Discours du 8 Mai 2013

Transcription

Discours du 8 Mai 2013
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République Française
MAIRIE DE BRIGNOLES
Cabinet du Maire
Discours de Claude Gilardo
Cérémonie du 8 mai 2013 commémorant la victoire de 1945
Maire de Brignoles – Président du Comté de Provence
Conseiller Général du Var – Président du Conseil de Surveillance de l’Hôpital
Intercommunal Jean Marcel
Monsieur le Sous Préfet, Monsieur le chef de Corps de l’IUSC7,
Madame la Conseillère Régionale, Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et messieurs les représentants de la gendarmerie, des
Sapeurs Pompiers, du CCFF et de la Musique des Sapeurs Pompiers,
Messieurs les représentants des associations patriotiques, les portes
drapeaux, Mesdames et Messieurs, chers concitoyens,
« Tandis que les rayons de la Gloire font une fois de plus resplendir
nos drapeaux, la patrie porte sa pensée et son amour d’abord vers ceux
qui sont morts pour elle, ensuite vers ceux qui ont, pour son service,
tant combattu et tant souffert ! Pas un effort de ses soldats, de ses
marins, de ses aviateurs, pas un acte de courage ou d’abnégation de
ses fils ou de ses filles, pas une souffrance de ces hommes ou de sces
femmes prisonniers, pas un deuil, pas un sacrifice, pas une larme
n’auront don été perdus… »
Voilà un court extrait du discours du Général de Gaulle prononcé le 8
mai 1945 sur les ondes de la Radio diffusion française. Voilà qui
augure de la fierté d’un esprit républicain retrouvé après tant d’année
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de souffrance. 40 millions, c’est le nombre de victimes de la seconde
guerre mondiale, dont plus de la moitié parmi les populations civiles.
Persécutions racistes, religieuses et politiques, déportation massive
dans des camp de travail ou d’extermination, la Paix a du se conquérir
afin de rétablir Justice et Liberté. La République a encore et toujours
besoin de se recueillir lors de ces commémorations. L’Histoire exige
de nous de ne pas oublier ces évènements qui ont douloureusement
marqué notre passé. C’est avec force, courage et abnégation, que tous
les combattants de la Liberté, ceux des armées alliées et de la
résistance sont restée engagées jusqu’à la victoire entérinée par
l’armistice du 8 mai 1945.
Pourtant, hier comme aujourd’hui, j’ai parfois l’étrange sensation que
l’Histoire radote et que les discours hoquettent. Mais hier comme
aujourd’hui, l’esprit de raison doit prendre le dessus sur l’ignorance et
l’absurdité. Et les valeurs de la République, Liberté, Egalité,
Fraternité, peuvent nous guider pour combattre cela.
Chers amis, j’ose croire que le 8 mai 1945 a mis fin à l’idée que
l’étranger, quel qu’il soit, serait un profiteur. J’ose croire que le 8 mai
1945, jour de paix devenu un jour d’amitié entre les peuples, met fin à
l’idée qu’il existe des français qui seraient moins français
qu’étrangers. J’ose croire, chers concitoyens, que la fraternité qui est
née des combats communs nous ayant amenés à la victoire du 8 mai
1945 soit une victoire de l’Humanité face aux obscurantismes, et que
cette fraternité a mis fin à l’absurdité de l’idée consistant à expliquer
qu’il existe une différence entre « eux » et « nous ».
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Nos idées, nos actes et nos mots adressés aux générations futures
déterminent autant ce que nous sommes que ce que nous devenons.
Faisons preuve, ensemble, en ce jour de commémoration patriotique,
de la plus grande prudence avec les discours qui divisent, car ce sont
ceux-là même qui stigmatisent arbitrairement la mosaïque des
différences. Et plus encore par temps de Crise sociale, la fraternité
doit être notre fil conducteur car le rassemblement, avant d'annoncer
la victoire des idées lumineuses, est un gage d'espoir dont nous avons
besoin pour vivre.
68 ans après, nous devons avoir à l’esprit le souci de préserver cet
héritage du 8 mai 1945, l'héritage de la victoire du monde libre, une
victoire dont la France libre et résistante a été l'artisane. Notre Patrie
s’inscrit dans le dessein de l’après guerre d’une Europe pacifiée,
composée de nations soucieuses du bien être social des citoyens et
dans laquelle la France porte l'idéal du mieux vivre ensemble et de
l'esprit des lumières. Un idéal partagé, et à bien des égards encore, à
partager avec nos voisins. Le chemin de la réconciliation des peuples
ne connait que deux vérités : la puissance du souvenir et la volonté de
partager un avenir commun dont le dessein nous appartient.
Après l'Europe des Etats et l'Union Economique, fruits de cet après
guerre, voilà le défi du siècle qui s’ouvre à nous en ce jour de
commémoration du 8 mai 1945 : bâtir une Europe sociale pour
solidifier les fondements de la Paix ; car c'est là que nous trouverons
la force de convaincre tous les citoyens de l'immense opportunité qui
nous ait faite de construire cet avenir commun, seul garant de l'amitié
entre les peuples.