieux piloter
la diffusion du progrès génétique
L’efficacité du dispositif d’amélioration génétique repose, d’une
part, sur la création du progrès génétique, et, d’autre part, sur sa
diffusion dans l’ensemble de la population, y compris, bien enten-
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Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009
du, dans les élevages qui n’adhèrent pas au dispositif de
Certification de la Parenté des Bovins. La notification des pères des
veaux par tous les éleveurs et pour tous les veaux nés est
indispensable. Elle permet de connaître la réalité des flux des
reproducteurs mâles sur l’ensemble de la population, de caractériser ces reproducteurs et de mesurer l’impact quantitatif des
différentes catégories de taureaux.
Associé à une analyse des données d’abattage, un tel système
permet également de quantifier l’impact des différentes catégories
de reproducteurs sur l’approvisionnement de la filière aval.
La notification du père permettra de mieux évaluer et de mieux
piloter la diffusion du progrès génétique.
Comme on peut le constater l’intérêt de cette obligation est
avant tout collectif.
F Orféo – Maison de l’Elevage - TARN
La réglementation a évolué aussi pour
les adhérents à la certification des parentés.
Comme indiqué ci-dessus, les modalités de
déclaration à la naissance du veau sur le
document de notification ont évolué
depuis le 1er Mai avec les trois mentions possibles (N° du père supposé ou mention
« IA » ou mention « Ne sait pas »)
La nouvelle réglementation introduit
une simplification en n’obligeant plus l’éleveur à transmettre un relevé de saillies pour
les montes naturelles qui ont lieu dans son
troupeau.
En contre partie, tous les taureaux de
monte qui saillissent dans ces troupeaux
doivent avoir une analyse de typage ADN
qui sera utile pour contrôler a posteriori la
validité des parentés.
Le résultat de la certification des parentés se traduit concrètement par la mention
des parents au dos du passeport qui
accompagne l’animal.
Le verso d’un passeport bovin dans le cas où la parenté est certifiée
>
N° du père : à communiquer
par tous les éleveurs.
Trois possibilités :
Le N° du père supposé
IA si père est taureau insémination
NSP= « Ne sais pas » si père inconnu
RT
PASSEPO
N
FILIATIO
La certification des parentés est bien connue par les adhérents du Contrôle Laitier et de
Bovins Croissance au contrôle de performances (formule VA4) ou en suivi technique sans
pesée ni pointage ( formule VA0).
Mais il est aussi possible d’adhérer à la certification des parentés sans contrôle de
performances.
Contact : Etablissement Départemental de l’Elevage
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Page 50
Quand vous changez de tracteur,
vous ne laissez pas
le hasard choisir à votre place...
Et pour l’avenir de votre troupeau,
comment faites-vous ?
Utilisez des taureaux testés
et agréés Qualités Maternelles
pour améliorer le renouvellement
de votre troupeau
Génétique
& reproduction
Le Tournal, 81580 Soual
Tél. 05 63 82 52 00, Fax. 05 63 82 52 01
Email : [email protected]