Cérémonie commémorative du 8 mai 1945

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Cérémonie commémorative du 8 mai 1945
Cérémonie commémorative du 8 mai 1945
Douarnenez – Mardi 8 mai 2012
Monsieur le Conseiller général,
Monsieur le Maire honoraire,
Mesdames et Messieurs les élus,
Messieurs les représentants des associations patriotiques,
Mesdames, Messieurs,
A l'ouverture de cette cérémonie, je propose que nous ayons une pensée
pour Monsieur Hervé Guivarc'h, président de l'association des anciens
prisonniers de guerre 39-45, décédé la semaine passée.
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Voici 67 ans, le 8 mai 1945 à 15h, dans une allocution radiodiffusée que
nous lira tout à l'heure Monsieur Louis Hénaff, le Général de Gaulle, chef
du Gouvernement provisoire, annonçait la victoire des Nations Unies, la
victoire de la France contre l'Allemagne nazie et la fin de la Seconde
Guerre mondiale en Europe.
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La veille, le 7 mai 1945 à 2 h 41, à Reims, le Général Jodl, chef d'étatmajor de la Wehrmacht, signait la capitulation, sans conditions, du
Troisième Reich. La France était représentée par le Général Sevez, adjoint
du Général Juin, chef d'État-major de la Défense nationale. Cette
capitulation sera suivie d'une seconde signée le 9 mai 1945 à Berlin sur
laquelle Monsieur Georges Jaouen reviendra dans quelques minutes.
Débutée 6 ans plus tôt, en septembre 1939, cette guerre allait être le conflit
le plus meurtrier de l'histoire de l'humanité avec plus de 60 millions de
morts, et, pour la première fois, plus de civils que de militaires.
Le plus abominable aussi par les atrocités commises, par la négation
résolue par le régime nazi de la personne humaine, de sa dignité, de sa
diversité.
Chaque année, le dernier dimanche d’avril, la Journée du souvenir des
victimes et des héros de la déportation nous permet de rendre hommage
aux victimes de ces horreurs, aux victimes des camps d'extermination et de
garder intacte leur mémoire afin que de tels actes ne se renouvellent pas.
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La Seconde Guerre mondiale s’achèvera par la victoire de la liberté sur le
fascisme et la barbarie.
Une victoire que dès 1940, des héros, des valeureux, commenceront à
construire par leur refus de se coucher face à l’occupant et en répondant à
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l’appel du Général de Gaulle.
Ces héros, ces valeureux, rejoindront l’Angleterre et se mettront au service
des armées alliées et des Forces Françaises Libres pour poursuivre le
combat.
Des bateaux de Douarnenez traverseront ainsi la Manche pour rejoindre les
côtes britanniques.
Parmi eux, le Dalc’h Mad dont le pavillon, aujourd’hui exposé au Centre
Jean Moulin à Bordeaux, a longtemps été déployé dans la Chapelle de
Sainte-Anne-La-Palud.
Avec le concours du Port-Musée, la Ville a entamé des démarches pour
obtenir le rapatriement de ce pavillon à Douarnenez. J'ai bon espoir que ce
retour soit effectif pour le 18 juin prochain.
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Près de cent-quarante (140) Douarnenistes combattront ainsi dans les
Forces Françaises Libres.
A quelques jours du 60ème anniversaire de la bataille de Bir-Hakeim, je suis
heureux qu’une majorité de membres du Conseil municipal ait accepté en
fin d’année passée de réserver une suite favorable à la proposition de
l’Amicale de la France Libre de donner le nom de cette bataille à une place
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de Douarnenez.
Cette bataille dans laquelle était engagée la première brigade des FFL,
sous les ordres du Général Koenig, marquera le renouveau de la présence
française aux côtés des alliés. Le courage de nos compatriotes, leur
résistance acharnée face aux troupes allemandes redonneront foi à la
France occupée en la victoire et en son destin.
Cette place, située à proximité de la rue Ar Veret et de la route de Pors An
Eostic, sera inaugurée au cours de l’année avec toute la solennité due, en
présence, nous l’espérons, de représentants de l’Ordre de la Libération.
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Je ne saurais non plus oublier la part prise dans la libération de notre pays
par la Résistance de l’intérieur, dans les rangs de laquelle, là aussi, de
nombreux Douarnenistes se sont engagés.
Pour plusieurs, au prix de leur vie.
C’est grâce à ces hommes, à ces femmes qui ont placé au dessus de toute
autre considération l’amour de la France, l’amour de la liberté, le refus du
totalitarisme, le refus de toute compromission avec l’ennemi, que nous
devons de vivre aujourd’hui dans un pays libre, dans un pays
démocratique, dans un pays en paix.
Dans une Europe en paix.
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Soixante-sept (67) ans après que notre pays ait retrouvé la paix et la
liberté, il est important de continuer à nous réunir pour rendre hommage à
ces héros, à ces valeureux, qui ont toujours cru dans le destin de la France.
Pour transmettre aussi aux jeunes générations le flambeau d’un devoir de
mémoire qu’il est essentiel de préserver.
Le 8 mai 1945, dans l’allocution radiodiffusée qui va nous être lue dans
quelques instants, le Général de Gaulle déclarait « la patrie porte sa pensée
et son amour, d'abord, vers ceux qui sont morts pour elle, ensuite, vers
ceux qui ont, pour son service, tant combattu et tant souffert. Pas un effort
de ces soldats, de ces marins, de ces aviateurs, pas un acte de courage ou
d'abnégation de ses fils et de ses filles, pas une souffrance de ces hommes
et de ces femmes prisonniers, pas un deuil, pas un sacrifice, pas une larme
n'auront donc été perdus. »
A nous de faire en sorte que ces efforts, que ces actes de courage, que ces
souffrances, que ces deuils, que ces sacrifices demeurent présents dans les
esprits et ne soient jamais oubliés.
Je vous remercie.
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